Caroline : Ne nous énervons pas. Je vais vous raconter ce qu’il m’est arrivé et vous verrez que nos versions ne sont pas plus crédibles l’une que l’autre.

Shepard : Je vous écoute. Ça fait vingt ans que je voyage dans l’espace, j’en ai vu bien plus que ce que vous croyez.

Caroline se lève et se dirige vers le mini-bar. Fantômette lui tend la bouteille de whisky. Caroline se sert une triple dose dans un verre et la boit cul sec. Le fort gout d’alcool la fait grimacer puis elle s’avance vers la baie vitrée pour s’appuyer sur la vitre qui la sépare du vide spatial. Elle commence à raconter notre histoire au commandant Shepard.

Caroline : Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, mais hier encore, j’étais au moyen âge.

Le commandant, surpris, fronce un sourcil en levant l’autre. Rien qu’à sa tête, Caroline comprend qu’il ne croira pas son histoire. D’un bond elle se lève et tente quitter la pièce.

Caroline : Bon laissez tomber, ça ne sert à rien vous ne me croirez jamais.

D’un geste rapide, le Commandant Shepard la rattrape par le bras.

Shepard : Je ne vous ai pas coupez la parole, que je vous crois ou pas n’enlève rien à votre sincérité. Je ne juge pas un livre à sa couverture. Admettez que votre entrée en matière est surprenante et permettez-moi de tiquer. Continuez, je ne me ferais une idée sur la véracité de vos propos qu’à la fin de votre histoire.

Caroline repousse le bras du commandant et fait demi-tour vers le canapé. Elle pousse un loung soupir et reprend son histoire.

Caroline : J’étais au moyen âge, mais pas notre moyen âge. Là-bas ils n’avaient jamais vu de Pokémon, ni de chevilles. Je raconte mal.

Le commandant Shepard toise Caroline de haut en bas puis de bas en haut. Il attarde son regard là où les hommes s’attardent toujours, les courbures de la silhouette. Elle sent rend compte, comme toutes les femmes, mais ne relève pas.

Shepard : Si je peux me permettre, votre tenue me fais plus penser au vingt et unième siècle qu’au moyen âge. J’ai vu des photos de ma grand-mère à votre âge, elle s’habillait comme vous.

Il est gonflé lui ! Je voudrais bien sa grand-mère en jean et baskets.

Caroline : Si vous essayez de me faire un compliment c’est raté. Sans vouloir être blessante, vous avez l’air d’avoir quarante ans, je pense plutôt que votre grand-mère à mon âge elle était dans les champs avec des sabots en bois.

Le commandant éclate de rire, ce qui a pour effet d’agacer encore plus Caroline.


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'[ETE] bois' :

Shepard : Vous me faites rire. Navré de vous décevoir mais les seuls champs que ma grand-mère ait foulés sont les champs d’astéroïdes. Elle était astronaute. Elle a fait partie d’une des premières missions sur la planète Mars, en 2036. Elle avait quarante et un an. Bien sûr à votre âge elle était une scientifique. Je me doute bien que vous n’avez pas quarante et un an, je ne vous en donne même pas trente.

Caroline écarquille les yeux et tente d’encaisser toutes les informations données par le commandant Shepard. La planète Mars, 2036, sa grand-mère… Je ne comprends pas toute ces histoires d’humains, je ne sais pas quel âge ça fait quarante et un an en âge d’Évoli. A priori, Caroline encaisse le coup en y croyant qu’à moitié. Elle demande plus de précision au commandant concernant l’histoire de la conquête spatiale de sa grand-mère.

Caroline : Quarante et un an, c’est ça. Et aujourd’hui elle à quel âge ?

Shepard : Quatre-vingt-dix-neuf ans, elle aura cent ans l’année prochaine.

Caroline fait un rapide calcul mental et déduit l’année à laquelle Shepard prétend être. Pour moi toutes ces histoires m’importent peu. Tant qu’il y a un coussin pour ma sieste et des comportement humains a observer, je suis à ma place. Pas de spectre belliqueux, pas de prédateurs agressifs, pas d’éleveur profiteurs de mon patrimoine génétique pour s’enrichir, rien de tout ça ici. La situation actuelle e convient parfaitement. Et puis, voyager dans l’espace, c’est vraiment la classe. Mais Caroline, elle, est persuadée que tout ceci est une mascarade.

Caroline : Vous voulez me faire croire que j’ai voyager soixante dix ans dans le futur et qu’on est dans l’espace ?

