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'[MOD] Fuite n°2' :

Comme prévu, trois jours après que tu t’étais réveillé de ton espèce de coma étrange tu décidas que tu t’en étais suffisamment remise pour pouvoir aller sur l’île Nouvelle Lune afin d’essayer de rencontrer le Darkrai qui t’avait plonger dans cet état et voir si tu ne pouvais pas avoir les effets bénéfiques de sa présence sans le désagrément de devoir dormir plusieurs jours d’affilés. Pendant ces trois jours, tu avais fixé plusieurs fois avec insistance ton ombre, toujours quand tu étais seule afin de ne pas alimenter d’avantage les ragots qu’on pouvait lire sur internet depuis la Ligue, mais tu n’avais rien vu d’étrange. Tu n’arrivais pas à savoir si cela te rassurait ou non, car tu étais certaine que tu n’avais pas halluciner. En général quand c’était le cas, tu arrivais à t’en rendre compte après coup, mais cette fois ci, pour une raison qui t’échappait, tu étais certaine que cet œil bleu n’avait pas été le fruit de ton imagination.

Charles t’accompagna pour la traversée. A vrai dire, sans cela, personne n’aurait accepter de t’accompagner sur cette île et tu te félicitas d’avoir tenu à rassurer le champion, car sinon tu ne savais pas comment tu aurais fait. Même si on louait la vitesse des Arcanin, tu doutais réellement que Calcifer soit capable de courir sur l’eau et tu n’étais pas certaine vu son type Feu qu’elle apprécie la demande. Le champion en profita pour vérifier une nouvelle fois que tu n’avais rien oublier dans ton nécessaire de survie et il te donna même une lampe torche. Sur le moment tu ne compris pas vraiment le geste étant donner qu’on était en plein milieu de l’après-midi, mais vu son regard insistant, tu la pris sans faire d’histoire. Après tout, Charles connaissait mieux cette île que toi vu qu’il était du coin, mais tu avais par moment l’impression qu’il en faisait un peu trop, comme si toutes ses histoires pour effrayer les enfants agissaient encore sur lui après toutes ses années. Pas sûre que tu aimerais autant les pokémon Ténèbres si tes parents t’avaient raconté des histoires similaires en étant plus jeune. Heureusement que ce ne leur étaient jamais venu à l’esprit, surement grâce au fait que ton père avait un Noctali depuis plus d’une décennie.

- On approche, l’île est en vue.

Les paroles du pêcheur te sorties de tes pensées et effectivement, tu pouvais voir l’île. Du moins, tu voyais plutôt le dôme d’obscurité qui l’englobait et tu comprenais maintenant pourquoi Charles avait tant tenu à ce que tu prennes la lampe torche. Bien que tu n’avais pas peur du noir, ca avait quelque chose d’effrayant de voir que la présence d’autant de pokémon Ténèbres à un même endroit avait une incidence direct sur le lieu où ils vivaient. A moins que ce soit justement la possible présence des Darkrai qui donnaient un côté encore plus effrayant à l’île. Tu en voulais moins aux pêcheurs de se refuser à s’y approcher. Le champion te demanda une dernière fois si tu ne voulais pas faire demi-tour alors que tu étais sur le point de débarquer. Avec un petit sourire pour essayer de le mettre en confiance, tu lui assuras que non, tu ne changerais pas d’avis. Après tout, tu étais la première à prôner le fait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Si tu faisais demi-tour, tu donnais raison à tous ceux qui doutaient de toi. Or tu ne leur ferais pas ce plaisir. Tu n’étais pas un monstre et les pokémon Spectre ou Tenèbres n’étaient pas tous mauvais.

Le pêcheur approcha le bateau du ponton, qui honnêtement avait l’air d’être dans un sale état. Tu avais l’impression qu’au moment même où tu allais poser le pied dessus, la structure allait s’écrouler sous ton poids. Heureusement non, elle craqua simplement, plusieurs fois, provoquant des bruits sinistres de la part du bois mais tu réussis à marcher jusqu’à l’île en elle-même. Maintenant que tu y étais, l’obscurité en était encore plus impressionnante, si bien que même l’aspect du soleil s’en prouvait atténuer. Tu pouvais regarder dans sa direction sans le moindre problème et tu supposas que c’était ainsi que l’île avait trouver son nom. Maintenant que tu y étais, tu ne savais pas vraiment ce que tu devais faire. Marcher dans un premier temps te semblait une bonne idée, mais tu doutais sérieusement de tomber sur le pokémon sous un coup de hasard. Tu n’osais pas dire de chance étant donné que tu ne savais pas avec certitude si le Darkrai qui t’avait plonger dans le sommeil te voulait du bien ou du mal. Tu regardas de nouveau vers ton ombre, qui était quasi inexistante ici, vu qu’il n’y avait presque aucune source de lumière. Avant même d’aller trop loin, tu mis un réveil pour penser à envoyer un sms régulièrement à Charles, avant que celui-ci ne débarque sur l’île pour te ramener sur le bateau par la peau des fesses. Autant dire que si tu oubliais, tu n’étais pas près de réussir à le remotiver de t’emmener ici.

