Sameen Al Shua
C-GEAR Inscrit le : 29/12/2020 Messages : 82
Région : Galar
| 12 décembre
Le bureau empeste. Le petit espace saturé par les odeurs mélangées des parfums trop forts portés par le couple Winsdrop. Tu connais le principe. Une façon de plus de se faire remarquer, de se positionner dans l'espace comme le ferait un Voltoutou en pissant sur un poteau pour délimiter son territoire. Mais ici c'est chez toi et tu plisses le nez, dégoûtée, avant de soulever péniblement la vieille fenêtre qui se coince toujours au bout de quelques centimètres. Le propriétaire prétends que ce n'est qu'une question de coup de main, qu'il y arrive très bien, lui, mais tu occupes les lieux depuis presque deux ans et c'est toujours la même histoire. Une raison de plus d'être de méchante humeur. Ce n'est pas grand chose dans les faits mais c'est un détail qui s'ajoute, qui vient gratter toujours au même endroit. Comme le robinet de la minuscule salle de bain attenante qui goutte pendant dix minutes après utilisation et manque souvent de te rendre folle lors des jours particulièrement silencieux ou tendus.
Dans un soupir, tu te laisses tomber sur le canapé défoncé qui occupe presque un pan de mur entier, grognes un peu lorsque ta tête rencontre le cadre en bois là où l'accoudoir manque de bourre, avant de te trouver une position plus confortable. Décidément, ce n'est pas ta journée. Tu peux difficilement cracher sur le mobilier, la moitié est venue sans que tu n'ais à bouger le petit doigt. Un avantage de ne pas avoir été très regardante en signant le contrat et d'avoir accepté de payer en cash.
Lorsque la porte s'ouvre, quelques instants plus tard, tu ne prends même pas la peine de regarder, les vibrations légères à la limite de ta conscience te donnant toutes les informations dont tu as besoin.
« Après-midi productive ? »
Les mots t'arrachent un bâillement qu'un vieux reste de bonne éducation te force à camoufler derrière ta main.
La porte se ferme plus discrètement et Shamir se rapproche de quelques pas feutrés. Postée au niveau de ta tête, elle t'observe avec attention et tu en fais de même, bien que tu ne puisses la voir qu'à l'envers. Son long nez en gros plan, la cicatrice bien rosse sur sa truffe. Au bout d'un moment, elle finit par hocher la tête, de son air trop sérieux, et gratifies ton front d'une petite tape affectueuse. Une habitude qui remonte à loin. Qui devrait te déplaire car tu n'es plus une gosse et qu'elle ne s'est pas installée avec une histoire joyeuse à raconter. Mais ça ne t'empêche pas d'y répondre, tes doigts pressant la patte de la louve durant une seconde contre ta tête.
Et puis, l'instant passe.
« Tu m'as trouvé un truc ? »
Nouveau hochement de tête.
Sans quitter ta position, tu entreprends de détacher le petit dispositif sanglé autour du torse de la Lucario. Une go-pro bricolée par un petit mec qui habite dans ton immeuble pour que même un Pokémon puisse l'activer d'une pression bien placée. Peut-être pas n'importe quel Pokémon mais Shamir est différente. Tu en ricanes, cette phrase clichée. Tu la laisses remettre de l'ordre dans sa fourrure pendant que tu fais tourner l'appareil entre tes doigts, cherchant la motivation de te mettre debout pour aller vérifier les images. Ton ordinateur semble si loin sur le bureau. Et, même si le canapé est inconfortable, tu sens bien qu'il ne te faudrait pas grand chose pour sombrer. Mauvaise idée, tu ne veux pas te coltiner à nouveau une conversation avec le vieux Finnigan qui tenterait de te convaincre qu'il n'avait rien d'un vendeur de sommeil. Tout ça parce que tu avais dormi quelques semaines dans ton bureau en attendant de dénicher un nouvel appartement. Depuis, tu es quasiment certaine qu'il lorgne tes allers et venus derrière sa porte, de l'autre côté de la rue. Comme si cela ne se savait pas dans le milieu que le vieil homme, derrière son sourire avenant et ses petites lunettes en demi-lune, louait des locaux à des gens nettement moins scrupuleux de la légalité que toi. Et ça voulait dire quelque chose, pour peu qu'on te connaisse un peu. Qu'on te connaisse vraiment, entendons-nous bien.
« On s'arrache. On verra tout ça à la maison. »
La maison, c'est vite dit. Tu passes plus de temps ici que là-bas, papy Finnigan n'a pas tort. Mais puisque tu y as un lit, un frigo que tu penses à remplir de temps en temps, une connexion internet, et une douche qui donne une fois sur deux de l'eau chaude, tu peux considérer l'appart comme tel.
Dès que tu es levée, tu rassembles tes affaires dans ton sac à dos, les enveloppes lourdes de billets tout au fond, bien planquées sous un sweat-shirt, et tu décolles. En oubliant pas bien sûr de passer quelques instants frustrants pour fermer cette maudite fenêtre et d'éteindre les lumières parce qu'il n'y avait pas de petites économies, à défaut de t'intéresser à l'impact climatique de la surconsommation d'électricité.
« A demain, Darjeeling. »
Tu n'attends pas de réponse de ton squatteur attitré pour fermer la porte. Il n'est pas si dérangeant comme colocataire et son manque de manière te fait plus rire qu'autre chose. En plus, il a le mérite de défendre ce qu'il estime être son territoire. Raison pour laquelle il a désormais un service en porcelaine de mauvaise facture dans lequel se poser plutôt qu'un vieux mug ébréché. Il avait bien fallu le remercier le jour où il avait fait fuir un pauvre idiot pensant trouver quelque chose à voler. A défaut d'être sympathique et désintéressée, tu avais au moins le mérite de savoir remercier un travailleur motivé. En plus, vous aviez des intérêts communs, un truc qui ne faisait jamais de tort. apparition d'un Pokémon, s'il vous plaît :3 | | | | Mister L
C-GEAR Inscrit le : 08/09/2013 Messages : 16962
| Un Grainipiot de niveau 5 vous barre la route ! Que voulez-vous faire ? |
LA MODÉRATION RP, UN ART DE VIVRE.
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[spoiler=Fuite][b]TENTATIVE DE FUITE : 1 ou 2[/b] [b]POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE REUSSIE :[/b][/spoiler] - Code:
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[spoiler=Modé offi][b]ACTION(S) :[/b] (dans l'ordre de vitesse) [b]ALTÉRATION(S) DE STATUT ?[/b] [b]PV RESTANTS DES POKEMON :[/b] [b]AIDE XP :[/b] [b]SPRITES :[/b] [b]STATS[/b] [/spoiler]
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| | | Sameen Al Shua
C-GEAR Inscrit le : 29/12/2020 Messages : 82
Région : Galar
| Le soleil décline vite par ici. La faute aux buildings, plus modestes dans ce quartier, mais gigantesques au loin, là où tout a été restauré et est si beau depuis que la ville accueille un énorme stade de combat. Winscor est l'une des plus grandes fiertés du PDG de Macro Cosmos, elle lui appartient dans tous les sens qui comptent au vu des milliards qu'il a investi et il continue de la maintenir fermement par la bourse. Comme un rappel permanent, la gigantesque tour Roz domine tous les autres immeubles et, paraît-il, offre une vue imprenable sur des kilomètres à la ronde. Les faubourgs ont échappés de peu à la restructuration et toutes les personnes moins riches y ont été repoussées, condamnées à rester dans l'ombre de la nouvelle ville.
