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Rurha De Vil

Rurha De Vil
Modo CDT & Ethologue

C-GEAR
Inscrit le : 16/07/2015
Messages : 2585

Région : Hoenn / Kantô / Paldéa
Dim 23 Juil 2023 - 19:27
Néanmoins, votre remarque sur le séant du jeune homme ne correspond pas aux valeurs de notre programme et de la chaîne. Oui, et? Si vous aviez un tant soit peu de jugeote et le souci de la qualité de vos programmes, peut-être auriez vous mieux fait votre casting et invité des péquenots en tant que candidats et je n'aurais pas à avoir à subir ce ramassis de performances dignes d'un spectacle d'une kermesse d'école primaire. De même, si j'ai été choisi en tant que juge, vous vous doutiez bien que je suis toujours franc dans mes remarques, car même quand la vérité n'est pas forcément douce à entendre, je n'ai pas à me casser les noix avec ce genre d'état d'âme. Si un candidat merde, faut bien que je trouve une raison ou une autre pour lui donner le nombre de points totaux que je suis obligé de distribuer. Sauf que je ne peux clairement pas me permettre de leur répondre tout ça. Je me contente de sourire de toutes mes dents d'un air amusé, cependant toute personne me connaissant un minimum sais très bien ce que signifie ce genre de sourire sur mon visage. Je vais devoir mettre de l'eau dans mon vin et ça me déplaît fortement, à tel point que ça n'aura aucune saveur. Cependant, comptez sur moi désormais pour ne plus être impartial du tout, mes poussins ♥




Après les prestations du second thème

- C'est à nouveau le moment d'entendre les critiques de nos juges! Voyons voir ce qu'en a pensé Rurha! fais Nessa, dont les yeux semblent me lancer des poignards. Même si pour le coup ça m'amuse plus qu'autre chose, on dirais un Rondoudou vexé de ne pas avoir pu chanter. J'aurais presque envie d'aller lui pincer la joue, tellement sa réaction trahis sa pensée profonde.

- Génial, mon poussin! Globalement, c'était une réussite, j'aurais aimé une fin plus dramatique certes. Du début à la fin, tes effets de scènes étaient millimétrés et sans tomber dans la facilité de l'utilisation d'attaques du type Attraction, Séduction et autres. Beaucoup de références culturelles également, voilà ce que j'attends d'une prestation à ce niveau! Tes concurrents ont intérêt à te surveiller, y'a clairement un sacré potentiel qui risque de les éclipser! fais-je, cette fois avec un ton des plus sincères, ce qui n'est pas courant, croyez moi.




- Pour ce qui est de la prestation de Mademoiselle Spring, c'était également une réussite! Choisir d'évoquer le thême du coup de foudre (Même si je préfère le coup de foutre, on va pas se le cacher) , et au sens littéral comme figuré, était également une excellente idée. Bien que ta prestation soit plus courte que celle des autres concurrents, sa mise en scène simple fais que tu ne t'es pas perdue dans la mièvrerie, de même évoquer un coup du sort ainsi que les conversations légèrement gênantes et bateau qui s'ensuivent donne un parfum de réalisme tout aussi suave que le café de ta prestation. Aaaah, les premiers émois du coeur, quoi de plus délicieux? Tu a su rebondir avec brio et tu a tenu compte des critiques évoquées lors de ta première prestation, dear, continue sur cette voie! fais-je, un sourire satisfait sur le visage. Mais bordel, est-ce que le venin que j'ai craché lors du premier tour aurait eu un effet miraculeux? J'ai bien fait de la pousser au cul, et elle a intérêt à continuer sur cette voie.




- Quand à Aari', au début j'avoue ne pas avoir trop compris les bruits de pets sur scène, avant de comprendre qu'il s'agissait de cris de Moufouette, cependant la direction artistique que tu a choisie pour souligner l'aspect singulier de ton Pokémon chromatique est une excellente idée et user d'une fursuit au lieu d'un autre des tes pokémons est également bien pensé. La scène de la séparation et de la poursuite étaient un poil confuses et j'ai eu du mal à voir où tu voulais en venir sur le moment et les pets lâchés par ton pokémon m'ont plus fait rire que ressentir la peine et l'inquiétude que tu voulais induire au public. Cependant l'idée d'user d'un pokémon comme Concombaffe est bien trouvée, c'est une espèce qui est massivement considérée comme étant faible et passive mais user de ses dons de guérison était bien pensé. Et c'est à partir de ce moment que j'ai enfin compris le sujet que tu avais choisi d'évoquer. Une histoire d'amour, certes, mais contrairement à tes concurrents, c'est l'amour maternel que tu as choisi de nous faire voir au lieu de l'amour romantique. C'est donc une réussite également de ton côté, mais attention sweetie-pie, tes concurrents ont sorti leurs griffes, tâche de garder le rythme!




- Et enfin, Monsieur Potte. fais-je, un sourire narquois sur le visage, pour le faire douter de la sauce à laquelle il allait être mangé.
Je ne pouvais rien dire sur son costume sous peine d'à nouveau me montrer trop honnête sur son apparence, le costume lui allait parfaitement bien? et encore le mot est faible, on dirais une papillote de Noël tellement c'est du bonbon pour les yeux. Mais encore une fois, je ne devais souffler mot quand à son physique, cependant j'aurais bien soufflé pour faire le vent, krkrkr.
Tu nous a toi aussi sorti des lieux communs et évoqué l'histoire d'un amour d'enfance mais évoluant à travers les âges en même temps que tes pokémons, très bonne idée. Petite remarque cependant, à ta place j'aurais usé de l'écran afin de simuler les ombres des apparences post évolution de tes pokémons afin d'évoquer leur croissance, mais l'effet reste tout de même assez réussi. Et ta performance niveau costuming est également à souligner, passer d'une toge antique à un costume bouffant de troubadour et aux autres tenues par la suite, mais aussi l'effort d'écriture de tes chants, je salue là aussi les effort que tu as fourni. Et surtout, mon petit chat, tu y a mis du DRAMA! J'ai adoré le retournement de situation, et évoquer un sujet aussi compliqué que les violences conjugales sans verser dans l'abject ou le macabre est un équilibre difficile à trouver. A nouveau, un bon point pour toi. Et malgré le final en happy ending, la conclusion était belle et aussi simple que l'histoire que tu nous a conté.


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Arya Kanazawa

Arya Kanazawa
Scientifique Kantô

C-GEAR
Inscrit le : 09/08/2014
Messages : 8127

Région : Kanto
Dim 23 Juil 2023 - 22:31
Tu inspires à fond alors que les techniciens sont occupés à faire leurs ultimes réglages autour de vous. Tu devrais être légèrement moins nerveuse maintenant que tu sais comment la soirée va se passer mais tu sens malgré tout ton cœur tambouriner contre ta cage thoracique. Puis, c’est difficile d’être stressée quand on avait envie de rire ! Non que tu sois moqueuse évidemment, mais naturellement la tenue d’Ash te faisait sourire, surtout que tu en avais l’explication. Pour t’amuser également, tu avais demandé à Chen si elle pouvait te faire un costume trois pièces. Bleu clair évidemment, créant ainsi un ensemble avec tes cheveux. Et bien qu’elle soit particulièrement timide, il semblerait que la costumière appréciait les défis car elle ne refusa pas ton idée. Te voilà donc en costume taillé sur mesure et impeccablement repassé à côté de ton ami en princesse, t’installant dans ton fauteuil au feu vert de la régie et saluant la foule avant de laisser les projecteurs aux véritables stars de la soirée.

Et quelle soirée ! Tu devais avouer que tu avais eu un peu peur quand le thème était tombé, tu n’étais clairement pas friande des histoires d’amour. Tu n’avais d’ailleurs jamais eu de petit ami ou d’une quelconque relation qui s’en approchait, donc on ne pouvait pas dire que tu étais la mieux placée pour en parler. Heureusement il y avait peu de chance qu’on te pose de telles questions avant que l’émission ne se termine.
En tout cas, tu ne peux que prendre l’exemple sur ton ami en te levant pour applaudir les participants, ce fut totalement magnifique à observer et tu avais hâte d’en parler. Mais tu devais prendre ton mal en patience vu qu’aujourd’hui, tu passais la dernière pour donner tes commentaires. C’était peut-être une façon de tempérer les potentielles remarques de Monsieur De Vil, vu qu’il passait entre Ash et toi.

Tu écoutes donc l’avis du streameur et musicien sur la prestation de Santiago, hochant la tête avec ton éternel petit sourire pour montrer que tu étais globalement d’accord avec lui. Tu es d’ailleurs globalement d’accord avec Rurha également si bien que quand la caméra se tourne vers toi, tu lèves les mains vers le ciel, avec un sourire plus large.

- Et bien honnêtement, je ne sais pas quoi dire de plus que n’auront déjà dit mes deux confrères. C’était vraiment incroyable à observer et j’ai eu bien peur de pas avoir le droit à un happy end ! Mais on y a eu le droit alors je suis ravie, je préfère les histoires qui se finissent bien ! Je dois également te tirer mon chapeau pour toutes ses citations qui collent parfaitement à ton histoire sans pour autant en casser le rythme. J’avoue ne pas savoir d’où elles sont toutes tirées parce que ma culture générale touche surtout les pokémons, mais je suis clairement impressionnée ! C’était vraiment bien joué de ta part bravo !

La caméra se pose de nouveau sur Ash pour qu’il puisse rendre son verdict sur la prestation de Kate, suivit encore une fois par le champion de la Ligue. Tu dois reconnaitre que tu es particulièrement surprise de voir qu’il est beaucoup plus gentil ce soir, si bien que tu ne peux t’empêcher de légèrement soulever tes sourcils en regardant dans sa direction. Tu ne sais pas si les remarques qu’il a eu en fin de première soirée ont eu un effet, mais au moins, il est beaucoup moins désagréable et ça en est presque un soulagement. Dommage qu’il ne soit pas tous les jours ainsi. La caméra se tourne de nouveau vers toi et tu affiches un grand sourire.

- Je sais que ce n’est pas un argument de jugement et je ne le prendrais évidemment pas en compte, mais mon côté scientifique est totalement en joie en observant tes deux pokémons ! Un wattouat qui a les mêmes couleurs qu’un Moumouton, je n’avais jamais vu ça ! Bon je pourrais surement te poser des questions pendant des heures sur le sujet donc je vais tacher de me reconcentrer, mais waw ! En tout cas ta prestation est absolument adorable ! Comme l’ont déjà dit mes collègues, tu n’aurais pas pu faire mieux pour un coup de foudre ! Je pense que tu as parfaitement illustrée la partie la plus intéressante et tu t’es arrêtée pile au bond moment avant de faire quelque chose qui aurait pu être potentiellement trop cliché. Du coup bien joué ! Ça laisse l’occasion de s’imaginer la suite comme on a envie !

La caméra switch de nouveau pour que cette fois ci, vous commentez la prestation d’Aarii. Si jusqu’à présent tu avais réussi à garder ton sérieux, il devient difficile de ne pas rire quand tu vois Ash se lever de nouveau afin de la saluer. Et tu hoches vivement de la tête quand il parle de ses pokémons. Tu étais toujours impressionnée de voir quelles couleurs la nature pouvait donner aux pokémons chromatiques et là tu pouvais être difficilement déçue. A la fin de la prise de parole de ton ami, tu poses discrètement ta main sur ton bras avant de le serrer un peu pour lui montrer que tu es avec lui. Tu te doutes que parler de sa propre histoire à la télé est loin d’être quelque chose de facile alors tu veux lui montrer qu’il n’est pas seul, même si tu es certaine qu’il le sait déjà. Puis cette fois ci, tu fronças des sourcils aux commentaires de De Vil mais tu évitas de surenchérir. Donc quand ce fût à ton tour de parler, tu commenças par lever les pouces en l’air.

- J’suis fan de ton costume ! J’imagine que ton pokémon doit être particulièrement flattée que tu as repris ses couleurs. En tout cas elle est magnifique, tout comme ton concombaffe ! Ce ne sont pas des pokémons qu’on voit très souvent en prestation, donc bravo pour cette mise sous projecteur de ses deux espèces ! Et je suis très contente de la façon dont tu as interprété le thème. Faire quelque chose sur l’amour maternel, c’est vraiment original alors je te félicite à nouveau !

Puis pour terminer, vous devez parler de la prestation de Côme. Ton sourire se fait de nouveau plus large aux commentaires de Ash qui semble s’être remit de ses émotions et bien que tu eu quelques secondes d’inquiétudes concernant Rurha, celui-ci semblait garder sa bonne humeur. Comme quoi, on pouvait s’attendre à tout ! Pour finir ce dernier tour de table, la caméra se posa de nouveau sur toi et tu offris un sourire au dresseur.

- Si quelqu’un doutait encore de vos performances dû à votre carrière de dressage, j’ose espérer qu’il a changé d’avis ! C’est un sacré tour de force que vous nous avez offert ce soir, j’avais comme la sensation de voir cinq prestations en une ! Je ne peux que vous félicitiez pour votre travail, cette semaine à dû vous semblez bien courte pour préparer tout ceci. L’amour peut avoir bien des visages et vous avez su les représenter. Et punaise le dernier acte ! Difficile de ne pas être touchée ! Franchement bravo !

