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Giacomo Tutti

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Mar 7 Mar - 0:57
À fleur de chaud

CROMLAC'H (ft. @Eliott Terrebel)
Tout s’est passé extrêmement vite. J’étais tranquillement en salle de muscu, musique un peu trop fort aux oreilles, lorsque j’ai reçu un message. Ou plus exactement, lorsque tous les élèves, tuteurs, professeurs et autres personnes associées de près ou de loin à l’institut Sillage ont reçu un message de la superviseur Zingerstein.

Message reçu de La Zingerstein – 11:13
Bonjour à tous. Comme vous l'avez sans doute appris, un tremblement de terre sans précédent vient de toucher la région de Kalos, au niveau de la ville de Cromlac'h. L'activité terrestre de la zone est encore très instable et il serait question de l'apparition d'un cratère. Les dirigeants de Kalos font appel à tous les volontaires en capacité d'intervenir pour venir en aide aux habitants, aux pokémons, et sécuriser la zone.

C'est une mission pour l'institut Sillage et ses élèves. Tous ceux qui le souhaitent sont attendus d'ici une heure dans le hall principal.

Bien d’autres SMS ont suivi ensuite, avec les autres élèves de l’institut, amis et bien sûr avec mon mentor, Ian. Ce dernier m’apprend qu’il compte bien partir mais intégrera une espèce de « deuxième wagon », selon ses dires, pour encadrer l’aide en provenance de Galar. Je n’ai pas vraiment eu le temps de l’interroger, Ian est plus expérimenté que moi, ce n’est sans doute pas la première fois qu’il intervient sur une catastrophe naturelle. Car c’est bien de ce dont il s’agit, à en croire les articles que je parcours rapidement depuis mon téléphone, pour comprendre ce que j’ai raté. Parce que… non, à l’inverse de ce que la superviseur semble croire, tout le monde n’était pas parfaitement au courant. Dans ma bulle d’effort et de sueur, je n’ai absolument rien suivi de l’actualité.

Une douche, un sac à dos bien rempli plus tard, me voilà donc prêt pour ce qui risque d’être une excursion bien différente de celles que j’ai connues jusque-là. La situation paraît complexe et d’envergure, si bien lorsque les renforts venus de Galar débarquent, la zone est déjà très agitée. Dès que je pose le pied à terre, je suis pris d’assaut par l’odeur de… soufre ? Une sensation de chaud et de poussière qui m’assaille. Il me suffit ensuite de relever la tête pour constater l’étrange formation rocheuse autour de laquelle beaucoup de monde s’affaire.

Mais… ce n’est pas une petite montagne de rien du tout, oh que non. Je ne suis pas là bien longtemps qu’une secousse me force à plier mes jambes. Moi, je ne suis pas encore à flanc du cratère et pourtant ça tremble bien… « Attention, la terre vrombit ! » Drôle de façon de dire les choses mais c’est vrai que ça y ressemble. Je tourne la tête et remarque que les gens de mon groupe sont déjà en train de se disperser ça et là. Alors, j'en fais de même.

Par réflexe, je retrousse les manches de ma veste de baroudeur plein de poches. Je l’entrouvre légèrement, vu la chaleur ambiante, laissant le badge de l’institut Sillage apparent. Et, finalement, j'appelle mon Carabaffe, Jazz. Celui-ci me semble le plus à même d’intervenir. Alors je commence à suivre un axe de fortune à grandes enjambées, quand une voix féminine, grave, m’interpelle :

« Hé, stop ! »

Je me retourne, pas certain qu’on s’adresse bien à moi dans un premier temps. À quelques mètres, une femme à la haute carrure, brune, qui me fixe d’un regard ferme : « Vous faites parti des volontaires qui viennent d’arriver ?
- Euh, oui. Je viens de Galar.
- OK, venez par là. On fait pas du tourisme par ici, on essaie de sécuriser la zone, de réparer les dégâts qui ont déjà eu lieu, et de « calmer » les éléments, faut croire. »

Clairement, elle vient pas juste d’arriver, elle. Alors je discute pas et, un peu penaud, je la suis en contrebas du cratère, jusqu’à une grande tente de fortune où d’autres personnes sont affairées. « Un groupe de sécurisation est en train d’être briefé, pour aller se répartir sur la zone arrière. Allez écouter, vous rattraperez le fil. »

Elle me pousse d’une tape à l’épaule et je me retrouve à l’arrière d’un petit groupe très hétéroclite, des jeunes et des moins jeunes, des personnes aux visages aguerris et d’autres visiblement terrifiées. Certains sont peut-être des habitants du coin à qui les circonstances ne laissent pas le choix. Alors je me redresse et j'écoute les instructions en silence, mon Carabaffe à mes côtés. Comme l’a dit la femme, ce n’est pas du tourisme.


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Eliott Terrebel

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Mer 8 Mar - 17:12
Tout le monde avait été mis à contribution, et à vrai dire, personne n’y avait foncièrement réfléchi à deux fois avant de se lancer dans l’opération de sauvetage. L’école d’apprenti-rangers avait été rapidement mise au courant et avait été sollicitée pour donner un peu d’air aux rangers du polygône qui grouillaient déjà sur place. Très vite, les cours avaient été suspendus et chaque élève était fortement invité à venir donner un coup de main sur place. Tout le monde avait répondu présent, voyant pour certains, l’occasion de montrer aux professeurs ce qu’ils pouvaient faire dans le feu de l’action. La bande d’Eliott était très intéressé dans l’ensemble à part un certain Alolien au long nez qui, sur anticipant déjà les évènements, se demandait bien en quoi il allait pouvoir être utile. Avec son pote de chambre d’internat, Matt, ils avisaient tous les deux des options qu’ils avaient à leur disposition - qui se trouvaient réduites compte tenu du caractère et des pokémons de chacun. Ils n’étaient pas dans la même promo tous les deux, mais le hasard avait voulu qu’ils soient vraiment sur la même longueur d’onde concernant la façon d’anticiper les dangers potentiels.

Et là, leur discussion portait sur Monsieur Moustache, un pokémon parfait pour les opérations de sauvetage en mer - comme il a pu le montrer lors de certaines sorties de classe - mais qui avait un caractère disons… Timide. Eliott était bien conscient que ce concert de lave et roches incandescentes, en plus du monde qu’il ne connaîtra pas allait risquer d’être plus problématique qu’initialement envisagé. Mais d’une part, il avait déjà donné son accord et d’autre part, c’était son seul pokémon aquatique qu’il avait avec lui : pour ses études, Orina restait à la maison avec son papé et sa mamé à Alola et à bien y repenser, ni elle, ni Monsieur Moustache n’étaient taillés pour ce genre de mission. “M.M. Ne connait pas vraiment d’attaques de jet à haute pression, il ne sait faire que des bulles…” Mais des bulles splendides et magnifiques à son corps défendant. Par contre, nul doute que la langue de feu saurait apprécier à sa juste valeur ses créations stylisées, et, si le poulpe ne s’enfuyait pas à la première explosion souterraine, il se mettrait en colère et… Et quoi ? Il ferait encore plus de bulles ? Dans le milieu marin c’était vraiment une capacité plastique mais là… “Je crois que de toute façon je n’ai pas trop le choix” Lin-Lin était beaucoup trop sensible à la chaleur avec sa peau sèche, tout comme Momo qui, avec son pendant glace, ne passerait pas un bon moment. Et il ne voulait pas le gérer en plus des imprévus sur place. “Je pense que tu devrais te mettre en arrière si tu n’as aucun pokémon efficace. Moi j’y vais avec mon Gamblast, ça va être plus facile” Il se rappelait de la fois où il avait vu sa crevette - son évolution et cette pince monstrueuse. Ils ne se battaient pas dans la même catégorie.

