On ne se connait pas mais...

@Elias K. Gladstone
Nessa envoie un message d'encouragement à un challenger de l'Elite, dans l'espoir de le voir remonter sur les planches. Porté par cet élan, Nessa fait la connaissance d'Elias.

1.001 mots

Oui, j’ai fait ça sur un coup de tête. Non, je n’ai aucune idée de si – justement – c’était une bonne idée. Je ne le connais pas ce garçon, et il ne me connait pas davantage. C’est super intrusif ce que je viens de faire, je le sais pertinemment. Sauf que c’était impossible pour moi de ne pas le faire. Je sais bien que ça ne me regarde pas, et que ce gars pourrait vraiment me trouver malpoli, mais tant pis. Je ne saurais pas dire pourquoi mais je l’ai bien apprécié, cet Elias je-sais-pas-quoi. J’ai une mauvaise mémoire des noms, mais ça on s’en fiche. Enfin, je l’ai seulement vu à la télévision lors de sa prestation à l’Elite contre Saizo Masuda. Erh, le gars super froid de mon combat… J’ai regardé la retransmission, directement de la pension. Il est vrai que j’aurais pu me rendre sur place, mais le planning était un peu trop chargé ces derniers jours pour que je me permette de rentrer un jour ou deux chez moi, à Rivamar. Donc j’ai juste pris le temps de voir les deux prestations ainsi que l’annonce des résultats. Je reconnais que j’ai été quelque peu déçu quant à l’issue de cette rencontre. Le maître coordinateur était sorti vainqueur des votes du jury. Je ne m’attendais pas à cela. Il est vrai que le niveau de chacune des propositions était proche, mais j’avais tous de même eu une légère préférence pour celle du challenger, de cet Elias machin-truc. Cela ne doit vraiment pas être simple pour lui. Je me rappelle la pression que cela a été pour moi et, en attendant les résultats, je m’étais échafaudé un nombre de scénarii incalculable où l’on m’annonçait que j’avais perdu. Tout s’est bien passé pour moi, mais il n’est pas compliqué de s’imaginer ce qu’il a pu ressentir à ce moment-là.

C’est pour ça que j’ai cherché un moyen de le contacter et que j’ai découvert – oui, je sais, je suis à la ramasse – que c’était un éleveur avec une excellente réputation dans la région de Kanto. J’avoue que je ne suis pas du genre à regarder la concurrence, enfin si on peut appeler ça de la concurrence, vu que je m’en fous. J’ai suffisamment à faire avec ma propre vie à tenter de maintenir en place pour ne pas me sentir obligé d’aller zieuter tous les autres éleveurs qu’il peut y avoir sur cette planète. Surtout que ça ne changerait rien à la situation. Enfin bref. J’ai trouvé un moyen de le contacter par mail, et c’était à peu près la seule chose qui m’intéressait. Donc je n’ai pas divagué, pour une fois, et je me suis directement lancé dans la rédaction d’un mail. En général, je déteste passer par courrier électronique, mais cette fois-ci, je ne me suis tellement pas posé de question que ça s’est fait tout seul. Et surtout, ça s’est envoyé tout seul. Je ne me suis pas relu, j’ai écrit ce que j’avais à dire et j’ai envoyé. Sinon je me connais, j’aurais relu, je me serais dit que mes tournures de phrases n’étaient pas tip top, et j’aurais voulu réécrire mon mail sans parvenir à être satisfait. Cela m’aurait conduit, au final, à ne rien envoyer du tout. Sauf que mon cerveau d’impulsif a très bien compris comment ça fonctionnait, et il ne me laisse même pas le temps d’en arriver là. Il fait en sorte que ce soit trop tard quand je réalise ce que je viens de faire. C’est ce qu’il se passe en ce moment même. Je regarde mon écran d’ordinateur, me demandant si ce que je viens de faire était vraiment une bonne chose ou si c’était tout simplement stupide. C’est vrai que ça m’arrive assez souvent d’être stupide, donc ce n’est pas impossible que ce soit une fois de plus le cas. J’ouvre donc mon mail, pour me relire, maintenant que je ne peux plus rien corriger.

Salut Elias !

On ne se connaît pas, mais je m’appelle Nessa Finnegan. Je suis également coordinateur et je suis passé par l’Elite y’a pas très longtemps. J’ai regardé ton passage à l’Elite ce week-end à la télévision. C’est bête et ça sort un peu de nulle part, mais je tiens à te dire que j’ai beaucoup apprécié ta proposition artistique. En plus de ça, j’ai entendu dire que tu y retournais. Je trouve ça génial, et je te souhaite le meilleur pour cette nouvelle tentative. J’espère pouvoir m’organiser pour venir te voir cette fois-ci !

Voilà, c’est tout ! Bonne fin de journée à toi.

Amicalement,

Nessa Finnegan

Grand Arceus que ces quelques lignes sont ridicules. Il est évident que ça part d’une bonne intention, de vouloir encourager un confrère, sauf que mon mail est clairement maladroit. Je me demande si ça ne fait pas présomptueux aussi, en me présentant directement comme un gars qui est parvenu à remporter son premier passage à l’Elite, chose que cet Elias n’a pas encore fait. Je prie pour que ça ne soit pas le cas. Enfin, pour moi ça ne l’est pas, j’ai juste envoyé ça à la cool. Et puis j’ai fait de mon mieux pour y mettre un minimum les formes, ça se voit. J’ai même calé un « amicalement », si ça ce n’est pas le signe que j’ai voulu bien faire ! De toute façon, c’est trop tard, c’est envoyé maintenant. Je verrai bien si l’éleveur de Kanto me répond ou pas. Après, je n’attends pas particulièrement de réponse, que pourrait-il bien me dire en retour ? Je ne fais pas ça pour être remercié, ça non plus, ça ne m’intéresse pas vraiment. C’est juste que je me doute qu’il a dû être fortement déçu d’avoir perdu lors de sa prestation face à monsieur l’iceberg, alors si je peux lui montrer qu’il a du soutien et que son talent de coordinateur est reconnu et apprécié, autant le faire. Qu’est-ce que ça m’aura coûté ?

HRP:

Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687 Région : Kanto

Le retour à la réalité avait été un peu dur. J'avais eu le soutien de Clarisse qui avait été important, vital, même, pour poursuivre l'aventure. Elle m'avait convaincue à recommencer, à retenter. Je n'avais pas envie de me planter à nouveau, mais j'avais encore moins envie de rester sur une défaite. J'avais un goût très désagréable dans la bouche à cette idée.

Le plus dur, finalement, c'était d'avoir supporté le regard de Herbert à mon retour. Il était déçu, au moins autant que moi, et cela ne m'avait pas franchement aidé à passer à autre chose. Pour autant, je n'avais pas eu trop le choix, il fallait bien continuer à travailler à la pension, j'avais des Pokémon qui avaient attendu mon retour et qui avaient besoin de moi. J'avais aussi besoin, d'une certaine façon, de retourner un peu au calme de ma pension. L'animation de l'Elite m'avait vraiment fatigué, l'énergie que j'avais dépensé ajouté au stress et à la défaite finale, tout cela faisait que je me sentais vraiment vidé.
J'espérais pouvoir passer rapidement à autre chose, mais cela ne semblait pas pour tout de suite.

Je n'étais pas trop déprimé, ce qui était déjà une chose incroyable au vu de mes habitudes, mais cela n'empêchait pas que beaucoup de choses me faisaient un peu trop penser à ce moment. Quand je m'étais retrouvé face à Saizo, que je trouvais vraiment incroyable, je m'étais demandé ce qu'il avait pensé de moi. Au fur et à mesure, j'avais fini par me dire qu'il devait vraiment me trouver nul au possible. C'était assez douloureux de me dire que le coordinateur star avait dû penser que je n'étais vraiment pas bon. Clarisse avait beau me dire l'inverse, mon imaginaire était plus fort à ce niveau-là.

Keno était plus là pour m'aider avec ses ondes positives et c'était finalement une discussion avec Özlem qui m'avait un peu poussé aux fesses. Elle était du genre à aller droit au but et ne pas hésiter à dire les choses avec franchise. Elle m'avait clairement dit que je n'avais pas été assez à fond sur ma première prestation et je la croyais. J'avais beaucoup réfléchi à cela par la suite, je m'étais dit qu'il fallait en effet absolument changer ma manière d'aborder la prestation. C'était difficile mais finalement la grosse partie de ce que l'on attendait de moi en terme de coordination, c'était que je pusse montrer que j'étais capable de présenter quelque chose de bien, quelque chose qui ferait l'unanimité dans le jury, quelque chose qui pourrait me rendre fier et dont je pourrais parler à tout le monde.