- Bon bah… En avant hein.

Avant que tu ne perdes le bateau de vu, tu te retournas pour faire un petit signe au champion et au pêcheur histoire de les rassurer, même un tout petit peu. Vu leur tête de six pieds de long, autant dire que ça n’avait pas spécialement fonctionné.
L’île en elle-même semblait plutôt classique si on mettait l’obscurité de côté. Et ce calme étrange. On t’avait vendu l’île comme peuplé de pokémon Ténèbres et pourtant tu n’en voyais aucun. C’était comme si l’endroit était coupé du reste du monde, alors que tu finis par te rendre compte qu’il n’y avait même pas une simple brise. En sachant que tu étais en plein milieu de l’océan c’était impossible de ne pas ressentir le moindre souffle de vent. Même pour toi, l’endroit semblait inquiétant, inhospitalier même. Le fait que les gens fuient cette île comme la peste te semblait maintenant beaucoup logique. C’était comme si l’île en elle-même refusait que le moindre être humain ne vienne ici. Pas de chance, tu étais beaucoup trop bornée pour faire demi-tour les mains vides.

1041 mots

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Demande de modération : Apparition d'un pokémon sauvage s'il vous plait

Plus tu t’enfonçais à l’intérieur de l’île, plus tu avais l’impression que tout était terriblement sombre autour de toi. Bien que tu voulusses être la plus discrète possible, tu libéras Blue de sa sphère pour profiter de ses flammes bleues réconfortantes. La Typhlosion ne semblait pas particulièrement à l’aise non plus ici, dans ce lieu beaucoup trop silencieux. Tu n’entendais que vos respirations et le bruit de vos pas, les tiens étant plus léger que ceux du pokémon Feu. D’une certaine façon, vous avanciez sans réel but, vu que tu ne savais pas où tu devais aller exactement. Tu n’étais pas dans l’un de ses jeux vidéo où le boss de fin t’attendait forcément au bout de la route. Il était peut-être même déjà présent, sans que tu ne t’en rendes compte.

Au bout de plusieurs minutes, tu vis enfin des pokémons sauvages, vaguement, rapidement. Ces derniers ne semblaient pas vouloir te chercher querelle et tu étais quasi certaine que Blue en était pour quelque chose. Les pokémon Spectre présents devaient peut-être la prendre pour l’une des leur avec ses flammes si particulières. Difficile de connaitre réellement leur intention, tu étais bien placé pour le savoir. Mais au moins, tu n’avais pas à les combattre, ce qui t’arrangeait grandement. S’il y avait un – ou plusieurs – Darkrai dans le coin, comme le pensait Charles ou les habitants de Joli-berges, tu préférais économiser les forces de tes pokémons contre cet adversaire, si jamais tu devais le combattre.
Pourtant, étrangement, tu avais l’impression que ce n’étais pas près d’arriver. Pour l’instant, tu avais surtout l’impression de tourner en rond, à moins que ce soit les arbres morts qui se ressemblent tous. Malgré le fait que tu étais quasi certaine que tu marchais en ligne droite, tu n’arrivais pas de l’autre côté de l’île. Hors de ce que tu avais vu sur des cartes pour te préparer un minimum, l’île ne semblait pas très grande. A vrai dire, tu n’arrivais pas du tout à savoir depuis combien de temps tu marchais, si bien que tu eu le réflexe de sortir ton portable… qui sonnait depuis une heure. Oups. Charles allait te tuer. Confuse, tu lui envoyas un sms pour lui dire que tu étais toujours vivante mais que pour une raison étrange, tu n’avais pas entendu ton appareil sonner. Tu espérais que ça passerait et qu’il ne penserait pas que c’était une excuse pour justifier le fait que tu avais légèrement du retard sur tes messages. Tu fixas l’appareil, attendant que le message s’envoie correctement, mais visiblement tu n’avais aucun réseau. Bon, là clairement il allait t’assassiner. Pas le choix, il ne te restait plus qu’à faire demi-tour histoire de lui montrer que tout allait bien. En te voyant faire, Blue semblait perplexe mais elle te suivit sans aucune hésitation. Elle avait même l’air soulagée d’une certaine façon que vous n’alliez pas plus loin. Tu comprenais, bien qu’il ne se passât absolument rien, cet endroit avait quelque chose de naturellement angoissant. Ou alors le champion avait fini par te filer son angoisse à force d’essayer de te convaincre de ne pas y aller. Avant de partir, tu fais une croix sur l’un des arbres grâce à ton katana, afin de savoir jusqu’où tu as été quand tu reviendrais. Si jamais tu arrivais à retrouver le chemin.

