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#1 '[ETE] métaux' :


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#2 '[ETE] aléa' :

L’adolescent — Béryl — n’a toujours pas l’air très à l’aise dans ce monde, et pâlit même à vue d’œil quand je lui touche deux mots des terres hostiles qui nous entourent. En même temps, qui ne tremblerait pas face à une telle situation ? Je me souviens très bien ma sensation oppressante de désespoir quand j’ai compris que j’étais simplement…ailleurs et que je ne pourrai sans doute pas rentrer. Cependant, l’ado est plus calme à présent ; j’imagine que ne pas être poursuivi par un Rexilius dès qu’on est transporté dans un autre monde aide beaucoup pour ça. Et au fond, il a même du cran, puisqu’il n’a apparemment aucun Pokémon, quoi qu’il l’admette à demi mots, comme si c’était une tare. Il pose même quelques questions sur les différents clans et sur ma propre situation. Clairement, il cherche des réponses et espère rentrer un jour, c’est bon signe, cela veut dire qu’il n’est pas aussi stupide que la moyenne des ados. « Bien trop longtemps… » Je ne peux m’empêcher de soupirer. J’ai arrêté de compter les jours de manière obsessionnelle depuis que j’ai rejoint la compagnie Gingko. Cependant, je mets tout de même à jour le compte tous les soirs d’une encoche dans un bout de bois. J’ai juste cessé de compter le total. « Les clans, ils font leur vie. La majorité des gens ici semblent être né et avoir grandi là. Il y en a peu comme nous qui cherchent à rentrer dans leur monde. Après, je n’ai pas rencontré tout le monde non plus, et peut-être que certains gardent simplement ça pour eux. »

En naviguant pas mal entre les trois clans, j’ai pu me tenir au courant des apparitions soudaines de gens, notamment des adultes, de temps à autres. Je n’ai pas été capable de déterminer une quelconque régularité au phénomène. C’est un mystère qui reste parfaitement entier. Tout le monde n’arrive pas au même moment de la journée non plus, ni même au même endroit, ce qui complique les choses. Quant aux souvenirs qu’ils ont… très éclectiques. « Mais bon, ils prient quand même leurs Divinités Pokémon donc qui sait, peut-être que si l’une d’elles se présente, on pourra lui demander de retourner chez nous ? » Je le dis avec le sourire et légèreté, mais je ne suis guère convaincu. Les Pokémon légendaires et divins… ils portent bien leur nom : des légendes.

À mon grand soulagement, Béryl opte pour le vol à dos de dragon qui nous fera gagner énormément de temps jusqu’au Clan Perle. Je l’aide à s’installer derrière moi, car il faut que je sois devant pour bien avoir les commandes de Dezba. « Tiens toi bien, mais te crispe pas trop. Il faut être détendu en vol, comme sur une moto. » Bon, je n’ai jamais fait de moto, mais c’est ce qu’on m’a dit. Pas sûr que Béryl ait la comparaison, mais qu’importe. Nous nous envolons en douceur, puisque j’intime à Dezba d’y aller mollo. Sauf qu’évidemment, n’étant guère entiché de l’adolescent, celle-ci prend encore un peu plus d’altitude avant de tomber presque en pic jusqu’aux arbres pour se redresser au dernier moment. Je la rouspète bien comme il faut pour éviter qu’elle recommence, et elle se contente de grogner, ce qui, la connaissant bien, serait l’équivalent d’un rire humain. Bien contente d’avoir pu faire peur à Béryl à nouveau. « Tout va bien ? Toujours là ? » J’espère juste qu’il ne va pas rendre tout son repas dans mon dos.

Quelques temps plus tard, j’aperçois les constructions du Clan Perle, notamment leur nouvelle tour de garde. Nous nous posons un peu plus loin, vers l’un des champs qu’ils cultivent et qui n’est protégé que d’une palissade en cours de construction. Les travailleurs qui y sont ne lèvent guère la tête, finalement habitués à la compagnie. Et s’ils remarquent la présence de Béryl, ils ne disent rien de plus. Le temps de marche qui nous sépare de l’entrée du clan est l’occasion pour moi de renseigner un peu plus mon compagnon d’infortune. « Les Perles sont un peu méfiants parce qu’ils ont subi pas mal d’attaques des autres pendant un temps. Pour ça que leur campement est plus rustique : ils ont dû beaucoup rebâtir. » Je pointe du doigt un ancien muret de pierre qui fut jadis le mur d’enceinte du campement avant que les ennemis viennent tout catapulter. « Comparés aux autres, ils sont moins riches, on va dire. Mais ils compensent en étant prévoyant et en s’adaptant à tout. Ils gèrent beaucoup mieux la menace des Pokémon sauvages par exemple. C’est à eux qu’on doit les boules fumées que j’ai utilisées sur le Rexilius tout à l’heure. » Et lorsque nous arrivons à l’entrer du campement, une des portes s’ouvrant devant nous à la vue de mon uniforme Gingko, je désigne les bâtiments autour de nous. « Et surtout, ça a beau être rustique, ce sont de vrais artisans. Des perfectionnistes. » Il n’y a qu’à voir le travail de détail sur toutes les façades en bois richement décorées et sculptées. (845 mots)

