Pour le type acier, je ne me fais trop d'inquiétudes à ce sujet, il s'agira sans nul doute de pouvoir aménager des agrès ou des structures métalliques, rappelant un peu l'univers des chantiers de constructions et des aciéries du monde des humains. Ce n'est pas compliqué de faire venir des échafaudages, des systèmes de poutres coulissantes ou d'autres poulies fonctionnant avec un minimum d'engins en tout genre. Pour le type fée, là aussi, un peu comme la variante spectre et ténèbres, il y a de sérieuses questions à se poser. De quoi peut avoir envie un Pokémon de type fée ? Quelles sont les envies primaires d'un tel Pokémon ? Lui faut-il un environnement serein, calme et zen pour offrir une sorte d'espace de vibration et de plénitude physique et psychique, à la manière du coin pour du type psy, mais sans les stimuli intellectuels qui iront de paire ? Ou alors, s'agit-il surtout d'un environnement sensorimoteur qui privilégie la douceur, le contrôle et la légèreté des déplacements et des habitudes de récupération des spécimens appartenant à ce type ? Tellement de questionnements dont je pourrais en avoir les débuts de réponses grâce à une personne véritablement à l'aise dans le milieu de la reproduction.

Sans oublier le type dragon. Certes, le fait de posséder un Draco fait que je peux facilement commencer à imaginer le cahier des doléances que pourraient requérir de tels spécimens : un environnement troglodyte, du type d'une antre draconique, ou alors, jouer sur des structures tantôt aériennes, tantôt terrestres, pour correspondre à une vie de lézard grandeur nature. Là aussi, les possibilités sont presque trop nombreuses pour réellement émettre des postulats ou des débuts de réalisations du travail encore à fournir. C'est sûrement sur ces critères précis d'inventivité, de créativité mais aussi de praticité que la future audition pour le recrutement d'un ou une superviseur dans le domaine de la reproduction pokémon. Il me faut la crème de la crème, ou à défaut, une personne qui se dévoue déjà à la cause, mais n'ayant pas de vraie structure, authentifiée et certifiée, pour y pratiquer son métier, son art.

Une telle personne à la pension, ça serait s'enlever une énorme épine du pied. Ça serait comme enfin trouver le repos au beau milieu d'un épisode éreintant d'efforts physiques et mentaux intenses. Comme une sensation de soulagement, et de plaisir de pouvoir enfin compter sur quelqu'un qui s'y connait, qui fera bien son travail, et qui aura le cœur de pouvoir faire évoluer cette branche de la pension. Un effet de complaisance et réconfort, comme un petit nougat savouré de sa première bouchée jusqu'à l'engloutissement totale de son dernier grain de sucre naturel. Une pause méritée au sein d'une course effrénée vers la réussite et la pérennité de mon entreprise.

Mais où trouver une telle perle rare ? Comment entrer en contact avec un tel diamant du milieu de l'élevage ? Je ne suis encore que très novice et très nouveau dans le milieu, et je n'ai malheureusement pas toutes les cartes en mains pour ne serait-ce que trouver une piste de recherche pour trouver LA bonne personne. Dois-je également passer par le réseau de l'internet afin d'y faire la promotion de la Repro Zone ?

La question qui se pose surtout, c'est-ce qu'il existe une seule personne capable de tout prendre en charge et de povuoir m'aider à co-designer tout l'édifice auquel je pense pour cette zone de reproduction ? Est-ce que ce type de charge de travail, de charge mentale et de charge administrative convient à une seule et unique personne, si je m'exclus directement du paysage purement présentiel ? Ou faudrait-il que j'emploie plusieurs personnes pour pouvoir faire un meilleur partage des rôles, une meilleure répartition des charges et une meilleure approche du futur cahier des charges relatif à cette branche de la structure de pension ? Je ne suis pas encore tout à fait convaincu du point de vue à adopter. Et le bâillement que je viens tout juste de lâcher m'indique je n'ai plus beaucoup de temps d'éveil devant moi. Il faut que je gamberge, et efficacement si possible.