Comme à ton habitude, tu t'arrêtes en sortant de l'immeuble pour lancer un regard à la cité flamboyante au loin, redonnant un peu de fuel à ta haine. Tu resserres ensuite ton écharpe pour contrer le vent piquant qui roule entre les rues, adresses un doigt d'honneur au vieux Finnigan qui doit être derrière son lorgnon, et tu pars dans l'autre sens.
Ton appartement se trouve plus loin encore dans les bas-fonds. Tu ne l'avais choisi que pour son rapport qualité-prix miteux. Inutile de gâcher de l'argent dans un lieu où tu ne ferais que passer la nuit. Loft serait un terme plus adapté pour le qualifier mais il ne reflète pas ce qu'on imagine en entendant un mot si tendance. Il n'y a qu'une seule pièce, c'est vrai. Un grand carré dans lequel tu as jeté tes quelques meubles. Une grande fenêtre, pas de balcon, et un petit bout de salle de bain camouflé par un long rideau. L'ancien locataire était un artiste dévoré par son art qui en avait fait son studio plus qu'un lieu d'habitation. Vous vous ressembliez en quelques sortes, alors tu avais accepté de passer quelques années là-dedans. Tu n'avais même pas pris la peine d'aménager plus que ça, les murs et le parquet étaient encore constellés de peinture sèche qui avait au moins le mérite de donner un peu de couleur à l'ensemble.
Lorsque tu atteint ton immeuble, tu es accueillie par une odeur familière d'oignons. La famille du rez-de-chaussée est en cuisine, toutes fenêtres ouvertes malgré l'hiver pour se débarrasser des vapeurs de cuisson. Tu ne croises personne dans le minuscule hall. Tu t'arrêtes par habitude au niveau de ta boîte aux lettres pour récolter les éventuelles factures mais ce que tu y trouves est plus étonnant. Une longue enveloppe matelassée qui est tout juste entrée. Tu peines un peu à l'arracher à la boîte aux lettres, un coin se déchirant et les autres finissant au sol sous le bref accès de brutalité demandé.
« Putain. »
Vraiment pas ton jour. Avant que tu n'ais le temps de te pencher pour tout ramasser, Shamir est déjà au travail et elle cale le courrier sous sa patte. Tu lui grommelles un merci avant de claquer la petite porte. Tu as toujours le colis dans les mains mais tu décides d'attendre d'être chez toi pour terminer de l'ouvrir. C'est rare que le facteur passe pour autres choses que des factures et ces publicités débiles qui terminent directement dans la poubelle.
Encore une fois, pas d'ascenseur. Tu montes les cinq étages au petit trot. Sur le palier, tu t'arrêtes quelques secondes devant le 603 pour toquer quatre coups à la porte. Une télévision fonctionne avec le son très bas dans l'appartement mais tu obtiens vite une réponse.
« Je suis toujours en vie. »
Vérification du jour faite. Sans un mot, tu redescend deux volées de marche pour atteindre l'étage du dessous et enfin retrouver le confort tout relatif de ton chez toi. L'accueil est néanmoins festif. Par habitude, tu encaisses le coup de tête dans les jambes et tu gratifies son propriétaire d'une caresse.
« Doucement, Sherlock. »
Ensuite, tout se fait en pilotage automatique. Tu abandonnes le colis et ton sac sur ton lit, lâches ta veste et ton écharpe sur le dossier du canapé, verses une cup de nourriture pour Pokémon dans la gamelle du Fulgudog, laisses Shamir se servir elle-même, et tu passes derrière le rideau de la salle de bain pour prendre une douche. Le linge sale déborde du panier, une lessive s'impose, mais ce sera pour un autre jour. Tu ajoutes tes vêtements par-dessus, grognes un peu lorsque le t-shirt glisse au sol, mais tu ne fais aucun effort pour le ramasser. Ca aussi, ce sera pour un autre jour. Dix minutes plus tard, tu t'écroules sur le queensize qui occupe un quart de la pièce, à peine vêtue d'un short de pyjama, la serviette toujours autour des épaules pour terminer de sécher tes cheveux. Vraiment, cette lessive n'attendra pas plus de deux jours. Demain, tu vas devoir aller bosser avec une chemise que tu réserves normalement à tes clients les plus pompeux.
Mais d'abord, ce colis.
En le retournant, tu remarques enfin l'adresse de l'expéditeur. Ta mère. Tu aurais dû t'en douter. Dans l'enveloppe t'attends une lettre manuscrite de cinq pages recto-verso. Tu la parcoures en vitesse, tes traits passant d'une indifférence naturelle à quelques mimiques agacées, voire à un sourire de temps en temps. Tout aurait pu être dit par téléphone lors des appels mensuels que tu t'efforces de passer. Ou lorsque tu décroches quand elle tente de te joindre. Ce qui n'est pas si souvent, elle parle beaucoup trop et tu as toujours dû mal à raccrocher.
Quelques mots à la fin te font grimacer. Ton père te passe le bonjour. Cela te suffit à rouler les feuilles en boule et à les balancer dans la corbeille. Pourquoi faut-il toujours qu'il vienne tout gâcher ? Pourtant, tu sais bien qu'il n'a sans doute rien dit, que c'est juste ta mère qui tente d'arranger les bidons car elle n'aime pas cette guerre froide entre vous. Elle devrait être soulagée qu'il n'y ait plus que ça. Tu as dépassé depuis longtemps ta phase plus virulente qui avait donné lieu à des disputes violentes. Vous êtes civils l'un avec l'autre lorsque vous êtes coincés dans la même pièce, qu'est-ce que ça peut bien faire que ça passe par le silence pour y parvenir ?
Ce qui prenait tant de place dans le colis ne sont autre que des biscuits maisons emballés dans du cellophane. Vu la délicatesse avec laquelle le facteur a fourré l'enveloppe dans la boîte aux lettres, autant dire qu'il ne reste que des morceaux. Tu les manges tout de même. Malgré l'amertume de ton enfance gâchée, ça reste suffisant pour te caler un peu et tu ressens un peu l'amour de ta mère à chaque bouchée.