C'était important pour moi, d'avoir une certaine fierté de mon travail, mais en plus quand on parlait de l'Elite, cela me semblait tellement dingue d'y être arrivé qu'il était difficile de me dire que j'allais en plus pouvoir un jour la vaincre. Cela devait être possible, mais je ne savais pas encore comment et même si j'étais déjà réinscrit, le délai qui m'était permis entre deux rendait le stress bien plus prenant.

En me connectant le soir sur mon ordinateur, j'avais espéré recevoir un nouveau mail d'encouragement de Clarisse. Je n'avais pas été déçu, j'en venais à penser qu'elle aimait vraiment ces petits rendez-vous autant que moi et cela me faisait vraiment chaud au cœur. Son message était toujours autant adorable, elle me donnait de la force à distance, de quoi me faire tenir pour le prochain essai.
Alors que j'allais fermer l'ordinateur pour aller faire une dernière visite du jardin avant d'aller me coucher, je remarquais un mail que j'avais reçu qui ne semblait pas être une publicité ou un de ces harponnages dont Nathanael m'avait parlé. Je me décidais donc, peut-être crédule, de cliquer dessus.

Je dus relire deux fois le message avant d'en comprendre correctement le sens. Je fus très touché, sûrement plus que j'aurais dû l'être, à la lecture. Ce Nessa Finnegan, je me rappelais de lui, je l'avais vu en effet se présenter à l'Elite et la réussir, il était vraiment très performant et... il avait apprécié ma prestation. C'était vraiment improbable pour moi de lire un tel message, écrit par quelqu'un qui avait toute mon admiration pour son parcours. Ni une ni deux, je me mis à rechercher son nom, pour me retrouver sur des informations qui m'informèrent de sa victoire et une vidéo de sa prestation comme de son combat. Pas besoin de les regarder, je m'en souvenais bien et j'avais d'autant plus de mal à croire que c'était lui qui m'écrivait. Il fallait répondre, mais je ne savais pas exactement comment organiser ma pensée, je ne pouvais pas tout simplement le remercier sans rien lui dire et en même temps, je ne voulais surtout pas paraître hypocrite après un tel message qui me faisait autant de bien... Bon, j'allais devoir aussi m'adapter, Nessa n'était pas beaucoup plus âgé que moi alors ce serait bizarre de lui parler de manière trop soutenue.

Cher Nessa,

Merci beaucoup, je te remercie pour ce message qui me permet de relativiser un peu plus cette défaite. Je compte bien revenir plus fort et cette fois réussir ! Ton soutien est un véritable apport dans cette aventure et j'espère te voir dans le public à ma prochaine prestation. Ton combat était bien aussi, cela n'avait pas l'air facile face à M. Masuda. Tu mérites amplement ta victoire à l'Elite et je te souhaite le meilleur pour la suite.

Amicalement,

Elias.

J'espérais que cela ne ferait pas trop bizarre de répondre, peut-être qu'il n'attendait rien après tout, mais cela restait important pour moi puisque je me devais de le remercier, à mon sens. En envoyant, je me disais que ma remarque sur le combat pouvait être mal comprise et j'espérais qu'il ne prendrait pas cela comme une critique envers lui. Enfin, c'était trop tard maintenant et je ne pouvais pas me permettre de lui envoyer un mail juste après pour m'excuser ou me justifier... Ah, tant pis.
Je passais plusieurs minutes devant mon ordinateur, à relire, incrédule, le message de Nessa une dernière fois. Je poussais un soupir avant de l'éteindre et de sortir du bureau, le sourire aux lèvres.

On ne se connait pas mais...

@Elias K. Gladstone
Nessa envoie un message d'encouragement à un challenger de l'Elite, dans l'espoir de le voir remonter sur les planches. Porté par cet élan, Nessa fait la connaissance d'Elias.

832 mots

Oh ! Trop bien, trop bien, trop bien ! J’ai reçu un message électronique de la part d’Elias Gladstone dans ma boîte mail ! Ça veut dire qu’il m’a répondu, et c’est trop cool. Ou alors il n’a pas vu mon précédent mail et me contacte pour tout autre chose, même si ça serait quand même fortement improbable. N’empêche que ça me ferait rire si c’était le cas. Et puis je me connais, avec mon impatience excessive, je clique immédiatement pour découvrir le contenu du message. Non parce que je ne vais pas passer dix ans à faire monter mon niveau de hype tout seul. Sauf que je ne lis pas de suite. Je me connais, je suis bien trop surexcité pour l’instant, je ne vais pas parvenir à me concentrer sur ce qui est écrit. Je suis trop dans l’énergie. Parce que je trouve ça super cool de la part de ce gars, Elias, d’avoir pris le temps de me répondre. Je sais ce que c’est d’être éleveur, de faire tourner une pension, c’est hyper chronophage et ça prend quasiment toute la place dans notre esprit. Alors quand on y ajoute la préparation d’une Elite, pour l’avoir vécu, c’est chaud de ouf… Donc ouais, je suis refait qu’il m’ait répondu ! Iiiiiih ! J’ai trop hâte de lire, mais pour ça, il faut que je me calme d’abord. Je ferme les yeux et prends une profonde inspiration, puis j’expire. Je réitère la manœuvre plusieurs fois, jusqu’à sentir que les battements de mon cœur retrouvent un rythme à peu près normal. Une fois redescendu, je me lance dans la lecture du message d’Elias.

Je… Bon, sans surprise, le curseur émotion s’élève alors qu’il n’y a aucune raison que ce soit le cas. J’en suis conscient, sauf que je ne fais pas exprès, je n’ai pas de contrôle là-dessus. Enfin, je n’en suis pas à pleurer ou quoi, on ne va peut-être pas aller jusque-là non plus, mais je suis ému. C’est bête à dire, je suis touché par l’impact positif que semble avoir eu mon message, de ce que m’en dit Elias. Je n’avais pas de grandes prétentions en lui écrivant, simplement lui manifester mon soutien, d’un coordinateur à un autre. Je suis du genre utopiste, doté d’un idéalisme naïf, et je me dis que si je peux offrir un peu de positivité aux autres, je dois le faire. Alors oui, cela me conduit à contacter un inconnu pour lui apporter un soutien qui n’a techniquement aucune valeur, et je le referai sans hésiter, parce que je suis comme ça. Et ma démarche génère du positif, à en croire la réponse d’Elias, ce qui était mon unique objectif. Mission accomplie ! Ça me fait super plaisir de le sentir motivé à ne pas lâcher l’affaire, parce qu’il mérite sa victoire, ce gars-là. Et d’autant plus maintenant que je constate que, comme j’en avais eu l’impression, ça a l’air d’être un type gentil. Tout du moins, c’est ce qui transparait dans sa manière d’écrire. Je dois reconnaître que je ressens une pointe de fierté, avec toute cette histoire, la fierté d’avoir bien agi, d’avoir apporté un petit quelque chose de bénéfique. Moi ça me plaît.

Après, que dois-je faire ? Dois-je lui répondre ? Pour lui dire quoi ? Quel intérêt en retirerions-nous ? Je réponds difficilement à ces questions, et je ne veux pas répondre par sentiment d’obligation, pour n’avoir au final rien à lui dire. Je ne tiens pas à lui tenir la jambe indéfiniment, et nous perdre dans une sorte de cercle vicieux de politesses. Ce serait une véritable angoisse ! Je peux au moins lui mettre un petit mot, histoire de dire, qui n’engage à rien. Flemme de me prendre la tête, je vais le faire à la Nessa. La stratégie est simple : je ressens la vibe, je surfe sur la vague.

Hey !

C’est juste pour te dire que je suis trop content de te sentir à ce point motivé, je te sens dans la bonne énergie. Et puis merci pour ta réponse, ça fait super plaisir.

Alors merde pour la presta et je te paie la coupette après ta victoire !

Nessa

J’ai fait synthétique au max et j’ai laissé tomber les codes protocolaires. Bien parler tout ça, ça me gonfle très vite. Vu que c’était un premier contact, j’y suis allé de manière classique, posée, bien rédigé tout poli. Mais bon, ce n’est pas un masque que je peux garder longtemps, juste que je ne voulais pas effrayer Elias en l’abordant direct comme si je parlais à un pote que je connais depuis des années alors que je sors de nulle part. Bon, le fait est que c’est exactement ce que je viens de faire, sauf que c’est trop tard, c’est envoyé. Je ne vais pas passer dix ans à réfléchir à mes tournures de phrases pour que ce soit tout bien, tout propre, tout lisse. Berk. J’ai laissé le flow faire, comme ça m’est venu. J’espère qu’Elias ne s’en offusquera pas !

