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'[ETE] nourriture' :

Caroline n’en croit pas ses oreilles, et moi non plus. Ce type se confond en excuse juste pour avoir vu les chevilles d’une femme, et sans faire exprès en plus. Non mais les humains sont des créatures aux mœurs particulière. Ils m’étonneront toujours. Pour ne pas choquer le jeune écuyer davantage, Caroline va se poster debout derrière le lit pour cacher ses chevilles qui déchainent les passions.

Caroline : C’est bon, c’est bon, tu es pardonné. Dis-toi qu’il y a bien plus intimes que des chevilles.

L’écuyer se lève doucement en fuyant le regard de Caroline. Il tapote ses genoux pour enlever la poussière et réajuste sa chemise. La tête baissée en regardant ses chaussures il répond à Caroline.

Écuyer : Je consens qu’il y ait plus intime, mais cela ne dissipe en rien mon inexcusable conduite.

Caroline affiche un sourire entre malice et sadisme.

Caroline : Il n’y a pas d’autres femmes dans ce château ? Des filles de ton âge à qui tu pourrais mater les chevilles à loisirs ?

J’ai déjà remarqué ça chez Caroline, parfois elle éprouve un malin plaisir à titiller les humains males. Cette fois ce pauvre écuyer innocent qui en est la victime.

Écuyer : Je ne souhaite pas mater qui que ce soit. C’était un accident.

Le pauvre garçon semble perdu. Il a l’air de sincèrement culpabiliser de ce qui lui semble être un incident gênant. Au vu de son jeune âge, Caroline n’insiste pas, c’est inutile. Elle sait qu’elle a gagné.

Caroline : Ne te vexes pas je plaisante. Bon, est-ce qu’il y a d’autres femmes ici ?

Écuyer : Les femmes du château sont rassemblées dans les appartements de Dame Arcéa. Elles sont sous bonne garde et pourront en sortir après l’attaque des Palkiens.

Caroline avait déjà oublié cette histoire de bataille, elle regarde par la fenêtre de la chambre de Giratien mais ne voit que la cour du château.

Écuyer : La bataille a lieu hors de l’enceinte du château, vous ne verrez rien d’ici.

Caroline retourne remettre ses chaussures afin de ne pas mettre mal à l’aise le jeune garçon à la pudeur exaspérée. Elle se dirige vers lui, le bouscule d’un coup d’épaule et passe la porte en direction du couloir. Mando, Fantômette et moi la suivons en évitant de toucher le garçon qui n’a jamais vu de Pokémon, ni de cheville de femme.

Écuyer : Mais où allez-vous ? Le seigneur Giratien vous a consigné dans ses quartiers, vous ne pouvez pas sortir.

Caroline fronce les sourcils et demande d’un ton ferme.

Caroline : Et qui m’en empêchera ?

L’écuyer ne s’attendant apparemment à un signe de désobéissance de la part d’une femme ne sait pas quoi répondre.

Caroline : Ce château est à ton seigneur Giratien ?

Écuyer : Oui.

Caroline : Entièrement ?

Écuyer : Oui.

Caroline : Même les couloirs et les appartements de ta Dame Arcéa ?

Écuyer : Oui.

Caroline : Alors en route ! Conduis-moi aux autres femmes !

Se sentant acculé par la logique de Caroline, l’écuyer n’a d’autre choix que de nous conduire dans la chambre de la fameuse Arcéa.

Écuyer : Heu… Votre raisonnement se tient. Je vous y conduis.


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'[ETE] nourriture' :

Suivant le jeune écuyer, Caroline les autres et moi traversons les couloirs labyrinthiques du Château de Giratien. Je pense que sans lui nous nous serions perdus depuis longtemps. Ma foi, si on se perd du côté des cuisines ça ne me dérange pas. Je commence à avoir les crocs. Le trajet me parait si long, que j’ai l’impression de marcher pendant des semaines. De plus tous les couloirs se ressemblent et toutes les fenêtre donne sur la cour du château. Qu’on monte, qu’on descende, qu’on tourne à droite ou à gauche, le décor ne change pas. Après nous avoir donné un avant-gout de l’éternité, l’écuyer s’arrête devant une immense porte et observe un temps d’arrêt.