Le commandant Shepard se tape le front. Il se dirige vers un interphone situé à côté de la porte.

Shepard : Je ne pas vous donnez de preuve tangible pour la date, mais pour le lieu oui.

Le commandant appuie sur l’un des boutons de l’interphone.

Shepard : Pixel, suspend la gravité artificielle dans le salon de la baie d’observation.

Caroline : La quoi ?

Une sensation de légèreté m’envahie instantanément, comme si je ne pesais rien. Je ne suis pas le seul à ressentir ça, d’un bond, le Command Shepard vol s’allonger au plafond. Pour Fantômette pas de changement notable, et Mando étend ses racines pour s’agripper au sol. Le Richu d’Alola du Commandant rejoint son humain au plafond en surfant sur sa queue. Pour eux il ne semble plus y avoir de haut ou de bas. Le contenu du verre de Caroline la survole sous forme de bulle. Je tente d la rejoindre, mais mon premier pas me fait quitter le sol et le deuxième me faire une looping, puis deux, puis trois, je tourne sans pouvoir m’arrêter.


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'[ETE] nourriture' :

Shepard : Il vous faut une autre preuve ?

Caroline : Je… Non non ça ira.

Je continue de rouler sur moi-même à un mètre du sol. Enfin ce qui était le sol il y a une minute car maintenant je suis bien incapable de repérer le haut du bas. Je ne vois rien mais je sens que des mouvements dans la pèce.

Shepard : Pixel, mets en place la gravité artificielle dans le salon de la baie d’observation avec les paramètres habituels.

D’un coup, le haut et le bas se décide enfin à revenir et je tombe lourdement au sol. L’inertie emmagasinée dans mon expérience en apesanteur me fait rouler jusqu’au pieds de Caroline.

Shepard : Merci Pixel.

Caroline : C’était très impressionnant. Mais si ce que vous dites est vrai, cela veux dire que j’ai réellement voyager dans le temps.

Caroline me prend dans ses bras et pose sur ses genoux. Elle pose son verre vide sur la table à coté du whisky qui lui aussi subit les effets de la gravité.

Caroline : Dans l’espace, soixante-dix ans dans le futur… Comment cela est possible ?

Le commandant Shepard vient s’assoir en face de Caroline, sur la table basse.

Shepard : 3]]Je ne comprends pas non plus. Vous avez parlé de moyen-âge tout à l’heure, cela vous semble plus logique.[/b]

Caroline : Là-bas aussi j’ai cru à un canular. Ou au moins, même si ils jouaient bien le jeu, à une reconstitution grandeur nature.

Shepard : Alors d’où venez-vous ?

Caroline : Vous aviez raison. Si mes calculs sont exacts, j’ai l’âge de votre grand-mère. Je vis normalement dans le premier quart du vingt et unième siècle.

Le commandant Shepard se lève, prend le verre de Caroline et se dirige vers le mini-bar pour remplacer la boisson perdue.

Shepard : Mettons que je vous crois, ce qui n’est pour l’instant pas le cas, comment faites-vous ? Une technologie permettant de voyager dans le temps et l’espace nous ferait gagner un temps fou.

Caroline plonge sa tête entre ses mains. Je partage sa détresse. Nous ne sommes pas responsables de notre errance spatiotemporelle, et nous n’avons aucun moyen de contrôler un éventuel retour.

Caroline : Aucune idée.

Shepard revient avec le verre de Caroline comme si une dose d’alcool supplémentaire allait améliorer les choses.

Shepard : Et vous faisiez quoi à votre époque juste avant de, partir, au moyen-âge ?

Caroline replonge dans son esprit pour se rappeler. C’est comme si il’ s’était passé une journée longue d’un siècle. Elle cherche, elle cherche. Soudain, tout lui revient en tête. Célestia, le festival des trois dragons, les statues, Giratina. Cette statue, ses yeux. Il s’est passé quelque chose à cet instant, juste avant que tout bascule.




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'[ETE] nourriture' :

Caroline : Les trois dragons ! C’est eux les responsables. J’en suis sure.

Le Commandant Shepard fait un geste de recul. Il ne comprend pas de quoi parle Caroline.

Shepard : Les trois dragons ? Quels dragons ?

Caroline se leve et attrape le commandant par le col de sa veste.

Caroline : Les trois dragons ! Dialga, Palkia et Giratina. Dialga représente le temps, Palkia l’espace et Giratina …

Shepard : …L’antimatière.

