Mais maintenant, je me pose une question. Si le but d'Abel était de simplement m'envoyer voir l'un de ses amis sportif, afin de me faire voir qu'un commerce peut se gérer de bien des façons, que bien des responsabilités peuvent ne pas toutes en incomber à une seule et même personne, quand bien même son statut au sein de l'établissement soit au plus haut, alors, pourquoi ai-je cette sensation qu'il n'y a pas qu'une seule manœuvre là-dessous ? Pourquoi ai-je l'impression que mon estimé collègue m'a volontairement mis sur le chemin de cet homme en particulier, et pas une autre personne qu'il aurait pu tout aussi bien connaitre d'autre part ? Il faut que j'en ai le cœur net, parce que sans ça, je ne pourrai pas en tirer une pleine satisfaction de m'être dit que j'ai bien fait de l'écouter.
- Mais je me demandais. Abel et toi vous connaissez depuis longtemps c'est ça ?l'interrogé-je. - Mmh... paaaaaa~as si longtemps que ça à vrai dire.révèle le gérant. - Mais alors pourquoi est-ce que c'est vers toi qu'il m'a envoyé, et pas quelqu'un d'autre de son entourage proche ?douté-je. - Il ne t'a rien dit ?énonce l'homme en face de moi. - Dit quoi ? - Sacré Abel. Toujours à faire le gars mystérieux et soucieux de garder son petit jardin secret bien intact. - Je sens comme un malaise tout à coup. Pourrais-tu me dire de quoi il en retourne ?m'inquiété-je. - Eh bien, ton collègue, Mister Caldwell, est celui qui m'a lancé en tant que gérant de barman à l'époque où l'enseigne a ouvert... - QUOI ?!*sentant les regards se braquer sur moi*...ahem ! Je veux dire : quoi ?n'en crois-je pas mes oreilles. - Tu as bien entendu p'tit. J'ai toujours voulu ouvrir un bar depuis que je suis en âge de travailler.avoue le patron.Mais voilà, je n'avais pas d'argent, je ne faisais qu'en rêver de cette bâtisse. Et puis j'ai rencontré Abel, en compétition d'haltérophilie.commence-t-il à raconter.Un jeune homme plein d'ambitions, promis à un avenir professionnel de haute-voltige, pour qui l'argent n'était pas une fatalité en soi. Mais voilà, ÇA a eu lieu.insiste-t-il sur le pronom démonstratif. - Qu'est-ce qui a eu lieu ?me surprends-je faussement à demander. - Eh bien, lors d'une compétition sur Hoenn, Abel a eu le malheur de se rompre le tendon d'Achille. Sa carrière s'est terminée brutalement, alors qu'il était pressenti pour être l'un des meilleurs atouts de ce sport à l'international. - Je l'ignorais.regretté-je alors, pensant à cette blessure quasi-similaire au niveau du ménisque pendant ma jeunesse sportive. - Il a dû renoncé à toutes les promesses de sponsors et de vie de rêve, lui cherchait par tous les moyens de rendre sa petite sœur fière de lui, et de pouvoir mettre de côté pour ses parents plus confortablement possible. - Oui, j'imagine la déception. - Bah figure-toi que non. Le bougre a souri du destin qui venait de s'abattre sur lui. Tout ce qu'il a trouvé à redire c'était qu'il redirigerait ses forces dans la convalescence, et dans la réalisation d'un nouvel objectif qu'il trouverait le temps d'imaginer et de planifier. Il est fou ce type ! - Ah oui, wow ! Il en faut dans la tête pour maintenir un tel cap psychologique. - Tu l'as dit bouffie.rétorque-t-il en buvant une nouvelle gorgée de son nectar houblonneux.
