Si j'en crois la question que vient de poser Angelo à Lana, le musicien tout feu tout flamme semble disposer à également en découdre avec les trois Pokémons dont la puissance pouvait en intimider plus d'un : un Hypnomade, le roi des hypnotiseurs, un Magirêve, une évolution fantomatique et malicieuse capable de perturber même le plus stoïque des Pokémons, et un Ténéfix, capable des pires entourloupes pour un peu que l'adversaire ne fasse pas trop attention à sa petite taille et ses yeux de pierres précieuses. Mais heureusement poui lui, mon amie et collègue à la chevelure aussi blonde que la sienne répond présente et encline à vouloir également faire opposition à ce malfrat de la Team Galaxie. Malheureusement pour nous, il faudra d'abord se débarrasser des sous-fifres pokémons d'Horacio, avant de le rattraper et d'enrayer la fameuse machine d'antimatière, celle étant la source de nos déboires interdimensionnels.
Je prends alors l’initiative, et ordonne à ma compagnonne Ness, ma Lokhlass resplendissante et charismatique, de relancer sa compétence Danse Pluie. Pendant ce temps, je claque des doigts et montre dans le dos une position de repli pour Simargl, mon Arcanin, afin de s'y dissimuler pendant un temps. Dans un chant lyrique et mélodieux, ma plésiosaure pokémon convoque les molécules d'eau dans l’atmosphère, afin de les rassembler en des nuages qui se noircissent à vue d’œil. Et dans une note finale, accompagnée d'une extension de son long cou vers le ciel, les nuages craquent dans un tonnerre assourdissant, laissant alors s'abattre une pluie diluvienne sur tout le terrain. A partir de maintenant, nos trois Pokémons seraient avantagés : ma Lokhlass, le Croaporal d'Angelo, et le Lakmécygne de Lana. Cette dernière n'hésita pas à choisir sa cible, et prendre les commandes de la confrontation contre l'Hypnomade, qu'elle connaissait visiblement.
- Léo, je me charge de son Hypnomade. J'ai une petite revanche à prendre sur lui...annonce-t-elle avec un regard furieux. - Okay parfait !suis-je.Angelo, je te laisse le Ténéfix, je m'occupe du Magirêve.
Le blond semble d'accord puisqu'il s'engage directement dans le duel avec son Croaporal. J'espère qu'il saura trouver les ressources nécessaires pour se défaire de cet ennemi pernicieux et complètement à son avantage dans une situation un peu chaotique comme la notre. Mais pour le moment, je n'ai pas de quoi m'éterniser sur la situation des collègues, il faut que je prenne le contrôle du combat contre ce Pokémon au type spectre. Ce dernier doit être aguerri à l'art du combat, puisque sans attendre que je ne donne mon premier commandement à Ness, il disparait de notre champ de vision. Ne sachant pas vraiment quoi faire, ma Lokhlass tente de scanner les environs, mais en vain. Quelques secondes plus tard, le Magirêve réapparait sur son flanc droit, et lui envoie une décharge spectrale, la bousculant légèrement sur le côté gauche. Je comprends maintenant que cela va être difficile de pouvoir manœuvrer sans prendre le risque de voir l'ennemi disparaitre et réapparaitre sans crier gare, et sans lui laisser l'opportunité de se mettre dans le champ d'action des autres de mes compagnons de combat.
- Ness, tiens-toi prête, et applique-toi les effets de ta compétence Brume. - MOOOOHAAAAAAOOON !répond-elle avec vigueur.
Ness s'enveloppe alors d'une légère pellicule de gouttelettes d'eau en suspens, comme une légère brume s'élevant du sol par l'action de l'évaporation de l'eau. Cette technique n'est pas courante, mais elle a le don de pouvoir se prémunir de ce que le Magirêve allait tenter de faire : ni une ni deux, le Pokémon spectre réapparait sur le flanc gauche de Ness cette fois, et émet une attaque Rugissement en direction de ma fidèle alliée. Chance pour nous, la Brume permettant de se prémunir de ce type de compétences influant sur la dynamique de l'énergie offensive d'un Pokémon, je contre-attaque directement avec une attaque Éclats Glace. Surpris de cette contre-offensive après une attaque échouée, le Magirêve parvient in extremis à esquiver l'attaque, laissant une couche de givre verglaçant sur le sol. Le Magirêve disparait une nouvelle fois, et ne réapparait avant quelques longues secondes.
Je mets en garde Ness de se préparer pour une nouvelle riposte, mais le schéma tactique du Pokémon spectral allait me mettre à mal : il réapparut devant ma Lokhlass, et fait appel à une série de feuilles tranchantes contrôlées sous l'effet d'une force télékinétique, l'attaque Feuille Magik. Sans trop que je ne fasse attention, j'ordonne à Ness de se protéger pour recevoir l'attaque, mais ce que je n'ai pas anticipé, c'est la trajectoire de cette nuée végétale, partant en ligne droite, et venant s'échouer sur Chance également, le Croaporal d'Angelo.
- ANGELO ! ATTENTI-
Mais c'était trop tard. Le Pokémon d'Angelo vient d'être touché grièvement, et s'étala sur le sol, inapte à poursuivre le combat, provoquant la frustration et la peine du blond. Je ne sais pas trop quoi ressentir sur ce coup-là : j'ai manqué de jugeote dans les apparitions du Magirêve, et j'ai complètement sous-estimé les trajectoires ainsi que le répertoire d'attaques de ce dernier. Je me sens bête, mais surtout, je sens une rage sourde monter en moi, venir chatouiller mes narines et faire reluire le blanc de mes yeux. Je n'ai qu'une envie, de leur faire payer l'affront de s'en être pris à plus inexpérimenté que soi. J'ordonne donc à Ness de se positionner de telle sorte qu'elle puisse avoir les deux pokémons en joue.
- LÉO, LANCE HYDROCANON, MAINTENANT !
C'était Lana qui réapparaissait à côté de moi, elle qui était parvenu à se défaire de l'Hypnomade. Sa Lakmécygne s'était subtilement rapproché également de la position de Ness, avec une sorte de halo aqueux gravitant autour d'elle, probablement la fameuse compétence Anneau Hydro. Dans une synchronie parfaite, la plésiosaure et le cygne laissent s'échapper un torrent d'eau en direction des deux Pokémons à l'origine de la défaite de Chance : Ness utilise donc Hydrocanon, renforcée par un jet d'eau à haute pression provenant de la capacité Vibraqua de son Pokémon volatile. Ce que nous pensions être une offensive réussie se révèle être une demi-victoire : en effet, le Ténéfix s'était mis en tête de protéger le Magirêve, prenant de plein fouet le torrent horizontal, n'ayant aucun choix que de gésir au sol, inapte à poursuivre la confrontation. Il s'agissait alors plus que d'un deux contre un.
Le Magirêve avait compris la situation, et choisissait alors de nous mettre une nouvelle fois des bâtons dans les roues, enfin, c'est ce qu'il pensait au moment de faire apparaitre une boule de lumière devant lui, avant de la lancer dans les airs.