Enfin, Eliott était un peu déçu de ne pas pouvoir aider plus que cela et Matt le ressentait. “Hé l’ami ! T’inquiète pas, je suppose qu’il va y avoir beaucoup de choses à faire à côté. Combattre une catastrophe c’est une chose, mais gérer tout le reste…” Voilà un peu ce qui l’attendait. Savoir planifier sa mission correctement faisait partie du métier de ranger, même si, faut l’avouer, jouer les héros lui aurait permis de flatter un peu son égo non ? Puis il repensa à Pauline et sa bande de pokémons plantes (elle n’avait que ça) et il se disait qu’il n’était pas le plus à craindre dans cette histoire. Matt et Eliott étaient prêts, affublés de leur uniforme rouge d’apprenti-rangers, Fitz le rattata-A sur son épaule et Simba l’hélionceau sur celle de Matt. Les deux compères s’entendaient bien. “On se raconte ça à notre retour ?” En signe d’amitié, ils se croisèrent leur bras droit, de même que Fitz et Simba se tapèrent la patte. Rivaux, mais surtout amis, voilà ce qu’étaient l’un pour l’autre Eliott et Matt.

***

Tout de suite, en voyant l’atmosphère noir d’encre qui s’étalait sur le lieu d’histoire que représentait Cromlac’h, Eliott eut un pincement au cœur. Cet endroit, il le connaissait car avec sa bande de pote, ils allaient parfois le temps d’un week-end, découvrir des coins sympa de Kalos (à défaut de pouvoir rentrer chez eux). Cromlac’h était un peu le genre de ville complètement paumé, situé après la ville côtière de Relifac le haut, quasiment à même le sable (mais l’eau était tellement glacée, comment les gens pouvaient s’y baigner ?). Et un peu plus loin, il y avait les anciennes tombes bizarres disposées en ligne. Ou bien était-ce des dolmens ? En tout cas, une colonne énorme de fumée noire s’élevait dans le ciel et plusieurs rangers étaient déjà sur place pour essayer d’éteindre l’incendie. Mais comment pouvait-on faire pour calmer un magma de plus de 1000°C avec des pistolets à O ? Il sut alors que, définitivement, il devait donner son aide ailleurs, la tâche lui semblant juste impossible.

Une fois sorti du car affrété par l’école ranger, on leur demanda s’ils préféraient aller au contact du feu ou aider ailleurs - les besoins étaient partout. Evidemment, plus des trois quarts des effectifs voulaient se frotter au cratère. A regret, mais obligé de voir la vérité en face, Eliott préféra rester en arrière et on ne lui en tint pas rigueur. Au loin, il vit le regard moqueur de Yan, un autre camarade de classe, il ne put que s’en vouloir. A coup sûr il allait faire remarquer son manque de courage. Tout ce qu’il souhaitait c’était être utile. “Alors tu restes en arrière aussi ? J’avais peur d’être tout seule, c’est un peu rassurant en fait !” Tirant la langue, elle eut un petit sourire amusé de sa propre blague. L’expérience serait forcément différente, mais enrichissante. D’ailleurs, quand le plus gros du groupe fut parti vers le cratère, l’autre ranger nous regardait avec un air presque… Amusé ? “J’espère que vous n’êtes pas resté ici par peur de vous confronter au cratère car s’il n’y a qu’un enfer ici, c’est uniquement moi MWAHAHAHA” Eliott et Pauline le regardaient d’un air désabusé, se demandant sur lequel joyeux luron ils étaient tombés. “Je crois que vos profs seront contents de voir que vous ne surestimez pas vos capacités même si j’avoue que pour une école d’élite d'apprentis rangers, cela fait fort peu en action à l'arrière. Si un pistolet à O suffisait à éteindre un cratère en fusion, on ne serait pas là à demander tout azimut de l’aide. Les idiots…” Ils n’étaient que trois, mais les trois se murèrent dans un silence de plomb. Ce type était effrayant, mais sa logique l’était tout autant. De son côté, il n’avait pas pensé jusque-là, du moins pas dans cette optique là. Il s’imaginait avec Monsieur Moustache et ses ridicules bulles en guise d’attaque aquatique. Il avait évité la honte absolue. “Venez avec moi, on va rejoindre le groupe d’aide en soutien

Il y avait déjà pas mal de monde sur place, et pas que des apprenti rangers ! Des gens de tout horizon différent avec pour la plupart un pokémon à leur côté. Il y avait fort à faire : sécuriser la zone, acheminer les livres jusqu’en haut du cratère, soigner les pokémons blessés… Sans compter les gens qui pourraient se retrouver piégé face à des flammes. Pauline et Eliott se regardèrent et se mirent d’accord. l’écosystème était quelque chose qui les tenait le plus à coeur, aussi partir sur ce genre de mission, pour autant qu’ils étaient éloignés du feu volcanique, était bien plus dans leurs cordes. Et puis, ils avaient l’habitude de travailler ensemble. “Faisons de notre mieux Pauline !” Elle lui sourit en bandant son biceps, du genre Compte sur moi De son côté, il avait emmené le capstick avec lui. Même si cet objet était coûteux, il lui semblait important d’envisager le cas où des pokémons sauvages affolés devraient être calmés le plus vite possible.

Si en soi, ils auraient pu rester à deux pour effectuer cette mission, le système d’entrainement de l’académie faisait qu’ils avaient toujours appris à y aller à trois minimum. Eliott et Pauline cherchaient quelqu’un - un peu dans leur âge - quand soudain, ils finirent par tomber sur un jeune homme avec un Carabaffe qui semblait… Hésitant ? De plus près, ELiott avait l’impression qu’il était bien plus vieux qu’eux. Pauline, toujours à fond dans ce qu’elle entreprenait, lui montrait sa main, prête à être serrée “Ecole d’apprenti-rangers de Kalos ! Je suis Pauline et voici mon co-équipier Eliott. Est-ce que ça te dit de venir avec nous ?” Eliott eut un sourire gêné mais à vrai dire, il n’aurait pas pu faire mieux. En tout cas, cette personne ne s’était pas sentie pousser des ailes avec son Carabaffe pour aller affronter directement l’ire du volcan en formation. Il devait avoir la tête froide. Le reflet métallique du badge brilla et avait ce côté presque officiel qui laissait Eliott songeur. “Est-ce que tu fais parti d’une organisation ranger ?” Simple intuition, mais ce motif lui disait quelque chose. Mais où l’avait-il vu ? Et à quelle occasion ?