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#1 '[ETE] métaux' :


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#2 '[ETE] aléa' :

Le trio commença à s'élever dans les airs et Béryl en profita pour regarder autour. Beaucoup de végétation et de créatures énormes et paisibles dans les environs. Mais après la rencontre avec le Rexilius, aucun doute que ces pokémons n'étaient pas tous de gentils brouteurs d'herbes. Levant les yeux plus loin, l'adolescent.e remarqua une énorme montagne dont le sommet était caché par un épais brouillard. La mer devait aussi être dans le coin, vue que Cômes devait la traverser pour rejoindre son île. Mais ça devait quand même être assez loin. N'ayant pas le vertige, Béryl appréciait la prise de hauteur que prenait la dragonne. Mais ul aurait dû se douter qu'elle ne faisait pas ça pour son bon plaisir. Une fois assez haut, elle plongea en piqué, obligeant les deux humains à s'accrocher comme ils pouvaient. Le vent froid lu fouetta le visage et s'infiltra partout sous son pyjama, baissant fortement sa température. S'ul ne tombait pas malade après ça, ça serait un miracle. Le dresseur réussit à reprendre le contrôle du pokémon et s'enquit de son passager.

- ça va... Miaula-t-ul faiblement, toujours fermement cramponné.e.

Le voyage à dos de Dezba ne fut pas très long. Béryl eut à peine le temps de réfléchir aux options qui s'imposaient à lu. Rester dans un camp et essayer de survire en priant un pokémon légendaire pour qu'il veuille bien lu ramener chez lu. La perspective ne l'enchantait pas des masses. Béryl n'était pas du genre à attendre que ça lu tombe tout cru dans les mains. Il lu fallait de l'action, des actes et du mouvement. Pas question de rester à rien faire. Puis Cômes était la première personne qu'ul avait rencontré dans ce monde. Même s'il était un peu nonchalant, il l'avait quand même sauvé de ce gros monstre à grandes dents. En faisant ça, il venait de prendre la responsabilité de Béryl. Sauf qu'il voulait s'en débarrasser dans un des camps et puis bye bye. Ce comportement rappelait fortement quelqu'un aul vert.e. Ce n'était pas la première fois qu'on lu sauvait et qu'on l'abandonnait juste après. Ce comportement était abject et insupportable. Les adultes étaient vraiment la pire espèce possible.
Béryl se sentait amer alors qu'ils arrivaient au niveau du premier camp, celui des Perles. Ils se posèrent non loin d'un chantier où des humains humblement vêtus construisaient des palissades. Quelques champs en cours de culture indiquaient à Béryl qu'ul n'aurait pas accès à ses chips et ses sodas préférés. S'imaginant manger une tambouille infecte dans un pauvre bol en bois, l'adolescent.e fit la grimace. Plus ils s'approchaient du camp et plus lu jeune réalisait qu'ul allait devoir dire adieu au confort. Tout était rustique, fait de pierre et de bois. Il régnait une odeur de boue et d'humidité qui dégoûtait un enfant qui avait été favorisé toute sa vie sans jamais s'en rendre compte. Quelques pokémons accompagnaient les gens ici et là mais, aucun n'avait une allure préhistorique. Certainement des domestiques arrivés ici en compagnie de leur dresseur comme Dezba et Cômes.

- Ouais ouais, répondit Béryl en explication de Cômes à propos du camp. Mais moi je suis pas maçon ! Et ils arrivent à capturer des pokémons ? T'as ramener des pokéballs de notre monde ?