HRP:

Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687 Région : Kanto

Je m'étais préparé au pire en me présentant à l'Elite, mais cela n'avait pas rendu la défaite plus facile à digérer. Je ne pouvais pas dire que je n'avais pas tout donné pour réussir, mais je n'avais pas été le meilleur ce jour-là. Je ne pouvais pas dire mieux et de toute façon je ne pouvais plus rien y faire maintenant, à part réfléchir à la suite. Le fait d'avoir reçu des encouragements de la part de tout mon entourage m'avait permis de passer à autre chose et de garder le moral, à peu près du moins. Et évidemment, plus que mon entourage, c'était le soutien d'un parfait inconnu ou presque qui m'avait vraiment donné le courage de me reprendre vraiment. Nessa Finnegan, c'était un coordinateur que j'avais croisé quelques fois, mais qui surtout s'était présenté à l'Elite et avait réussi à élaborer une prestation incroyable et à mener son combat d'une main de maître. Il m'avait beaucoup impressionné et j'avais vu dans son tracé un chemin à suivre. Seulement, étais-je à la hauteur ? Je voulais croire que j'étais moi aussi capable d'arriver jusque là, de montrer ce que je valais vraiment à tout le monde. Je devais reprendre le dessus, mais cela avait été déjà tellement compliqué de me lancer une première fois...

J'avais régulièrement relu son message. Déjà pour me persuader que c'était bien lui qui l'avait envoyé et qui, de surcroît, m'avait ensuite répondu, mais aussi pour me donner de la force. La force de retenter cette expérience. J'avais beau laisser penser que j'étais motivé, que rien ne pouvait m'arrêter, mon esprit quant à lui restait figé. J'avais tellement peur de rater à nouveau et de devenir la risée de tout Kanto... Il n'y avait pourtant pas de honte, puisque je savais que l'Elite n'était pas un lieu où l'on donnait la victoire dans une pochette surprise. Rares étaient ceux qui pouvaient prétendre à y avoir un palmarès, mais pourtant, tout cela me restait coincé dans la gorge.
J'avais l'impression de mentir à tout le monde. J'avais fait en sorte d'être un éleveur impeccable, de montrer mes talents à ce niveau-là et j'avais gagné quelques badges d'arène pour asseoir le fait que je savais très correctement entraîner et dresser des Pokémon pour le combat. J'avais essayé de cocher toutes les cases, d'agir méthodiquement sans jamais rien oublier, sans rien laisser de côté. Il fallait être parfait après tout, il fallait vraiment sortir du lot, montrer qui j'étais...

Mais... Tout cela, je ne le faisais pas pour les bonnes raisons, je le faisais pour montrer à ceux qui m'avaient conçu que je valais mieux qu'eux, que j'avais réussi à m'en sortir et à réaliser mes rêves. Est-ce que je le faisais pour moi ? Je n'en avais pas été sûr jusqu'à ce moment-là, mais il le fallait. Je ne pouvais plus avancer pour les autres, je devais réussir pour être fier de moi, pour changer. Et c'était sûrement cela, la clef de mon succès.

Bonjour Nessa,

Il y a quelques temps, tu m'avais envoyé un message pour me soutenir suite à ma défaite à l'Elite. Si sur le moment, je pensais rester pour m'y présenter à nouveau, si j'ai tout fait pour éviter de devoir y réfléchir, j'ai dû abandonner au dernier moment. Je n'étais pas prêt. C'était trop dur pour moi, car il y avait encore cet échec qui résonnait en moi et dont je n'arrivais pas à me défaire.

J'ai relu plusieurs fois ton message et j'ai fini par retrouver ma véritable motivation. Ne pas gagner pour les autres, mais le faire pour moi. Je voulais prouver à d'autres personnes ce dont j'étais capable, mais elles ne comptent pas réellement. Par contre, des personnes comme toi qui encouragent les autres, elles comptent. Et je veux aller jusqu'au bout de l'Elite pour accomplir quelque chose d'aussi grand que ce que tu as pu faire.

Merci pour ton message, désolé si tout cela paraît soudain et inconvenant, mais t'écrire me donne aussi l'énergie de ne pas abandonner, puisque je ne peux pas trahir ma parole envers toi.

J'espère pouvoir célébrer cette victoire avec toi, je vais tout donner pour réussir cette fois !

Elias.

Je lâchais l'ordinateur, légèrement fébrile. J'espérais qu'il n'allait pas me prendre pour un fou et regretter de m'avoir laissé son adresse mail. Je pouvais maintenant finir de préparer mon sac pour me rendre à l'Elite. Une nouvelle fois.

On ne se connait pas mais...

@Elias K. Gladstone
Nessa envoie un message d'encouragement à un challenger de l'Elite, dans l'espoir de le voir remonter sur les planches. Porté par cet élan, Nessa fait la connaissance d'Elias.

1.188 mots

C’est bizarre la vie des fois. Comme s’il y avait vraiment une personne tout là-haut avec des ficelles qui tente des trucs en se disant que peut-être ça aurait moyen d’être marrant. Alors, oui, si pour lui c’est marrant, bah cool. Je suppose que c’est déjà ça. Pour nous en bas, cette ironie, c’est juste bizarre. Là tout de suite, je ne saurais même pas dire si je préfèrerais m’en passer ou pas. Je suis content, mais en même temps bah… Oui mais non ? C’est confus, c’est entre le malaise et la réjouissance. C’est inspirant de voir que j’ai apporté une sorte de lumière quelque part, alors que je ne me sens absolument pas comme une source de lumière sur un point très spécifique. Mais alors quoi ? Je dis rien, dans le doute ça passe ? Si lui y crois, c’est ok, c’est tout ce qui compte ? Ou alors je dois miser sur l’honnêteté ? Genre être transparent et rétablir ce qui est ma vérité sur le sujet ? Aucune idée. Ce n’est pas clair du tout. J’avoue que je suis perdu dans le cosmos, avec une certaine crainte de prendre la mauvaise décision, ou de tout simplement mal faire.

Et… je me rends compte que c’est mieux avec un peu de contexte, pour comprendre de quoi je parle. Parce que là, comme ça, juste avec mon blabla, on ne sait pas de quoi je parle. Pas de soucis, je vais illustrer mon propos. Je vais vous expliquer ce bazar dans ma tête. Enfin, si ça fait vraiment sens pour quelqu’un d’autre que moi. C’est encore à voir.

Vous vous souvenez d’Elias ? Mais si, l’éleveur, le gars qui a voulu faire l’Elite et sa première tentative n’a pas trop bien marché, et à qui j’avais envoyé un mail d’encouragements ! Ah, vous voyez que ça vous revient ! Il avait répondu à ce mail, un truc adorablement humble auquel je m’étais empressé de répondre à mon tour. Et bah figurez-vous que j’ai eu une nouvelle réponse ! Ouep ! Trop cool hein ? Moi aussi j’ai trouvé. Et je trouve toujours, si jamais ça doute à cause de mon utilisation du passé. Juste que… Je ne m’attendais pas à ça, et vous allez comprendre pourquoi je dis que la vie est une grande dame super chelou. Bon, déjà, notre bref échange commençait à dater et, au-delà du fait de repenser à lui une fois de temps en temps – me demandant si je le reverrai prochainement retenter le coup –, je n’avais pas l’intention de le recontacter. Pas que je m’en fous, juste que c’est bon, je ne vais pas le harceler non plus, le pauvre gars ! Imaginez un mec que vous ne connaissez pas, seulement peut-être de réputation, et il vous envoie des messages full motivation pour retenter un truc qui n’a pas super marché la première fois. C’est pas une angoisse, sérieux ? Donc je n’ai logiquement pas insisté. Bon, je divague encore. Je disais : Elias m’a envoyé un nouveau mail, et ça m’a un peu pris de court.

Il me fait plus ou moins part de ce qu’il a vécu suite à sa défaite et à notre bref échange, des difficultés qu’il a rencontrées et qui sont clairement personnelles. Mais ce n’est pas ça qui m’a déstabilisé. J’ai en général aucun problème avec ce genre de trucs. D’autant plus quand ça tourne en good vibes comme ça ! Il me raconte qu’il a fini par trouver sa propre motivation pour faire l’Elite, pour y retourner. C’est juste trop cool ! Puis il me dit qu’il a relu mon message et que cette correspondance lui donne l’énergie de ne pas abandonner – ses propres mots – alors ouais, tu m’étonnes que je sois trop content et que j’ai un peu l’ego qui déborde. Sauf qu’il y a un point qui m’a fait tiquer, qui m’a fait me questionner. Ce serait au travers de mon message – on ne va pas dire que c’est grâce à mon message, ce serait présomptueux, puis surtout ça serait faux – qu’il est parvenu à l’idée de faire son Elite pour lui, et non pour les autres (je ne sais pas qui les autres, mais ça n’a pas d’importance). Genre mon message, dont le poids ne réside que dans le fait que je sois parvenu à remporter cette première Elite, aventure dans laquelle je me suis précipité pour ma mère, et non pour moi. Vous la voyez mieux, l’ironie dans cette histoire ? Bah ça me travaille, et surtout ça fait ressortir d’autant plus cette envie de faire un deuxième passage à l’Elite rien que pour moi.