Alors que tu es sur le chemin du retour, tu es prise de doutes, est-ce que tu étais dans la bonne direction ? Est-ce que Charles n’allait pas essayer de venir à ta rencontre pour savoir si tu allais bien ? Est-ce que vous n’alliez pas vous louper ? Tu étais anxieuse facilement pour ton état mental, mais en général tu supportais plutôt bien la pression. Du moins, tu aimais le croire. L’adrénaline pouvait avoir sur toi comme l’effet d’une drogue et c’était en grande partie à cause de cela que tu avais fini par perdre le contrôle et que tu n’étais plus totalement capable de reconnaître le vrai du faux lorsque tu avais une crise. Et étant donné que tu n’arrivais pas à retrouver tes repères sur cette île de malheur, est-ce que tu n’étais pas en train d’en faire une sans même t’en rendre compte ? Si ta main droite serrait de toute ses forces le manche de ton katana, ta main gauche jouait nerveusement avec le flacon qui contenait tes gélules, caché dans ta poche. Ça avait quelque chose d’énervant de te sentir aussi vulnérable, alors qu’il ne se passait strictement rien sur cette île. Tu avais à peine vu quelques pokémons sauvages et c’est tout. Tu avais l’impression que la possibilité que Charles soit inquiet était une excuse pour faire demi-tour, alors que tu avais eu tellement de mal à obtenir son accord pour venir ici. Une nouvelle fois, tu faisais face à tes propres faiblesses et tu détestais cela.

A quoi bon essayer de te dépasser si au moindre doute tu faisais demi-tour ? Etais-tu vraiment capable de faire face à Elysiana dans de telles conditions ? Tu t’arrêtas brusquement sur place, passant tes mains sur ton visage en soupirant. Blue s’arrêta à côté de toi, te poussa gentiment avec sa patte, tu jettes un regard vers elle et elle ouvre sa gueule pour émettre un son que tu n’entends pas. Tu fronces les sourcils et tu essayes toi-même de parler, mais tu n’entends absolument rien. C’était comme si cet endroit absorbait tout son, tout signe de vie. Ça expliquait pourquoi tu n’avais pas entendu ton portable sonner. Mais ça ne te soulageait pas pour autant. Tu reprends ton chemin, la tête basse, marchant plus rapidement. Tu devais retrouver tes esprits, retrouver ton calme. Et tu savais que tu n’y arriverais pas tant que tu serais ici. Tu devais retourner au bateau, en parler à Charles, respirer avant de faire une nouvelle tentative. Parce qu’il était évident que tu reviendrais, même si tout ton être te priait du contraire, tu savais que tu devais faire face à Darkrai. Parce que s’il était déjà en train de s’occuper de tes cauchemars alors que tu avais l’esprit si fragile, tu pourrais perdre toute raison plus rapidement que prévu.

1031 mots

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Fuite:

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'[MOD] Fuite n°2' :

Quand tu reviens enfin au bateau – tu es quasi certaine que tu as louper le chemin le plus court – Charles t’observe avec surprise. Maintenant que tu es revenu sur la côte, tu peux sentir de nouveau l’air sur ton visage, ébouriffant tes cheveux au passage et cela te fait pousser un soupir de soulagement. Tu n’y avais pas fait attention sur le retour, mais tu entends maintenant les battements de ton cœur battre à tout rompre contre ta poitrine. Quand on s’enfonçait dans l’île, c’était comme on perdait tout souffle de vie. Du moins, c’était la pensée que tu en avais alors que tu essayes vainement de te calmer après avoir rappelé Blue dans sa pokéball. Tu ne voulais pas que ton pokémon te voie dans cet état, sur le point de craquer. Machinalement, tu prends une gélule et tu inspires à fond pour te calmer. Charles saute du bateau et viens jusqu’à toi pour t’aider à grimper sur ce dernier. Tu l’entends vaguement te demander si tu vas bien, si tu as vu quelque chose et tu fermes les yeux un instant, secouant la tête pour les deux questions. Non, définitivement tu ne vas pas bien, alors que non, tu n’as absolument rien vu. Cela t’énerve et t’angoisse au plus haut point. Puis tu entends son téléphone sonner, surement pour signaler que ton message était enfin arrivé. Tu as un rire nerveux, instinctif, alors que le champion fait signe au pêcheur de rentrer. Comme première tentative, tu aurais pensé à un meilleur résultat. Tu ne t’attendais pas à trouver le pokémon du premier coup, mais tu ne pensais pas repartir aussi vite. Pendant quelques minutes Charles essaye de te tirer les vers du nez, mais tu continues de lui faire signe que tu ne voulais pas en parler pour l’instant. Tu gardes les yeux fermés et tu t’assoies contre l’un des rebords du bateau. Sans même t’en rendre compte, comme si cette excursion t’avait vidé de toutes tes forces, tu finis par t’endormir, d’un sommeil sans rêve, encore.