Il me faut avant tout une personne fiable. Dont l'éthique n'a d'égal que sa responsabilité. Il me faut une personne empathique, mais assez distanciée émotionnellement parlant pour s'assurer de ne pas tomber dans les méandres des échecs éventuels que produiraient cette partie de la pension. Il me faut une individualité assurée, mais aussi une duplicité psychique pour mener de front plusieurs tâches et plusieurs missions à la fois. Effectivement, l'approche d'une reproduction standard, de celle d'une reproduction encadrée, protocolaire, avec utilisation d'objets médicaux spécifiques à certaines espèces de Pokémons, sont aux antipodes l'une de l'autre. Reproduire un charmant et innocent Psykokwak n'induira pas autant d'investissement physique et mental du niveau d'une reproduction d'un Salamèche, par exemple, étant une espèce rare, répondant à un cahier des charges très serré, et pour qui la moindre petite erreur de protocole peut mener à une perte désastreuse, non seulement pour le ou les parents mis à contributions, mais aussi pour le bon fonctionnement de la pension.

Il me faut donc du nouveau personnel. Idéalement un ou une de plus, pour m'éviter un surcoût en charges patronales et sociales. Mais selon mes prévisions et celles de Stella, ma mère, un maximum de deux nouveaux emplois serait envisageable et ne pas tomber dans le rouge tout de suite en termes de génération de profits, ou tout du moins, d'un capital de secours en cas d'investissement urgent. Il me faudra donc conduire des entretiens, encore plus poussés que d'ordinaire, qui seront l'élément crucial et rédhibitoire d'une potentielle embauche ou d'un possible refus. Tout cela doit se réfléchir. Je me dois d'être vigilant mais aussi instinctif. Il en va de ma carrière d'éleveur, mais aussi de celle de ms collègues. Il y a une petite marge de manœuvre à s'accorder sur ce point précis, et je ferai en sorte de nous conduire vers la route du succès.

Je baille à nouveau. Mon corps commence à me lâcher. Je me positionne dans le lit, avec juste un petit drap pour maintenir une chaleur corporelle suffisante pour passer cette nuit dans la meilleure des positions. Mes paupières s'alourdissent. Mes dernières pensées pour la pension s'estompe derrière un écran oculaire graduellement sombre. Mon sens de l'ouïe semble lui aussi progressivement se rendre hermétique aux stimulations ambiantes. Je plonge dans un sommeil qui, je l'espérais, m'apporterait l'énergie et l'inspiration de prendre les bonnes décisions quant à mon avenir.

La nuit est plutôt sereine, et je m'endors profondément plutôt rapidement. On dit souvent que le monde des rêves est une sorte de phase du cerveau, qui compile toutes les actions d'une journée, toutes les conversations qui ont eu lieu, toutes les anecdotes et les souvenirs sollicités, le tout, en un seul et même compartiment, ce qui permet des visualisations oniriques diverses et variées. Les rêves sont comme des mondes que l'on se crée, à l'intérieur desquels on pense avoir un semblant de contrôle, puisque dès qu'une situation sollicitées s'invite dans notre subconscient, qui ne conviendrait pas à notre sensibilité profonde, une autre s'invite par-dessus, afin de remodeler toute la scène pour qu'elle joue en notre faveur mentale et émotionnelle. Il n'est pas rare d'ailleurs que certaines phases rêvées procure à notre corps des décharges d'adrénaline telles qu'elles animent notre corps pourtant endormi : se retourner, spasmes au niveau des muscles des bras, des jambes, des articulations de la main, ou celles du pied, etc.

