Smile From The Abyss

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Je dévalais la pente aussi vite que mes jambes me le permettaient. Des cailloux roulaient avec moi et je manquais de trébucher dessus, mais rien ne pouvait m’arrêter dans ma course. Ma main gauche, que je tenais serrée contre ma poitrine, pulsait en rythme avec les battements frénétiques de mon cœur. Vaguement, je sentais la poisse qui trempait le coton de mon t-shirt.
Pas de douleur.
Je ne jetai un regard en arrière qu’une fois arrivé en bas de la côte. Je distinguais à peine l’entrée de la caverne dans l’obscurité, mais les rugissements du tranchodon déchiraient la nuit. Étaient-ce des cris de fureur ? de douleur ? Les entendre était sans doute moins angoissant que le silence, mais ne pas savoir ce qui se passait là haut me rendait fou d’inquiétude.

— Chance ! Je suis hors de danger, enfuis-toi ! hurlai-je.

Je restai immobile, tremblant d’adrénaline, à fixer l’endroit d’où Chance réapparaîtrait. Les râles du tranchodon ne faiblissaient pas. J’appelai mon pokemon à plusieurs reprises, chacune plus désespérée que la précédente, mais aucune trace de lui. Que devais-je faire ? Il m’avait clairement fait comprendre qu’il me voulait loin d’ici, et je savais bien que je perturbais sa concentration en restant.
Mais je ne pouvais pas non plus l’abandonner ici ! S’il était blessé… s’il avait besoin d’aide… ou pire, s’il…
Je remontai la pente en haletant, mais à peine avais-je fait quelques pas que je remarquai une créature qui volait dans ma direction. Il me fallut plusieurs secondes pour l’identifier à la seule lumière des étoiles.
Un nosferalto. Il fonçait droit sur moi, son énorme gueule béante, et ce ne fut qu’en distinguant ses crocs que je pris conscience que c’était l’odeur du sang qui coulait de mes doigts mutilés qui l’avait attiré.
S’il parvenait à s’accrocher à ma main, il allait me tuer en quelques secondes.

— Putain de merde !

Je détalai dans la direction opposée. Des battements d’aile furieux me poursuivaient, plus proches à chaque instant, mais la lisière de la forêt était à une vingtaine de mètres seulement. C’était ma seule chance.
Alors que j’étais sur le point d’atteindre le couvert des arbres, un cri strident - un ultrason - me vrilla les oreilles. Je perdis aussitôt tout sens de l’équilibre : je m’écroulai dans les broussailles tête la première et le dénivelé se chargea de m’emporter.
Les buissons me tailladaient la peau, les cailloux me la transperçaient, mais la douleur qui explosa dans ma main quand je retombai dessus éclipsa tout le reste. Mon dos heurta un arbre au bout d’une dizaine de mètres et me coupa le souffle. Il me fallut de longues secondes pour trouver la force d’ausculter ma main.
Sur les quatre doigts que le tranchodon avait sectionnés, l’index et le majeur continuaient de pendre dans un angle improbable ; l’annulaire et l’auriculaire, eux, avaient tout bonnement disparu. Ce fut en fixant l’amas de chair informe qui avait été ma main gauche que je fis ce que l’adrénaline m’avait retenu de faire jusque là.
Je hurlai à plein poumons.

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SMILE FROM THE ABYSS | Après plus de deux semaines à Hisui, Fuu est presque un membre à part entière du clan Dialga. Le jeune homme profite du temps libre qu’il a dans la soirée pour chercher des indices qui lui permettront de regagner le présent, mais c’est sans compter une rencontre inattendue.

1097 mots
« Merci pour le repas ! » s’exclama le jeune homme à table avec quelques autres membres du clan. Les repas du clan Dialga était quelque chose de sacré. Voilà exactement seize jours que le garçon se trouvait avec eux depuis son arrivée dans le passé et le garçon avait petit à petit assimilé les règles de vie du campement. C’était sa façon de s’assurer que sa venue serait toujours la bienvenue en plus de constamment porter la main à la patte. En effet, si le chef de clan avait bien voulu aider Fuu, cela ne s’était pas fait gratuitement et le jeune homme passait la majeure partie de ses journées à travailler pour récolter des matériaux pour le campement. Soit il récoltait des matériaux, soit il s’assurait de la sécurité des autres membres du clan qui n’avaient pas de pokémons avec eux et ne pouvaient se défendre contre les pokémons sauvages des environs.