Caroline est surprise que Shepard connaisse ce genre de futilité religieuse. C’est un homme du futur, un homme de science.

Caroline : Vous connaissez ?

Shepard sourit de son rictus habituel, celui qu’il affiche à chaque fois qu’il veut montrer à Caroline une des merveilles de son époque. Il se dirige vers l’interphone et appuie sur le bouton.

Shepard : Pixel, prépare-moi un topo sur les Dialga, Palkia et Giratina en salle de briefing. J’ai quelque chose à montrer à notre invitée.

D’un bip, l’interphone lui répond et la porte du salon d’observation s’ouvre vers le couloir.

Shepard : Si vous voulez bien me suivre.

Un peu qu’on va le suivre. Le futur ça me va bien tant qu’il y a de la gravité, mais il suffit qu’un truc tombe en panne et me voilà condamné à faire la toupie jusqu’à ce que mort s’en suive. Une panne ou un caprice de Pixel. Je ne sais pas qui c’est celui-là, mais il a l’air de contrôler la partie technique du vaisseau.

Nous arrivons dans la salle de briefing, comme ils l’appellent. Une grande table ovale trône au milieu d’une pièce où trois des quatre murs sont recouvert d’écran. Le quatrième, celui qui se situe à l’arrière du vaisseau, et une grande vitre épaisse qui offre une vue imprenable sur le moteur du Libra et ses techniciens de bord qui œuvrent à son bon fonctionnement.

Shepard : Pixel, présentes toi.

Enfin, nous allons rencontrer celui que je soupçonne être le responsable technique du vaisseau. Un rayon de lumière rouge jaillit du plafond et vient se matérialiser centre de la table. Pixel est un Pokémon ? Mais un Pokémon appartenant à une espèce que je ne connais pas, pourtant son apparence me dis quelque chose.

Shepard : Je vous présent Pixel, c’est un Porygon v3. Il nous sert à communiquer avec le vaisseau.

Un Porygon V3 ? Ça existe ça ?

Caroline : Je ne connais pas ce type de Porygon, mais à mon époque on utilisait des Motisma pour ce genre de mission.



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'[ETE] nourriture' :

Shepard : Sans vouloir vous vexer, les Motisma c’est du passé.

Shepard nous explique que les Porygon v3 ont été mis au point suite à une révolte des Motisma. D’après lui, il y a une cinquantaine d’années, les Motisma était tellement présents dans le quotidien des humains qu’ils se sont mis à vouloir contrôler leurs vies. Alors les humains ont progressivement arrêté l’utilisation des Motisma à des fins technologiques et ont développer des Pokémon artificiels aussi efficaces et plus docile, les Porygon v3. Les Motisma utilisés par les humains ont par la suite tous été téléchargés sur un réseau privé et sécurisé d’où ils n’ont aucun accès aux ni machines humaines ni au monde extérieur. Ils vivent aujourd’hui en total isolement dans un univers numérique en total autarcie.

Shepard : Il y en a peut-être quelques-uns qui vivent toujours à l’état sauvage, mais aucun humain n’est assez stupide pour en connecter un à nos réseaux.

Des humains stupides, ce n’est pas ce qu’il manque. Shepard nous assure que même si cela devait arriver, les Porygon v3 s’en chargeraient.

Shepard : Les Porygon v3 pourraient endiguer la menace en moins de temps qu’il nous en faudrait pour lire leur notification sur l’intrusion. On est sereins.

Le Porygon V3 surnommé Pixel est difficile à décrire. Son corps est constitué de deux parties mobiles. Une demi-sphère rose et bleu représentant sa tete qui est posée sur une sphère plus grosse, de mêmes couleurs qui fait office à la fois de corps et de roue. La tête semble tenir au corps par magnétisme et tenir en place grâce à un gyroscope ou quelque chose dans le genre. Le Pokémon peut s’orienter dans tous les sens. Pixel possède une caméra qui ressemble à un œil central sur sa tête. Il possède également un projecteur vidéo qui lui permet de diffuser sur n’importe quel support.

Caroline : Il est mignon. Et je comprends, vu son design, que vous vous êtes inspiré de la culture pop. Mais vous avez bien fait de garder la couleur des Porygon, orange et blanc ça se serez vu.

Le commandant ne relève pas la remarque de Caroline sur le design de Pixel. Il préfère enchainer sur le sujet qui nous intéresse. Il invite Caroline à s’assoir et demande à son Porygon v3 de démarrer la présentation.