622 mots
Entraînement à la Pension - Suivi
✪ Leonis propose l'utilisation d'un Récomp'Os (x1) sur Sovkipou et double ainsi sa prise d'expérience. (Lancers : 3/3)BombydouLV.39 (1/3) ⟶ jusqu'auLV.50 (0/4) SovkipouLV.38 (1/3) ⟶ jusqu'auLV.50 (0/4)
- Et du coup, comment en est-il venu à t'aider financièrement pour ouvrir ce bar ? - Au bon endroit au bon moment je dirais. - Tu te paies ma tête n'est-ce pas ?commencé-je à halluciner. - Nan nan, j'te jure que c'est la vérité !soutient le gérant. - Je sens qu'il va y avoir encore une explication logique sortie de nulle part... - Eh bien, tu n'es pas si loin de la vérité.confirme-t-il.En réalité, de ce qu'Abel m'a raconté, il était à l'époque à la recherche d'un boulot dans le sport, ou au moins, pour un centre de formation sportif. - D'accord. - Mais ne trouvant pas de réelles pistes sur Johto, l'ami s'est mis en tête de tenter sa chance sur la région du Kantô. Mais en attendant de pouvoir trouver de quoi le satisfaire... - ...laisse-moi deviner, tu as eu vent de sa présence et tu en as profité pour l'embarquer dans ton commerce ?le coupé-je. - Ha ha ha ! Tu m'plais bien p'tit gars.rigole-t-il.J'ai effectivement profité de sa présence pour lui dire de passer et lui présenter mon projet de pub-brasserie. - C'est vrai que je découvre maintenant que ce n'est pas juste un bar...m'aperçois-je en zyeutant un couple à la table d'à côté se faire servir un succulent plat mijoté. - Bah sans la faveur qu'il m'a faite, cet endroit n'existerait pas ; ou du moins, il n'aurait pas été envisageable pour encore un bon bout de temps. - Une faveur ? - Son soutien financier, contre une aide de ma part pour trouver le job qui le satisferait. - Donc il a fini pas trouver un poste avant que je ne le rencontre alors ?m'interrogé-je. - Non. - Pardon ? - J'ai dit, non. - Comment ça, non ? - Il le fait exprès le bougre...s'indigne le propriétaire du pub-brasserie...le poste qu'il a trouvé, c'est celui à ta pension pardi ! - Oh !?réalisé-je soudainement.Mais je pensais que tu étais ouvert depuis un bon moment ! - Je ne me souviens pas avoir dit que j'étais en service depuis longtemps... - J'ai dû extrapoler alors...
L'histoire d'Abel commence tout doucement à faire sens dans mon cerveau. Sa présence sur le sol du Kantô n'était pas le fruit du hasard. Il avait eu un projet de trouver de quoi vivre de sa passion, le sport, tout en donnant à sa vie professionnelle un tout nouveau tournant, une toute nouvelle signification. Il ne tenterait pas de gagner des médailles, des trophées ou des distinctions par lui-même et pour lui-même. Il mettrait toute son énergie et sa discipline au profit d'un éventuel patron qui le comprendrait, qui lui offrirait cette opportunité tant attendue de pouvoir s'exprimer dans son travail, et de véhiculer toutes ses valeurs sportives et humaines. Mon subconscient ne réalise pas encore qu'Abel avait fait le pari de miser sur moi, sur ma structure, sur mon projet et cette ambition folle de pouvoir aider les dresseurs et leurs compagnons dans leur propre parcours.