Caroline : Que se passe-t-il ?

Écuyer : Je ne suis pas autorisé à venir ici.

Chevalier : ALORS QUE FAIS-TU LA ?

Il m’a foutu les jetons lui. Qu’est-ce qui lui prend à gueuler comme ça ? Je ne l’ai même pas entendu arriver. Il est pourtant juste là, derrière nous. Le Sir Giratien, seigneur et maitre du grand-duché de Platinia en personne. Sa bataille est sans doute finie. Je ne sais pas si il a gagné, mais il est vraiment crade. Son armure est toute cabossée et recouverte de tache de sang.

Caroline : C’est moi qui…

Chevalier : Silence femme ! Tu étais consignée dans mes quartiers, tu n’as rien à faire ici.

Le seigneur Giratien regarde son écuyer avec dégout et condescendance.

Chevalier : Et toi, sache que tu m’as déçu. Tu seras fouetté pour cette faute.

Caroline : Non mais vous allez vous détendre ! On ne parle pas aux gens comme ça !

Chevalier : Je rentre victorieux de cette bataille contre mon frère, et voilà l’accueil qu’on me réserve dans mon propre logis ? Mesurez votre chance que je sois de bonne humeur.

Il détache alors le plastron de son armure immonde et la jette ainsi que son casque dans les bras de son écuyer.

Chevalier : Rends à mon armure son apparence rutilante, et fais-moi couler un bain. Ce soir, nous allons festoyer.

Le chevalier jette un regard suffisant à Caroline, qu’elle n’apprécie pas du tout.

Chevalier : Et toi, après le festin, je te besognerai tel un étalon en rut.

Caroline : Pardon ?

Je ne suis pas spécialiste des mœurs humaines, mais il me semble que ce qu’il se passe sous mes yeux est tout bonnement scandaleux. Qu’il gueule comme une bête sauvage en rut, c’est son problème. Mais qu’il considère Caroline comme une pouliche en chaleur c’est inacceptable. Je ne peux pas le laisser faire ça. Sans se concerter, Fantômette et moi lançons une attaque sur le chevalier. En même temps, Caroline prend son élan pour elle-même lui collé une gifle.
Contre toute attente, aucun de nos coups ne porte. Le temps semble s’arrêter sous nos yeux et tous les protagonistes présents dans cette scène ralentissent jusqu’à se figer.
Et à cet instant, figé entre deux moments, la situation deviens indescriptible. L’espace semble se rétracter sur nous pour finir en un point blanc dans un infini fond noir. Comme lorsque l’on éteignait une vielle télévision.

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'[ETE] nourriture' :

Lorsque la lumière se rallume, une éternité d’une seconde s’est écoulée. Caroline, Mando, Fantômette et moi nous retrouvons dans un drôle de hangar métallique sans porte ni fenêtre. Drôle n’est surement pas le bon mot pour décrire notre environnement. Le local fait environ trois mètres de large sur six mètres de long, avec une hauteur sous plafond d’environs deux mètres cinquante. Des sources de lumières artificielles accrochées au plafond nous éclairent et nous donne un teint blafard. Fantômette est toute à son avantage, et Mando semble toujours aussi déconnecté. Une chose est certaine, nous ne sommes plus chez Giratien de je ne sais quoi dans son château avec armure et bouclier. Caroline s’approche de la paroi métallique et commence à toquer pour tenter d’appeler à l’aide. D’abord timidement, puis de manière de plus en plus énergique, la jeune femme aux cheveux turquoise fini par tambouriner de toute ses forces sur le mur de notre prison d’acier.

Caroline : Ohé ! Il y a quelqu’un ?

Après un moment d’agitation, l’un des coté du hangar s’ouvre. Un Machopeur nous regarde avant de laisser place à un humain. Nous nous approchons de lui en douceur. Il s’agit d’un homme trapu à l’air musclé et fort sans pour autant faire attention à ce qu’il mange. Il est habillé d’une curieuse manière, un mélange de tenue de marin et d’astronaute. Plus l’on s’approche de lui plus son air interloqué se transforme en méfiance. Sur sa veste on peut lire ce qui semble être son nom, Urdnot.