« Où est-ce que tu vas à cette heure tardive mon petit Fuu ? » lui demanda la doyenne du campement, une vielle femme âgée de quatre vingt ans qui lui donnait toujours des petits mochi le matin avant qu’il ne parte travailler. « Ah, si je ne cherche pas un moyen de rentrer chez moi sur mon temps libre je ne pourrai jamais le trouver ! » s’exclama-t-il. Nombreux étaient les membres du clan qui avaient déjà adopté le garçon. Un petit bonhomme souriant, volontaire et pour qui le travail manuel ne lui était pas inconnu, il était difficile de ne pas l’apprécier. Bien sûr il y avait eu aussi de nombreux résistants y compris la première personne que Fuu avait rencontré depuis son arrivée dans cet ère ancienne. Il trouvait l’apparition de Fuu suspecte et son volontariat encore plus. En revanche, que Fuu vienne d’un temps futur ne semblait pas avoir surpris le chef du clan. Après tout si ce clan s’appelait le clan Dialga c’était parce qu’ils vénéraient le pokémon temporel qu’il considérait comme une divinité et l’hypothèse avait été émise que l’arrivée de Fuu soit un coup de leur divinité.

Le garçon avait d’ailleurs eu l’opportunité de lire des récits sur des apparitions similaires, du passé ou du futur de personnes qui étaient apparues dans l’histoire aussitôt qu’elle avait fini par disparaitre, retournant sans doute dans leur ère. C’était ce que le jeune homme espérait. Il n’avait aucune nouvelle d’Adélaïde et personne ne l’avait croisé au campement. Cependant il avait également appris l’existence de deux autres clans, le clan Palkia, divinité de l’espace et le clan Giratina, divinité de l’ombre, et peut-être qu’Adélaïde se trouvait là-bas. Mais le jeune homme avait été interdit d’approcher ces deux clans ou ses actes seraient considérés comme de la traitrise et bien évidemment le garçon s’était abstenu. Le clan Dialga avait été là pour lui apporter son aide et tant qu’il n’avait pas trouvé de moyen de rentrer chez lui, il avait décidé de patienter avant de continuer à rechercher sa camarade de voyage.

Fuu quitta le campement pour s’aventurer dans l’obscurité des plaines autour du campement. Il avait une destination claire à l’esprit aujourd’hui, un temple se trouvant au pied du Mont Couronné. Ce mont qu’il avait identifié au tout début de son voyage, il en avait obtenu le nom en plus de la région dans laquelle il se trouvait. Hisui, la Sinnoh du passé. Et c’est au Mont Couronné que Fuu espérait à présent pouvoir trouver des indices sur Dialga ou un moyen de pouvoir regagner le présent.

Pour se rendre jusque là bas, cependant, il fallait traverser quelques zones un peu plus en relief, comprenant grottes où les mineurs du clan Dialga récoltait des matériaux pour le campement. Fuu n’avait entendu parler du temple que récemment et seulement ce soir avait-il eu la possibilité de s’y rendre. Son travail ne commencerait qu’en milieu de matinée le lendemain donc même s’il se couchait plus tard, le garçon allait avoir quelques heures devant lui pour explorer les abords du Mont Couronné.

Mais alors qu’il passait entre les mines, un cri déchirant retentit dans le silence nocturne. Le cri d’un humain. « Houka d’où est-ce que ça vient ? » demanda le garçon. Le cri s’était répété par écho entre les différentes mines mais l’ouïe fine de la renarde fut suffisant pour en retrouver la source. Elle guida son dresseur. En partant vers l’est, Fuu et Houka revenaient vers la lisière de la forêt que le garçon avait emprunté lors de son arrivée. Un cri plus strident retentit alors, celui d’un pokémon que Fuu reconnut car existant en grand nombre la nuit, dans sa région natale, il s’agissait d’un Nosféralto. La renarde glapit pour indiquer à son dresseur la présence du pokémon poison et vol et Fuu l’aperçut aussitôt malgré l’obscurité.