530 mots
Entraînement à la Pension - Suivi
✪ Leonis propose l'utilisation d'un Récomp'Os (x1) sur Bombydou et double ainsi sa prise d'expérience. (Lancers : 1/3)BombydouLV.40 (1/3) ⟶ jusqu'auLV.50 (0/4) SovkipouLV.40 (1/3) ⟶ jusqu'auLV.50 (0/4)
- Mais alors, Abel n'a pas trouvé ce poste chez moi en consultant le réseau de l'internet ?douté-je alors. - Si si si !infirme-t-il par la positive.C'est moi qui lui ai conseillé de regarder les annonces numériques de travail, parce que le réseau est très bon ! C'est comme ça que j'ai pu sauté sur l'opportunité de reprendre cet établissement, par exemple.conclut-il. - Oh je vois... tu as donc tenté le coup de poker en l'envoyant fureter les petites annonces, en espérant qu'il puisse rapidement trouver de quoi se retourner et officialiser cette faveur qu'l t'a faite ?demandé-je sur un ton suspicieux. - Eh bien... oui, j'avoue !souffle le gérant.Je ne pouvais pas ne pas saisir cette opportunité, l'argent ne poussant pas sur les arbres vois-tu !tente-t-il de justifier.On n'a pas tous cette chance d'avoir des parents fortunés, prêts à mettre la main à la pâte dès que les enfants décide d'un caprice...maugrée-t-il. - JE NE SUIS PAS...me retiens-je de vociférer.Je comprends ton point de vue, mais sache que tous les enfants de riches ne sont pas forcément logés à la meilleure des enseignes.nuancé-je.Ne va pas croire que je n'ai pas effectivement reçu d'aide de la part de mon père, mais si je devais faire le ratio de ce que j'ai reçu de sa poche, par rapport à ce que j'ai dû sortir de la mienne...réfléchis-je...on est dans l'ordre du quinze pour cent de son côté, et le reste à ma charge. - Whuuuuuuuuu !siffle-t-il de surprise.Moi qui croyait connaitre le grand Cor Amicitia, je m'aperçois qu'il est coriace en affaire ! - Et encore, ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Il m'a fait une fleur ce jour-là !recontextualisé-je.Il est beaucoup moins conciliant et paternel avec ses clients ou ses collaborateurs, crois-moi !lui assuré-je. - Oulah bah j'veux bien te croire mon garçon !avoue-t-il en reprenant une gorgée de son nectar alcoolisé. - Et dire qu'Abel me cache cette vérité depuis tout ce temps... un coup d'bol que j'ai eu quoi...réalisé-je soudainement. - Il faut plutôt que tu le vois comme un tour du destin.reprend le patron du pub-brasserie.Vous étiez faits pour vous rencontrer, lui en tant que ton futur collaborateur, toi en tant que son futur employeur. Et regarde : ça a l'air d'avoir fonctionné non ? [/color][/b] - Oui t'as pas tort... mais j'aurais préféré qu'il me dise clairement les choses lorsqu'on s'est entrevus.regretté-je.Et si j'avais refusé sa candidature ? Comment aurait-il fait pour récupérer tout cet argent gracieusement laissé dans ton commerce ? - Pfff !pesta l'homme en face de moi.J'aurais tenté de l'engager moi-même ! Quelle erreur j'ai faite de ne pas le faire tiens ! - Ah bah là, oui, pour le coup, belle aubaine pour moi ! C'est un allié de taille à la pension !lui fais-je savoir. - Ah oui ? Raconte ! - Bah il me permet de programmer des séances d'entrainements personnalisées et adaptées aux pokémons et parfois même à leurs maitres. Il entretient les machines utilisées et s'assurent de leur bon fonctionnement. Il administre les différentes pauses nutritives pour respecter les macros respectives des Pokémons et conforter leur rythme. Et puis...
Tout en lui racontant toutes les tâches et les rôles permanents et ponctuels qu'Abel pouvait avoir au sein de la pension, je me rends compte que je lui délègue au final beaucoup de mes propres responsabilités de gérant d'une partie de la pension. Il n'a pas les qualités managériales ni entrepreneuriales que je possède, du fait d'un parcours d'études différent que le sien. Mais inconsciemment, et malgré moi, je le forme à me seconder sur des phases importantes de la gestion des pensionnaires et des prestations assurées par l'établissement. Tout comme j'ai permis à Hermione de se former dans l'art de la comptabilité d'industrie et des finances d'un milieu semi-hôtelier. Tout comme j'ai permis à Lana de se perfectionner dans les sciences nutritionnelles et diététiques en parallèle de ses recherches scientifiques afin de se constituer un pokédex tout à fait exceptionnel et unique en son genre. Grosso modo, sans vraiment que je ne le réalise, je me suis déjà entouré d'une équipe polyvalente, soucieuse de donner le meilleur d'elle-même dans le travail, quitte à revêtir plusieurs casquettes à la fois, qu'elles soient complémentaires ou totalement opposées.
