ALCHERINGA (nom propre): Le monde des rêves auquel les Périapses accèdent au cours de rituels révélateurs afin de chercher des réponses.

Les yeux du Pokémon de type feu et psy avaient toujours cette lueur bleutée, quoi que moins visible que tout à l’heure, et, en plissant les yeux et en ouvrant ses sens, le Périapse parvint à percevoir le fin voile de pouvoir psychique qui s’élevait autour de la chef, prêt à intercepter des projectiles. Cela serait sans aucun doute suffisant pour arrêter des flèches, mais pas un boulet de canon ou une attaque d’un autre Pokémon. Cependant, à regarder ces ennemis de plus près, les seuls Pokémon avec eux étaient visiblement ces deux Bourrinos qui servaient de bêtes de somme.


Ici, dans ce monde parallèle, Winona n’avait pas le titre de Qasar et toute la gloire qui y était associée. Elle n’était que ‘Winona’, la chef du Clan Perle, accompagnée d’un Pokémon que les autres membres du clan semblaient craindre plus que révérer, mais elle n’en avait visiblement cure, tant qu’elle protégeait son clan. Après tout, elle s’était mise sans hésiter en avant, une cible facile pour les ennemis, bien qu’assurant ses arrières avec les pouvoirs psychiques de son Carmadura, afin de négocier directement ce conflit avant qu’il ne fasse d’autres dégâts que du purement matériel.

Le Périapse fut troublé par cette Winona-là, en qui, dans ce monde, il aurait sans doute eu parfaitement confiance. Car elle dégageait quelque chose. L’âme d’un leader qui vous galvanise et vous pousse à vous surpasser. Il avait entendu des histoires sur l’ancien temps. Des négociations entre l’Arcadie et le reste de l’archipel en guerre. Une guerre qui n’était jamais venue jusqu’à la pointe d’Arcadie. Pas une seule fois. Seulement des réfugiés qui cherchaient un sanctuaire ou des soins. Combien cela était-il l’œuvre du fameux grand protecteur et combien cela était-il le fruit de négociations menées par Qasar Winona ? Peut-être était-ce là le but de ces visions en Alcheringa : lui montrer l’autre facette de la Qasar, afin de comprendre d’où elle venait et ce qu’elle avait accompli pour qu’il puisse enfin lui faire davantage confiance et accepter de la suivre dans ce projet de développement d’Arcadie. Un projet où il aurait après tout de grandes responsabilités à diriger le laboratoire de recherche sur la fleur de pan et l’hypostase. Et où il aurait accès aux différentes réhabilitations de l’ancien hospice pour avoir accès à des sujets du Pokémonde entier et la capacité de gérer les élevages pour maximiser le potentiel hypostatique des nouveaux nés. (405 mots)

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Le silence s’était fait dans le monde des rêves. Aelius eut le temps de laisser ses pensées divaguer en attendant une réponse, ou ne serait-ce qu’un geste du côté des ennemis. Où était Loren ? Avait-elle été plongée dans le même monde parallèle ? Normalement, cela aurait dû être plus ou moins le cas, car ils avaient effectué le rituel ensemble et, même s’ils cherchaient sans doute des réponses à des questions fort différentes, la poudre de fleur de pan aurait dû conjurer le même monde afin qu’il puisse répondre à toutes leurs interrogations communes. Il essaya un instant de fermer les yeux pour se concentrer sur son propre potentiel hypostatique qui était supposément surdéveloppé en Alcheringa, afin d’essayer de localiser Loren. Certains Périapses étaient capables de sentir en leur for intérieur les espèces de liens qui les unissaient aux autres Périapses, pouvant ainsi tracer la signature hypostatique de tel ou tel individu. Plus fort était le lien, plus facile était la procédure. Mais pour l’Orient, rien n’y fit. Il manquait beaucoup trop de pratique pour y parvenir. Bien sûr, la situation dans laquelle il se trouvait en ce moment n’aidait sans doute pas. Il pourrait réessayer plus tard, lorsqu’il serait au calme, mais doutait que cela marche beaucoup plus.