La présence de la lune n’était pas suffisante pour éclairer les alentours rappelant au jeune homme ô combien l’absence d’électricité dans sa vie lui avait manqué depuis qu’il avait quitté son village natal. Mais au moins lui pouvait bénéficier de la flamme de sa Roussil. S’aventurer sans source de lumière dans ces plaines était très dangereux et qui que soit la personne qui avait poussé ce cri, elle en avait sans doute payé le prix fort. « Houka utilise Lance Flammes ! » demanda le jeune homme. La flamme que la renarde avait embrasé sur son bâton, se décupla et fonça vers le Nosféralto sous forme de jet enflammé. La lumière, dans l’obscurité nocturne, fut éblouissante et le pokémon vol et poison poussa un cri de douleur lorsque les flammes brulantes le blessèrent. La créature n’y réfléchit pas à deux fois et s’envola aussitôt en sécurité.

Grâce aux flammes de sa Roussil, le jeune homme avait aperçu qui avait poussé le premier cri qui l’avait attiré jusqu’ici et dans des buissons, le garçon trouva un autre jeune homme. « Hey tu vas bien ? » demanda-t-il en s’approchant aussitôt de l’inconnu. Fuu aperçut immédiatement la main de ce dernier et se força de ne pas paniquer. Il n’avait jamais vu de telles blessures causées par des pokémons sur un dresseur jusqu’ici, mais on lui avait bien dit que les pokémons étaient très sauvages. « Je m’appelle Fuu, il faut vite qu’on te trouve de l’aide ! » s’exclama-t-il. Le jeune homme n’avait pas réellement d’autorité, mais il voulait surtout montrer qu’il était confiant et désireux d’apporter son aide à l’inconnu et surtout ces doigts manquant devaient faire un mal fou. Le garçon fouilla dans sa poche et en sortit un mouchoir qu’il donna à l’inconnu en espérant aider.

Rôle + niveau : forestier, niveau 1
Expérience : 0/4 messages RP
Action + coût : récolte de nourriture pour 0 ressources
Clan : Dialga
Dé bonus : oui, nourriture

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'[ETE] nourriture' :

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Une lumière vive déchira l’obscurité. D’abord un point à travers les arbres, en haut de la pente que je venais de dévaler, elle grossit à vue d'œil. Ma voix mourut dans ma gorge. Qu’est-ce que c’était ? Un autre danger ? Elle devint nette et j’en conclus deux choses : elle se rapprochait de moi et il s’agissait d’une flamme. Un gémissement de terreur m’échappa. Du feu ! Quel nouveau pokémon venait me traquer cette fois ? Je me cachai derrière mes mains (ou ce qu’il en restait) et me recroquevillai autour de mes genoux, me faisant aussi petit que possible. C’était un comportement puéril, j’étais déjà repéré, mais étant trop faible pour fuir ou me cacher c’était tout ce que mon instinct de survie trouvait à me suggérer.
Je ne me sentais pas non plus le courage de regarder la Mort en face.

— Hey tu vas bien ?

Est-ce que… est-ce que je venais d’imaginer ça ? J’écartai les doigts pour vérifier. Mon cerveau n’était pas en train de dérailler : il y avait bien un jeune homme devant moi, accompagné d’un roussil qui tenait une torche de fortune. Ils étaient les premières formes de vie (a priori) amicales que je rencontrais depuis le début de la journée et le soulagement immédiat que leur apparition suscita me mit les larmes aux yeux.
Le garçon me parla à nouveau, mais je n’encodai pas ce qu’il me dit. Je m’accrochai à son ton rassurant et au mouchoir qu’il me tendit, le serrant autour de mes phalanges vides pour retenir le sang qui s’en écoulait.

— Chance… J’essayai de me remettre debout en m’appuyant sur ma main valide, mais mes muscles étaient devenus si faibles que je dus m’y reprendre à plusieurs reprises. Il faut… il faut aider Chance. Il est tout seul, il va mourir !

Je titubai quelques pas, me tournant vers le jeune homme pour l’inciter à me suivre. Par où était la grotte déjà ? Des tâches noires commençaient à grignoter ma vision périphérique et mes jambes tremblaient sous moi. J’allais m’évanouir. Cela ne m’était encore jamais arrivé, mais j’en avais soudain l’intime conviction. Je devais absolument les mettre sur la trace de Chance avant que cela n’arrive.