- J'y crois pas...annoncé-je avec un rictus.Mon instinct était dans le bon depuis de départ.
Le Pokémon spectre utilisait ce qui ressemblait à la compétence Zénith, une technique de feu qui n'est connue des autres types de Pokémons que par l'utilisation d'une capsule technique correspondante. Cette capacité a pour effet de venir créer une nouvelle condition météorologique, annulant d'un trait la pluie ambiante et les nuages, afin de faire percer dans les airs une lumière solaire éclatante et abrasive. C'était donc ça, la source de cette chaleur malaisante lors de notre randonnée avec Angelo en direction des Colonnes Lances. Mais cette soudaine déconvenue de la technique de Ness s'avéra au contraire trop belle pour être vraie, et mon rictus ne fait que s'amplifier, créant la confusion chez Lana.
- Léo ? C'est quoi ce sourire flippant ?se demande-t-elle. - Devine qui s'est caché depuis tout ce temps, attendant ce moment fatidique du retour des hautes températures, pour lancer son offensive ? - Ne me dis pas que tu avais tout prévu ?!s'exclame la scientifique. - Nan ! Coup de bol monumental je dois bien avouer. Je m'étais juste posé la question de savoir pourquoi il faisait aussi chaud en altitude. J'ai ma réponse !affirmé-je avec excitation.SIMARGL ! VITESSE EXTRÊME ET LANCE-FLAMME, MAINTENANT !
Et alors que le Magirêve semble satisfait de préparer une technique de feu sous l'effet de la compétence de terrain Zénith, ses yeux commencent à prendre un air de panique lorsqu'il s'aperçoit que le chien de feu n'avait pas totalement disparu du paysage, mais avait attendu cette fichue opportunité de faire appel à une compétence de boost du type feu. Pris par la mise en route de sa propre attaque, le Pokémon spectre assiste impuissant à la soudaine apparition de l'Arcanin derrière lui, sous l'effet de sa Vitesse Extrême ; et comme contre l'Ectoplasma, mon compagnon canin fait un autre dérapage dans l'angle mort du Magirêve, et fait surgir une colonne horizontale de flammes, qui viennent percuter le dernier pokémon du trio, ayant pour effet de le faire succomber à la brûlure, et le rendant incapable de continuer le combat.
Enfin, nous sortons victorieux de ce combat en trois contre trois, non sans mal : Ness semble essoufflée et Simargl commence à accuser le coup de temps d'utilisation de la technique Danse Pluie, le rendant complètement vulnérable aux attaques d'eau. Je les rappelle alors dans leur pokéball respective. Je m'approche alors de l'endroit où Angelo se tient, accompagné de son pokémon crapaud, toujours inconscient. Je cherche alors dans mon sac ce que je voulais lui donner plus tôt dans le combat, mais la difficulté avait été telle que je n'ai pas pu saisir une seule fois cette opportunité.
- Tiens Angelo... c'est un Rappel. Ça remettra Chance sur pied.lui tends-je un peu décontenancé.Désolé de ne pas être arrivé plus tôt pour te prêter main forte.
1664 mots
Modération ― Évènement : Les Trois Dragons:
Leonisvoudrait tenter uneRécolte !
Rôle + niveau :Mineur-Métallier-Gemmologue-Forgeron LV.3 Expérience :40/8 messages RP Action + coût :Récolte de gemmespour2 Nourritures Dé bonus :Oui (+1 dé "Bois")
Le combat se poursuivait autour de moi, Lana et Leonis unissant leurs forces pour noyer les pokémons restants sous un puissant hydrocanon. Je ne le savais que parce que mes sens captaient leurs cris en sourdine ; toute mon attention était en réalité tournée vers la figure allongée, inconsciente, qui se tenait à quelques mètres devant moi. C’était allé si vite. A peine deux minutes avaient été nécessaires pour que Chance se fasse complètement balayer, d’abord par la terreur puis par l’assaut d’une unique attaque. Un fiasco sur toute la ligne. Le choc passé, je parvins enfin à décoller mes pieds et à rejoindre Chance d’un pas lent. Aucune réaction de sa part. Je m’agenouillai à ses côtés et l’auscultai en serrant les dents. Sa peau était recouverte de minuscules coupures dues aux feuilles, qui d’ailleurs s’étaient totalement dissipées. Bien sûr il allait cicatriser très vite, comme tous les pokémons, mais je n’en grimaçai pas moins de frustration.
— Pourquoi tu ne m’as pas écouté ? grommelai-je. Je t’ai pourtant dit que cette entrave était temporaire, pourquoi est-ce que tu t’es entêté ? Tss.
Une lumière soudaine m’aveugla et je me protégeai les yeux d’une main. Qu’est-ce qui se passait du côté de Lana et Leonis ? Je jetai un coup d’oeil ; le magirêve semblait préparer un zénith. L’espèce était capable de ça ? Ou est-ce qu’une capsule technique lui avait permis de l’apprendre ? Je détournai la tête et serrai le poing. Bon sang. Même cet abruti de la Team Galaxie avait mieux préparé ses pokémons au combat que moi. S’il avait eu d’autres options que des attaques eau, peut-être que Chance aurait su garder son sang-froid. A moins que la peur que son incapacité soit irréversible n’eut primé sur tout le reste, qu’importe ce que je pouvais dire. Peut-être ne m’avait-il tout simplement pas cru.
— Je suis désolé, murmurai-je en caressant sa joue moite du bout des doigts. J’ai surestimé nos progrès. Évidemment que tu ne vas pas me faire confiance aussi vite, je ne t’ai pas encore prouvé que je pouvais être un bon dresseur. Je n’ai même pas de rappels sur moi…
En cet instant, assis par terre à côté de mon starter évanoui, je me sentais sacrément con. Et dire que j’avais paradé devant Leonis ! Comme si, maintenant que j’avais amené Chance à évoluer, mon incompétence appartenait au passé. Je n’avais pas hâte qu’il termine son combat et commente ce spectacle désolant. Hélas, au bout d’à peine une minute, le calme revint. Je n’osai pas croiser le regard de l'éleveur alors qu’il approchait. Il y eut un bruit de trifouillage, puis une main apparut dans mon champ de vision pour m’offrir un objet.
— Tiens Angelo... c'est un Rappel. Ça remettra Chance sur pied, dit-il sur un ton qui me parut trahir un certain malaise. Désolé de ne pas être arrivé plus tôt pour te prêter main forte.
— Merci. Je pris le médicament en gardant la tête basse. C’est ma faute. J’ai pas géré.
La réponse fut immédiate : Leonis me tacla le haut du crâne. Gentiment, mais fermement. De surprise je relevai les yeux. Oh. Il n’avait pas aimé que je dise ça. Il s’empressa d’ailleurs de me faire comprendre qu’il ne voulait pas que je me blâme ou que je porte cet échec tout seul. Honnêtement cela ne changeait pas le fait que je me sentais comme une merde, mais je fis l’effort d’acquiescer.
— OK, merci. Laisse-moi quelques minutes, je ne serai pas long.
