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Un mois et une semaine d'attente avant de pouvoir aller se mesurer à Flo, la championne de Vestigion. Largement le temps pour M.A.I.A de se préparer à ce nouveau combat. J'ai toute confiance en elle mais, bizarrement ce n'est pas son cas. Sa victoire contre Pierrick ne l'a pas conforté dans ses capacités. C'est même tout le contraire. Elle semble douter de ses compétences. J'ai beau lui dire qu'elle ne peut que gagner avec l'entraînement qu'elle donne à ses pokémons, elle continue inlassablement à défier tout le monde. Il est aussi devenue très difficile de la garder enfermer dans le laboratoire. Elle s'est rapidement lassée des duels contre C.C et Linnaeus. Son argument était simple, il lui fallait combattre d'autres dresseurs pour bien se préparer à tous les types de stratégie. Puis, elle avait les deux scientifiques avec elle. J'ai fini par plier, prétextant que ça serait un bon moyen d'entraîner les pokémons pour le dex et de faire mes recherches. C'est ainsi que nous nous sommes mit à arpenter Voilaroc, jour et nuit et à combattre tous les dresseurs qui passaient. On apprit que la championne de la ville était spécialisée dans le type combat et qu'il y avait de nombreux dojo et salle d'entraînement. On se retrouva donc à faire de nombreux duels contre des pokémons de type Combat. L'Airmure de M.A.I.A progressa vivement alors que le Monorpale était délaissé. Mais je constatais qu'elle utilisait régulièrement le Matoufeu emprunté à un dresseur. Le chat n'était pas super efficace contre les Machopeur et Meditikka mais, il s'améliorait sur le plan physique. Il semblait même apprécié l'oublie de ces attaques feu au détriment de celles de type combat. Personnellement, je ne participais que très rarement. Je ne trouve rien de très intéressant dans cette pratique, je préfère largement regarder et analyser sur le côté. Puis au bout d'une semaine, j'en avais assez et je suis retourné dans mon labo, laissant M.A.I.A en compagnie de C.C et Linnaeus. Ça n'a pas été simple au début. Je gardais sa caméra allumée sans arrêt et je ne pouvais pas m'empêcher de vérifier qu'il n'arrivait rien de fâcheux à mon androïde. J'ordonnais même à Cobb de rester avec elle pour la protéger. Je sais bien que c'était inutile, la machine surpassait l'homme à présent. Mais c'était le seul moyen pour me rassurer un minimum. Puis, constatant que rien de dangereux n'arrivait et qu'elle continuait docilement à s'entraîner, j'avais doucement relâché mon attention. Comme Marguerite l'avait dit : Il va falloir que tu apprennes à la lâcher. Elle va avoir besoin de son indépendance pour évoluer. Mais si M.A.I.A était aussi proche de l'humain comme je le pensais, alors elle ne pourrait pas évoluer de sitôt.
Dans mon laboratoire, je poursuivais la fabrication de la poupée pokémon intelligente à l'effigie de Mélofée. Suite à l'aventure de la petite fille robotique dans la jungle, il m'étais apparut qu'une machine accepté au sein d'un groupe de pokémon m'apporterait encore plus d'information utile pour l'étude des pokémons. Malheureusement, ma première tentative c'était soldée par un échec. Entièrement ma faute, j'avais bêtement ignoré le goût du combat des pokémons. Ma pauvre petite poupée innocente n'avait pas été capable de se défendre et un horrible Racaillou l'avait fortement abîmé. Néanmoins, je reste un fervent pacifiste qui refuse de créer des machines de combat. Heureusement, je suis un génial génie qui a trouvé un moyen de palier le problème. La Réalité Augmentée, associée à un système d'hologramme, le tout accompagné d'une intelligence artificielle de mon cru. Aucun doute à présent, les pokémons sauvages n'y verront que du feu.

- Thomas ? Bonjour, ça va ? Alors le projet ?

Marguerite entra dans mon labo, sa blouse blanche grande ouverte volant dans son sillage. Elle portait un chemisier bleu/gris sur une jupe crayon noir. Elle avait tout de la femme scientifique qui gère les affaires. L'apparence parfaite de la patronne. J'appréciais son professionnalisme et l'intérêt qu'elle portait à mes inventions. C'était grâce à elle qu'aujourd'hui je pouvais continuer à travailler sans risquer de voir mes créations détournées et volées par l'armée. Elle me laissait le champ libre, grimaçant à chaque nouveau budget que je lui demandais mais, acceptait à chaque fois. Genius était vraiment l'endroit parfait pour quelqu'un aussi hors norme que moi.
Je lui offris un sourire un peu sale après avoir été fouiller dans ma réserve de bric-à-brac pour mes essais.

- Justement, j'allais faire un test. Tu as un pokémon avec toi ?

Elle proposa son Charmina mais, son partenaire favori connaissait déjà le Mélofée artificiel, il me fallait une créature qui la découvrait pour s'assurer qu'il se faisait prendre à l'illusion. La jeune femme à la chevelure bleu coupée court, sortit une pokéball pendant que je lançais le programme. Ses mouvements, ses cris, tous pouvaient faire penser à un vrai Mélofée. Plus qu'à espérer que le Baudrive de Magui se ferait avoir.