Les pokéballs étaient ultra technologiques avec leurs coques de métal et tout le système de capture. Si personne n'en avait, ça voulait dire que Béryl resterait sans défense dans ce monde dangereux. Pour lu c'était inconcevable. Mais si d'autres dresseurs avaient réussi à amener des objets technologiques dans ce monde, ils devaient coûter une fortune. N'ayant toujours aucun moyen de se procurer l'objet de son désir, l'adolescent.e se dit qu'il faudrait certainement user de la même manière que la dernière fois, le larcin. Un groupe d'adultes du village s'approchèrent d'eux, s'intéressant surtout aux possibles marchandises que venaient proposer Cômes. La petite tête verte écouta avec intérêt la conversation, surtout qu'ul fut présenter comme nouveau venu. Comme son sauveur l'avait dit, les habitants du camp Perle se montrèrent plutôt méfiant à son égard.

- C'est vrai ! Insista-t-ul. Je suis apparue devant lui ! Et un Rexilius m'a pourchassé !

Finalement, ils se détournèrent de lu pour reprendre leur conversation sur la vente. Tout en regardant autour de lu, Béryl entendit qu'ils étaient invités à se rendre dans le bâtiment de recherche. Il y avait quelques nouvelles inventions qui pourraient bien intéresser le marchand.

787 mots
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#2 '[ETE] aléa' :

Si l’adolescent n’a pas l’air d’avoir spécialement apprécié le piqué de Dezba, il n’a pas non plus l’air traumatisé par le vol. Pour tout dire, j’ai rarement vu quelqu’un d’aussi jeune aussi rapidement à l’aise sur une telle monture. Béryl n’a clairement pas le vertige, tant mieux pour lui s’il doit m’accompagner d’un campement à l’autre, ou pire encore, jusqu’au quartier général de la compagnie Gingko. Quand il me répond qu’il n’est pas maçon, je ne peux m’empêcher de rire assez naturellement. C’est l’ado dans toute sa splendeur, ou du moins la représentation peut-être stéréotypée que je m’en fais : toujours à se plaindre de la moindre petite chose. « T’inquiète pas, je suis pas maçon non plus, et j’ai bien fini par trouver quelque chose à faire. Tu trouveras aussi. Il suffit d’être prêt à aider, de quelque façon que ce soit. » Je le laisse ruminer ça quelques instants. Dans un monde comme celui-ci, le chacun pour sa pomme marche très mal. J’ignore quelle était sa situation familiale dans notre monde, mais s’il a l’habitude de se laisser porter, ça ne va pas le faire ici. Tôt ou tard, il faudra qu’il apprenne à se bouger sérieusement. Je suis sûr qu’il en est capable. Je vois bien son regard inquisiteur qui regarde tout autour de lui pour comprendre, chercher quelque chose peut-être… Sa caboche n’est pas vide.

« Juste la pokéball de Dezba. Je n’avais pas grand chose d’autre sur moi. Mais on a des sortes de pokéball ici aussi. C’est loin d’être high-tec, mais ça commence à se développer. Ce sont les Perles d’ailleurs qui s’y collent, entre autres. » Je finis par trouver le petit stand où j’ai l’habitude de m’installer et je déballe les marchandises disponibles à la vente. Il y en a moins que d’habitude, ça varie beaucoup, mais je n’ai pas fait un voyage très chargé cette fois. Les clients abondent rapidement, comme d’habitude, car ils me connaissent, à force. Je remarque facilement les regards en coin qui sont jetés à Béryl. J’essaie de faire quelques présentations mais comme je le pressentais, l’accueil des Perles est très froid. Difficile d’envisager de laisser l’ado derrière moi et repartir, même si je sais bien que personne ici ne le laisserait sans défense. À chaque fois que Béryl ouvre la bouche, il se défend avec ferveur, ce qui rebute encore plus les Perles, je crois. C’est assez drôle à voir et je n’arrive pas à me départir de mon sourire.

« On va faire un tour au bâtiment de recherche. C’est là qu’ils créent tout un tas de trucs comme les boules fumées. Et puis il y aura la cheffe du clan, autant que tu la rencontres. » J’ai tout de même quelques petits trucs à remballer, mais la plupart des marchandises, je vais les acquérir en partant, pour ensuite aller les vendre aux autres clans. Le bâtiment de recherche est en plein centre du campement perle. Il n’est pas grand et ne paye pas de mine, mais à l’intérieur, de petits miracles voient le jour, comme ces pokéballs de fortune.