- tentative de fuite:
TENTATIVE DE FUITE : 1 POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE REUSSIE : Riolu niveau 5
| | | | Mister MP
C-GEAR Inscrit le : 19/08/2013 Messages : 30086
| Le membre ' Sameen Al Shua' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'[MOD] Fuite n°1' : | | | | Sameen Al Shua
C-GEAR Inscrit le : 29/12/2020 Messages : 82
Région : Galar
| Au milieu des miettes, de ton bordel, et d'un monologue interne qu'il valait mieux ne pas laisser sortir, tu t'es endormie. Le sommeil te guettait déjà au bureau, rien d'étonnant. Même la marche dans le froid n'avait pas réussi à te redonner un coup de peps. Tes nuits ne sont pas très bonnes ces derniers temps. Deux jours plus tôt, tu avais passé des heures glaciales, coincée sur la banquette arrière d'une voiture de location, et depuis tu peines à récupérer. Tu te fiches bien que ce soit la vieillesse qui te guette ou une mauvaise période, tu prends les choses comme elles viennent. Tu fais avec.
Tu fais par contre moins avec le réveil en sursaut, presque deux heures plus tard, lorsque le couple de l'étage du bas commence à se disputer.
« Quand est-ce qu'ils divorcent ceux là ? »
Le plafonnier est éteint, sans doute l'œuvre de Shamir, et Sherlock en a profité pour se rouler en boule contre ton flanc comme il le faisait lorsqu'il était plus jeune. L'ennui, c'est qu'il a triplé de taille et t'as poussé vers le bord du lit dans la manœuvre. Tu le pousses en retour, par principe, et continues de râler lorsque tu constates les miettes collées à ta joue et la rigidité dans ta nuque. T'endormir avec les cheveux mouillés, au-dessus de la couette, en cette saison n'a rien de l'idée du siècle. Tu t'efforces de faire jouer tes muscles un moment pour les étirer avant de finir de sécher les pointes avec la serviette récupérée avec toutes les peines du monde sous le cabot.
Tant qu'à être réveillée, tu décides de reprendre le cours normal de ta journée. Dehors, la nuit est tombée et, en contre-bas, un lampadaire grésille. L'ampoule ne va pas tarder à lâcher et il faudra une éternité pour que quelqu'un vienne la changer. Tu te hisses péniblement de ton lit, chasses à nouveau des miettes qui te collent à la peau, et tu vas enfin fouiller dans un sac de linge pour dénicher ton dernier pull propre que tu enfiles pour te couvrir. Tu n'es pas particulièrement pudique mais pas au point de vouloir offrir un strip-tease gratuit aux pervers de la résidence d'en-face. La laine gratte contre ta peau nue d'une façon désagréable mais tu l'endures. Il faut juste le temps que tu t'habitues. Ensuite, tu récupères ton sac et tu le vides sur l'un des seuls vrais meubles de la pièce, une petite table dotée de deux chaises. Tu vas planquer les deux enveloppes pleines de cash dans le coffre-fort qui te sert de table de nuit, satisfaite de voir les piles qui se multiplient.
« Voyons voir ces images. »
Tu es installée sur l'une des chaises, ton ordinateur portable allumé et la go-pro branchée pour être rechargée. Tu insères la carte-mémoire dans le lecteur et fait défiler les extraits alors que la Lucario vient se poster à tes côtés, soucieuse de vérifier que son travail a été bien accompli.
Combiner son agilité à la technologie a été ta meilleure idée jusqu'ici. La louve passe sans mal d'un immeuble à l'autre et se fond bien dans l'ombre. Elle peut atteindre des zones auxquelles tu ne pourrais pas rêver et est nettement plus discrète qu'un drone. En plus, vu son intelligence, tu peux te permettre de l'envoyer pour des missions en solo pendant que tu règles d'autres choses ailleurs.
Aujourd'hui, elle était de surveillance dans l'un des beaux quartiers. Un boulot sur lequel tu bosses depuis un moment déjà. L'histoire n'avait rien d'original et avait ce parfum de drame si courant dans le métier.
Elias Landgaard, cinquante-trois ans, était venu te voir des semaines plus tôt car il soupçonnait sa fille d'être en danger. Sous-entendu, on parlait ici de violences conjugales. Cette dernière, Erika Cromwell, née Landgaard, avait épousé Lance Cromwell, presque un an plus tôt, et les contacts s'étaient depuis fait de plus en plus rares, jusqu'à devenir inexistants. Pour faire court, le père Landgaard avait contacté la police et cela s'était retourné contre lui à cause de ses multiples visites au domicile du couple pour tenter de voir sa fille et Lance, avocat de son état, avait obtenu un ordre de restriction pour harcèlement. Tu étais entrée en jeu, non pas pour tirer cette histoire au clair, mais pour obtenir les preuves que monsieur Landgaard demandait.
Le problème avec ce genre de cas était qu'il y avait toujours plusieurs facettes. Si on voulait la vérité, il ne fallait pas s'accrocher à l'une d'entre elles mais toutes les voir. Ce que tu es bien forcée de faire, non pas parce que tu te soucies réellement de l'affaire, mais parce que tu devais savoir avec quoi tu traitais. Si la vérité n'était pas favorable à ton client, il faudrait que tu la plies jusqu'à ce qu'il soit satisfait.
Ton point de vue sur tout ça ? L'expérience et ton instinct te poussaient à croire que le père Landgaard n'était pas si blanc qu'il tentait de le prouver. Tu lui avais trouvé un petit quelque chose de trop compulsif lors de votre première rencontre. Tu n'irais pas jusqu'à dire qu'il ne s'inquiétait pas sincèrement pour le bien-être de sa fille mais il y avait autre chose là-dessous. Détail que tu comptais bien ignorer, l'œil que tu tournais acheté par l'argent promis.
« C'est pas encore ça. »
Mais il y avait quelque chose dans les clichés. Une routine que tu découvrais enfin. Erika Cromwell sortait peu et de façon irrégulière, sauf pour se rendre dans un centre médical du centre-ville. Depuis que tu avais commencé à la faire surveiller, il s'agissait de sa deuxième visite, avec quinze jours d'écart, toujours à la même heure. Elle s'y rendait seule, en taxi. Ce n'est pas fabuleux non plus mais c'est un début. Une piste que tu dois suivre car tu n'as rien de mieux pour le moment. Cela valait toujours mieux que rien. Filer son avocat de mari n'avait servi à rien jusqu'ici, il avait tout d'un homme dans la moyenne, ni trop bon, ni trop mauvais. De là à dire que c'était calculé, c'était une autre histoire. Tu en avais vu assez que pour rester méfiante dans tous les cas. apparition d'un Pokémon, s'il vous plaît :3 | | | | Mister K
C-GEAR Inscrit le : 08/09/2013 Messages : 19537
| Un Minisange qui n'est pas un ange vous fait les gros yeux! Il est niveau 6. Que voulez-vous faire, Coordinatrice Sameen Al Shua? |
LA MODÉRATION RP, UN ART DE VIVRE.