Tu te vois, endormie, alors que tout est sombre autour de toi. Le noir absolu, comme quand tu t’enfermais dans ton ancien appartement, quand les crises étaient trop présentes, trop rapprochées. Cette obscurité qui te faisait tant de bien, qui soulageait tes maux. Tu t’observes de l’extérieur et malgré qu’il fasse aussi sombre, tu te vois. Tu es la seule chose que tu vois d’ailleurs. C’était quelque chose de perturbant, de s’observer dormir, de se voir souffrir, sans pouvoir rien y faire. Tu connaissais cette expérience, pour avoir déjà vécue quand tu avais combattu ce Noctunoir de malheur, pour récupérer la plaque Spectre. Ton âme c’était retrouver hors de ton corps et tu n’avais rien pu faire pour l’en empêcher. Tu avais l’étrange sensation que cette situation n’était pas si différente, alors que tu dormais. Vu tes traits tirés et ta peau humide, tu étais en train de faire un cauchemar, mais tu ne pouvais pas le voir. Tu ne pouvais rien faire, à par attendre. Et le temps pouvait être affreusement long quand on était incapable de faire quoi que ce soit.

"Il vaut mieux ça que vivre ce cauchemar, crois moi"

Tu sursautes, te recroquevilles sur toi-même tu vois ton corps faire de même et ça te perturbe. Cette présence, ce n’était pas le Spectre. Tu en étais sûre, tu l’avais déjà entendu, une fois. Et cette voix n’avait rien avoir, même si elle ne semblait pas hostile, tu savais qu’elle n’avait rien à faire ici. Tu avais déjà le Spectre, le Fantôme, tu n’avais franchement pas besoin d’une autre voix dans ta tête. Tu poses tes mains spectrales contre tes tempes, tu veux te réveiller, maintenant. La présence soupir puis tu te réveilles en sursaut. Tu sens ta joue qui commence à chauffer et tu portes ta main contre elle, confuse. Charles qui te regardait avec inquiétude s’assoie en face de toi. Tu es encore sur le bateau et tu le comprends assez rapidement, il venait de te frapper pour te réveiller. Parce que ça recommençait, comme la dernière fois.

Il ne fallait pas être un génie pour comprendre à qui appartenait donc cette voix. Tu fronças les sourcils alors que le champion le prit pour lui, s’excusant de t’avoir mis une baffe. Tu as un petit rire jaune, le rassurant en lui annonçant que tu te vengerais au prochain match que vous feriez. Bien qu’il soit un éternel grognon, il affiche un petit sourire, amusé, rassuré. Ou bien peut être qu’il l’affichait pour te rassurer justement. Histoire de ne pas devoir lui expliquer pourquoi tu ne te réveillais pas – de toute manière tu n’étais pas dupe, tu te doutais très bien qu’il avait tirer ses propres conclusions – tu lui donnas ton ressenti sur l’île. Ce silence, cette sensation d’être complétement déconnecté de la réalité. Puis cette panique quand tu voyais que tu n’avais plus de réseau et donc aucun moyen de lui dire que tout allait bien ou bien d’essayer de le prévenir si au contraire tu avais un problème. Tu n’osas pas le regarder, tu n’avais jamais été très doué avec les preuves affections et tu ne sais pas comment il pouvait réagit s’il apprenait qu’à ses yeux, il était comme un second père pour toi.

- Tu vas y retourner par vrai ?

Tu soupires et tu hoches la tête, avant de croiser son regard. Tu sentais ton œil gauche picoter, peut être à cause du stress, de la fatigue et de ce rêve dont tu ne pouvais pas parler avec le Champion. Puis tu regardas l’île s’éloigner peu à peu et tes angoisses se dissipèrent. Y retourner ne serait pas une partie de plaisir, surtout maintenant que tu savais à quoi t’attendre et que tu anticipais. Mais tu n’avais pas le choix, tu avais eu la preuve que Charles avait raison sur ton état. Tu étais maintenant la cible d’un autre pokémon, beaucoup plus fort et potentiellement beaucoup plus dangereux et tu voulais savoir pourquoi. Pourquoi d’une façon ou d’une autre, il te protégeait contre tes cauchemars, alors que selon les légendes, c’est lui qui les provoquait.

1026 mots

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Demande de modération : Apparition d'un pokémon sauvage s'il vous plait

Cette recherche au Darkrai te rappelait étonnement l’époque pas si lointaine où tu commençais à avoir tes premières crises. Heureusement, la douleur n’était pas présente, mais tu avais la dérangeante impression d’être complètement perdue. Tes tentatives sur l’île se soldait toutes par un échec et tu retournais au bateau en étant totalement déconnecter du monde. Et quand tu rentrais pour dormir, tu avais l’impression de t’observer en dehors de ton propre corps. Tu n’avais pas eu l’occasion d’entendre de nouveau cette voix dans ta tête, mais tu avais l’impression qu’il était toujours présent, quelque part. Comme s’il te suivait, en permanence, où que tu ailles.
De nouveau, Charles s’inquiéta pour toi, te demandant régulièrement si c’était une si bonne idée que cela que tu t’obstines alors que tu n’avais pas le moindre résultat. Au départ, tu avais fait preuve de ténacité et tu n’avais pas hésiter à affirmer que tu ne changerais pas d’avis. Mais au bout de deux semaines, tu te demandais si tu allais finir par trouver quelque chose, même juste une preuve de son existence. Tu n’avais jamais fait preuve de beaucoup de patience, mais ça t’angoissait un peu que les seuls moments où tu y croyais, c’est quand tu dormais. Vu tous les moments de doute que tu avais concernant ta santé mentale, ça ne t’aidait pas à te convaincre que tu étais encore un peu saine d’esprit.