Après une dizaine de secondes de silence et surtout de tension à couper au couteau, une figure s’avança parmi les ennemis, contournant la catapulte et se plaçant devant les deux Bourrinos, non sans avoir caressé la crinière de l’un d’eux. Ces ennemis avaient donc une certaine relation avec les Pokémon, contrairement à la première observation d’Aelius. Après s’être arrêtée juste devant les deux équidés, la silhouette encapuchonnée dans la droite ligne de mire de Winona, ôta sa cape noire. Là encore, il s’agissait d’une surprise de taille pour l’Orient, qui découvrit un visage familier, quoique légèrement différent. « Je suis Erika, meneuse du Clan Platine. » Erika Kovacs. Le visage de l’illustre généticienne qui avait donné son nom au prestigieux prix, la plus haute récompense dans le domaine du génie génétique, celle dont tous les jeunes Aelius de ce monde rêvait d’obtenir un jour dans leur carrière. Cette même récompense que le Professeur Tufekci espérait bien rafler cette année. Mais que faisait-elle là ? Pourquoi le monde des rêves avait-il choisi son visage pour incarner l’un des clans ennemis du leur ?

« J’ai entendu dire que votre clan regorgeait de ressources, alors que nous, pauvres renégats, vivons dans des terres hostiles. Il vaudrait mieux partager, vous ne trouvez pas ? » (421 mots)

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La chef des renégats s’exprimait d’un ton sirupeux qui suintait de sarcasme, ce qui crispa aussitôt Aelius. Winona, elle, restait de marbre, aucun signe d’agacement visible ni sur son visage, ni dans son expression corporelle. Elle désigna la porte démolie devant elle avant de répondre. « Pour initier le dialogue et convenir de partager des ressources, on a connu meilleure méthode. » Seules les deux chefs s’exprimaient. Tout le monde autour d’elles, dans un clan comme dans l’autre, restait profondément silencieux. « Il faut toujours rappeler à ses interlocuteurs quels sont les rapports de force dans une négociation. » Les guillemets autour de ce dernier mot étaient audibles par la simple inflexion qu’elle avait utilisée. L’Orient se crispa encore davantage si c’était possible, mais resta où il était : s’il bougeait pour venir se placer près de Winona, cela ne ferait rien que saper son autorité. Elle n’avait pas besoin de lui pour mener à bien cette interaction. Et quelle surprise pour Ael de découvrir qu’en ce monde parallèle qui semblait plus vrai que nature, il faisait confiance à la Qasar pour les mener où il fallait. Implicitement, explicitement aussi, peut-être, les limites étaient floues. Il savait que Winona œuvrait pour le bien du Clan Perle. Et n’était-ce pas là la vérité également pour l’Arcadie ? Tous les grands projets de développement de l’île, tout ce qu’elle était en train de mettre en place et ce qu’elle était déjà parvenue à réaliser par le passé… Tout avait été au bénéfice de l’île et des Arcadiens. Maintenant qu’il y pensait, elle ne vivait pas dans l’opulence. Elle vivait parmi les Arcadiens et les dirigeait, certes, mais elle vivait comme eux, et participait comme eux aux rites, aux festivals. Il était vrai qu’elle mettait moins la main à la patte qu’auparavant, mais cela venait principalement de son âge qui avançait. Tous les financement qu’elle était parvenue à sécuriser, tous allaient pour le développement du port, l’établissement du laboratoire, la rénovation de l’ancien hospice… Aucun sou dans sa poche personnelle, tout pour développer l’île et le projet Arcadien, celui de connaître le pourquoi du comment de l’hypostase et de comprendre le plein potentiel de la fleur de pan. Au fond, c’était peut-être là l’un des enseignements d’Alcheringa, mais de manière un peu plus claire : Winona était au pouvoir et aimait son rôle de chef. Néanmoins, elle le faisait de manière désintéressée, au moins sur le plan purement matériel, ne tirant satisfaction que de la révérence des Arcadiens à son égard. (418 mots)

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« Vous avez raison. Laissez-moi vous rappeler à mon tour. Carmadura. » Sur ordre de sa dresseuse, le Pokémon conjura une boule de feu devant lui qu’il maintint dans les airs au-dessus de sa tête à l’aide de sa force psychique. « Pokémon feu, utilisez vos flammes pour alimenter le brasier. » Les différents Pokémon présents s’exécutèrent, et, bien qu’ils fussent pour la plupart de petite taille et des spécimens non évolués, le fait qu’ils aient absorbé les flammes des autres projectiles auparavant leur permit d’alimenter de manière significative le brasier formé par le Carmadura et soutenu par ses pouvoirs psychiques. Et sans que Winona ait besoin de le demander, les autres Pokémon de type psy présents utilisèrent eux aussi leur pouvoir pour prêter main forte au Pokémon de Winona, leurs yeux revêtant eux aussi une aura bleutée.