Je restai agenouillé pour administrer le rappel. Chance rouvrit les yeux au bout de quelques instants et je l’accueillis avec un sourire hésitant.
— Hey buddy. Ne bouge pas, j’ai des potions sur moi.
Pendant que je fouillai dans mon propre sac pour en tirer une super potion, Chance ouvrit la bouche et cracha un mince filet d’eau qui lui retomba dans la gorge comme une fontaine. Le soulagement était visible dans ses yeux.
— Tu vois, je te l’avais dit. J’appliquai la potion en spray sur ses coupures, qui se résorbèrent immédiatement. On débriefera ce qui vient de se passer plus tard. Est-ce que tu veux te reposer dans ta pokéball en attendant ?
Chance balaya la scène environnante du regard avant de rendre sa décision. Satisfait que les adversaires soient à terre, ou bien conforté par le fait que les pokémons de Leonis étaient eux-mêmes rentrés dans leur pokéball, il finit par acquiescer d’un croassement.
— OK. A plus mon pote.
Je le rappelai, poussai un soupir et me remis debout. Je rejoignis Lana et Leonis avec un sourire gêné.
— Pardon de nous avoir retardé. Rattrapons cette enflure avant qu’il ne fasse plus de dégâts.
Avant que Leonis n’essaie d’atténuer ma honte davantage, je me lançai à la poursuite du membre Galaxie d’un pas rapide et décidé. J’allais la lui faire bouffer, sa machine à la noix. Il ne nous fallut que quelques minutes pour atteindre les Colonnes Lances. Pas besoin de chercher bien loin pour trouver Horatio : il se trouvait au beau milieu de l’esplanade, à côté d’une gigantesque machine qui vrombissait. Il actionnait une sorte de gouvernail pour déplacer un long canon qui surmontait l’engin et le diriger vers le ciel.
— Hey trouduc ! l’apostrophai-je. Lâche ça tout de suite !
Il se tourna vers nous sans s’écarter de sa machine. J’eus la satisfaction de voir à son expression qu’il était surpris.
— Vous avez réussi à vaincre mes pokémons ? Peuh ! Vous commencez à sérieusement me courir sur le haricot tous les trois. Mais qu’à cela ne tienne, vous ne m’empêcherez pas d’accomplir mon noble dessein ! J’ai encore un dernier atout dans ma manche !
Il dévoila une dernière pokéball à sa ceinture. C’en était trop : mon sang ne fit qu’un tour et je me mis à courir vers lui. Je restai sourd à tout ce qui pouvait m’entourer, aveuglé par ma rage, et devant ma réaction aussi stupide que téméraire Horatio resta ahuri une seconde de trop. J’arrivai sur lui alors qu’il essayait frénétiquement de déclencher sa pokéball et le chargeai de toute ma hargne, enfonçant mes poings dans son ventre. Il fut plaqué contre la machine en lâchant un Oumpf ! ; cette dernière protesta d’un grincement lugubre, mais je n’y prêtai aucune attention.
— Ça suffit les conneries, espèce d’enfoiré ! sifflai-je, absolument pas intimidé par les dix centimètres qu’il me mettait dans la vue de si près. Éteins ce truc, maintenant !
Action:
Rôle + niveau : forestier, niveau 3 Action + coût : récolte nourriture Clan : Dialga Dé bonus : oui, bois
Le membre 'Angelo Lombardi' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Je rêve où le musicien commence à tout vouloir prendre sur lui, quitte à sombrer dans le désespoir le plus profond, et sauver les apparences en se traitant lui-même de perdant ? Ai-je bien entendu qu'il n'acceptait pas que je puisse également - et Lana aussi - avoir une part de responsabilité dans le dénouement de ce combat et qu'il décide de lui-même, seul, de vouloir tout encaisser pour nous trois ? S'il y a bien une chose que je ne tolère pas, c'est de vouloir ingérer toute la noirceur et toute la détresse en solitaire, de façon égoïste, sans même laisser une chance à ses alliés de faire amende honorable et de participer à la réparation de certaines fautes commises. Du coup, par pur réflexe, je lui donne une petite claque sur la tête, ni trop forte ni trop molle, ferme mais bienveillante.
- Hé oh l'ami !lui dis-je.Pas de ça entre nous. On est une équipe, et Lana sera d'accord avec moi, on gagne ensemble, certes, mais on fait aussi des erreurs ensemble. Donc laisse-nous nous racheter en te soutenant du mieux que l'on peut... - ...et surtout, ne va pas croire que tu es faible, Angelo.ajoute Lana.Tu es très courageux, et tes efforts déployés ne sont pas vains, crois-en notre expérience.
Angelo répond alors de façon timide, presque silencieuse, comme pour passer à autre chose. Il administre le Rappel que je lui ai tendu un peu plus tôt dans l'action, et très vite, le Pokémon crapaud reprend des couleurs et revient à sa conscience. Il parait un peu hagard, mais son réveil semble stable et ses capacités paraissent lui revenir d'au moins une bonne dose. C'est encourageant, Chance est devenu un Pokémon robuste, et je suis persuadé que cette expérience d'impuissance lui aura fait comprendre l'importance de ne pas se laisser gagner par la peur de l'après. Et surtout, que le plus important est de tout donner, pour ne rien regretter, même dans la défaite. Peu après, le blond sort un spray curatif de son sac, afin de prodiguer les premiers soins à son protégé. Là aussi, l'aplomb du musicien barman fait plaisir à voir, il a réellement progressé, et je sens qu'il n'en est qu'à ses débuts. Un bon suivi physique et mental saura lui faire du bien, pour un peu qu'il garde son ardeur et son courage de vouloir aller de l'avant.
En parlant de ça, et après avoir rappelé son compagnon dans sa pokéball, le jeune homme se met en tête de vouloir rattraper Horacio, le membre de la Team Galaxie responsable de tout ce chaos interdimensionnel. D'un pas décidé, il commence à prendre la direction du sommet des Colonnes Lances, sans même se retourner pour savoir si Lana et moi étions en l'état de pouvoir nous lancer dans cette ultime bataille. Alors que je le vois s'éloigner, je me retourne vers Lana avec un plan précis en tête.
- Lana, je te laisse réveiller la bonne sœur et la soigner rapidement. On va avoir besoin de son aide pour comprendre cette machine, et possiblement déjouer les plans de ce sbire. - Compte sur moi collègue ! Je suis sur le coup, on te rejoins dans moins de temps qu'il n'en faut.
Et ainsi je commence à me mettre en route, d'un pas rythmé et soutenu, pour rejoindre au plus vite l'endroit où Angelo compte régler son compte au malfrat galactique. Au prix de quelques bonnes minutes de marche intensive, j'arrive alors au sommet du relief montagneux, et voit alors le nouveau paysage face à moi : Angelo, à quelques pas de moi, Horacio, sur une sorte d'esplanade, à côté d'une énorme machine vrombissant plutôt gravement et clinquant de son métal de temps en temps, pointée vers le ciel, comme prête à faire feu. Si seulement il n'y avait pas eu tout cet embrouillamini de distorsion temporelle, d'apparitions psychiques, de quête pour tenter de rétablir un semblant d'ordre dans les choses. Nous aurions pu admirer le paysage sylvestre et rocheux s'étendant à perte de vue de depuis les sommets de ce lieu. Mais malheureusement, l'heure était grave.