Pourtant, tu te refusais l’idée même d’abandonner. D’une certaine façon, ça aurait été reconnaitre que tu étais dans le faux, que tu avais surinterpréter tes rêves et cette impression quasi-constante d’être observer par quelqu’un ou quelque chose. Tu avais été si souvent sur l’île maintenant que tu arrivais un peu près à retrouver ton chemin. Du moins, tu recroisais régulièrement les croix que tu faisais lors de tes tentatives pour montrer jusqu’où tu avais été. A moins qu’un pokémon sauvage s’amusât à reproduire le signe par automatisme, tu avais ratissé selon toi une large zone de l’île maintenant. Tu allais bien finir par trouver quelque chose, n’importe quoi, à un moment où un autre. Tu l’espérais en tout cas, car tu ne vivais vraiment pas très bien l’idée d’avoir fait tout cela pour rien. Enfin pour rien, non, pas totalement, tu avais fini par en profiter pour entrainer tes pokémons, quand tu arrivais à trouver un adversaire qui ne s’enfuyait pas à ta vue. Mais à part cela, les raisons pour continuer tes excursions commençait à être limités. Les gens commençaient sérieusement à se poser des questions et même si tu pouvais les comprendre, cela te mettait mal à l’aise. Tu étais venue à Joliberges pour pouvoir fuir les différents jugements sur ta personne maintenant que tu étais devenue une pseudo célébrité avec la Ligue. Et cet air frais que tu avais ressenti en arrivant ici n’était plus aussi revigorant qu’au premier jour. Tu pouvais voir au regard des habitants du petit village qu’ils s’inquiétaient de savoir si leur nouvelle Lieutenante de police serait capable de les protéger si jamais il y avait un jour un souci à régler. Tu n’avais pas encore fait tes preuves ici, même si tu avais pu démontrer tes talents en tant que dresseuse lors de tes matchs amicaux avec Charles. D’une façon ou d’une autre, tu allais devoir prendre une décision. Continuer au dépit du manque de résultat et n’en avoir que faire du regard des autres, ou bien arrêter de t’avancer sur ce chemin en te rappelant que tu avais d’autres priorités, mais en ayant aucune réponse sur ce qu’il t’arrivait depuis que tu étais ici. Et il n’était pas difficile de t’avouer qu’aucun de ces deux choix ne te faisait particulièrement envie.

Après un énième voyage vers l’île dans le silence, tu remercias le pêcheur en lui faisant un petit signe de la main et tu t’enfonças de nouveau dans les ténèbres. Maintenant que tu avais pris l’habitude de l’étrange atmosphère des lieux, cette dernière ne t’inquiétait plus autant qu’avant. Tu restais naturellement prudente mais tu avais appris à accepter d’être coupé du monde. Tu avançais sans réelle motivation, ne sachant plus où chercher à force, observant quand même autour de toi, avec un espoir que tu ne pouvais pas contrôler. Tu essayais pourtant, de ne pas espérer, tu savais parfaitement que quand tu retournerais sur le bateau ça ne ferait que te décourager de retenter ta chance le lendemain. Mais tu ne pouvais pas t’en empêcher, d’espérer que tu ne faisais pas tout cela pour rien. Que tu ne sacrifiais pas ce temps pour rien alors que tu ne savais pas pour combien de temps tu allais rester maitresse de tes capacités.

Tu te sentais fatiguée. A vrai dire, tu n’avais jamais vraiment pris le temps de te reposer. Tu avais enchainé les entrainements, que ce soit personnel ou pour tes pokémons, tu avais récupéré les badges, tu avais réussi à rentrer dans la police, tu avais monté les échelons, tu avais même vaincue la Ligue… Tout cela dans un seul et unique but, celui de retrouver ta sœur et ton père, afin d’obtenir des réponses sur leurs absences. Mais finalement, à aucun moment tu n’avais pris un peu de temps pour toi. Les rares moments de repos que tu avais eu c’était quand tu n’avais pas eu le choix, à cause de ton état, de tes maux de tête et de tes crises. Tu ne pouvais pas vraiment appeler cela du repos.