Dans cette confrontation silencieuse, la tension était à son comble. Plusieurs renégats encapuchonnés avaient esquissé un mouvement de recul, mais pas Erika, qui restait droite comme un piquet. Elle resta quelques secondes à contempler le brasier et il était difficile de distinguer très nettement l’expression sur son visage d’aussi loin, mais Aelius crut distinguer une lueur d’appréciation dans ses yeux, comme si elle était impressionnée par le répondant de Winona. Elle finit par faire un geste de la main et ses comparses commencèrent à mettre en mouvement les Bourrinos pour retourner la catapulte d’où elle venait. Et l’engin disparut bientôt entre les arbres. « Fort bien. Pas d’affrontement aujourd’hui. Ni partage j’imagine. »

Elle n’attendit aucune réponse de la part de Winona et tourna le dos, disparaissant elle aussi entre les arbres, sans jeter le moindre coup d’œil en arrière. Les habitants du Clan Perle restèrent une bonne minute silencieux, jusqu’à ce que le brasier au-dessus de la tête du Carmadura soit soufflé par la compréhension des énergies psychiques qui le maintenaient, menant à une fine pluie de particules scintillantes, et alors, tout le monde se mit à célébrer la déroute de l’ennemi et leur victoire, en fin de compte. Contre toute attente, il n’y avait eu que quelques dégâts matériels, sur la porte nord qu’il fallait à présent reconstruire.

Winona accepta gracieusement et avec le sourire les remerciements des membres de son clan, donna quelques directives, puis s’éclipsa pour aller vérifier le grand bâtiment où se trouvaient les ressources afin de s’assurer que rien n’avait été effectivement volé pendant qu’ils avaient le dos tourné, les renégats étant on ne peut plus sournois sur ce point. (417 mots)

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Aelius suivit la chef jusqu’au bâtiment, sans rien dire. Lorsqu’ils furent à l’intérieur, elle lui tendit une tablette en argile où étaient visiblement tenu l’état des stocks, et il commença à faire le tour de son côté, tandis qu’elle s’occupait du sien, afin de vérifier que tout était bien là. Ils évoluèrent en silence, alors que la célébration continuait à l’extérieur, plusieurs habitants se laissant aller à des chants victorieux, les réparations de la porte ayant déjà commencé, au moins pour les protéger des Pokémon sauvages le temps qu’une vraie palissade puisse être de nouveau érigée. « C’était un test, ils reviendront. » Les mots de Winona interrompirent Aelius dans son travail d’inventaire. Il se redressa et regarda la femme qui continuait son propre travail sans s’arrêter, son regard balayant les denrées puis vérifiant sur la tablette en argile. « Mais ils ont été repoussés et ils ont vu la puissance de nos Pokémon. » À ces mots, Winona posa la tablette en argile et fixa l’Orient du regard. « Justement. » Il fronça les sourcils et elle soupira avant de s’asseoir sur un des nombreux cageots. Il la rejoignit et s’assit à même le sol, à côté d’elle. « Erika voulait savoir quel arsenal nous avions à notre disposition. Elle reviendra, avec ses vraies armes cette fois-ci. » Si Winona disait vrai, cela voulait dire que la catapulte elle-même n’était pas la véritable arme dont disposait le Clan Platine ? « Elle avait des pokéballs à sa ceinture, dissimulées sous sa cape. Eux aussi savent utiliser les Pokémon. Il faut absolument que l’on augmente notre propre force de frappe de ce point de vue là. Et c’est ton travail. » Le Périapse fut quelque peu déboussolé mais tâcha de ne pas le montrer. Dans ce monde des rêves, il était visiblement chargé par la chef de s’occuper de cette fameuse cohésion entre humains et Pokémon. Avec un succès limité à en juger par les regards interloqués lorsqu’ils commandaient des Pokémon et le faible nombre de ceux-ci, qui plus est l’absence de spécimens évolués, dans leurs rangs. « Je l’ai vue caresser le Bourrinos. » C’était là la confirmation de ce que Winona avançait. Les renégats avaient sans doute des Pokémon qui se battraient à leurs côtés. Et vu la puissance des Pokémon comparée aux armes humaines, Erika était venue jauger leur propre force de frappe de ce point de vue là avant de tenter quoi que ce soit. « Il faut qu’on maximise leur potentiel. Tu avais un idée à ce sujet dont tu voulais me parler je crois, non ? De quoi as-tu besoin ? » (439 mots)