— Là-bas… Mon amphinobi… S'il vous plait…

Je n’y voyais plus rien à cause des larmes qui me coulaient sur les joues. Je les chassai d’un mouvement rageur du bras, mais tout resta flou. Ajouté au roulé-boulé qui m’avait entraîné dans une direction inconnue sur plusieurs mètres, j’étais totalement désorienté.

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'[ETE] bois' :

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SMILE FROM THE ABYSS | Après plus de deux semaines à Hisui, Fuu est presque un membre à part entière du clan Dialga. Le jeune homme profite du temps libre qu’il a dans la soirée pour chercher des indices qui lui permettront de regagner le présent, mais c’est sans compter une rencontre inattendue.

497 mots
« De la chance ? » répéta Fuu pour aider l’inconnu à s’exprimer sans trop épuiser ses forces, mais ce dernier faisait référence au nom de quelqu’un ou quelque chose. L’homme avait des difficultés à se lever et Fuu l’y aida en lui apportant une prise solide un peu plus en hauteur grâce à son bras qu’il lui tendit. « L’aider de quoi ? » demanda Fuu plus alarmé devant la détresse de son interlocuteur qui semblait grandement affaibli. Le garçon plutôt solide malgré sa petite taille, passa son corps autour d’un des bras de l’inconnu afin de l’aider à marcher. Les deux hommes faisaient face aux grottes que minait le clan Dialga. Si le camarade de l’inconnu se trouvait dans l’une d’elle et qu’il était en danger, Fuu faisait mieux de pouvoir compter sur son interlocuteur s’il voulait pouvoir trouver qui que ce Chance soit, assez rapidement.

Finalement, l’inconnu clarifia qui était ce Chance. Un Amphinobi, le pokémon eau, dont Fuu avait déjà vu les pré-évolutions puisqu’il s’agissait du pokémon que possédait Baki. « Allons le trouver alors. » déclara Fuu avec une détermination qu’il voulut convaincante pour essayer de rassurer son interlocuteur dont il vit les larmes perler sur le visage à la lueur de la torche de la Roussil. Le garçon aurait aimé avoir Mochi avec lui car l’odorat du pokémon fée aurait permis de retrouver la trace de l’Amphinobi bien rapidement, mais ils allaient devoir compter sur leurs sens humains et sur l’ouïe fine de la renarde pour se repérer au mieux dans l’obscurité.

Une explosion retentit dans l’une des grottes ce qui alerta aussitôt la Roussil. Si les pokémons sauvages étaient communs dans les environs et n’hésitaient pas à attaquer quiconque se mettait sur leur chemin, jamais ils ne créaient un vacarme sans que ce soit dû à un affrontement et il s’agissait du seul provenant des grottes devant eux. « Allons-y il s’agit peut-être de Chance. » annonça Fuu en guidant du mieux qu’il pouvait l’inconnu vers les grottes en espérant qu’il l’aiderait à retrouver son pokémon. Un rugissement féroce retentit aussi, qui ne semblait pas, aux yeux de Fuu, être celui d’un pokémon amphibien. « Est-ce qu’il affrontait un autre pokémon ton Amphinobi ? » demanda le garçon inquiet. La façon dont il pressa lui-même le pas indiquait qu’il ne souhaitait pas arriver trop tard, Houka ouvrant la marche grâce à la lumière qu’elle prodiguait. « Je m’appelle Fuu au fait et c’est Houka ma Roussil. » indiqua-t-il par ailleurs ne souhaitant pas se référer continuellement à l’homme en tant qu’inconnu.

Un puissant rayon lumineux chargea alors vers eux, ayant la forme particulière d’un dragon dont la mâchoire allait s’abattre sur les deux humains et le pokémon feu. « Houka ! » demanda le garçon. La Roussil n’hésita pas une seule seconde et fit tournoyer son bâton dont la flamme disparue pour faire apparaitre un Mur Lumière qui les protégea de l’attaque. Étaient-ils au bon endroit ?

Rôle + niveau : forestier niveau 2
Expérience : 2/4 messages RP
Action + coût : récolte de bois pour 2 nourritures
Clan : Dialga
Dé bonus : oui, bois

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'[ETE] bois' :

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Mon bras fut enroulé autour du corps de l’inconnu. Immédiatement je m’abandonnai à cette prise solide et ma tête bascula vers l’avant, incapable de rester droite. Tout ce qu’il me restait de force, je tâchais de la concentrer dans mes jambes ; je devais les conduire jusqu’à Chance.