Alors que tu arrives dans ce que tu appelles la clairière de l’île, tu t’assois au bord du petit étang en forme de croissant de lune. C’était ton endroit préféré du lieu, le seul ou tu te sentais suffisamment à l’aise parce que les arbres ne te cachaient pas la vue sur le ciel étoilé. Tu finis par te mettre en boule, serrant ton sac contre toi pour ne pas le perdre et tu fermes les yeux, épuisée. Tu savais bien que ce n'était pas la meilleure des idées que tu avais pu avoir, mais tu ne sentais trop fatiguée.

Tu voulais juste un moment, un petit moment de repos. Juste une fois.

1019 mots

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Fuite:

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'[MOD] Fuite n°1' :

Quand tu ouvris les yeux, bien que l’environnement n’eût pas changé et que tu étais toujours près de l’étang au croissant de lune, tu savais parfaitement que tu étais en train de rêver. C’était un peu étrange vu que l’île était déjà suffisamment étrange pour ne pas ressentir le vent et avoir l’impression que tout était terne, mais maintenant que tu rêvais de l’île, tu t’en rendais compte. C’était comme si tu rêvais en permanence en fait. Comme si dés que tu posais le pied ici, tu parcourais un rêve étrange, un peu malaisant mais ça expliquait pourquoi les pokémons sauvages s’enfuyaient dès qu’ils te voyaient. Tu essayas de ne pas trop y réfléchir, parce qu’il y avait pleins d’autres détails que tu n’arrivais pas à expliquer par contre. Genre le fait que tu avais l’impression que tes pokémons étaient bien avec toi quand tu les sortais de leur pokéball par exemple. Tu n’étais pas scientifique et tu savais bien que certains pokémons étaient capables de bien des choses, mais là ça dépassait tes limites. Tu avais l’impression de devoir te plonger toujours d’avantage et renoncer à toute logique à chacun de tes passages sur cette île de malheur, sans même savoir si tu en verrais le bout un jour.

A l’idée de plonger, tes yeux se posent sur l’eau de l’étang et tu hésites un instant. Ça sonnait comme une idée stupide. Puis ce n’était qu’un étang non, l’eau ne devait pas être si profonde que cela non ? Puis de toute manière, tu étais en train de dormir, qu’est-ce que tu pouvais bien pouvoir craindre ? Ce n’était pas comme si tu pouvais te noyer de toute manière. Tu pousses ton sac et tu enlèves ton manteau pour ne pas le mouiller inutilement. L’avantage de ta tenue, c’est qu’au moins tu es toujours à moitié en maillot de bain. Tu enlèves tes chaussures et tu avances prudemment jusqu’au rebord de l’étendu d’eau. En plongeant le pied, tu pensais retrouver le sol assez rapidement mais ce ne fut pas le cas. Tu n’avais plus très envie de tenter l’expérience, mais cela te confirmait bien qu’il y avait quelque chose de bizarre ici, encore. Comme si le reste ne l’était pas déjà assez. En tout cas tu ne savais pas si c’était ton cerveau ou la réalité qui te donnait cette sensation, mais l’eau te semblait froide, limite glaciale même. Tu soupiras et tu te dis que quitte à y aller, autant le faire d’un coup.

Tu pris une grande inspiration et tu plongeas un peu plus dans les ténèbres, t’enfonçant dans l’eau. La seule source de lumière que tu avais à disposition était celle de la lune si bien qu’elle prenait la forme du croissant à la surface de l’étang. C’était comme si… tu avais plonger dans l’espace. C’était bizarre de te dire cela, mais tu n’avais plus du tout l’impression d’être au même endroit. C’était comme si tu étais dans la nuit même et que la lune était la seule chose dans ce ciel factice. Mais ce qui te perturba le plus alors que tu continuais de couler lentement, c’est qu’il semblait avoir quelque chose plus loin au fond. Tu avais du mal à en voir la forme vue qu’elle était trop éloignée de la faible lumière qui arrivait à transpercer l’eau, mais… Il y avait quelque chose de familier. C’est quand tu continuas de t’en approcher peu à peu et que ta vue troublée s’habitua que tu compris.

C’était toi.

Tu ouvres grand les yeux, cette fois dans ton vrai corps. Tu ne dors plus, mais tu es bien au fond de l’eau pour une raison obscure. Bien que tu t’y étais préparé pendant une seconde, la surprise te prend de court et tu ouvres la bouche, relâchant le peu d’oxygène qu’il te restait en stock. Tu vas mourir, ici. C’est spontanément la première pensée qui te traverse l’esprit. La flamme fait son apparition, pas du tout dérangée par l’eau vu sa nature spectrale, t’offrant un peu de lumière.

Mais si maintenant tu es ici, qui est à ta place quand tu étais encore là-haut ?

