LE TEMPS PASSÉ | Soudainement Fuu apparait dans un endroit bien différent d’Auffrac-les-Congères. Il ne s’est pas où il est ni comment il est arrivé ici avec juste Houka à ses côtés. Le garçon, perdu, part à la recherche de réponses.

415 mots
« Ah oui je m'appelle Fuu ! Enchanté monsieur ! » L'homme qui était à peu près de la même taille que le garçon (donc pas nécessairement bien grand), observa silencieusement son interlocuteur. À l'arrière, dans ce qui devait être les cuisines, Fuu pouvait entendre les couvercles des marmites légèrement être secouées sans doute à cause ce qui devait cuir à l'intérieur. « Je cherchais juste à connaitre un peu plus le village même si je vous avoue que j'ai pas mangé grand chose depuis que je suis arrivé à vo... à Hisui. » expliqua le garçon. « Comme je te l'ai dit, ce n'est pas encore l'heure du repas. » répondit le cantinier d'un ton sec. Fuu acquiesça d'un signe de tête montrant qu'il comprenait où l'homme voulait en venir. Il s'apprêta à tourner les talons avant que l'individu n'ajoute : « Mais si tu me donnes un coup de main, j'ai peut-être un en-cas pour toi. » dit-il. Le visage de Fuu s'illumina et il accepta volontiers la proposition du gérant de la cantine.

L'homme fit passer le garçon à l'arrière du comptoir, dans la cuisine et lui demanda immédiatement de se laver les mains. « Toi, ma petite, qu'est-ce que tu es capable de faire ? » demanda-t-il à la Roussil. Cette dernière pencha la tête sur le côté, intrigué de ce que sous entendait le cantinier. Elle n'était pas nécessairement du genre à cuisiner avec son dresseur alors il ne voyait pas vraiment à quoi elle pourrait servir. L'homme jeta un regard à Fuu attendant que le garçon ne réponde pour sa Roussil. « Oh, c'est mon amie Houka, une Roussil. Elle est de type feu alors elle peut faire de très grandes flammes. » expliqua le dresseur. Cette fois l'homme observa de haut en bas la Roussil avant d'acquiescer d'un signe de tête. « Parfait. Tu vas t'occuper de maintenir le feu à la même puissance dans le four là. » dit-il. La Roussil observa son dresseur qui leva le pouce en l'air pour lui indiquer que tout se passerait bien. Tant que les deux étaient à côté l'un de l'autre de toute façon ils ne s'inquiéteraient pas et le four qu'avait indiqué le cantinier se trouvait dans la même pièce où Fuu était pour le moment.

Rôle + niveau : forestier, niveau 3
Action + coût : Récolte de nourriture (gratuit)
Clan : Dialga
Dé bonus : non

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Le chef cantinier montra à la Roussil la vigueur avec laquelle il voulait que la flamme du four brûle. « Tu as compris Houka ? » demanda Fuu. La renarde acquiesça d'un signe de tête et agita son bâton avant de l'illuminer d'une flamme qu'elle utiliserait pour réalimenter le feu du four lorsque le moment viendrait. « Et moi alors comment puis-je vous aider ? » demanda le jeune homme avec enthousiasme. Cet enthousiasme, l'homme à qui Fuu s'adressait, ne le prit pas nécessairement comme le meilleur signe, sans doute par méfiance, mais ce fut une réaction qui passa au dessus de la tête du garçon qui se contenta de faire son plus beau sourire. « Tu vas m'aider à préparer des anpans. C'est... » Mais avant que l'homme ne puisse finir, Fuu connaissait déjà la réponse : « Des pains fourrés à la pâte de haricots rouges, j'adore ça ! » dit-il. Le cuisinier déposa la pâte à pain déjà prête qu'il avait sans doute dû préparer plus tôt dans la journée pour lui laisser le temps de lever. Il déposa un imposant saladier rempli de pâte de haricots rouges, de quoi en faire des centaines. « Au travail ! » déclara-t-il et Fuu s'y mit avec son enthousiasme continuel.