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Lun 13 Mar - 0:43
Pendant plusieurs minutes, j’écoute ce qui se dit dans le débrief. Il est question de l’instabilité du sol, au plus près du cratère, bien évidemment, mais également dans la ville en elle-même. Tant que l’origine de ce qui a provoqué la faille n’est pas trouvée, il faut rester vigilant dans tout Cromlac’h, car la crainte qu’une autre faille apparaisse est bien réelle, visiblement. Plus le brief se poursuit, plus je réalise le danger que représente ce cratère, que nombre de personnes essaient de calmer (ou de combattre, selon les points de vue) depuis son apparition. Cela en parallèle de différentes sommités scientifiques, en géologie et analyse des sols, qui tentent de faire parler la science pour trouver une explication. De mon côté, tout ça c’est du chinois. Ce que je veux savoir, c’est ce que je peux faire pour aider ? Je vois des visages terrifiés et angoissés… c’est pour eux que je veux être utile.

« Vous allez vous répartir par petits groupes sur les zones B, C et D. » Indique l’homme qui mène les explications depuis le départ, en désignant différents points sur une grande carte de Cromlac’h. « L’important est de scanner chaque maison, chaque élément de l’environnement fragilisé par la brèche, et d’intervenir pour sécuriser ce qui peut l’être. Un premier passage a été fait dans le village pour pousser les habitants à quitter les logements les plus proches de la faille, mais si vous voyez des personnes qui ne devraient pas être là, redirigez-les par ici. De même pour les pokémons, errants ou affolés, que vous croiserez. Il faut les protéger à tout prix. » Ce discours m’étonne et me rassure en même temps. Je ne sais pas qui est ce type aux allures de militaire, mais il semble avoir une véritable considération pour tous les êtres humains, qu’ils soient pokémons ou non. J’apprécie.

Quand le brief se termine, je n’ai pas vraiment le temps de chercher du regard avec qui aller, ni quoi faire, qu’une jeune fille, aux grands yeux derrière ses lunettes rondes, m’aborde. Elle a un air d’adolescente mais paraît bien déterminée quand elle me tend la main. Une apprenti-ranger, hein ? Elle a sans doute plus le profil que moi, il faut dire. Ça me fait sourire et j’incline la tête en lui serrant finalement la main. « Bonjour, je suis Giacomo. » Je dévisage du regard le dénommé Eliott qu’elle me présente et j’ajoute : « Oui, pas de problème. On s’en sortira mieux à plusieurs. »

C’est le jeune homme au nez… imposant, qui me questionne ensuite. « Yep. Je suis apprenti-ranger aussi. » Je pourrais parler de hasard, mais ce n’est pas vrai. Tout comme l’institut, d’autres établissements du même genre ont certainement répondu à l’appel des autorités locales. De l’index je désigne mon badge qu’il semble regarder et précise : « Je fais parti de l’institut Sillage, qui forme des Rangers sur Galar. »

Les deux sont des adolescents, et j’ai peut-être le double de leur âge, pourtant… avec le temps, j’ai appris à ne pas me sentir rabaissé par ça. À Sillage ou ailleurs, j’ai l’habitude maintenant de voir des dresseurs bien plus expérimentés que moi, avec un sens presque inné du combat ou des pokémons. C’est pas grave, j’ai un parcours de vie différent, chacun ses épreuves, comme on dit. J’vais pas les assommer avec ça pour autant, et je lance : « On va sur la zone… - un coup d’œil à la carte – C, ça vous va ? » Cela correspond à la zone à l’Est du cratère, où se trouve une grande allée avec pas mal de maisons.

« Vous avez des pokémons ? » Je les questionne tandis qu’on sort de la tente. Je ne vois aucune créature auprès d’eux, après tout.


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Eliott Terrebel

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Jeu 16 Mar - 18:16
Eliott n’avait, pour une fois, pas d’a priori après avoir rencontré quelqu’un. Cela lui arrivait parfois, mais c’était plus un mécanisme naturel de défense qu’une volonté de sa part de juger la personne. Il ne savait jamais sur quel pied danser et surtout, lui-même avait du mal à concevoir qu’on puisse le prendre au sérieux tout de suite du premier coup dans le cadre d’une mission semi-officielle. Ils n’avaient pas vraiment de statut, contrairement au militaire qui leur avait expliqué tout ce qu’ils devaient faire. Et c’était intimidant car cette personne avait la même aura que celui qui donnait les cours de stratégie et tactique de terrain, le professeur Laynes. Il n’avait toutefois pas ce visage de pierre qui aurait démontré qu’il avait été autrefois un militaire aguerri. Et il avait l’air moins sévère, quoique, à bien y repenser aux harpies de l’unité administrative, il les voyait bien l’emmerder à l’extrême avec leurs clauses et leurs formulaires en pagaille. Si ça se trouve, avec leur règlement et leurs longues dents, elles auraient déjà maté à coups d’alinéa et de décrets ce volcan en fusion de peur de s’enfoncer dans une procédure administrative infinie et infernale comme elles adorent. Il n’avait jamais vu leur chef toutefois.

Des harpies, c’était le mot. Elle les imaginait en train de dévorer à midi des questionnaires sur leur qualité de service tout en disant du mal du dernier élève qui avait osé quémander leurs services. Son imagination poussait encore plus loin le concept et il les imaginait en train de concevoir des contres procédures, juste pour en faire une troisième, plus longue, qui dure toute une année... “... Ohé ! Eliott ! Ca va ou quoi ?” L’énergique Pauline lui fit une petite pichenette sur son long nez et cela le fit sortir de sa douce rêverie. Elle avait un air presque sévère et il se demandait bien ce qu’il avait oublié de dire ou faire, son incompréhension pouvant facilement se lire dans ses yeux. “Tu as encore rêvassé ! Tu crois que c’est le moment ?” gronda-t-elle alors que sa Floravol voleta paresseusement autour d’elle avant de se poser sur ses épaules. Ah oui, les pokémons, c’est vrai. Giacomo leur avait demandé s’il avait des pokémons pour les aider. L’image de Josiane et Huguette et leurs faux ongles multicolores le fit frémir d’effroi une dernière fois. “Oui, pardon…” Il fit apparaître son Moyade. Ce dernier vit instinctivement tout le monde nouveau autour de lui et usa automatiquement de sa capacité acidarmure pour se fondre dans le décor et disparaître. La méduse avait une frousse totale de tout ce qui était nouveau et… Il ne pouvait pas lui en vouloir car c’était aussi comme ça pour lui quand quelque chose de complètement nouveau se déroulait pour lui. Il eut un mémoire ses touts premiers jours et la panique immense qui l’avait pris quand il avait cherché où se trouvait sa promo et qu’il ne trouvait pas “Monsieur Moustache est un peu timide mais il est gentil, ne t’inquiète pas” En fait, Eliott était presque le plus gêné. Il avait beau être dans une grande école pour former des rangers, il était à des kilomètres de ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à un ranger exemplaire, son dressage des pokémons étant fortement laxiste. “f]]J’ai aussi avec moi mon partenaire de toujours, Fitz. Allez, viens dire bonjour ![/b]” Lui par contre était déjà sorti et s’était planqué dans l’uniforme - dans la capuche. Le petit rat était en train de bailler, s’étira ses pattes avant de venir renifler le Carabaffe, par curiosité. Il lui adressa un franc sourire. Il faut dire que son Rattata-A était particulièrement sociable avec toutes les espèces de pokémon. Pauline de son côté présenta son autre pokémon, un Lampignon. Deux pokémons plantes près d’un volcan en éruption et une énergie folle à donner, c’était du Pauline tout craché.