Tu lèves la tête, mais ce n’est pas toi, bien que la chose à le même regard perçant et glacial que le tien. Tu ne vois qu’une pupille mais comme dans le livre de Charles, elle est de la même couleur que les tiennes et cela te perturbe toujours autant.
C’est ton cœur qui te rappelle à l’ordre alors que tes poumons te brulent. Tu es en train de paniquer, puisant tout l’oxygène qui parcoure tes vaisseaux sanguins. Tu vas perdre connaissance, d’une seconde à l’autre, mais en même temps, tenter de remonter te semble vain tellement que tu es loin de la surface. Aussi étrange l’idée soit-elle, il est ton seul espoir, encore une fois. Tu avais voulu le trouver pour qu’il t’aide face à la folie, mais actuellement, il pourrait aussi te sauver la vie.

Tu ouvres la main vers lui, paume vers le ciel, vers la surface. Il a ton avenir entre ses mains, lui le pokémon que tout le monde rejette. Tu fermes les yeux et tu attends, comme si tu ne voulais pas te confronter au fait qu’il pouvait tout simplement te laisser ici et faire demi-tour vers la surface, seul. Soit il mettait fin à ton aventure ici, au fond de cet étang, où personne n’arriverait jamais à te retrouver, soit il t’aidait à y mettre un nouveau souffle. Car tu le savais, ce n’était pas n’importe quel Darkrai, c’était le tien, celui qui t’empêchait d’avoir des cauchemars aussi étranges soit-il et qui t’avait parler dans ton absence de songes.

Tu allais donc lui laisser le choix, tout simplement, de juger si tu es assez digne d’intérêt pour être sauver ou non. Tu essayas de ne pas penser à tout ce qui te restait à faire si jamais tu restais ici, alors que ta conscience commençait à s’échapper. Qui s’occuperait de tes pokémons si tu restais ici ? Charles retrouverait-il ton sac ? Et comment ta famille réagirait à ta disparition ? Ils seraient peut-être inquiets ? Peut être déçus ? Et ta mère ? A cette pensée, ton cœur se serre. Non. Tu ne pouvais pas lui laisser le choix.

Tu ouvres de nouveau les yeux et tu hurles, poussant au passage l’eau qui s’était installé dans tes poumons. Tu tousses et tu es gelée. Mais quand tu vois la pleine lune au-dessus de toi, tu ne peux pas t’empêcher d’être soulagée.

Il t’avait sauvé.

1090 mots

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Demande de modération : Apparition d'un pokémon sauvage s'il vous plait

Il te fait face et reste immobile, comme s’il attendait quelque chose de ta part. Mais à cet instant précis, alors que tu avais frôlé la mort, tu as du mal à distinguer si c’est la réalité ou encore une fiction de ton cerveau malade. Visiblement, tu pensais dormir alors que tu avais réellement plongé dans cet étang sans fond. Bien que tu fisses tout pour limiter les symptômes, à cet instant précis, tu avais peur. Peur de ce que ton esprit pouvait bien inventer pour te détruire totalement. Tu fermes les yeux un instant, essayant de garder ton sang-froid. Et quand tu ouvris les paupières, tu fus surprise de constater qu’il était toujours là. Alors tu fis la chose qui te semblait être de circonstance, même si la plupart des gens te regarderaient surement comme si tu étais folle s’ils l’apprenaient. Mais est-ce que ce n’était pas un peu le cas finalement ? Qu’importe. Tu le remercias, la voix quelque peu rocailleuse à cause de ta mésaventure. Le pokémon hocha la tête en réponse, un léger mouvement quasi imperceptible, comme s’il ne voulait pas te lâcher du regard.

Tu ne savais pas comment engager la discussion. Ni même s’il allait réellement te répondre. Tu savais que certains pokémons dit légendaire était capable de parole, mais tu ignorais si c’était son cas ou si même il aurait envie de causer avec toi. Tu ouvris plusieurs fois la bouche mais finalement, comme pour t’aider, c’est lui qui prit la parole le premier. Et cela te soulage immédiatement, il ne comptait pas partir immédiatement.

- Ça fait un moment que je t’observe, à travers ton ombre, toi qui à un lien plus qu’étrange avec un spectre. C’est bien la première fois que j’observe un cas comme toi.

Bon visiblement même pour les pokémons tu étais une énigme. Malgré toi, tu affiches un petit sourire ironique et tu te mords la langue.

- J’apprécie. Le fait que tu ne souhaites pas t’en débarrasser en dépit du fait qu’il te blesse involontairement.

Cette fois, tu es surprise. Visiblement ça fait un long moment qu’il t’observe, si bien que tu te demandes depuis combien de temps exactement il se cache dans ton ombre. Mais ça te rassure, tu n’avais pas inventé cette présence, cette sensation d’être surveillée constamment. Et en même temps ça te désespérait un peu de t’être obstiné à venir ici alors qu’il était déjà à côté de toi.

- Ce n’est pas quelque chose qui me semble incroyable, même si beaucoup de personnes pensent que je fais une erreur en agissant ainsi. Le spectre fait parti de moi depuis tellement longtemps que je ne peux envisager l’idée qu’il disparaisse, tout simplement.