Tu prends un tout petit temps de pause, avant d’afficher un sourire encore plus large.

- Je tiens vraiment à tous vous félicitez encore une fois, vous nous avez offert un spectacle grandiose !

Maintenant, il ne vous restait plus qu’a rendre votre verdict en votant. Tu étais curieuse de voir comment allait évoluer le classement après cette seconde soirée. Et tu ne doutais pas un seul instant que la final serait également pleine de surprise ! Difficile de dire qui en sortirait vainqueur à la toute fin, à tes yeux, ils avaient encore toutes leurs chances de fini sur la plus haute marche du podium !

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Miss E

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C-GEAR
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Mer 23 Aoû 2023 - 19:37
The Artist
La scène

Si chacun avait pu prendre ses marques lors de la première émission, tout ne s’avère pas encore parfaitement fluide pour autant. Ce serait beaucoup en demander pour celles et ceux étrangers à cet univers. Ils ont encore à apprendre, mais peuvent compter sur le reste de l’équipe, toujours là pour eux. Santiago est le premier à passer, puis ce fut au tour de Kate, suivie par Aarii’ et, enfin, Côme vient clôturer les prestations. Après une page de réclamation offrant un peu de temps à tout le monde pour se rafraichir, souffler, parfois échanger même si cela reste bref. « Ils sont vraiment tous partis dans des directions différentes, c’est génial. » Nessa et Heidi discutent, en bord de plateau. Ils sont visiblement satisfaits des propositions faites par les coordinateurs (plus ou moins) en herbe. « Oui, je les ai vu bosser leurs prestations et c’était trop intéressant de les voir construire tout ça, chacun avec sa manière de faire. » Le présentateur soupire, il ne s’en cache pas : il est envieux de la position d’Heidi, du fait qu’elle puisse les assister de la sorte. « J’aimerais tellement être un petit Rattata pour les espionner pendant la semaine ! » Son honnêteté a le mérite de faire rire la responsable des candidats, mais le retour au direct annoncé les contraint à mettre fin à leur conversation. Le jeune homme rejoint son homologue sur le plateau pour la suite de l’émission.

« Maintenant que vous avez pu voir les prestations de chacun de nos candidats, il est temps de découvrir ce qu’ont pu en penser nos juges ! » Ainsi, reprenant l’ordre dans lequel les participants étaient passés, les trois jurés émettent leur critique. Dès que c’est au dénommé Rurha de Vil de prendre la parole, Nessa se concentre sur son collègue Darren, pour prendre exemple sur lui et ne pas montrer la moindre tension à la caméra. Mais le coordinateur n’est pas le seul dans les studios à retenir son souffle, à espérer ne pas entendre de nouveaux propos problématiques de la part du vainqueur de Ligue. Jusque-là, Rurha semble avoir retenu la leçon, l’intervention de la productrice de l’émission a porté ses fruits, au soulagement général. Anatole aurait tout de même préféré que l’éthologue accepte sa proposition de discuter des limites à la suite de l’émission précédente, mais ce dernier n’avait pas saisi là la perche tendue. Cela n’a pas rassuré le responsable des jurés pour l’émission en cours, cependant, force est de constater qu’il n’y a pas eu besoin de cela pour que le message passe. Tant mieux pour les autres jurés, et en particulier Arya qui doit prendre la parole après lui.

« Il est désormais temps pour nos juges de distribuer leurs points à nos concurrents pour cette deuxième session sur le thème des histoires d’amour. » Par un jeu de lumière, le plateau est plongé dans une ambiance bien plus obscure, ce qui est couplé par une petite musique suggérant le suspens du moment. Il s’agit d’une bascule bien rodée tant elle est utilisée dans le monde des jeux télévisés. Cela s’étale sur l’intégralité de la durée allouée aux juges pour effectuer la distribution sur l’écran à leur disposition. Puis un léger tintement se fait entendre et l’éclairage revient à la normale. « Pour rappel, voici le classement et les points gagnés par nos quatre participants lors de l’émission précédente. A ces points se verront ajoutés à ceux donnés par nos jurés à l’instant. » Darren enchaîne. « Alors, sans plus attendre, regardons les résultats » Sur l’écran s’affiche le tableau des scores. Une nouvelle colonne ayant pour titre Manche 2 est apparue à côté de la Manche 1, mais les cases ne sont pas encore remplies. « Santiago, pour cette prestation, tu obtiens cinq points. » Le ping-pong entre les deux présentateurs se poursuit. « Aarii’, ce sont dix points qui s’ajoutent pour toi. » « Côme, les jurés t’ont attribué huit points. » « Et enfin, Kate, ta prestation a été créditée de 7 points. » Les nombres se sont ajoutés après chaque annonce, sans pour autant que le total ne soit fait. « Regardons désormais de quelle manière évolue notre classement ! »

Tableau des scores:

« Ainsi, c’est Aarii’ qui prend la tête de la compétition, mais la demoiselle va-t-elle réussir à conserver cette première position ? On ne le saura pas avant la semaine prochaine. » La fin de l’émission – ou tout du moins de sa première partie – approche, le moment est donc venu pour les présentateurs de teaser les téléspectateurs pour s’assurer de leur fidélité la semaine suivante. « Notre troisième émission, samedi prochain, sera la dernière. » Nessa force une moue de tristesse exagérée. « Je sais, je suis aussi triste Nessa. Mais dis-toi que nous découvrirons alors notre tout premier vainqueur de The Artist ! » Puisque le comique est placé sur le Rivamaréen, celui-ci continue en affichant un grand sourire. « Mais avant, il nous faut une dernière information. » « Ah ? » Les expressions faciales de Nessa continuent d’être exagérées, mimant l’interrogation cette fois-ci. « Tu dois nous dire quel est le thème pour la dernière prestation de nos artistes. » « Et bien, pour cette ultime manche, le thème tiré au sort sous couvert d’un huissier de justice est… »
...:

Une sorte de grande coupe transparente est apportée sur scène, elle est remplie de plusieurs sphères noires ayant la taille pour tenir dans le creux de la main. « Dans ce récipient, il y a dix sphères, chacun contient une couleur différente. Un à un, nos participants vont venir piocher deux sphères. Ils auront donc deux couleurs uniques qui leur seront attribué pour leur prestation. » Le coordinateur continue d’expliquer les règles tandis que Darren fait signe aux quatre concurrents de s’approcher du centre du plateau, à leurs côtés. Nessa s’adresse alors directement à eux. « Il s’agit d’un thème purement visuel, à vous de vous débrouiller avec. Par ailleurs, vous avez le choix de n’utiliser qu’une seule couleur, ou bien les deux, à votre convenance. Il n’y aura pas de valorisation selon le nombre de couleurs exploitées. » Une nouvelle fois, le plateau s’assombrit, avec seulement un projecteur illuminant tout le petit monde au centre de la scène. « J’appelle Kate, prends une sphère. » Une fois la candidate ayant récupéré le premier globe, la manœuvre poursuit. Vient alors le tour de Côme, puis de Santiago. « Aarii’, c’est à toi. Tu dois prendre deux sphères. » Santiago est de nouveau appelé, suivi de Côme puis de Kate. Nessa s’avance pour ramasser les deux globes restants. « Je vais vous demander de placer une sphère dans chaque main et de les tendre devant vous. » Les candidats s’exécutent, tout comme Nessa. « Les sphères vont s’ouvrir pour nous laisser connaitre les couleurs de chacun… Maintenant ! »

Précisions:

Darren clôture l’émission, annonçant The Artist – La suite après une courte page de réclamation. Nessa n’attend pas vraiment avant de s’avancer pour discuter avec les candidats des couleurs obtenues par chacun. Il est bien trop curieux de voir s’il y a des déceptions, des réjouissements puis, de manière générale, l’accueil de ce dernier thème.



Émission n°3

Cette semaine a été placée sous le signe d’une certaine effervescence de la part des équipes techniques. En ce samedi, Heidi râle à qui veut l’entendre – Anatole en général – du fait qu’elle n’a à peine eu le temps de s’attacher à ses candidats que l’aventure se termine. Ce à quoi le responsable des jurés lui rétorque qu’elle s’est attachée à eux à partir du moment où elle les a vus. Il n’a d’ailleurs pas tort. Luis annonce alors le passage au direct dans quelques secondes.

« Bonsoir à tous. Nous sommes ravis de vous accueillir pour cette troisième et dernière émission. » A l’écran, Darren et Nessa, sur les planches du dôme d’Unionpolis. « Nous saurons à l’issue de ces ultimes prestations qui remportera la première saison de The Artist. » Les audiences des deux premières diffusions ont suffi à convaincre la chaîne de renouveler le programme pour une saison supplémentaire. Alors après un rappel du classement actuel, du thème et des règles de cette émission, la première prestation est lancée.

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avatar ©️ Cori Cometti ©️ 柚木昌幸 (minillustration)
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Kate Spring

Kate Spring
Modo RP & Eleveur

C-GEAR
Inscrit le : 26/06/2021
Messages : 1557

Région : Galar
Sam 30 Sep 2023 - 21:51

En Rouge et Blanc

Chriiiik. La scène est plongée dans le noir. Chlaaa. Une faible lumière rouge s'élève de l'arrière, à hauteur du sol. Une butte indistincte projette son ombre, percée d'un unique rectangle rougeoyant. Chriiiik. Chlaaa. La lumière s'intensifie, dévoilant Kate qui, pelle à la main, remplissait le réservoir de charbon. Si elle n'était pas allée jusqu'à teindre ses cheveux, elle était vêtue de rouge de la tête aux pieds et contrastait par les textures ce qu'elle ne pouvaient pas faire en teinte : haut à bretelle et short en jean déchirés, talons hauts, une large chaîne métallique pendante en guise de ceinture, une autre nouant une queue de cheval peu disciplinée. De toute part de la "butte" s'échappe un dédale de tuyaux d'où s'élève une fumée écarlate. Chriiiik. Kate pique une nouvelle fois sa pelle dans le monticule de charbon, et avec la même régularité, en jette le contenu dans l'ouverture de la chambre de brique rouge. Chlaaa. Le long de la scène s'embrase, révélant un Absol, immobile, la tête tournée vers quelque chose d'invisible.

- Non. Non, je refuse, je ne le ferai pas.

Le son est étouffé, comme si le crépitement des flammes, pourtant faible, parvenait à le couvrir partiellement sans pour autant le rendre indistinct. L'échine basse, le pokémon s'approche de Kate d'un pas précipité. Arrivé à proximité, il se redresse, avant de reprendre la parole :

- Mets en route le portail. Je dois me rendre sur terre sans plus tarder. Des âmes sont prêtes à être récoltées.
- Oh, Sélénium, vous êtes là ! Entendu, je fais ça de suite.

D'un coup de pied, elle décolle du sol une clé à molette posée en équilibre et l'attrape d'un geste ample du bras, faisant presqu'oublier qu'elle dû se baisser pour combler la distance. Elle ouvre ensuite la marche en direction du-dit portail qui sort de l'ombre : une sorte de cage ronde installée au pied des quelques marches, délimitée par des tuyaux identiques à ceux de l'autre machine, quoique moins enchevêtrés. Kate laisse monter Sélénium avant de prendre place à son tour. La lumière s'évanouit sur le reste de la scène, tandis qu'un sifflement de vapeur s'élève, interrompu d'un coup de clé impatient. Un panache coloré plus tard, les projecteurs se rallument, incolores. La fournaise a disparu, le décor est désormais grisâtre et minimaliste. Une projection au sol représente grossièrement des rues, vues de haut, dans lesquelles une Mistigrix se promène.

Tandis que la fumée commence à se dissiper, une main s'en élève dans un geste magistral. Sélénium sort, à nouveau suivi de Kate. Chacun était suivi par un projecteur rouge, dessinant un cercle bien distinct. Mais ils n'eurent pas le temps de s'éloigner davantage avant qu'un bruit de klaxon envahisse la salle. Si Kate en cherche la cause de manière exagérée du côté du public, Sélénium lui se tourne vers l'arrière de la scène et s'immobilise face au félin, lui aussi figé sur un rectangle blanc. Ses pupilles dilatées étaient dirigées vers la silhouette d'une voiture, pas plus grande qu'une caisse à savon, qui roulait vers elle à bonne vitesse depuis les coulisses. L'éclairage clignote, ne laissant apercevoir que par interval l'Absol s'élancer, franchir d'un bond les quelques marches qui le séparaient de la Mistigrix et lever sa corne. Le rythme des interruptions s'accélère, la voiture semble ralentir puis… plus rien.

Lorsque l'obscurité rendit la scène, le véhicule lévitait à un demi-mètre du sol. Entre lui et la Mistigrix se trouvait Sélénium. Sa faux, couverte de cristaux, scintillait de rouge autour de lui. Pourtant, à ses pieds, son aura démoniaque avait perdu de sa netteté. Il baissa la tête et les roues retrouvèrent brutalement le contact de la route.