Son regard se posa sur le médaillon en métal et repensa à ce que lui avait dit Giacomo. Institut Sillage. Là aussi le nom lui disait quelque chose, ils avaient dû l'entendre en classe - il ne voyait que cela comme explication plausible. Ce groupe, qui formait également de futurs rangers, oeuvrait sur Galar. Cela ressemblait finalement au programme de formation que suivait Pauline et Eliott. Ils étaient sur un pied d’égalité, ou presque. “J’espère qu’on fera du bon travail ensemble” Pauline avait une telle aisance dans les démarches et le relationnel que c’en était presque étonnant. Mais s’il ne la connaissait vraiment, il saurait à cet instant qu’elle se faisait une grande violence pour ne pas se réfugier derrière Eliott. Elle avait peur de la gente masculine, surtout quand cette personne était inconnue au bataillon. Eliott n'avait pas saisi cette subtilité, toutefois, devant le regard insistant de Pauline, il se sentit obligé de prendre le relais. “Allons-y pour la zone C alors”.

Cette zone se trouvait au sud-est de Crom’lac, plus en avant dans les terres et proche de l’entrée de la grotte de miroitante. A coup sûr, ils allaient voir beaucoup de pokémons sauvages déboussolés, mais certainement pas s’attendre au spectacle de désolation de certaines habitations qui étaient détruites, comme soufflées par un vent violent. La terre portrait des marques du cataclysme, entre roches incandescentes, départs de feu et failles terrestres s’apparentant à une éventration du sol. La nature souffrait, les hommes avaient subi de lourdes pertes et les pokémons étaient complètement déboussolés quand ils n’étaient pas agressifs pour défendre leur nid. En fait, plus il avançait dans la zone, plus il se demandait à quoi ils pouvaient réellement servir sans que ce soit forcé ou obligé.

Et puis il y eut un cri. Un pokémon ? C’était tenu et faible mais… Il l’entendait. Fitz s’était animé d’un coup et regarda vers ce qui semblait être un trou ? Ou bien une secousse sismique qui avait dégradé l’environnement. Et il eut froid dans le dos en voyant un Dedenne s’accrocher contre la paroi, en équilibre sur une toute petite corniche qui menaçait de s’écrouler à tout moment. Le pokémon s’agitait et couinait alors qu’ils les voyaient tous les trois au bord de la paroi. Eliott réfléchissait à toute allure. Fitz ne servirait pas à grand chose sur le coup, Monsieur Moustache pourrait aider avec ses bulles mais la méduse s'offusque si on utilisait ses bulles d’une manière aussi grotesque qu’un marche pied. “Par contre, il pouvait un peu léviter…” Comme si Pauline avait deviné ses pensées, elle exposa aussi ses options avec sa Floravol et sa Lampignon. En l'occurrence, elle pouvait générer un vent faible qui pouvait faire soulever Monsieur Moustache. “Mais nous n’avons pas de plan B” Pauline regardait Giacomo et Eliott vit que, pour une raison étrange, elle se faisait vraiment violence. Mais elle voulait faire passer la mission avant tout le reste. Sentant que c’était à lui d’intervenir, Eliott prit le relais et dissipa vite le malaise. “Est-ce que tu as une idée ?” Ils réfléchissaient avec ce qu’ils avaient à leur disposition, mais c’était difficile de se dire qu’ils pouvaient faire sans un pokémon parfait. Il leur fallait être créatif.

Au final, ils appliquèrent naturellement ce qu’on leur avait appris : en mission, toujours réfléchir aux options possibles avant temporiser un maximum avant de se lancer, surtout dans une mission périlleuse. Ils n’auraient pas de deuxième chance et chercher un autre adulte plus compétent serait fortement dangereux puisqu’ils ne sauraient pas quand la terre tremblera à nouveau. Et le Dedenne s’agitait de plus en plus, au risque de tomber au plus profond de la faille tellurique. "Je... Je vais commencer par l'endormir" Ce qui n'était franchement pas une mauvaise idée compte tenu de la nervosité du pokémon sauvage. Et le Lampignon était parfait dans ce genre de cas. Une fine poudre verte - l'attaque Spore - tomba en une pluie fine sur le pokémon sauvage qui, peu de temps après, s'endormit sans soucis. Un problème de réglé.

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Jeu 16 Mar - 18:16
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Dim 19 Mar - 1:24
Ma question concernant leurs pokémons est une façon comme une autre de briser la glace (au plus près d’un cratère… ahah) et d’évaluer en même temps les atouts que l’on pourra avoir. Je me doute bien que s’ils sont apprentis-rangers, tout comme moi, ils en ont des pokémons. La question reste de savoir lesquels. En général, je n’a pas vraiment de souci à interagir avec des gens que je connais pas. C’est pas l’exercice que je préfère mais ça me dérange pas non plus. Disons que je m’en fiche, ça m’a jamais particulièrement intimidé. Ado, un peu plus jeune que ces deux-là, j’étais surtout sur le défensive. Je m’en suis pris plein la tronche alors je préférais montrer les dents, par réflexe, presque. Ça a changé avec le temps, mais c’est le genre de comportement que je peux comprendre, quand je crois des jeunes énervés d’un rien.

Par chance, la jeune fille et le garçon à ses côtés n’ont pas l’air de ce genre là. Même si le dénommé Eliott paraît un poil rêveur, peut-être ? Ou perdu dans ses pensées. Avec tout le monde qui bouge dans tous les sens, autour de nous, et l’ampleur de l’agitation, y’a de quoi s’y perdre, faut dire. Heureusement le débrief a permis d’y voir un poil plus clair. Pour moi, tout du moins. Avant de quitter la tente j’ai pris la carte de la ville en photo, afin de me représenter plus facilement les zones et les différents points stratégiques présentés par le militaire. Plusieurs tentes ont été installées avec des secouristes, il faut y rediriger toute personne qui en aurait besoin.

Et bien que la priorité des forces en présence soit le cratère, des pompiers et autres équipes spécialisées sont aussi déployées dans Cromlac’h et les environs pour palier toute éventualité. J’ai conscience de ça et mon cerveau est comme en mode « BOOST », je sens une énergie en moi que j’ai déjà ressenti lors de missions auprès de mon mentor, Ian. Une dynamique qui me pousse à vouloir agir, faire tout, faire bien… j’y arrive rarement mais c’est l’intention qui compte, hein ? Et je ne suis pas seul.

Un Flovarol a rapidement rejoint Pauline, et lorsque ce dernier sort de sa torpeur, Eliott fait apparaître… « Un Moyade ! » Une espèce que j’ai rarement (jamais ?) eu l’occasion de croiser en vrai, et j’ai à peine le temps de l’observer que celui-ci se font – littéralement – dans le décor. « Monsieur Moustache ? Sympa. » Il a une bonne bouille. Et si c’est ce pokémon que le jeune garçon fait apparaître, c’est bien qu’il a confiance en ses capacités, j’imagine.