788 mots
Entraînement à la Pension - Suivi
✪ Leonis propose l'utilisation d'un Récomp'Os (x1) sur Sovkipou et double ainsi sa prise d'expérience. (Lancers : 2/3)BombydouLV.41 (2/4) ⟶ jusqu'auLV.50 (0/4) SovkipouLV.41 (0/4) ⟶ jusqu'auLV.50 (0/4)
Ce qui me met finalement la puce à l'oreille : je suis déjà entouré d'une équipe prête à répondre à n'importe quelle des demandes possibles et imaginables, que ce soit de la part d'un client un peu trop pointilleux pour moi, ou alors dans le cadre d'une visite d'inspection, qu'elle soit pour l'hygiène alimentaire, les normes de sécurité ou encore la tenue de la partie hôtelière de la pension. Je n'ai finalement aucun souci à me faire, et je dois me rendre que parfois, à vouloir trop m'inquiéter, cela peut modifier le rythme de croisière de mes collaborateurices, et mettre à mal toute la gestion quotidienne de l'établissement. Ça parait comme couler de source, quand j'y pense bien, mais ce n'est pas forcément évident de se dire qu'on est trop dans le dur de la situation, pour pas grand chose, surtout pour une situation hypothétique qui sera forcément annoncée le jour où elle devra se produire. Mais voilà, je commence à me sentir un peu ridicule : avoir dû solliciter la présence et la conversation d'un gérant de pub-brasserie, pour me rendre compte de ma tendance à sur-réagir à certaines choses du domaine professionnel ; j'en prends un coup à mon égo. Moi qui me pensais apte à pouvoir tout gérer, je me rends compte qu'il y a bel et bien des choses que je gère moins bien, et que moi aussi j'ai besoin d'aide de temps à autres pour souffler, recontextualiser, remettre de l'ordre dans mon esprit et dans ma liste d'objectifs à court terme.
- Je me sens un peu bête de te demander ça, mais je ne connais toujours pas ton prénom...demandé-je gêné. - Ernesto. Ernesto Caldera. - Eh bien merci à toi, Ernesto, pour m'avoir ouvert les yeux sur pas mal de petites choses, sur lesquelles je me suis bien emballé comme il faut.avoué-je. - Pas de souci l'ami... heu... je peux t'appeler Leonis du coup ?demande-t-il à son tour un peu penaud. - Ah ah ! Bien sûr !rétorqué-je dans un rire franc.J'pense qu'on a largement consommé la familiarité de l'un pour l'autre non ? - Bien dit ! Allez, santé !profite Ernesto pour brandir à nouveau son verre, pour le faire tinter contre le mien, avant de reprendre une gorgée. - Je sens que je vais pouvoir avoir un œil nouveau sur la pension et sa gestion, et je pense également qu'Abel va devenir un atout majeur pour la suite des évènements... - Oh ? Un projet en vue ?questionne le patron de l'établissement dans une curiosité à peine dissimulée. - Eh bien, j'ai l'intention de sauter le pas, et de commencer à participer activement au programme « Poké for Life ».annoncé-je. - Qu'est-ce que c'est que ce truc machin chose ? - Hé hé... c'est une branche annexe de l'élevage pokémon, qui vise à permettre à certaines espèces de profiter d'un cadre contrôlé et légal pour procéder à leur saison de ponte. - Attends... les Pokémons ça pond des œufs ? - Eh bien aussi étonnant que ça puisse paraitre, exactement. Comme les oiseaux. Il suffit d'un représentant de l'espèce, voire les deux si possibles, afin de laisser la nature faire les choses. - Mais c'est absurde ! Pourquoi avoir besoin d'un espace sous contrôle d'éleveurs, et pas leur laisser la possibilité de faire ça où ils veulent, quand ils veulent, au moment opportun ? - Le braconnage. L'invasion des constructions de l'homme sur l'habitat du Pokémon. Pleins de paramètres qui font que, pour éviter la disparition de certaines espèces, certains éleveurs se propose pour accueillir ces spécimens, et leur permettre de se reproduire dans la quiétude, le respect de leurs besoins de Pokémon, et d'une certaine sécurité de l'environnement.