- Merci Arceus…
- Alors je suis flatté, mais il faudrait plutôt remercier plus bas.
- Hein ? Mais… Mais pourquoi un démon…

La Mistigrix émergeait doucement du choc. Elle gagna le trottoir, puis la voiture disparut dans les coulisses. Son sauveur s'était éloigné. Kate était également confuse tandis qu'elle reprenait sa place à côté de lui.

- Sélénium ? Vous… Je veux dire, et les âmes ?
- Au diable les âmes ! Ecoutez… Je n'ai pas été franc concernant la raison de cette sortie sur le plan matériel. Je ne compte pas retourner aux enfers.
- Et donc ? Que comptez-vous faire désormais ?
- Rester ici. Si elle n'est pas dans les plans inférieurs, ma place est peut-être ici.
- Je comprends, mais ce n'est pas un peu extrême comme décision ?
- Elle est parfaitement calculée, au contraire.

L'inquiétude avait supplanté la surprise chez Kate. Elle restait pensive. Une nouvelle fois, elle regarda autour d'elle. Elle fut interrompue par un bruit d'éclair, accompagnée de l'apparition, juste devant eux, d'une Gardevoir, entourée d'une vive lumière immaculée. De sa robe s'écoulait une légère brume, par filets. L'Absol recula pour éviter d'être touché par l'un d'entre eux.

- Ai-je bien entendu ? Auquel cas, la réponse est non. La Terre n'est pas un endroit pour les déchus, ni leurs rejetons.
- Vous préféreriez peut-être que je retourne vivre l'enfer ?
- C'est le seul lieu où votre présence est tolérée.
- Alors il est temps que ça change ! Soyez un ange je vous prie, passez votre chemin comme si vous ne nous aviez pas vu.

La Gardevoir baissa la tête vers ses pattes. Kate, quant à elle, gardait les mâchoires fermées. Elle était confuse, mais surtout méfiante. Son corps, tendu, trahissait qu'elle était prête à réagir à la moindre menace. Mais aucun des trois êtres ne vit la Mistigrix s'approcher :

- Madame l'ange… Il m'a sauvé la vie. Peut-être devriez-vous… lui laisser une chance ?
- Comment ça ? Est-ce vrai ? » La Gardevoir se tourna vers le concerné, qui acquiesça. La Gardevoir ferma les yeux quelques instants. « Je ne vois pas de malice derrière ce geste, c'est étonnant venant de l'un des vôtres… Dans ce cas, je ne vois qu'une solution.

La Gardevoir tendit le bras vers le front de Sélénium et Kate bondit s'interposer, sa lourde clé à molette brandit de sorte à empêcher le contact. Elle était assez proche de la céleste désormais, et des filets de brume s'aventurent jusqu'à ses escarpins, prenant la même teinte écarlate.

- A qui voudrais-tu faire croire que tu acceptes notre situation ? A l'instant que tu le toucheras, tu le renverras d'où il vient.
- Et toi, qui es-tu pour douter de la parole d'un ange ? Nous ne savons pas mentir. Mais je peux toujours le jurer sur ma hiérarchie si vous le souhaitez.

La détermination de Kate se fissura un instant face à ce raisonnement et l'ange profita de cette baisse d'attention pour lui saisir le poignet et, comme elle l'avait prévu, posa sa paume sur le crâne de Sélénium. En un clignement de paupière, tous trois disparaissent pour réapparaître tout à l'arrière de la scène.

- Hé !

La brume qui s'élève de la robe de la Gardevoir se fait plus importante, venant recouvrir la quasi-entièreté de l'espace scénique, épousant le sol et les marches comme une cascade silencieuse, dans une lumière vive, presqu'éblouissante. Un portail immaculé glissa depuis les coulisses pour s'arrêter devant eux. L'Absol en fit le tour, constatant qu'aucune barrière ne l'en empêchait et le fit remarquer d'un ton dubitatif :

- Sommes-nous bien d'accord… Cette porte ne sert à rien ?
- Oh… Oui, je sais, mais Arceus la trouvait jolie, alors on l'a gardée. » répondit l'ange en haussant les épaules. « Venez, c'est par là.

Elle ouvrit la porte puis la marche, non sans glisser des regards en arrière pour s'assurer de la bonne tenue des visiteurs. Ils la suivaient sans un mot, mais leur attention volait sur ce monde qu'ils n'avaient que rarement l'occasion d'observer. A chaque pas, la brume autour d'eux devenait rouge et elle ne revenait à la normale que plusieurs secondes après qu'ils s'éloignent. La Gardevoir leur fit ensuite signe de s'arrêter et en fit de même un peu plus loin et s'adressa plus haut encore.

- S'il vous plaît ? Serait-il possible de demander une audience ?
- Oh, chic, un jugement ! Hum… Pardon, je veux dire… Oui, Lux, je te l'accorde.
- Merci Seigneur.

Aussitôt la voix a-t-elle terminé que deux pupitres massifs viennent s'élever du sol, chacun ajusté à la hauteur de celui qui se tenait derrière.

- Nous nous rassemblons en ce jour pour… décider du sort de… hum… Kate et Sélénium. Lux, je te laisse poursuivre.
- Ce démon… fils de damné… semble moins corrompu que ses semblables. Il a par ailleurs sauvé un pokémon sans arrière-pensée. Il n'a plus d'endroit où aller.
- Et ?
- Et bien, peut-être faudrait-il reconsidérer son cas ?
- Et elle ? Que vient-elle faire ici ? Je veux l'entendre de sa bouche.

La réalité se rappela à Kate, qui refaisait sa queue de cheval, agitée. Elle déposa la chaîne rouge sur le pupitre, à côté de la clé, et chercha confirmation auprès de l'Absol. Elle tenta de paraître concernée lorsqu'elle répondit.

- Je suis juste… ici pour m'assurer qu'il ne lui arrive rien, votre… toute puissance.
- Oh, note ça. De la dévotion, ça joue en leur faveur. » La voix, d'abord distante, reprit ensuite son aspect initial. « Ma décision est prise. Sélénium, mon enfant, approche et entends mon verdict.
- Et bien, c'était expéditif… » murmura Kate.

L'Absol s'exécuta, fébrile. Mais plutôt que d'entendre des mots, il fut couvert d'une énergie intense. Enveloppé de la tête aux pattes, sa corne se déforma, tout comme sa queue, les poils de sa tête s'allongèrent en une mèche et, surtout, deux proéminences naissent dans son dos, grandissant jusqu'à prendre leur apparence définitive : deux imposantes ailes duveteuses. Dans le même temps, le projecteur rouge s'éteint progressivement, lui rendant sa blancheur naturelle.

- Sélénium, tu es embauché à l'essai. On a des problèmes de sous-effectifs donc c'est gagnant gagnant.
- Merci.
Et maintenant Kate, à toi.
- A moi ? Mais je n'ai rien demandé.
- Ne voulais-tu pas l'accompagner ? On mérite parfois plus que ce que l'on demande, parfois moins. Dans ton cas… Tu as de la chance que je sois omniscient.

Kate remplit gracieusement les bras autour de sa poitrine. Alors qu'elle s'avance, dévoilant les premiers pans d'une jupe en tulle ample, elle rouvre sa posture, ne relâchant qu'à mi-geste les lacets sur lesquels elle avait replié les doigts. Son haut se retourne alors, un bustier blanc, encradré par les pendants suspendus.

- Nous n'avons pas le même genre de machines que les vôtres ici, mais ton savoir est précieux, et ton amitié tout autant. Tâche de rester du bon côté désormais. Vous n'aurez pas de seconde chance. Vous avez fait preuve de force pour vous détourner de ce que vous connaissiez et vous en libérer, il serait dommage de sombrer à nouveau. » Il eut un moment de silence, empli de gravité. « Ne suis-je pas merveilleux ?

Coulisses:


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Côme Potte

Côme Potte
Ranger Sinnoh

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Dim 1 Oct 2023 - 13:31

NOIR & OR



Au début, il n’y avait rien.


La scène et le reste de la salle sont plongés dans le noir. Après quelques secondes de silence, la voix s’élève à nouveau.

Puis de ces ténèbres, naquit la lumière.


Un unique projecteur s’actionne et un doux halo de lumière tamisée apparaît au centre de la scène alors que les rideaux s’écartent enfin, révélant derrière eux une grande toile blanche installée pour l’occasion et recouvrant tout l’espace, du sol au plafond. L’intensité du faisceau lumineux se renforce peu à peu avant que la lumière se diffuse pour progressivement inonder le reste de la toile. Sur la gauche de la scène, la silhouette d’un arbre se dessine lentement à mesure que la lumière dorée épouse ses formes : ses hautes branches et son feuillage clairsemé, puis son tronc solide et opaque. Bientôt, toute la toile est parée d’or et seul l’ombre d’un arbre occupe ce tableau sur la gauche.

Et de la lumière vint la vie.


Les spectateurs du premier rang sont les premiers à pouvoir distinguer l’ombre des brins d’herbes qui semblent germer du sol. Tout le monde en revanche peut profiter du bruit bucolique des oiseaux qui gazouillent. Enfin, une douce brise s’élève sur scène et dans la salle, activée par les ventilateurs prévus à cet effet. On peut voir les brins d’herbe qui ondulent vers le sol, et les branches de l’arbre qui s’agitent très légèrement.

L’harmonie régnait en cet Eden.


Deux silhouettes apparaissent, chacune d’un côté différent de la scène. À gauche, les pas hésitants d’un homme, qui tourne la tête pour observer les alentours. À droite, la démarche sautillante d’une Capidextre qui virevolte et tourne sur elle-même, s’approchant rapidement du centre de la scène où elle saute de plus belle alors que l’ombre humaine s’approche timidement. Lorsqu’elle le remarque, la Capidextre s’immobilise, tournée vers lui. L’homme se fige lui aussi. Le vent se calme et les bruits de la nature s’estompent. Une bande noire ténébreuse légèrement tremblante apparaît et encadre la toile sur scène.

Le monde entier était comme suspendu à cette prochaine action.


Délicatement, la Capidextre tend l’une de ses queues vers l’homme qui, après une seule seconde d’hésitation, s’en saisit. Une simple poignée de mains, et la vie reprend son cours : les oiseaux gazouillent, la brise se lève, la menace des ténèbres disparaît. Le vent gagne en puissance et des ombres de feuilles virevoltent partout sur la toile alors que les silhouettes de la Capidextre et de l’homme dansent ensemble et que des éclats de rires résonnent dans la salle. Les spectateurs les plus attentifs remarquent qu’une unique pomme pend à présent à l’une des branches de l’arbre.

Lorsque les deux silhouettes s’en rendent comptent et s’en approchent, la bande ténébreuse revient, comme un liseré sur la toile, toujours aussi tremblante.

Chacun semble toucher la pomme d’une main, mais sans la cueillir.

— On devrait la garder pour une occasion spéciale.

Les deux amis hochent exagérément la tête pour signifier leur accord, puis reprennent de plus belle leur dans folle alors que le liséré noir disparaît à nouveau. Mais bien vite, l’entrain disparaît et les oiseaux ne chantent plus. L’homme danse toujours alors que la Capidextre ne cesse de tourner la tête vers la droite de la scène. Il finit par s’arrêter lui aussi.

Tu as vu quelque chose ?
Non, mais j’aimerais découvrir ce qui se cache dans l’ombre.
On devrait rester ici, dans la lumière. Le noir là-bas… J’en ai peur.

La Capidextre se tourne vers son ami.

Viens avec moi. À deux, les ténèbres ne pourront rien contre nous.

L’homme semble hésiter, avant que sa silhouette ne baisse la tête, et qu’il se retourne, marchant vers l’arbre, le dos tourné à son amie. Elle reste sur place quelques instants, avant de lui tourner le dos elle aussi, et de marcher résolument vers la droite de la scène. Elle disparaît dans l’ombre du liseré noir qui revient et qui, cette fois-ci, ne tremble plus. Seul, l’homme s’assoit au pied de l’arbre. Le chant des oiseaux reprend, et il attend. Plusieurs dizaines de secondes s’écoulent, et le tableau reste inchangé. Jusqu’à ce qu’une voix mélodieuse s’élève de la gauche de la scène. La silhouette humaine lève la tête, intriguée. Une nouvelle silhouette, serpentine cette fois-ci, s’enroule autour du tronc de l’arbre et, bientôt, sa tête pointue touche l’épaule de l’homme qui sursaute et se lève d’un bond. La queue en éventail trahit l’identité du Milobellus et vient cueillir la pomme : l’homme tend les bras en avant, comme pour faire signe d’arrêter, mais il est trop tard. L’ombre du serpent s’avance, et tend la pomme à l’homme. Tout autour de la toile, le liseré noir s’épaissit et l’ombre semble se diffuser : les teintes dorées sur la toile se ternissent, devenant plus grises qu’autre chose, jusqu’à ce qu’un seul rond de lumière subsiste où l’on peut distinguer l’homme, le serpent, et la pomme.