Il n'est pas rare non plus de ressentir de vives émotions lorsque l'on rêve : un épisode triste semblera nous avoir fait pleurer pendant le sommeil ; un épisode plutôt physique et robuste aura eu l'impression de nous avoir fait transpirer pendant la nuit ; une phase de rêve plutôt suffocante aura donné cette impression d'un manque d'air soudain, nous forçant à tousser et à nous réveiller aussitôt, afin de rassurer notre système nerveux et nous permettre de nous remettre de cette péripétie psychique. Certains iront même jusqu'à dire que les somnambules sont ceux dont les rêves sont si intenses et si nerveusement éprouvants, qu'ils sont victimes de leur propre prison mémorielle, les forçant alors à répliquer physiquement ce qu'ils sont en train de revivre : marcher, se heurter à un obstacle, s'hydrater alors que rien ni personne ne les a aiguillé.e.s vers une quelconque source d'eau, pareil pour ce qui est de se servir dans un réfrigérateur à la poursuite de quelques mets nocturnes.

Pour ma part, je fais partie de ceux qui restent en position stationnaire, dans le lit, mais pouvant par moment bouger, transpirer, extérioriser des émotions, que ce soit par des larmes, des cris, des spasmes ou des suffocations inexpliquées. Les rares moments où je me rends compte de la puissance du cerveau sur notre corps, c'est lorsque je fais ce type de cauchemar où je suis censé tombé de très haut, et la chute n'en finit plus, jusqu'à ce que je ressente comme une impression de crash contre une surface dure, mais n'étant au final que le matelas de mon lit, lorsque mes sens reviennent à la réalité via un réveil brutal. C'est incroyable ce dont un corps humain est capable, et l'influence que même un tout petit souvenir peut avoir sur la physiologie d'une carcasse humaine. Mais tout cela ne laisse que songeur quant à l'application de cette logique comportementale et inconsciente chez les Pokémons.

Rêvent-ils ? Leur cerveau leur permettent-ils aussi de compiler toute une série d'actions, de souvenirs, de conversations qu'ils auraient pu avoir au cours d'une journée, ou d'une vie ? Sont-ils eux aussi doués de sentiments vifs et brutaux pendant leur phase endormie ? Sont-ils eux aussi sujets au somnambulisme ? sont-ils également la victime de leurs propres démons une fois leurs paupières - pour ceux qui en ont - se sont fermées ? C'est une idée qui me vient au détour d'un rêve que je fais, alors que je suis sur la pension, en plein entrainement avec le Bombydou et le Sovkipou qui m'ont été confiés. Comment pouvais-je leur offrir du repos et des conditions de sommeil dignes de leur espèce, et surtout, qui pourrait bénéficier leur propre métabolisme et leur propre sécurité psychique ? Je me suis alors réveillé par quelques fois, tantôt assoiffé, tantôt pris d'une envie de soulager ma vessie, mais à chaque fois fort d'un nouveau questionnement professionnel à investiguer et à tester pour la prochaine fois que je retournerai sur la pension. Finalement, j'avais hâte d'y retourner, et le stress ressenti la veille s'était estomper.

La lueur subtile de la lumière du jour qui s'insinue à travers les volets de la chambre où je dors. Ce léger rayon divin qui vient chatouiller les paupières encore lourde d'une certaine paresse au lever. Cette sensation de petite chaleur oculaire qui met le cerveau en éveil, et tous les sens qui vont avec. Impossible de faire marche arrière, mon subconscient me quitte, et laisse place à toutes les tergiversations de la veille. Inutile de résister à l'appel de l'énergie qui réveille le flux sanguin, la pulsation cardiaque, la tension artérielle ainsi que les spasmes d'excitations des différents muscles de mon corps.

Je ne veux pas me lever, mais je me sens étrangement bien. J'ai l'impression que cette nuit de sommeil m'a permis de me laver de toutes les tensions accumulées d'hier soir, comme si rien ne s'était passé de grave. Comme si rien n'avait pu m'atteindre en définitive. Et pourtant, il s'en était passer des choses.