Mais, pour en revenir à Elias, je dois me décider sur ce que je lui réponds. Et expliquer la situation, ça m’a permis de comprendre qu’on s’en fout de ce qui m’a conduit à ma première Elite. Ce qui compte c’est pour quelle raison lui, Elias Gladstone, y retourne. Pour la meilleure des raisons. Si je peux faire office de référence à quelqu’un – grand Arceus ce que ça sonne prétentieux…. – ce serait idiot de briser tout ça, pour rien. Quand Elias parle de « personnes comme moi », ça me fait bizarre, parce que je ne me sens pas différent des autres. Pas différent de lui. Alors oui, certes, j’ai une petite notoriété pas dégueu, une reconnaissance dans le milieu. Mais je me considère vachement en dehors de tout ça, en fait. Je ne me sens pas meilleur, ou quoi que ce soit d’autre. Après, si d’autres me perçoivent de la sorte et que ça les aide, bah… Je ne vais pas leur retirer ça. Ce serait nul, en fait. Et ça veut dire que, maintenant, je dois rédiger ma réponse à Elias.

Salut Elias !

Déjà, je suis ravi d’avoir de tes nouvelles, et d’autant plus ravi de lire ce que tu as à me dire. C’est génial ce que tu fais. Ce n’est jamais facile de devoir se confronter à l’échec, et prendre ton temps pour y revenir n’est en rien une mauvaise chose. Au contraire, tu t’es écouté, et tu es arrivé à la conclusion que tu devais aller choper cette victoire pour toi. Et tu as tellement raison !

Alors, si j’ai pu t’aider dans ce processus, si mes mots ont pu t’accompagner, c’est un honneur pour moi. Vraiment.

Je te souhaite le meilleur, et fonce soulever ce trophée, champion ! Promis je serai là pour te féliciter.

Nessa

Je suis étrangement fier de moi une fois ce message écrit et envoyé dans la foulée. Ce gars-là me plait bien, je crois que je me suis attaché à lui. On ne se connait toujours pas, pas plus que ces quelques messages et des passages sur scène qu’on a pu voir de l’autre, mais quand même. J’ai envie de le voir réussir, pour lui. Sincèrement. Juste que c’est pas trop mon truc, en général d’être davantage que simplement à fond derrière les gens pour leur manifester mon soutien. J’ai l’impression d’avoir su donner un peu plus cette fois-ci, et ça m’est agréable. Quant à Elias, j’ai hâte de le voir remonter sur les célèbres planches de l’Elite.

HRP:

Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687 Région : Kanto

J'étais mal à l'aise, à rester devant mon ordinateur. J'avais peut-être fait une bêtise en lui écrivant ce message, mais je me disais qu'il n'y avait rien de mal. Au pire, il allait me trouver légèrement flippant, ce qui pouvait s'entendre et au mieux... Au mieux il allait trouver ça... gentil ? Un peu mignon ?... Ah, j'avais un peu honte maintenant. Je ne savais pas trop où me placer dans tout cela, je supposais que ce n'était pas une mauvaise chose de me comporter d'une manière plaisante pour tout le monde, mais j'avais tendance à quand même penser que je pouvais aller trop loin et que je n'avais pas la bonne manière de m'adresser aux autres. J'étais peut-être un peu trop sensible aussi, mais ça, j'aurais quand même du mal à le changer. J'avais plus pris le parti d'accepter cette part de moi et de comprendre d'où cela venait et comment transformer mes émotions en quelque chose de positif. C'était arrivé régulièrement lors de mes prestations, puisque c'était le moment que je choisissais pour m'ouvrir aux autres et montrer qui j'étais à l'intérieur. Et c'était aussi là qu'il était le plus simple de le faire, cela passait bien d'être un peu sensible et romantique lorsque l'on pouvait parler d'art. Et puis, cela me rendait sûrement aussi un peu plus bankable pour la coordination. Après tout, je devenais le jeune homme qui avait forcément un bon fond et tout ça... Oui, c'était un peu à vomir quand on le voyait de cette manière, mais je n'étais sûrement pas si loin de la réalité. En tout cas, j'étais content de voir en Nessa quelqu'un avec la même passion que moi, semblant avoir la même sensibilité et traversant pas mal de choses comme je l'aurais fait moi-même. Je me reconnaissais un peu en lui et c'était sûrement pour cela que je lui avais envoyé ce message. C'était d'ailleurs sûrement pour cela aussi que de base, lorsqu'il m'avait écrit, j'avais lu son message en y voyant que du positif et qu'il m'avait autant aidé. Alors oui, je me faisais probablement une idée assez fausse de Nessa, je l'imaginais en lui prêtant des qualités qu'il n'avait peut-être pas, mais tout cela me faisait du bien. En fait, j'avais juste besoin d'un interlocuteur, si j'avais pu, j'aurais choisi un autre exutoire, mais c'était tombé sur lui, cette fois. J'avais un peu honte de le reconnaître, mais je savais très bien pourquoi j'avais décidé de lui écrire : j'étais en manque de soutien mais surtout de validation extérieure.

Herbert, Özlem, Esther, tout le monde me soutenait énormément à Sonnflorwalds. Je pouvais vraiment compter sur eux et leurs messages m'aidaient à chaque fois, ils étaient vraiment adorables avec moi, si patients aussi... Je savais qu'ils allaient m'épauler, qu'ils allaient célébrer avec moi ou qu'ils sauraient comment m'aider après une défaite. Ils étaient ma vraie famille, il n'y avait vraiment plus de doute, mais ce n'était pas pareil, justement. Ils étaient maintenant trop proches de moi et je ne cherchais plus la validation de Herbert comme j'aurais pu le faire par le passé, j'étais maintenant attaché à l'idée qu'il allait forcément m'aider et que cela pourrait faire qu'à certains moments, il n'allait pas me dire la vérité pour ne pas me décevoir. Je pensais au fait que je faisais pareil avec ma petite sœur par le passé, alors je ne pouvais pas lui en vouloir.
Il restait simplement que de mon côté, je voulais vraiment recevoir plus pour partir d'aplomb à l'Elite. C'était compliqué à gérer et si j'avais eu toute la motivation pour enfin y retourner, je sentais qu'il fallait apporter comme une conclusion à cette histoire et donc en parler à Nessa. Je ne pouvais pas lui dire que j'allais retourner à l'Elite sans le faire par exemple. Là où ma famille n'allait rien me dire si je revenais sans m'être inscrit, sans être passé, je savais - ou du moins, je voulais croire - que Nessa n'allait pas réagir de la même manière. Déjà, justement, qu'il allait réagir, en m'envoyant un message me demandant quand je comptais y aller, parce qu'il n'aurait rien vu à la télévision, mais en plus j'allais me sentir mal et devoir réagir, donc... Finalement, tout cela, c'était pour me forcer à vraiment y aller. Je n'avais plus le choix, je l'avais dit. C'était comme prendre quelqu'un à parti et lui dire de noter quelque chose pour vous, mais avec une idée d'engagement, cela vous oblige à le faire.
Pfiou.
J'avais donc bouclé mon sac et j'avais fini de préparer toutes mes affaires. Je n'étais pas vraiment à l'aise, mais c'était une bonne chose de faite. Özlem allait me conduire à la ville, puis j'allais prendre une série de transports pour aller jusqu'à l'Elite. Ensuite, c'était la même rengaine que l'autre fois : des sandwichs, un hôtel et des crampes au ventre à venir, à coup sûr. J'avais quand même mis toutes les chances de mon côté, au point d'avoir commencé une cure de vitamines quelques semaines auparavant. Il y avait probablement un effet placebo à tout cela, mais j'avais au moins ça pour moi, avec une certaine volonté de réussir qui n'était pas à oublier.
J'aurais pu tout arrêter, j'aurais pu rester à la pension et ne plus penser à toute cette histoire, mais finalement, je voulais y retourner et j'étais prêt à le faire. Je voulais vraiment réussir cette fois. J'avais presque envie de me dire que la prochaine fois que j'écrirais à Nessa, ce serait après avoir gagné pour ma prestation, mais est-ce que cela pouvait être vraiment tenable comme situation ? Il valait mieux ne rien promettre...

Je jetais un œil sur l'écran d'ordinateur, Nessa m'avait répondu ! J'étais encore plus fébrile, mais il fallait quand même lire son message et y répondre. Enfin... Sauf s'il me demandait qui j'étais ou pourquoi je lui envoyais ce message. Heureusement, il n'avait pas changé et la lecture de son message me donna immédiatement le sourire.

Nessa,

Merci pour ton message qui me donne vraiment le sourire. Je viens tout juste de finir de préparer mes affaires et je suis prêt pour me rendre au QG de l'Elite. Je sais que tout va s'enchaîner vite maintenant.