Urdnot : Qu’est ce que vous faites là ?

Caroline : Je n’en sais rien du tout. Je ne sais même pas où nous sommes.

Urdnot : Et vous êtes qui ?

Caroline : Je m’appelle Caroline. Est-ce que je suis votre prisonnière ?

Urdnot : Bonne question. Je vais me renseigner.

Il referme la porte sur nous. Nous voilà de nouveau enfermés. Il y a de quoi regretter la vie de château. A peine une minute après, la porte s’ouvre sur Urdnot accompagné d’un nouvel individu. Il s’agit d’un homme grand et élancé accompagné d’un Malamandre.

Garrus : Je suis le lieutenant Garrus, responsable de la sécurité à bord de ce vaisseau. Pouvez-vous déclinez votre identité et la raison de votre présence à bord, et …

D’un coup de coude se voulant discret, bien placé dans les côtes, Urdnot coupe la parole du lieutenant Garrus.

Urdnot : Et comment elle est arrivée là?

Le lieutenant Garrus lève les yeux au ciel et reprend son interrogatoire.

Garrus : Et décrivez-moi par quel moyen vous avez pu intégrer ce vaisseau ?


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'[ETE] nourriture' :

Caroline : Un vaisseau ? On est sur la mer.

Les deux hommes se regardent avec une touche d’incompréhension dans l’œil.

Garrus : Mais enfin mademoiselle, ne faites pas l’innocente. Vous savez très bien où nous sommes.

Le grand type tout maigre semble plus enclin à poser des questions qu’à donner des réponses. Et le petit trapu semble plutôt être un bagarreur. Je me méfie de leurs Pokémon, le Machopeur et la Malamandre n’ont pas l’air de rigoler et pourraient aisément nous mettre en pièce dans ce lieu exigu. Ne voyant pas d’autre alternative que la collaboration, Caroline décide de répondre à l’officier Garrus.

Caroline : Je sens que vous n’allez pas me croire, mais sachez que ce que je vais vous dire est la stricte vérité. J’arrive tout droit d’un château médiéval tenu par un chevalier seigneur de guerre dans un monde où les Pokémon n’existe pas. J’ai été séquestré un certain temps et au moment où j’ai voulu me défendre d’une agression du maitre des lieu, je me suis retrouvée ici téléporté par je ne sais quel moyen.

Garrus : C’est effectivement difficile à croire.

Le chef de la sécurité semble réagir posément suit aux informations énoncées par Caroline. Tout est vrai, j’était là. Et heureusement que j’étais là, sinon je n’y croirais pas moi-même.

Garrus : Puisque vous semblez êtes à cheval sr la vérité, j’ai une question pour vous. Quelles sont vos intentions ?

Caroline lève les yeux au ciel si fort qu’elle en bascule la tête en arrière. Elle éprouve ce drôle de sentiment, celui que l’on éprouve lorsque l’on dit la vérité à quelqu’un avec la certitude que quel que soit les arguments avancés, il ne nous croira pas. Elle tente de garder son calme mais ses poings serrés, ses narines dilatées et ses sourcils froncés ne suffise pas à contenir son agacement.

Caroline : Je n’ai pas d’intention, je vous dis que je suis là contre mon gré.

Garrus : Vous prétendez être prisonnière de ce conteneur ?

Caroline : J’étais prisonnière de Sir Jiratien de je ne sais pas quoi il y a peu. Le suis toujours ?

Garrus et Urdnot se jette un rapide coup d’œil avant que le plus grand ne réponde.

Garrus : Nous allons faire venir le médecin de bord pour qu’elle vous examine. Mise à part votre clandestinité et les zone de flou dans vos explications nous n’avons que peu de chose à vous reprocher. Ne vous considérez pas comme notre prisonnière, mais comme une passagère clandestine en quarantaine.

La porte se referme bruyamment sur eux en nous laissant encore une fois enfermés dans ce qui se rapproche le plus d’un conteneur comme on en trouve sur les bateaux cargo.