Non, je… je ne peux pas. Je dois attendre mon amie… Elle… Elle va revenir…

Il tourne la tête vers la droite de la scène. Quelques secondes passent et les ténèbres gagnent du terrain sur la toile, le cercle de lumière devenant de plus en plus étroit autour de l’homme.

Elle ne reviendra pas. Tu es tout seul à présent. Elle t’a abandonné. Tu as bien mérité une compensation.

La voix de velours persuade l’homme de se retourner et, d’une main hésitante, lentement, il se saisit de la pomme.

Juste une bouchée. Tu verras, elle est succulente.

Le cercle de lumière perd du terrain et bientôt ne sont plus visibles que l’homme et la pomme qu’il approche dangereusement de sa bouche. Et lorsqu’il croque dedans, le bruit résonne et le dernier cercle de lumière disparaît, plongeant la toile toute entière dans les ténèbres.

La première victoire des ténèbres entraîna la chute d’Eden.


Le bruit du vent et du ressac emplit la salle. La lumière revient peu à peu, mais moins vive qu’avant, le doré n’étant plus qu’un jaune pale. Sur scène, près du sol, on peut distinguer le léger mouvement des vaguelettes. À gauche, l’arbre n’est plus aussi feuillu qu’auparavant. Au centre, et à droite, les silhouettes de l’homme et de la Capidextre, couchées au sol dans l’eau. Le liseré noir est toujours là, ayant gagné en épaisseur.

Quelques gémissements se font entendre par-dessus le bruit du ressac. Péniblement, la silhouette de l’homme se relève, puis retombe à genoux. Lorsqu’il regarde autour de lui et voit son amie au loin, il rampe jusqu’à elle, et le bruit des clapotis qu’il crée résonne dans la salle.

Clio ? Tu m’entends ?

Il secoue la silhouette d’une main. D’un sursaut, celle-ci se relève et bondit, regardant tout autour d’elle. L’homme se relève lui aussi et semble lui expliquer quelque chose avec de grands gestes des mains. Puis ils se figent lorsque le bruit de quelque chose qu’on lance, qui roule dans l’herbe puis dans l’eau se fait entendre. Surgissant de la gauche de la scène, la pomme roule jusqu’aux deux silhouettes. Sa taille étant agrandie par le jeu d’ombres chinoises, il est clair que quelqu’un a croqué dans la pomme. La Capidextre pointe un doigt accusateur avant de courir vers l’arbre sur la gauche, loin de l’ami qui l’a trahie. Alors que l’homme veut partir à sa poursuite, le bruit de la foudre tonne dans la salle, le stoppant net dans ses pas, alors qu’une épaisse bande noire aux bords irréguliers et menaçants sépare maintenant les deux côtés de la toile blanche. Sur la gauche, la silhouette de la Capidextre, la tête dans les mains, à genoux près de l’arbre. Sur la droite, celle de l’homme, impuissant, le fruit défendu croqué à ses pieds.

Le son de sanglots se fait entendre dans la salle et le côté droit de la scène est entièrement plongé dans le noir. Le corps de la Capidextre est pris de soubresauts à chaque sanglot qui la déchire. Puis elle se relève et laisse échapper un cri de rage, ramenant son poing vers l’arrière, ce dernier semblant s’entourer de flammes, avant de frapper l’arbre de toutes ses forces. L’arbre de décoration tremble, puis s’enflamme, le matériau ayant été conçu spécifiquement pour cette occasion. L’odeur de fumée gagne la salle, diffusée par des tuyaux disséminés aux abords de la scène. Le tableau s’assombrit, le filtre utilisé devant le projecteur imitant la fumée qui s’épaissit jusqu’à ce que la scène soit entièrement plongée dans le noir.

La lumière revient sur la droite. L’homme serre les poings avant de se tirer sur les cheveux. De colère, il donne un coup de pied dans la pomme. C’est alors qu’une silhouette familière apparaît de là où la pomme a disparu. Celle du serpent d’eau. Le Milobellus utilise sa queue en éventail pour cacher une partie de son visage, et la voix envoûtante s’élève à nouveau.

Tu n’as pas à t’en vouloir. Les ténèbres existent en chacun de nous. Personne ne peut résister à la tentation indéfiniment.

Le bruit du ressac reprend, plus fort, plus violent qu’auparavant. L’homme serre les poings, puis se retourne. Sa silhouette semble grandir face à celle du Milobellus, qui n’est bientôt plus qu’un petit serpent presque insignifiant devant lui.

Tu vas payer pour ce que tu as fait.

La silhouette de l’homme se jette sur celle du Pokémon et la scène est entièrement plongée dans le noir alors que les bruits de la confrontation sont toujours audibles, jusqu’à un dernier cri de rage, victorieux, de l’homme. Puis le silence revient.

Lorsque la toile redevient visible, les teintes ont regagné leur coloration un peu plus dorée. Cependant, le liseré noir est toujours là, tout comme la séparation au milieu de la toile. Sur la droite, l’homme se tient devant une silhouette sinueuse à ses pieds qu’il fixe.

Il nous faut parfois le courage de chasser nos démons…


La silhouette se retourne, et avance en direction de la gauche de la scène, où l’arbre n’est plus en feu, mais où aucune feuille n’est plus présente, la silhouette de la Capidextre assise à son pied. Lorsqu’il arrive vers la séparation au milieu de la toile, l’homme attend, et peu à peu, le noir s’estompe, laissant place à la même coloration dorée qu’auparavant. Mais à chaque pas que l’homme fait sur la gauche, une masse noire, informe et monumentale, suit chacun de ses pas depuis la droite, plongeant un peu plus cette partie de la scène dans les ténèbres.

…au risque de devenir ce que l’on hait.


Lorsque l’homme arrive au niveau de la Capidextre, il tombe à genoux devant elle. La masse noire gagne du terrain sur la droite, et s’arrête juste derrière l’homme. Alors que la Capidextre relève la tête et le fixe, un dégradé de gris émane lentement de la droite, prêt à engouffrer le reste de la scène. Le bruit de deux cœurs qui battent la chamade emplit la salle. La menace des ténèbres est oppressante tout autour d’eux. Ils se fixent du regard, en silence. Peu à peu, leurs deux cœurs se calment puis, quelques secondes plus tard, battent à l’unisson alors qu’ils tombent dans les bras l’un de l’autre, des projecteurs s’allumant un peu partout sur le reste de la scène pour percer les ténèbres et les chasser. Et même si le liseré noir est toujours là, les teintes sont redevenues aussi dorées qu’en Eden.

Sans les pires abysses de ce monde, personne ne pourrait en connaître les plus beaux cieux.


L’éclairage se tamise et la toile se fond peu à peu au noir. Pendant quelques secondes, certains spectateurs pensent que la prestation a touché à sa fin. Cependant, des notes de musique s’élèvent doucement dans la salle. Lorsque la lumière revient, les teintes sont de nouveau ternes. Sur un monticule de terre au centre de la scène, la silhouette d’un arbre majestueux et, à son pied, l’homme assis par terre, les bras autour de ses genoux. Par-dessus la musique, on entend le bruit de la pluie qui commence à tomber. La partie lumineuse de la toile s’étend sur la droite, révélant une petite épaisseur de terre et, enfin, une croix en bois pour marquer l’emplacement de cette tombe de fortune.

Pour retrouver la lumière, c’est souvent nos propres ténèbres qu’il nous faut confronter.


En haut à droite de la scène, un cercle de lumière apparaît, beaucoup plus lumineux et doré que le reste. Dedans, la silhouette de Capidextre, qui danse et danse à un rythme fou, et les éclats de rire qui résonnent dans la salle. L’homme relève la tête de ses genoux et fixe cette apparition angélique. Bientôt, ses rires rejoignent ceux de son souvenir, et la pluie faiblit. Lorsque la dernière goutte est tombée, la Capidextre arrête de danser, et se penche vers son ami, lui adressant un signe qu’il imite, avant que la lumière ne s’estompe et que le souvenir disparaisse.

L’homme reste immobile au pied de l’arbre alors que celui-ci semble trembler et que le monticule sort pour ainsi dire du sol, révélant la silhouette d’un Torterra qui, d’un pas lent et lourd, se dirige nonchalamment vers la gauche de la scène. À chaque pas, le liséré noir sur la droite se rapproche. Bientôt, ce dernier engloutit la tombe de Capidextre, et continue de suivre les deux silhouettes au même rythme. Quelques secondes plus tard, ils disparaissent dans les coulisses, et les ténèbres conquièrent enfin le reste de la scène.

Nous sommes nés des ténèbres. Une lumière d’harmonie dans le sombre chaos de l’univers. Mais une part de ces ténèbres subsiste en nous. Et tôt ou tard, nous revenons au berceau de notre existence.


La toile tendue du sol au plafond tombe enfin sur scène, silencieusement, comme un léger film qui ne recouvre plus que le sol. Et des coulisses, quelqu'un fait rouler une pomme d'or jusqu'au centre de la scène, où elle brille de mille feux, intacte.

Accepte d’où tu viens, et où tu vas. Car tu es poussière et tu redeviendras poussière.


Rideau.


Coulisses:


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Aaron Sakuragi

Aaron Sakuragi
Scientifique Hoenn

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Dim 1 Oct 2023 - 19:19
Rose & Jaune

Lorsque les rideaux s’ouvrent, ils dévoilent une scène baignée de lumière imitant celle du grand jour. Le contraste avec l’obscurité de la salle rend les couleurs du décor plus éclatantes. L’écran géant qui couvre le fond de la scène représente un ciel bleu agrémenté de quelques nuages ainsi que des pétales de couleurs, roses et jaunes, qui virevoltent au gré du vent. Devant lui, dans le coin supérieur droit, est suspendu un faux soleil d’un mètre cinquante de diamètre. Il est à l’image d’un dessin d’enfant, ses rayons tournent doucement autour de son astre sur lequel est dessiné à la craie un visage souriant. Le sol de la scène est un bac de terre herbue dans lequel ont été plantés une multitude de pissenlits et boutons d’or. De grosses pierres plates permettent d’y définir des chemins par lesquels passer sans écraser les fleurs. Une barrière en bois, irrégulière, inégale, mais avec de petits cœurs roses peints sur chaque latte, fait le tour de ce champ. Dans le coin gauche, au fond, la clotûre s’ouvre pour laisser l’accès à la porte d’un petit cabanon rose pastel sans fond, donnant sur les coulisses, dont le toit est aussi jaune que les pissentlits.

La porte du cabanon s’ouvre en même temps que les hauts parleurs se mettent à diffuser une musique d’ambiance aux tonalités insouciantes. C’est d’abord Dahlia qui fait son entrée sur la scène : une bulbizarre chromatique à la peau rose. Elle courre dans le champ de pissenlit, poussant de petits cris enthousiastes. Après elle, c’est moi qui, d’un bond, sort du cabanon.

- Bonjour jardin !, je m’étire, les deux bras vers le ciel. Des mécanismes de ventilation font s’élever une légère brise sur scène, faisant danser les fleurs et les volants de ma robe aux multiples couches de rose. Encore une belle journée dans notre paradis… Bowbow, tu t’en sors ?

Je me tourne vers le cabanon duquel essaye de s’extirper mon chelours. Seule sa tête rose et un de ses bras sont visibles car la porte est un peu trop petite pour lui. L’intégralité de sa fourrure a été teinte du même rose que le reste de son pelage pour l’occasion. Je prends sa patte à deux mains pour le tirer, bulbizarre m’accompagne avec ses lianes et, lorsqu’il se met de profil, il parvient à nous rejoindre. On tombe tous les trois suite au mouvement soudain, ce qui nous fait rire. Le chelours nous aide à nous relever, il frotte l’arrière de sa tête avec une de ses pattes, jouant l’embarras.

- T’inquiète pas Bowbow, c’est pas de ta faute si tu es grand ! C’est même chouette, car tu es tout doux, donc ça fait une plus grande surface de douceur, je lui frotte le dos des deux mains avant de m’y écraser pour un bref câlin. C’est la porte qui est trop petite. Il faudrait l’agrandir, mais comme les objets tranchants sont interdits…

Le chelours serre le bout de ses pattes, pour me montrer ses poings. Il fait exprès de plier les bras pour montrer la forme de ses muscles sous la fourrure. La bulbizarre et moi jouons une expression de choc plus qu’exagérée face à cette proposition. J’ai la main devant la bouche, le corps vers l’arrière, les yeux écarquillés. Dahlia, elle, a levé les lianes en l’air et partage mon air choqué.

- Ah non, non, non ! On ne casse pas le mur pour agrandir la porte. Pas de violence dans le Jardin d’Amour et de Soleil ! C’est la règle numéro un pour protéger notre bulle de bien-être.

Après que je l’ai grondé, Bowbow baisse les bras tout honteux. Ses oreilles tombent vers l’avant et il nous adresse, au public et à moi, un regard touchant. J’y réponds par une onomatopée attendrie, pleine de compassion.

- Ne t’en fais pas, on ne t’en veut pas, mais fais attention, d’accord ?

Le chelours hoche la tête énergiquement, un large sourire se dessine sur tous les visages et la vie reprend son cours dans le jardin.