Je compte sur toi pour regarder ma prestation et me dire ce que tu en penses, sincèrement.

Merci pour ton soutien.
Elias.

J'avais fait court, mais c'était pour le mieux, je savais que sinon j'allais rester encore des heures devant mon pc avec une tête de Denticrisse à me demander si je faisais bien d'écrire ainsi. Je devais de toute façon partir, alors autant me dépêcher et aller droit au but. J'espérais faire plaisir à Nesso en lui répondant rapidement et en lui demandant de me suivre. Je voulais vraiment l'impressionner alors j'espérais que cela allait fonctionner. Une grande inspiration plus tard, je quittais une bonne fois pour toute le bureau pour aller rejoindre Özlem et Keno à l'extérieur : il était grand temps d'y aller.

(1282 mots.)

Fin de l'entraînement : Limonde S niv.65 (0/5) - Némélios niv.65 (1/5) - Togekiss niv.65 (4/5)

On ne se connait pas mais...

@Elias K. Gladstone
Nessa envoie un message d'encouragement à un challenger de l'Elite, dans l'espoir de le voir remonter sur les planches. Porté par cet élan, Nessa fait la connaissance d'Elias.

752 mots

Des fois, il se passe des choses dans une vie qu’on n’a pas vu venir. Pas forcément des choses hyper importantes, enfin, si, c’est important, mais pas de ces choses qui chamboulent totalement des vies, simplement des petites choses presque anodines, sans prétention. C’est la sensation que m’apporte l’échange avec Elias. Je n’ai pas l’impression que ce soit déterminant dans ma vie, ni même dans la sienne, je suis convaincu que ce gars a suffisamment de ressources pour retourner à l’Elite et choper la victoire, même si je n’avais jamais envoyé ce premier mail. Je ne tiens pas à intellectualiser le délire non plus, ça m’a pété et je lui ai envoyé un message de soutien, je ne m’attendais absolument pas à ce que ça prenne cette tournure, mais c’est une très bonne surprise. J’aime soutenir les gens, vraiment. Il n’y a qu’à voir la fondation, c’est le parfait exemple de ma passion pour cheer up des gens que je connais pas mais qui ont une vibe qui me donne totalement envie de les aider à avancer. Je sais que ça sonne super mégalo, du genre folie des grandeurs, complexe du héros ou d’Arceus ou je sais pas quoi d’autre, mais je pense pas ? Enfin, il y a peut-être un tout petit peu de ça, mais je pense que ça vient surtout du fait que c’est ma manière de donner un sens à ma vie. Donc ouais, l’échange avec Elias, c’est une minuscule goutte de ce truc-là dans un océan de trucs plus gros, du genre qui ont façonné ma vie jusque-là. Juste donner une tape virtuelle sur l’épaule de quelqu’un, c’est pas la même que refuser un poste de direction dans une multinationale, lâcher une pension une fois qu’elle est devenue largement plus que solvable pour se former à porter assistance à des rangers, avec une paie clairement moyenne.

En fait, j’ai juste pas de mérite à simplement soutenir quelqu’un avec quelques mots. Ça m’a rien coûté, ça m’a demandé zéro effort, parce que c’était spontané. Peut-être aussi un peu invasif, mais Elias semble l’avoir bien pris, donc c’est cool. D’autant plus cool que son tout dernier message en date m’annonce qu’il est sur le départ pour Sinnoh, pour l’Elite. Ouais, il y retourne ! Et croyez-moi, mon week-end est bouclé, je vais faire en sorte d’obtenir mes places pour la prestation, comme le combat. Je ne suis pas sûr de pouvoir assurer le déplacement le samedi aprèm selon quand ça tombe, mais je serai au moins devant la télé. Dans tous les cas, je vais me débrouiller pour être dans les gradins pour le combat du dimanche. J’ai confiance en lui. Puis l’Elite rembourse les places de mémoire, en cas de défaite à la prestation, donc je vais pas perdre d’argent, même si c’est clairement pas ça qui m’aurait empêché de prendre mon billet. Du coup, je suis super excité. Genre vraiment vraiment surexcité, au point que j’ai décidé de laisser un peu de temps entre le moment où j’ai lu le message et ma réponse. Bon, pas cent six ans, parce que j’ai pas la patience, mais juste attendre que ça retombe un peu, parce que je veux pas lui mettre une pression de mort sur les épaules. Ce que j’aurais clairement fait si je m’étais laissé emporter par ma hype. Chill out, et j’y reviens. J’ai fait d’autres trucs, m’occuper de mes pokémons, aller courir un peu, et puis voilà. Je vais faire simple.

Hey Elias !

Super nouvelle que voilà ! Je peux pas te garantir d’être dans la salle pour la prestation, mais je serai au moins devant mon poste de télévision. Ça, je peux te l’assurer.

De manière super pragmatique, si tu as besoin d’adresses sur Rivamar, de bons plans ou quoi, c’est chez moi, donc n’hésite pas.

Et donc, le fameux : merde !

Nessa

Voilà, simple, efficace. Je ne mentionne pas la seconde partie du défi, parce qu’Elias doit maintenant se concentrer sur l’instant présent, sur la prestation qu’il aura à faire. C’est pas le bon plan que de penser à la suite, parce que ça fait que construire une pression grandissante sur les épaules qui apporte rarement du bon à l’équation. Et dire à quelqu’un de ne pas penser à quelque chose, c’est le meilleur moyen pour l’y faire penser. Donc nope, j’ai fermé mon caquet sur le sujet. Il n’y a plus qu’à attendre la suite des événements. J’ai hâte de voir de nouveau Elias à l’œuvre. Je suis confiant.

HRP:

Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687 Région : Kanto

Le moment était complètement dingue. J'étais revenu à l'Elite, avec ce Dôme qui me surplombait et semblait me dire que j'entrais à nouveau dans la gueule du Lucario. Pour moi, il n’était pas si simple d'ignorer ce qui s'était passé auparavant, mais je devais faire en sorte de ne pas prendre en compte ce que j'avais vécu. Je devais maintenant penser à l'avenir et tout mettre en place pour me garantir cette victoire. Je savais que je pouvais donner le meilleur de moi pour cette prestation, après tout, j'avais réussi à obtenir des rubans, à affirmer ma carrière de coordinateur, donc cela voulait bien dire que je pouvais le faire. Je pouvais aussi imaginer que je n'avais pas le niveau pour une prestation à la hauteur d'un maître coordinateur, mais dans ce cas, je ne pouvais plus me dire moi-même coordinateur. Après tout, il fallait tout de même avoir un minimum d'ambition pour réussir dans ce milieu. Et puis, maintenant que j'avais essayé une fois, j'avais inscrit mon nom au tableau des tentatives et je ne pouvais pas en rester là. Je ne pouvais pas être Elias Gladstone, celui qui avait essayé de participer à l'Elite. Cela ne fonctionnait pas en terme de publicité, je devais devenir un des vainqueurs de l'Elite, aussi fort pour mener une prestation à bien, en impressionnant si possible le public, que pour gagner un combat avec des Pokémon puissants et bien entraînés. Car oui, je devais montrer que mes Pokémon étaient bien entraînés et que j'y étais bien pour quelque chose. En effet, il fallait vraiment que je vois cette participation à l'Elite comme la chance de prouver ce dont j'étais capable et cette fois-ci, je ne le faisais pas pour les autres, mais bien pour moi. Les mots de Nessa me permettaient de continuer à y croire, encore et jusqu'au bout. Je ne pouvais pas me laisser avoir par mon anxiété naturelle, cette fois-ici, j'allais me donner à fond.
Alors je m'étais inscrit et on m'avait informé de la date de la réservation. Tout cela devenait très concret et j'avais donc quelques jours à passer sur place, à attendre de savoir à quelle sauce j'allais être mangé. Il fallait que je m'installe correctement, alors j'avais choisi une chambre d'hôtel de qualité moyenne, je pouvais avoir un petit déjeuner et j'avais de quoi me débrouiller pour y déjeuner et y dîner. Je me sentais un peu ridicule à essayer d'être aussi prévoyant, mais c'était sûrement un truc d'adulte donc j'étais quand même assez fier d'en arriver là. C'était un début de penser ainsi, cela voulait dire que je pouvais y arriver. J'étais capable non seulement de faire une bonne prestation, puisqu'un éleveur comme Nessa me disait qu'il avait apprécié ma précédente démonstration. Je pouvais vraiment m'en sortir et je savais, sans tant de prétention, que je pouvais réussir le combat sans trop de problème. Autant, je pouvais comprendre que pour l'artistique, je ne pouvais pas forcément m'en sortir, puisqu'il y avait une possibilité d'être moins créatif que son adversaire et aussi d'avoir des difficultés avec le sujet. Après m'être installé et avoir soufflé un bon coup, j'avais consulté mes mails pour savoir si j'avais obtenu une réponse de mon cher Nessa et en effet, il avait encore pris le temps de me laisser un message. Cette fois, je n'avais que ressenti de l'excitation en décidant de lui répondre immédiatement. Il fallait que je puisse partager ces moments que je vivais et j'avais vraiment l'impression qu'encore plus que Herbert, Nesso était vraiment capable de parfaitement comprendre ce que j'étais en train de vivre.