651 mots
Entraînement à la Pension - Suivi
✪ Leonis propose l'utilisation d'un Récomp'Os (x1) sur Bombydou et double ainsi sa prise d'expérience. (Lancers : 3/3)BombydouLV.42 (0/4) ⟶ jusqu'auLV.50 (0/4) SovkipouLV.42 (0/4) ⟶ jusqu'auLV.50 (0/4)
- Oh je vois ! Ça m'a l'air super stricte comme cadre d'opérations non ?s'interroge Ernesto. - C'est bien là tout l'objet de départ de ma soudaine inquiétude quant à mon aptitude à pouvoir prouver que tout mon travail est irréprochable, et maitrisé sur le bout des doigts...confie-je encore une fois. - Okay ! D'accord ! Là je comprends mieux !réalise le patron du pub-brasserie. - Donc tu comprends que je me sois emballé avec Abel pour qu'il puisse me faire un descriptif de toutes les machines, leur fonctionnement, leur protocole d'entretien... - Stop, stop, stop, stop ! Touuuu~ux doux l'ami !m'interrompt l'homme aux allures d'ours.J'ai dit que je comprenais la situation, pas que je comprenais cette soudaine envie de tout contrôler.infirme-t-il. - Baaaa~ah...bégayé-je...je ne comprends pas ce que tu as compris alors... - Ooooooo~oh, c'est très simple en fait : tu compenses ton manque d'assurance par le contrôle à outrance.me lance-t-il de but en blanc. - Tu crois ?le questionné-je en fronçant les sourcils. - J'en suis même certain ! Pourquoi crois-tu qu'Abel t'ait demandé de venir me voir ? - Soit disant pour que je prenne l'air et que je le laisse faire, lui et les autres membres de l'équipe, faire leur boulot comme il faut.pesté-je. - Bonne réponse ! Ding ding ding !s’exclame Ernesto, les index en l'air comme pour célébrer un évènement. - J'vois pas ce qu'il y a de marrant, Ernesto.lui fais-je savoir le regard légèrement noir. - T'énerves pas Leonis.tente-t-il de m'apaiser.Ce qu'il faut que tu comprennes, c'est que quoi qu'il arrive, ton équipe est là pour t'épauler, te donner un coup de pouce. Et surtout !s'interrompt l'interlocuteur pour reprendre sa respiration.Ils savent aussi parfaitement que toi, si ce n'est encore mieux que toi, tout ce qui dépend de leur poste, de leur tâche et de leur responsabilité.finit-il. - Oui mais si jamais... - Pas de mais jeune homme ! Non non non !me refuse-t-il.Si vous devez être inspecté, alors soit. Tu auras ton travail à faire en tant que gérant de la pension, et tes collègues, Abel compris, auront LEUR job à faire.insiste-t-il avec ses doigts imitant des guillemets. - Et les aléas ? Les couacs ? Les imprévus ? On en fait quoi ?le mitraillé-je. - Comme leurs noms l'indiquent : ce sont des choses qui sont indépendantes de votre volonté à tous.explique-t-il de façon logique.Peu importe que vous soyez cent pour cent sûrs d'une machine, à mille pour cent calibrés dans vos finances et vos méthodes de comptabilité, à dix mille pour cent confiants que vos postes sont définis et clairs ; il y aura TOUJOURS un léger imprévu qu'il faudra alors gérer sur le moment.avoue-t-il. - Plus facile à dire qu'à faire !ai-je du mal à concéder. - C'est alors là que se révèle les gens capables des imposteurs.rationalise Ernesto.