On progresse hors de la tente et je jette un coup d’œil sur la photo de la carte, sur mon écran, histoire de me repérer. Quand je relève la tête, je vois mon Carabaffe se laisser approcher par un Rattata-A pas du tout timide, lui, et qui s’appelle Fitz. La scène m’amuse et je sais que Jazz ne va pas mal réagir. Tant que le Rattata ne l’attaque pas sans raison, ça ira. D’autant qu’un Lampignon est aussi matérialisé du côté de l’adolescente. « Il a une bonne tête lui aussi. » Je profite qu’on soit maintenant à l’air libre pour faire apparaître mon Noacier. Je me dis que pour la situation qui nous occupe, il nous sera peut-être utile, tant qu’il ne s’approche pas du feu. Une fois matérialisé, il me fixe un instant sans se soucier du reste. Lui, c’est pas un pro de la sociabilisation.

« Histoire de bien faire ça, voici donc Jazz, mon Carabaffe, et Folk, mon Noacier. » Ces présentations me font sourire mais ni Pauline, ni Eliott, ni moi n’oublions la raison de notre venue ici. Et quand les deux autres acquiescent ma proposition de se rendre sur la zone C on se dirige de concert vers le Sud-Est de la ville. Plus on progresse, plus on réalise combien l’ouverture du cratère a été violente et soudaine. Ça et là, de la fumée qui sort de la terre. « Jazz, humidifie le sol. » C’est peut-être vain, mais tant qu’à le voir et avoir un pokémon aquatique, on peut bien faire ça. J’observe de mon Carabaffe qui utilise son Pistolet à O lorsqu’un cri nous fait sursauter, tous. « C’est quoi ?! » J’admets ne pas encore être de ces Rangers qui savent deviner, à l’oreille, chaque créature. Le Rattata d’Alola a bien entendu, lui aussi, et sa posture nous permet de repérer un Dedenne paniqué sur une corniche. Ils réfléchissent puis chacun y va de son idée.

« L’endormir oui, mais faut être sur qu’il tombe pas en avant... » Alors une idée me vient. « Folk, essaie de l’atteindre avec une de tes lianes ! » Clairement, c’est pas le truc le plus évident qui soit, d’autant que plus on s’approche de la faille plus il fait chaud. Le Noacier se met le plus près possible puis étire l’une de ses lianes avec laquelle il parvient à maintenir le Dedenne désormais endormi droit. « Faut le sortir de là. » Sauf que la liane de Folk avec ses piques n’est pas dotée d’une préhension bien pratique, et il risquerait de blesser la créature au passage… « Ton Moyade ne peut pas l’atteindre ? » Je ne suis pas un grand fan des spectres, mais puisqu’il sait léviter… L’autre idée qui me vient en tête serait d’utiliser mon Racaillou d’Alola, mais il n’est pas du genre subtil, et il ne faudrait pas qu’il abîme une roche déjà fragilisée… Sur le côté, mon Carabaffe s’est rapproché, à l’écoute du moindre ordre.


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Eliott Terrebel

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Le Carabaffe avait beau avoir un regard qui faisait un peu peur, cela passait encore (sa queue semblait toute douce !). mais pour le pokémon plante, Pauline et Eliott eurent des réactions très différentes. “F… Folk ! E-En-Enchanté” Pauline était en extase devant ce nouveau pokémon plante qu’elle n’avait jamais pu voir et elle était tellement excitée qu’elle en oublia presque ses craintes fugaces, étudiant avec un ravissement tel les lianes tortueuses et robustes du Noacier : elles portaient son corps tout d’acier et de piquants qui semblait bien lourd. Eliott, en revanche, ne pouvait pas s’empêcher d’avoir peur du pokémon, à cause de tous ces piquants qui semblaient être aussi douloureux que figuratifs d’une défense de fer imprenable. Il n’arrivait pas à se décider qui du corps principal ou des lianes étaient le plus terrifiant. Mais l’image d’une piqûre qui s’était mal passée avec l’infirmière quand il était petit lui revint en mémoire et ne serait-ce qu’imaginer la douleur de l’aiguille sur la peau lui… Donnait des frissons ! En pleine fournaise ! De quoi se dire, d’un regard extérieur, que ce gamin semblait complètement perché, loin dans son monde. Et son regard imperturbable le mettait mal à l’aise.

Le Dedenne s’était endormi mais la remarque de Giacomo était vraie : la situation n’était que temporaire. Le petit rat semblait toutefois s'être laissé facilement tomber, la spore lui ouvrant les portes d’un sommeil bien plus rassurant que ce vide béant. Le Noacier réussit à atteindre le pokémon avec une de ses lianes mais il ne pouvait pas avoir de bonne prise. On indiqua alors d’utiliser Moyade et, comme un réflexe instantané, il nia la proposition d’un signe de tête. “C’est un pokémon électrique. L’eau et l'électricité ne font pas bon ménage” Il y eut quelques secondes de silence, se demandant s’il n’avait pas dit une bêtise. L’eau conduit l’électricité, non ? C’était bien un phénomène naturel ? Il avait un doute sur ses fondamentaux scientifiques. Et puis Monsieur Moustache était très (très) peureux, il n’oserait jamais même s’il aurait au moins la courtoisie de lui créer une bulle stylisée en guise de salutations. “Il pourrait techniquement, mais c’est… Compliqué”. Il fallait y aller plus doucement : tout l’inverse de ce qu’on demandait dans des missions rangers où il faut être actif, efficace et un peu énervé. Il n’y a que la mer qui semble bien le tranquilliser, élément dans lequel il se monte particulièrement efficace. Mais Eliott mettait en premier plan la psychologie de ses pokémons et ne voulait pas les brusquer. A ce titre, il préférait encore s'y coller que de leur demander des choses qu'il ne voudrait pas faire.

Eliott se demanda pourquoi il avait intégré Monsieur Moustache à cette opération de sauvetage au tout début. Ah oui, parce qu’il pouvait faire des bulles. Il se demandait si cela lui serait utile à un moment ou un autre. “Non, il n’y a plus qu’une chose à faire. On va devoir y descendre nous-même” Naturellement, il se tourna vers Pauline qui, en tout et pour tout, avait un niveau physique proche du sien : correct sans plus, avec des jambes efficaces pour fuir le danger ! Et il se dit que c’était une sacrée traîtresse en voyant qu’elle lui montrait le Noacier et souriait, des larmes au coin des yeux, la bouche montrant un sourire contrit. C’est qu’elle avait de bonnes idées la Pauline, toujours dans les bons coups ! Eliott lui lança un regard désemparé et elle répondit silencieusement par la négative, toujours avec un sourire figé.


***

L’alolien se tourna alors vers Giacomo et lui demanda s’il était possible de lui prêter son Noacier. Le pokémon avait prit soin d’enrouler une de ses lianes autour du corps d’Eliott tandis que le pokémon s’agrippa fermement avec ses autres lianes, l’une sur le dessus et l’autre sur le pan rocheux. A ce moment là, il crut que son coeur allait exploser en mille morceaux, d’autant plus qu’il se retrouvait à 45° avec un vide béant. Il n’avait, pour une fois, pas spécialement peur du vertige - avec toutes les courses faites avec Tropicana et ses nombreuses chutes en plein air, il était plus que blindé dans les manoeuvres aériennes - mais il regardait avec un air horrifié la liane pleine de piquants sur le bout. Il regardait presque plus cela que vers où il devait oeuvrer. N’ayant pas de vue parfaite sur la mini-corniche, c’est son Rattata alolien qui fit le lien de vie entre les deux, Pauline et Giacomo assurant d'en haut leur sécurité à tous. Le gabarit du rat étant, pour une fois, plus grand que celui du pokémon ciblé, il put aller chercher le pokémon. "C'est bon on l'a". Pour encourager son dresseur, le Moyade… Eh bien fit de magnifiques bulles multicolores pour donner du baume au cœur. Pauline était prête à rendormir le Dedenne au cas où. La manœuvre fut un peu complexe mais ils agirent assez vite de concert et le pokémon sauvage fut remonté à la surface.