— Allons-le trouver alors, répondit le jeune homme à ma supplique. Je voulus le remercier, mais tout ce qui sortit de ma bouche fut un gargouillis de sons qui essayaient vainement de ressembler à des mots.

Je n’avais plus aucune idée d’où Chance se trouvait, je laissai donc l’inconnu me guider. Nous fîmes quelques pas pour remonter la pente et sortir de la forêt, quand soudain une explosion déchira le silence. Je relevai la tête du mieux que je pus, alarmé.

— Allons-y il s’agit peut-être de Chance, m’intima le jeune homme.

L’information ne me rassura pas du tout. Les amphinobis ne possédaient aucune capacité capable de produire un son pareil, ce devait être le fait de son adversaire. Je m’escrimai à marcher plus vite. Chance était-il blessé ? Enseveli sous une partie du plafond qui avait cédé à l’impact ? Mutilé comme je l’étais, avec un bras ou une jambe en moins ? Était-il encore en vie ?
Le tranchodon rugit avec fureur. De frustration, espérais-je.

— Est-ce qu’il affrontait un autre pokémon ton amphinobi ?

— Un… un tranchodon, soufflai-je alors que nous accélérions encore le rythme. Je manquais de trébucher à chaque pas, mais il était hors de question que je fasse perdre à Chance la moindre seconde d’aide potentielle.

— Je m’appelle Fuu au fait et c’est Houka ma roussil. Ah. C’était la deuxième fois qu’il me donnait son nom je crois.

— Ange. Trop fatigué pour articuler mon prénom en entier. Réfléchir même commençait à s’avérer difficile ; la tête me tournait. Ma main valide était chaude du sang qui gorgeait le mouchoir de Fuu. A quelle vitesse un homme peut-il mourir d’hémorragie ?

Une lumière bien plus agressive que la flamme de notre torche nous éblouit tout à coup et je fermai les yeux par réflexe. Lorsque je les rouvris, la roussil de Fuu s’était interposée et avait monté un mur lumière qui avait absorbé le choc. Des fragments de rayon chatoyaient encore sur sa surface.
Le tranchodon était face à nous, fulminant de rage. Il me paraissait affaibli par rapport à tout à l’heure, ce qui ne signifiait pas pour autant qu’il n’était plus une immense menace. Il fit un pas dans notre direction, gueule ouverte, lorsque des oiseaux fondirent sur sa tête et tailladèrent une partie de sa joue.
Non, pas des oiseaux. Des sheaurikens.

— Chance !

Mon soulagement fut tel que pendant un instant, la douleur n’eut aucune prise sur moi. Mon bras glissa hors de la prise de Fuu et j’essayai de courir vers la zone d’où les armes d’eau avaient été tirées. Je tombai à genoux au bout d’à peine trois pas.
Mon amphinobi était vivant. Je discernais son ombre qui bondissait dans l’obscurité et lançait des sheaurikens à la volée. Il essayait de récupérer l’attention du tranchodon pour nous protéger, j’en étais certain. Des larmes, de gratitude cette fois, m’aveuglèrent à nouveau.

— Je n’ai pas la force de le diriger, dis-je en poussant sur ma voix pour que Fuu m’entende malgré le vacarme du combat. Je t’en supplie, aide-le.

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545 mots
Le rugissement provenait apparemment d’un Tranchodon, un pokémon que Fuu n’avait jamais affronté et dont il ne connaissait pas spécialement l’apparence. Les deux hommes continuèrent leur route jusqu’à la grotte où Fuu espérait trouvé l’ami de celui à qui il était venu en aide et qui répondait au nom d’Ange. Le garçon était tenté de s’extasier sur le nom de son interlocuteur mais jugea bon de laisser ça pour un autre moment plus approprié, une fois qu’il serait venu en aide au compagnon d’Ange.