- Que veux-tu dire par là Ernesto ?m'inquiété-je. - Je veux dire par là que,débute-t-il en avalant sa salive, si un commerce ou une entreprise doit fermer parce qu'il y a une faute professionnelle grave, ou parce que l'environnement n'est pas sous contrôle ni fondé sur une base saine et solide, alors ce sera la fermeture pure et simple.achève-t-il dans un ton solennel. - C'est aussi strict que ça les inspections entrepreneuriales ?m'étonné-je. - Ce n'est pas tant qu'elles sont strictes, mais elles permettent de s'assurer que le patron n'est pas un abruti complet, ou que son business n'est pas voué à se casser la figure dès les premiers mois.avoue-t-il.Regarde, ta pension. Depuis combien de temps êtes vous ouverts ?questionne-t-il. - Il y a environ deux mois, jour pour jour.réponds-je aussitôt. - Bien. Et as-tu eu des retours de tes clients déjà ?continue-t-il d'interroger. - Oui oui, j'en ai eu quelques uns sur le site internet consacré à la pension.révèlé-je. - Et comment sont-ils ? - Ils semblent tous plutôt satisfaits de nos prestations, de leur séjour dans l'une des maisons d'hôtes des lieux...rétorqué-je en suscitant l'écarquillement des yeux d'Ernesto...et je crois que notre moyenne est de quatre virgule sept sur cinq.finis-je par annoncer. - QU'EST-CE QUE TU STRESSES ALORS VINDIOU ?!vocifère le gérant de l'établissement. - Q-q-quoi ?sursauté-je alors. - Tu as encore de la place pour un client dans l'une de tes maisons ?soumet l'homme soudainement intéressé. Nan mais, plaisanterie à part, tu as tout pour durer dans le temps l'ami ! Te rends-tu compte que ton démarrage en à peine deux mois est solide ?![/color][/b] tente-t-il de me faire comprendre. - Mhhh...soupiré-je.Je ne dois pas avoir le recul nécessaire pour me rendre compte de tout ça dans l'instant même je dois bien avouer. avoué-je. Mais si tu le dis, alors je te crois ! - A la bonne heure ! ET RE-SANTÉ !s'extasie-t-il devant son verre levé attendant le tintement au contact du mien. - Et donc tu serais intéressé par une prestation chez nouuuuu~us ou pas ?n'ai-je pas oublié de mentionner. - Touché ! HA HA HA !ricane Ernesto.
Cette conversation est définitivement pleine de surprises et de révélations. Non seulement je ne pensais plus au stress d'une possible inspection de la part des hautes instances professionnelles dans le domaine des entreprises et autres succursales ouvrières, mais je me prends à soudainement me galvaniser d'un début de regain de confiance en moi. Je prends en compte toute l’ampleur d'un tel démarrage qui m'avait paru presque impossible il y a quelques mois de cela. Je tente de réaliser la chance que j'ai et qu'Ernesto m'envie un petit peu d'avoir une équipe comme celle que j'ai à la pension, et du volume de travail fourni en aussi peu de temps. Enfin, je commence à me dire que finalement, je surréagis peut-être un poil trop quand je doute ou quand je ne me fais pas assez confiance sur un projet, au détriment de la possible santé mentale de mes collègues. Mais heureusement, Abel a su déceler la bombe à retardement que je représentais malgré moi, et a su me donner les clés pour ouvrir moi-même les portes de la confiance, de la pleine possession de mes moyens, et du regain de confort en mes capacités et mes connaissances.