Il fallut un peu de temps pour qu’Eliott se remette de ses émotions. Pauline ausculta le pokémon comme elle avait appris lors de ses cours de l’unité d’enseignement médicale et en sortit une baie, un spray pour vaporiser un médicament et de la gaze. Elle était bien mieux préparée qu’Eliott qui, lui, n’avait amené avec lui que le capstick d'entraînement. Et encore, il n’était pas certain que ce soit utile vu qu’ils étaient trois dresseurs. S’ils croisaient un pokémon sauvage dangereux, ils y arriveraient bien non ? “Merci pour ton aide Folk” Il toisa à nouveau le pokémon et avisa ses épines métalliques énormes. Plus jamais je me fais tracter par un tel pokémon. Déjà que les Dardargnans c’était affreux à voir visuellement… “Sacré pokémon que tu as Giacomo !” Le pauvre Eliott continuait à trembler encore un peu en repensant à cette étreinte et se dit que niveau courage, il avait déjà eu son compte. Ils purent alors respirer un peu.

***

Les discussions allaient bon train entre Giacomo et Pauline, cette dernière ne tarissait pas d’éloges le courage de Noacier face au vide et aux flammes, qu’il faisait honneur aux pokémons plantes, qu’elle essaierait d’en capturer et d’en dresser un… Bref, Giacomo était passé du statut du garçon qui faisait un peu peur à quelqu’un de forcément bien puisqu’il traite bien son Noacier. De son côté, les émotions s’étant remises à sa juste place et la pression retombée, il fixait le corps du pokémon. “Je ne comprends toujours pas comment toute cette lave a pu arriver d’un coup. Maintenant que j’y pense, il y a des volcans par ici normalement ?” Il était presque sûr que non, mais sa science était aussi fiable que s’il prédisait le temps pour demain. Pauline haussa les épaules, ne sachant pas.

Le Dedenne finit par se réveiller, et la première chose qu’il vit fut l’énorme tête du Moyade qui le fixait de ses petits yeux. Il prit peur et lâcha une puissante décharge électrique qui prit de court tout le monde. A tel point que le Moyade, peureux comme pas d’eux, disparut de son côté à l’aide de son Acidarmure. “Oh bah mince alors… Nestor ? Où es-tu Nestor ?” A tous les coups il s’était caché, mais où ? La zone est vaste, dangereuse. La honte totale, surtout devant un futur pair. Puis, suite à un tremblement, un geyser de bulles apparut de nulle part, comparable à hoquet de surprises. “Là-bas !” Son pokémon, déboussolé, se dirigea vers une zone anciennement habitée qui menaçait de flamber à nouveau avec toutes ces fumerolles environnantes. Qui sait ce qui pourrait arriver par là-bas ?

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Mar 21 Mar - 23:34
C’est de l’impro, bien sûr que c’est de l’impro. Sur le terrain, chaque situation est différente, et on peut apprendre mille et une choses en cours, en formation ou quoi, il se passe toujours un imprévu, ou on a un micro élément à prendre en compte auquel on n’a jamais pensé, dans la théorie. C’est TOUJOURS comme ça. Si y’a un truc que j’ai retenu des missions sur lesquelles j’ai accompagné Ian, c’est bien ça. Alors je suis pas surpris que là encore, face au premier pokémon sauvage en mauvaise posture que l’on croise, on doive s’y mettre à trois (sans compter les pokémons) pour trouver une solution. Ou s’approcher d’une solution, dirons-nous.

Par son apparence, Folk intimide souvent, lorsque je l’appelle. Il y a des gamins qui se mettent à pleurer, parfois. Faut dire que les Noacier ne sont pas une espèce avec une très bonne presse. Ils sont… encombrants, lourds, et comme pas mal de créatures aciers, plutôt bornés et du genre à camper sur leurs décisions. Pour autant, quand on creuse un peu, que l’on s’habitue, on comprend bien vite que Folk, s’il est rustre parfois, fait ce qu’on lui dit, généralement. Ce que je lui dis, du moins. La preuve, il n’hésite pas le moins du monde, malgré le danger, à se rapprocher de la faille et de la chaleur ambiante pour aider le petit Dedenne à tenir droit. Là où le Lampignon de Pauline est tout en discrétion, Folk c’est le contraire, lourdement ancré dans le sol, sa liane étirée au maximum pour atteindre la créature, notre petit groupe ne passe probablement pas inaperçu. Mais vu la situation de toute la ville, ça doit bien être le dernier des problèmes des passants (si certains circulent encore dans ce coin, c’est même pas dit).

La remarque d’Eliott face à ma question me fait buguer, sur le coup, et je reste coi, une grimace certainement visible sur mon visage. Dedenne émet de l’électricité en continu ? C’est une vraie question à laquelle je n’ai pas de réponse. Je réfléchis, je réfléchis… il y a tellement d’espèces pokémons, aussi ! Comment voulez-vous que je me souvienne de tout ?! On a un cours de biologie pokémon, bien entendu, où l’on analyse les spécificités biologiques de plein d’espèces, mais je me souviens pas qu’on ait mentionné les Dedenne, jusque-là. « Il est endormi, après... » Mais j’insiste pas, si c’est ma mémoire qui me fait défaut, je vais passer pour un abruti. Eeeet même si ça serait pas la première fois, j’en ai pas particulièrement envie. Je préfère rester sur l’idée qu’Eliott sait ce qu’il dit. Et puis, son Monsieur Moustache n’a pas l’air particulièrement à l’aise, ça peut expliquer sa réponse, aussi.

C’est pas la première fois que je croise un spectre timide comme ça. C’est même assez fréquent, au final… il y a les spectres joueurs, qui s’amusent de leur capacité à se dématérialiser pour faire leurs mauvais coups, et il y a ceux chez qui s’est devenu une seconde nature. Ceux qui ne savent plus comment agir quand on les voit, et qui ne se sentent bien qu’en se dissimulant aux yeux de tous. Peut-être qu’il y a de ça, dans l’attitude du Moyade. Chez un apprenti-ranger, je me serais attendu à ce qu’il ait un peu plus d’aplomb vis-à-vis de son pokémon : qu’il le rassure, le motive ou que sais-je, ne serait-ce qu’à essayer… mais non.

Mieux, c’est Eliott lui-même qui se propose de descendre. J’ai un temps d’arrêt là encore, essayant de réfléchir à mes autres possibilités. Comme dit, j’aurais bien Rockabilly, mon Racaillou, mais s’il faisait s’écrouler la roche, ce serait sans doute pire. Alors quand Eliott se tourne vers moi, j’acquiesce. « Oui, pas de souci. Folk, reste bien stable. » Presque un pléonasme, parce que chez le Noacier, la stabilité c’est comme une seconde nature.

