Au final, je crois que je ne vais pas me spécialiser. Pourquoi me limiter ? Je peux parler de mon actu, des associations et des pokémons à adopter, des conseils de soins et de mes propres pokémons. Peut-être qu'un jour, certains me verront sur scène et diront : "Ah mais je connais ce pokémon ! Je l'ai vu dans un post !" Peut-être même que mes pokémons auront des fans ! Jane a déjà fait plusieurs prestations, c'est ma star numéro 1, alors peut-être qu'elle a été repérée. Je m'amuse à imaginer des scénarios, au lieu de me concentrer sur mon premier post. J'imagine les débats pour deviner quels pokémons j'utiliserais pour un thème. Il faudra que je prenne garde à ne pas les suivre. Autant je peux ajuster le contenu de mes réseaux sociaux, autant mes prestations doivent rester ma création personnelle. Et si je souhaite consulter un avis, c'est le mien qui doit prévaloir à la fin, en fonction des idées et des arguments avancés plutôt que sur le nombre de votes positifs. Je construis souvent mes prestations pour donner le sourire, mais je préfère ne pas me fermer à d'autres registres au besoin. Des scènes grandioses, à couper le souffle, ou une tragédie qui émeut aux larmes, je refuse qu'on me cantonne à mon passé. Le changement serait difficile, c'est vrai. Il ne conviendra pas à tout le monde non plus, y compris aux personnes que j'aurais déjà séduites précédemment. Et alors ? Le monde nous appartient. Chacun à le pouvoir de modifier le cours des choses. Je déteste les dictons comme "on ne change pas une équipe qui gagne" ou ce genre de choses. Le but n'est pas de gagner. C'est de faire le mieux possible. En concours, c'est de faire vibrer un maximum de gens. Le public, le jury, mais aussi moi-même, et mon équipe s'ils parviennent à ressentir mon histoire malgré la barrière de la langue. Et si je ne parviens pas moi-même à aimer ce que je fais, alors ça ne passera pas. Enfin… ça peut. L'histoire d'amour entre mes Vikai et Jane a bien réussi à convaincre. Mais ce n'est pas ce que je veux. Je ne veux pas que trois personnes, choisies pour leur célébrité et non leur compétence, me disent que j'ai réussi.

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Affectation des niveaux du mois
Entraînement : Ouralin niv. 65 (4), Papi niv. 13 (0), Lee niv. 12 (0) [Rotation B]
Reproduction : Vikai (Wattouat S)

Je veux le prouver à la terre entière.

Et c'est bien pour ça que je n'ai pas le choix que de faire ce compte. Il est difficile de parler avec des milliards d'individus en face à face, ou que chacun ouvre sa télévision par hasard lors de mon passage. Être un artiste, c'est un peu jouer à Arceus. Gouverner les cœurs, par le son et l'image, est un pouvoir bien plus fort que les maniaques de la finance. C'est un plaisir coupable, car il reste un plaisir de la manipulation, bien qu'elle soit consentie par le spectateur ou le télé-spectateur. Même si au fond, donner le sourire restera probablement ce que je préfèrerai. Est-ce que j'arrêterai un jour de monter sur scène ? Il est vrai que je n'ai pas envie d'en faire mon métier. Je reste une fille de la campagne qui aspire à la vérité. Les planches sont fort divertissantes, mais elles sont fausses. Non, je ne peux pas y rester bien longtemps. Trois semaines d'affilée dans ce milieu m'ont suffit pour un moment. Mais je sais que j'y retournerai ponctuellement. Une question me vient à l'esprit : est-ce que je serais recontactée pour les saisons futures ? Je doute que les producteurs s'arrêtent là, alors que les audiences semblaient excellentes de ce que j'ai entendu. Si c'est un filon d'or, je me doute qu'ils creuseront jusqu'à ce qu'il soit épuisé. Est-ce qu'on me demandera d'être présente dans le public pour soutenir les futurs candidats ? Peut-être même que je remplacerai un des membres du jury si je défie l'Élite un jour, même en amatrice ? Je ne m'en sentirais peut-être pas légitime mais au fond, mon avis serait tout de même plus éclairé que celui de notre jury. Arya et Haeshle étaient tous deux bien gentils, mais on ne peut pas nier qu'ils ne se sont jamais tenus du côté des coordinateurs, pas plus que ce Rurha. Mais j'espère que cette page est tournée. J'en ai fait le tour. Il y a beaucoup trop à expérimenter pour me piéger dedans. Et trois semaines, ce n'est pas si peu. Même si le cachet doit être grassement payé, je n'ai pas envie de m'absenter si longtemps de mon travail sans même pouvoir souffler.