Action:

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'[ETE] nourriture' :

Caroline : Mais ils commencent à me faire chier à tous vouloir m’enfermer aujourd’hui !

Il est rare que j’entende Caroline profaner des grossièretés, c’est peut-être même la première fois. Si j’était un humain, je ne parlerais que comme ça. Je serais un homme, scientifique et vulgaire. Mais je ne suis qu’un Évoli incapable de prononcer le moindre mot. Après avoir passé plusieurs minutes à tambouriner sur la porte en lançant des insinuations plus que douteuses sur l’arbre généalogique de ses geôliers, Caroline tombe à genoux au sol. La tête dans les mains, elle laisse ses émotions se décharger dans de grosses larmes qui ruissellent le long de ses joues. Fantômette, Mando et moi venons nous blottir contre elle et pour la première fois, elle nous prend dans ses bras. La fatigue et l’isolement de ces dernier temps ont fini par avoir raison de son moral. Lorsque l’étreinte s’achève, elle essuie ses larmes avec la paume de ses mains et s’endort en position fœtal sur le sol du conteneur. Mando est le premier à la rejoindre dans les bras de Morphée. Je voit que Fantômette lutte pour ne pas s’endormir à son tour, mais je sombre avant elle. Nous n’avons pas dormi depuis une éternité.

A mon réveil, je remarque que je ne suis plus dans le conteneur mais dans une espèce de chambre d’hôpital sommaire. Mando marche sur le sol et Fantômette virevolte autours de lui. Caroline est assise sur un lit à coté du mien, en train de se faire ausculter par une femme rousse en blouse blanche assistée par un Leuphorie. Sur le badge du médecin on peut lire son nom, docteur Joelle Chakwas.

Docteur Chakwas : Et voilà, les examens sont terminés. Vous êtes apte à servir.

Caroline : Apte à servir ?

Docteur Chakwas : Je vous pris de m’excuser, déformation professionnelle. Vous n’êtes plus en quarantaine. Je vais prévenir le Capitaine.

Le médecin sort de la pièce. Son Pokémon reste avec nous et range le matériel dans les tiroirs de l’infirmerie.

Lorsque la porte s’ouvre, un homme moyen apparait. Ce n’est pas une critique, cet homme est vraiment très moyen, il a un âge moyen, une taille et une corpulence moyennes et est accompagné d’un Raichu aux yeux bleus qui flotte sur sa queue, comme ceux que l’on voit à Alola.

Shepard : Je suis le Commandant Shepard, Capitaine de ce vaisseau. Enchanté de faire votre connaissance. Le docteur Chakwas m’a informé que votre état de santé était bon. J’ai cependant quelques questions à vous poser.

Le commandant Shepard nous propose de le suivre dans les couloirs pour discuter en marchant dans son vaisseau. Ils sont bien gentils mais je trouve qu’ils se la racontent un peu avec leur histoire de vaisseau. Ils ne peuvent pas dire bateau ou navire comme tout le monde.


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'[ETE] bois' :

Shepard : Alors dites-moi, il parait que vous avez perdue la mémoire et que vous ne savez pas comment vous vous êtes retrouvé à bord du Libra.

Caroline : Effectivement. Je ne veux pas provoquer de gêne pour vous ou votre équipage. Je n’ai aucune expérience mais je me doute que tout le monde doit être occupé sur un bateau. Si vous avez besoin d’aide pour quoi que ce soit, je ferais de mon mieux. Jusqu’au prochain port. De là je descendrais pour retourner chez moi.

Le commandant Shepard, esquisse un sourire. La promenade se poursuit jusqu’à un escalier qui monte vers le pont supérieur. Même si la balade semble anodine, j’ai l’impression que le commandant sait très bien où il nous emmène. C’est son vaisseau après tout. Son Raichu d’Alola, ou sa Raichu pour être exacte se montre agréable et prévenante à notre égard. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, Fantômette n’a pas encore essayé de traverser les murs. Comme si une force imperceptible l’en empêché. Mando suis le rythme de ses petites jambes, il n’est pas du tout gêné par le tangage. Moi non plus d’ailleurs. Je ne le ressens même pas, je dois avoir le pied marin. Ce serait curieux car le peu de fois où nous avons voyager par bateau, pour aller de Johto à Sinoh pas exemple, je n’ai pas été malade mais je sentais le tangage. Et là rien.