Ce n'était pas la première fois que Fuu les préparait, c'était une activité qu'il avait déjà pratiqué avec sa mère même si cela remontait à bien longtemps puisqu'il ne l'avait pas reproduite depuis son départ en voyage pour Kalos. Cela allait lui rappeler des souvenirs que de déguster ces anpans. Il retrouva le coup de main bien rapidement et se contenta de chantonner tout en préparant ses pains sous le regard attentif du cantinier s'assurant que ces derniers étaient fourrés convenablement. Il n'eut rien à redire à Fuu sur son travail et finit par retourner à sa propre cuisine. « Vous préparez tout tout seul ? » demanda-t-il au cantinier n'ayant pas vu d'autres personnes dans la cuisine. « Ça dépend, mais généralement oui, on a besoin de bien plus de bras dans les mines et pour récolter les ingrédients qu'il n'en faut dans ma cuisine. » déclara l'homme sans aucune animosité dans le timbre de sa voix. Fuu se demanda si c'était parce qu'il appréciait tout simplement contrôler tout ce qu'il préparait.

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Fuu continua d'aider le cantinier dans sa préparation des pains fourrés à la pâte de haricot rouge et lorsqu'il n'en resta plus, il annonça la fin de son travail. L'homme se tourna vers lui et examina chacun des pains étalés sur de longues planches de cuisson et ne fit pas un commentaire. « Qu'est-ce que je peux vous aider à faire d'autres ? » demanda-t-il avec enthousiasme. Les sourcils du cantinier se haussèrent et il donna d'autres tâches de travail à Fuu pendant qu'il mit les pains à cuire. Le jeune homme ne lésina pas sur l'huile de coude et continua de réaliser les différentes tâches que le cantinier lui donna, sous l'oeil attentif de son ainé tandis que la Roussil maintenait la bonne température dans le four.

Après quelques heures et le soleil couchant, le cantinier annonça : « Tout est prêt pour le repas de ce soir. Merci de ton aide. » Ses propos étaient directs, mais une certaine chaleur semblait être émise de ces derniers. Fuu ressentit l'appréciation du cantinier et s'inclina légèrement le remerciant de l'avoir autorisé à aider. « Voilà pour toi. » Il servit sur une assiette un pain fourré aux haricots rouge et une omelette roulée avec une grande tasse de thé. « Ce n'est qu'un en-cas, mais le diner sera servi bientôt. » déclara-t-il. « Merci beaucoup ! » s'exclama Fuu avec enthousiasme. Houka bénéficia aussi de nourriture pour son travail et la renarde remercia le cantinier d'un petit glapissement. Les deux camarades dévorèrent leur repas avec appétit tandis que l'homme se mit à la vaisselle. « Vous voulez de l'aide ? » demanda Fuu avalant sa dernière bouchée de pain. « Non, non, tu en as déjà fait beaucoup. Tu devrais aller profiter des bains. » proposa-t-il au garçon. Les bains. C'est vrai que lors de sa visite du village, Adamantin lui avait présenté les sources chaudes du village où tous les habitants s'y rendaient pour se laver. C'était peut-être une bonne opportunité pour lui de faire connaissance avec les locaux même s'il espérait que personne ne lui poserait trop de questions sur sa provenance qu'il devait garder secrète pour ne pas passer pour un illuminé. « C'est ce que je vais faire alors ! » déclara-t-il au cantinier.

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Fuu quitta, avec Houka, la cantine du village, un nouveau pain entre les mains qu'il était en train de déguster. Le jeune homme n'avait pas pu s'empêcher de saliver devant la pile de pains qu'il avait préparé et le cantinier lui avait autorisé à en prendre un autre avant de partir. L'appétit du garçon étant rarement insatiable, il ne s'était pas privé pour déguster le pain et son fourrage à la pâte de haricots rouges.

Le village du clan Dialga était bien plus dynamique en début de soirée sans doute parce qu'ils étaient à présent tous rentrés de leur tâche du jour. Fuu salua quelques membres du clan ci-et-là et ces dernières lui rendirent ses salutations de manière très polis, sans manquer de poser longuement leur regard sur lui avant de discuter entre eux pour ceux qui étaient en groupe de deux ou trois. Fuu se demanda ce qu'était la nature de leur discussion ne se doutant pas une seule seconde qu'il en était le sujet tout comme l'origine de sa provenance et surtout la légitimité de sa présence dans le village du clan Dialga compte tenu de leur rivalité avec le clan Giratina et le clan Palkia.