Mes premières pensées s'en vont vers ma mère, Stella, et mon meilleur ami, Zelliel. Ils ont été les co-auteurices de la folle soirée qui s'était déroulée au rez-de-chaussée. Je me demande si eux aussi ont passé une bonne nuit, ou si au contraire, ils ont eu quelque peu de mal à trouver le filon soporifique pour s'octroyer une pause mentale et affective. Je ne me sens pas forcément bête ni penaud de ce qui est arrivé, car au final, je n'en suis pas le principal instigateur : ma mère a voulu absolument fouiner ce qui n'allait pas chez Zelliel, et ce dernier voulait absolument laisser s'exprimer cette attraction pleinement assumée envers moi. L'un comme l'autre sont coupables de cette farandole de sentiments contradictoires et si puissants à la fois.

C'était grâce ou à cause de l'un et de l'autre que j'ai vécu de véritables montagnes russes émotionnelles avant, pendant et après le repas. Finalement, même si j'ai aussi ma part de responsabilité, j'apparais presque comme une victime collatérale d'une situation que personne n'avait vraiment voulu engendrer. Ma mère, s'il elle avait su, n'aurait probablement pas enchérit jusqu'à ce que Zelliel craque ; et ce dernier n'aurait probablement pas laisser fuiter autant d'indices et trahisons de pensées.



Errare humanum est, comme le diraient les plus grands philosophes d'un ancien temps, dans une langue qui, jadis, était pratiquée mais qui a connu son heure finale il y a de cela quelques siècles maintenant. « L'erreur est humaine » cela voulait-il dire. C'est un dicton qui, je pense, convient à peu près à toutes les situations possibles. Qui peut se vanter d'être parfait en ce bas monde ? Quel individu, animal, humain ou pokémon, peut se targuer de n'avoir jamais commis aucune erreur qui soit ? Quel prétentieux ou quelle effrontée pense pouvoir se définir comme une personne exempt.e de tout reproche possible et imaginable ? En tous les cas, je ne suis pas l'un de ceux-là.

Je fais des erreurs. Comme tout le monde. Au quotidien. Au travail. Au contact d'inconnus. Au contact de personnes très chères à mon cœur. Et pourtant, je suis censé être la voix de la raison ? Le professeur qui maitrise la langue belle et les politesses usuelles ? Le pédagogue qui doit connaitre tout ce qui se fait de mieux en matière de bonne éducation ? Et que cela ne plaise aux plus hypocrites des puristes de ce monde, ces espèces de hautes gens qui se croient au-dessus des conventions et des règles des plus modestes. Je suis un homme, avec ses qualités et ses défauts.

Je suis un homme, un point c'est tout.

La préparation pour se mettre en route de façon matinale, c'est tout d'abord, une bonne séance d'étirements. Non, je ne suis pas un de ces adeptes du yoga ou autres arts de la mise en route du corps par des thérapies non conventionnelles ou via des biais un peu loufoques comme l'aspect religieux ou philosophiques. Comme son nom l'indique, un étirement sert à étirer, point barre. Dans le jargon sportif, on parle surtout d'une séance qui vise à solliciter les muscles, les jointures et les nerfs. Le but étant de détendre le corps, par un petit effort physique, permettant au cœur de commencer son cycle de pulsations classique, au profit de l'irrigation sanguine des différentes zones du corps. En contrôlant aussi son rythme ventilatoire, on permet également au sang de mieux s'oxygéner, de gagner en propriétés énergétiques et ferrugineuses.

Bien s'étirer, c'est avant tout un moyen de reconnecter son corps avec une dynamique de vie saine et précautionneuse. Tout le monde n'est pas en l'état de faire les mêmes exercices, en toute temps toute circonstance, mais, tout le monde est apte à pouvoir effectuer ce genre de routine physique quotidienne.


Certains choisiront potentiellement le soir, pour le faire. Le soir, le corps a fini de produire ses efforts sur la longueur, est en phase de décompression et de décongestion musculaire, alors il est aussi important de lui permettre de revenir à sa forme initiale par des étirements ciblés et adaptés. Un ouvrier du bâtiment qui passe sa journée à porter de charges lourdes, ne fera pas les mêmes exercices qu'un facteur étant à vélo, dont les jambes sont sollicitées pour s'assurer que le véhicule mécanique avance. Tout comme un maitre des écoles, très mobiles sur ses appuis, toujours en train de piétiner et de courir à droite à gauche dans un espace restreint, n'aura pas recours aux mêmes étirements qu'une vendeuse dans un salon de prêt-à-porter, qui aura une démarche beaucoup plus douce, moins saccadée, qui n'aura pas rester stationnaire trop longtemps au même endroit, et qui aura donc à sa disposition d'autres exercices pour se détendre d'une fatigue musculaire.


Et puis il y a celles et ceux qui ont la chance de pouvoir fractionner leur journée, et donc leur activité physique, un peu comme ils ou elles le veulent. Je pense surtout à mes anciens et anciennes collègues de promotion dans la filière sportive et entrepreneuriale du culturisme. Ces personnes-là, non seulement elles sont engagées pour produire des programmes et de promouvoir une certaine éthique du sport et de l'entretien physique sur leur lieu de travail, mais ils peuvent également bénéficier des machines et autres agrès d'entrainement pour continuer de se faire une santé physique, de se permettre quelques petits extras musculaires qui les feront progresser plus rapidement que le bodybuildeur lambda qui ne pourra venir à la salle qu'à certains moments de la journée, dépendamment de ses horaires de travail.

J'ai déjà fait un stage en tant que potentiel futur patron d'un établissement de musculation et autres disciplines de renforcement musculaire. C'est assez confortable en termes d'horaires. C'est assez gérable en termes de contact avec la clientèle. Assez social pour toujours se connecter à la population environnante.

C'est un métier qui est exigeant tant que l'on se place du côté de la clientèle qui veut absolument voir des transformations physiques en le moindre de temps. Bien évidemment, les préparateurs physiques et autres coachs sportifs personnels savent pertinemment qu'une telle demande n'est pas réaliste, et encore moins réalisable. Mais il y a tout l'attrait de savoir commercer et flatter l'égo du client pour lui faire croire que chaque jour est une évolution vers sa forme physique attendue. Que chaque exercice est un bout de tissu musculaire de créé en plus. Que chaque étirement et un prolongement du gain musculaire qui aurait été pris dans la journée. Que chaque séance de courses sur tapis ou d'exercices visant à fortifier le rythme cardiaque, est un accès de plus à une bonne prise d'énergie, favorisant alors le développement des muscles et de la morphologie dans son ensemble.

Certes, on n'est pas si loin de la vérité que ça. Pour avoir fait tout un parcours d'étude sur le sujet, je sais très bien que certains exercices, certains mouvements, certaines machines, certains agrès, sont à proprement parler fait pour qu'une prise de muscle, ou de masse simplement, soit entamée. Mais seuls, ces paramètres sont tout à fait inutiles. Il faut une bonne alimentation, un sens de la nutrition et du dosage des protéines et des autres molécules qui entrent dans la composition même de nos muscles, de notre sang, de nos fluides corporels. Il faut également une rigueur à la pratique sportive. Ne vient pas à la salle, ou ne sollicite pas un coach sportif personnalité, celui ou celle qui ne compte venir à la salle ou aux séances d'entrainements tous les jeudis en six, parce que monsieur ou madame a un emploi du temps chargé. Il n'y a vraiment que la motivation et l'envie de réellement changer qui fait venir une personne dans une structure dédiée à la culture de la forme physique. Aucun autre secret de fabrication ou de vente. Tout est dans la persuasion mentale.

Mais il faut comprendre aussi que si ma pension fonctionne bien, car elle propose de calquer les attendus que l'on a des humains lorsqu'ils vont en centre de musculation ou des centres de formations sportives divers et variés, c'est aussi et surtout parce que je connais personnellement toute la rigueur et la forme de vie quotidienne qu'il faut pour pouvoir supporter de telles charges. Se lever aux aurores pour activer son corps au plus tôt. Se nourrir, non pas en grande quantité, mais en étant aux faits de ses propres besoins, et en quantité raisonnable. Rien ne sert de manger de la viande blanche toute la journée, si c'est pour faire une carence en fer ou autres oligoéléments vitaux pour la santé. Trouver la motivation et venir physiquement se présenter auprès du professionnel du sport ou de la structure liée à ce domaine, et être l'acteur principal de sa transformation physique. Oui, les coachs et le personnel de la salle sera là pour vous conseiller, pour vous faire une rapide évaluation des besoins et de ce qui peut vous correspondre. Mais à partir d'un certain moment, il faut surtout apprendre à se prendre en main, écouter son corps, et faire de soi-même les quelques exercices qu'on conseille de faire.

Je pense aussi pouvoir avancer que si la pension tourne à plein régime sur ses débuts comme en ce moment-même, c'est aussi et avant tout grâce aux qualités professionnelles et sociales de mes employés. Je crois pouvoir également affirmer qu'il n'y en a pas un seul qui ne soit pas au maximum de son niveau de politesse et de courtoisie, sans pour autant oublier la fibre commerciale et commerçante de la pension. Si les clients reviennent nous voir, c'est avant tout car ils ont pu bénéficier d'un service de qualité, avec des résultats tangibles et observables, et ont bénéficié de conseils et de nouveaux automatismes à adopter une fois rentrés chez eux. Si de nouveaux clients viennent nous voir, c'est grâce à notre publicité sur le réseau de l'internet, mais aussi grâce aux avis positifs que les clients nous laissent après leur passage - pour ceux qui y pensent. J'en profite d'ailleurs pour voir s'il n'y pas eu de nouveaux avis d'ailleurs sur l'application SportAdvisor. Il me suffit de quelques tapotages d'écran sur mon smartphone professionnel tactile, pour avoir accès à la page de sommaire des activités du site.

Quelques vues sur des articles postés récemment concernant notre entrée dans le projet « Pokémon for Life », la description de notre future créature assistante pour les reproductions, Rosmerta la Métamorph, mais aussi quelques articles sur l'avancement de certains entrainements réalisés à même la pension pendant le passage de certains clients. Bien évidemment, nous leur faisons signer une autorisation tacite de pouvoir prendre des clichés et autres matériels digitaux de leurs Pokémons, avec ou sans eux. Ce type de close est tellement plus sécurisant en termes de contractualisation des prestations, car il ne suffirait que d'un seul client mécontent - et il y en a malheureusement et presque évidemment - qui exploiterait l'absence d'autorisation explicite de prise de clichés à propos de leurs petits protégés, et cela pourrait faire fermer la pension sur quelques jours, le temps de mener des enquêtes internes et de répondre à des contre-visites de la part de professionnels légiférant sur la véracité et la légitimité de la plainte originelle. Ah bah, tiens, je vois que deux avis ont été postés.

ProtégonsNosDonnésÀToutPrix a écrit:

Service minimum d'une qualité somme toute basique. Un personnel accueillant mais qui mériterait d'être encore plus présent pour le petit soin de nos compagnons. Le patron semble ne jamais avoir le temps pour discuter sur des sujts divers et variés concernant des éventuelles instructions pour parfaire l'éducation de nos Pokémons. En bref, c'est un centre tout à fait classique, mais qui a encore tout à apprendre dans le domaine de la sympathie et du contact client.

Note ★★☆☆☆

Basil Oersted a écrit:

Mon Granivol et mon Pichu sont ravis d'être passés par cette pension. Leonis est un éleveur tout ce qu'il y a de compétent, qui fait attention au moindre de nos caprices. Le personnel est très chaleureux et réellement à l'écoute de nos besoins, ce qui nous rassure et nous permet d'envisager les programmes et les prestations de manières plus sereines. Le suivi de nos Pokémons est satisfaisant et assez détaillé pour que l'on puisse nous-même poursuivre quelques exercices à la maison. Je recommande vivement cette structure, qui a tout pour parfaire la constitution physique et mentale de vos Pokémons. Merci encore à Leonis pour sa disponibilité et sa gentillesse.