Bonjour !

Merci beaucoup pour ta réponse et ton soutien ! Je prendrai tous les bons plans, je suis inscrit pour l'Elite, ça y est, j'ai eu ma réservation pour la fin de semaine prochaine. J'ai hâte d'y être et en même temps j'ai l'impression de complètement me liquéfier. J'espère que cela va bien se passer mais cette fois, j'ai mis toutes les chances de mon côté. Tu me diras ce que tu auras pensé de tout ça. Je préparerai ma prestation en pensant à tout ce que tu m'as dit et tu verras ce que je peux faire ! J'espère que tu pourras me faire un retour sur tout ça.

Elias.

J'avais fait simple et vraiment égocentrique mais au moins cela me permettait de me décharger un peu et de m'assurer d'avoir au moins un retour sympathique. Et puis, je n'aurais pas voulu les affronter à nouveau si je ne m'en étais pas senti capable avec toutes ces paroles de soutien, donc je lui devais un peu de le mettre à jour dans mon aventure.

On ne se connait pas mais...

@Elias K. Gladstone
Nessa envoie un message d'encouragement à un challenger de l'Elite, dans l'espoir de le voir remonter sur les planches. Porté par cet élan, Nessa fait la connaissance d'Elias.

691 mots

J’aime la tournure que prennent les événements. Vraiment. Bon, j’aurais préféré pouvoir assister au duel de prestations à l’intérieur même du dôme, à être spectateur plutôt que téléspectateur, mais bon. Tant pis hein. J’en mourrai pas et puis surtout Elias n’a pas besoin de ma présence sur place. Il l’a d’ailleurs prouvé par cette victoire face à Edel Aubier, rien que ça. Et du coup, je suis hypé à mort pour demain. Là, je viens d’arriver à Rivamar, on est pile entre des deux épreuves et je me rappelle l’état dans lequel j’étais, à ne pas savoir si je devais être confiant ou plutôt rester sur mes gardes, vouloir fêter le truc, ou plutôt dans ma bulle pour directement mettre le focus sur l’étape suivante. Et du coup, Elias, je le connais clairement pas tant que ça, donc aucune idée de ce à quoi il aspire, pour cette soirée. Déjà que je savais pas pour moi alors que je me connais depuis… bah toujours en fait. Bref. J’ai regardé les deux performances scéniques sur ma télévision, dans mon appartement d’Unionpolis, et dès que ça s’est fini, je me suis envolé – merci Auriol – vers Rivamar, je vais m’échouer chez Papa pour la nuit. Je verrai plus tard si je reste un peu plus ou pas.

Pour en revenir au sujet de base, je m’interroge concernant Elias. Je me demande s’il est venu en solo ou pas, s’il préfère rester là où il loge, au calme, ou s’il préfère se changer les idées, ou même avoir un interlocuteur qui puisse comprendre ce que ça peut être d’en être là. Ouais, je vais lui envoyer un mail, même si c’est pas spécialement ce qu’on va regarder dans un tel moment. Si jamais, autant laisser la possibilité à ça.

Salut Elias,

Que te dire d’autre que : félicitations ! Je savais que tu pouvais le faire, j’en ai pas douté une seule seconde. Et bon, les prestas sombres, ça me parle vraiment bien, et c’était juste ce qu’il fallait. Je suis super fier de toi !

Et du coup, je viens d’arriver sur Rivamar, donc si jamais tu veux célébrer le truc (sobrement, hein), on peut limite se retrouver quelque part, boire une bière, ou autre chose. Aussi, si jamais t’as des questions, des doutes pour demain, ça sera l’occas’ de lâcher du lest. Après, te sens pas obligé de dire oui, hein. Tu fais comme tu veux, ce que tu estimes le mieux pour toi. Moi j’suis ok de toute manière, et je viendrai t’encourager des gradins demain dans tous les cas.

Je te laisse mon numéro de téléphone, ça sera quand même bien plus simple que d’échanger par mail.

Encore bravo, t’as géré comme un chef !

Nessa

Et hop j’envoie. Et je réalise que j’ai dit que je lui filais mon numéro, mais j’ai oublié d’écrire le fameux numéro. Donc me voilà à lâcher un « mdr j’ai oublié qqch ». Trop pressé que j’en fais des boulettes. L’histoire de ma vie ça. Bon allez, on se re-focus sur l’instant, je ne vais pas non plus rester à regarder mon portable dans le blanc des yeux qu’il n’a pas, dans l’espoir d’être appelé. Je m’en rendrai bien compte quand il sonnera. S’il sonne. Lâcher prise et compagnie. Le seul truc, c’est que je sais pas quoi faire en attendant. Il n’y a personne à la maison, Papa doit être de permanence au phare, Tanguy chez lui, ou dans son arène, et mes frères sont à Féli-Cité. Donc ouais, solo. « Toujours agréable à entendre. » Non mais mes pokémons, je les compte pas. Spyros, tu vas pas me dire que t’es du genre à mettre l’ambiance ! T’as plein de qualités, mais le fun… C’est pas ton point fort, si on peut dire. Les autres ont aussi tendance à être soit indépendants, soit hyper calmes, soit pas sortables de leurs pokéballs en lieu confiné. J’ai bien l’impression que je vais sortir ce soir, Elias ou pas Elias. La présence du collègue éleveur est suffisante pour que je sorte, mais pas nécessaire, en gros. Il ne reste plus qu’à voir ce que ça donne.

HRP:

Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687 Région : Kanto

Quel soulagement. J'avais vraiment la sensation qu'un poids immense s'était soulevé de mes épaules, c'était fantastique. Si j'étais resté vraiment simple avec Edel, enfin aussi simple que je pouvais paraître, donc c'était quand même sûrement avec un sourire béa et une excitation difficilement gérable comme je me sentais vraiment changé. Je ne savais pas si c'était un sentiment normal lorsque l'on venait de passer un tel cap, mais je me disais aussi que j'avais quand même le droit d'exulter, parce qu'après tout, j'avais quand même réussi quelque chose qui n'était pas si commun : réussir à être validé à ce niveau de coordination, c'était assez improbable pour moi. Et dans le même temps, c'était quand même le résultat d'années de travail, donc j'étais content de savoir que je n'avais pas fait tout cela dans le vide, bien au contraire et que je pouvais vraiment être fier de ce que j'avais réussi à concrétiser. De son côté, Keno était lui-même vraiment euphorique, ce qui était aussi surprenant que cela me faisait plaisir à voir. J'étais vraiment content de savoir qu'il partageait tout à fait mon ressenti et que son côté éponge pouvait rejaillir d'une manière positive pour une fois. C'était vraiment cool de pouvoir vivre ce genre de moments avec lui, c'était comme si tout ce que nous avions vécu ensemble, toutes ces périodes où nous avions souffert, où nous nous étions posé bien des questions, nous avait permis d'arriver jusque là. Bon, si je faisais le point c'était quand même un peu cher payé, mais au moins, je pouvais dire que je n'avais vraiment aucun regret pour tout cela, puisque nous avions réussi. Toutes les étapes avaient été validées une à une, j'avais pu participer à des concours de coordination et montrer ce que je savais faire pour finalement me présenter à l'Elite. Ma première défaite m'avait donné un goût amer, mais je me disais que je n'étais pas si prêt que cela et qu'il était finalement assez normal d'avoir subi un échec à ce moment-là. Je savais que j'avais vraiment eu un mental différent quand je m'étais présenté au Dôme cette fois-ci. D'ailleurs, j'avais tout de suite pensé à ce que Nessa avait pu me dire et cela m'avait motivé. La première fois, j'avais en fait l'impression que je m'y étais présenté pour les mauvaises raisons, ce qui ne pouvait pas aider non plus... Maintenant, j'étais au clair avec moi-même, alors le soleil brillait dans mon cœur et vraiment, je n'arrivais pas à descendre de ce petit nuage sur lequel j'avais été perché depuis l'annonce des résultats.

Nessa,

Infiniment merci pour ton message et ton soutien. Je suis tellement heureux ! Je suis contente que tu aies aimé ma prestation et... J'espère que ce n'était pas trop sombre et décousu, je dois avouer que j'ai mis beaucoup de moi alors je suis vraiment content d'avoir eu un succès !! Et que dire sur Edel ? C'était incroyable ! Il est vraiment fantastique, je le trouve fascinant et j'espère le revoir un jour !