Ce fut une attaque qui permit à Fuu, Houka et Ange de se retrouver au bon endroit. La capacité en forme de dragon fondit sur eux et seule la barrière psychique de la Roussil permit à Fuu, sa Roussil et au jeune homme d’éviter de se faire blesser. « Merci Houka. » L’attaque dragon se dissipa, mais la barrière de la Roussil perdura, n’étant pas à usage unique. Fuu put alors enfin voir ce à quoi ressemblait un Tranchodon. La créature était imposante, le corps couvert d’écailles à la couleur peu discernable dans l’obscurité nocturnes, mais en revanche, ses deux défenses, semblables à des lames, étaient bien visibles, s’érigeant hors de sa mâchoire. Alors que le pokémon s’apprêta à attaquer, il fut arrêter dans son avancée par des projectiles aquatiques qui vinrent exploser au contact de la créature.

L’exclamation d’Ange fit comprendre à Fuu que cette attaque venait d’un allié et nul autre que le dénommé Chance. Le dresseur tenta de se diriger vers son pokémon, mais il tomba au sol et Fuu partit à sa rescousse, Houka toujours entre eux et le Tranchodon dont l’attention avait été happée par l’Amphinobi. « Ne t’inquiètes pas on s’en occupe ! » s’exclama le dresseur originaire de Johto, un sourire sur le visage. À deux contre un, Fuu n’était pas inquiet et des combats il en avait gagné, peu importe l’époque.

De nouveaux projectiles aqueux fondirent sur le Tranchodon et explosèrent à son contact, le faisant pousser un terrible cri terrifiant. Le pokémon n’appréciait définitivement pas les attaques de l’Amphinobi et l’attention du dragon fut complètement concentrée sur le pokémon eau. Le pokémon dragon s’apprêta à attaquer avec une nouvelle attaque Draco Choc, mais Fuu décida d’interrompre l’offensive de leur adversaire grâce aux attaques Psy de sa Roussil, les attaques feu étant peu efficaces contre le type dragon. « Houka lance Choc Psy ! » demanda le jeune homme. La Roussil agita son bâton et une lame psychique s’érigea devant elle, sa couleur violacée fendant l’air pour venir frapper le Tranchodon avec force. Au même moment, l’Amphinobi eut la bonne idée d’envoyer de nouveau shuriken aqueux sur leur adversaire. Les deux attaques explosèrent ensemble, forçant un puissant rugissement de douleur de la part du Tranchodon. Ce dernier s’enfuit à l’intérieur de la mine d’où il provenait.

Après le vacarme provoqué par le combat, le silence qui s’installa subitement fut bien pesant. « Ouf, nous en avons terminé avec lui ! » s’exclama Fuu avec soulagement. Mais son attention fut immédiatement portée sur Ange qui, après tout, avait été blessé. « Ange tu tiens bon ? » demanda-t-il. Il s’inquiéta aussi de l’Amphinobi surtout si ce dernier avait été seul contre un monstre pareil car deux pokémons avaient clairement été nécessaires pour faire fuir le Tranchodon.

Rôle + niveau : forestier niveau 2
Expérience : 3/4 messages RP
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— Ne t’inquiète pas on s’en occupe ! assura Fuu tout près de moi. La tranquille confiance de son ton me permit d’envisager que, peut-être, ce cauchemar qui durait depuis le matin allait enfin prendre fin.

Je ne parvins pas à suivre le déroulé du combat. Tout allait trop vite, de partout, et mes yeux refusaient de focaliser pour que j’y vois clair. Je baissai la tête lorsque je sentis monter la nausée. Mes oreilles bourdonnaient des cris et des impacts, ainsi que d’un acouphène lancinant qui m’isolait peu à peu du reste du monde. Je restai agenouillé, à tanguer sur place, jusqu’à ce que le silence revienne d’un seul coup.

— Ange tu tiens bon ? demanda Fuu revenu près de moi.

Il n’y avait pas d’alarme dans sa voix, le combat devait être terminé et remporté. Toute l’adrénaline qui m’avait permis de tenir jusque-là en profita pour redescendre et je hochai la tête de gauche à droite. Honnêtement non, je n’en pouvais plus. J’étais vidé de toute énergie, la tête trop légère, et n’avais plus la force d’appuyer sur le mouchoir pour arrêter l’hémorragie. Je voulais juste dormir, avec l’espoir fou de me réveiller dans ma chambre d’hôtel avec un mauvais souvenir et tous mes doigts.

— Je saigne trop, réussis-je à articuler. Ça ne s’arrête pas.

A cet instant je sentis une présence entrer dans mon espace vital et une peau froide et visqueuse se poser sur mon poignet. J’ouvris les yeux, les commissures des lèvres à peine relevées dans un sourire.