« Côme, rebienvenue ! On a travaillé sur d’autres pokéballs plus fortes comme tu nous as dit et… oh, c’est qui ça ? » Nacchara m’a pour ainsi dire sauté dessus à peine le pas de la porte passé. Elle fait plus jeune que son âge, et quand je la compare à Béryl, ils pourraient presque passer pour des camarades, même si elle est sans doute plus âgée que lui. Et surtout, c’est la cheffe du clan, mine de rien. Ce qui est drôle, c’est que contrairement à ses pairs, elle est sans doute la moins sauvage du lot, même si elle reste méfiante. « Nacchara, voici Béryl, qui est apparu de nulle part dans la nature et a bien failli finir dans l’estomac d’un Rexilius. Béryl, voici Nacchara. C’est elle qui dirige le clan Perle. » Je hausse les sourcils de manière exagérée en regardant l’ado pour essayer de lui faire comprendre que s’il veut rester ici, c’est elle qu’il faudra brosser dans le sens du poil.

De son côté, Nacchara semble intriguée par l’apparition de Béryl, tout comme elle l’avait été pour la mienne à l’époque où je lui ai racontée. Mais elle se retient et se contente de saluer Béryl, avant de continuer sa conversation avec moi. Son regard finit quand même toujours par revenir vers l’ado. Je sens qu’elle meurt d’envie de l’interroger, mais en même temps, elle se méfie un peu des gens qui viennent d’ailleurs, forcément. « ...et du coup, voilà la pokéball bleue, plus résistante que la rouge ! » Le prototype qu’elle me présente ressemble étrangement à une super ball, et la coïncidence de voir que le matériau plus résistant que le rouge est bleu, comme dans notre monde… Il faut le voir pour le croire. « Qu’est-ce que t’en penses, Béryl, rapport à nos superballs ? » Je lui proposerais bien d’en faire l’usage, mais je sens qu’il serait capable d’aller essayer de capturer un Rexilius et de se faire gober à la place. (848 mots)

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#1 '[ETE] métaux' :


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#2 '[ETE] aléa' :

Tout était rustique ici, les maisons, les chemins, les vêtements. Béryl aurait pu pleurer s'ul avait été un peu superficiel.le. Ul constata qu'il y avait assez peu de pokémon à l'intérieur du camp. Seuls les pokémons ramenés avec leur dresseur, comme Dezba, étaient tolérés. Et encore, il fallait bien savoir tenir sa bestiole. Dans ce monde, les pokémons n'étaient pas habitués à la présence humaine et se montraient agressifs envers eux. Sans compter que les clans entre eux ne s'entendaient pas spécialement bien, raison pour laquelle ils se barricadaient tous.
Ils arrivèrent alors dans le bâtiment le plus technologique de ce fichue monde. Ce n'était qu'une cabane aux yeux de l'adolescent.e mais, à l'intérieur on pouvait y trouver une forge et du métal. Ce simple matériaux donnait tout de suite une impression de modernité. Même s'il fallait utiliser l'ancienne technique du travail du métal. Le temps que Côme engage les politesses, Béryl s'approcha d'un établi et poser les mains sur les outils qui traînaient. Tout était cabossé et d'une couleur noire, preuve que la personne en charge n'était pas un expert non plus. En son fort intérieur, lu vert.e se demandait s'ul pourrait apprendre ce métier. Ça pourrait être sympa de devenir forgeron et de fabriquer des armes. Dans les jeux vidéos, ul adorait acheter toutes les armes du jeu et les crafter lu-même quand c'était possible.
C'est alors qu'une fille dans une tenue un peu plus coloré aborda le marchand avec un peu plus d'enthousiasme que les autres. Attiré.e comme un insecte par la lumière, Béryl retourna auprès d'eux. Elle se prénommait Nacchara et remplissait le rôle de chef de clan. L'adolescent.e ne pu s'empêcher d'ouvrir grand les yeux à cette annonce. La fille lu dépassait d'à peine quelques centimètres et semblait tout juste plus âgée que lu.

- Sérieux ? T'es passé sous... T'as fait comment ?

Son sauveur lui lança un regard en coin que Béryl eut du mal à décrypter. Peut-être qu'il avait comprit le sous-entendu qu'ul allait lancer et lu prévenait de faire attention. Mais comme les autres habitants, la cheffe ne posa pas plus de question sur son apparition et poursuivit sa conversation sur leur nouvelle invention. Béryl n'aimait pas ce comportement, ul se sentait mis.e à l'écart, voir presque rejetté.e. Ul afficha un air grognon, écoutant tout de même les caractéristiques de cette nouvelle pokéball bleu. L'objet ressemblait vaguement à son homologue mais, on pouvait clairement voir les matériaux de fortune utilisés pour sa conception. À la place du simple bouton poussoir, il y avait une petite languette de métal pour actionner le mécanisme. Comme un enfant, Béryl tendit la main dans l'espoir de pouvoir toucher cet étrange objet.