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Les différentes pistes de réponse en Alcheringa commençaient à se recouper de manière beaucoup plus claire pour Aelius. La cohésion entre humains et Pokémon étaient visiblement primordiale pour faire face aux potentiels ennemis. Qasar Winona était une personne qui, à défaut d’avoir pleinement confiance en elle, il devait accepter qu’elle avait les meilleures intentions pour l’Arcadie. Le projet de développement du potentiel hypostatique était crucial et donc, accepter l’établissement du laboratoire et prendre sa direction coulaient de source. Quant aux Pokémon eux-mêmes, développer leur potentiel requérait fatalement les annexes de l’hospice avec l’accès aux élevages pour essayer de génétiquement favoriser une progéniture à haut potentiel. La grande absente de ces réflexions était pour l’instant la fleur de pan. L’Orient aurait pu tirer les fils pour trouver une signification tout de même aux paroles d’Erika sur les terres fertiles et les récoltes abondantes du Clan Perle. Toutes ces ressources parmi lesquelles ils se trouvaient auraient pu être une sorte de métaphore de la prospérité apportée par la fleur de pan en Arcadie, mais il lui semblait que c’était encore un peu trop tiré par les cheveux. Si la fleur de pan revêtait une importance capitale pour répondre à ses questions, alors elle ferait une apparition. Mais après tout, en faisant ce rituel, il s’était surtout demandé s’il devait accepter de prendre la tête du laboratoire et des élevages en Arcadie et y retourner vivre à plein temps.

La dernière donnée matérialisée par Alcheringa était Erika Kovacs. Pourquoi la célèbre généticienne, désormais morte et enterrée depuis un bon moment, était-elle le visage utilisé pour les ennemis du Clan Perle, et par extension donc, ceux de l’Arcadie ? Était-ce simplement l’agrégat de tous les scientifiques, politiques, industriels et entrepreneurs étrangers qui cherchaient à mettre la main sur la grande ressource endémique à l’Arcadie, source de toutes leurs richesses, c’est à dire la fleur de pan ? Était-elle l’avatar des sombres desseins des ennemis de l’Arcadie qui cherchaient à leur voler l’exclusivité de ces recherches ? Auquel cas, il était plus que nécessaire de prendre en charge le projet de Qasar Winona.

Aelius resta assis par terre encore quelques instants, sans répondre à la chef. Toutes ces réponses, il les avait donc déjà eues en lui. La poudre de fleur de pan, ce voyage en Alcheringa, n’avaient fait que lui permettre de les révéler. Il avait su dès le début qu’il prendrait la direction du laboratoire et des élevages. Que le projet de la Qasar faisait sens et que tout cela était nécessaire pour continuer à développer l’Arcadie tout en la protégeant des forces extérieures qui pourraient tenter de les annexer et de tirer profit de leurs secrets. (445 mots)

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Il n’y avait donc qu’une seule réponse possible à la question de Winona dans cet univers alternatif. « Je te ferai une liste. » Winona sembla satisfaite de ses mots, si le sourire franc qu’elle lui adressa était une quelconque indication. Et ils finirent l’inventaire, actant donc qu’aucun vol n’avait eu lieu pour le moment, mais sachant que l’ennemi reviendrait et qu’il faudrait se tenir prêt. Et pour Aelius, il savait que dans cet autre monde comme dans le réel, il devait prendre ses responsabilités et accepter qu’il était de son devoir de continuer à mener ses recherches et exclusivement celles nécessaires à la survie et au développement de l’Arcadie. Ils avaient évité les conflits et les pressions extérieures jusqu’à présent. Mais le mal rôdait toujours autour d’eux. Tant qu’ils auraient quelque chose d’unique à défendre, il leur faudrait être prêt. Et pour être le plus prêt possible, il leur fallait comprendre exactement de quoi il retournait, à la fois pour la fleur de pan et pour l’hypostase. Lorsqu’il se réveillerait de son voyage en Alcheringa, il ferait donc la liste des équipements pour la transmettre à Qasar Winona au plus vite afin de mettre le laboratoire sur pied en Arcadie. Il avait repoussé cette tâche plusieurs fois, mais il savait maintenant ce qu’il avait toujours su au fond de lui : qu’il apprécie Winona ou non, qu’il se sente entièrement à l’aise en Arcadie ou qu’il y passe des nuits agitées, sa place était là-bas, au service de son peuple.