Bowbow et moi nous emparons d’arrosoirs pastels pour prendre soin des fleurs tandis que Dahlia fait pleuvoir son attaque vampigraine sur les champs. Les pousses germent rapidement, font apparaître des vignes qui courent et s’élèvent entre et par-dessus les pissenlits et boutons d’or. Une fois que les vampigraines sont devenues inoffensives pour lui, le chelours prend les vignes les plus grandes pour les soulever dans la forme d’une arche. Ma bulbizarre et moi nous enthousiasmons :

- Oh oui ! Il nous faut du bois pour le faire tenir, ce serait si joli !
- Qu’est-ce que c’est qu’ce jardin pour pisseuses ?

Une voix très grave, en contraste avec la mienne, s’élève depuis les hauts-parleurs. Les pokémons et moi sursautons et nous mettons à regarder à droite et à gauche pour comprendre d’où elle vient. La réponse arrive rapidement lorsqu’une masse sombre s’élève depuis le coin droit de la scène. C’est comme un tas de sable dans lequel se mélangent les couleurs rouges, jaunes et bleues qui ont été salies par une grande quantité de charbon, donnant au trépassable qui apparaît un aspect terne, sombre et sale. Les deux tours de Thanatos finissent de se former, il se dresse désormais de toute sa hauteur de l’autre côté de la barrière. La musique d’ambiance s’est arrêtée, laissant la place au silence.

- Je pensais en avoir vu des bulles de niaiserie, mais alors celle-ci ! Même le bout de tes tifs est rose, t’as pas honte sérieux ?, je fais mine de ne pas entendre la pique du trépassable.
- Tu es un pokémon qui parle ?
- C’est ce qui arrive quand on grandit et qu’on a conscience du monde ! Pas comme ces peluches que t’appelle des pokémons…, les hauts parleurs émettent à la suite de ses paroles un rire gras volontairement agaçant.

Nous nous regardons successivement, le chelours, la bulbizarre rose et moi. Je mets les mains sur les hanches, afin de me montrer agacé de la présence de ce trépassable. Bowbow m’imite tandis que Dahlia s’approche de lui. Elle s’y prend à petits pas, jusqu’à être juste devant la barrière. Seule une latte en bois sépare désormais les deux pokémons. Le trépassable la regarde de haut tandis qu’elle remue le popotin pour permettre à son bulbe de répandre des spores odorantes qui emplissent la scène et une partie de la salle d’une odeur agréable. Chelours et moi baissons les épaules et retrouvons un vague sourire pour montrer notre détente. Le tas de sable vivant, de son côté, commence à remuer, se ramollir.
Ou du moins il fait mine de le faire car à peine une mine joyeuse se dessine sur le visage de la bulbizarre qu’il donne un coup vers l’avant avec une de ses deux tours, explose la barrière, et la frappe dans le même mouvement. Dahlia finit dans les pissenlits juste à l’avant de la scène, qu’elle écrase.

- Comment osez-vous ?!, je me précipite vers la bulbizarre, la prend dans mes bras et courre à l’opposé du jardin pour l’éloigner de son agresseur. Elle essayait d’être votre amie ! Alors que vous ne faîtes que dire des méchancetés !
- C’est pas de ma faute si elle comprend rien et qu’elle est conne, j’ouvre grand la bouche, choqué face à l’insulte grossière. C’est ce qui arrive quand on vit dans la niaiserie ! Je vais vous faire grandir moi !

La masse de sable se faufile dans le trou de la clôture, se déforme et se reforme. Son sable recouvre les fleurs qu’il écrase sans aucune hésitation. Je pense à des choses tristes pour m’humidifier les yeux et me forcer à verser quelques larmes tout en suppliant le trépassable de laisser notre jardin tranquille.
L’antagoniste se place au centre de la scène. Grâce à une trappe qui s’ouvre sous lui pour discrètement lui donner accès à plus de sable charbonneux stocké là depuis le début du spectacle, il se grandit encore. Le soleil artificiel s’éteint, la lumière sur scène s’assombrit. Le trépassable pousse le cri des membres de son espèce et du sable se met à tourbillonner autour de lui. Il se forme sur scène comme une tornade peu dense de sable, mais qui est suffisante pour arracher les fleurs, les lianes de vampigraines et quelques lattes volontairement fragilisées qui s’envolent vers les combles avant de retomber de manière contrôlée vers le fond de la scène.

La bulbizarre et moi crions, serrés l’une contre l’autre. Ca dure encore quelques secondes jusqu’à ce que le chelours se mette à bouger. Il s’approche du trépassable, met les bras devant son corps pour parvenir à passer à travers la tornade sablonneuse. Une fois qu’il est assez proche, il ouvre les bras, les lève au-dessus de lui et les abat d’un seul coup sur le tas de sable. Une onde de choc sombre traverse la scène. La tornade s’arrête subitement, le trépassable se déforme en un tas de sable mou qui ne ressemble plus à rien. Lorsqu’il tente de se reformer, Bowbow donne un second coup, puis un troisième, jusqu’à ce que l’antagoniste ne soit plus qu’une flaque multicolore sombre qui se traîne mollement le long de la scène, sa petite pelle continuant de tourner en haut d’une forme vaguement arrondie qui doit être sa tête.
Dahlia et moi sommes sous le choc, bouche bées. Je la garde dans mes bras tandis que nous approchons doucement du trépassable pour mieux voir ce qu’il s’est passé. Afin de renforcer l’effet d’appréhension, je tiens la bulbizarre devant mon visage comme si je tentais de me cacher derrière elle pour ne pas voir.

- Comment c’est possible…? Alors qu’en vivant dans tant de niaiserie…, gargouille la voix du trépassable.

Le chelours se relève, le toise.

- Nous pouvons aimer notre jardin, nous pouvons parler et agir lorsque c’est important. Surtout, nous pouvons ne pas écouter les pokémons comme vous.

D’un coup de ses puissantes pattes, il envoie glisser le tas de sable jusqu’en dehors de la scène par la droite. Une onomatopée comique accompagne la glissade pour redonner sa légèreté à la scène. Le soleil se rallume, la lumière et la musique reviennent.
Une fois le gêneur hors de vue, le chelours se tourne vers moi et m’adresse un nouveau regard plein d’excuses. Je repose Dahlia par terre. Elle s’en va directement utiliser ses lianes pour remettre le jardin en ordre en s’emparant des fleurs arrachées et en formant des petits tas pour ordonner la terre qui a été toute remuée. De mon côté, je sautille d’un pied sur l’autre, exagérant mon embarras.

- Bowbow…, je continue mon manège jusqu’à arriver jusqu’à lui, me mettre sur la pointe des pieds et poser la main sur son épaule. Je suis désolé, j’ai compris. Si tu veux, tu peux aller casser un peu la cabane pour passer par la porte.

Les rideaux se ferment sur le chelours qui fonce en direction de la cabane, tête en avant, bras vers l’arrière, prêt à la défoncer. Lorsque la scène n’est plus visible, un message apparaît sur les écrans géants de la scène :

Aucun trépassable n’a été blessé dans la réalisation de cette prestation.



Détails:


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Santiago Lucci

Santiago Lucci
Coordinateur Alola

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Région : Alola
Dim 1 Oct 2023 - 23:58
Bleu & Orange.


Lorsque les rideaux s’ouvrent, c’est une scène baignée d’une chaude lumière orangée qui apparaît. Sur le côté gauche, dans le fond, une grande tente dans une teinte bleu clair, qui rappelle les joyeux matins d’été, sans nuage. Maintenue par des bâtons apparents, la tente paraît rustique.

Dans le milieu de l’espace scénique : ce qui ressemble à un petit marché. En avant-scène, deux tréteaux, une grand planche en bois et par dessus, des agrumes et autres fruits oranges. Abricots, oranges, clémentines, kumquats et physalis. Un autre étal, en arrière-plan, est recouvert de tissus de différentes teintes de bleu. Un peu plus sur le côté, vers les coulisses de gauche (pour les spectateurs), une sorte de gros rocher, d’un gris clair, semblable à ceux qui surplombent parfois les côtes.

Le décor est posé. Rapidement, un bruit s’élève mêlant oiseaux marins, agitation des vagues et les murmures d’une place animée. Ce qu’on entend le plus reste le son de l’eau chatouillée par une légère brise, de la même manière que la scène est balayée par un éclairage en vaguelettes, comme lorsque le soleil se reflète sur la mer. Si dans la zone de droite (vision public), de chaudes teintes orangées demeurent, sur la gauche, par-delà le rocher, l’atmosphère est bleutée.

Santiago arrive tranquillement, côté jardin, et vient se hisser sur le rocher. Il porte une salopette bleu clair, dont une seule bretelle est attachée, sur un t-shirt blanc. Le public remarquera assez vite qu’il est pieds nus.

Une fois installé, il observe devant lui, au niveau du marché. Comme s’il y voyait du monde, il salue des gens ou les suit du regard, ses yeux glissant d’un côté, puis de l’autre. « Hé, comment ça va ? La famille ? » Un temps. « Oh moi, très bien, comme toujours ! » Puis le voilà qui se tourne vers le public : « J’aime ce village. Tranquille, à flanc de côte, baignant dans l’eau. Les gens y sont agréables et mènent une vie sereine faite des ressources de la mer et du soleil. Que demander de plus ? »

Derrière lui, en fond de scène, une toile blanche est soudainement éclairée et on y voit un décor de village de pêcheurs qui se perd dans le bleu de la mer, surplombé d’une falaise ocre.

IMAGE:

À l’opposé, Salto, le Croâporal, fait alors son apparition. Il a une petite canne à pêche qu’il tient d’un côté, reposant sur son épaule, et un seau en plastique orange, tenu de l’autre main, qui contraste sur son corps bleu. Il oscille entre bond et marche, jusqu’à arriver en milieu de scène. De son perchoir, Santiago lui lance : « Hé, Salto ! Ça pêche ? » Une voix claire se fait entendre, dans les hauts parleurs cachés en coulisses : « Ça pêche ! » Le pokémon continue sa traversée de la scène, passe par devant le rocher et sort de la vue des spectateurs.

Le coordinateur le suit des yeux avant de sortir un harmonica qu’il porte à la bouche. Il se lance dans un morceau de country lent qui vient ponctuer un instant de farniente. Tandis qu’il joue, les sons du marché se dissipent progressivement et la lumière se fait plus orange encore, dans la journée qui décroît. Le brun s’interrompt brusquement et abaisse l’instrument. En tendant l’oreille, on peut entendre les prémices d’un son cadencé.

MUSIQUE - Dream of Arrakis - Hans Zimmer (Dune):

Les sourcils froncés, Santiago a un regard vers la place du marché et descend de son perchoir. Il souffle :

« Tout est calme. Trop.
Les rires s’éloignent en échos
Les mots s’éteignent dans les gorges.
 »

Les percussions ne sont pas le fruit de son imagination et ses mouvements se font de plus en plus précipités tandis que la musique s’amplifie. Il passe devant l’étal de fruits, en pique au passage qu’il glisse dans ses poches et referme le dessus, tout en poursuivant :

« Les cœurs ne font plus de bruit
Et s’accélèrent dans le silence
 »

Côté cour, les spots diffusent une aura orange qui tire légèrement sur le rouge, menaçante. De l’autre côté, le bleu de l’eau se renforce aussi.

Soudain, les lumières s’éteignent rapidement et se rallument. Quand le décor est de nouveau visible, le portrait d’une silhouette inquiétante a pris place sur la toile de fond. Allure androgyne, le corps peint se fond en une ombre bleu nuit de stature impériale. Ce qui ressort, c’est un masque d’or décoré de cornaline, une cape qui semble presque de flammes et des ornements cuivrés. En la voyant, Santiago se fige. Il cherche une issue et murmure (fortement, dans un murmure de scène) : « Ça s’inquiète autant que ça fuie, dans une douteuse cadence. » Il court dans un sens, puis dans l’autre, sous le son des percussions, ne sachant pas où aller. Il se laisse finalement tomber devant le stand en premier plan et se recroqueville pour ne pas être vu.

C’est à ce moment, sur la droite, qu’apparaît Salto, agité. Il a entendu les bruits. Il n’a plus ni canne à pêche ni seau et croise le regard du coordinateur qui lui fait signe de se baisser, ce que le pokémon fait, par devant le rocher. Il y a un instant de flottement et une voix féminine retentit : « Ratissez ce village, je sais qu’il se cache ici un trésor. Il sera mien ! »

Il n’en faut pas plus pour qu’un Caninos de Hisui déboule sur la scène, vêtu en pokémon guerrier d’une armure faite d’un bronze dont les teintes orangées ressortent sur son curieux pelage bleu foncé. Il s’avance, regarde autour de lui, et ordonne : « Donnez-nous votre trésor ! » Et comme pour faire comprendre qu’il n’est pas là pour plaisanter, projette de sa gueule une puissante flamme qui embrase en un instant le tissu bleu clair de la tente, en arrière-plan, qui devient vite un impressionnant brasier. Caché devant son rocher, le Croâporal voit ça et grimace. Son visage traduit la colère. De là où il se trouve, Santiago l’invite à rester immobile mais Salto ne l’écoute pas et sort de sa cachette. Il passe au milieu des étals et va droit vers la tente en projetant des jets d’eau, dans une vaine tentative de sauver ce qui peut l’être. Occupé à observer son œuvre, le Caninos ne le voit pas arriver. Quand c’est le cas, il gronde avec puissance, pour intimider le villageois… qui continue, essayant de son mieux d’éteindre les flammes.

Cela déplaît au guerrier. « Arrête ! Si tu tiens à la vie, fais ce qu’on te demande, donne-nous le trésor caché en ces lieux et ma Reine sera clémente, comme pour tous les villages que nous avons… visités. »

Salto a un regard vers le Caninos. « Quel trésor ? Nous ne sommes que d’honnêtes pêcheurs, nous n’avons pas de richesse à vous donner. 
- (un ricanement) Ma Reine trouve toujours ce qu’elle cherche.
- Je vous le répète, il n’y a RIEN ici ! »

Le Croâporal hausse le ton et se remet à projeter de l’eau sur ce qu’il reste de la tente. Le geste autant que l’attitude ne plaisent pas au Caninos qui gronde plus encore, menaçant. Le villageois ne se démène pas pour autant et, agacé, lance cette fois son Pistolet à O directement sur celui qui le prend de haut.

C’était le geste à ne pas faire. « Cours, petit pêcheur. Cours, si tu veux vivre. Cours et trouve ce que ma Reine cherche. » Le Croâporal sent qu’il a gaffé car il recule et bondit pour s’éloigner. Prenant la direction du rocher il passe devant et disparaît dans les coulisses côté jardin, suivi de près par Santiago et le Caninos de Hisui.

Les rideaux se ferment tandis qu’on devine une agitation, en arrière-plan.

« Il faut fuir, Salto, nous n’avons pas le choix !
- Mais c’est la mer, en face !
- Elle nous aidera. Elle nous a toujours aidé ! »

Les voix résonnent et le public est un instant dans l’attente, devinant une course folle.

Les rideaux se rouvrent sur un décor transformé : au centre de la scène, un bassin. Un imposant cube de verre de cinq mètres de hauteur (pour la partie visible par les spectateurs). Un éclairage bleu accentue la couleur de l’eau, tandis qu’en fond de scène, dans l’alignement, la toile projette un environnement marin fait d’algues, de coraux et de plantes aquatiques. Sur le bas du bassin, des éléments de décor semblables sont aussi visibles. À l’extérieur du cube, sur la droite de la scène, un escalier décoré en chemin de terre monte jusqu’en haut, avant de toucher l’eau. Sur la gauche, une toute petite échelle, à peine visible.

Le public n’a pas le temps d’assimiler tout ce qui se trouve devant lui qu’un cri rauque brise le silence : « Ne cherchez pas à fuir, nous vous rattraperons ! ». Au même moment, Salto et Santiago apparaissent, courant toujours, et s’élancent sur le chemin menant à l’eau. Derrière eux, le Caninos les suit à toute allure. « Arrêtez-vous ! » Le Caninos projette une Roue de Feu pour les stopper mais le duo atteint le rebord. En un timing parfaitement maîtrisé Santiago et Salto plongent dans l’eau, tous deux avec élégance. L’attaque les frôle et vient enflammer l’herbe qui borde le bassin. Des petites flammes s’élèvent un instant sur la partie gauche du bassin, tandis que le coordinateur et le Croâporal nagent vers les profondeurs du bassin.

Sur le rebord, le Caninos continue d’attaquer, autant qu’il le peut. Si le feu ne passera pas, il s’aide de la roche. Des pierres sont matérialisées autour de lui et il les projette dans l’eau. Les pierres tombent dans l’eau en des traînées visibles que Santiago et Salto s’appliquent à esquiver. Mais si le pokémon continue sa nage vers le bas, le coordinateur se décide à remonter. Il est vers la gauche et quand il retrouve la surface, trempé, il se hisse par la force de ses bras sur le rebord du bassin. Le Caninos l’a bien vu faire et le menace de loin, par des flammèches puissantes mais qui ne peuvent pas l’atteindre.

Le brun passe sa main sur son visage pour repousser ses cheveux mouillés avant de lancer, un regard tourné vers l’eau : « Trouve ce que tu dois trouver, Salto. » Puis, vers le public, avec un sourire en coin « Moi, je suis partisan de la fuite, je trouve ça très beau. »

Il a un mouvement comme s’il était sur le rebord d’un bateau et comptait plonger en arrière. Le public retient son souffle mais Santiago s’est agrippé à l’échelle dissimulée là. Il descend rapidement la hauteur du bassin tandis que le Caninos continue ses attaques rocheuses dans l’eau… Ce n’est que lorsque le coordinateur passe en bas du chemin que le guerrier le remarque : « Hé, toi ! », Santiago se met à courir, disparaissant dans les coulisses côtés cour, le Caninos sur les talons.

Dans le bassin, Salto a atteint la profondeur maximum et nage entre les éléments du décor, se souciant peu des morceaux de roche qui terminent leur chute lente. C’est alors qu’une nouvelle créature apparaît, par le bas du bassin, de sous les planches, comme pourraient le croire les spectateurs. Ceux des premiers rangs (ou devant leur télévision) verront un trou dissimulé dans le bas du bassin, laissant deviner que celui-ci se prolonge.

La créature en question ? Un Poulpaf. Celui-ci nage en des mouvements saccadés vers le Croâporal et l’orange de son corps contraste sur le bleu ambiant du bassin. Salto a un mouvement de surprise en le voyant arriver. « Qui es-tu ? » Pas de réponse. Le Poulpaf s’amuse simplement à nager en cercle autour de lui. « Le village… le village est en danger. » Le Poulpaf continue sa nage enfantine et le Croâporal continue : « Il faut trouver un trésor. Un trésor le sauvera. Mais quel trésor ? Nous n’avons pas ça, ici. » Dans le bassin, le Croâporal s’agite.

« Bien sûr que si. » Le Poulpaf se stoppe en même temps qu’il parle. C’est la première fois que sa voix retentit. Une voix d’enfant. « Il existe toutes sortes de trésors. La mer en charrie un nombre infini. »

« Comment ça ?!
- Regarde autour de toi.
- Les algues ?
-
- Les coraux ?
-
- Mais réponds-moi ! Tu me fais perdre mon temps... »

Le Poulpaf, tourné vers le public, fait alors de gros yeux et répond : « Tu ne regardes pas. Tu n’as pas l’esprit à regarder. »

« Aide-moi... » La supplique a raison des espérances du Poulpaf qui émet alors une lueur orangée et se dirige brusquement vers un élément du décor, en contre bas. Une roche des fonds marins, qui ne ressort pas forcément parmi les autres présentes : « Ici. ». Il nage droit dessus, l’un de ses poings vient percuter la pierre qui s’ouvre en deux. Le Croâporal se précipite pour en attraper les deux parties et les tient de façon à ce que le public puisse voir : au centre de la pierre, une puissante lueur orangée. « Une opale de feu. »

Plein d’espoir, le Croâporal serre la pierre contre lui. « C’est un trésor ?»

« … Oui. »

Sans attendre son reste, Salto nage droit vers le haut du bassin. Il s’extirpe prestement du bassin et dessin à toute vitesse le chemin, de grosses gouttes d’eau dégoulinant de son corps tandis qu’il bondit pour rejoindre les coulisses, côté cour. Dans le bassin, plus lentement, le Poulpaf en fait de même. Quand sa tête est à l’air libre, on entend des voix légèrement étouffées, éloignées :

« Madame, voici un trésor.
- Qu’est-ce donc ?
- Une opale de feu.
- Apportez-la moi. (…) C’est beau, effectivement.
- La mer l’a transportée jusqu’ici. Elle est maintenant à vous. Libérez le village.
-
- C’est un trésor !
- Oui.
- Alors libérez le village !
- … Très bien. »

Un long silence. Puis le bruit des percussions, semblables à celles entendues plus tôt.

Le Poulpaf sur le haut du bassin, passe son poing sur les herbes désormais roussies par les attaques du Caninos. On entend un soupir dans le haut-parleur tandis qu’une légère fumée s’en élève. Sur la droite de la scène, émanant des coulisses, l’aura orangée qui tire sur le rouge est de retour, plus menaçante, plus vive aussi. Les percussions de guerre s’emballent et le Poulpaf nage vers la gauche du bassin, pour s’en éloigner.

« Pourquoi n’es-tu pas resté… » Un crépitement de flammes, venant de la gauche de la scène, se fait entendre.

« C’est la mer, notre trésor. Elle, ils ne l’auront pas. »

Un autre soupir et il replonge jusqu’à disparaître de la vue de tous, par le trou dans le bas du bassin.

Au son des percussions, les spots de lumière s’amusent à balayer l’eau du bassin et le verre qui l’entoure, comme des flammes immenses le feraient, celles dont on entend le son par dessus la musique.

La surface de la mer n’est jamais aussi paisible, son bleu jamais aussi intense quand tout le reste brûle.

Rideau.


Précisions.:


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Arya Kanazawa

Arya Kanazawa
Scientifique Kantô

C-GEAR
Inscrit le : 09/08/2014
Messages : 8127

Région : Kanto
Dim 22 Oct 2023 - 16:00
Tu n’en revenais pas que c’était déjà l’ultime soirée pour finir l’émission. Cela faisait un mois que tu étais à Unionpolis mais honnêtement, tu n’avais pas vu le temps passer. Il faut dire que tu n’avais pas eu le temps de t’ennuyer entre les rendez vous avec Chen, les discussions avec les membres de l’équipe et les rigolades avec Ash. Entre deux, tu avais quand même fait de ton mieux pour bosser sur le dex, mais tu devais reconnaitre que cette petite pause avait quand même été agréable. Cela t’avait particulièrement changé les idées et ça t’avait donné envie de t’intéresser d’avantage aux concours de coordination. Tu savais que les dresseurs pouvaient tenter leur chance de temps en temps, peut être qu’un jour tu t’y essayerais, qui sait ?

Alors que les projecteurs réalisent une dernière danse pour se poser sur toi, tu agites la main pour saluer la foule, sans te défaire de ton sourire si caractéristique. Sans surprise, tu es une nouvelle fois toute vêtue de bleu. Cette semaine, tu as opté pour une tenue plus proche de celles que tu portes en temps normal : une jupe courte bleue foncée avec un haut plus clair aux manches transparentes. Bien que tes vêtements soient plus classes que ceux de ta garde-robe au Manoir, tu te sens quand même plus à l’aise, plus toi-même en quelques sorte.
Tu t’installes confortablement alors que tes deux confrères sont présentés de nouveau, comme à chaque semaine puis le feu des projecteurs retournent sur la scène pour les prestations. Tu dois avouer que le thème est vraiment sympa pour l’émission finale et tu es curieuse de voir dans quelle direction chaque participant est parti avec leurs deux possibilités. Heureusement, ta curiosité va être très vite satisfaite vu que la première prestation commence.

Et encore une fois, tu n’as clairement pas eu le temps de t’ennuyer que c’est déjà le moment des votes. Cette semaine, c’est toi qui ouvres le bal et tu tournes donc la tête vers Kate, affichant ton sourire rassurant, avant de prendre la parole.

- Je sais que je dois voter en fonction du visuel, mais je tenais dans un premier temps à te féliciter pour avoir réussir à conter une histoire qui collait parfaitement à tes couleurs ! J’aime bien la subtilité d’avoir utiliser votre Absol comme démon dans un premier temps alors qu’il a un bon fond, sa fourrure blanche fait un rappel avec le blanc de votre Gardevoir et son côté angélique. Cela fait également un rappel a tous qu’il ne faut pas se fier aux apparences, surtout concernant cette espèce qui est souvent persécutée soi-disant parce qu’elle porte malheur alors qu’elle tente d’aider les gens autour d’elle. Je ne peux que vous féliciter pour ça !

Puis tu te tournes vers Côme, toujours avec le sourire.

- Bien que votre prestation eût en commun le religieux avec Mademoiselle Kate, c’est intéressant de voir à quel point vos couleurs respectives vous ont influencées ! Votre prestation était bien plus sombre mais en tirant le noir, vous ne pouviez pas y couper haha ! Jouer sur l’équilibre des ténèbres et de la lumière était une très bonne idée vu vos couleurs et j’ai aimé votre morale à la fin de votre prestation. Bien joué !

Tu te tournes ensuite vers Aaron, affichant un air plus amusé.

- Vous avez eu énormément de chance en tirant le rose ! En tant que scientifique, je ne peux qu’être épatée par les couleurs de vos pokémons ! A votre façon, vous avez également démontrer qu’il ne faut pas se fier aux apparences et ce n’est pas parce qu’on est tout rose qu’on est forcément un être tout mignon sans défense. Etant donné que moi-même – sans surprise – je ne suis pas une très grande fan de cette couleur, j’ai apprécié le fait que vous n’avez pas céder à la facilité en nous offrant une prestation toute mignonne et girly. Votre message de fin m’a bien fait rire en tout cas, je suis rassurée de savoir que votre Trépassable va bien !

Et enfin Santiago, que tu regardes avec amusement également.

- Vous vous en doutez j’imagine, mais j’attendais énormément de votre prestation, vu que vous avez tiré ma couleur fétiche ! Et je ne suis clairement pas déçue, votre visuel colle très bien à votre prestation qui a su être surprenante par son histoire ! Je m'attendais a quelque chose de très calme au départ mais j'ai été agréable surprise par les rebondissements. Et très bon choix également pour vos pokémons qui respectent naturellement les couleurs qui vous ont été imposées ! Bravo !

Tu attends que Ash et Rurha terminent également leurs commentaires, puis vient le moment de voter pour une dernière fois. A tes yeux, qu’importe le résultat, ils ont tous gagnés d’une façon ou d’une autre, vu leur parcours sans faute selon tes critères. Mais tu sais que pour l’émission, une égalité n’est pas envisageable alors tu appuies sur les boutons en face de toi et tu attends le verdict.

831 mots



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Rurha De Vil

Rurha De Vil
Modo CDT & Ethologue

C-GEAR
Inscrit le : 16/07/2015
Messages : 2585

Région : Hoenn / Kantô / Paldéa
Jeu 26 Oct 2023 - 1:24
Mais qu'est-ce qui m'a pris d'accepter de juger ce concours. Mais au moins c'était le dernier soir où j'allais être forcé de faire le clown avant d'être de nouveau le centre de l'attention. Sans avoir à dire des mensonges concernant ces performances qui seront oubliées à peine quelques semaines après leurs exécutions. Alors que le show que je prépare pour mon deuxième passage à la Ligue, ça sera encore plus immémorable et scandaleux que lors de mon premier passage. Pas pour les mêmes raisons, cela dit. Certains de ces passages m'ont donné quelques idées que je vais pouvoir rajouter à mon entrée.

Cette fois, j'ai décidé de ressortir un costume dans le même style que celui utilisé lors de mon premier passage à la ligue, un grand manteau de cuir recouvert de vinyle irisé bien que cette fois je l'agrémente avec un chapeau borsalino à grand bords, tandis que j'ai troqué mes écarteurs pour de grandes créoles en acier et rehaussé mes yeux avec un coal noir intense, après tout le thème général des prestations à venir était celui des couleurs, alors autant s'y accorder. J'ai presque la nausée en pensant aux compliments qu'on va me forcer à déblatérer mais j'ai pas le choix si je veux toucher mon chèque à la fin. On va donc faire semblant d'assister à quelque chose avec un semblant d'intérêt et éviter de blesser les sentiments de ces pauvres petites choses fragiles tout en affichant un sourire radieux. Mais qu'ils ne s'y trompent pas, en aucun cas celui-ci ne sera sincère, je ne ferais que montrer les dents.




Après les prestations et une fois le jugement d'Arya écouté.

- Je rejoindrais l'avis général de ma collègue. Vous vous êtes tous bien débrouillés avec ce thème. Cependant comme tout le monde ne peut pas gagner, je vais devoir gratter le moindre détail pour vous départager, après tout on est pas dans un concours de kermesse d'école, n'est-ce pas?

Mon regard se pose en premier sur Kate.

- Mademoiselle Spring. Une des deux prestations s'inspirant des écrits sacrés. Les bondieuseries ne sont pas ma tasse de thé, mais je dois dire que votre interprétation était intéressante. De même, l'usage de la Méga-Évolution n'est pas donnée à tout le monde, et user de cet artifice pour compléter votre mise en scène avec une logique scénaristique, c'est ce qui a vraiment fais la force de votre prestation.

Vient ensuite le tour de Côme, mon sourire déjà mauvais s'élargissant encore plus. Je le fixe droit dans les yeux.

- Très intéressant cette fois encore, comme pour Miss Spring, le côte religieux est ressorti de votre prestation. Et comme l'a dit ma consoeur, c'était le duo de couleurs le plus évident pour évoquer la spiritualité très binaire des écrits saints. En dehors de ça, user des jeux d'ombres pour évoquer le noir qui n'est pas une couleur est également bien pensé, ça a grandement aidé à la continuité de votre mise en scène.

Viens le tour d'Aari' et mon sourire s'efface aussi vite qu'il était apparu.

- Des quatre prestations, la vôtre est celle qui m'a le moins enchanté. Certes le rose était omniprésent, mais à un tel point que la deuxième couleur, à savoir le jaune que vous deviez utiliser, a été complètement masqué si l'on compare avec les autres participants. En dehors de ça, votre petite histoire était très mignonnette et son côté "too much" aurait très bien rendu dans un contexte plus artificiel que le cadre féérique et naturel qu'il nous a été proposé de voir. Et l'usage d'un pokémon chromatique pour arriver à un tel résultat me désole d'autant plus que celui-ci étais vraiment investi dans son rôle. Une petite suggestion: teindre le pelage de votre Chelours était une bonne idée, user d'une teinture jaune, couleur qui vous était attribuée, aurait aidé à respecter le thême, le pelage des Chelours chromatiques oscillant entre le orange et le jaune! Cependant, gardez en tête que ce n'est pas une prestation ratée, loin de là.

Oui, c'était vraiment chipoter, mais comme je l'avais dit, chaque détail devait servir à séparer le bon grain de l'ivraie. Au tour du dernier participant, maintenant.

- Là aussi, une prestation qualitative, quoi qu'un poil trop riche à mon goût. On sent que tout a été réfléchi, mais j'aurais aimé quelque chose de plus... léger? Cependant votre thématique était parfaitement respectée et c'est une réussite du début à la fin. Pas grand chose à redire de plus dessus. Veillez simplement à ne pas perdre l'attention de votre public en vous noyant dans des histoires fourmillant de détails.

Je me tourne vers Haeshle pour lui céder la parole. Pfiou, ras le cul, j'ai qu'une hâte, c'est de me barrer d'ici. De me boire une petite série de shooters de rhums avant de me glisser au plume après avoir mangé un bout avec Ewan dans un resto du coin.


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#2Fab4uBitchies

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Haeshle Suibhne

Haeshle Suibhne
Modo CDT & Eleveur

C-GEAR
Inscrit le : 13/11/2020
Messages : 2020

Région : Galar
Ven 27 Oct 2023 - 15:00
On peut dire que tu n'as absolument pas vu le temps passer. Ces trois semaines t'ont semblé n'en être qu'une tellement tu as passé du bon temps. Tu as rencontré des personnes incroyables, tu t'es lié d'amitié avec certaines et tu as même pu rencontrer une amie d'internet. Et puis, vivre tout ce temps bien loin de ton quotidien particulièrement mouvementé par tes propres projets t'a permis de lâcher prise et de simplement profiter de ce qui se présentait à toi. Tu as été choyé, sans avoir à fournir le moindre effort. Tu as goûté à une vie qui n'est pas totalement la tienne, ne goûtant qu'aux précieux fruits que peuvent t'apporter cette notoriété que tu t'es forgé sur la toile. Malheureusement, toutes bonne chose à une fin. Et cette fin s'illustre par cette ultime émission qui s'apprête à commencer. Bien évidemment, le rideau ne tombera pas ce soir. Tout du moins, tu te doutes qu'il y aura encore un petit quelque chose pour vous tous, participants comme jurés, hors des caméras. Peut-être pas ce soir, mais ça ne t'importe peu, puisque ton vol retour pour Winscor n'est prévu que pour demain dans la soirée.
C'est donc avec beaucoup d'émotion que tu t'assoies dans ton siège, toujours aussi bien habillé grâce au talent de Chen. Tu n'as aucune envie que tout ceci se termine. Mais as-tu réellement le choix ?

Si on venait à te le demander, tu n'aurais pas grand chose à raconter sur cette ultime semaine qui vient de se conclure. Elle s'est déroulée exactement comme les précédentes : tu as jonglé entre tes rendez-vous avec Chen pour ton costume et tes petits moments de détente et d'amusement en compagnie de Arya ou de Aarii'. Tu peux dire que tout ceci t'a fait le plus grand bien. Et bien que tu sois triste que ça s'arrête, tu es tout de même heureux d'embrasser à nouveau ton quotidien de streamer. Tu as même hâte de lancer ce premier live de debriefing, après trois semaines sans avoir allumer ta caméra – bien difficile à effectuer à distance. Ce sera un peu comme prolonger la chose, n'est-ce pas ?

La soirée débute à l'image de toutes les autres. On vous présente à tour de rôle, rappelant ce qui est bon à savoir, comme par exemple le thème de la représentation de ce soir. Tu t'es habillé en conséquence – c'est à dire en couleur. Ça a été ta seule directive auprès de Chen. Tu voulais que ton costume reprenne les couleurs attribués aux candidats. Et la jeune couturière s'est surpassée, créant un magnifique dégradé de couleur – qui peut se prêter à une signification particulière. Et appartenant toi-même à cette communauté, tu ne peux qu'être honoré de porter cette fabuleuse création ce soir. Toutefois, il manque à ton costume les couleurs attribués à Côme : l'or et le noir. Pour ce faire, tu t'es équipé d'une paire de lunette aux verres teintés jaunes et à la monture noire. Ainsi la panoplie est complète.

Le blabla habituel effectué, les lumières se tamises pour laisser place aux participants qui, une fois de plus, t'ont bluffés du début à la fin. Tu viens même à te demander si tu serais capable de faire aussi bien qu'ils ont pu faire sur ces trois semaines – ce qui n'est clairement pas certain.
Après le passage des quatre participants, les lumières du dôme reviennent à la normal, éclairant votre petit coin à vous, braquant les caméras de nouveau sur vos visages. Passant d'un candidat à un autre, tu laisses toujours la paroles à tes collègues, prenant la parole en dernier, un peu à l'image du premier prime. Il n'y a pas réellement de raison à cela, mais ça te convenait bien.

« Impressionnant. C'est le premier mot qui me vient en tête. Des trois prestations que tu nous a présenté c'est de loin – à mes yeux du moins – ta meilleur composition. Les couleurs, les jeux de lumières comme l'utilisation des attaques sont divinement orchestrés. C'était poétique, tant bien dans la scénographie que dans le récit. Un véritable délice et je t'en remercie ». Tu te lèves pour t'incliner de façon un peu théâtrale, applaudissant un court instant une fois redressé, poussant l'audience à faire de même. Tu te rassoies en ajoutant quelques mots. « Et à l'image de mon collègue, je tiens à saluer l'utilisation de la méga-évolution. J'ai également beaucoup apprécié les petites touches d'humour apportés à travers les dialogues. Un grand bravo ! ».

Viens ensuite Côme. Et là, tu dois dire que tu es un peu pris au dépourvu. Elle est peut-être là la raison de pourquoi tu tiens à t'exprimer en dernier. Tu comptes sur tes amis jurés pour fournir suffisamment de matière pour satisfaire le blondinet, mais aussi pour te servir de béquille. Sauf que tu restes tout autant dans le flou. Tu te racles la gorge de façon exagérée lorsque vient ton tour de parler. « Et bien... Je ne peux prétendre quoi que ce soit : Je n'ai rien compris ». Tu te grattes l'arrière de la tête, gêné. « Ce n'est en rien ta faute. Disons que je ne suis pas très réceptif aux jeux d'ombres. J'ai toujours été très mauvais pour reconnaître les choses sous cet aspect et... Je ne suis même pas certain d'avoir imagé ce que j'étais sensé comprendre ». Tu préfères jouer la carte de l’honnête, même si c'est montrer à quel point tu es une quiche. Toutefois, tu te gardes bien de révéler ne pas avoir saisi pourquoi le public a rit à diverses reprises. Autant garder le peu de dignité qu'il te reste. « Quoi qu'il en soit, l'histoire conté n'est pas ce qui nous intéresse réellement. C'était une bonne idée de jouer dans cette configuration pour se rapprocher des couleurs qui t'ont été attribués – pour peu qu'on soit réceptif évidemment ». Tu fais un petit clin d'œil pour appuyé cette auto-tacle. « Les jeux de lumières et de couleurs étaient bien belles ». Tu souris, ne sachant quoi ajouter de plus, espérant qu'on passe vite au candidat suivant pour te sortir de ce bourbier.

Quelques secondes après ton mutisme caché derrière ce sourire forcée, les caméras retourne aux présentateurs pour évoquer le passage au jugement suivant ; celui de Aarii'. Tu prends une grande inspiration, t'affaissant dans ton fauteuil. Tu t'es senti bien inutile pour ce pauvre Côme. Tu as cette impression que ce n'est pas juste, ni équitable. Malheureusement, tu ne peux prétendre être plus intelligent que tu ne l'es vraiment.

Comme précédemment, tu attends que les deux autres aient fini de parler pour t'exprimer à ton tour. « Ça manquait clairement de rose, vraiment déroutant ». Tu lui fais un petit sourire complice. « Plus sérieusement, on peut dire que les couleurs qui t'ont été attribués n'était qu'une évidence pour toi – enfin, pour l'une d'entre elle. Effectivement, le rose est prédominant sur le jaune – et quelle abomination ». Tu continues dans la dérision, tu ne peux t'en empêcher. « Mais ce n'est pas choquant pour ma part. Le jaune est tout de même là et c'est tout ce qui était demandé. Son intensité importe peu ». Tu insistes sur ce point pour palier aux mots de Rurha, montrant ainsi ton désaccord. « Je vais donc rejoindre Arya sur le message derrière cette prestation qui m'a bien plu. Le rose n'est pas réservé aux petites filles et aux faiblards ». La preuve en est en image, par ta propre personne à demi habillé de rose.

Après d'énièmes applaudissements et flatteries, vous vous attardez sur le dernier participant ; Santiago. « Aaaah, Santiago. Comme à mon habitude, je me laisse toujours charmé par l'importance que tu apportes à la musique, apportant toujours un instrument avec toi sur scène. Merci d'avoir tenu cette tradition tout du long ! ». Tu souris. Ça n'avait rien à voir avec ce qui est à juger, mais tu voulais absolument le souligner. Ton cœur palpitera toujours face à un quelconque instrument. « La scénographie était vraiment chouette. Ce nuancé entre le bleu et le orange était fabuleux. Et le récit que tu nous a offert est certes sombre, mais des plus palpitants. Je tire mon chapeau ! ». Tu mimes cette inclinaison de part ce chapeau invisible avant d'applaudir de plus belle comme le reste du public.

Ainsi se termine votre ultime jugement, laissant place aux votes et à la délibération finale. Qu'importe le vainqueur, tu sais que tous ici en ressortira grandit. L'expérience en elle-même est déjà une sacré victoire, même pour toi. Et si c'était à refaire, tu n'hésiterais pas une seconde.


Tenue de Haeshle :
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Miss E

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C-GEAR
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Sam 16 Mar 2024 - 17:51
The Artist
La scène

L’ambiance au sein des équipes de The Artist laisse transparaître un mélange de tension et d’excitation dans le dôme d’Unionpolis. Deux personnes, cependant, semblent plus pencher du côté de la deuxième émotion. Depuis les coulisses, Heidi et son comparse Nessa regardent et commentent les ultimes prestations des participants. Les retours sur la toile ont montré que les attentes sont hautes pour cette dernière émission. Les deux observateurs n’ont aucun doute sur les capacités de leurs apprentis coordinateurs. L’une parce qu’elle a pu les suivre tout au long de la semaine de préparation, l’autre car il a déjà pu voir de quoi ils étaient capables au cours des émissions précédentes.

Kate est la première à se produire. En début de prestation, Heidi donne un léger coup de coude à Nessa, lui promettant une belle surprise lors de ce spectacle. Cette dernière est la méga-évolution de l’absol de la coordinatrice en pleine prestation. La transformation fait son effet sur le public, en plus de s’inscrire parfaitement dans la narration du récit proposé par madame Spring. Les applaudissements sont intenses, également dans les coulisses.
Après cette première représentation, c’est Côme qui dévoile son travail sur les couleurs noir et or. Cette fois, Heidi et Nessa sont plus silencieux, appréciant la poésie de la mise en scène et de l’histoire racontée. A un moment, celle qui a accompagné les participants tourne la tête vers le public pour voir l’effet sur la salle des jeux de lumière. La lumière se réverbe sur leurs visages attentifs, en harmonie avec la prestation. Les applaudissements finaux brisent la poésie du moment pour mieux le célébrer.
Vient ensuite la prestation d’Aarii’, qui a tiré les thèmes rose et jaune. La jeune femme a opté pour une prestation à l’allure plus enfantine. Après l’avoir accompagnée pendant trois semaines, Heidi peut se dire que le rôle que la youtubeuse s’est donnée n’en est presque pas un pour elle. La réplique quelque peu vulgaire du trépassable fait rire, ainsi que le message de fin.
Pour finir, c’est Santiago qui monte sur scène, armé des thèmes bleu et orange, pour proposer une prestation au message poétique sur la mer. La transition de la scène pour un grand bassin donne un côté impressionnant à la prestation. Depuis les coulisses, Heidi et Nessa sont admiratifs de la manière dont le spectacle sous-marin est exécuté. La responsable des candidats ne peut s’empêcher de commenter sur le fait que Santiago possédait les pokémons parfaits pour son thème.

Et ainsi, les prestations des participants à la première édition du show The Artist prennent fin. Le public applaudit longuement les coordinateurs en herbe. Ils ne cessent que lorsque la musique thème de l’émission d’élève des hauts-parleurs et que les rideaux s’ouvrent à nouveau pour dévoiler Darren et les jurés. Il applaudit à son tour les artistes. « Quel spectacle ! Mais quel spectacle ! J’ai l’impression que nos chers candidats ont vraiment tout donné pour cette dernière émission… Mais qu’en pensent nos jurés ? » Le présentateur se tourne vers Arya, Rurha et Haeshle, dont il refait une brève présentation, pour les spectateurs qui n’auraient pas suivi l’émission depuis le début. « Cette semaine, nous commencerons par écouter notre scientifique favorite. Arya, qu’avez-vous pensé des prestations de nos candidats ? »

Arya se lance dans ses jugements avec sa bienveillance et sa bonne humeur habituelle. C’est une bonne chose, que son sourire marque le début des retours qui sont faits aux participants car le juré qui viendra après elle, Rurha, a déjà prouvé qu’il pouvait avoir un ton bien différent à l’égard des coordinateurs amateurs. Ce n’est pas pour rien que l’émission a décidé de le faire parler entre ses deux comparses.
Heidi écoute les jugements avec presque autant d’attention qu’elle a regardé les prestations. Nessa l’a laissée seule à son poste d’observation car il se prépare pour la suite de l’émission, mais elle a été rejoint par Anatole, venu observer les jurés dont il s’est occupé pendant ces trois dernières semaines. Il ne s’adresse cependant à Heidi que lorsque Rurha émet ses jugements. Il soupire en croisant les bras. « J’en connais un qui va encore faire parler de lui sur les réseaux ! » Heidi lui adresse un sourire désolé. « Par rapport à la règle qui dit qu’ils pouvaient se concentrer sur une seule couleur ? » Anatole hoche la tête. « Espérons que ça ne noie pas les messages positifs sur le show ! »
Vient ensuite le tour de Haeshle de s’exprimer. Tout se passe bien jusqu’à son avis sur la prestation de Côme qui fait serrer les dents à Heidi. Le juge y met les formes, jouant sur l’humour et ayant, de toute façon, habitué les coordinateurs en herbe et l’audience à de la pure bienveillance, mais elle ne peut s’empêcher de se demander si l’incompréhension de sa prestation passera bien auprès de l’artiste. Elle se note d’y être attentive pour la suite.

Suite aux retour des jurés, ils sont invités par Darren à distribuer leurs points, comme lors des émissions précédentes. Cette fois cependant, le discours du présentateur change, annonçant une surprise pour les spectateurs : « Lors de la dernière émission, les candidats ont chacun tiré deux couleurs qui ont été leurs thèmes du jour. Deux d’entre elles sont restées de côté, le vert et le violet. Et puisque nous avions un coordinateur expert sous la main, mon cher collègue Nessa Finnegan, double vainqueur de l’Elite, sous la main… Nous lui avons lancé le défi de préparer une prestation avec ces deux couleurs restantes ! » L’événement suscite de l’enthousiasme dans le public dont les chuchotements se transforment en brouhaha d’anticipation tandis qu’une coupure publicitaire permet aux techniciens de préparer la scène pour la prestation de Nessa. Les candidats de l’émission The Artist ont une place d’honneur, aux côtés des jurés, pour observer la performance du coordinateur et ses pokémons.
Ce dernier propose, en s’appuyant sur les couleurs verte et violette, une prestation dont le thème porte sur l'exploitation de la nature par les êtres humains. Sur scène, sa Roserade est une incarnation de Mère Nature, tandis que Nessa joue tour à tour le rôle du cueilleur, du cultivateur et de l'exploitant, peu à peu attiré par l'appât du gain - joué par le Bruyverne - au détriment de la nature. C'est l'emblématique Lucario du coordinateur qui vient jouer, dans ce tableau le rôle du défenseur de la nature, afin de conclure la prestation sur une note d'espoir. Les différentes caractéristiques des pokémons permettent d’exploiter au mieux l’histoire, proposant au public des visuels mêlant force, grâce et spectacle aérien. Ce temps permet au reste de l’équipe de terminer les préparatifs pour sublimer l’étape finale de l’émission : la révélation des résultats.

Les rideaux se ferment brièvement suite à la prestation de Nessa avant de se rouvrir sur une scène où il ne reste nulle trace du spectacle. A la place, il y a un podium à quatre places, conçu spécialement pour les besoins de l’émission. Il est accompagné d’une table sur laquelle sont posées sur des présentoirs trois médailles : bronze, argent, et or, ainsi qu’une coupe dorée. Chacun des objets est gravé au nom de The Artist. Les candidats sont debout à l’avant de la scène où il leur a été demandé de se tenir la main. Cette position permet de mettre l’accent sur eux avant le podium, car bien qu’il s’agisse d’une compétition, la production a considéré qu’il fallait mettre en avant le succès de tous. Sur le côté droit, les jurys sont assis sur des tabourets hauts, dans l’attente des résultats. Un écran est suspendu depuis les combles et affiche pour le moment le logo animé de l’émission. C’est sur lui que seront montrés à tous les résultats finaux.

Darren et Nessa montent sur scène. Le premier à prendre la parole est le coordinateur qui revient tout juste de sa prestation. « Avant que l'aventure ne touche à son terme, je tiens à adresser quelques mots à pas mal de monde. Déjà, je voudrais remercier nos quatre participants, car vous avez été magistraux. Ça a été un plaisir de vous observer pendant vos processus créatifs jusqu'à la réalisation sur scène de vos prestations. » Le co-présentateur se rend compte qu'il est parti pour bien plus que quelques mots, mais il s'autorise à continuer sur sa lancée. Après tout, personne ne lui fait signe ou ne lui indique dans l'oreillette de s'arrêter. « Ensuite, nos trois jurés, merci d'avoir joué le jeu, d'être venu donner votre avis, votre regard, sur une discipline qui n'est pas forcément la vôtre. Puis il y a la production et la chaîne, sans qui un tel programme mettant à l'honneur la coordination n'aurait jamais vu le jour. Merci pour ça, et merci d'avoir pensé à moi pour faire partie de l'équipe. » Là, on lui fait signe d'abréger. « Et dernière petite chose avant le moment que vous attendez tous, merci à tous les gens de l'ombre, à tous ceux qui ont mis à disposition leur savoir-faire pour permettre de créer ces différents tableaux, que ce soit pour les décors, les costumes, les lumières, le maquillage, tout. Merci et bravo. » A sa suite, le présentateur principal enchaîne. « Il est désormais temps de découvrir les résultats finaux. Qui sera le grand vainqueur de la première édition de The Artist ? » L’écran suspendu en haut de la scène s’anime tandis que des roulements de tambours s’élèvent des hauts-parleurs. « En quatrième position… », Darren laisse passer un moment de suspens avant d’annoncer, en même temps que cela s’affiche sur l’écran, ce premier résultat.

Quatrième position:

Troisième position:

Deuxième et Première position:

Des confettis dorés tombent en abondance des combles sur les participants, les présentateurs et les jurys tandis que la musique du show est envoyée à plein volume dans les enceintes. Des rétrospectives des différentes prestations de chaque participants se mettent passer sur l’écran suspendu. Darren reprend la parole, devant presque crier dans son micro pour être sûr de se faire entendre. « Félicitations encore à nos candidats, merci beaucoup à nos jurés d’avoir accepté de participer à l’émission et merci, un grand merci à vous, le public, qui avez été chaque semaine plus nombreux à suivre The Artist ! J’espère vous revoir pour une deuxième édition très bientôt ! »



Voilà, c'est ainsi que se conclut The Artist. Je vous remercie d'avoir fait vivre cet event, d'y avoir eu cet engouement. Ça a été un plaisir de faire ce chemin avec vous tous ! 💖
Je vous remercie également pour votre patience au cours de ces derniers mois difficiles, dans l'attente de cette modération finale.

Aussi, un merci tout spécial à Pralou, parce qu'il faut rendre à César ce qui lui appartient. Cette modération n'aurait jamais vu le jour sans toi, merci d'avoir pris le relais quand je n'en étais plus capable, pour moi comme pour les autres participants avec toi. :3

Récapitulatif des score finaux:

Pour ce qui est de vos récompenses : les voici ! (il faudra poster dans la zone évent pour les récupérer)

Candidats
Vous remportez 1 CT au choix parmi la liste ci-dessous + 1 CT Flash + 3 pommes d'or
+

Aaron Sakuragi : 1000 pk$ pour la 1e place
Santiago Lucci : 900 pk$ pour la 2e place
Côme Potte : 800 pk$ pour la 3e place
Kate Spring : 800 pk$ pour la 3e place

Jurés
Vous remportez CT au choix parmi la liste ci-dessous + 1 CT Flash + 3 pommes d'or + 500 pk$

Liste des CTs possibles:


avatar ©️ Cori Cometti ©️ 柚木昌幸 (minillustration)
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