- Faut l'ouvrir avec ça ? Mais c'est pas trop long ? Le pokémon risque pas de se barrer avant ?

- C'est pour ça qu'on a aussi tout plein d'autres objets ! Regarde, il y a les bombes aveuglantes, très utile quand c'est nous qui voulons prendre la fuite. Sinon, on a aussi des boules de boues qui ralentissent les mouvements des pokémons et facilitent la capture.

Nacchara se montrait quand même plus affable et si elle n'endossait pas le rôle de cheffe, Béryl aurait presque pu être à l'aise en sa compagnie. Capturer un pokémon dans ce monde semblait quand même assez fastidieux. On pouvait craindre pour sa vie à chaque sortie. Béryl n'était pas un Roucool mouillé mais, ul gardait quand même une petite réserve. La jeune fille se lança alors dans une petite explication pour approcher les pokémons sans trop de danger. Apprendre à être discret, toujours garder un œil sur ses arrières, ramper et rester dans le sens contraire du vent. Tout un tas de technique que la cheffe semblait parfaitement maîtriser. Certainement la raison pour laquelle elle avait été nommé à ce poste. Impressionné.e, Béryl avait maintenant bien envie d'aller essayer cet apprentissage sur le terrain. Côme avait terminé de remplir sa besace des inventions du clan Perle, ce qui présageait leur départ possible. Juste avant de partir, Nacchara lu complimenta sur ses capacités physiques. Son agilité et sa vitesse étaient de grands atouts dans ce monde. S'ul restait auprès du clan, l'adolescent.e aurait certainement sa place dans les équipes de terrain.
Après avoir quitté le bâtiment de recherche, Béryl s'offrit le culot de réclamer une pokéball à Côme. Ul argumenta sur les dangers de ce monde et son besoin de protection.

- En plus, je serais plus respecté.e avec un pokémon ! Surtout si j'en capture un ici !

800 mots
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#2 '[ETE] aléa' :

Béryl a frôlé la correctionnelle. Heureusement pour lui, Nacchara est plutôt sympathique et avenante comparée au reste de son clan, mais un tel commentaire, s’il avait échappé à l’adolescent, aurait pu le mettre dans le pétrin, et peut-être même moi par extension. Il va falloir que je le garde à l’œil tout de même et que je ne lui donne pas trop de liberté dans les autres clans, sinon ça risque de mal finir. Les renégats n’ont pas la meilleure réputation après tout… Lorsque nous discutons avec Nacchara pour qu’elle me présente le prototype de l’équivalent de la superball, j’ai l’impression que Béryl tient plus de l’enfant de dix ans hyperactif que de l’adolescent en pleine crise, voulant toucher à tout et notamment au prototype, si bien que je lui mets une petite tape sur la main à un moment pour qu’il garde ses distances. Mais le plus discrètement possible. Une chose est sûre après avoir rencontré Béryl, je n’ai guère envie d’avoir des enfants un jour, ou alors, vraiment dans très longtemps !

Malgré tout, je dois bien avouer que c’est assez intéressant de voir cette mine renfrognée jamais contente de rien s’illuminer un moment, ou du moins s’intéresser à ce que lui raconte la chef du Clan Perle à propos des différents outils qu’ils utilisent soit pour repousser les Pokémon sauvages, soit pour s’en approcher. Ça a l’air d’être quelque chose qui a le mérite de fasciner Béryl un moment tant il a l’air de boire les paroles de la jeune femme. « Merci beaucoup Nacchara, je pense que les autres clans seront vraiment intéressés par ces produits-là. » Il n’y en a pas énormément, surtout que la nouvelle pokéball est un prototype, donc avant qu’ils arrivent à perfectionner l’objet et à en produire davantage, il faudra un peu de temps, mais assez pour marchander avec les autres clans, notamment le Clan Diamant qui à mon avis sera le plus enclin à acheter ces produits. Et de toute façon, ils sont le campement le plus avancé à tous points de vue, donc ils auront les ressources nécessaires.

Je suis en train de finir d’harnacher les sacoches pleines de produits sur Dezba quand la question de l’adolescent me prend au dépourvu. J’écoute ses arguments puis me tourne vers lui, les bras croisés. « Hm. Et qu’est-ce qui te fait dire que tu serais mieux protégé avec ton propre Pokémon ? Capturer un Pokémon ne veut pas dire qu’il t’écoutera forcément. » Je le vois déjà avoir la folie des grandeurs et vouloir un énorme Pokémon déjà évolué qu’il ne parviendrait sans doute pas à capturer, mais imaginons tout de même, le genre de Pokémon qui n’en ferait qu’à sa tête. « Et surtout, je ne suis pas sûr que tu comprennes les responsabilités que ça implique. Un Pokémon, il faut le nourrir, le soigner s’il est blessé… Ici, t’as rien de tout ça. » Je désigne d’un geste vague le campement qui nous entoure qui est déjà incroyablement rustique, mais au moins, ils ont quelques petits trucs, contrairement à l’adolescent qui a été matérialisé dans ce monde sans rien.