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Entraînement : Ouralin niv. 66 (2), Kuru niv. 31 (2), Lee niv. 15 (0) [Rotation C]
Reproduction : Malosse

C'est justement le moment que choisit mon travail pour se rappeler à moi. On toque à ma porte. Je regarde l'heure. Elle semble avoir défilé à grande allure lorsque je ne la regardais pas. « Come in ! » C'est un petit homme qui se présente à moi, mais sa barbe foisonnante ne laisse aucun doute sur le fait qu'il ne soit pas élève ici. « Good morning, comment se passe votre installation ? » Je le rassure avec chaleur, bien que je ne sois pas certaine de son identité. Est-ce un professeur ? Ou mister Griffiths ? Il est encore un peu tôt pour une fin de matinée, mais peut-être était-il simplement bien matinal. Cependant, ses questions semblaient bien renseignées et le doute finit par disparaître. Le simple fait de ne pas s'être présenté signifiait après tout qu'il me connaissait déjà et c'est la seule personne que je connais sans l'avoir encore vu en vrai, alors… je finis par m'en convaincre. Même si je ne me détendrais pas avant d'en avoir la confirmation exacte. Il me présente principalement le caractère des élèves et la manière dont interagir avec eux pour obtenir les meilleurs résultats. J'ai l'impression d'être face à un exploitant, à chercher l'optimisation parfaite, même s'il va dans le bon sens : l'intérêt des élèves eux-mêmes. Je ne bois pas ses paroles, l'esprit critique étant en éveil, mais je me tais. J'hoche la tête et je le relance de temps en temps pour l'inciter à poursuivre. Je ne peux que recevoir, je n'ai rien à partager sur le sujet, n'étant qu'à peine arrivée, quand lui, si je ne me trompe pas, avait plus d'une dizaine d'années à mon poste jusqu'à peu. Il finit par évoquer les raisons de son départ et cette confirmation a un effet immédiat sur moi. Tous mes muscles retombent et mon esprit se calme pour se focaliser sur ce point qui pourrait se révéler crucial. Mais il s'agit finalement d'un départ pour raison familiale. Bien que ce soit bon signe qu'il ne parte pas pour fuir les ados ou je ne sais quoi encore, je ne peux pas m'empêcher d'être déçue de ne pas pouvoir en tirer un enseignement. S'il y a des erreurs à éviter, autant m'y préparer s'il y en a un moyen.

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Entraînement : Ouralin niv. 67 (1), Kuru niv. 33 (0), Papi niv. 16 (0) [Rotation D]
Reproduction : Malosse

La discussion se révèle assez vide, même si je retiens quelques informations dans le lot. Je dissimule mon ennui de mon mieux. Elle se clôt par mon interlocuteur qui me propose de déjeuner à l'établissement d'Alban avec les professeurs et autres membres de l'équipe pédagogique qui seraient intéressés. Je le laisse s'occuper de prévenir tout le monde : il est plus au courant que moi sur les habitudes de chacun et de leurs emplois du temps. Il prend également soin de noter ma propre commande. Ne sachant comment évolue le menu, je reste sur mon expérience culinaire de mon arrivée : le risotto. J'interroge Mr. Griffiths :

- Je suppose que certains professeurs seront assez pressés. A quelle heure reprendront-ils ?
- Oh, non, ça va. Il y a suffisamment peu de classes pour organiser leur temps sans chercher la complexité.
- Bonne nouvelle alors. Vous êtes sûr que ça ne posera pas de problème si je m'absente le midi ? S'il y a un blessé ou un malade à ce moment-là…
- Sûr et certain. Il ne se passe jamais rien ici, et dans le cas contraire ce serait un coup du sort absolument imprévisible. Ne vous mettez pas la pression. C'est tranquille comme métier.