— Je t’ai déjà dit que je n’aime pas quand tu joues aux héros. L’amphinobi tripotait le mouchoir, visiblement paniqué. Hormis quelques blessures superficielles il semblait aller bien, dieu merci. Relax, je ne vais pas mourir.

C’était là-dessus que je devais me concentrer. Là-dessus et pas sur le fait que j’avais perdu presque toute ma main, que ma vie ne serait plus jamais comme avant, que je ne pourrais plus jouer de la basse et que j’allais devoir abandonner les Gamblers. Je ne devais pas laisser le désespoir m’envahir, pas maintenant.
Je forçai ma tête à se redresser pour regarder Fuu dans les yeux. Son visage aux intentions amicales, éclairé par la douce lumière des flammes de sa roussil, était un vrai réconfort.

— Merci d’avoir aidé Chance. Je tentai de bouger les jambes mais un vertige soudain m’interrompit. Wah. Désolé, je ne crois pas que je puisse marcher.

Pour aller où de toute manière ? Je n’avais pas la moindre idée de l’endroit où nous étions, et franchement une partie de moi commençait à se demander si nous étions à la même époque. Pas sûr que j’allais recevoir des soins adéquats.

— Tu viens d’où Fuu ? Ma voix faiblissait, mais je persistai et précisai : Tu es le premier humain qu’on ait croisé aujourd'hui.

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497 mots
Le jeune homme que Fuu avait rencontré n'allait pas très bien, mais au moins, à présent, ils s'étaient assurés que son pokémon était en sécurité. « Ne t'en fais pas Ange, il y a un village pas loin d'ici, je t'y emmène et je suis sûr qu'ils arriveront à te soigner ! » lança le garçon. Il l'espérait en tout cas, mais n'insista pas plus alors qu'Ange était en train d'échanger un moment avec son Amphinobi, les deux camarades se retrouvant après cette terrible séparation qui avait eu l'air d'avoir bouleversé le dresseur aux cheveux blonds. Fuu lui-même aurait, sans aucun doute, été très inquiet pour sa Roussil si jamais ils avaient été séparés dans les mêmes circonstances. Il n'aurait pas su quoi faire à part l'appeler sans cesse et la rechercher, mais dans le cas d'Ange, il avait été blessé et cela l'avait freiné.

Ange, finalement, s'adressa à Fuu qui lui échangea un sourire. « Pas de problème ! Je suis content d'avoir été là ! » s'exclama le garçon avant de voir la tentative de son interlocuteur de remonter sur ses jambes, sans succès. « Est-ce que tu penses que Chance peut te porter sur son dos ? Je demanderai à Houka d'assurer notre sécurité. » demanda le garçon. Il aurait bien tenté d'avoir Ange sur son dos, mais l'inconnu était plus grand que Fuu (ce qui n'était pas difficile) et le dresseur aurait bien du mal à avancer. L'autre solution à laquelle il pouvait penser était d'aider Ange à marcher en se positionnant d'un côté du dresseur tandis que l'Amphinobi se positionnerait de l'autre côté, mais il attendit la réponse de son interlocuteur avant d'envisager le second plan.

« Je viens de Sania, un petit village à Johto, mais ce n'est pas du tout où on est ici. On est à Hisui.... Hmm... Houka est-ce que tu peux approcher ta flamme s'il te plait ? » demanda le dresseur. La Roussil s'exécuta et pour la première fois depuis sa rencontre avec Ange, Fuu put avoir un meilleur aperçu des habits du dresseur. Comme ceux de Fuu, bien que ceux de ce dernier arborait un style assez traditionnel, les vêtements d'Ange s'avéraient bien plus modernes que ceux portés par les membres du Clan Dialga. Fuu prit alors le risque de dire : « Si je ne me trompe pas, toi et moi partageons le même point commun. Nous ne venons pas de cette époque. » dit-il. Il tenta de garder son sourire afin de ne pas effrayer son interlocuteur face à cette idée complètement folle, mais Fuu avait eu exactement seize jours pour s'y faire et plus vite Ange était au courant plus vite ils pourraient travailler ensemble pour regagner leur époque respective. Peut-être même venaient-ils de la même époque ?

Rôle + niveau : forestier niveau 3
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Clan : Dialga
Dé bonus : oui, nourriture