Le jeune homme arriva devant la bâtisse des bains et avec sa Roussil, il ne semblait pas passer inaperçu. C'était quelque chose d'autres que Fuu avait remarqué. Peu de personnes avaient des pokémons à leurs côtés ce qui rejoignaient les explications qu'Adamantin avait donné un peu plus tôt sur le nombre de dresseurs existant dans le clan. De ce que Fuu en avait déduit, être un dresseur n'était pas quelque chose de très commun dans cet ère ce qu'il ne pouvait imaginer. Même dans son village où ils ne vivaient pas avec l'électricité, les pokémons avaient un rôle prépondérant pour aider dans les rizières de Sania. Mais peut-être n'avaient-ils pas encore les ressources nécessaires pour prendre le temps de dresser convenablement des pokémons ici. C'était quelque chose qui avait toujours paru inné à Fuu si bien qu'il en était surpris.

Il passa la porte des bains et fut accueillit par deux passages, un réservé aux hommes et un réservé aux femmes. Il se dirigea vers celui des hommes et se changea dans les vestiaires. Lorsqu'il arriva, il semblait avoir interrompu une discussion.

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Le jeune homme se demanda de quoi ces quatre hommes qui étaient en train de se rhabiller, parlaient, mais ils se contèrent de dévisager du regard le dresseur. « Bonjour ! » leur lança-t-il avec enthousiasme. Ils rendirent ses salutations par un grommellement avant de quitter les vestiaires laissant Fuu curieux. Nu, le garçon passa la porte des bains. Le jeune homme avait déjà été dans des sources chaudes traditionnelles telle que celle-ci. Il fallait d'abord se laver avec attention à l'extérieur du bain avant de pouvoir y entrer. Le bain était en plein air, simplement couvert par un toit en bois, ce qui était agréable bien que la brise de fin de journée était un peu fraiche. « Oh Kota ! » s'exclama-t-il en apercevant le jeune homme aux cheveux blancs, seul dans le bain. Ce dernier se crispa et hocha simplement de la tête pour saluer le garçon avant de couvrir tout son corps d'eau à l'exception de sa tête. Fuu alla s'installer sur un petit tabouret et commença à se laver et à laver sa Roussil. « Tu as passé une bonne après-midi Kota ? » demanda-t-il au jeune homme aux cheveux blancs. Ce dernier se contenta de répondre par un grommellement à peine audible avant que Fuu ne poursuive la conversation en racontant sa rencontre avec le cantinier. « Il m'a laissé l'aider à faire à manger pour le diner ce soir c'était très gentil de sa part. Et j'ai aussi préparé des anpans, c'est trop bon ! J'avais l'habitude d'aider ma maman dans mon village. » expliqua-t-il. Fuu se versa un sceau d'eau chaude sur la tête pour se rincer puis fit de même sur la Roussil. « J'ai hâte qu'on aille diner, j'ai tellement faim. » lança-t-il en rinçant cette fois l'emplacement qu'il venait d'utiliser pour le laisser propre pour la prochaine personne avant de se diriger vers le bain, maintenant que sa Roussil et lui étaient propres comme des sous neufs. Kota leva brièvement les yeux vers lui, le corps toujours enfoui dans l'eau. Fuu s'y glissa doucement, l'eau était bien chaude, cela allait être agréable pour leur corps après cette journée un peu folle qu'ils avaient eu. La Roussil resta à côté de lui trempant seulement les pattes, n'étant pas une grande fan des bains de par son type feu.