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| | | Sameen Al Shua
C-GEAR Inscrit le : 29/12/2020 Messages : 82
Région : Galar
| 13 décembre
La neige tombe pour la première fois de la saison sur Galar. Ce n'est pas encore tout à fait l'hiver mais l'humidité et les vents automnaux se font oublier depuis quelques jours et cette première chute confirme un peu plus le changement. La ville de Winscor est située en altitude, le temps ne doit donc pas être tout à fait pareil ailleurs.
Tu t'éveilles pour la deuxième fois dans un frisson et, par réflexe, tu t'enfonces un peu plus dans les couvertures, les yeux fermement clos pour chasser quelques minutes encore le sommeil. Mais il te faut vite te rendre à l'évidence : tu es bien réveillée et il fait froid dans l'appartement. Tu as le bout du nez qui picote d'être à l'air libre. Tu grognes un peu en soulevant les paupières, agressée par une clarté bien trop blanche. C'est ce que tu remarques en premier lieu après le froid. Le soleil est levé mais l'ambiance autour de toi est différente de d'habitude. Tu te frottes les yeux un instant pour chasser les brumes qui rendent ta vision un peu floue et c'est là que tu les remarques. Les flocons qui dansent à l'extérieur et les frises de gel qui ont profité de la nuit pour s'étendre sur les vitres.
Sherlock est installé devant les fenêtres et observe ce qu'il se passe dehors, sa queue balayant joyeusement le sol. Il se retourne dès que tu te redresses sur le lit et vient te saluer après un aboiement. Les deux pattes posées sur le matelas, il attends ses caresses matinales que tu lui donnes de mauvais gré, l'humeur toujours un peu grise au réveil.
Shamir pouffe quelque part dans la pièce. Tu la trouves dans le mini-coin cuisine, occupée à manger un fruit et elle t'offre le plus innocent des regards. Comme si tu ne l'avais pas sentie te sonder à l'instant. Elle le fait chaque matin. Une sorte de check-up pour anticiper la journée, tu supposes. La louve aime le contrôle et cela concerne aussi tout ce qui t'entoure, à défaut de pouvoir t'inclure toi. Elle tâche donc aussi de se préparer pour ce que tes humeurs pourraient influencer.
Le Fulgudog a ses habitudes et il est encore plus excité à cause de la neige. Alors que tu le laisses souvent se balader seul, tu décides de l'accompagner pour cette fois. Tu met un jean au-dessus de ton short de pyjama et tu te camoufles dans un grand manteau, une écharpe terminant le tableau lorsque tu l'enroules autour de ton cou. Une fois que tu as mis deux paires de chaussettes et tes bottines, tu es prête à faire face au monde. Tu laisses donc le chien sortir et tu lui emboîtes le pas, la Lucario se gardant bien vous suivre. Contrairement à son camarade canin, elle n'est pas très férue de neige.
Dehors, il fait plus froid encore que prévu. Tu restes bien à l'abri à l'entrée de l'immeuble, les mains fourrées dans les poches profondes de ton manteau, pendant que Sherlock gambade dans la poudreuse. Dans un réflexe idiot, il tente d'attraper un flocon, mais sa gueule se referme dans un claquement vide et il semble confus pendant un seconde. Tu en rigoles quand même. Si il a la truffe fine et qu'il fait donc un bon pisteur, il ne fait pas vraiment honneur à son nom. Ton Sherlock n'a rien d'un génie, contrairement à son illustre éponyme.
Des gamins sont en train de jouer dans le parc minable qu'entoure les immeubles. Maintenant que tu y penses, on est samedi aujourd'hui. Les jours de la semaine ont assez peu d'importance vu que tu ne prends pas tes weekends. Ton bureau n'a pas non plus de réelles heures d'ouverture. Les gens y viennent et si ils t'y trouvent, tant mieux pour eux, dans le cas contraire, l'affichette sur la porte leur donne tes coordonnées. Le trois quart du boulot se fait sur le terrain, un principe d'horaire t'avait donc semblé stupide. La profession, bien qu'officielle, n'est de toute façon pas très encadrée. Seul le client est concerné par le nombre d'heures que tu fais de toute façon. On ne peut pas non plus dire que ton mode de vie dérange qui que ce soit. Tu ne vis plus avec ta famille depuis longtemps et tu n'as jamais eu de partenaire stable. Il y a bien eu des gens que tu as vu plus ou moins longtemps mais rien de bien officiel. Et puis il y a tes habitués. Des gens que l'absence de relation arrangent bien vers qui tu peux aller lorsque tu recherches juste un peu de chaleur humaine.
La porte s'ouvre et tu lui lances un regard machinal, saluant la nouvelle arrivante d'un hochement de tête. Elle se cale contre le mur parallèle au tien et sort un paquet de cigarettes.
« Tu fumes maintenant, microbe ? »
Le petit bout de femme te lance un regard courroucé, une clope coincée entre les lèvres qu'elle tente d'allumer malgré un briquet récalcitrant. Le clic-clic est incessant jusqu'à ce qu'elle parvienne à obtenir une flamme qui embrase le bout et elle inspire lentement une bouffée.
« M'appelle pas comme ça, j'ai seize ans. »
Tu ricanes un peu à ça et tu lui réponds d'un haussement des épaules, un air faussement désolé sur les traits. Seize ans. Le temps file. Tu as l'impression que, hier encore, elle était cette gamine qui se planquait derrière la chaise de sa mère et t'observais de derrière son épaule d'un œil méfiant. Tu avais dégotté l'appartement grâce à sa famille. Vous aviez gardé contact après ce qui avait été l'une de tes premières affaires.
Désespérée depuis la disparition de son frère, Marcella Drake avait rassemblé ses économies pour se payer l'aide du privé le moins cher de la ville et c'était sur toi que c'était tombée à l'époque. Encore une histoire tristement banale pour peu que l'on soit sensible à certains milieux. L'homme avait sombré dans la drogue et la police n'avait eu aucune raison de s'en mêler puisqu'il était adulte et que la disparition n'était pas si inquiétante que ça. Tu l'avais retrouvé après des semaines à écumer les ruelles malfamées. Il vivait dans un squat, parmi d'autres junkies qui avaient plus de raisons de se détruire la santé que de la conserver. Marcella l'avait fait sortir de la rue par la suite et il y avait eu plusieurs tentatives de désintoxication, mais, aux dernières nouvelles, il n'était toujours pas clean. Au moins, il gardait le contact avec sa sœur désormais, de ce que tu en savais.
« Tu diras rien à ma mère ? T'es pas très discrète, tu le sais ça ? »
Elle lève les yeux au ciel, blasée.
« Elle est au boulot, je suis pas conne. »
A nouveau, tu hausses les épaules. Ce ne sont pas tes affaires, tu as autre chose à faire que de fliquer des gamins. Si elle veut fumer, qu'elle le fasse. Sa mère le découvrira bien assez tôt de toute façon. Une mère soucieuse comme la sienne sait toujours. Les ados ne sont de toute façon jamais si subtiles qu'ils le pensent, à s'asperger soudainement de parfum pour couvrir l'odeur de fumé.