Shepard : Vous m’avez demandé si nous connaissions Giratina. Sachez que c’est pour lui que nous voyageons dans l’espace. Il y a des années, une importante quantité d’antimatière a été détecter autours de Jupiter. Nous avons appelé cette masse, ou plutôt cette anti-masse Giratina, en hommage à ce Pokémon légendaire. Au même titre que la Lune est un relais vers Mars, nous espérons dans les années à venir que Mars nous serve de relais vers Giratina.


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'[ETE] nourriture' :

Caroline observe les images diffusées par Pixel pour illustrer les propos du commandant Shepard. Mando est toujours aux fraises et Fantômette s’amuse à danser dans les airs avec le Raichu surfeur. J’ai pour ma part une interrogation qui me pilonne l’esprit depuis mon entré dans cette pièce : Que se passe-t-il si on sépare la tête du corps d’un Porygon v3 ?

Je grimpe sur l’une des chaises de salle de briefing le plus discrètement possible. Mando me regarde avec son air benêt habituel, Fantômette joue avec le Raichu d’Alola, et Caroline semble absorbée par la présentation de Porygon v3 et du commandant Shepard. Elle n’est absorbée qu’en apparence, la mission de ses hommes de l’espace ne l’intéresse pas le moins du monde. Elle se contente d’acquiescer de temps en temps pour donner le change, mais en réalité elle est perdue dans ses pensées.

Je grimpe doucement sur la table. Pixel est trop occupé à diffuser ses images pour prêter attention à moi. Je suis dans son dos, si tenter que ce truc ait un dos. Je ne comprends pas ce qui me pousse à venir le titiller. C’est sans doute ma condition de Pokémon qui me pousse à vérifier si ce truc est bien un des miens comme on essai de me le faire croire ou si il s’agit purement et simplement d’un robot. Allez, plus que quelque pas sur la table et j’en aurais le cœur net. Un coup de patte suffira.

Bonk !

Shepard : Mais qu’est-ce que c’est ?

Caroline : Mais enfin, vous avez démonté le Porygon du commandant.

Ce n’étais pas l’intention première, je voulais juste lui pousser la tête pour voir si le corps de Pixel allait suivre. Mais cette gourde de Fantômette est apparue juste à côté de moi et m’a fait sursauter. Et dans mon sursaut, j’ai poussé plus fort que prévu. Elle est littéralement, littéralement, morte de rire, et moi je passe encore pour un je ne sais quoi. Là, le truc est mort. Vraiment fragile comme Pokémon, encore plus si c’est un robot.

Shepard : Ne vous en faites pas, ce n’est rien. Ça nous arrive souvent. Il s’suffit de lui laisser le temps de se recalibrer et ce sera bon.

En effet, à peine le commandant eut fini sa phrase que la tête et le corps du Pokémon se mettent à vibrer. Très vite, Pixel est rassemblé et reprend sa représentation chiante comme la pluie sur la mission du Libra.

Lorsque la présentation est finie, Shepard nous annonce sans surprise que nous allons rester à bord jusqu’à destination, la Lune. De là-bas nous pourrons prendre une navette et retourner sur terre. On a voyagé soixante-dix ans dans le futur, on est plus à huit mois prêt…

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'[ETE] nourriture' :

La base lunaire est bien plus grande que ce que je m’imaginer. Je m’attendais à voir des conteneurs aménagés sommairement. En réalité la base lunaire est une véritable colonie. La ville principale, Sélénita, est constituer de plusieurs dômes couvrant des bâtiments cubiques. Ces dômes sont reliés entre eux et forment un gigantesque complexe résidentiel, scientifique, commercial et industriel.

Pour nous pas le temps de visiter, nous sommes des clandestins. Les humais et les Pokémon doivent tous être enregistrer pour avoir le droit de résider ici. Installés dans le bureau de Chantale, la préposée à l’état civil, Caroline s’épuise à expliquer la raison de notre présence ici.

Caroline : Mais puisque je vous dis que je ne sais pas comment c’est arrivé.

Chantale : Je n’ai pas de cases sur le formulaire pour « transportée soixante-dix ans dans le futur ».

Caroline contient son agacement comme n’importe qui se doit de le faire devant des fonctionnaires procéduriers qui préfère échouer en respectant le protocole plutôt que d’obtenir des résultats en prenant des initiatives. La voix nasillarde de Chantale n’aide en rien à la contenance de Caroline. Le Dodoala qui l’accompagne se contente de dormir accrocher au porte manteau. Il a l’air encore plus niais que Mando.