Cependant, je ne veux pas non plus me mettre l’ado complètement à dos parce que je me sens un peu responsable pour lui, et je ne voudrais pas qu’il fasse son têtu et décide de rester ici pour me faire les pieds parce qu’il n’a pas aimé ce que je lui ai dit. Il faut que je trouve un compromis et… je crois avoir une petite idée. « En plus, une pokéball, c’est pas gratuit, il faudrait une compensation. » Je laisse un peu planer le suspense, prenant mon menton dans une main, le regard dans le vague. « Mais je crois que j’ai une solution. » Mon regard se pose à nouveau sur l’adolescent. Il a vraiment une apparence très singulière avec ses cheveux verts. Surtout dans un monde comme ici, ça ne passe pas inaperçu. Si nous restons encore longtemps, je me demande à quoi Béryl ressemblera sans sa teinture… Il y a peut-être un filon à creuser : trouver de quoi se teindre les cheveux et commercialiser les tous premiers produits de beauté de ce monde. Ce serait lucratif, pour sûr. « On va aller au Clan Diamant pour y vendre et échanger les produits que Nacchara vient de nous donner. Ils ont souvent besoin d’un coup de main là-bas car leur campement est très grand et il n’y a pas toujours assez de travailleurs. Si tu les aides pendant que je vends les marchandises, on pourra dira que c’est ton salaire et qu’il paye pour une pokéball. Et ensuite, si t’es sage et que tu ne crées pas d’incident diplomatique, on pourra voir pour un Pokémon, ils en ont pas mal dans les plaines où ils se situent. » Je me garde bien de dire que le travail en question consiste à suer dans les champs de blé et autres qui font la fortune du Clan Diamant car ce sont un peu les agriculteurs de ce monde. Ça peut sembler rudimentaire mais cela fait d’eux les plus avancés et les plus riches tant la nourriture est essentielle aux autres clans, notamment les renégats. « Mais un petit. Je te vois venir à vouloir apprivoiser le Rexilius qui a failli te croquer. Du genre, un Psykokwak, ça t’irait bien. » Et sur ces mots, nous sortons du campement pour monter sur Dezba et nous envoler en direction du Clan Diamant. (915 mots)

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#2 '[ETE] aléa' :

Cômes lui parlait comme son père, utilisant le même argument que lui. La responsabilité. Pourquoi les adultes faisaient tant de cas sur ça ? Béryl roula des yeux et balança qu'ul s'était déjà un peu occupé des pokémons eaux dans son école. Les élèves avaient dû s'occuper d'un petit Froussardine, qui était mort de peur tout seul dans son aquarium... Mais ça, ul n'allait pas le dire. Puis il y avait eut un Kelocrock qui était resté super longtemps. Béryl n'avait jamais eut de soucis avec lui, sauf la fois où la bête l'avait mordu sans aucune raison.
Pour ce qui est de la question de l'obéissance, l'adolescent.e ne trouva aucun argument. Sa dernière expérience avec le Toxizap prouvait ces dires. Pourtant le pokémon avait été élevé en pension avec l'habitude de recevoir des ordres des éleveurs. Mais une fois entre ses mains, le pokémon poison n'avait présenté aucun signe de dressage et en faisait qu'à sa tête.

- hmm... Marmonna-t-ul. Et comment tu fais pour te faire obéir ici ? Chez nous, faut des badges ? Il y a des champions ici ? Des arènes ?

Encore une fois, Béryl regarda le campement de fortune avec déception. Ce nouveau monde semblait bien décevant et ne lui offrait aucune perspective d'avenir. C'est comme si le sort s'acharnait sur lu. D'un côté où de l'autre, le destin l'empêchait de réaliser ses rêves. Mais Cômes sembla revenir sur ses paroles, ou du moins lu laisser un peu de mou. Il proposa que Béryl paye pour la pokéball en travaillant dans le prochain camp.

- Vrai ? Tu promets ?! Je bosse et tu me donnes une pokéball en échange ?