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« Aaah ça fait du bien ! » s'exclama le garçon. L'eau chaude fit un bien fou à ses muscles et tout le stress de la journée sembla s'évaporer. Un grand sourire béat se dessina sur le visage du dresseur avant qu'il ne jette un regard à Kota qui n'avait pas bougé. Le jeune homme aux cheveux blancs avait le regard perdu vers l'horizon. Le bain donnait sur les grandes plaines extérieure aux villages, mais la vue était légèrement camouflée par quelques buissons pour offrir un peu d'intimité aux baigneurs. Une grande planche en bois séparait le bain des hommes de celui des femmes et Fuu était capable d'entendre de nombreuses discussions de l'autre côté. « Je suis étonné qu'il n'y ait pas tant de monde que ça chez les hommes. » fit-il remarquer alors que le bain était plus désert chez eux. Kota soupira. Il s'apprêta à dire quelque chose, mais sembla se retenir. « Tu as fait quoi de ton après-midi sinon ? » demanda le garçon à celui qui l'hébergeait afin de faire la discussion. Le jeune homme aux cheveux blancs, son regard toujours sévère, hésita un instant avant de répondre. « Pas grand chose. Vu que ma mission était de nous débarrasser de l'Hachécateur et de ses sbires et que tu m'as aidé, ça s'est fini plus vite que prévu. » dit-il. Il n'y avait aucune animosité dans la voix de Kota qui tourna de nouveau le regard vers l'horizon après avoir répondu à la question de Fuu.

Kota ne posa aucune question au jeune homme aux cheveux bruns, ne cherchant pas à faire la discussion non plus alors Fuu fut celui qui reprit la parole. « Ça fait combien de temps que t'es un dresseur toi ? » demanda-t-il se référant au Scarhino avec lequel Kota avait combattu un peu plus tôt dans la journée. Il avait compris que la notion de dresseur ici signifiait simplement d'avoir un pokémon à ses côtés alors il était curieux de savoir depuis combien de temps son interlocuteur avait le Scarhino avec lui et surtout comment il avait réussi à le capturer. De nouveau Kota prit un certain temps avant de répondre. Son regard se tourna vers le jeune homme et il expliqua brièvement son histoire avec Scarhino.

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Kota fut un peu plus bavard en ce qui concernait son Scarhino. « Je l'ai eu sous forme d'oeuf il y a un an de cela. » dit-il. Il expliqua qu'il avait trouvé l'oeuf de pokémon dans la forêt, abandonné et qu'il avait décidé de s'en occuper. « C'est très gentil de ta part ! » s'exclama Fuu avec admiration, mais son interlocuteur se contenta d'un rictus avant d'ajouter : « Adamantin et toi êtes bien les seuls à penser ça. » Fuu ne comprit pas réellement à quoi Kota faisait allusion, mais le jeune homme se mura ensuite dans le silence avant de se relever pour sortir de l'eau. Il sembla se hâter pour s'extirper hors de la vue de Fuu, mais ce dernier ne put s'empêcher de remarquer les imposantes cicatrices sur le corps du jeune homme. Kota était un homme très bien bâti au corps musculeux et avec ces cicatrices il donnait l'impression de partir en combat chaque jour. Fuu se demanda l'histoire derrière ces dernières mais avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, le jeune homme aux cheveux blancs avait déjà disparu dans les vestiaires. « Il est un peu fermé quand même, il me fait penser à Baki. » lança-t-il à la Roussil qui se contenta d'acquiescer d'un signe de tête.

Cela fit penser à Fuu que Baki venait lui-même de Sinnoh ce qui voulait dire que le garçon était présentement dans la région des ancêtres de son ami dresseur. Qui sait si l'un d'eux habitait le village, mais il ne pensait pas que Kota ait un quelconque lien avec Baki, ils ne se ressemblaient aucunement en dehors de leur chevelure claire. « Bon, ça va bientôt être l'heure du diner, allons nous préparer ! » proposa-t-il à sa Roussil. Par chance pour lui, les bains proposaient toujours aux membres du clan un yukata afin de se changer pour la soirée en attendant qu'ils puissent laver leurs vêtements de travail. Fuu en emprunta un puis se changea avant de se diriger vers le domicile où Kota résidait. Le jeune homme n'était pas là du tout, la demeure était vide alors Fuu en profita en attendant pour aller laver ses vêtements compte tenu qu'ils étaient les seuls qu'il avait avec lui.

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