« Ça va aller ? » À voir le jeune homme ainsi, avec une liane de Folk autour de lui, je réalise qu’il paraît bien plus sûr de lui que tout à l’heure puisqu’il s’est porté volontaire. Il faut dire que son gabarit et son poids son moindre, par rapport à moi, ça aide. La descente est lente, contrôlée et… finalement tout se passe bien ! On a même droit à des bulles de la part du Moyade. C’est carrément improbable mais ça me fait sourire. Ça a l’air d’être un curieux phénomène, ce pokémon.

Une fois le Dedenne remontée, je me pose aux côtés de Pauline et l’observe qui ausculte la créature. J’ai également des potions et un rouleau de gaze, ainsi que différents baumes qui nous ont été remis en partant. Elle fait ça bien, j’y vais juste d’un ou deux commentaires qui me passent par la tête, mais clairement elle s’y connaît. « Hé ben, vous gérez. Pauline, tu t’en sors comme une chef. » Perso, c’est pas vraiment mon fort. Je connais la base, mais pour certaines espèces c’est plus évident que d’autres… Tout proche, Eliott remercie Folk,dont l’attitude impassible ne permet pas de savoir son avis. Mais quand le jeune homme se tourne vers moi, je m’empresse de lui sourire : « Ouais, je saiiis ! » Je m’en amuse. « C’est un allié de taille, Folk. On peut toujours compter sur lui, même s’il est pas le plus expressif, hein. En tout cas, bien joué Eliott, sacrée descente. » Ça confirme bien ce que je pensais : petits mais costauds.

Eliott est sans doute plus téméraire qu’il n’y paraît de prime abord, et Pauline est...plus bavarde, pour sûr. Elle est admirative de Folk que j’ai rappelé dans sa pokéball, entre temps. C’est pas tous les jours que l’on croise quelqu’un d’intéresser par cette espèce alors je réponds à toutes ses questions avec enthousiasme. La remarque d’Eliott, elle, interrompt notre discussion pour nous ancrer à nouveau dans la gravité de l’instant. « Ils parlaient d’une activité sismique anormale, l’origine peut être multiple... » Et c’est bien le problème. « Le fruit d’une activité industrielle ? Des forages ? Ou une érosion marine qui aurait bousculer la géologie des environs ? » Quant à la présence de volcan.. « Non, je crois pas. » Ce serait l’explication la plus logique, mais non. C’est pour ça que tout un gratin scientifique se réunit en ce moment même, au niveau de la zone la plus impactée.

On parle, on parle, et pendant ce temps le Dedenne se réveille enfin. Pas le temps de s’en réjouir qu’il réalise une attaque électrique droit sur le Moyade. Celui-ci n’y réfléchit pas à deux fois et fait ce qu’il fait de mieux : se cacher. Moi j’ai les yeux ronds, tout comme mon Carabaffe à mes côtés. Ça s’est passé très vite. Et déjà, Eliott se lève en parlant d’un Nestor. Je capte pas bien, les sourcils froncés je le vois qui s’agite et je murmure à Pauline : « … Nestor ? Un autre nom de Monsieur Moustache ? » Ça semble le plus plausible, mais on m’a pas prévenu hein. J’trouve que ça se suffisait très bien, Monsieur Moustache. Enfin, le moment est mal choisi pour réfléchir à ça car Eliott s’est redressé et observe partout autour de lui, paniqué.

Quand je le vois qui court après son pokémon plusieurs mètres plus loin, je me précipite à sa suite. « Eliott, attends ! » Attends, parce que l’endroit n’est vraiment pas fait pour s’y ruer à toute vitesse. Sauf que c’est bien ce qu’on se retrouve à faire, la faille à zigzaguer entre les maisons et certains pans de murs se sont écroulés. Ça et là, toujours cette fumée semblant sortir du sol et cette chaleur dont l’origine est très obscure. Sous nos pas, probablement. Rien de rassurant. Je presse le pas et tourne quand même la tête vers Pauline : « Tu devrais peut-être rappeler tes pokémons Plante ? » Ne serait-ce que pour les préserver jusqu’à ce qu’on ait besoin d’eux – si on a besoin d’eux.

Heureusement, les maisons semblent avoir été évacuées. On cherche en tous sens le Moyade, lorsqu’à nouveau, une gerbe de bulles semble nous indiquer la bonne direction. Peut-être qu’il est tout autant joueur que les autres spectres, finalement. Quand on arrive devant l’endroit c’est un… un garage ? Un entrepôt ? Difficile à dire. Le séisme a soufflé les quelques fenêtres hublots apparentes sur les côtés, le toit est branquignol mais toujours là. Et.. tout laisse à penser que le spectre est allé là-dedans. Une épaisse poussière est présente dans l’air, sans doute soulevé par le tremblement de terre. Rien d’engageant mais avons-nous le choix. « Bon… si on veut le récupérer, faut aller là-dedans. Je me tourne vers Jazz, à mes côtés. Arrose chaque coin qui fume. » Et aux deux autres. « On est prudent, pas de mouvement brusque et faut tâter chaque endroit où on pose le pied. » Pour avoir longuement bossé sur les chantiers, j’ai plutôt la technique. Alors j’entre le premier dans le grand espace où des trous dans le toit laissent passer des petits puits de lumière, en plus des hublots.

« Hé hooo, la Moustache, pourquoi tu viens pas nous voir plutôt ?! »



(1532 mots)



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Mar 21 Mar - 23:34
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Eliott Terrebel