La balade continue à travers les couloirs où nous croisons des hommes et des femmes affairés mais prenant toujours le temps de saluer respectueusement leur commandant à chaque fois qu’ils le croisent. Nous arrivons dans une petite salle meublée de fauteuils et de canapés tous orientés vers une baie vitrée dont la vue est obstruée par un volet roulant. Le commandant nous invite à nous installer et ouvre un petit meuble faisant office de mini-bar.

Shepard : Je vous sers un wisky ?

Caroline refuse poliment, et le commandant à l’élégance de ne pas insister avec le coup du « juste un doigt » comme ferait n’importe quel beauf en une telle occasion.

Caroline : Vous me permettez une question ?

Shepard : Je vous en prie.

Caroline : Pourrait on profiter de la vue ? L’air marin est apaisant.

Shepard s’assoit son verre à la main et fais signe à sa Raichu d’aller appuyer sur le bouton pour ouvrir le volet de la baie d’observation.

Shepard : Je ne suis pas certain que cela soit très efficace Caroline.



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'[ETE] nourriture' :

Le volet roulant s’ouvre doucement dans un bruit de roulement pendant que Caroline et Shepard discute. Fantômette a décider de visiter le mini-bar à la recherche de cacahuètes et pendant que j’essaie d’en apprendre plus sur la situation auprès de Raichu en me perdant dans la clarté de ses grands yeux bleus, Mando observe le rideau qui monte doucement le long de la baie vitrée. Je tourne le dos à la vue et je suis surpris lorsque je n’entends plus le rideau s’enrouler, les humains ont cesser de parler et plus un bruit ne se fait entendre dans le petit salon. Je regarde vers le mini-bar et les yeux de Fantômette qui ont l’air malicieux d’habitude sont à cet instant totalement écarquillés. Je jette un coup d’œil à Caroline qui semble subjuguer par la vue de la bais d’observation qui s’offre à elle derrière moi. Qu’est-ce qui peut bien y avoir dans cette vue de si perturbant ? Je me retourne pour observer la réaction de Mando. En une fraction de seconde, mon regard passe du petit Pokémon plante à la vue que nous offre la baie d’observation. Des étoiles, un ciel noir comme jamais il ne l’a été et des étoiles plus brillantes qui transpercent ce fond de ténèbres de leurs lumières scintillantes. Et là, sous le vaisseau, là où il devrait y avoir la mer, rien. Rien d’autre que la noirceur du vide parsemé de paillette.

Shepard : Je vous ai garder la surprise, nous ne sommes pas en mer sur un bateau ou un sous-marin comme vous sembliez le croire. Nous sommes à bord du Libra, un vaisseau interplanétaire reliant la Lune à Mars pour ravitaillement.

Un vaisseau spatial ? Entre la lune et Mars ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

Caroline : Interplanétaire ? C’est une plaisanterie ? Nous ne sommes pas dans l’espace, et votre baie d’observation n’est qu’un écran. C’est un canular, je ne vous crois pas.

Le commandant Shepard se lève, fait quelque pas et pose son verre sur le comptoir du mini-bar.

Shepard : Dans ces conditions, comment vous croire lorsque vous me dites ne pas savoir où vous êtes, ni comment vous vous êtes retrouvée à bord ? Nous avons quitté Mars il y a trois mois, et nous sommes à huit mois de la lune. Pendant votre quarantaine nous avons contacté la colonie et personne sur place ne correspond à votre signalement. Aucune absence à déclarer parmi leurs effectifs. Nous n’avons croisé aucun vaisseau et il est impossible que vous ayez survécu dans ce conteneur fermé de l’extérieur sans nourriture avec trois Pokémon à vos coté pendant trois mois. Donc je vous repose la question : Qui êtes-vous, et comment êtes-vous monté à bord du Libra ?


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