Parler te fait souffrir, mais tu fais l’effort. Après tout, tu n’auras surement qu’une opportunité pour le convaincre. Comme s’il avait lu dans tes pensées, le Darkrai émet une espèce de soupir, bien que tu ne puisses pas voir sa bouche. Il sait, après tout, vu le temps qu’il a passé dans ton ombre, ce n’était pas bien compliqué. Il avait volontairement laissé des traces de sa présence à tes côtés, mais pourquoi ? Pour te tester ? Te jauger ?

- J’étais un peu curieux je l’admets. Rencontrer quelqu’un qui vit en symbiose avec un pokémon est déjà quelque chose de peu commun. Et en plus, tu sembles particulièrement aimer les pokémons qui rebutent les autres. Les Spectre et les Ténèbres n’ont pas une bonne réputation à cause de leur lien avec tout ce que l’être humain juge de "mauvais". Et pourtant… ce n’est pas du tout ton cas. Pourquoi ?

Comme il semblait lire dans tes pensées, tu lui montras des brides de souvenirs. Tu pensas à toi petite, quand le spectre fit la première fois son apparition. La confusion que tu avais ressentie, la peur. Mais rien n’avait été pire que le regard des autres. La sensation d’être un monstre, une erreur de la nature, pendant très longtemps, tu avais eu du mal à le supporter. Puis finalement, tu avais décidé d’en faire ta force, de montrer qu’ils étaient dans l’erreur. Tu montras l’affection que tu portais à tes compagnons et tout l’amour qu’ils te rendaient. Pour toi, le type d’un pokémon n’avait que peu d’importance, certes cela jouait sur sa personnalité, mais rien n’était gravé dans le marbre. Comme pour toi. Même si tu étais quelqu’un de particulièrement têtue, colérique, de mauvaise foi et peu patience, tu cherchais avant tout à protéger les autres. Tu vivais pour exaucer le vœu de ta mère qui vivait dans l’attente de retrouver sa deuxième fille et son mari, même si elle ne t’avait jamais rien demander.

Puis tes pensées dérivèrent sur ton état de santé, sur ton incapacité à tenir la promesse silencieuse que tu avais fait à ta mère et à toi-même. Les larmes se mirent à couler malgré toi alors que tu repensais au chemin que tu avais parcouru pour arriver jusqu’ici et celui qu’il te restait à faire. Et encore une fois, tout cela dépendait de lui. Maintenant qu’il t’avait sauvé la vie, tu cherchais à le convaincre de rester à tes côtés pour stabiliser ton état, alors que tu n’avais rien à lui offrir en échange.

- A vrai dire… Ce n’est pas totalement vrai. Comme tu t’en doutes, les légendes sur mon espèce ne sont pas totalement inventées. Et donc même si d’une certaine façon je protège ton esprit de tous ses maux, ça n’empêche pas que je me nourris de tes songes. Il faut croire qu’on crée une espèce d’équilibre à travers ta personne avec l’autre pokémon.

Tu lâches un rire quelque peu jaune, il était intrigué mais il avait également capté la nourriture facile que tu étais. Décidément, tu ne pouvais rien faire comme les autres. Puis de toute façon, est-ce que tu étais encore à ça prés ? Après avoir décidé de toute manière que tu mettrais ta vie en jeu pour arriver à tes fins, est-ce que faire une espèce de pacte avec un Darkrai pour ne pas perdre totalement la tête pendant qu’il mangeait tes cauchemars ce n’était pas dans la simple continuité des choses ? Il penche la tête sur le côté, comme s’il se posait des questions sur toi. Il y avait de quoi après tout, tu ne devais vraiment pas être commune comme être humain de son point de vue. Tu suppose que vous allez voir petit à petit les limites de cette espèce d’arrangement, mais dans l’immédiat, tu as obtenu ce que tu souhaitais : Tu avais rencontré le Darkrai qui te suivait et il acceptait de continuer à protéger ton esprit de la folie. Est-ce que tu pouvais vraiment en demander plus ?

- Si la question que tu te poses est : "est-ce que tu peux rentrer dans une pokéball ?" La réponse est non. Je ne tiens pas à être au sens propre à ton service, du moins, pas dans l’immédiat. A toi de me montrer que tu es suffisamment intéressante pour me faire revoir cette décision. Après, évidemment, si tu as des problèmes, je ne vais pas te regarder potentiellement risquer ta vie, ça serait contreproductif pour moi.

- C’est bien ce que j’imaginais, ça me convient.

- Bien.

Il mit fin à la discussion en retournant dans ton ombre. Maintenant que tu étais certaine qu’il était bien là, tu avais l’impression de le ressentir, comme si ton double était… plus tangible en quelque sorte. Tu observes tes mains et tu remarques que tu es en train de trembler. En même vu ce que tu viens de subir, c’est un miracle que tu tiennes encore debout.

Charles allait encore penser que tu déraillais complétement quand tu allais lui raconter cela.

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Fuite:

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'[MOD] Fuite n°2' :