Angelo semble avoir initié un début de conversation plutôt houleux, partant dans un langage très fleuri que je ne lui connais que très peu, le trouble-fête lui répond presqu'aussitôt, dans une énième tirade digne d'un film à l'eau de rose sur le thème de l'espionnage. Mais voilà, il compte joindre le geste à la parole, et sa main glissa vers sa ceinture, là où il reste encore une pokéball à la vue de tous. Alors que je compte m'emparer de la pokéball renfermant Kumiho, ma Feunard, je vois alors Angelo entreprendre l'impensable. Le jeune homme court comme un dératé vers le sbire de la Team Galaxie, se jette sur lui, le percutant de tout son poids plume. la réaction ne se fait pas attendre, et Horacio semble prendre un recul plus important que prévu, et vient percuter, dans un bruit sourd, le coin de la machine diabolique. Le musicien de Kalos semble vouloir en découdre personnellement avec le bandit, mais le bruit sourd qui vient de détoner me fait perdre mon calme légendaire.
La machine vient de faire feu dans les airs, surement à cause de cet impact provoqué par la ruade d'Angelo. Une boule difforme et d'une luminescence presque lugubre, fend les airs et vient se stopper net dans le vide que représentait le paysage de vallée. Pour le moment, à part la voir flotter dans les airs, cette boule parait inoffensive, si bien que je reporte mon attention vers les deux hommes qui en décousent en de débattant du mieux qu'ils peuvent : Horacio tente de mettre la main sur sa pokéball, pendant qu'Angelo met tout son poids sur son bras pour l'immobiliser et l'en empêcher. Sur ces entrefaites, Lana débarque avec Sœur Elizabeth, qui ne perd pas une seule seconde pour nous annoncer le pire.
- QUI A TIRÉ ?s'exclame la religieuse dans un effroi perceptible à même sa mine déconfite et apeurée.QUI A ACTIVÉ LA MACHINE ?! - Navré Sœur Elizabeth, mais il semblerait que le membre de la Team Galaxie ait réussi à faire feu, et maintenant, on a cette boule violette dans le ciel. - PAUVRE FOU !!rugit-elle en se dirigeant vers le lieu où Angelo et Horacio se sont figés d'un coup d'un seul.COMMENT POUVEZ-VOUS VOUS REGARDEZ DANS UN MIROIR LE MATIN ?!vocifère-t-elle en agrippant le col du sbire.SAVEZ-VOUS SEULEMENT CE QUE VOUS VENEZ DE FAIRE ?!
La bonne sœur est comme en transe. Je ne l'imaginais pas capable d'un tel débordement d'émotion, et surtout pas la rage. Mais à sa réaction, Lana et moi comprenons que cette masse violacée et difforme dans le ciel n'augurait rien de bon. Si bien que nous commençons tous les deux à afficher quelques gouttes de sueur, notre corps trahissons notre stress soudain, faisant augmenter notre température corporelle d'un cran au-dessus. Qu'est-ce que cette machine était capable de faire ? Pourquoi est-ce que Sœur Elizabeth était entrée dans une rage presque tout juste contrôlée à la vue de cette boule d'énergie violette ? Eh bien, croyez-le ou non, mais c'est quand des feuilles et des morceaux de roche, qui se trouvaient à même l'affleurement montagneux, commençaient à se faire engloutir par l'orbe violacée, que nous commencions à comprendre.
1278 mots
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Leonisvoudrait tenter uneRécolte !
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Si Horatio parut au départ totalement décontenancé de la posture dans laquelle je l’avais mise, la colère eut tôt fait de se répandre dans son expression.
— Ôte tes sales pattes de moi, petit hérétique ! cria-t-il en essayant de se dégager de ma prise. Malheureusement pour lui, je continuais de m’appuyer de tout mon poids contre son corps et l’empêchais d’accéder à la pokéball accrochée à sa ceinture.
— Ferme-la ! crachai-je en écrasant un peu plus sa main. À cause de toi des gens et des pokémons ont souffert, alors va bien te faire voir !
Je levai le genou pour essayer d’atteindre son entrejambe et pendant quelques secondes nous luttâmes sérieusement l’un contre l’autre. Il était plus robuste que moi et je le sentais gagner du terrain, mais j’étais trop hargneux pour arrêter de me battre. Jusqu’à ce qu’une voix terrifiée me rappelât qu’il y avait plus important que mon désir de vengeance personnelle en cet instant.
— QUI A TIRÉ ? QUI A ACTIVÉ LA MACHINE ?!
Ces mots me firent l’effet d’un électrochoc. Sans lâcher mon adversaire je levai les yeux vers la machine, que j’avais ignorée jusque-là. Juste au-dessus, une sphère irrégulière flottait dans le ciel en émettant une lumière d’un violet lugubre. Merde.
— Ha ! s’écria Horatio avec un sourire ravi. La chance est avec moi !
— PAUVRE FOU !!
Des pas rapides me firent jeter un coup d'œil par-dessus mon épaule. Soeur Elizabeth fonçait vers nous avec une expression carrément flippante ; on aurait dit qu’elle allait arracher la tête d’Horatio à mains nues. Aucune envie de rester dans son chemin : je lâchai ma prise sur le sbire Galaxie alors que la religieuse arrivait à notre hauteur et l’empoignait par le col — d’où lui venait toute cette force ???
— COMMENT POUVEZ-VOUS VOUS REGARDEZ DANS UN MIROIR LE MATIN ?! rugit-elle. SAVEZ-VOUS SEULEMENT CE QUE VOUS VENEZ DE FAIRE ?!
— Sauver le monde ! s’exclama Horatio avec un sourire fanatique. Votre cher Dialga et son compère Palkia vont se plier à la volonté de la team Galaxie à présent ! Vous devriez vous repentir dès maintenant si vous voulez faire partie du nouvel ordre mondial !
La situation prenait une ampleur telle que je commençais à me sentir dépassé. Ce sentiment s’accentua encore davantage lorsque je remarquai que des petits objets voltigeaient dans les airs, sifflant jusqu’à la masse d’anti-matière qui les avalait comme un trou noir. Je jetai un regard affolé en direction de Lana et Leonis, qui observaient la scène avec des visages livides à quelques mètres de là. C’était sûrement une erreur de ma part d’avoir fait cavalier seul…
— Venez ! leur criai-je avec urgence. Faut qu’on arrête ce truc !
Fuir n’était pas une option : nous n’avions nul part où aller tant que nous n’étions pas dans la réalité. De plus nous n’avions que peu de temps à perdre en tergiversations : les cailloux qui se faisaient aspirer par le trou noir étaient de plus en plus gros, et moi-même je commençais à ressentir une pression peser sur mon corps. J’avais vu assez de films catastrophes pour savoir où tout cela allait. Même si j’aurais préféré le laisser se reposer plus longtemps, la situation était assez grave pour que je sorte Chance de sa pokéball. Heureusement les différents médicaments que je lui avais administrés avaient fait leur effet ; son regard était alerte et sa posture dynamique.