- C'est un de ceux qu'on a étudié ?

- Oui. J'ai eu envie d'en avoir un après avoir lu ta description.

Ravie d'avoir influencé ma patronne, je ne fis pas trop attention à l'air absent du ballon de baudruche. Pour le moment, il fallait juste qu'il s'intéresse au Mélofée. Comme un vrai pokémon, ma poupée mécanique fut immédiatement attirée par le nouveau arrivant et essaya même d'attraper une de ses pattes flottantes.

- C'est bluffant ! On dirait un vrai. Mais mon Baudrive l'ignore complètement... Peut-être qu'il sent que c'est une machine.

- Non... ça doit être autre chose. Il a peut-être besoin d'une petite stimulation ?

Les Boumata d'Alola avaient eut affaire à M.A.I.A, une androïde à l'apparence humaine. Après son escapade dans la jungle, elle avait été salement amoché et il ne faisait aucun doute pour eux, qu'elle n'était pas organique. Pourtant, ils l'avaient accepté au sein de leur groupe, lui faisant découvrir toutes leurs mœurs. Elle avait même assisté et participé à un rituel d'émancipation. Si M.A.I.A avait réussi, je pouvais recommencer l'exploit avec cette poupée pokémon.

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1110 mots
Utilisation du pass inter-région (récompense de rang) Début: 01/07/2021
Apparition d'un pokémon sauvage s'il vous plait

Maintenant, il était prêt. Malgré notre victoire contre Pierrick et son évolution, j'avais décidé de ne pas ramener Matoufeu à son vrai dresseur. La raison était simple, je ne l'estimais pas prêt pour un vrai combat. Le champion de Charbourg c'était montré indulgent face à mon souhait de combattre avec un pokémon emprunté, espérant remonter le moral de son dresseur. Tout le monde pense que je n'y arriverait pas ou se fiche totalement de ce garçon qui a abandonné. Je trouve ça très étrange. La propagande pour devenir dresseur est partout. Les jeunes enfants parlent de partir sur les routes dès la maternelle et les gens qui ne le font pas sont regardé de travers. Alors pourquoi abandonnent-ils aussi facilement ce garçon qui c'est lancé dans l'aventure et qui a échoué ? Je ne comprends pas la logique humaine mais, je n'ai pas renoncé à l'aider. Pendant ces dernières semaines, je n'ai cessé de m'entraîner durement pour me préparer au prochain duel d'arène. J'aurais à affronter Flo, la championne de type plante. C'est pour ça que j'ai grandement accès mes entraînements sur Airmure, laissant P.A.M de côté pour le moment.
Demain, nous nous rendront à Vestigion, il faut donc que je rende Matoufeu à son dresseur. Ayant pris l'habitude de demander l'autorisation de sortir à Thomas, je me rends dans son labo. C'est là que je tombe sur Marguerite qui a sortit un Baudrive pour faire face à la poupée Mélofée de Thomas. Ce dernier est affairé sur son ordinateur, expliquant que le pokémon spectre de sa patronne a juste besoin d'un stimulant. Effectivement, le ballon de baudruche n'a pas l'air de prendre le pokémon fée au sérieux. Pourtant, il est très réussi. Ses mouvements sont fluides, ses cris sont authentiques et il a exactement le même comportement qu'un vrai pokémon. Pourtant, je comprends que le Baudrive ne se laisse pas abuser sans vraiment pouvoir l'expliquer :

- Ah M.A.I.A ! Tu allais sortir ? Thomas va nous faire une petite démonstration de son nouveau logiciel de combat. Reste donc pour regarder.

Est-ce qu'elle vient de me donner un ordre ? Sans lui répondre, je me dirige nonchalamment jusqu'à mon seul et unique maître, le seul ayant le droit de me donner des ordres. Ce dernier ne fait pratiquement pas attention à mon arrivée, trop concentré sur l'expérience en cours.

- On devrait pouvoir faire une nouvelle tentative après ta victoire à Vestigion.

Pour le rouquin, il ne faisait aucun doute que j'allais gagner haut la main. Est-ce qu'il avait fait un raisonnement logique pour arriver à cette conclusion ou est-ce qu'il disait ça juste parce que j'étais sa création ? Je gardais mes doutes pour moi, souhaitant le garder de bonne humeur :

- Il n'y a pas de Mélofée autour de Vestigion. Nous allons retourner à Charbourg ?

- Non non, il y a une grotte au sud de Vestigion. On ira là-bas. Et si on ne trouve pas de trace de Mélofée, là on retournera à Charbourg.

Je ne dis rien, pensant juste à Cobb qui allait nous accompagner et qui devrait se coltiner la poupée super lourde. Je l'imaginais déjà en train de grimacer.

- J'aimerais bien vous accompagner. Ça fait longtemps que je n'ai pas été sur le terrain et j'ai vraiment envie de voir ce que cette poupée va donner.

La demande sembla ravir Thomas qui accepta immédiatement, promettant même à Marguerite un fabuleux combat d'arène. Personnellement, je n'aimais pas cette idée. La patronne de Genius était louche et j'aurais préféré éviter d'avoir trop à faire à elle. Il fut donc convenu qu'elle nous accompagnerait. Thomas annonça alors que son programme était prêt, nous allions en prendre plein les yeux. Il s'installa derrière le Mélofée, comme un dresseur et d'un doigt il indiqua le Baudrive et ordonna à son faux pokémon d'utiliser l'attaque Pouvoir Lunaire. Les réactions du robot-pokémon furent saisissantes de réalisme et il sembla faire apparaître une lune rosée au milieu du laboratoire. Enfin, le pokémon spectre s'intéressa à lui. Un scintillement émana de l'illusion du satellite et se transféra progressivement au Mélofée. Ce dernier sembla entouré d'une aura rose puis, les deux pattes dirigés vers le Baudrive, il envoya son attaque. Un puissant rayon lumineux accompagné d'une détonation fut projeté sur le pokémon adversaire. Le ballon de baudruche sursauta et ferma les yeux avant l'impact mais, quand il les rouvrit, rien ne c'était produit. Thomas poussa un cri de victoire alors que Marguerite rigolait. L'expérience avait réussit à faire réagir le Baudrive mais, selon moi, il n'était toujours pas convaincu que c'était un vrai pokémon. « S'il ne se laisse pas abuser pour un robot aussi bien conçu et aussi ressemblant, pourquoi les Boumata m'ont-ils accepté moi ? » Dans la forêt, je n'avais d'un pokémon et il n'avait fait aucun doute pour eux que j'étais artificielle. Je songeais à la carapace que j'étais capable d'activé. Thomas devait avoir raison, en utilisant les même capacité qu'eux, j'avais dû m'attirer leur sympathie. Le problème, c'est que les attaques de Mélofée ne faisait aucun dégât. Les autres pokémons sauvages s'attaqueront à lui. Après tout, dans la nature le plus fort l'importe et si tu ne sais pas te défendre, tu te fais tuer.


978 mots

Capture:

C'est une réussite ! Tout le monde a été éblouit et le Baudrive a même eut peur de se faire attaquer. Aucun doute que les effets dans la nature seront similaires. Je suis absolument ravie, Marguerite nous accompagne à Vestigion et mon expérience avance bien. Rien ne pourrait gâcher cette journée !
La jeune femme à la chevelure bleue range son pokémon dans sa pokéball et M.A.I.A s'approche de moi pour me demander l'autorisation de sortir. Elle m'explique qu'elle va aller rendre le Matoufeu à son dresseur.

- Hein ? Tu es sûre ? Tu devrais le garder. Un type feu ça serait quand même bien pour combattre la championne de type plante.

- Mais ce n'est pas mon pokémon.

- Et pourquoi tu ne lui as pas rendu après le combat à Charbourg ?

- Je voulais l'entraîner un peu. Montrer qu'il avait progresser.

- Surtout parce que sa victoire à Charbourg n'était pas représentative de ses capacités. Justement ! Prend le pour Vestigion et tu pourras le ramener à son dresseur après, avec une vrai victoire. Vu comme tu l'as entraîné, je suis sûr qu'il est capable de battre tous les pokémons de la championne à lui tout seul !

La petite fille robot passa sa main sur la pokéball du chat qui semblé frémir en entendant mes éloges. Je tenais à la faire changer d'avis pour qu'elle garde le pokémon pour le combat de Vestigion. Après, elle devra affronter Mélina de Voilaroc, ses pokémons étant de type combat, Matoufeu n'aura plus l'avantage. M.A.I.A restai incertaine mais je sentais qu'elle allait me contre-dire. « Pas grave ! Si elle rend le pokémon feu, elle aura toujours Airmure pour combattre les plantes. Non ! Rien ne changera ma bonne humeur ! » Marguerite était restée là à nous écouter, curieuse de voir cet échange entre un créateur et sa créature. Voyait-elle encore M.A.I.A comme ma fille ? Si c'était le cas, est-ce que je me comportais bien comme un père ? Oui, certainement. Je lui donnais de bons conseils pour gagner. C'est ce qu'un père doit faire.

- Non... ça serait du vol... Je vais aller rendre Matoufeu à son dresseur !

Elle n'osa pas lever les yeux pour me regarder en face mais, je haussais les épaules en lui répliquant qu'elle le regretterait puis, je l'autorisais à sortir. C'est alors que Magui intervint pour me conseiller de l'accompagner. Une petite fille ne devait pas aller chez des inconnus toute seule. Elle l'avait déjà fait, pensais-je. Mais je n'osais pas contre-dire ma patronne, surtout qu'elle continuait de me voir comme le géniteur de M.A.I.A. Agacé, j'acceptais de lâcher la poupée Mélofée pour sortir à la rencontre de ce dresseur. Magui me proposa de s'occuper de mes affaires pour la route jusqu'à Vestigion en attendant mon retour. Je lui laissais carte libre, donnant quand même quelques explications puis, nous sortîmes du laboratoire. La petite fille mécanique avait garder une main sur la pokéball du pokémon qu'elle allait rendre. « Est-ce qu'elle se serait attachée à lui ? Ça serait bête, sachant qu'elle avait dit qu'elle le rendrait après sa victoire à l'arène. » Mais je me demandais comment elle réagirait si le dresseur récupérait son pokémon sans retrouver la motivation pour la quête des arènes. Ça serait un gros échec pour elle et le premier. Je devrais peut-être la préparer à cette éventualité.

- M.A.I.A, débutais-je. Il est tout à fait possible qu'il se fiche totalement de tes efforts. C'est lui qui doit en faire. Et même si son pokémon est devenu plus fort, il aura peut-être trop peur de l'échec pour retenter sa chance.

Alors que l’ascenseur nous descendait au rez-de-chaussée de l'immeuble de Genius, ma création resta bien silencieuse. Je poursuivais mes tentatives pour la faire réagir, exposant les possibles réactions du dresseur. Il pourrait s'imaginer qu'avec le gain d'expérience de son pokémon, il pourrait vaincre son adversaire. Sauf que ce n'était pas lui qui avait progressé et qu'il pourrait faire perdre son pokémon avec son incompétence. Finalement, la victoire ne dépendait pas que du niveau du pokémon mais, aussi des compétences du dresseur. Et peut-être que le garçon ne voudrait pas reprendre son pokémon, dégoûté de voir qu'un robot avait fait mieux que lui. Mais M.A.I.A restait totalement muette, fixant le béton qui défilait sous nos yeux. Nous n'étions plus très loin de la maison du dresseur et je décidais de me taire, curieux de voir comment elle allait gérer la situation.

800 mots
Apparition d'un pokémon s'il vous plait!
Utilisation du bonus +2 point d'ex sur la prochaine fuite ou capture (Calendrier de l'après)

Toutes les possibilités exposées par Thomas me terrifiaient. Avait-il dit tout ça en connaissance de cause ? Les humains peuvent réagir de cette manière ? Déjà que je trouvais la réaction du garçon affreusement lâche, voilà que mon maître me soutenait qu'il pouvait faire encore bien pire. Alors que nous étions arrivés devant sa porte, j'eus une hésitation. Après tout, il ne savait pas que j'avais gagné le combat. Je pourrais garder Matoufeu encore quelques temps. « Non ! C'est du vol ! Thomas m'a interdit de voler les humains ! » Il est vrai, qu'au fond de moi j'aurais aimé gardé le chat. Je l'avais entraîné et nous avions passé beaucoup de temps ensemble. Ça rapproche un dresseur et son pokémon. Sauf que ce n'était pas le mien. Je sentis la pokéball frémir sous mes doigts. Est-ce qu'il ressentait la même chose que moi ? Ou bien était-il impatient de retrouver son vrai dresseur ?
Thomas avait décidé de se taire et je devinais qu'il était curieux de voir comment j'allais m'en sortir. Je me promis d'être à la hauteur, de convaincre s'il était septique et de l'encourager s'il avait encore des craintes. Je sonnais puis, regardais l'intérieur de la maison avec ma caméra infra-rouge. Le garçon était exactement au même endroit que la dernière fois. Comme s'il n'avait pas bougé depuis un mois. Ce canapé avait dû prendre la forme de son corps à force de rester dedans. Il lâcha sa manette sur la table basse et daigna s'intéresser à la porte d'entrée. Je l'entendis toucher au judas alors que j'éteignais mon capteur. Si j'avais eu un cœur, il aurait été gonflé par l'appréhension. Finalement, il ouvrit la porte. Il m'avait reconnu mais, il ne prononça aucune parole. Restant là, sur le pas de sa maison, le visage soucieux à dévisager une petite fille.

- Salutation Jead ! Je t'ai ramené ton pokémon. Il a gagné son combat d'arène, seul puis, il a évolué.

Comme il ne réagissait pas, je pris l'initiative de faire sortir le Matoufeu. Très fier sous sa forme évoluée, le chat se présenta bien droit, la queue en l'air et les oreilles frémissantes. Il attendait la réaction de son dresseur. Rien. Je jetais un coup d’œil à Thomas dont le sourire en coin montrait que la situation l'amusait. Il ne m'avait pas préparé à un manque total de réaction. Je ne savais plus quoi faire.

- Tu vas le reprendre ? Et tu vas recommencer ta quête des badges ?

Le garçon fixa le chat, le sillon entre ses sourcils se creusant un peu plus à chaque seconde. Il semblait en pleine bataille intérieure. C'est là, me dis-je, que je devais le convaincre et l'encourager. Je me lançais dans un monologue, vantant les capacités et les statistiques de Matoufeu. Lui parlant de l'entraînement avec les pokémons combat qu'il avait mené. Je lui redonnais même quelques banalités comme la table des types. Bien sûr, j'essayais d'être sincère pour ne pas lui donner l'impression que mon travail seul allait le sortir de son blocage. Lui-aussi devrait faire des efforts. Là, il bougea. Ce n'était qu'un tressautement mais, j'étais certaine de l'avoir vu réagir. L'idée de travailler sur lui-même faillit le faire sortir de son mutisme. Mais non, il resta muré dans son silence, m'obligeant à reprendre. Au sol, le chat était inquiet pour son premier maître et tentait de le réconforter en se frottant à ses jambes.

- Non !

Enfin, il parlait. Même si c'était pour exprimer une négation, j'espérais commencer les négociations. Jead avait baisser la tête vers son pokémon et je le vis trembler en serrant la poignée de la porte dans ses mains.

- Tant mieux si tu as réussi à le faire gagner et à le faire évoluer. Mais pour moi c'est terminé. Tente ta chance pour les badges avec lui, moi je ne veux plus jamais en entendre parlé. Alors... Prend-le ! Et ne revenez plus jamais !

Il repoussa son pokémon qui miaulait à ses pieds et nous tourna le dos pour claquer la porte. Thomas avait raison, il avait définitivement abandonné.

- Bien ! Tu as gagné un pokémon. Rentrons maintenant !

Mais je ne bougeais pas, abasourdie par les événements. Matoufeu pleurait et grattait les portes. Mes capteurs me montrèrent que Jead était juste là, derrière cette barrière fluette que je pourrais briser d'une pichenette. Je ne pouvais pas le voir mais, j'étais sûre qu'il était en train de pleurer. Thomas m’appela une deuxième fois, avec douceur, ce qui était plutôt inhabituel pour lui. Il avait raison, le pokémon n'était pas le problème. Ce garçon avait mal vécu sa défaite dans les arènes et il avait besoin de faire un gros travail sur lui-même. Je ne pouvais pas l'aider. Comme il était rageant de voir que Jead savait où était le problème mais, qu'il ne faisait rien pour le résoudre. « Je reviendrais, pensais-je. Peut-être qu'avec le temps il aura mûrement réfléchi... »

890 mots

Capture:

Magui avait pris le volant et nous emmenait jusqu'à Vestigion. Une conversation avait animé la voiture une bonne partie du trajet. Malgré l'intérêt que je portais au sujet, je ne pouvais pas m'empêcher de jeter des coups d'oeil soucieux à l'arrière. M.A.I.A n'avait plus ouvert la bouche depuis que nous avions quitté le garçon. La pokéball de Matoufeu dans les mains, elle semblait ressentir la douleur du pokémon. Le combat à venir risquait d'être plus compliqué pour elle. Nous traversâmes une immense forêt regorgeant de pokémon sauvage puis, Vestigion fut en vue. L'arène se situait dans le sud de la ville, nous dûmes donc passer par le centre. Heureusement, ce n'était qu'une petite ville de campagne et la route fut assez rapide. Nous passâmes devant une statut gigantesque d'un pokémon légendaire de la région. Une créature portant le nom de Dialga. À en croire les manuels d'histoire, lui et un autre pokémon serait les maîtres du temps et de l'espace.

- C'est intéressant de se dire que les pokémons sont à l'origine de la création de toutes vies sur terre. Ils ont créé l'espace et le temps, la couche d'ozone, la terre, la mer, le climat, le vent et j'en passe. Puis, nous, espèce primitive arrivé des milliards d'années après eux, nous les avons réduit en esclavage.

- En esclavage ? Tu y vas un peu fort. Personnellement, je vois le lien entre les humains et les pokémons comme une entraide. Les Ecrémeuh ont besoin d'être protégé, les Pikachu doivent se décharger en électricité ! On se rend service mutuellement.

- Et les combats pokémons dans tout ça ? Tu ne vas pas me dire que c'est bénéfique pour eux ?

- Eh bien... Peut-être pas bénéfique mais, ils ont quand même l'air d'aimer ça.

L'arène de la ville se dessina enfin et Marguerite se gara sur un parking déjà bien rempli. Je devinais que M.A.I.A aurait encore un public. Espérons juste qu'ils seront plus intelligent que ceux de Charbourg. En entrant, nous découvrîmes un attroupement à l'accueil avec une employée dépassée par le nombre de personne mécontente. De toute évidence, il y avait un problème. Je jouais des coudes pour traverser le groupe, rappelant que nous étions prioritaires car, M.A.I.A était inscrite pour le duel.

- ah... Bonjour monsieur Bauer. Je suis désolée, mademoiselle Flo n'est pas là. Elle a dû s'absenter pour une urgence dans la forêt de Vestigion.

- Quoi ? Quelle urgence ? Nous avions rendez-vous ! Ça fait des mois que nous avons réservé !

Je commençais à m'énerver, élargissant le cercle autour de moi à grand renfort de moulinet. Marguerite intervint en questionnant la jeune femme désemparée. Apparemment, il y avait des soucis dans la forêt, une histoire de fantôme qui attaque les dresseurs de passage. Je m'énervais encore plus en entendant cette raison déraisonnable. La petite fille mécanique était restée à l'écart, la tête penchée, fixant le sol avec gêne. Tout semblait partir de travers aujourd'hui et ça m'énervait de plus en plus. La patronne demanda le temps d'attente. Excessivement long. Puis, elle demanda si le duel pouvait être repoussé au lendemain mais, la jeune employé bredouilla et sans oser nous regarder, avoua que la championne avait simplement décidée de faire sauter ce duel car, elle l'avait trouvé moins prioritaire que ceux contre les enfants. Là, j'explosais. Je hurlais à cette pauvre fille que ma M.A.I.A était bien plus importante que tous ces morveux dont la majorité allait abandonner avant le cinquième badge.

- Du calme Thomas. Tu as raison, il est hors de question qu'on se laisse éjecter de cette façon. Nous avons le droit à un duel comme toute personne normale. Et pour ça, nous allons aller trouver Flo !

Voilà pourquoi Marguerite était la patronne de Genius. Elle savait parler et agir aux bons moments. Sous le regard catastrophé de l'employée, nous quittâmes les lieux pour nous rendre dans la forêt. Si Flo avait peur des fantômes alors elle n'était pas prête à voir venir ma colère.

730 mots
Apparition d'un pokémon sauvage s'il vous plait
Lapyro lvl 28 (0/2)

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Moins prioritaire qu'un humain pour la championne. Et plus prioritaire pour Thomas car, il savait que les enfants abandonneraient facilement. Comme Jead avec son Matoufeu. Mon maître avait raison, les humains sont faibles. À la première contrariété, ils préfèrent se résigner. Mais mon maître n'est pas comme eux. C'est un homme courageux, intelligent et qui sait se dépatouiller d'une situation compliquée. La championne a décidé d'annuler notre duel pour une histoire de fantôme ? Pas de problème, on va aller directement trouver cette femme et l'obliger à combattre. J'ai la chance d'être une création de Thomas Bauer. J'ai de la chance d'être différente et de ressentir des sentiments humains. Mais à cet instant... J'ai un doute. Mes sentiments humains.... Sont-ils au même niveau que le génie ou suis-je aussi bête que Jead ? Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour mes pokémons. Le cinquième badge est encore loin mais, un jour peut-être que j'échouerais et là, je ne sais pas comment je réagirais. Pour le moment, c'est facile. Je défis les dresseurs de Voilaroc et je bats tous les pokémons sauvages qui entourent la ville. Je commence à comprendre les schémas d'actions et de réflexion. Les combats sont faciles, de plus en plus facile. Mais plus j'avancerais dans ma quête des badges et plus les champions seront coriaces. C'est certainement contre l'un d'eux que j'aurais ma première défaite. « Perdre n'est pas une fin. Si j'ai fait une erreur il suffit d'analyser le duel et de comprendre pour ne pas la refaire. » Ma logique est implacable. C'est celle de Thomas. Le plus grand génie de son temps. Alors peut-être que j'échouerais mais, je suis certaine que je n'abandonnerais pas.
Nous avons quitter l'arène de Vestigion pour retourner dans la forêt. Marguerite a garé la voiture dans un champ juste à côté.

- M.A.I.A va analyser le périmètre pour essayer de la trouver. Elle fait dans les un mètre soixante, corpulence moyenne. Elle devrait être seule.

Nous devons retrouver Flo mais, la forêt de Vestigion est grande et peuplée de nombreuses espèces de pokémons. Mes capteurs me montrent une flopée de signe de vie. Je sais différencier humain et pokémon mais, je suis incapable de savoir si la forme rouge qui se déplace est bien la championne que nous cherchons.

- Je distingue trois formes de vie humaine qui se déplacent dans la forêt maître. Elles sont toutes accompagnée de pokémon.

- Hum... Flo est une spécialiste des pokémons de type plante. Cherche un pokémon de petite taille. Qui ne dépasse pas sa jambe.

La plus proche a effectivement un accompagnateur trop grand mais, les deux autres correspondent aux critères de Thomas. Estimant que deux étaient largement jouable, nous nous dirigeâmes vers la plus proche. Paras sa matérialisa à nos côtés et répandit ses spores autour de nous pour éloigner les pokémons sauvages. Suivant l'exemple du rouquin, je fis sortir Airmure. Thomas fronça les sourcils en contrant mon choix. Les attaques de mon pokémon volant allait dissiper les spores d'Amanite et Marguerite renchérit, craignant justement de respirer les toxines. Dans cette situation, il n'y avait qu'un seul choix logique : Matoufeu. Pourtant, je rechignais encore à l'utiliser. Le pauvre pokémon venait d'être abandonner par son dresseur. Je ne pouvais même pas imaginer ce qu'il ressentait à l'instant présent.
Nous croisâmes une infirmière Joëlle, accompagnée d'un gros Leveinard qui portait un panier duquel dépassait de longues tiges de plantes. Nous la saluâmes sans nous arrêter et à quelques mètres plus loin, Thomas grommela que les infirmières ne devraient pas à devoir chercher des plantes médicinales quand on pouvait leur fabriquer leurs soins en usine. Lui et Marguerite partirent sur une conversation sur les bien faits des médicaments réalisés en salle climatisée contre ceux préparé à la main. J'écoutais sans vraiment m'intéresser, toujours obnubilée par cette crainte d'être aussi faible que Jead. Attendant au bord du chemin, une jeune dresseuse se rongeait les ongles. La forme que nous espérions être Flo ne l'était pas. « J'ai fait une erreur.. Je ne suis pas infaillible... Pas comme Thomas. Plutôt comme Jead... »

- Bonjour, excusez-moi...

- Non ! Je ne peux pas faire de combat ! Mon pokémon n'est pas en état.

Effectivement, son Pikachu n'avait presque plus d'énergie vitale. Marguerite conversa avec la jeune fille, lui proposant des soins alors que Thomas s'était éloigné. Au bout du chemin il y avait une énorme bâtisse délabrée. Les arbres crochus envahissaient sensiblement les lieux, perçant des trous dans la muraille et éventrant les flans. La demeure était à l'abandon. « Encore le fait d'un humain lâche, pensais-je. »

- Elle est ici. La deuxième forme de vie que tu as vu.

Ce n'était pas une question mais, bien une affirmation. Thomas était définitivement au dessus des autres. Par simple déduction, il avait trouvé où se cachait la championne au milieu de l'immense forêt de Vestigion.

871 mots

Fuite:

Le membre 'Thomas Bauer' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'[MOD] Fuite n°1' :

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Une histoire de fantôme et nous tombons sur une maison à l'abandon au cœur de la forêt. Pas besoin d'être une génie pour en déduire que la championne serait ici. La jeune fille nous expliqua qu'effectivement, la championne était partie explorer la bâtisse un peu plus tôt. Elle-même avait tenté sa chance, espérant attraper le pokémon spectre qui devait être à l'origine de cette histoire. Mais ce qu'elle nous relata était très étrange. Il y avait effectivement un bon nombre de pokémon spectre dans la maison, elle avait capturé un. Mais alors qu'elle s'enfonçait dans les étages, la maison c'était soudainement attaquée à elle. Des monstres sous le tapis, des tableaux qui tombent des murs, des formes dans les miroirs. Toute la maison était un piège. Puis, elle avait eu affaire à une tondeuse à gazon folle qui avait vidé l'énergie restante de son Pikachu.

- Une vrai histoire de fantôme ! Commenta Magui qui semblait trouvé ça très stimulant.

Je haussais un sourcil, septique. Les scientifiques n'adhèrent pas aux histoires de fantôme. Ils cherchent justement à trouver une raison logique à tous ces phénomènes. Il n'y a que la populace crédule pour parler de fantôme. De toute évidence, il s'agissait de pokémon spectre sur les lieux. Des puissants, à n'en pas douter. Surtout si ce que dit la jeune fille est vrai. Et c'est sûrement pour ça que la championne a été dépêchée sur les lieux. Sans écouter les conseils d'une gamine ignare, nous nous dirigeâmes vers la maison. Magui et moi étions rendu au portail quand je remarquais que M.A.I.A avait ralentie. « Elle va avoir peur des fantômes maintenant ? »

- Maître... Il y a des interférences...

Effectivement, la petite fille semblait troublée comme si quelque chose l'empêchait de voir normalement. J'étais un peu surpris car, normalement il n'y avait que les pokémons électriques qui pouvaient dérégler son système. Si c'était bien un pokémon spectre, il devait vraiment être très puissant. J'avais soudainement très envie de capturer cette créature et de l'étudier.

- éteins tous. Ça doit être le pokémon. Où est-ce que tu as vu la forme humaine en dernier ?

Elle prit un peu de temps pour répondre, certainement dérangée par les interférences et finit par la localiser à l'arrière du bâtiment mais, elle était en mouvement et séparée de son pokémon. J’espérais qu'elle ne se trompait pas de personne. Je n'avais pas spécialement très envie de perdre mon temps à explorer une maison pleine de pokémon spectre. M.A.I.A nous rejoignit jusqu'à la porte d'entrée, toujours troublée par cette agression de ses sens. À présent, elle ne pouvait que voir et entendre à la manière des humains. Ça devait lui rappeler des souvenirs de son épopée dans la jungle d'Alola.
Je fus le premier à entrer, suivit de Marguerite qui gardait un sourire amusé depuis qu'on avait rencontré la gamine sur le chemin. L'androïde referma la porte et nous nous retrouvâmes dans un grand hall poussiéreux. Il avait dû être lumineux avec ses hauts murs blancs mais, les planches de bois aux fenêtres empêchaient toute lumière de traverser. Par contre, il y avait de grand candélabres qui diffusaient une lueur diaphane. La première chose que je remarquais, ce fut un énorme écriteaux incrusté dans le sol

« Bienvenue voyageurs, vous vous trouvez dans la demeure des Mauges. Une très vieille bâtisse pour une très vieille famille. Fabriquée en 1846, elle a survécu à deux guerres grâce au courage de son premier occupant qui s'était constitué une équipe de pokémon spectre. Les six pokémons hantent aujourd'hui les lieux. Réussirez-vous à tous les rencontrer sans hurler? »

- Attrapes-touristes !

Je sifflais d'agacement alors qu'un ricanement me répondit de l'étage. La lumière des chandelles ne montait pas jusqu'au premier mais, je doutais qu'on puisse voir le possesseur de cette voix nasillarde. Il me semblait évident que cette maison était là justement pour les pokémons spectres et pour attirer les gens, les propriétaires en avaient fait une attraction. Un bon moyen de contenter tout le monde. Les humains s'amusaient en contrôlant leur peur et les spectres se nourrissaient de celle-ci. Malheureusement pour eux, je n'avais aucunement l'intention de leur servir une peur bleue sur un plateau d'argent. M.A.I.A était trop robotique pour leur fournir de la nourriture et le sourire de Marguerite me faisait dire qu'elle s'amuserait plus qu'autre chose.


780 mots

Fuite:

Le membre 'Thomas Bauer' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'[MOD] Fuite n°2' :

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À nouveau mise à nue. Plus aucun capteur et plus d'accès à internet. C'est comme dans la jungle et Marguerite est là. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'ils vont encore m'abandonner pour une nouvelle expérience. Je ne peux pas les laisser faire ! Mais Thomas n'a pas le même comportement qu'à Alola. Il était très étrange ce jour-là et aujourd'hui, il est tout à fait normal. Je le regarde grommeler contre cette attraction stupide et dire qu'ils ne serviront pas de nourriture aux pokémons spectres. Nous quittons le hall pour nous diriger vers la droite où nous découvrons un énorme salon. Le mobilier est vieux, poussiéreux mais, ils gardent une certaine prestance. Les boiseries sont finement travaillées et les motifs du textile sont luxueux. Pas de doute, les anciens propriétaires avaient les moyens. Malgré son agacement, Thomas reste prudent et inspecte la pièce avec attention. Il ne cherche pas la championne mais, il observe tous les détails pour éviter de se faire surprendre par un fantôme. Il est hors de question qu'il leur donne de la peur surtout si elle est arrachée par surprise.

- Regardez ! Il y a un message sur le tableau ! Oh c'est drôle ! En fonction de comment on le regarde, les humains disparaissent.

Marguerite s'amusait vraiment et voulait même jouer le jeu. Mais comme Thomas, elle ne donnerait pas de peur aux fantômes. Nous nous approchâmes de la peinture qui représentait un homme en fauteuil roulant transmettant une pokéball à un petit garçon en salopette sur ses genoux. Ça devait être une représentation du passage de l'héritage car, l'enfant était bien trop jeune pour dresser un pokémon. De chaque côté des personnages, on pouvait voir un Ectoplasma au sourire goguenard et sa forme sous évoluée, un Fantominus qui tirait la langue. L'inscription parlait justement du rituel de la maison qui consistait à offrir un pokémon spectre au premier garçon de la génération suivante. Le dresseur dans le fauteuil roulant était trop âgé pour avoir un enfant de cet âge et c'est justement là que Marguerite intervint :

- Tsss ! Il a dû avoir une fille et comme elle n'était pas du bon sexe, elle a été effacée de l'histoire ! Tout juste bonne à servir de poule pondeuse ! Pour l'héritage de la famille !

Thomas releva un sourcil mais, ne fit aucun commentaire, surtout en voyant que sa patronne restait énervée après la lecture de l’écriteau. Soudain, les rideaux s'agitèrent comme s'il y avait du vent alors que les fenêtres étaient aussi condamnées. L’œuvre des pokémons spectres, à n'en pas douter. Des ombres glissèrent sur les murs et un rire sembla s'élever dans la pièce. Mon maître tourna sur lui-même, suivant du regard ces pokémons qui cherchaient à les effrayer.

- Raté ! Leur fit-il comprendre en relevant le menton avant de quitter le grand salon pour se diriger vers une petite porte dans un coin.

Il du se pencher pour passer et maudit ces imbéciles de petites tailles qui avaient conçu ces portes. Nous débouchâmes sur un très long couloir où une flopée de tableau étaient accrochée aux murs. Les deux humains n'avaient d'yeux que pour eux, cherchant certainement un nouvel écriteau alors que je fixais le tapis avec nervosité. « La jeune fille avait parlé de monstre sous un tapis qui l'avait poursuivis dans un couloir. » L'endroit me semblait plutôt adéquat pour une course-poursuite. Pourtant, je ne pipais pas un mot, craignant que mon créateur comprenne que je n'étais pas très sereine.

- Encore des mâles, des mâles et oh ! Ah non... C'est miroir...

- Il y a des femmes après. Les mentalités ont évolué avec le temps.

Ils bavardèrent tous les deux, Marguerite ayant abandonnée son énervement après avoir découvert une belle jeune femme en robe jaune qui posait avec son Tutafeh. Moi je traînais un peu en arrière, évitant de marcher sur le tapis et regardant avec appréhension les visages humains et pokémon qui m'entouraient. Certains me donnaient l'impression de me suivre des yeux. « Si tous les partenaires des anciens propriétaires sont encore ici... ça fait un grand nombre de spectre pour une seule maison... » J'arrivais alors au miroir que Marguerite avait prit pour le tableau d'une femme. Je restais une seconde à contempler mon image dans cette fenêtre sur le présent bien terne.

- AAAAAAAAAH !

Je fis un bon en arrière pour m'éloigner du visage horrifique qui venait de se coller à la glace. Thomas et Marguerite se précipitèrent vers moi,me questionnant de toute part mais, le visage avait disparue, laissant place à une nouvelle inscription en lettre rouge.

- Ah ! Voilà la suite de l'histoire.

- M.A.I.A... Tu as eu peur ?

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Apparition d'un pokémon sauvage s'il vous plait <3
Lapyro lvl 28 (1/2)