Un craquement de branche la fait se retourner, vivement. Une ombre dans son dos, un bras qui l’agrippe et l'amène en arrière. Elle n’a pas le temps de dire un mot qu’elle se retrouve deux pas en arrière, collée contre corps un peu trop bien bâti.

Elle se dégage avec force, une main levée, le bras devant elle, prête à frapper, quand elle lève les yeux sur son agresseur. Car c’est bien « un », à n’en pas douter. Elle souffle et grimace. Mohan.

« Calme-toi, fille de la Plume, et regarde. »

Il se soucie bien peu de la menace d’un coup de la part de la jeune femme et lui montre quelque chose de l’index. Plus loin, reposant sur les feuilles de buissons, un liquide ressemblant à de la mélasse. Du poison. C’est sans aucun doute cette odeur qu’elle a sentie et sent encore. Du poison qu’elle aurait certainement frôlé si elle avait continué à s’avancer dans cette direction.

Bien des plantes, ici, griffent la peau, lacèrent les chevilles et laissent des traces, çà et là, c’est connu. Est-elle donc une débutante ? Elle s’agace d’elle-même, l’espace d’une seconde avant de regarder à nouveau l’autre homme. Des cheveux châtains, un peu fous, qui tombent en pagaille, un torse bien trop musclé recouvert d’une tunique dont les couleurs rappellent un peu les siens, mais différemment.

« Tu n’avais pas à intervenir, Mohan fils de la Pierre. »

Elle le connaît, bien sûr. Le clan des fidèles de Giratina est grand – si tant est qu’on puisse appeler « grand » une population de deux cents personnes, environ. Composé de trois tribus, qui se partagent ce côté-ci du territoire. Le clan d’India vit dans les plaines sur les hauteurs. Celui de Mohan, se cache à flanc de montagne, dans les grottes. Les tribus se connaissent, partagent des événements et des cérémonies, et se tolèrent le reste du temps, malgré des vies différentes. La troisième tribu, elle, est plus éloignée, proche du lac et proche d’une autre tribu d’hérétiques qui vit non loin et prêche pour Dialga. Cette proximité fait qu’India est extrêmement méfiante concernant cette tribu du lac.

Ceux des grottes… c’est différent. Ils se croisent plus fréquemment. Ils se supportent. Se soutiennent aussi, parfois. Et pourtant… tomber sur Mohan, ça l’agace. Bien sûr que ça l’agace ! Il est coutume au sein du clan d’associer les jeunes gens par deux et de faire comprendre lourdement que pour le bien des tribus et leur avenir, songer aux nouvelles générations est un devoir. Tout comme celui de protéger les autres.

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(428 mots)

Rôle + niveau : Forestière niveau 3
Expérience : 9 messages
Action + coût : récolte de bois pour 1 nourriture
Dé bonus : non

Elle ne veut pas en entendre parler. Elle a d’ailleurs fui la dernière cérémonie censée la « lier à une autre âme ». Elle qui est pourtant si appliquée dans les rites, c’est bien la seule et unique fois qu’elle s’est détournée. Elle se sait coupable mais ne parvient pas à s’y résoudre. Elle a accepté bien des punitions de Zaïra en retour.

« Quoi que tu fasses, tu devras t’y résoudre…
- Pourquoi ? Tu n’es pas liée, toi.
- Si, je l’ai été. »

Elle se souvient encore de Zaïra qui lui tend le bras et défait l’un des éternels bracelets en tissu qu’elle porte toujours sur elle. Chacun a une signification, comme ceux qu’India porte, elle aussi, qui lui ont été donnés par des enfants du village pour lui porter chance, et par Zaïra elle-même. Au poignet de sa bienfaitrice, le tatouage tribal de toutes les âmes liées. Un tatouage qui tourne autour du poignet et est recouvert de différents symboles. Chaque paire possède un tatouage unique.

India s’en est voulue, ce jour-là. Personne ne lui avait dit.