Je hoche la tête mais je ne suis pas convaincue. Ses mots me semblent logique au premier abord mais, prévisible ou non, je dois être présente pour soigner. Je suis bien placée pour savoir que les drames se produisent souvent dans les moments d'inattention, à croire qu'un petit spectre nous observe sur notre épaule pour guetter l'opportunité de provoquer un maximum de bazar. J'envisage de laisser Lux ici pour qu'elle m'avertisse en cas de danger. Non, ce ne serait pas humain de ma part. Je doute qu'elle apprécie une telle position. Pourtant, sa patte se pose sur mon épaule d'un air rassurant. J'imagine qu'elle me comprend. Elle doit craindre elle aussi qu'il se passe quelque chose ? Ou bien au contraire, ne met-elle pas ses pouvoirs de prescience à mon service en m'assurant que tout se passera bien en mon absence ? Lorsque je me tourne vers elle, elle plonge son regard dans le mien. Il porte une telle assurance que je ne peux décemment pas remettre en question sa bénédiction.

- Ok, alors. Allons-y. Où se trouve le point de rendez-vous ?

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Entraînement : Kuru niv. 34 (1), Papi niv. 20 (0), Lee niv.19 (0) [Rotation A]
Reproduction : Malosse

Nous gagnons le parking du corps enseignant, presque vide, où se trouvent déjà quelques professeurs. Les autres ne tardent pas à nous rejoindre. Je prends le temps de me présenter à chacun. Bien que nous ne fassions pas le même métier, nous serons désormais collègues de travail. Ils me souhaitent la bienvenue, demandent de ses nouvelles à Mr. Griffiths et nous prenons gaiement la route de la place du village. Je tâche de retenir au moins les noms et matières de chacun. C'est bien le minimum que je puisse faire. La situation ne me déplaît pas. Le fait d'être en petit comité tout de même facilite grandement les choses : je peux davantage me concentrer sur chacun d'entre eux que lors de mon arrivée au centre pokémon de Motorby. Entre les plannings qui ne concordaient pas et les effectifs assez importants, bien que toujours insuffisants face à la charge de travail à traiter, il m'avait fallu plusieurs semaines pour en faire le tour sans pourtant échanger plus de quelques phrases.

J'aime beaucoup avoir la possibilité d'apprendre à connaître tout le monde. Ça ne se fera pas du jour au lendemain, d'autant plus en ajoutant les élèves et les autres habitants de Guthbord, mais je ne compte pas repartir de sitôt. L'impression de n'être qu'un pion dans le système me pesait. Peut-être n'est-ce qu'une illusion mais il me semble que l'individu reprend l'importance qui lui est due ici. Pouvoir ne serait-ce que saluer nos voisins lorsqu'on les croise, c'est un luxe que certains donnent l'impression d'avoir oublié, en ville. Je suis même certaine de ne jamais avoir vu le visage de certains voisins de paliers, à croire que ces appartements étaient vides. Mais il suffisait de tendre l'oreille pour rejeter cette théorie. Je prends plaisir à écouter les anecdotes de chacun, parfois drôles, parfois plus dramatiques, mais souvent d'une banalité qui rebuterait une majorité dont je ne fais pas partie. Surtout, pour la plupart, elles n'avaient absolument aucun point commun avec ce que j'ai pu entendre en ville par le passé. Les préoccupations sont toujours, à mon grand regret il semblerait que je n'ai pas encore découvert une société parfaite, mais elles ne sont pas les mêmes et ce changement me fait le plus grand bien.

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Attribution des niveaux du mois de août

Entraînement : Papi niv. 21 (1), Lee niv. 20 (1), Trousselin S niv. 24 (0) [Rotation B]
Reproduction : Malosse

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Jour 9 - dans la soirée

Je rentre chez moi, éreintée. Comment une journée pouvait passer aussi incroyablement vite et avoir une telle intensité ? Je cède à l'envie de m'effondrer dans mon vieux canapé, sans y opposer, en vérité, de réelle résistance. Son confort est toujours aussi relatif, mais en cet instant, le soulagement est si intense que le reste n'a plus d'importance. Et puis, entre les poils perdus par mes pokémons et mes plaids en fausse fourrure, ce n'est pas si inconfortable non plus.