Je ne sais pas du tout quoi faire ce soir, mais ton invitation est très tentante, alors je t'envoie ce message directement, comme ça tu as mon numéro et on peut se donner rendez-vous quelque part ? À ce soir !

C'était assez drôle de répondre par message à un e-mail, mais j'avais vraiment envie qu'il n'y ait pas un problème et qu'il ne reçoive pas mon message alors que c'était vraiment important pour moi qu'il puisse voir que j'étais complètement prêt à le rejoindre quelque part. Bon, évidemment le stress allait directement arriver ensuite, je devais reprendre le contrôle, mais au moins, je n'allais pas rester seul à me demander comment cela allait se passer le lendemain. J'avais quand même plein de choses à lui demander pour le combat parce que cela n'allait pas être une mince affaire non plus...

Yey voilà tes ptits amis, youpi :
Sablaireau d'Alola S niv. 85 (0/6)
Lockpin niv. 48 (3/4)
Draby, niv. 45 (0/4)

On ne se connait pas mais...

@Elias K. Gladstone
Nessa envoie un message d'encouragement à un challenger de l'Elite, dans l'espoir de le voir remonter sur les planches. Porté par cet élan, Nessa fait la connaissance d'Elias.

774 mots

Je me suis donné pour mission de proposer une soirée la plus cool possible pour Elias. Je suis passé par là, et honnêtement, je crois pas qu’on puisse mettre un prix sur un bon moment de décompression. Sans parler du moindre excès, sans aller faire la fête jusqu’au bout de la nuit, on peut passer une bonne soirée. Il ne faut pas négliger la nuit de sommeil car il y a un repos nécessaire et bien mérité pour Elias entre les deux journées du challenge d’Elite. La prestation a dû drainer pas mal d’énergie aujourd’hui et il aura besoin d’avoir des neurones frais pour le combat demain. Mais forcer le truc, ça marchera pas non plus, faut garder la spontanéité, le côté naturel de tout ça. Bon, et en même temps, je m’inquiète pas trop à ce niveau-là me concernant : je ne sais juste pas faire autrement. Ça se passera comme ça se passera, mais je me mets quand même un chouya de pression, parce que j’ai envie de trouver le bon endroit pour passer une bonne soirée. Sauf que j’ai jamais été trop sorties, enfin sorties le soir, bar et tout ça. Aller me paumer dans la nature dans les environs de Rivamar, t’inquiète, la nuit, les yeux bandés, à cloche-pied, même pas peur. En ville, c’est plus le domaine de mon frère, de Seth. Clairement on n’a pas le même style de vie. Alors je lui demande par message s’il n’a pas d’adresse pour une soirée posée.

Peu de temps après, je reçois la réponse d’Elias, par message. Ça fait presque bizarre, après nos échanges de mail, de passer par une voie moins formelle. Je ne vais pas m’en plaindre, bien au contraire ! Juste que c’est pas pareil de ce dont j’avais l’habitude jusque-là. Puis Elias est partant, donc beaucoup trop bien ! On va pouvoir enfin se rencontrer et, on va pas se mentir, je suis hyper curieux de la vibe qu’il peut dégager en personne. En général, j’arrive à me faire une idée vite fait de l’énergie qui peut émaner des gens, de ce que je peux ressentir par leur simple présence, mais pas Elias. Il a l’air d’être un gentil gars – là-dessus, pas trop de doute –, peut-être plutôt posé, mais ça s’arrête là. Puis je suis même pas sûr de mon coup. Bref. A l’aveugle. Mais c’est pas plus mal, ça m’évite de mauvais aprioris ! Puis le plaisir de la découverte, tout ça.

Message de Seth, qui me recommande de me rendre au O’Flaherty, un pub Galarien dans le centre. Je vais chercher l’adresse, pour l’envoyer à Elias. Enfin, je vais lui répondre un peu quand même, je vais pas juste lui balancer l’adresse. Je ressemble pas à ce point-là à mon père, j’ai encore le temps pour ça…

Hey !
T’as eu raison pour le message, ça sera plus bien simple ! Je t’envoie l’adresse pour le bar, on se dit 19h, et même on peut manger sur place.

Puis toujours super content de toi, vraiment tu peux être fier ! Et ouais, Edel est un chic type, j’ai bien kiffé le rencontrer moi aussi.

Je fais pas plus long, à toute !

Ouais, je la fais courte, parce que c’est clairement pas mon fort en général. Mais j’essaie quand même de faire des efforts par message. J’aurais pu rajouter tellement d’infos absolument pas pertinentes, je ne saurais même pas par où commencer. Donc je fais bien de pas commencer. Je vais plutôt me préparer vite fait – je reste très casu – pour n’avoir plus qu’à surveiller l’heure et faire en sorte d’arriver un peu en avance. Enfin, en soi, je pourrais clairement me poser là-bas en avance, au cas où. C’est pas comme si Elias allait pouvoir deviner que je serai là depuis une demi-heure, je ne compte pas me murger, et je peux très bien m’occuper tout seul pendant ce temps-là. Alors pourquoi pas ? En soi, on s’en fout. Puis ça devrait me permettre de le voir arriver, aussi. J’ai au moins cet avantage de savoir à quoi il ressemble, même si on s’est jamais rencontrés.

Du coup, go ? Enfin pas là tout de suite, je dois faire un crochet rapide par la salle de bain puis ma chambre, mais go dans dix minutes. Un coup d’eau sur la tronche, je me recoiffe à peu près, et je saute dans un jean, puis dans mes basket (chouette). La suite, j’enfile un t-shirt, embarque mon bomber blanc et rouge avant de dévaler les escaliers, attraper mes clés et mon portefeuille à la volée et me barrer. Cap sur l’O’Flaherty !

HRP:

Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687 Région : Kanto

J'avais à peine eu le temps de prendre une douche rapide et de me changer que déjà le message de Nessa me parvenait. J'étais ravi et quelque part assez soulagéde voir qu'il était aussi enthousiaste que moi quant à notre rencontre prévue pour la soirée, cela me permettait aussi de ne pas

Super, je note tout ça. Nous aurons l'occasion de parler plus tout à l'heure !

Je n'avais pas l'intention de m'étendre en messages textuels, après tout, j'allais passer la soirée avec lui et j'avais hâte de tout lui raconter de vive voix. À ce moment précis, une excitation indescriptible parcourait tout mon être à l'idée de rencontrer Nessa en personne. Les battements de mon cœur résonnaient dans ma poitrine et évidemment, je craignais aussi que notre rencontre fut un échec. Il pouvait me trouver nul, peu intéressant... Il valait mieux éviter d'y penser.
D'un geste rapide, j'ai enregistré l'adresse du O'Flaherty dans la mémoire de mon téléphone. Le simple fait de voir le nom du pub s'afficher sur l'écran m'a rappelé que cette soirée allait être différente de toutes les autres : j'allais enfin rencontrer le coordinateur qui avait suivi mon parcours avec bienveillance, j'avais tellement hâte de le voir. C'était étrange car je stressais presque autant que lors de ma rencontre avec Edel... J'espérais au moins qu'il n'allait pas me prendre pour un fou à être tantôt enjoué et tantôt nerveux.

Je commençais à faire les cent pas dans ma chambre en regardant l'itinéraire que j'allais devoir faire à pieds depuis l'hôtel, jusqu'au bar. Les yeux fixés sur l'écran, je commençais déjà à réciter une sorte de petite phrase d'introduction, avant de secouer la tête : si j'étais aussi stressé en le voyant, pour sûr il allait vraiment me laisser en plan. Je relevais la tête de mon téléphone, j'avais encore du temps devant moi alors je cherchais finalement quelque chose à faire. En tournant dans ma chambre, j'en profitais pour vérifier que tout était en ordre et en effet, mon côté soigneux (autant dire maniaque) avait encore rendu une pièce impeccable : les draps de mon lit étaient soigneusement tirés, mon sac était posé sur une chaise, même les serviettes avaient été repliées par mes bons soins. C'était comme si je voulais que tout soit parfait, en ordre dans ma chambre pour que cela puisse être le cas dans ma tête : autant dire que cela ne fonctionnait pas toujours.

Pendant que je vérifiais ma chambre, Keno me regardait traverser la pièce et me rendre jusqu'à la salle d'eau, pour faire plusieurs allers-retours sans intérêt. Si on ne le connaissait pas, on pourrait croire qu'il était toujours parfaitement stoïque, mais ce n'était jamais le cas. Au contraire, il pouvait vraiment montrer plein d'émotions rien que dans son regard ou un petit sourire. Aussi, en croisant son regard, je me décidais de m'arrêter, pour me poser quelques instants sur le lit. J'avais envie aussi de profiter de sa présence, après tout c'était grâce à lui que j'en étais arrivé là.
Le temps passa rapidement, et avant que je m'en rende compte, il était temps de partir pour le bar. J'avais choisi une tenue décontractée mais soignée, gardant toujours mon jean classique mais l'accordant cette fois à une chemise bleutée. Özlem m'avait conseillé de prendre plusieurs tenues assez habillées et elle m'avait permis de tout prévoir pour ce soir. J'ajoutais une veste à ma tenue pour sortir et après un dernier coup d'œil dans le miroir pour me donner du courage, j'ai attrapé mon téléphone et mes clés, puis j'ai quitté ma chambre d'hôtel.