Le cours de l'après-midi commence à poindre vers sa fin, et déjà je sens que mon moral va mieux. Cette longue discussion avec Ernesto, le patron du pub-brasserie de Parmanie, a eu un réel effet bénéfique sur mon humeur, mes attentes de mon métier, et du recul que je dois prendre désormais par rapport à la pension. Grâce à cette entrevue impromptue, je peux d'ores et déjà dire que je peux sans aucun douter laisser les clés du fort à mes collègues et amis. Je sens que je me suis entouré des bonnes personnes, et que chacun d'entre elle est essentielle à la bonne marche et à la bonne publicité de l'entreprise. Alors certes, nous évoluons dans un milieu très contrôlé, très prisé d'une clientèle située dans une niche spécifique, le dressage pokémon. Certes, il va de soi que les prestations annoncées et appliquées doivent tenir la route, faire preuve de bon sens, et présenter un intérêt financier et utilitaire. Certes, les retours des clients et les contrôles de qualités via l'évaluation en ligne sur l'internet détermine le niveau de crédibilité de l'enseigne, ainsi que de la performance du personnel de la pension. Et certes, il en incombe à l’administrateur d'une telle société, de pouvoir répondre à toutes les questions techniques au sujet de sa propre boutique. Mais comme tout bon entrepreneur, il faut que j’apprenne à plus déléguer mes tâches, à faire confiance en les capacités et les connaissances de chacun de mes collègues, tout en leur permettant de s'exprimer à leur niveau sur chaque détail, chaque décision et chaque vision adoptée pour la pension.
Non, je ne demande pas que chacun.e de mes collaboateurices soit un expert dans son domaine, mais il va de soi que j'en attends le sérieux et le professionnalisme qui est dû. Travailler avec une personne qui ne sait définitivement rien du libellé de son poste, qui inventerait de fausses bases de données pour justifier son manque d'expérience, et qui serait capable de remettre la faute sur le patron pour ne pas avoir été présent dans son accompagnement professionnel. Ce n'est pas l'idéal souhaité pour une telle entreprise que la pension. Il me faut du personnel confiant, au relationnel à toute épreuve, capable de se renseigner et de s'autoformer avec efficacité et efficience sur son poste, voire plus. Et surtout, il me faut des personnalités qui correspondent avec la mienne, des âmes qui résonnent avec la mienne, et surtout, qu'un sentiment de seconde famille puisse naitre entre nous. Une pension pokémon, c'est avant tout beaucoup d'amour pour ces créatures, afin de les faire travailler, évoluer, se transcender vers un idéal supplémentaire. Une pension pokémon, c'est aussi de la bienveillance auprès des dresseurs, novices comme experts, afin de leur donner cette volonté de vouloir se donner à fond pour leurs partenaires sur pattes.
Mais une pension, c'est avant tout une sorte de cocon familial. Chacun des éléments humains qui y performe se trouve être un membre de la famille, dont le rôle et l'influence permet d'alimenter les autres, et plus généralement, permet de faire grandir et évoluer la boutique. De par les individualités de chacun, de par toutes ces qualités et ces défauts qui nous séparent, mais qui nous rend complémentaires les uns aux autres ; c'est avant tout une aventure presque main dans la main, cœur contre cœur, tripes contre tripes. Chaque jour est un défi. Chaque jour demande de donner le meilleur de soi-même, et de devenir par la suite la meilleure version e soi-même. Chaque instant requiert de la concentration, de la diligence, mais aussi de la simplicité, de l'efficacité et le plus important, de la passion. Sans tout cela, vous n'obtiendrez qu'une coquille administrative vide, dépourvu d'humanité, où personne ne voudra y mettre de sa meilleure volonté. Sans tout ça, toute idée de commerce tombe à l'eau. Sans ça, tout promesse d'exercer un métier que l'on nourrit depuis des années s'envole en poussière. Et c'est ce que je veux éviter à l'Amicitia Training Center : de se transformer en boutique fantôme, qui n'aura bénéficié de sa visibilité que par le nom qui l'a créée, promise à un grand avenir, mais gâcher par une mauvaise gestion, une ambiance anxiogène, et des relations de travail inexistantes et inconfortables.