Caroline : Vous avez mon nom, ma date de naissance et mon lieu de naissance. Vous devez bien m’avoir dans votre base de données.

Chantale : En attendant de vérifier vos informations, nous allons devoir confisquer vos Pokémon.

Comment ça, confisqués ?

Caroline : Comment ça confisqués ? On est sur la lune. Je ne vois pas ce que ça change qu’ils soient avec moi ou avec vous. Vous ne pouvez pas vérifier tout de suite ?

Chantale : Ne le prenez pas sur ce ton. Je fais de mon mieux. En plus ma collègue est absente et…

Caroline : Appelez la mairie d’Illumis et vous aurais une réponse directe.

Chantale souffle de fatigue et lance un appelle en visio vers la mairie d’Illumis, le lieu de naissance de Caroline. A l’autre bout du fil, si l’on peut dire car il n’y a pas de fil reliant la Terre à la Lune, à l’autre bout du fil donc, une femme débordant de la même motivation lui répond. L’appelle tombe apparemment mal car l’heure sur Sélénita, la base lunaire, est calé sur celle de Galar, et non celle de Kalos.

Caroline : Vous vous foutez de moi ? Il n’y a qu’une heure d’écart entre les deux.

Après avoir insisté avec insistance, Chantale obtient enfin les données de Caroline.

Chantale : Attendez, vous êtes réellement Caroline Mistouflet ? La Caroline Mistouflet ?


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'[ETE] nourriture' :

Caroline fronce les sourcils dans une réaction entre étonnement et agacement. Plus proche toute fois de l’agacement que de l’étonnement.

Caroline : Je me tue à vous le dire depuis une heure que c’est moi. Et puis qu’est-ce que ça veut dire « La » Caroline Mistouflet ? Je n’en connais pas d’autre.

Chantale : Vos empreintes digitales correspondent effectivement. Je vais devoir appeler la sécurité.

Caroline : La sécurité ? Mais pourquoi ?

Les agents de sécurité débarquent très vite dans le bureau de Chantale et commence à maitriser Caroline. L’un d’entre eux essai de me contraindre avec une laisse rigide comme celle de la fourrière. Mando et Fantômette sont piéger dans leur Pokéball. Caroline se débat et lutte pour ne pas quitter le bureau avant d’avoir eu une réponse.

Caroline : Qu’est-ce que j’ai fait ?

Le chef de la sécurité de la colonie demande à Chantale les raisons de cette arrestation. Sans motif valable ils devront nous relâcher.

Chantale : C’est Caroline Mistouflet. La terroriste. Je vous lis le rapport de la police de Kalos dans la base de données. Elle a disparu il y a dix-neuf ans dans des circonstances mystérieuses. Du fait de son grand âge, les recherches ont été abandonnées mais tout porte à croire qu’elle est toujours en vie. Si vous l’apercevez, soyez prudents et rester vigilants et prévenez les autorités.

Caroline : C’est des conneries ! Si c’était moi, j’aurais presque cent ans. Vous m’avez bien regardé ?

Les agents de sécurités semblent un peu perdus devant cette situation. Je profite qu’ils baissent la garde pour me défaire de mon entrave et mordre la jambe d’un des vigiles qui tient Caroline. De surprise, il la lâche et elle en profite pour écraser le nez de l’autre avec son coude. Nous tentons une fuite par la porte qui est resté ouverte. De l’autre côté, une image nous frappe. Nous ne sommes plus dans la station lunaire. Derrière nous, le bureau de Chantale plein de vigils à laisser place à un mur de briques ? Nous sommes dans un couloir et ne savons pas quelle direction prendre. A mon avis, nous avons encore fait un bon dans le temps.

Caroline: Je ne comprends pas ce qu’il se passe, mais on vient d’échapper au pire.

Elle tâte à sa ceinture pour vérifier que Fantômette et Mando sont bien là. Une femme surgie d’une porte dans le couloir derrière nous et interpelle Caroline. Elle est vêtue d’un tailleur noir et d’une chemise rouge et est porte des cheveux roux.

Sbirette : Madame Mistouflet je…

Lorsque Caroline se retourne, arrête sa phrase en la voyant.

Sbirette : Excusez-moi, je vous ai pris pour la patronne. De dos vous lui ressemblez. Vous êtes de sa famille ?



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