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Lun 27 Mar - 21:23
L’expression “se faire trigger” correspondait bien à ce qui se passait actuellement sous les yeux de Pauline et de Giacomo et tel un robot sortit d’une longue stase, ses yeux brillaient d’un éclat inquiétant (et surtout très intéressé). La première avait déjà vu ça par le passé, le deuxième risquait de découvrir ça à ses dépends. Pauline s’en souvenait comme si c’était hier : quand il avait passé une demi-heure à relater tout le passif (pas si intéressant) de Tropicana et pourquoi il l’avait surnommé comme ça avec la force de détails qui pouvaient autant faire honneur à l’imagination d’Eliott que cela le desservait totalement car… On s’en fout ? La jeune alolienne eut un regard horrifié lors de la question de Giacomo car elle sait que poser une question sur les surnoms des pokémons pouvait faire causer Eliott. Un peu trop. C’était comme ouvrir une vanne en lui et avoir une déferlante d’anecdotes sans arriver à tarir la source. Dans le cas de l'apprenti ranger, c’était aussi derrière les surnoms que se cachent les histoires les plus intéressantes et profondes car, un surnom, c’est toujours plus tendre que de l’appeler par son nom générique : cela lui semblait d’autant plus vrai avec les pokémons. “Ouiii, c’est le nom qu’on donne en interne moi et ma mamé ! Tu ne trouves pas que le Moyade a une moustache qui fait penser à des aristocrates ? Il lui manque la petite lunette lààà ! D’ailleurs à la base, Monsieur Moustache était un nom donné par ma petite soeur et voulait que je l’appelle Nestor mais je trouvais ça un peu bidon non ? Mais il réagit quand je lui dis ce prénom, surtout quand ma mamé prend une voix aristocrate, tu devrais voir, on dirait qu’il s’anime et il devient tout fou et il fait plein de bulles, c’est super rigolo à voir” Et voilà ce que craignait Pauline. Bien entendu, tout comme Giacomo, elle se demandait pourquoi deux prénoms mais elle savait qu’il pouvait se montrer un peu trop intarissable quand il parle de ses pokémons et surtout des surnoms choisis. Il y avait certainement beaucoup de soin dans ce procédé comme quand on baptise un enfant, mais l’énergie déployée était bien plus importante que la moyenne. Branché dans tout ce qu’il y avait de plus pur dans son monde, Eliott continuait son monologue inutile comme si de rien n’était. “Il est possible qu’il ne réagisse pas car je ne prends pas bien le ton qu’il faut. Quand la mamé le dit, on dit une grande dame de la haute société, tu devrais voir ! Elle se tient comme ça, le menton haut et… “NESTOR !” avec une voix qui part dans les aigus ! Et Monsieur Moustache, il se met à rosir juste au-dessus de ses joues, comme si cela lui faisait de l’effet ! Mais moi ça marche un peu moins, je crois qu’il faut une voix de femme à mon avis…” dit-il dans une voix pleine de mystère et de réflexion. Eliott continuait de déblatérer tous les souvenirs qui venaient à lui et si Giacomo pensait qu’il en aurait fini, l’intervention de Pauline lui suffirait à lui faire comprendre que non, il ne faut jamais poser la question des surnoms à un Eliott toujours trop prêt à se lancer dans des explications longues et inutiles. “...Et quand j’étais petit, Nestor était le nom d’un majordome qui travaillait pour un capitaine dans un château, y’avait aussi une castafiore qui chantait comme une cruche et un petit chien blanc et…” “... HUM, c’est bon Eliott, on a compris…! Regarde !” Il vit alors la gerbe de bulles, trahissant sa cachette aux yeux de tous le temps de quelques secondes. Essayant d’étrangler sa voix pour la rendre plus féminine, il essaya de son côté de l’attirer vers lui et partit dans des aigus, sous le regard ahuri de Pauline avant de se faire un facepalm de dépit bien marqué.

L’apprentie-ranger était un peu déboussolée par les réactions extrêmes de son compagnon de classe. Elle commençait à bien le connaître mais au moment où elle pensait s’être habituée à son caractère un peu exubérant, il lui sortait une nouvelle bizarrerie qui l’étonnait encore plus. Eliott était parti devant mais il semblait continuer à arguer avec lui-même du choix du surnom de son Moyade dans un plaidoyer infini. “Il me fatigue quand il est comme ça…” Pauline souffla un peu, mi-fatiguée, mi-amusée du comportement de son camarade de classe. Il avait ses peurs bizarres mais aussi ses sujets de conversations assez particuliers et sa peur légendaire des guêpes et en particulier des Dardargnans. “C’est une bonne personne mais il est un peu trop à fond parfois” Et, ce, dans tous les sens du terme. Giacomo lui fit une remarque concernant les pokémons plantes qu’elle laissait trainer alors que le sol était fissuré et qu’il y avait de la lave. Elle eut un rire nerveux, le rouge montant à ses joues. Elle se sentait tellement idiote qu’elle se mit à rire bruyamment, montrant alors à Giacomo le rire très particulier de Pauline : un secret qu’il ne dévoilera à personne, un rire guttural digne d’un Groret qui n’allait pas avec son allure et qu’elle ne contrôlait absolument pas.

Ils avancèrent au fur et à mesure des bulles de Monsieur Moustache et arrivèrent au niveau d’un hangar qui avait connu des jours meilleurs vu l’état… Des fumerolles s’élevaient depuis le sol, signe que l'activité tellurique n’était toujours pas. Ils avaient toutefois rejoint Eliott qui s’était arrêté, cherchant à voir s’il ne voyait pas quelque chose. La poussière ne permettait pas de voir à trois mètres. Faire un flash dans ce lieu s’avèrerait inutile, les deux apprenti le savaient. En outre, ils étaient quelque peu désemparés par la situation. Eliott ne servait pas à grand chose et Pauline pouvait peut-être faire quelque chose avec sa Floravol et invoquer une brise tout au mieux pour chasser la poussière, ce qui allait s’avérer foncièrement inutile. Mais une tâche orange se manifesta au fond du hangar et ils eurent à peine le temps de réaliser qu’une attaque lance-flamme était cadrée droit sur eux. “NESTOR !” Comme par magie, le Moyade réapparut par magie, les joues rosies et cracha très rapidement un torrent de bulles multicolores qui eut facilement raison de l’attaque feu d’origine inconnue. Monsieur Moustache avait beau être un drôle de spécimen avec une personnalité atypique, il restait très efficace dans ses capacités de combat, bien plus importantes que ce qu’on pouvait imaginer de prime abord. “Ah te voilà enfin. Ne pars plus comme ça, on te cherchait !” Il voulut enlacer le pokémon spectre, visiblement très content d’avoir retrouvé son maître, mais traversa son corps. En fait, ce n'était pas la première fois que ça arrivait mais l’un comme l’autre oubliaient ce petit détail - et Eliott détestait cette sensation glacée. Alors, comme s’il devait se faire pardonner, il cracha deux belles bulles envers Fitz et Eliott, comme pour les remercier d’être venu le chercher. Il en fit également pour Pauline et Giacomo et Eliott leur fit tout de suite la remarque pour qu’ils ne connaissent pas d’impair “Monsieur Moustache communique quasi exclusivement qu’avec des bulles. N’éclatez pas la bulle, c’est son cadeau pour vous remercier d’être venu le chercher alors qu’il avait sa crise de panique” Il ne fallait surtout pas éclater ses bulles sinon c’était un sacrilège. Et un Moyade bougon, ce n’était jamais une chose acceptable. Et puis ses bulles sont jolies et…

Un grognement sourd se fit entendre du fond du hangar et un halo noir sortit du même endroit que venait l’attaque lance-flamme. Mais là c’était totalement différent. Presque aussi sombre que le noir du fond du hangar. Pauline fut la première à réagir à ce bruit. “Un pokémon ?” Maintenant, c’était une attaque vibrobscur, et qui semblait particulièrement puissante. L’attaque se répandit comme une onde de choc, détruisant tout ce qui restait encore debout dans un fracas assourdissant, piégeant le trio dans un méli-mélo de taule et de poussière asphyxiant, sous les cris de douleur du Démolosse qui venait de les attaquer précédemment, également coincé dessous. "Vous allez bien ?" Pauline avait posé la question, et Eliott répondit par l'affirmative, il espérait qu'il en était de même pour Giacomo ! “Lin-Lin !” La Iguolta sortit dans la quasi noirceur et usa rapidement de son attaque flash pour y voir plus clair et surtout rapidement trouver une sortie.

Il leur fallait se sauver. Sauf que la petite surprise qu’ils auraient était que le pokémon… Appartenait à quelqu’un, à en voir la grosse chaîne qui l’avait maintenue au mur du hangar et contre lequel le pokémon semblait essayer de se débattre désespérément dans un couinement plaintif. Qui sait quand un séisme pourrait de nouveau frapper cette terre ? Il leur fallait donc se sauver ET le sauver, tout un programme...

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