Tu siffles un coup et cela suffit à rappeler Sherlock à tes côtés. Tu laisses Inzia là-dessus, amusée lorsque tu l'entends grommeler derrière toi.
- tentative de capture:
BALL UTILISÉE : Pokéball. VOTRE PLPF : Riolu niveau 6. NOMBRE DE TENTATIVES DE CAPTURE : 0. MEDAILLE DE SPÉCIALISTE A APPLIQUER : / POKEMON GAGNANT L'XP : Riolu niveau 6.
| | | | Mister L
C-GEAR Inscrit le : 08/09/2013 Messages : 16962
| Vous lancez une Poké Ball! - ...:
- ...:
- ...:
Zut de flute! Minisange niveau 6 fait son rebelle et sort de la pokéball!
Que voulez-vous faire, Coordinatrice Sameen Al Shua? |
LA MODÉRATION RP, UN ART DE VIVRE.
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| | | Sameen Al Shua
C-GEAR Inscrit le : 29/12/2020 Messages : 82
Région : Galar
| Tu dois te rendre à l'évidence : il n'y a pas que la lessive que tu as négligé au cours des derniers jours. Accroupie devant le mini-frigo, tu observes pourtant les planches désertes durant quelques secondes supplémentaires, comme si un peu d'insistance allait faire apparaître miraculeusement de quoi te concocter un petit déjeuner décent. Ton dernier vrai repas remonte à hier midi et tu commences à le ressentir douloureusement. Les biscuits grignotés dans la soirée n'avaient servi qu'à reporter un problème dont tu n'avais même pas conscience. Tu aurais pourtant dû le savoir, après tous les courses ne se font pas toutes seules et tu n'es pas certaine de pouvoir pointer du doigt le dernier jour où tu as mis les pieds dans un supermarché. Ni même à la petite épicerie du coin, ouverte presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre, qui va si bien à tes horaires étranges. Vraiment, tu n'as aucune excuse. Tu te redresses avec un grognement et la certitude que cette situation se doit d'être réglée aujourd'hui, pourtant tu reportes encore. Il est trop tôt pour te traîner dans un magasin. Tu ne tiens pas particulièrement non plus à aller jouer des coudes avec tous les retraités du coin dès l'ouverture. De même, tu n'as aucune envie d'aller poirauter une heure et demi dans la laverie la plus proche pour te charger de cette pile de linge sale qui va finir par faire disparaître le sol de ta salle de bain. C'est dans ces moments là que tu te dis qu'avoir une machine à laver serait un sacré gain de temps, mais tu n'as ni la place, ni l'envie d'investir là-dedans. Et puis, que serait la vie sans une raison de râler quotidiennement.
Durant votre petit sortie, Shamir en a profité pour mettre un peu d'ordre. Il ne faut pas grand chose pour que les lieux paraissent rangés. Le reste du courrier est empilé nettement au bord de la table, juste à côté de ton laptop, les emballages et enveloppes vides jetés dans la corbeille et ton sac à dos est accroché au dossier de la chaise, écharpe et manteau posés dessus. Avec le rideau de la salle de bain fermé, on pourrait vraiment t'imaginer comme une adulte parfaitement fonctionnelle. Tu évites de te leurrer à ce sujet. Il y a quelque chose de particulièrement pitoyable à renifler ses jeans à la recherche de la paire la plus propre. Plus tard, tu feras cette lessive, tu te le promet. Encore une fois pas que tu ais le choix puisque tu portes officiellement ton dernier haut propre. Tu récupères le sweat-shirt qui se trouve dans ton sac pour l'enfiler et à la place tu fourres tout ce que tu auras besoin pour la journée. Ordinateur, téléphone, appareil photo,... Tu y places même le reste de ton courrier que tu n'as pas eu le temps d'ouvrir, sait-on jamais qu'il y ait là-dedans quelque chose d'important.
Tu n'as aucune raison d'aller au boulot aussi tôt, aucun rendez-vous ne t'attend après tout, mais pour autant que de sortir pour t'acheter un truc à manger, tu préfères te mettre en route. En plus, le chauffage fonctionne mieux là-bas et la journée promet d'être froide avec la neige qui continue de tomber à gros flocons. Tu abandonnes la surveillance de l'appartement à Sherlock, comme à ton habitude, avec quelques caresses et une belle ration de croquettes dans sa gamelle. Ensuite, vous vous mettez en route avec Shamir.
A cette heure, tu ne prends pas la peine de monter à l'étage du dessus pour vérifier que tout va bien pour le geek du 603. Il vient à peine de commencer sa nuit, tu as appris, à force, qu'il est inutile de chercher à le contacter avant quatorze heure. Tu ne croises qu'un type au deuxième étage, complètement inconnu au bataillon. Sans doute l'un de ceux qui ne restent que quelques mois dans l'immeuble avant de déménager dans une résidence plus confortable. Tous tes voisins ne sont pas des irréductibles qui n'ont pas d'autre choix que de se masser dans les petits appartements de la tour.
Comme prévu, une couche de neige épaisse recouvre le trottoir. Il y a bien par endroit des gens qui s'obstinent avec des pelles et on entends au loin le ronronnement des moteurs des chasse-neiges, mais il est inutile d'espérer qu'ils passeront ici. Ils sont trop occupés dans les larges avenues de la city, là où résonne un concert de klaxons. Les intempéries et le trafic ne font jamais bon ménage.
Tu hésites un instant devant la gueule béante d'une entrée de métro, mais l'idée est vite abandonnée. Même si aller dans ce petit coffee shop qui se trouve à six stations d'ici serait tentant, juste pour le plaisir d'un bon café et de leurs scones proches de la perfection, tu n'as pas trop envie de te retrouver coincée dans une rame avec d'autres passagers ronchons. Celui qui se trouve près du bureau fera donc l'affaire. Tu t'y arrêtes pour récupérer un grand latte et un bagel qui sera presque entièrement dévoré sur le reste du chemin.
Les rues s'animent au fil de ta progression. Des enfants se poursuivent en se balançant des boules de neige, des gens bravent comme ils peuvent les trottoirs glissant avec des sacs lourdement chargés, d'autres se dirigent de toute évidence vers le marché couvert vu leurs caddies et les éventuels paniers accrochés à leur coude. C'est bel et bien un jour de weekend. Tu évites les obstacles du mieux que tu peux, balançant un juron lorsque ton café manque de faire un vol plané à cause d'un projectile blanc esquivé de justesse.