Les travaux du laboratoire prendraient du temps car, après tout, il fallait entièrement construire cette structure, puis l’équiper et donc, acheminer tous les matériaux nécessaires ainsi que la main d’œuvre. Mine de rien, cela donnerait à Aelius quelques semaines voire quelques mois supplémentaires pour progressivement se faire à l’idée de retourner vivre à temps plein sur l’archipel, au contact des autres Périapses et des Arcadiens en général. Cela serait très bénéfique pour la petite Lin, qui retrouverait les terres de son enfance et les autres Pokémon au potentiel hypostatiques qui pourraient la guider et l’aider à grandir et développer ses compétences. En revanche, cela signifiait aussi s’éloigner de Loren, même si cela ne serait que temporaire pour sûr : l’expansion des champs et cultures afin de développer le commerce allait forcément nécessiter le rapatriement de la Nova sur l’île également pour prendre en charge cette partie du développement économique Arcadien. C’était sans doute là la raison pour laquelle Winona avait forcé Loren à changer de cursus étudiant. (417 mots)

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Cet après-midi là, Aelius passa plusieurs heures à aider à la reconstruction de la porte nord, du moins, la solution temporaire pour boucher le trou béant dans les remparts. Cela lui laissa tout le loisir de sonder les autres habitants du Clan Perle qui étaient donc des représentations des Arcadiens en Alcheringa. Tous semblaient satisfaits de la façon dont leur chef Winona gérait les choses. Et effectivement, en y réfléchissant, Ael était forcé d’admettre que le consensus existait en Arcadie. Oui certains pestaient suite à certains ordres. Mais jamais personne n’avait accusé la Qasar d’être corrompue ou égoïste. Si égoïsme il y avait, c’était un égoïsme vis-à-vis de l’île elle-même et peut-être de l’élitisme en faveur des Périapses. Cependant, la religion Arcadienne étant le véritable terreau de leur île ainsi que leur protection, pouvait-on vraiment blâmer la Qasar à ce sujet ?

Pour la cohabitation entre Pokémon et humains en revanche, les avis étaient plus divers dans ce monde des rêves. L’Orient avait beau se creuser la tête, il ne voyait pas nécessairement une seule interprétation manifeste à cela. Parfois, parmi toutes les significations possibles, une se dégageait plus que les autres mais ici, le sens profond restait flou. Il se pouvait que cela vienne de lui-même, de ses propres doutes en tant que dresseur de Pokémon, un terme qu’il n’utilisait pas, ni n’appréciait par ailleurs. Les Pokémon étaient des citoyens à part entière en Arcadie, surtout ceux au potentiel hypostatique comme les Charbambin ou les Ramoloss, sans oublier les quelques spécimens autochtones tel Ian, l’Embrylex de Loren. En tant que citoyens, ils avaient une vraie place et des rôles tout à fait variés dans la société arcadienne, allant jusqu’à des positions extrêmement prestigieuses de conseillers ou de gardiens en Shangri-La. Alors même que la guerre ravageait le reste de l’archipel où se trouvait l’Arcadie à la pointe de cette étendue de terre au milieu de la mer au sud-est de la région de Paldea, les Pokémon n’avaient jamais véritablement été considérés comme des armes. Ici, pourtant, ils avaient été instrumentaux pour repousser les renégats et, bien que peu nombreux et non évolués pour la plupart, ils s’étaient montrés puissants et à la hauteur. Y avait-il un autre message à comprendre là dedans ? Pour Ael, Lin était comme sa fille, et il en allait de même pour Loren et Ian. Ils auraient été bien incapables d’ordonner leurs Pokémon comme des guerriers. (410 mots)

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