Travailler ne lu faisait pas peur. Après tout, ul devait faire des travaux d'intérêt généraux pour payer sa dette. Sa première expérience n'avait pas été des plus glorieuse. Traité.e comme an esclave, lu jeune avait dû récurer les casseroles, nettoyer les chiottes et faire le ménage dans une auberge près de Parmanie. Même s'ul ne parla pas des mauvais traitements des patrons, Béryl affirma à Cômes qu'ul avait déjà travaillé et qu'ul était prêt à mettre la main à la patte. Motivé.e, ul croyait fortement à ses propres mots. Même si les expériences passés prouvaient qu'ul se lassait très vite.
Une fois les corvées faites, les deux iront dans les plaines pour capturer son premier pokémon. Bien sûr, Béryl rêvait toujours de son Dracaufeu mais, ce monde était différent, peut-être qu'il n'existait pas ici. Évidement, ul posa la question et fit mine d'être vexé.e quand le marchand lui suggéra la capture d'un Psykokwak. Un pokémon de type eau particulièrement moche et pas du tout puissant.

- Hé ! Je veux être respecté.e et protégé.e ! Me faut un minimum quand même ! Pas un canard en plastique ! Ché pas... y a quoi d'autres comme pokémons ici ? Un petit dinosaure ça serait bien ! Pas un Rexilius, ajouta-t-ul précipitamment.

Non, les dents de la bestioles étaient encore trop fraîches dans sa tête pour avoir envie de les revoir. Mais une version plus petite serait carrément mieux.
Le marchand avait terminé d'emballer toutes ses marchandises, avec un petit coup de main de Béryl maintenant qu'ul savait que toutes aides pourraient lui rapporter une récompense. Il était temps de quitter le camp des Perles pour aller jusqu'à celui des Diamant. Aux dires de Cômes, il était plus grand. L'adolescent.e espérait qu'il serait aussi un peu plus moderne. Mais l'entrevue avec Nacchara restait dans un coin de sa petite tête verte. Après tout, elle lui avait promis une place sur les terrains, loin des travaux manuels et des corvées qu'un enfant aurait pu faire. S'ul se montrait habil.e, peut-être que le chef du clan Diamant pourrait lui faire une proposition similaire et même le troisième camp dont ul avait déjà oublié le nom.
Ils quittèrent les champs et s'éloignèrent du rose du clan Perle pour trouver un endroit assez à l'écart pour faire sortir Dezba. Le vol était un moyen de transport sympa, dommage que le dragon soit aussi caractériel. Prenant soin de rester loin de sa bouche, Béryl grimpa avec hâte, ravi.e de prendre de la hauteur pour regarder quel genre de pokémon il y a dans le coin. La dragonne survola le campement, attirant quelques regards curieux des villageois puis, ils se dirigèrent vers les plaines, à la recherche du clan Diamant.

767 mots
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#2 '[ETE] aléa' :

La question de Béryl sur l’obéissance des Pokémon est… très pertinente en réalité. Cela me fige presque sur place en y réfléchissant, car je n’ai tout simplement pas la réponse. Mes badges dans ce monde, aucune idée de s’ils servent à quelque chose. Et j’ignore s’il existe un équivalent ici. Tout ce que je sais, c’est que Dezba continue à suivre mes directives, mais j’ai toujours pensé que cela tenait plus du temps passé ensemble depuis qu’elle est sortie de son œuf que d’un quelconque badge obtenu. « Pour tout te dire, je ne suis pas sûr. Pas beaucoup de gens ont des Pokémon à eux ici de toute façon. Comme t’as pu le voir, les pokéballs se développent seulement depuis peu. » Le petit marché que je lui propose a en tout cas le mérite de remonter un peu le moral de l’adolescent, qui a une mine un peu moins renfrognée qu’à son habitude. « Promis. Mais du bon travail, pas que le minimum syndical. » Je me méfie maintenant que je commence un peu à connaître l’engin.