— Pour te la faire courte : c’est la galère. Faut que tu aides à maitriser ce mec avant qu’il ne refasse une connerie.
Chance écarquilla les yeux en remarquant le trou d’anti-matière qui nous surplombait et le fixa pendant de longues secondes. Est-ce qu’il comptait encore rester paralysé par la peur ?
— Chance, please ! insistai-je avec une touche de désespoir.
Cela le fit sortir de sa torpeur : il porta assistance à Soeur Elizabeth pour maitriser Horatio — qui essayait à peine de se dégager, émerveillé par le trou noir qu’il avait créé. Je me désintéressai d’eux pour me reporter sur le panneau de commande de la machine, qui pour un engin de cet acabit était stupidement simple. Un gouvernail pour diriger le canon, un bouton d’allumage, et quelques gâchettes agrémentées de symboles pour en expliquer l’utilité. Aucun ne m’était familier, et surtout aucun ne criait “STOP”.
— T’y comprends quelque chose ? demandai-je à Leonis qui arrivait à côté de moi. J’ai peur d’en toucher un et d’aggraver la situation.
— Vous ne pouvez plus rien faire ! s’exclama Horatio avec un ravissement insupportable. Les dragons légendaires vont arriver et être capturés !
— Mais tais-toi toi ! Je claquai de la langue avant de tourner mon regard vers Leonis. On fait quoi, on tente une gâchette ? Cet abruti ne nous dira jamais comment fonctionne cette machine.
Action:
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La situation est plus que critique. Le sbire encore aux prises d'Angelo semble cracher un dégueulis de sornettes concernant un potentiel sauvetage de notre monde entier à tous, grâce à l'utilisation de cette machine sortie tout droit des enfers, si on s'en tient à sa couleur noire presque charbonneuse, et ses roulements mécaniques caverneux à en faire froid dans le dos. Il invoque par la suite la présence de Dialga, le fameux pokémon légendaire que sa Team Galaxie tente de capturer, afin de mettre la main par la suite sur son acolyte Palkia, et tenter de reconvertir le monde dans une réalité plus à même de servir leurs idéaux. Le ton de ce bonhomme est tellement engagé et presque convaincu, que ça donne à voir une espèce de trahison de sa véritable condition de fanatique absolu, prêt à menacer la paix et l'équilibre de ce monde pour fomenter une série d'actions ne profitant que ses propres intérêts et ceux du groupe auquel il appartient, et qui lui vend monts et merveilles probablement depuis bien trop longtemps maintenant.
Angelo semble enfin prendre toute l'ampleur de la gravité de la situation dans laquelle nous sommes depuis son impact en duo contre la machine ressemblant à un canon nouvelle génération. La sphère violette d'antimatière, elle, continue de grossir, lentement mais sûrement, aspirant toujours plus de débris naturels sur son passage, faisant siffler toutes les particules s'approchant de son centre, dans une mélopée sinistre et effrayante. L'impression que la puissance de cette orbe dégage me fait penser immédiatement à une espèce d'aimant géant, qui applique et nourrit une pression attractive sur tous les corps en présence. Il est clair que si nous ne faisons rien d'ici les prochaines dizaines de minutes, je ne donne pas cher de notre peau. Le musicien fait de nouveau appel à son fidèle Pokémon crapaud, et semble lui tenir un petit speech pour lui faire comprendre son nouveau rôle, ainsi que toute la dangerosité de la manœuvre que nous allons devoir opérer. N'écoutant que son courage, après s'être tétanisé de stupeur devant l'effroyable sphère violacée, Chance se porte à la hauteur de Sœur Elizabeth, qui était toujours fermement agrippée au col d'Horacio, le sbire à l'origine de tout ce chaos.
Une fois la situation plus ou moins sous contrôle concerne le renégat, Angelo vient me consulter sur ce que l'on peut éventuellement faire pour remédier à la situation. Il me demande si j'y comprends quelque chose, mais sur le coup, je suis absorbé dans une réflexion scientifique qui tente de piocher dans mes souvenirs universitaires. Je n'entends alors pas non plus Horacio vociférer qu'il est trop tard pour agir, et que son plan est voué à la réussite. Mais je réfléchis. Je fronce les sourcils. Je tente de repasser les quelques souvenirs de ma jeunesse studieuse, à l'époque où je donnais tout ce que j'avais de temps et de motivation pour parfaire mes connaissances, mes compétences, nourrissant le projet de devenir professeur à l'académie de Parmanie.
- Je n'en sais pas plus que toi sur le sujet. Les armes, c'est pas mon truc.lui avoué-je presque comme une évidence.En revanche, quelques connaissances basiques sur la gravité, le phénomène d'attraction et de répulsion, ça, ça me parle. Pas toi ?l'interpellé-je comme pour lui faire comprendre quelque chose.
La manœuvre semble me venir à l'esprit. Si du point de vue de cette arme de destruction, rien ne peut enrayer son fonctionnement ni même annuler les effets immédiat de son premier tir, il doit forcément y avoir un processus qui viendra neutraliser le tout. Le problème, c'est le nombre de débris d'une grosseur et d'une épaisseur de plus en plus importante qui atterrissent malgré eux dans le trou noir. L'antimatière est un concept fascinant mais incroyablement capricieux. Auto-alimentation par attraction gravitationnelle. Gain de puissance en effectuant des rotations sur elle-même, gagnant de façon exponentielle en puissance cinétique. N'y a-t-il pas quelque chose dans ma réflexion pouvant nous permettre de prendre les choses en main de nouveau ? Lana doit avoir capté le raisonnement que je tente de mettre au point.
- Leo, je pense savoir où tu veux en venir.annonce-t-elle.Mais par acquis de conscience, je vais nous appliquer la compétence Anneau Hydro de ma partenaire, histoire de nous redonner un peu d'énergie. Nina, reviens !*fait vrombir sa Scuba Ball pour en faire sortir sa partenaire cycnoïde*Utilise ton attaque Anneau Hydro sur Chance, la Sœur, Angelo, Leonis et moi.
Si Lana est confiante dans le fait que je sois sur la bonne piste, je suis toujours aussi perdue dans mes réflexions. Qu'est-ce qui peut bien exister comme principe physique ou mécanique ou technologique pour contrer la force monstrueuse de ce trou noir violacé ? Comment réduire la force d'attraction d'une telle horreur de la nature ? Si détruire la machine ne permet pas d'enrayer le processus glouton de la sphère d'antimatière, à quoi peut-elle nous servir ? Plus les secondes passent, et plus la force semblable à un gros aimant tente de nous attirer vers elle.
- Oh attends...réalisé-je.Un gros aimant. Des polarités similaires. Arrrgh ! J'ai déjà lu ça quelque part...dis-je en me grattant la tête plus ardemment encore.Oh purée, j'ai ! ANGELO ! Écoute très attentivement ce que je vais te dire, c'est crucial !l'alpagué-je.Dirige la machine dans la direction diamétralement opposée à l'orbe. Actionne la gâchette.révélé-je au blond, qui semblait me faire des yeux ronds de stupeur.Si mon intuition est bonne, la prochaine sphère tentera d'attirer la première, elles gagneront en volume et en intensité, et finiront par s'engloutir l'une l'autre. Tu vois où je veux en venir ?le sollicité-je dans ma réflexion.
Avec ce plan, j'utilise la fonction particulière de l'aimant. En le frottant contre un autre, de force magnétique similaire, pendant assez longtemps, l'aimant perd de ses propriétés attractives, et devient inopérant pendant un petit moment. Eh bien là, c'était le même principe. Si les deux orbes viennent à entrer en contact, alors peut-être qu'elles pourraient être leur propre bouton d'arrêt. Enfin... en espérant que ma théorie un peu farfelue reposant sur des connaissances de collégiens puisse être bénéfique pour nous. En tous les cas, il faut que nous agissions, et que nous nous éloignions de là au plus vite, et le plus loin possible dans le temps imparti de la prochaine boule d'antimatière.
1118 mots
Modération ― Évènement : Les Trois Dragons:
Leonisvoudrait tenter uneRécolte !
Rôle + niveau :Mineur-Métallier-Gemmologue-Forgeron LV.3 Expérience :42/8 messages RP Action + coût :Récolte de métalpour2 Nourritures Dé bonus :Oui (+1 dé "Nourriture")
Leonis semblait plongé dans une profonde réflexion. Y avait-il une chance qu’il connaisse bel et bien les symboles dessinés sur la machine ?
— Je n'en sais pas plus que toi sur le sujet. Les armes, c'est pas mon truc. Ah bah non. En même temps, cela aurait été miraculeux. En revanche, quelques connaissances basiques sur la gravité, le phénomène d'attraction et de répulsion, ça, ça me parle. Pas toi ?
— Euuuuuh. Ce qui me parlait c’était l’attraction et la répulsion, mais entre humains et sur un plan physique. Je doutais franchement que ce soit ce qu’évoquait Leonis à ce moment-là. Non ?
Au moins Lana suivait où son ami voulait en venir. Je me sentais un peu con entre eux deux, même si je savais bien que la culture scientifique n’était pas mon point fort. Au moins je comprenais à quoi servait la capacité anneau hydro, qui en effet m’énergisa aussitôt. Je remerciai Lana et son lakmecygne qui l’avait lancé sur nous, même si soyons honnêtes je ne voyais pas en quoi cela allait nous être utile face à un trou noir. Le dit-trou noir commençait d’ailleurs à prendre des proportions des plus inquiétantes. Mes vêtements se décollaient de ma peau et essayaient de me tirer dans les airs, avec une insistance renouvelée à chaque seconde passant. Je fixai Leonis avec de grands yeux effrayés. Il n’avait pas ouvert la bouche depuis qu’il m’avait demandé si je m’y connaissais en attraction ; il était vraiment temps qu’il me dise où il allait avec cette réflexion.
— Oh attends… Oui ? Un gros aimant. Des polarités similaires. Ouiiii ? Arrrgh ! J'ai déjà lu ça quelque part…
— Leonis je t’en supplie ! gémis-je. Si d’ici cinq secondes il ne trouvait rien j’appliquerais mon propre plan : baisser tous les leviers les uns après les autres et prier pour que quelque chose se produise.
— Oh purée, j'ai ! Un frisson d’espoir me parcourut tout entier. Cela faisait partie des mots les plus satisfaisants qu’il m’ait été donné d’entendre dans leur contexte. ANGELO !
— OUI !
— Écoute très attentivement ce que je vais te dire, c'est crucial !
— OK, dis-moi juste ce que je dois faire ! le pressai-je. Je n’avais pas besoin de tout comprendre, juste d’arrêter cette boule d’antimatière qui allait tous nous engloutir.
— Dirige la machine dans la direction diamétralement opposée à l'orbe. Hein ? Actionne la gâchette. Quoi ? Pourquoi à l’opposé ? Ça n'avait aucun sens non ? Si mon intuition est bonne, la prochaine sphère tentera d'attirer la première, elles gagneront en volume et en intensité, et finiront par s'engloutir l'une l'autre. Tu vois où je veux en venir ?
Je plissai les yeux. J’ignore si c’était le stress de la situation ou si j’étais vraiment teubé, mais j’avais du mal à concevoir la physique du truc. Je n’allais toutefois pas remettre le raisonnement de Leonis en question, d’autant que nous n’avions vraiment pas le temps.
— Je te fais confiance, me contentai-je de répondre.
Je poussai sur le gouvernail pour tourner le canon de la machine à 180° et actionnai le levier dont le symbole m’évoquait le plus un allumage. La machine grinça comme tout à l’heure. Je vis cette fois la boule d’antimatière qu’elle projeta et qui s’éleva dans le ciel, aussi silencieuse et sinistre que la première. A peine arrivée son pouvoir aspirant s’ajouta à sa jumelle.
— C’est bon ! Quoi maintenant ? demandai-je à Leonis, qui était clairement devenu le cerveau de l’opération à mes yeux.
Le nouveau plan semblait être de se replier le plus vite et le plus loin possible, le temps que les deux trous noirs se dévorent entre eux. J’alpaguai Chance pour que Sœur Elizabeth et lui s’écartent de là et nous nous mîmes à courir sur le chemin qui redescendait le long du Mont Couronné. Derrière nous, les insultes et les lamentations d’Horatio face à sa machine dont il essayait sûrement de trafiquer les boutons à nouveau. Je me risquai à jeter un regard par-dessus mon épaule, au cas où il parvienne à annuler nos actions ; les débris de minéraux voltigeaient autour de lui et ses vêtements claquaient comme sous l’effet d’une bourrasque. Soudain Horatio décolla du sol et s’accrocha à une manivelle dans un hurlement. Je m’arrêtai net, sous le choc.
— Il va se faire… !
— Ne ralentissez pas ! me coupa Sœur Elizabeth en m’empoignant par la manche.
Je fus entrainé dans son élan et me remis à courir, abandonnant le sbire à son sort. Qu’il soit l’instigateur de la situation ne diminuait en rien mon sentiment de culpabilité, mais je ne voyais pas comment l’aider sans nous exposer à notre tour. A mesure que nous nous éloignions des Colonnes Lances, la force d’attraction des trous noirs diminuait et il était de plus en plus facile de se mouvoir. Dévaler la montagne nous empêchait toutefois de vérifier où en étaient les deux boules d’antimatière et si le plan de Leonis fonctionnait comme prévu.
— Qu’est-ce qu’on fait si ça échoue ? criai-je pour me faire entendre de tout le groupe, qui avec l’état physique de chacun s’était espacé à mesure que nous avalions les mètres. Sœur Elizabeth, vous aviez parlé de Dialga pour nous ramener au festival, ça serait le bon moment pour nous expliquer ce que vous aviez en tête !
— En effet.
Elle ralentit en petite foulée (sans blague, est-ce qu’elle n’était pas en meilleure forme que moi ??) et sortit un chapelet de sa manche.
— Maintenant que nous sommes quatre marqués par la bénédiction du Grand Sinnoh, nous devrions être en mesure de nous faire entendre de Lui. S’Il répondra… cela dépendra de Son bon vouloir.
Action:
Rôle + niveau : forestier, niveau 3 Action + coût : récolte nourriture Clan : Dialga Dé bonus : oui, nourriture
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'[ETE] nourriture' :
avatar Cori Cometti ; signature Alan White.
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Angelo ne semble pas être apte à suivre le flux de mes pensées, peut-être que le concept lui parait trop alambiqué, ou peut-être que la théorie derrière ma réflexion lui est peu familière. En tous les cas, il me renouvelle une fois de plus sa confiance en exécutant le peu d'ordre que je viens de vociférer, comme si c'était notre dernière chance de s'en sortir. Il tourne la machine de façon circulaire, non sans le moindre effort déployé pour bouger ce tas de ferrailles et d'électronique.
Le canon des enfers lâche alors l'une de ses boules violacées dans les airs, et celle qui en sort commence à rapidement à croitre de volume, de façon bien plus nette et plus rapide que la première : a-t-il entré une nouvelle commande, sans le vouloir ni le savoir, pour que le projectile d'antimatière se développer plus vite ? En tous les cas, le plan est en marche, et il semble fonctionner pour le peu que j'en observe du coin de l’œil. En même temps, je le somme de courir avec Lana et moi dans la direction opposée au canon, afin de gagner de la distance grâce à un début de pente descendante.
De l'autre côté, j'aperçois Sœur Elizabeth qui peine à comprendre ce qu'il vient de se passer, accompagnée de Chance, le Croaporal courageux du musicien. Les deux individus ne parviennent pas réellement à intégrer l'ordre qu'Angelo vient de lancer à son partenaire, mais ce dernier et la dame de foi à la tunique sombre et terne se mettent alors à courir dans notre direction, afin de tenter de s'éloigner le plus vite possible de l'endroit où les deux sphères commencent à vrombir de plus en plus sinistrement. Pendant ce temps, dans une sorte d'élan idiot et complètement irréfléchi, Horacio part se ruer sur la machine, tentant de la recalibrer de force, pour que celle-ci recommence à obéir au moindre de ses caprices. Malheureusement pour lui, le destin a un autre plan le concernant, et les débris qui commencent à arracher ses vêtements et à la gifler au passage semblent tournoyer autour de lui tels des corbeaux en pleine chasse d'une caracasse sur le point de rendre l'âme.
Angelo comprend immédiatement ce qui est en train de se jouer : la mort frappe à notre porte, sournoisement, pernicieusement, sans vraiment avoir annoncer son arrivée d'un quelconque tintement de faux, ni même un soupir mortifère. La fin d'une histoire se meut petit à petit à son apogée, et dans une volée venteuse, les appuis du membre de la Team Galaxy faiblissent au point de se faire faucher comme une vulgaire plante se faisant cueillir en plein mouvement. Son corps se tortille dans tous les sens, tentant de regagner l'objet de ses noirs désirs, la machine antimatérielle. Mais son effort est vain, et inexorablement, il se rapproche, attiré vers ces deux boules gourmandes en éléments du décor, sans même pouvoir se défaire de cette étreinte fatale. C'est la sœur qui nous somme alors de ne pas regarder derrière nous et de continuer notre course, car nous non plus ne sommes pas encore tirés d'affaire. La force d'attraction est encore forte, et même en ayant parcouru désormais une bonne cinquantaine de mètres, nous commençons également à être ramené vers l'autel sacrificiel.
Le glas de la fin cependant n'est pas là pour sonner d'autres fins que celle d'Horacio. Alors que les deux sphères viennent d'entrer en contact, une onde de choc se propage à travers le relief montagneux des Colonnes Lances, et leur taille commence à diminuer à vue d’œil, nous offrant la possibilité de fuir encore plus loin, à l'abri d'une conclusion mortelle. Notre fuite nous prive petit à petit du spectacle antimatérielles des deux boules violacées, nous laissant perplexes quant à la suite des évènements. Angelo est tout particulièrement inquiet. Et il n'a pas tort, rien ne nous dit à ce moment précis que l'antimatière extraite de ces petits trous noirs ne refasse pas des siennes.
La Sœur Elizabeth ralentit alors sa course, cherche dans l'une des poches de sa longue toge ecclésiastique, pour en sortir un chapelet, lui aussi marqué à l'effigie de Dialga. Elle invoque alors la présence de quatre envoyés de la Providence, quatre représentant de la bénédiction du Grand Sinnoh. Et très vite, son charabia religieux s'embrouille dans le passage d'une langue que je ne reconnais pas. Un comble pour un professeur de linguistique locale et étrangère.
- Fiat voluntas draconis domini nostri. Eius gratia et bonitas nos hisce obscuris horis comitentur. Ad eum nos evocationis nostrae fervor perducat. Domine tempus. A dimensiva carcere libera nos, et pro nobis miseris peccatoribus da nobis misericordiam tuam. ✿ - Ma Sœur, j'ai beau être un connaisseur linguistique,commencé-je à souligner, mais je ne comprends pas ce que vous faites. - Pas maintenant mon Fils !objecte-t-elle.L'heure est grave, alors joignez-vous à moi dans cette prière destinée au Grand Dragon du Temps.enchaine-t-elle en recroisant ses mains sur son chapelet, tout en refermant ses yeux pour se concentrer. - Allons bon...rouspète Lana.Angelo, Leonis, on fait quoi ? - Tu, o magne secundorum magister, qui in aevum tuum clepsydram, fortuitorum custodem et nexos fatorum, abstrahis. Qui nos ab alto despicis. Veni ad nos, ovis perdita, et sume nos in tua infinita magnitudine versus horizontem ubi nati sumus. ✿✿ - Pas le temps de tergiverser j'en ai bien peur...lui rétorqué-je avec gravité et appréhension du futur imminent de nos vies.Je ne suis pas un croyant avéré, mais si pour une fois nos voix peuvent faire la différence, même intérieures, alors je tente ma chance.conclus-je en croisant à mon tour les mains et en fermant les yeux. - Je te préviens Leonis, si on y reste, je vais moi-même chercher ce Horacio dans l'au-delà et je lui ferai regretter d'avoir un jour eu la chance d'avoir deux neurones qui se sont touchés !menace la scientifique.
Je ne prête pas plus d'attention à ces quelques provocations destinés à un individu qui n'est sans doute plus de ce monde, mais je garde dans un coin de mon esprit la possibilité que tout ne se passe pas comme prévu. Nous allons devoir nous armer de patience encore une fois, et nous en remettre à celle qui avait délibérément altérer notre ligne conductrice pour se mettre à la poursuite de ce malfrat de la Team Galaxy. Même sans le regarder lui non plus, je suis à peu près persuadé qu'Angelo est en train de la maudire de tout son être, lui et Chance. Pourvu que tout fonctionne cette fois-ci !
Traductions :
✿ Que la volonté de notre seigneur dragon soit faite. Que sa grâce et sa bonté nous accompagne dans ces heures sombres. Que la ferveur de notre convocation nous amène à lui. Ô seigneur du Temps. Délivre-nous de notre prison dimensionnelle, et accorde-nous ta miséricorde pour nous pauvres pêcheurs.
✿✿ Toi, ô grand maître des secondes qui s'égrènent dans ta clepsydre intemporelle, gardien des aléas et des destins entremêlés. Toi, qui nous regarde de ta hauteur céleste. Viens à nous, pauvre brebis égarées, et emmène-nous dans ton infini grandeur vers l'horizon où nous sommes nés.
1141 mots
Modération ― Évènement : Les Trois Dragons:
Leonisvoudrait tenter uneRécolte !
Rôle + niveau :Mineur-Métallier-Gemmologue-Forgeron LV.3 Expérience :44/8 messages RP Action + coût :Récolte de métalpour2 Nourritures Dé bonus :Oui (+1 dé "Nourriture")
Je ne croyais pas en Dialga, mais dans cette situation j’étais suffisamment désespéré pour lui accorder le bénéfice du doute. La vieille religieuse paraissait assez calme malgré les circonstances, presque déterminée, comme si elle s’était préparée toute sa vie pour ce moment. Assez rassurant. Enfin, ça c’était avant qu’elle ne commence à psalmodier des incantations dans une langue inconnue. Les seules fois où j’avais été témoin d’une telle scène, c’était au ciné devant un film d’horreur avec des possessions démoniaques. Et ouep, c’était encore plus flippant en vrai. Je jetai un regard déconcerté à Leonis et Lana, qui semblaient aussi confus que moi. Apparemment eux non plus n’avaient jamais assisté à des rituels du clan Diamant. Leonis se permit d’ailleurs de faire part de son incompréhension, ce qui lui valut de se faire rabrouer aussi sec.
— Comment on est censé se joindre à vous si on ne comprend rien à ce que vous dites ? grommelai-je.
Sœur Elizabeth m’ignora totalement et reprit ses prières en fermant les yeux — un signe clair qu’elle ne tolérerait aucune autre interruption.
— Allons bon... s’impatienta Lana. Angelo, Leonis, on fait quoi ?
Mon irritation était tentée de répondre “on se casse”. Mais pour aller où ? Ce n’était pas comme si nous avions la moindre idée de pourquoi nous étions là ni de comment rentrer dans notre réalité. Aussi saugrenue que soit la conviction de la religieuse que Dialga soit impliqué dans la situation, elle restait encore la seule explication que nous avions jusque-là. Leonis partageait mon avis, même si mes sentiments se rapprochaient plutôt de ceux de Lana qui était visiblement excédée par la situation.
— Je te le tiendrai pour que tu lui fasses sa fête, lui dis-je sur le même ton, puis, me tournant vers Chance : Je compte sur toi pour nous couvrir. Si tu as une idée pour nous sortir de là, on est tout ouïe.
Dès que le croâporal eut assenti d’un signe de tête, je me pliai à contrecœur à la posture générale : mains croisées, yeux fermés. Soeur Elizabeth continuait de marmonner, mais je me sentais absolument incapable de répéter après elle. Espérons que ce n’était pas une condition indispensable à ce que sa tentative d’appel fonctionne.
*Quitte à en être là, autant jouer le jeu jusqu’au bout. Hum, bonjour Dialga ? OK, je me sens déjà con. J’ai aucune idée de ce que je suis censé dire. Écoute, je ne sais pas si tu existes, mais si oui je suis désolé d’avoir été sceptique. Est-ce que tu pourrais nous sortir de cette situation et tout ramener à la normale s’il te plait ? Un bon deus ex machina ne ferait pas de mal et serait super impressionnant. Je viendrai même faire des offrandes dans tes chapelles quand je passerai devant.*
Au bout de quelques minutes à prier en silence, je pris tout à coup conscience que j’avais des difficultés à respirer normalement. C’était trop soudain pour qu’il s’agisse simplement de la raréfaction de l’oxygène à notre altitude. C’était comme si l’air était devenu… texturé. Il pesait dans mon nez, m’oppressait la gorge. Je toussai à quelques reprises, ce qui loin de me soulager déclencha un début de mal de tête.
— Il… Il arrive ! murmura Sœur Elizabeth avec une incrédulité béate.
— Hein ? Comment vous savez ?
Si elle répondit je ne l’entendis pas : toute la montagne se mit à vrombir et un rugissement d’une puissance inouïe me satura les oreilles. Je n’avais jamais entendu un son aussi intimidant de ma vie.
—N’ouvrez surtout pas les yeux, il ne faut pas Le regarder !
J’étais justement sur le point de le faire. À quoi s’attendait-elle ? À ce que je la crois sur parole ? Une occasion de vérifier l’existence d’un pokemon légendaire ne se refusait pas ! … Et en même temps, il y avait une chance qu’elle ne demande pas ça par simple respect. Peut-être que la vue d’un dieu perdait l’esprit des hommes ? ou brûlait leurs rétines ? Quoi que les gens qui avaient rencontré Arceus lors du “jugement dernier” s’en étaient sortis indemnes, non ? Deux mains agrippèrent fermement mon avant-bras et le tissu de ma chemise s’humidifia aussitôt. La dernière fois que Chance avait exprimé un tel stress, il était encore un grenousse.
— Qu’est-ce qui se passe ? lui demandai-je avec inquiétude. Est-ce que tu vois quelque chose ?
J’étais sur le point de céder à l’envie de regarder quand l’une de ses mains moites lâcha mon bras pour se poser devant mon visage. Dans la seconde qui suivit, une lumière blanche s’infiltra sous mes paupières avec une telle vivacité qu’elle m’aurait sans doute aveuglé si les doigts de Chance ne l’avaient pas filtrée davantage. Elle dura quelques instants, pendant lesquels je ressentis à nouveau le décalage qui avait déraillé la réalité sur son axe, puis disparut en laissant sur ma vision de brillantes tâches rouges.
— On peut regarder maintenant ?
La religieuse ne me répondit pas. N’en pouvant plus, j’entrouvris un oeil. Lana et Leonis étaient à mes côtés. Nous ne nous trouvions plus sur le Mont Couronné, mais devant la chapelle au centre de Célestia. De la musique pop me parvenait, à quelques centaines de mètres de là, d’une direction qui pouvait être celle du festival. Tout semblait indiquer que nous étions revenus dans notre réalité, à un détail inquiétant près : Soeur Elizabeth avait disparu.
— Vous allez bien ? demandai-je aux deux autres. J’ai pas rêvé, on vient bien d’être sauvé par Dialga là ?!
Action:
Rôle + niveau : forestier, niveau 3 Action + coût : récolte nourriture Clan : Dialga Dé bonus : oui, nourriture