Un bêlement appelle mon attention et je remplis les jambes de sorte à ce que Jane saute mes côtés, faisant tanguer le matelas avant qu'il ne retrouve un équilibre. Mon Ange, pourtant solitaire, s'allonge sur le sol de l'autre. Son affection me touche. Je ne peux m'empêcher de glisser quelques doigts dans son dos pour lui signifier sa réciprocité, mais il frémit et s'écarte légèrement, de surprise j'espère. J'écarte ma main à la hâte. Alors qu'il se remet en place, je me contorsionne pour sortir de la mienne sans les gêner. Il me manque quelque chose pour achever de me détendre, une boisson chaude dont le me mets en quête sans plus tarder. Chorégraphie déjà familière, je mets ma bouilloire sur le feu et parcoure mon étagère à la recherche de l'infusion appropriée. J'attrape une boîte, puis une deuxième, pesant mes préférences, avant de reposer la première. Lorsque la vapeur siffle qu'il en est l'heure, j'enfile une manique, attrape la lourde anse en fonte et pose l'ustensile sur le plan de travail. J'y déverse un thé blanc, dont les arômes réconfortants de vanille et d'ananas se mêlent à l'air pour mon plus grand plaisir. Et, satisfaite, je regagne le salon, tasse vide et théière pleine à la main.

Je regarde d'un œil mes pokémons se reposer, bien que certains soient plus turbulents que d'autres, en attendant que ma boisson soit prête. Les jours se rallongent, mais la nuit semble tomber toujours aussi rapidement que les mois précédents et les lumières orangées règnent en maîtres à cette heure. Sans ces petits moments, pourtant ordinaires, difficile de maintenir le moral au rendez-vous tout l'hiver, privés de la lumière naturelle. Je me verse un mug de thé et retourne m'installer au canapé, luttant pour regagner un carré de tissu à mes boules de poils, qui ont profité de mon absence pour en coloniser l'entièreté.

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Entraînement : Kuru niv. 43 (3), Lee niv. 34 (1), Trousselin S niv. 37 (0) [Rotation C]
Reproduction : Héricendre S (Roche volcanique : 1 (1/3) → 0) + Chromat'Oeuf (1 → 0)

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Jour 10

Je quitte chez moi avec moins d'appréhension qu'hier. C'est vrai, la journée avait beau être épuisante, mes collègues professeurs sont tout à fait adorables, le corps administratif également et les élèves… et bien je n'ai pas eu de visite pour le moment donc je suis toujours curieuse de mes futurs contacts avec eux. Mais les discussions dans mon dos étaient… encourageantes ? On verra. Et mon compte PokéInsta n'a peut-être pas encore d'abonné mais j'ai l'impression que tout est en place pour la suite, plus qu'à l'alimenter. Le futur reste incertain mais je suis impatiente de découvrir ce qu'il me réserve.

Je n'ai donc pas l'impression de traîner des pieds, pourtant je percute quelque chose qui roule un peu plus loin. Par habitude, je me tourne, m'attendant à avoir heurté un déchet. Bien que je n'en ai pas remarqué un seul après mon déménagement, sa place serait dans une poubelle et, s'il s'agissait simplement d'une pierre, alors je n'aurais qu'à l'éloigner du trottoir. Mais ce n'est rien de tout cela, plutôt une drôle de créature grise, rayée de noire, à l'air agitée. Un pokémon ? Je n'en avais jamais vu de semblable en tout cas. Peut-être un pokémon plus rare ? Ou d'une autre région ? Auquel cas son dresseur devait être mort d'inquiétude. Je m'accroupis vers lui pour voir si je ne l'ai pas blessé et je tends le doigt pour l'aider à se relever.

- Oh, désolé mon petit.

Les yeux exorbités, il m'ignore copieusement et se tourne sur le ventre pour se redresser de ses longs bras. Sa morphologie est étonnante. On dirait qu'il n'a aucune ossature et morphologie, comme si son corps entier n'était qu'une substance caoutchouteuse. Un instant, je me prépare à reprendre ma route. Je ne peux pas faire grand chose de plus et il a l'air en pleine forme malgré tout. Un dernier regard me fait comprendre que j'ai tort. Sa tête se tourne de tous les côtés et il titube avant de tomber à nouveau, mains en avant.

Son expression est inhumaine mais son désarroi me touche. Je lui tend ma main, déterminée à l'aider à retrouver son dresseur. Il me regarde, je le regarde, et la drôle de créature d'acier finit par se suspendre du bout de ses bras à mon index et, par un jeu d'acrobatie impressionnant, il s'assoit sur ma paume. Je tourne sur moi-même en quête d'un autre être humain, mais les rares personnes que j'aperçois sont hors de portée d'un si petit pokémon. Depuis combien de temps s'est-il perdu, au juste ? Si sa disparition remonte à plusieurs heures, son dresseur est sans doute déjà loin.