C’est drôle, car ce petit échange le rend moins antipathique à mon égard. Peut-être parce qu’il se sent davantage considéré. C’est vrai que jusqu’à présent, j’ai eu un peu tendance à lui donner des ordres de faire ci ou ça, mais je n’y peux rien, c’était purement pour le protéger un maximum et le guider dans ce nouveau monde. Il me parle de son expérience dans le monde du travail et je dois contenir mon sourire en pensant à ce qui l’attend : travailler dans les champs, les cultures et les vergers en tous genres du clan Diamant… loin d’être une partie de plaisir. « Hmm, les petits dinosaures, c’est caractériel, et ça évolue bien vite en gros dinosaure qui peut t’écrabouiller en une seconde. » J’étais sûr que le Psykokwak ne lui irait pas, c’est bien pour ça que je l’ai choisi. Même si, au fond, c’est loin d’être un horrible Pokémon. « Pourquoi pas un Pokémon plante. Ils sont plutôt pacifiques, faciles à dresser, et il y en a des petits qui évoluent assez vite pour pouvoir te défendre si besoin, sans devenir des mastodontes indomptables. » Je fais mine de me gratter le menton en réfléchissant, avant de pointer mon index en l’air. « Un Rozbouton, ce serait parfait ! Ça irait avec tes cheveux en plus. » Je ne m’attarde pas là-dessus, le laissant ruminer, car il trouvera bien quelque chose qui ne lui plait pas dans un tel Pokémon. La vérité, c’est que je ne suis même pas trop sûr de tous les Pokémon qu’on peut trouver dans les plaines près du clan Diamant, car c’est très changeant en fonction des saisons et de la météo, et je ne m’attarde pas trop en dehors des clans. J’aime aussi la protection qu’ils offrent.

Cette fois-ci, Dezba se tient plutôt bien en vol, même si elle se laisse aller à quelques virages un peu serrés de temps à autres, mais rien de bien méchant. Nous volons à une allure assez rapide, mais aussi assez lente pour que nous puissions admirer le paysage et aussi parler et s’entendre, ce qui n’est pas toujours le cas quand on vole à toute vitesse. Suivant mes ordres, la dragonne vole assez proche du sol, que nous puissions vraiment profiter du voyage. « Regarde, on commence à voir les champs sur les collines là-bas. » Je pointe l’horizon du doigt pour montrer à Béryl. Il fait plutôt beau, et le ciel est dégagé, donc on peut facilement voir les champs de culture qui s’étendent. Le clan Diamant est beaucoup plus grand que le clan Perle, et si on compte les champs, alors là c’est encore pire.

Il nous faut encore un bon moment de vol pour survoler les tous premiers champs, et j’indique le verger sur notre droite à Béryl, car il y a des chances que ce soit en partie là-bas qu’il ait à travailler, et bientôt, les bâtiments du campement Diamant sont visibles : il y en a beaucoup plus, et certains sont sur deux étages, ce qui est drastiquement différent du clan Perle. Les matériaux sont cependant similaires, mais la population ici est assez « riche » pour se permettre de décorer avec de la couleur, des petits jardins… Un semblant de civilisation en somme. Et leur palissade est beaucoup plus solide que celle des Perles. Comme quoi, nourrir le monde, ça rapporte.

Je guide Dezba pour qu’elle se pose devant l’une des portes pour accéder au campement où nous attendent déjà des gardes, dont l’un est accompagné d’un Moufouette, l’un des rares à posséder un Pokémon dans ce monde. Je salue notre escorte, et les portes s’ouvrent pour que nous entrions dans le campement. Le garde ne pose pas la question de qui est Béryl, mais il y aura sans doute des explications à donner au chef de clan. « On va rester ici quelques jours, le temps de vendre les marchandises et de récupérer la nourriture à aller vendre chez les renégats. C’est là qu’on se retrouve avec d’autres vendeurs de la compagnie parce qu’il faut qu’on fasse le trajet jusqu’au troisième campement en charrette pour transporter toute la nourriture. Ça ne tiendrait pas juste dans les sacoches de Dezba. Nous, on survole le cortège pour s’assurer que le voyage se passe bien. »

Comme d’habitude, le garde nous emmène dans la petite maison en bois et en chaux où je reste d’habitude et où il n’y a pas grand chose, mais tout de même : un bassinet pour se laver, un autre pour la vaisselle et le linge, un coffre pour entreposer des choses, des matelas plutôt confortables pour ce monde… « Profite, Béryl, tu ne trouveras pas mieux dans ce monde. » Je commence à ranger mes quelques affaires — trois fois rien — et je vois à travers la porte ouverte que quelques jeunes curieux et curieuses sont venus pour observer mon comparse de loin. Visiblement, un nouvel ado qui débarque, ça attire. « Tiens, je te laisse à ton fan club, je vais sur la place du village pour installer les produits et voir si des collègues sont déjà là. Ah, et on ira voir le chef du clan en fin de journée, qu’ils te donnent du travail pour demain. » (1058 mots)

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Rôle + niveau : Mineur niveau 3
Expérience : 8+ messages RP
Action + coût : Récolte métaux contre 1 nourriture
Clan : Palkia
Dé bonus : oui (aléa)

Le membre 'Côme Potte' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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#1 '[ETE] métaux' :


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#2 '[ETE] aléa' :