L'air frais du soir me fit du bien, et je sentais l'excitation monter à mesure que je m'approchais du bar. J'étais à quelques minutes de rencontrer Nessa et j'étais à la fois excité et deux doigts de faire demi-tour. Je m'efforçais de rester calme et de ne pas trop réfléchir à la situation. Après tout, c'était une soirée pour se détendre et profiter de la compagnie de quelqu'un que j'admirais beaucoup et qui en plus m'avait apporté beaucoup de soutien, il n'y avait donc aucune raison pour que cela se passe mal !

Lorsque j'arrivais devant le O'Flaherty, je pus voir que l'endroit était déjà animé, mais il y régnait tout de même une atmosphère plutôt détendue. J'ai consulté rapidement l'heure et j'étais évidemment légèrement en avance. Bon, autant tout de même entrer et s'installer. Je vis une table dans un coin et j'observais les gens autour en attendant l'arrivée de Nessa. Evidemment, mille questions se mélangeaient dans mon esprit : Et si c'était un imposteur ? Et s'il n'était pas vraiment sympa ? Et s'il se moquait de moi depuis le début et que finalement personne n'allait venir ? Heureusement, tout fut balayé lorsque je le vis enfin entrer à son tour. Je me relevais pour lui faire signe, mais dans mon excitation, je touchai la table avec mes cuisses, renversant deux verres qui étaient déjà placés sur la table, je les rattrapais de justesse, mais ne manqua pas de me faire repérer par l'intégralité du lieu. Bon... Au moins, Nessa m'avait vu lui aussi, il allait savoir me rejoindre sans problème...
Je l'accueillis, les joues en feu, en essayant de replacer tout comme c'était auparavant.

« Salut... Désolé, j'ai toujours le sens du spectacle comme tu peux le voir. »

Il fallait au moins une petite blague pour me permettre de respirer à nouveau.

Et je peux déjà te rendre ton Carabaffe niv. 45 (3/4) ! heart

Et le Lanturn, niv. 85 (0/6) !

On ne se connait pas mais...

@Elias K. Gladstone
Nessa envoie un message d'encouragement à un challenger de l'Elite, dans l'espoir de le voir remonter sur les planches. Porté par cet élan, Nessa fait la connaissance d'Elias.

1.082 mots

Les pubs galariens sont assez rares à Sinnoh, c’est pas tant le délire. Bon, sur les vraies grandes villes comme Féli-Cité ou Unionpolis, il y en a plusieurs, mais ici, à Rivamar, il n’y en a qu’un. Je me suis dit que ce serait le mieux d’avoir une ambiance à la fois chill et vivante, la plus bon enfant que je pourrais trouver. Puis j’ai toujours l’excuse éclatée que je suis un descendant de galarien, même si – bien que ce soit vrai – ça n’a jamais eu la moindre importance dans ma vie. Juste que je trouve la vibe adaptée pour rencontrer Elias pour la première fois, et qu’on ne devrait pas trop l’embêter s’il est reconnu par des gens (enfin, ça dépendra du taux d’alcool dans le sang de certains). Ce n’est même pas que je veux faire bonne impression, je m’en fiche un peu de ça. Enfin, non pas exactement, mais ça serait quand même plus judicieux de dire que ma préoccupation première est qu’Elias se sente à l’aise. Alors oui, si c’est le cas, sans doute que ça voudra dire que j’aurai fait bonne impression. Ça me ferait plus chier qu’il passe un mauvais moment qu’il se dise que je suis peut-être pas si cool que ça, tout compte fait. Mais bon, bref, à tournicoter comme ça, je vais ralentir le pas et me foutre à la bourre alors que je suis à la base dans les temps. Parce que bon, c’est pas exactement à côté, je prends le vélo pour aller plus vite quoi.

N'empêche que, depuis tout à l’heure, je tourne autour de moi… Erh. Le mec pas du tout égocentré ! Je vais rencontrer quelqu’un pour la première fois en vrai, et je suis là : moi, moi, moi. Insupportable. Totalement le genre de gars que je peux pas blairer. Et en me disant cela, je continue. Alors que bon, Elias. Comment est-ce qu’il est en personne ? Est-ce qu’il va être plus grand ou plus petit que ce que j’avais imaginé ? Est-ce que ça va être awkward au possible au début ou est-ce que le courant va passer direct ? De quoi va-t-on bien pouvoir parler ? Que va-t-il commander à boire ? Et possiblement à manger, selon comment se passe la soirée ? Est-ce que c’est genre un picky eater ou bien fait-il partie de la team poubelle de table ? Ok. Je comprends mieux pourquoi j’étais centré sur moi jusque-là ; à me poser toutes ces questions, j’ai envie d’en avoir les réponses et ça fait monter une sorte d’impatience qui risque de me rendre insupportable à vouloir tout savoir de lui. Pas envie d’être le gars qui pose des milliards de questions, encore moins d’entrée de jeu, je veux juste profiter du moment. De toute façon, je n’ai pas le temps de divaguer plus que ça : j’arrive sur place.

Je descends donc de mon vélo, le pose contre une barrière, antivol tu connais, et c’est parti. J’entre dans le pub et scanne un peu les alentours. J’ai eu des arrivées plus conviviales, j’admets, mais là, je cherche surtout Elias des yeux. J’ai vu sa prestation en direct à la télé un peu plus tôt cet aprem, donc mon image de lui devrait être assez bien actualisée. C’est une sorte de mouvement de groupe qui me fait repérer Elias. Il y a tout un tas de personnes qui se sont tournées vers lui car, visiblement, il a tapé dans sa table et les verres posés dessus ont failli valser. J’ai bien vu le petit moment de panique, et je mentirais si je disais que ça ne m’avait pas tiré un sourire. Forcément qu’intérieurement, je me marre. Je ne me moque pas – enfin juste un peu quand même – j’imagine seulement le bazar possible si on cumule ma maladresse et la sienne. Un peu peur que ça soit exponentiel. Et donc je m’approche, je ne vais pas rester de loin à le regarder, surtout que je vois qu’il m’a capté. Je lui fais signe de la main, pour lui signifier que je l’ai aussi vu, et je m’approche. Il faut naviguer un peu entre quelques tables et des groupes de potes qui seront sans doute plus bruyants que nous, mais j’arrive enfin à la table, à Elias.

Je constate la tentative d’humour pour faire passer la gêne. Et ça me va très bien, je préfère ça à quelqu’un qui irait se terrer dans la honte ou je-sais-pas quoi. « Je vois bien, oui ! Mais t’inquiète, à partir d’une certaine heure, c’est le dernier des soucis. T’as juste un peu d’avance. » Disons que l’ambiance évolue en fonction de l’horaire, et que c’est encore sage, en l’absence de match de rugby. En attendant, une tape sur le haut du bras, puis je m’installe sur la banquette qui fait l’angle. « Tu veux boire quelque chose ? » Est-ce que je dois préciser que je n’induis pas boire de l’alcool ? Je sais que pression sociale et tout, ça peut être ce qu’on entend par ce discours. Puis on est dans un pub galarien. Le sous-texte est là sans que je le veuille. Sauf que ça ferait bizarre si je précise, non ? Ou alors il irait penser qu’il ne peut pas en prendre parce que je ne compterais pas en prendre. De toute façon, Elias est suffisamment grand pour prendre ses décisions, c’est pas moi qui irai l’intimider ou quoi. Enfin j’espère pas… Non. Dans quel monde j’intimide qui que ce soit ? Soyons réalistes deux secondes ! Je lève la main pour faire signe au serveur – Tom ? Tim ? Sam ? Merde, je sais plus – de venir prendre notre commande. Bon, forcément, quand le gars arrive, petit échange de banalités. « Du coup, je vais te prendre une bière, blanche, je te fais confiance pour laquelle et… Elias ? » Je le laisse faire sa commande, avant d’ajouter un détail important. « Et tu peux nous ramener des cacahuètes au passage steup’ ? » Il peut bien faire ça pour un presque habitué, non ? Bref. La commande est passée.

« Alors, premières impressions sur l’Elite ? Et sur Rivamar ? » Il faut bien lancer la conversation, et ça me semble être un peu le gros truc du moment donc normal de partir là-dessus. Avec à peine un peu de régionalisme. Moi, fier de ma ville ? Non, jamais ! N’empêche qu’Elias va devoir faire gaffe à ce qu’il dit sur ma ville.

HRP: