Frayeur dans le dôme sombre

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Frayeur dans le dôme sombre
Feat Santiago Lucci

Paldea. C'était la première fois que Luna y mettait les pieds. Évidemment, la jeune femme avait déjà entendu parler de cette région, mais elle n'avait encore jamais eu l'occasion d'y aller. Du moins, jusqu'à cet été et la construction de différents dômes au nord de Mezclamora. Elle n'avait rien à faire pour s'occuper pendant la saison chaude alors, elle était venue. En plus, l'attraction était gratuite et ça, ce n'était pas pour déplaire à Luna. La jeune femme avait donc prit le premier bateau en direction de Mezclamora et se retrouvait maintenant devant les dômes nouvellement construits et prêts à être visités.

Après avoir regardé le descriptif des différents lieux, la jeune femme tout de bleu vêtue finit par jeter son dévolu sur le dôme sombre ball. D'après sa description, on pouvait y trouver des Pokémon de type feu, cela ferait certainement plaisir à Kero de croiser et s'amuser avec d'autres Pokémon pouvant cracher des flammes. Luna libéra son ami de sa Pokéball.

- Viens Kero, on va s'amuser un peu.

- Sala !

La jeune femme aux cheveux bleus rentra alors dans le dôme, accompagnée de son Salamèche.

L'endroit portait bien son nom. Le lieu était immense et plutôt sombre, certainement pour mettre dans une ambiance un peu mystérieuse et légèrement horrifique. Il y avait de nombreux stands divers et variés. Plusieurs Pokémons spectre et feu se promenaient librement. La jeune femme aperçut également plusieurs groupes de personnes, assises à même le sol, en cercle autour d'un conteur.

Luna s'approcha d'un des plus petits groupes, Kero la suivant gaiement, très content de pouvoir se dégourdir les pattes. La conteuse au centre de l'assemblée était une vieille femme accompagnée d'un Spectrum et d'un Feuforêve. La vieille dame attendit quelques minutes que l'attroupement autour d'elle grandit puis se mit à parler d'une voix lente.

- Mesdames, messieurs, bonjour. Je suis Rai, votre conteuse. Laissez-moi vous raconter l'histoire tragique de Naomi la Fantominus et de Yu l'enfant médium. L'histoire se déroule dans une contrée lointaine...

La conteuse commença alors son histoire. Le conte était passionnant, faisait peur par moment et était très bien raconté par sa narratrice. De temps à autre, les deux Pokémon spectre disparaissaient et réapparaissaient pour faire peur au public. Ils contribuaient à installer l'ambiance flippante de ce conte sombre. Tout cela fit que Luna se laissa totalement emporter et rentra très rapidement dans l'histoire.

Kero, lui, n'était pas très fan. La salamandre était de nature sociale, contrairement à sa dresseuse, alors il préféra s'amuser avec un Charbambin. Les deux Pokémon feu s'amusèrent à se courir après, si bien, qu'ils finirent par s'éloigner de Rai et du groupe qui l'écoutait. Luna était tellement captivée par l'histoire qu'elle ne remarqua pas que son compagnon s'éloignait.

La vieille parla pendant trois quarts d'heure. Ce ne fut qu'après la fin de l'histoire et la fin des applaudissements que Luna remarqua l'absence de son Pokémon. La panique s'installa en elle. Comment avait-elle pu être si distraite ? Comment n'avait-elle pas pu voir que Kero s'était éloigné ? Elle se détesta un instant avant de reprendre ses esprits. Les auto-critiques attendraient, l'important était déjà de retrouver son lézard.

Affolée, la jeune femme commença à courir partout, appelant son Pokémon, dans l'espoir de le retrouver.
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'Dé 12 faces' :

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Si ce n’est que la deuxième fois que Santiago se retrouve dans la région de Paldéa, il en garde un chouette souvenir. Par bien des aspects, le coin lui fait penser à Alola. C’est cosmopolite, on y trouve des lieux baignés de cultures différentes et de soleil. Bon, sa vision est peut-être un poil faussée, vous me direz, étant donné que tout comme la dernière fois, le trajet du Lucci passe par Porto Marinada et Jarramanca. Mais là, il pousse jusqu’à Mezclamora. Il n’est pas là par hasard, il est ici pour faire deux courses : une pour Safia, qui a un contact sur place dans le plus grand port de la région, et une autre pour Esme (qui en a profité en apprenant qu’il devait s’y rendre), qui lui a donné l’adresse d’un fournisseur pour refaire les stocks des meilleures liqueurs locales pour le Flamingo. De quoi faire d’une pierre deux coups.

Son trajet le forçant à repasser par là où il est venu (c’est-à-dire Porto Marinada), le Lucci opte pour jouer les touristes, dans un premier temps. Il y a de quoi faire plein de shopping, dans le coin, et ça lui convient très bien. À Paldéa, on s’y connaît en style ! Alors oui, Galar et Kalos n’ont pas à rougir en la matière, très prisés dans le monde de la mode, mais il y a à Paldéa un je-ne-sais-quoi de m’as-tu-vu qui lui plaît bien. Il en profite donc pour flâner çà et là, acheter ici un t-shirt, là une veste, plus loin un pantalon à motif. Il ne doit pas oublier pourquoi il est là, c’est sûr… plus facile à dire qu’à faire, cependant.

Après avoir trouvé un petit hôtel (tout frais payé par les Flare, vous croyez quoi ?), il y dépose ses achats et continue son tour de Mezclamora, jusqu’à tomber sur… les dômes ! Une animation estivale qui fait office de grand parc d’attraction. Ok, il peut pas faire comme s’il n’avait pas vu, alors il relève ses lunettes de soleil sur ses cheveux bruns et avance. Son t-shirt jaune un peu citron, son bandana également jaune noué à son poignet gauche, il a une bonne tête de touriste. C’est un peu comme s’il était en vacances, non ? Au moins pour aujourd’hui. Il doit repartir demain, ça ne l’empêchera pas de faire les achats souhaités par Esme, ça va.

À l’entrée, une jeune femme plein d’entrain l’accueille, lui explique le concept des dômes et des jeux qu’on y trouvera, avant d’ajouter : « Faites tourner cette roue ! ». Ce qu’il fait, intrigué. Quand la flèche s’arrête, on peut y lire Dôme Speed Ball. « Pour animer votre visite, on a ajouté un système « d’équipe » et d’enquête, vous êtes libre de jouer le jeu ou non, bien entendu. » Elle lui attache autour du poignet droit un bracelet avec pour symbole un dessin de Speed Ball, reconnaissable à ses éclairs jaunes sur le dessus. Puis, voyant qu’il s’en amuse, ajoute : « Si vous voulez participer à l’enquête, piochez l’une de ces mini pokéballs ! »

Faut pas lui répéter à deux fois, à Santiago, et il s’exécute, récupérant une petite pokéball. La jeune femme annonce : « Dedans, vous trouverez un papier avec le nom d’un pokémon, retenez-le bien, d’autres essaieront peut-être de le deviner. » Il acquiesce et remercie, puis ouvre le petite pokéball. À la vue du nom sur le papier, il a un sourire un coin et range la petite pokéball dans son sac banane noir qui traverse son torse.

Il s'approche ensuite des panneaux décrivant les différents dômes. Un peu au pif et un peu par élimination, il jette son dévolue sur le Dôme Sombre Ball. Une description plus inquiétante que les autres qui éveille sa curiosité. D'un pas léger il en prend la direction. Le dôme s’ouvre et très vite, il apprécie l’ambiance et l’effort qui a été mis pour que l’on soit plongé dans un décor sombre et inquiétant.

Sur le visage du Lucci naît un sourire. « J’sens que ça va être intéressant tout ça... » Il est indiqué aussi que les visiteurs peuvent se promener avec leurs pokémons, en restant vigilants à ne pas blesser les créatures présentes dans le dôme. Puisqu’il s’agit d’un dôme avec des pokémons Feu et Spectre, il fait apparaître… Asti. Son Caninos d’Hisui. Une bonne pâte toujours partante pour s’amuser. Une fois matérialisé, l’animal jappe de plaisir et d’impatience, alors Santiago lui fait quelques grattouilles et tout deux avancent.

Il y a d’autres personnes, par-ci par-là, et des spectres qui surgissent d’un coup, dont un Spectrum qui s’amuse à apparaître et disparaître en les suivant. Tandis qu’il observait avec curiosité les stands, Asti s’éloigna légèrement, amusé par la présence du spectre. Après l’achat d’un Onigiri, Santiago le repéra un peu plus loin et revint à son niveau, en pressant le pas.

« Asti, pars pas sans moi ! » Le dôme a l’air vraiment grand, avec beaucoup de distractions pour un pokémon joueur…

C’est d’ailleurs en se faisant cette remarque (et en croquant dans l’onigiri), qu’il entend soudainement une voix paniquée. Il se tourne dans sa direction et remarque une jeune femme, assez grande, cheveux et tenue bleus, qui s’agite en tout sens. La voyant, il termine sa bouchée et lui fait un signe de main.

« Hé, quelque chose va pas ? » Il l’interroge en avançant dans sa direction.

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'Dé 12 faces' :

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Frayeur dans le dôme sombre
Feat Santiago Lucci

Luna continuait de s'époumoner, criant le nom de son Pokémon sans arrêt. Elle voyait bien qu'elle dérangeait certains individus, mais peu importait, ce qui comptait, c'était de retrouver Kero. D'ailleurs, des gens qui la regardaient s'égosiller, pourquoi aucun ne venait à son aide ou ne demandait ce qui n'allait pas ? Elle n'était pas du genre à quémander de l'aide (ou même à l'accepter), mais pour Kero, elle était prête à bien plus que d'accepter un peu d'assistance.

Remarque, si elle avait été à la place des autres visiteurs du dôme, peut-être qu'elle n'aurait rien fait non plus : aider un humain n'était pas dans ses priorités. Mais en même temps, laisser un pauvre petit Pokémon égaré sans chercher à l'aider n'était pas non plus quelque chose qu'elle ferait. En fin de compte, elle aurait certainement aidé à chercher le Pokémon, plus pour la créature que pour son dresseur.

Que personne ne se soucie d'elle était bien une nouvelle preuve qu'on ne pouvait pas avoir confiance dans un être humain. Naturellement, au moment où la jeune femme eut cette pensée, elle vit quelqu'un lui faire un signe de la main et s'adressait à elle. C'était un homme grand, cheveux bruns en bataille, t-shirt jaune et une paire de lunettes de soleil remontée dans sa chevelure. Il était accompagné d'un Pokémon qui ressemblait à un Caninos, mais qui n'avait pas l'air d'en être un : sa forme et ses couleurs étaient différentes de celle des Caninos dont elle était habituée.

- Hé, quelque chose va pas ?

Il vint alors dans sa direction. Quelqu'un s'inquiétait enfin d'elle et peut-être que l'aide tant espérée arrivait enfin. Elle était prête à tout accepter, même un minuscule indice sur où se trouvait sa salamandre.

- Mon Salamèche, oui, perdu, écoutais histoire, disparu, besoin d'aide, sais pas où il est, écoutais un conte, le retrouve plus, aide, parti jouer avec un Pokémon.

Bien sûr, la panique aidant, c'était un très désordonné et absolument pas compréhensible. La jeune femme s'en rendit heureusement compte et repris en essayant de faire de vraies phrases.

- Pardon... Mon Salamèche a disparu. Il a disparu pendant que j'écoutais un conte. Il a dû partir jouer avec un autre Pokémon. Je sais pas où il est. Est-ce que vous l'auriez vu ?

Au fur et à mesure que Luna répondait au jeune homme, la réalité de la disparition de Kero se faisait de plus en plus palpable. Des larmes commencèrent à lui monter aux yeux. Quand elle eut finit de parler, elle tomba à genoux et éclata littéralement en sanglots.
460 mots

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Discrètement, tandis que la jeune femme comble la distance qui les sépare, il replie l’emballage de l’origini et glisse le tout dans son sac, afin de se concentrer entièrement sur cette inconnue à l’air affolé. Il n’a pas réfléchi plus que ça avant de lui faire signe. Après tout, il est seul, n’a pas de programme bien précis en tête et puis… quel gentleman serait-il s’il n’allait pas au secours d’une jeune femme en détresse ? (Bon, c’est exagéré… mais pas tout à fait.) Aider son prochain, voilà qui est dans ses cordes.

D’autant qu’elle a vraiment l’air pas bien, inquiète. La preuve, lorsqu’elle lui parle elle le fait d’un ton précipité, oubliant presque de respirer au passage. Il est plus grand qu’elle et se penche légèrement pour l’écouter, essayant de comprendre ce qu’elle cherche à lui dire, dans sa panique. Il comprend qu’il est question d’un Salamèche… et tout devient plus clair quand elle prend le temps de se répéter, un peu plus posément.

« Ok… Donc votre pokémon a disparu. Je suis désolé, je n’ai pas vu de Salamèche dans le coin. » Par réflexe, il tourne toutefois sur lui-même, pour voir s’il aperçoit quelque chose. Si c’était si simple, ça se saurait, mais il ne perd rien à vérifier ! Il n’a pas le temps d’achever son observation que la jeune femme aux cheveux bleus s’écroule sur elle-même, prise de sanglots. « Oh, non non non… ça va aller. » Il lui parle d’une voix la plus douce possible et la soutient d’une main sur son épaule.

« Faut pas se mettre dans cet état… » Il est désolé pour elle et fouille dans son sac banane pour sortir un paquet de mouchoirs en papier. Il lui en tend finalement un. « Tiens, essuie tes larmes. Il va rien arriver à ton pokémon. Si ça s'trouve il s'éclate avec l'un des spectres. » Ils ont possiblement le même âge, alors il la questionne : « Je peux te tutoyer ? Moi c’est Santiago. Ici, on est dans un dôme, je pense pas que ton Salamèche puisse en sortir comme ça. Donc on va le retrouver. »

Ce n’est même pas une question, c’est une affirmation. Comme toujours, l’optimisme du Lucci prend le dessus. « Quand tu écoutais le conte, c’était loin d’ici ? » Il n’a pas vu d’attroupement de ce genre, depuis qu’il est arrivé. Peut-être était-elle un peu plus au centre du dôme quand ça s’est produit ?

Asti, tout à sa curiosité habituelle est en train de renifler vers un stand tout proche. Santiago siffle alors entre ses lèvres, comme il a pris l’habitude de le faire. « Asti, viens par là, on a une mission ! » Le pokémon revient à son niveau tout plein de fougue, et le Lucci se baisse vers la jeune femme : « Tu as quelque chose que mon Caninos pourrait renifler ? Ça pourrait nous aider, tu vas voir, on va le retrouver ton pokémon. »

(498 mots)

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Frayeur dans le dôme sombre
Feat Santiago Lucci

Le jeune homme écouta attentivement le baragouinage de Luna. Apparemment, elle avait réussi à expliquer son problème de manière compréhensible, au moins lors de sa deuxième tentative.

Les sanglots redoublèrent d'intensité quand l'homme lui dit qu'il n'avait vu aucun Salamèche. Cela dura quelques instants puis les pleurs se calmèrent. La jeune femme reprenait ses esprits peu à peu (ce n'était pas en pleurant qu'elle allait retrouver Kero), aidée par la présence de l'inconnu. Il lui parlait d'une voix douce, elle n'avait pas l'habitude, cela la calma. Enfin si, elle avait plus ou moins l'habitude, mais dans un autre contexte. Quand elle essayait de se jouer de la gent masculine pour récupérer quelques pokédollars, cela arrivait qu'on lui parle sur un ton si agréable. Mais ça n'était jamais arrivé dans une autre situation, ou alors, elle ne s'en souvenait pas.

Luna leva la tête vers l'inconnu quand celui-ci posa sa main sur l'épaule de la jeune fille. Elle n'avait pas non plus l'habitude de la sollicitude physique, mais au point où elle en était, elle ne rechigna point. Elle n'avait pas de mouchoirs alors elle accepta volontiers celui qu'on lui tendait. Elle essuya ses yeux et ses joues trempées de larmes.

- Merci...

Ses esprits légèrement revenus (ça fait du bien de pleurer un bon coup et de tout laisser évacuer parfois), elle regarda le jeune homme. Il essayait de la rassurer et semblait gentil. Même s'il n'avait pas d'indice sur où était passé le petit lézard, il avait réussi à lui redonner un peu espoir. Certes, elle était toujours abattue et le resterai tant qu'elle n'aurait pas serrer son Pokémon dans ses bras.

- Vous avez raison, il doit jouer avec l'un des Pokémon du dôme...

Tiens, il lui proposait de la tutoyer. Luna préférait et elle pourrait le tutoyer en retour. Elle faisait un effort pour vouvoyer la plupart des gens car certains préféraient et c'était parfois plus simple d'obtenir des choses sans se les mettre à dos dès les premiers mots.

- Oui, ok, je préfère le tutoiement. Je m'appelle Luna.

"On va le retrouver". "On". Il voulait vraiment l'aider à chercher Kero ? Elle espérait qu'il lui donne un indice, pas qu'il l'aide carrément à chercher. Personne ne l'avait jamais aidé comme ça. Bon, une fois, un agent de police avait essayé de l'aider quand elle était petite, pour un résultat pas vraiment très bon. Mais depuis rien, elle n'avait pu que compter sur elle-même.

- Tu... Tu veux m'aider à le chercher ? Vraiment ?

Incrédule, elle avait espéré plus tôt que quelqu'un l'aide, mais elle ne pensait pas, au fond d'elle, que cela arriverait. Peut-être que tous les humains ne sont pas si mauvais après tout. Ou alors, il voulait l'aider et attendait quelque chose d'elle en retour. Méfiante, la demoiselle penchait pour la deuxième solution. Mais bon, elle était prête à payer le prix demandé si elle pouvait retrouver son Pokémon.

Quoi qu'il en soit, Santiago semblait confiant et sûr de ces propos. Malheureusement, cet excès d'optimisme ne se transmit pas totalement à Luna. Il lui demandait où elle avait écouté le conte, mais elle n'en avait aucune idée. Dans sa panique, elle avait couru dans tous les sens, sans faire attention au chemin qu'elle avait pris. Elle regarda néanmoins autour d'elle, au cas où elle reconnaitrait quelques stands.

- Je... Désolée... J'ai couru n'importe où... sans faire attention où j'allais... Je ne pourrais pas y retourner...

Luna baissa la tête, légèrement honteuse. Si ça se trouvait, Kero était retourné là où ils avaient écouté le conte. Si elle avait attendu et réfléchi cinq minutes avant de paniquer, ils seraient peut-être déjà réunis. Elle releva la tête vers le jeune homme brun pendant que celui-ci appelait son propre compagnon. Apparemment, il était vraiment motivé pour l'aider.

- Oh, c'est un Caninos ? J'en ai jamais vu comme ça. Il est mignon. Mais je n'ai rien à lui faire renifler... À moins que...

Une lueur d'espoir traversa les yeux encore humides de la jeune femme. Elle fouilla dans son petit sac à dos et en sorti un bout de tissu bleu ciel, légèrement roussi par endroits.

- J'ai ça. Il aime bien dormir dessus.

Mais, la lueur d'espoir disparu déjà de son regard.

- Mais il y a aussi mon odeur dessus. Il dort souvent à côté de moi... Ça risque de ne pas marcher...

Malgré tout, elle lui tendit le textile, sur un malentendu, le Pokémon canin pourrait faire la différence entre les odeurs.

- Si, ça ne marche pas, je... j'irai interroger les gens... Quelqu'un doit bien l'avoir vu... C'est ma seule famille, je ne peux pas le laisser tomber...

Sur ces paroles, elle sentit de nouveau les larmes lui monter aux yeux.
843 mots

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'Dé 12 faces' :

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L’énergie et l’optimise de Santiago semblent porter leurs fruits, car la jeune femme aux cheveux drôlement bleus lève ses yeux en sa direction, en s’essuyant les joues. Le Lucci se doute qu’il lui faut un peu de temps et ne veut pas la brusquer. C’est facile de redoubler de confiance quand on est pas directement concerné. Mais c’est vrai qu’il est d’un tempérament assez tranquille, vis-à-vis de ça, et même lorsque certains de ses pokémons (comme Mexi, sa Bourrinos) s’éloignent un peu trop, ils finissent toujours à revenir. Alors, dans sa tête, ça devrait être un peu la même chose. À voir… ça dépend tout de même du tempérament de la créature, aussi.

La jeune femme acquiesce et accepte son tutoiement. D’une certaine façon, c’est signe qu’ils vont pouvoir s’accorder et agir de concert pour retrouver ce Salamèche. Et puis, c’est moins formel, Santiago préfère ça. En pareilles circonstances, disons. Tant qu’à chercher le pokémon de la concernée, c’est plus simple. « Enchanté, Luna. »

Elle a l’air surprise en l’écoutant parler, et l’interroge, incrédule. « Bien sûr, comme dit, j’suis venu en solo, par curiosité. Mais si je peux t’aider au passage, j’ai aucune raison de pas le faire ! T’es tombé sur la bonne personne, t’inquiète ! » Il dit cela avec son grand sourire habituel. Tout ce qu’il faut pour qu’elle oublie ses larmes et qu’elle aille de l’avant. Bon, c’est peut-être excessif, mais on le changera pas. Alors il y va déjà de ses questions, pour voir si elle a des éléments qui pourraient les aider. Mais rien concernant la localisation dans laquelle elle se trouvait. « Ok, c’est pas grave, on va essayer de faire ça de manière logique alors. »

L’idée d’Asti est une évidence, pour lui. Le pokémon a du flair et il serait idiot de ne pas s’en servir. « Oui, c’est un Caninos d’Hisui. Ceux issus de l’archipel ont une couleur qui rappelle celle des leurs cousins de Kantô, mais Asti est curieusement d’une autre couleur. Je ne saurais pas te dire pourquoi. Le plaisir de se démarquer peut-être ! » Ce qu’il fait assez bien, quand on regarde son pelage sombre. L’animal n’est pas du genre frimeur pour autant, même s’il se met à japper dans les jambes de son dresseur en comprenant qu’on parle de lui. « Mais oui t’es beau, va ! » Il grattouille la tête de l'animal un moment, avant de réaliser que c'est peut-être malvenu, auprès de la jeune femme éplorée.

À côté, Luna sort finalement un morceau de tissu. « Ah, ça peut être pas mal. » Santiago récupère le tissu et le fait renifler à son Caninos. « S’il peut te sentir toi, avec un peu de chance il pourra distinguer les deux odeurs. » Il s’agenouille et explique, en pointant le doigt vers Luna. « Asti, ça c’est Luna, elle va nous accompagner. On cherche son ami, il doit y avoir son odeur là-dessus, sens. » Le Caninos a un moment d’hésitation avant de finalement approcher sa truffe de l’objet. « Voilà, c’est bien, sens, et imprègne toi de l’odeur... »

Déjà, Luna semble craindre que l’idée de fonctionne pas et Santiago se relève en la voyant à nouveau toute triste. « Tututu… ça va aller. Il faut essayer. » Aux mots qu’elle ajoute, le brun comprend qu’elle soit à fleur de peau. Ce Salamèche est donc l’être-vivant le plus proche d’elle.

« Je t’assure qu’on va le retrouver, ne t’en fais pas. » Puis il observe autour d’eux il y a une espèce de forêt d’intérieur avec d’épais arbustes et autres arbres décharnés. « Hum… on devrait peut-être commencer par là-bas ? Il s’est peut-être perdu au milieu de tout ça. »

S’ils essaient de faire zone par zone tout en questionnant les gens, ils devraient bien réussir à trouver une piste !

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Frayeur dans le dôme sombre
Feat Santiago Lucci

Luna n'avait que vaguement entendu parler de l'archipel d'Hisui. Elle ne savait même pas où c'était.

- Oh, je ne savais pas que certains Pokémon changeait de forme en fonction de son habitation. Oui, il est vraiment beau.

Luna regarda Santiago grattouiller la tête de son Pokémon avec un sourire triste sur le visage. Elle comprenait l'envie du jeune homme de caresser son Caninos, elle aimait quand ces créatures étaient bien traitées et de toute évidence, celui-ci l'était. Cela lui rappela cependant la disparition de sa propre bête, d'où la tristesse dans son sourire.

Finalement, le tissu pouvait peut-être servir. Le chien pourrait peut-être faire la différence entre les différentes odeurs. Luna n'avait qu'à se laisser sentir, pas de problème.

- Bien sûr, si ça peut me permettre de retrouver Kero, il peut me sentir.

Elle se laissa faire sans sourciller. Puis regarda le Caninos sentir le morceau de tissu. Pourvu que ça fonctionne. Elle se releva en même temps que le jeune homme. Celui-ci avait certainement ressentit la tristesse de Luna qui revenait, car il eut encore des mots se voulant réconfortants pour la jeune femme.

Elle se tourna en direction de la mini-forêt que lui indiquait Santiago.

- Un peu glauque comme forêt dis donc. J'ai pas souvenir d'être passée par là, j'en suis sûre. Kero a pu y aller. Ça ferait un bon terrain de jeu pour lui. Peut-être que ton Caninos trouvera une piste.

Voulant y croire, elle partit en direction de la zone arborée tout en guettant le Caninos d'un œil, au cas où il flairerait quelque chose.

- Santiago... Me... Merci d'essayer de m'aider... C'est très gentil de ta part.

Luna se tut après ses paroles, rougissante et quelque peu gênée. Elle n'avait pas l'habitude de dire ce genre de chose. Et encore moins l'habitude de le penser. C'est alors qu'elle aperçut un homme non loin d'eux.

- Je reviens, je vais voir s'il n'a pas vu un Salamèche.

Pour cacher sa gêne, elle s'éloigna en direction du dit homme.

- Excusez-moi monsieur, avez-vous vu un Salamèche ?

- Un Salamèche ? Hum... Laissez-moi réfléchir... Oui, j'en ai vu un. Il jouait avec un Charbambin au niveau du cimetière. C'est quelque part après la forêt. Je ne pourrais pas vous en dire plus.

- Merci beaucoup !

L'espoir revenant plus fort que précédemment, la jeune femme aux cheveux bleus fonça rejoindre Santiago.

- Un Salamèche a été aperçu ! C'est peut-être le mien ! Dans un cimetière ! Quelque part après la forêt. Il a pas su me dire où c'était... Peut-être que ton Caninos va pouvoir nous y emmener s'il sent l'odeur de Kero ?

469 mots

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Si Asti n’est pas le genre de pokémon à réclamer les compliments, ça ne déplaît pas à Santiago d’en entendre sur son Caninos. Il sait que son spécimen sort de l’ordinaire, et si c’est la première fois que Luna voit la déclinaison venue d’Hisui, c’est pas plus mal. Les pokémons de l’archipel sont assez rares, et Santiago mesure la chance qu’il a d’être tombé sur ce petit bonhomme. « En plus, c’est une crème. Pas agressif pour un sou. » Une particularité partagée par bien des Caninos, de Hisui ou d’ailleurs, semble-t-il. Vu que les Caninos de Kantô sont reconnus comme étant de très bon pokémons policiers.

Pour rechercher le Salamèche, autant qu’ils ne perdent pas trop de temps. Luna accepte qu’Asti la reniffle quelque peu, histoire qu’il s’accommode à son odeur et réussisse à faire la part des choses. « Ton Salamèche s’appelle Kero ? C’est sympa comme nom. » Le Lucci est partisan des noms courts et des sonorités chantantes, pour ses amis pokémons, et Kero ça sonne bien, ouep.

De prime abord, la perspective de la forêt n’est pas spécialement engageante, mais c’est un écosystème qui recouvre une partie du dôme, dont autant commencer quelque part. « On est dans le Sombre dôme, après tout, c’est sûr que le glauque, on est en plein dedans ! » Il dit cela avec le sourire mais il suffit de voir le décor de ruines lugubres qui se trouve un peu plus loin… c’est effectivement l’ambiance de tout le lieu. Il acquiesce aux propos de la jeune femme. « Ça doit grouiller de Spectres, là-dedans. » Curieusement, il n’est pas inquiet. Il se dit que ces dômes restent des attractions, et que même si celui-ci regorge de pokémons Spectres, ils doivent être entraînés pour ne pas s’en prendre méchamment aux visiteurs.

Ils se dirigent droit vers la forêt et le Lucci secoue la tête. « Ne t’en fais pas, j’suis toujours partant pour l’aventure ! » Souvent, disons. Et puis, ça pimente sa visite, alors pourquoi refuser de prêter main forte ? Ils avancent et Santiago tient toujours le tissu bleu, pour laisser le Caninos le renifler de temps en temps. La forêt est faite de vrais arbres et arbustes, certains ont des feuilles qui tombent sur le vert foncé ou le violet. « C’est franchement bien fait ! »

Tandis qu’il s’exclame, un frisson le parcourt. Il se retourne, une branche bouge dans son dos. Quelqu’un – quelque chose – est passé par là. Les spectres sont des plaisantins, c’est bien connu ! Quand il se retourne vers Luna, le regard de celle-ci est posé sur un homme, non loin. Vu son allure, ce doit être un autre visiteur. D’un pas rapide, elle va vers lui, tandis que Santiago continue d’observer autour de lui.

« On m’observe, hein. » Il dit cela dans un murmure amusé. Y’en a un qui veut jouer. « Asti, tu sens quelque chose ? » Mais le Caninos est trop concentré dans sa mission qu’il a suivi tranquillement Luna qui parle désormais avec l’autre homme.

Santiago les fixe de là où il se trouve, quand un ricanement est soufflé à son oreille droite. Il se tourne précipitament : rien. Il tourne sur lui-même quand Luna revient finalement à son niveau. Il se reconcentre face à son enthousiasme. « Oh, trop bien. Mais fais gaffe, les feuilles ont des oreilles, par ici. » Et pas que des oreilles.

« Asti, est-ce que tu sens le Salamèche ? » On voit bien que l’animal fait des efforts, renifle, avance… mais pas de signe qu’il ait « marqué » quoi que ce soit. « On avance, plus on va vers le sens de ce cimetière, plus il pourra repérer sa trace. » Le brun dit ça, mais il peut pas s’empêcher de jeter des coups d’oeil derrière lui.

Y’a un spectre qui s’amuse, dans le coin.

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