Note : ★★★★☆

Comme quoi, il y a de tout et son contraire sur ce genre d'application. Mais je retiens surtout le commentaire de Basil, un collègue coordinateur et éleveur. Son passage m'a fait énormément plaisir, et de pouvoir lui rendre service encore plus. Il va avoir de quoi appréhender son passage à l'Élite avec encore plus de sérénité, maintenant que ses compagnons sont plus forts, plus vigoureux, plus souples aussi tant sur le plan physique que sur le plan tactique. J'espère pouvoir satisfaire encore plus de clients comme lui à l'avenir.

Mais avant de penser à cet avenir, il faut avant tout que je songe à poster de quoi recruter la fameuse personne qui pourra venir en renfort sur la pension pour gérer la partie de la zone des reproductions, de la nurserie ainsi que de l'élevage primaire des Pokémons qui naitront. Le but à court terme est de pouvoir se faire un nom parmi la pléthore de coordinateurs éleveurs qui se sont déjà installés de par le monde, et notamment celui qui officie sur Safrania, que je ne connais toujours et qui ne m'a toujours pas fait l'honneur de se présenter lors de mon installation.

Certes, la concurrence est là, je suppose, mais il y a quand même un fond de commerce que l'on partage, une éthique vis à vis des Pokémons que l'on alimente de par notre statut d'éleveurs, et de coordinateurs de surcroit. Même juste un passage éclair pour répondre à mon invitation lors de la soirée d'inauguration aurait pu suffire, mais je n'ai jamais eu de réponse de sa part. Un certain Elias Gladstone, propriétaire d'une pension au nom tout à fait exotique et presque imprononçable. Enfin bref, là aussi, tout comme la teneur et la nature des avis sur des applications d'évaluations de services et de prestations, il existe toute une multitude d'éleveurs, de caractères et de façon de procéder.

C'est dommage de devoir s'arrêter sur l'image d'une absence physique, d'un silence dans les intentions ou dans les souhaits, probablement parce que manque de temps à consacrer pour ne serait-ce que faire acte de bienveillance et d'accueil auprès d'un collègue débutant, ou ne serait-ce que par fierté peut-être mal placée, que de devoir se rabaisser à aller rencontrer la concurrence et de leur souhaiter un bon début de carrière, aussi peu fructueux ou pérenne que le sien.



Bref, je ne vais pas m'épancher sur ce manque évident de courtoisie et de serrage de coude entre collègue, cela n'en vaut pas la peine. Je préfère avancer sur mon chemin, je prends les bonnes ondes et les souhaits sincères dès lors qu'ils se présentent, et je me contente de ce que l'on veut bien m'accorder. Moi, de mon côté, j'effectue et réalise mon travail avec mes propres codes, ma propre compassion envers mes clients, tout en encourageant d'éventuels collègues dès lors que j'en croise un. Au moins, je ne déroge pas à ma règle d'être le plus irréprochable possible, et ceux et celles qui ne le verront pas de cet œil, pour gentiment aller voir ailleurs si j'y suis.

Je ne peux pas plaire à tout le monde, je le sais, mais il y a quand même des valeurs et une éducation que j'ai reçues de la part de mes parents, et si quelqu'un se sent assez effronté pour outrepasser ce mode de vie et cette étiquette sociale que j'attends d'un congénère, grand bien leur en fasse. Ce n'est définitivement pas moi qui irait leur jeter la pierre. Je viendrai les aider si tant est qu'ils aient besoin de mon aide, mais ça n'ira pas plus loin que ça. De la politesse, de l'objectivité, et du respect malgré l'adversité.