« Le loyer est dû lundi. »
C'est la voix du vieux Finnigan. Tu le trouves appuyé contre une pelle, juste devant la porte de son immeuble. Il te toise de son petit air supérieur, par-dessus ses lunettes. Tu ne fais que lever les yeux au ciel, trop habituée aux rappels inutiles qu'il continue de te faire, qu'importe que tu n'ais jamais payé en retard. Lui parler est inutile, à la place, tu pousses avec un grognement la lourde porte pour te laisser engloutir par le building silencieux.
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BALL UTILISÉE : Pokéball. VOTRE PLPF : Riolu niveau 10. NOMBRE DE TENTATIVES DE CAPTURE : 1. MEDAILLE DE SPÉCIALISTE A APPLIQUER : / POKEMON GAGNANT L'XP : Riolu niveau 10.
| | | | Mister K
C-GEAR Inscrit le : 08/09/2013 Messages : 19537
| Vous lancez une Poké Ball! - ...:
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Il est capturé ! Riolu gagne 1 point d'xp
Que voulez-vous faire, Coordinatrice Sameen Al Shua? |
LA MODÉRATION RP, UN ART DE VIVRE.
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| | | Sameen Al Shua
C-GEAR Inscrit le : 29/12/2020 Messages : 82
Région : Galar
| Le bureau est comme tu l'as laissé la veille. Même la tasse de Darjeeling n'a pas lévité ailleurs. Tu laisses le fantôme à son sommeil pour commencer ta routine. D'abord, tu baisses l'un des stores pour te débarrasser de cette luminosité trop blanche provoquée par la neige. Tu t'empresses aussi de piétiner avec un brin de délicatesse l'interrupteur de la multiprise sur laquelle est branchée le câble du vieux chauffage qui se charge efficacement de te tenir en vie durant l'hiver. Enfin, d'un clic, tu allumes la lampe de bureau. Elle produit un halo orangé bien plus plaisant.
« Je suis venue mais c'est pas sûr qu'on ait de quoi s'occuper aujourd'hui. »
Si le samedi est souvent un jour d'affluence dans certaines professions, ce n'est pas le cas dans la tienne. Etonnement, les gens programment leur visite chez un privé pour la pleine semaine. Avec le cas Winsdrop plié, tu es dans un creux. Sans un autre client ou une avancée significative sur le dossier Landgaard, tu ne risques pas de voir la couleur d'un billet pour un moment. Ces périodes sont les plus pénibles. Noël ne risque pas d'aider tes affaires. Après, il y aura de quoi faire, aucun doute là-dessus, mais il va falloir que tu te trouves d'autres occupations jusque là.
Ton sac et ton café abandonnés sur le bureau, tu te laisses tomber avec un soupir lourd dans le fauteuil qui émet un grincement vexant suite à sa collision avec tes fesses. Shamir s'est postée près d'une fenêtre et tu te doutes qu'elle ne t'écoute que d'une oreille. Tu ne peux pas vraiment lui en vouloir, tu ne fais que brasser de l'air.
Après quelques gorgées, la caféine a au moins le don de te donner un peu d'énergie. Tu termines d'ouvrir le courrier, juste pour avoir de quoi t'occuper les mains. C'est aussi une bonne façon d'ajouter un accomplissement à ce début de journée trop morne. C'est facile à faire et souvent efficace. Sauf que, habituellement, tu ne trouves pas une lettre suspecte parmi les factures.
« C'est une blague ? »
C'est la première fois qu'on te la fait, celle-là. Tu as entre les mains une lettre anonyme. La feuille est couverte d'un message réalisé à l'aide de découpages provenant de magazines. Le mélange est très coloré et détonne un peu avec la menace. Tu as dû mal à la prendre au sérieux. Tu ne peux pas t'empêcher d'imaginer une figure inconnue occupée à découper avec minutie ses lettres dans un étrange atelier bricolage.
Mais revenons-en au message.
« Arrête d'enquêter sur Cromwell ou je te crève. »
On a fait plus original tout de même. Tu retournes le papier dans tous les sens, vérifies même l'enveloppe, mais il n'y a aucun signe permettant une identification. Sans doute une vérification réalisée par le labo de la police t'offrirait une réponse, mais tu n'as plus de faveur à réclamer et ce genre d'analyses ne sont pas données. En plus, tu n'es pas particulièrement inquiétée par tout ça. Cela ne rend le cas Landgaard que plus intéressant. Si quelqu'un a pris cette peine, c'est bien que l'histoire cache quelque chose de plus sombre encore que prévu. Il est clair que ce n'est plus une simple histoire de violences conjugales. Ou supposition, tu t'en fiches pas mal. Cela ne règle pas tes soucis d'occupations, après tout ta prochaine piste ne pourra être vérifiée que dans quinze jours, mais c'est toujours quelque chose. C'est aussi juste ce qu'il te faut pour t'occuper l'esprit. La lettre a été envoyée à ton adresse personnelle et celle-ci n'est pas si simple à dénicher. L'expéditeur doit donc au moins avoir quelques cartes utiles dans sa manche.
« On va devoir être plus vigilantes. T'as pas eu l'impression qu'on était filées ces derniers temps ? »
Tu as fait pivoter ton siège pour observer la Lucario qui s'arrache à sa contemplation de la rue. Elle est rapide pour secouer la tête, un clair signe de négation. Tu n'en as pas besoin de plus. La question n'était qu'une vérification. Shamir est vive et intelligente, elle te l'aurait fait comprendre aussitôt si quelque chose avait cloché dans votre quotidien. Soit cette personne est extrêmement douée, soit elle a utilisé d'autres méthodes. Tu penches clairement sur la seconde possibilité.
« Et rien de dérangeant à l'appart ? »
Certes, il y a Sherlock mais rien ne dit qu'il est infaillible. Il existe des méthodes. Tu n'y crois pas beaucoup plus non et, pour preuve, tu obtiens un nouveau non. La piste digitale reste la plus logique. Un passage chez Six va s'imposer. Bien que tu n'ais pas beaucoup d'espérance. Il ne pourra rien faire si ce n'est pas ton appareil qu'on a infiltré pour obtenir cette information.
« Darjeeling ? »
Il faut un moment mais le spectre finit par faire cliqueter sa tasse, deux grands yeux fatigués apparaissant au milieu des motifs formés sur la porcelaine. Dans une aura violette, il se met à flotter à une dizaine de centimètres de la table basse.
« Permission d'immobiliser les intrus jusqu'à mon arrivée à partir de maintenant. »
Ce n'est qu'une mesure de prudence, une façon d'être certaine qu'on ne te la fera pas à l'envers. Tu n'as pas de problème à prendre des risques parfois idiots pour accomplir ton job, mais tu n'aimes pas l'idée de ne pas utiliser les options qui se trouvent à ta portée. Les Pokémon dont tu t'occupes sont aussi des atouts pour te faciliter la tâche après tout. Même si, vraiment, tu te doutes qu'ils n'auront pas à intervenir.
Les détails de ton début de plan réglés, tu récupères une farde vide pour y ranger l'enveloppe et la lettre qu'elle contenait. Si cela concerne l'affaire Landgaard, tu ne veux pas mélanger les pièces. Celles-ci sont trop personnelles. apparition d'un Pokémon, s'il vous plaît :3 | | | | Mister K
C-GEAR Inscrit le : 08/09/2013 Messages : 19537
| Un Goupilou lvl 7 apparaît ! Que voulez-vous faire ? |
LA MODÉRATION RP, UN ART DE VIVRE.
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| | | Sameen Al Shua
C-GEAR Inscrit le : 29/12/2020 Messages : 82
Région : Galar
| 17h12. C'est la première chose que tu remarques dans le coin de l'écran lorsque le téléphone sonne. Ton portable, pas la ligne fixe inutile que tu dépoussières de temps en temps et dont tu oublies tout le temps la sonnerie. La journée a filé et tu t'en rends seulement compte. Tu ne sais même pas exactement à quoi tu l'as occupé. Rien de vraiment passionnant, ni de très utile. Encore une fois, c'est samedi. Il n'y a pas eu de client et tes cas sont toujours au point mort. Vers le milieu de la journée, Shamir est partie se balader mais elle est déjà de retour. A nouveau, elle s'est posté devant la fenêtre et observe un monde qui se fait avaler par l'obscurité nocturne. Il fait vite sombre en cette saison.
Ton smartphone émet encore cette sonnerie stridente et agaçante, parsemée de quelques vibrations, mais tu n'as toujours pas décroché. Le numéro n'est pas enregistré mais il y a une familiarité dans cette suite de chiffres. Tu soupires avant de faire glisser l'icone verte sur le côté, levant l'appareil à ton oreille.
« Miss Al Shua ? »
Uh. Cela sonne un peu trop professionnel à ton goût. Tu décales un peu le téléphone pour vérifier l'écran, cherchant à nouveau pourquoi ce numéro tire sur les fils de ta mémoire. Rien.
« Ouais ? Inspecteur Vasco Gallagher du commissariat de Winscor. Nous avons parlé à quelques reprises. »
Vasco Gallagher. Inspecteur Gallagher. Le souvenir ne prends pas longtemps à revenir. Tu as l'image d'un grand flic à l'air dédaigneux, toujours impeccable dans son costume trois pièces bien coupés qui détonaient avec la tenue plus décontractée de son vieux partenaire. Il avait tout d'un cliché de policier d'une série unysienne. Dans ces histoires, il se révélerait être un bon gars dans l'âme, quelqu'un qui faisait le boulot pour toutes les bonnes raisons malgré les apparences, mais c'est la vraie vie et tu t'es toujours méfiée de lui. Son attitude n'aide pas, tout comme le fait qu'il déteste ta profession. Il te voit comme un rapace, ce qui n'est pas faux, mais cela ne signifie pas que tu as apprécié ses commentaires acerbes lorsque vous avez dû collaborer.
Qu'il t'appelle est étrange. Tu joues un peu l'indic' pour les flics en échange de services ou d'informations, c'est un prêté pour un rendu, bien mieux que de se tirer inutilement dans les pattes, mais vous avez vos habitudes. Tu ne communiques qu'avec Rosco qui est l'inspecteur qui a mis en place cet arrangement. Gallagher a beau être son partenaire, habituellement, il ne s'abaisse pas à te joindre. Et puis, il y a cette tension dans sa voix qui t'a fait te redresser dans ta chaise, les doigts un peu plus serrés sur le smartphone.
Le mauvais pressentiment est comme une boule de fer qui t'est tombée au niveau de l'estomac.
« C'est pas courant. Je vous ai manqué, Gallagher ? »
Pourtant, tu tentes de diffuser avec une pointe de mauvais humeur. Il reste de marbre à l'autre bout du fil.
« On a perdu sa langue, inspecteur ? »
Il prends une longue inspiration. Quelque chose de peiné plus que d'agacé et c'est là que la réalité de la situation te frappe. Ce qu'il t'annonce n'est donc pas si étonnant que ça. Seulement la conclusion logique.
« Rosco est mort. Je sais qu'il t'aimait bien et qu'il aurait voulu que tu le saches. »
Rosco avait été le premier flic un peu différent avec qui tu avais été en contact. Un vieux un peu fripouille sur les bords avec un dégoût évident pour le protocole et les nouvelles mesures. Il t'avait fait sortir de garde à vue après que tu t'étais fait bêtement choper sur une scène de crime en enquêtant sur une affaire qui intéressait aussi la police. Tu avais été trop greedy et tu l'avais payé. C'était là qu'il était entré en jeu et qu'il t'avait aidé en échange des informations dont tu disposais déjà. Tu avais travaillé de mauvais gré avec lui sur le cas et l'habitude était resté. T'allais pas prétendre une connerie comme le fait qu'il avait tout d'une figure paternelle mais il n'était pas n'importe qui. Il valait un truc à tes yeux. Apprendre sa mort avait donc tout d'un choc.
Un long moment de silence s'étira avant que tu ne parviennes à former quelque chose de cohérent.
« Il s'est fait descendre ? Maladie. Quand il l'a appris, il était trop tard. On a même pas eu le temps de lui faire un pot de départ. Merde. »
Ce n'est pas si étonnant de le voir partir comme ça. Il n'avait jamais fait très attention à lui. Rosco était le genre de flic qui n'avait rien d'autre que son boulot dans sa vie et se souciait donc assez peu de son existence. Lui avait par contre toujours été persuadé qu'il se ferait avoir sur le terrain. Tu te souviens encore de cette planque, des années plus tôt, où il t'avait raconté avec un plaisir un peu morbide comment il envisageait sa fin. Tout de suite, cette version était moins héroïque.
« Tu connais le Blue ? Vot' repère ? Hm. J'ai bientôt fini mon service. Je vais y boire un verre avec des collègues. Pour Rosco. Tu devrais venir. Peut-être. »
Il raccroche là-dessus. Encore un peu abasourdie par la nouvelle, tu restes là, à observer l'écran allumé du téléphone que tu as eu le réflexe de poser sur le bureau. Tu restes comme ça jusqu'à ce que l'économiseur de batterie prenne le dessus et baisse graduellement la luminosité.
Rosco est mort et Gallagher veut te voir. Tu te doutes bien que cela cache quelque chose, qu'il ne s'agit pas que d'une invitation pleine de sympathie. Ce n'est pas le genre de ce flic là. Il a juste fait en sorte de tourner la chose pour ne pas avoir trop à mordre sur sa fierté. Votre seul point commun n'est plus là. Il vous reste à peine l'affection que vous aviez pour le vieux grigou. Cela laisse présager qu'il faudra que des efforts différents soient fait. Même si tu n'y crois pas trop à l'idée d'une collaboration entre vous. Peut-être que tu te montes la tête et que la situation est bien plus simple.
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BALL UTILISÉE : Pokéball. VOTRE PLPF : Riolu niveau 16. NOMBRE DE TENTATIVES DE CAPTURE : 0. MEDAILLE DE SPÉCIALISTE A APPLIQUER : / POKEMON GAGNANT L'XP : Minisange niveau 6.
| | | | Mister K
C-GEAR Inscrit le : 08/09/2013 Messages : 19537
| Vous lancez une pokéball ! - ...:
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Oops, il se libère ! Que voulez-vous faire ?
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LA MODÉRATION RP, UN ART DE VIVRE.
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| | | Sameen Al Shua
C-GEAR Inscrit le : 29/12/2020 Messages : 82
Région : Galar
| Tu as toujours été curieuse et ce n'est pas toujours une bonne chose. Ce n'est pas tellement l'adage qui te dérange, plutôt le principe. Merdeuse comme tu es, tu n'aimes pas donner satisfaction à Gallagher, qu'importe les efforts qu'il a fait pour t'appeler et te tenir au courant. Après tout, rien ne l'y forçait, tu devrais être plus reconnaissante. Tu n'as pas ça en toi pour le moment. Par contre, tu as cette envie de savoir de quoi il en retourne et pas grand chose de mieux à faire. Il est bien tombé, mine de rien.
« On replie. »
Un verre ne te fera pas de mal, même si ce bar a tout d'un repère de flics. Clairement pas un lieu où tu met souvent les pieds. Tu y as peut-être rejoint Rosco à deux reprises, lorsqu'il était trop occupé à picoler pour se déplacer.
Le matos est vite replié et tu prends soin de rappeler Shamir dans sa ball. C'est une chose de rôder avec une Lucario dans ces rues, c'en est une autre d'aller déambuler de la sorte dans les quartiers moins craignos de la ville. Tu te doutes aussi que sa présence sera acceptée au Blue. Les agents et leurs partenaires doivent s'en sortir mais tu ne seras qu'une étrangère en terrain presque inconnu. Autant ne pas créer d'embrouilles, d'autant plus maintenant que tu n'as plus le vieux pour t'épauler. Tu te doutes bien que ce n'est pas Gallagher qui bougerait le petit doigt et ce n'est pas non plus comme si tu lui demanderais. Tu n'es pas sûre de vouloir avoir des dettes auprès d'un mec comme lui.
Le Blue se trouve en périphérie de deux mondes, entouré d'autres tavernes moins spécialisées et d'une boîte de nuit minable. Il ne faut prendre qu'une ruelle pour émerger dans les beaux quartiers et une autre rue mène aux faubourgs. L'endroit est donc idéal pour un ramassis de flics dont le commissariat se trouve dans l'avenue principale, à peut-être dix minutes de marche.
C'est vers les coups de dix-neuf heures que tu passes la porte battante. Le changement d'ambiance avec une rue encore calme vu l'heure se fait tout de suite ressentir. La musique est diffuse, le patron s'est sûrement contenté de se connecter à une radio quelconque, mais il y a beaucoup de gens rassemblés en petits groupes autour des tables et alignés le long du bar. Certains jouent même aux fléchettes dans un coin de la salle. Tu vas te percher sur un tabouret libre, balayant les alentours du regard par-dessus ton épaule sans parvenir à repérer Gallagher. Au vu de sa taille, il est pourtant difficile à louper.
« J'vous sers quoi ? Whisky, neat. Un de la planche du milieu fera l'affaire. »
Le type derrière le bar te lance un regard suspicieux, sa grosse moustache frémissant légèrement sous sa respiration. Sans doute un flic à la retraite qui bosse ici pour garder un contact avec les ex-collègues, voire même qui a fondé les lieux dans ce même but. Il aurait l'âge pour. Tu ne prends pas la peine de soutenir son regard, préférant laisser glisser tes yeux autour de toi.
« Première fois que je vous vois ici. Vous cherchez quelqu'un, peut-être ? J'attends quelqu'un. »
La nuance compte, elle indique clairement que tu n'as pas atterri ici par hasard ou avec un espoir futile en tête.
Sans un mot de plus, il dépose un verre devant toi et y verse deux doigts d'un whisky décent. Tu le troques contre un billet un peu fripé que tu as sorti de la poche de ton jean et il te laisse en paix dès que c'est encaissé.
Tu as largement le temps de finir ta boisson avant l'arrivée de l'inspecteur Gallagher. Il s'est remis à neiger au vu de l'état de son manteau. Il se tape les pieds à quelques reprises sur un paillasson, accroche son duffle coat bleu marine à un crochet et vient directement vers toi. Ses cheveux habituellement impeccables ont été malmenés par le mauvais temps et retombent en mèches humides contre son crâne.
« Accident sur la deuxième avenue. Cette neige est un calvaire. »
Tu t'étonnes un peu qu'il se justifie de la sorte. Pourtant, tu n'as rien dit, tu ne fais même pas la gueule. Ce n'est pas comme si il t'avait promis quoi que ce soit ou t'avait indiqué une heure précise. Tu peux être chiante, mais tout de même. Cela aide que tu ais l'habitude d'attendre. La patience ne te fait pas défaut, fort heureusement vu le boulot qui occupe tes journées.
« Deux pintes. »
Devant ton silence, il s'est simplement adressé au barman, réclamant le tabouret à tes côtés auprès d'un autre flic d'une tape dans le dos et d'un sourire contrit. Etonnement, cela fonctionne, l'autre type cédant sa place pour aller rejoindre une table. Peut-être un subalterne pas vraiment en position de lui refuser quoi que ce soit.
« Je n'étais pas sûr que tu viendrais. Je sais que nos rapports n'ont jamais été très... »
Il laisse sa phrase en suspens, sans doute pour te laisser combler les blancs par toi-même et ne pas faire un pas de côté. Tu évites de le faire à voix haute pour cette même raison. A la place, tu te contentes de plonger les lèvres dans la bière fraîche qui t'a été servie.
« Donc il y avait bien quelque chose. Autre que la mauvaise nouvelle, j'veux dire. Il a laissé une enveloppe pour toi. Je l'ai trouvé dans un tiroir en vidant son bureau. »
C'est surprenant en un sens, mais pas tant que ça lorsque tu repenses au côté sentimental du vieux Rosco. Une simple enveloppe à lettre est glissé vers toi, ton prénom la noircissant d'une écriture élégante. Tu l'empoches sans prendre la peine d'y jeter un œil. Tu préfères garder ça pour quand tu seras seule puisque tu n'as aucune idée de ce qu'elle peut bien contenir. L'inspecteur semble comprendre et ne commente pas.
« Je voulais aussi reconduire le marché que vous aviez. Je m'en cache pas, j'aime pas ton style, mais tu es efficace et, parfois, on a besoin de gens comme toi. Charmant. Je ne m'attends pas à une réponse positive. Et, pourtant, tu demandes. Ce serait idiot de ne pas essayer. »
Tu bois à ça, faute d'avoir une réponse à donner.
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