« Il est parti, un jour. Il n’est jamais rentré. »

Comme beaucoup, en vérité. A-t-il affronté les éléments ? Les dangers de cette Terre ? Les armes des autres clans ? Il peut y avoir bien des raisons, et India ne questionne pas. C’est la finalité qui importe. Et c'est d’ailleurs ce qui préoccupe les Anciens et expliquent à quel point le fait d’enfanter est une véritable fête, célébrée par la tribu et tout le clan.

Elle ne veut pas entendre parler.

Et pas plus y songer. La voix de Mohan se fait entendre à nouveau.

« Ce n’est pas à toi d’en décider. Tu fonçais droit devant. Tu n’es pas prudente, pour une Protectrice. »

Son sang ne fait qu’un tour et cette fois, elle reprend son geste, prête à lui assigner une gifle magistrale mais une main puissante l’arrête au dernier moment. Une main recouverte de symboles tribaux qui l’agrippe au niveau du poignet. L'homme la fixe avec un regard brillant, amusé.

« Tu ne m’effraies pas, fille de la Plume.
- Tu devrais avoir peur, pourtant. »

Si elle n’avait pas peur des conséquences d’un tel affront, si quiconque en avait l’écho, elle lui cracherait à la figure, pour lui faire ravaler son air arrogant de Monsieur-Je-sais-tout. Il croit la connaître ? Il ne sait rien d’elle ! Il s’amuse à la maintenir ainsi, le bras tendu, resserrant sa poigne et se souciant peu de lui faire mal.

(Il ne lui fait pas mal. Qu’il serre autant qu’il veut, elle ne ressentira rien.)

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(438 mots)

Rôle + niveau : Forestière niveau 3
Expérience : 10 messages
Action + coût : récolte de nourriture pour 0 ressource
Dé bonus : non

Ils restent ainsi l’espace de quelques secondes. C’est court et pourtant bien trop long pour India. Elle sait que Mohan s’amuse. Tout son visage le fait comprendre et à travers ce sourire en coin, il sait qu’il se joue d’elle. Il se joue de celle à qui il aurait dû être lié. Celle qui a fait que la cérémonie habituelle a été décalée, repoussée, différente. Celle qui a gâché, pour bien des membres de la tribu de la montagne, une belle occasion. Il est un bon parti, il est apprécié de ses proches et de ses Anciens. Il a un potentiel connu de tous et pourtant, elle… cette « fille de la Plume », la Protectrice de la falaise, elle a fui. Et tous l’ont vu. Tous l’ont su.

Elle n’en est pas fière, mais elle n’en a pas honte pour autant. Elle se sacrifiera autant qu’il le faut dans son rôle de Protectrice, pour protéger les uns et les autres, seulement… ne lui demandez pas de s’unir à quiconque. Si elle doit donner son corps, autant que ce soit pour se battre, se battre et préserver le clan, être à la hauteur des attentes de Giratina. Rien d’autre.

Lui sourit, elle fulmine. Le feu et l’eau… ou plutôt le vent et la pierre.

Il a continué de resserrer sa poigne autour de cette main qui ne bronche pas. Pas plus que les traits de la concernée. Elle encaissera tout ce qu’il y a à encaisser. Et lui, se venge-t-il à travers ce geste de l’affront qu’elle lui a fait ? Une vengeance qu’il rumine depuis plusieurs mois maintenant. « Mohan, alors comme ça, tu l’as fait fuir ? » ; « Elle a vu ton visage et elle s’est dit qu’il valait mieux partir ? » S’il est homme de combat, homme à relever les défis et accepter fort mal les échecs, il n’avait pas imaginé que sa « promise » (c’est vite dit), pourrait s’échapper le jour même du premier rituel. Elle qu’on disait si respectueuse des coutumes, si aguerrie et dédiée à la cause…

Elle avait failli, ce jour-là. Il le sait. Elle le sait.