Je commence à me diriger vers ma maison. Ma meilleure piste consiste à éplucher les réseaux sociaux, dans l'espoir de tomber par hasard sur le post d'un dresseur désespéré par la perte de son… De son quoi, au juste ? Sa peau a un aspect métallique, aussi peut-être est-il un type acier ? Et introuvable à Galar, ça c'est une certitude. Mais à peine ai-je avancé de quelques pas que le pokémon s'agite. Visiblement, sa confiance est fragile. Je n'ai pas pour habitude de me rendre sur les réseaux sociaux sur téléphone, d'autant moins en pianotant seulement avec ma main non dextre, mais il me semble que je n'ai pas d'autre choix sans me le mettre à dos.

Je suis un peu pressée, j'aimerais éviter d'être en retard dès mon deuxième jour à mon poste, mais mes recherches ne sont pas particulièrement concluantes. Je ne trouve aucune alerte de ce genre à Guthbord. Peut-être sur d'autres réseaux. Je ne comprends pas pourquoi ils se multiplient autant et je ne vois pas d'intérêt à recréer sans cesse de nouveaux comptes sans être convaincue d'aller dans la bonne direction. Le mieux serait d'identifier le nom de son espèce. J'ouvre l'application du Nanako Dex, mais je ne trouve pas de pokémon lui ressemblant. Je réitère avec les autres dex, sans plus de succès. Bon, que faire… Alors que je perds espoir, je repère un type acier avec des rainures similaires et un squelette peu rigide : une créature dorée nommée Gromago. De là, je retombe sur Mordudor qui, contrairement à mon intuition, est de type spectre pur, copie conforme de celui que j'avais dans la main. Avec ce simple mot clé, j'obtiendrai des résultats bien plus pertinents.

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Entraînement : Papi niv. 35 (0), Lee niv. 37 (1), Trousselin S niv. 39 (0) [Rotation A]
Reproduction : October (Prismillon Anniversaire)

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Je tourne l'écran pour lui montrer au pokémon l'image de l'un de ses congénères, et ainsi potentiellement le rassurer sur l'avancée de ma recherche de son propriétaire. Il se relève doucement, se plaçant face à mon téléphone comme face à un miroir puis il avança ce qui lui servait de mains pour les poser sur la pièce.

- C'est vrai, tu n'as pas de pièce toi… Tu l'as perdue ? Tu ne cherches pas ton dresseur, en fait…

Aucune réponse. évidemment, c'est un pokémon. Au contact de Lux, j'oublie peu à peu que la plupart des relations humains-pokémons ne sont pas aussi fluides. Avec mes autres compagnons, Lux sert souvent d'intermédiaire et le temps nous permet d'apprendre à nous comprendre. Mais avec ce nouveau venu, je n'avais pas ce luxe. Lui demander où il l'a perdu n'apporterait rien de plus. Je le repose au sol et reste accroupie à ses côtés. D'après mes connaissances en psychologie, selon toute logique, il devrait naturellement se tourner vers le dernier endroit où il l'a vue. Et bingo ! Il se penche sur une bouche d’égout. La recherche avance, mais j'ai un autre problème… Comment descendre en bas ? Les plaques d'entrée ne s'ouvrent pas sans les outils appropriés, comme verrouillées avec une clé commune… Hum… Je pourrais demander à des responsables, mais j'ignore de qui il s'agit et je suppose que le temps qu'ils interviennent serait conséquent. Et évidemment, je ne peux pas passer dans la petite ouverture moi-même, c'est bien à ça que servent les barreaux de sécurité. Le mordudor en serait capable, mais à moins de le suspendre à une corde, comme une canne à pêche, je vois mal comment le faire descendre et remonter par la grille. Donc mauvaise idée.

Je glisse la main dans une poche de mon sac et attrape une pokéball bien rangée dans son compartiment. Celle de Lux, que j'appelle. C'est évident, ses capacités psychiques seront bien utiles dans notre situation.

- Ok Lux, j'aurais besoin de ton aide, please. Est-ce que tu crois que tu sais maintenir un contact télépathique avec ce pokémon et le faire léviter en même temps ?

Elle acquiesce.

- Alors c'est parti. J'aimerais que tu le fasse descendre lentement en bas. Une fois qu'il aura attrapé sa pièce, il faudra que tu le fasses remonter ici. Tu t'en sens capable ?

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Entraînement : Lee niv. 42 (2), Trousselin S niv. 43 (1), Diabolo niv. 11 (0) [Rotation A]
Reproduction : Lougaroc

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