Les prunelles sombres se croisent et se jaugent, sans en dire plus. Il y a de la rancœur d’un côté et de l’autre. De l’agacement.

Il suffirait d’un rien…

Crac.

Un petit bruit, et tous les deux tournent la tête sur la droite, en direction du léger mouvement qui a suivi.

India profite de la surprise pour secouer son bras jusqu’à le dégager. Mohan n’insiste pas et tous les deux ont très rapidement l’air sérieux de ceux qui sont habitués à fréquenter ces terres, cette forêt, et cherchent à en reconnaître tous les bruits.

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(452 mots)

Rôle + niveau : Forestière niveau 3
Expérience : 11 messages
Action + coût : récolte de bois pour 1 nourriture
Dé bonus : non

Très vite, ils s’écartent l’un de l’autre et se déplacent sans un bruit de façon à s’approcher de l’origine de ce qu’ils ont tous deux entendus. Ils se trouvaient déjà derrière un buisson et en profitent pour rester cachés, afin de voir de loin ce qu’il y a à voir. S’il y a quelque chose à voir. Il leur faut une toute petite seconde avant de remarquer tout d’abord des feuilles oranges qui bougent ? Puis des éléments rouges et un tout petit corps violacé.

« Un Ortide. », souffle Mohan.

India grimace et fait remarquer : « Une Ortide. »

Les tâches sur les pétales sont plus grosses que pour un mâle. Et elle n’a pas l’intention de laisser à Mohan la liberté de se croire plus informé. Elle aussi connaît parfaitement ces terres et leurs habitants. Mais l’autre ne rebondit pas, il étant même un bras devant elle, comme pour l’empêcher d’avancer. Comme si elle allait le faire…

« Elle a l’air agité.
- Elle a peut être vu quelque chose... »

Sur ce point, il n’a pas tort. Généralement les Ortides se cachent, font leur petite vie dans leur coin et s’éloignent quand ils sentent une présence qui les effraie (qu’il s’agisse d’un autre pokémon ou d’humains, d’ailleurs). Ces créatures Plantes ne sont pas d’un naturel belliqueux et n’iront pas se frotter volontairement au danger.

C’est pourquoi il vaut mieux se tenir à distance, d’ailleurs. De là où ils sont, ils devinent donc l’animal et le voit s’agiter, bavant – comment dire plus élégamment – son poison en différents points, tout en fixant devant elle, en direction de l’Est. Ce qui fait « tilt » chez India.

« Visiblement, des intrus ont été repérés plus tôt… tu les as vus, toi ? » Elle chuchote.

« Non. » Il n’a pas l’air d’en savoir quoique ce soit. « J’étais venu cueillir. » Il a un mouvement de la tête vers le sac de cuir sur sa hanche.

« Elle a un comportement de défense. Elle a effectivement vu quelque chose. »

Ce « quelque chose » pourrait être bien des choses. Un autre pokémon, il y en a plein, ici. Se baser uniquement sur son attitude pourrait être trompeur, et pourtant, India se dit qu’il y a sans doute un lien. Mohan, lui, a le regard froncé. Ce n’est pas elle qu’il regarde, mais l’Ortide. Tant mieux, India n’aime pas particulièrement qu’on la regarde. Encore moins lui.

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(407 mots)

Rôle + niveau : Forestière niveau 3 (Charpentière)
Expérience : 12 messages
Action + coût : tentative de construction du socle étape 1 (armature) pour 28 chênes, 20 ormes et 8 séquoias
Dé bonus : non

Les animaux n’y vont pas par quatre chemins, généralement, pour gérer leurs émotions. S’ils ont peur ils se cachent ou se défendent par l’attaque. S’ils sont blessés ils font en sorte de s’éloigner au maximum du danger et s’ils ont faim, ils chassent. Il n’y a pas d’autres solutions, pour eux. Les humains devraient se calquer sur leur comportement plus souvent.

Mohan semble réfléchir tout en gardant les yeux rivés sur le pokémon. L’Ortide est affairée à déverser son poison autour d’elle, comme pour se prémunir d’un danger qu’elle sait imminent. C’est ce qui est inquiétant, d’ailleurs, car India et Mohan savent parfaitement qu’ils ne sont pas le danger en question. Alors qui ?

Ils n’ont pas à attendre trop longtemps qu’un bruit, plus loin, les fige tous,l’Ortide compris. Cette fois, l’homme se crispe d’autant plus et chuchote sans se retourner vers India :

« Que sais-tu des intrus ?
- Pas grand-chose. On est a vu à l’Est. Au moins trois personnes.
- Le clan du Lac ?
- Je ne sais pas. Je ne pense pas. »

S’il était question de membres du clan, ils auraient été reconnus, même de loin. Ils n’ont pas des habits, des tatouages ou des coiffes tribales pour rien. Il suffit de voir les symboles qui ornent les épaules de Mohan, les perles et les tresses qu’ils ont tous les deux dans leurs cheveux. Ce sont des rituels qui leur sont propres. Ils savent que les hérétiques ont les leurs, aussi. Des tenues dans qu’ils colorent différemment. Des cheveux coiffés autrement.

« Si c’était ceux du Lac, ils auraient été reconnus. »

Elle le murmure un peu plus fort, sans y faire attention, comme pour s’en convaincre et prouver à Mohan que personne, sur la Falaise, ne ferait ce genre d’erreur. Ceux des Grottes ont tendance à se croire supérieurs… il ne faudrait pas leur donner de quoi le croire. Certainement pas.

L’autre ne dit rien mais sa main bouge et il indique du doigt l’Ortide. Celle-ci les a clairement repérés, cette fois. Elle a la tête levée vers eux, ses pétales d’autant plus visibles désormais. Une créature sans doute bien plus débrouillarde qu’on le croit. Par réflexe, la jeune femme montre la paume de ses mains et ne bouge plus. Une façon de dire « On ne te veut pas de mal. On ne te fera rien. » Car c’est bel et bien le cas.

Il n’est pas dit que la créature le comprenne ainsi...

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(410 mots)

Rôle + niveau : Forestière niveau 3 (Charpentière)
Expérience : 13 messages
Action + coût : récolte de nourriture pour 0 ressource
Dé bonus : non

L’Ortide a un temps d’hésitation, difficile de bien lire ce qu’elle peut penser, derrière ses yeux plissés… mais elle les a vus, ça oui. Elle reste immobile, sa bave empoisonnée au bout des lèvres. Il suffirait d’un rien pour qu’elle crache son poison sur eux et, avec malice, India se recule légèrement derrière Mohan. Si l’Ortide leur lance quelque chose, autant que l’autre abruti fasse office de bouclier humain. Sa manœuvre ne passe pas inaperçue, toutefois, car le concerné souffle : « Il est beau le courage de la Gardienne de la Falaise. »

Ladite Gardienne préfère ne pas répondre mais un sourire en coin est visible sur ses lèvres. Un sourire qu’il ne verra pas, puisqu’elle est justement derrière lui.

Le status quo ne dure pas bien longtemps puisque d’autres bruits, qui s’approchent cette fois, se font encore entendre.

« Plusieurs personnes.
- Ou plusieurs pokémons. »

Elle est sceptique. Généralement les créatures du coin savent se faire discrètes. Il n’est pas dans leur intérêt de se faire repérer. Ce serait attirer l’attention d’un prédateur. A moins d’être le prédateur le plus imposant de cette forêt, ils n’auraient aucune raison de faire ça. Les deux humains le savent, et même Mohan ne semble pas convaincu par sa propre supposition.

« Ils font trop de bruits.
- Oui…
- Il faut qu’on sorte d’ici où ils vont nous tomber dessus. »

Ce n’est pas une suggestion, rapidement, elle se courbe légèrement et va pour aller en diagonale, dans la direction du bruit mais en s’écartant sur la gauche. Lui, il ne saisit pas bien et chuchote, en lui agrippant le poignet :

« Tu fais quoi ?
- Je veux savoir à quoi on a à faire.
- Ça peut être dangereux.
- Et ?
- …
- Retourne dans ta grotte si tu as peur, Mohan. »

Et dire qu'il parlait de courage, juste avant. Elle dit cela et dégage sa main en un mouvement sec. Il faut vraiment qu’il arrête de croire qu’il peut la toucher, comme ça. Elle n’a pas besoin de lui. Sa dague à la ceinture, son arc sur le dos, elle saura se défendre. Elle a été entraînée pour ça, afin de défendre son clan et à travers lui préserver l’aura et le culte de Giratina. Elle sait se repérer entre ces arbres touffus, elle sait bondir sur sa proie, quelle qu’elle soit, elle sait se faufiler pour attaquer de loin. Elle n’a pas peur, elle.

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(401 mots)

Rôle + niveau : Forestière niveau 3 (Charpentière)
Expérience : 14 messages
Action + coût : récolte de nourriture pour 0 ressource
Dé bonus : non

Et puis, elle n’est pas seule. Elle n’a pas besoin de lever la tête pour savoir que le Gueriaigle est dans les airs, en rotation, à essayer de déceler ce qu’il se passe entre les arbres. Il réagira s’il lui arrive quelque chose, elle le sent. Qu’il la voit ou non, ils sont unis par la plume. Il lui a accordé sa confiance, elle en a fait tout autant. Il est son ange gardien et elle sait qu’il ne la laissera pas aux prises de personnes malintentionnées sans rien faire.

C’est une protection de plus qui renforce son assurance, tandis qu’elle continue à se faufiler, légèrement courbée, entre les troncs d’arbres et les plantes épaisses. De ces plantes dont il ne faut pas trop s’approcher, en général, car elles ne sont pas là uniquement pour protéger et faire de l’ombre. Ce sont des arbres et des arbustes qui se développent à la dur, en manquant d’eau une grande partie de l’année. Qu’ils soient ainsi touffus relèvent d’un mystère qu’elle ne saurait résoudre mais pour les Anciens… c’est Giratina, et elle veut le croire. Il veille sur eux et s’assure qu’ils auront de quoi manger et se nourrir. Les baies sur ces arbustes les aident souvent, eux comme ceux des Grottes.

Ce qui explique que même si cette forêt est faussement accueillante, elle s’y faufile sans trop de craintes. Certes, les ronces s’agrippent à ses jambes, certes, l’ombre se fait menaçante par endroits… mais ça ne fait rien. Elle a l’habitude. Elle avant donc comme ça sur quelques mètres, sans se retourner. Elle tend l’oreille pour distinguer les bruits inconnus, qui les ont surpris tout à l’heure.

C’est devant, pas loin.

Elle se stoppe et se glisse, les jambes pliées, pour progresser et voir ce qui se passe.

Au loin, trois silhouettes. Grandes, lui semble-t-il, vêtues de tuniques différentes. Des tenues qui ne sont pas celle de la tribu du Lac, comme elle s’y attendait.

Des étrangers.
Des hérétiques.

Elle se fait la réflexion et fait un mouvement vers l’avant, lorsqu’une épine vient lui lacérer sa cheville gauche, à nue. Une douleur furtive, vive, et elle se crispe, les dents serrées, sans un mot. Ça aussi elle a l’habitude. Ça fait partie du jeu. La forêt est une âme vivante, qui se protège tantôt, attaque souvent et se défend à sa manière. L’ignorer serait être naïf. La forêt a son armée de pokémons, c’est vrai, mais chaque arbre et chaque plante sait agir à sa façon pour se faire entendre, au besoin.

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(423 mots)

Rôle + niveau : Forestière niveau 3 (Charpentière)
Expérience : 15 messages
Action + coût : récolte de nourriture pour 0 ressource
Dé bonus : non