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» [EVENT] The Artist - le show

Miss E

Miss E
PNJ

C-GEAR
Inscrit le : 08/09/2013
Messages : 3894

Jeu 13 Avr - 1:58
The Artist
La scène

Emission n°1

« Attention mesdames et messieurs, dans un instant ça va commencer. » Le dôme de coordination d’Unionpolis, en ce samedi soir, était une véritable fermitière. Chacun s’activait en coulisses, pour des petits – ou plus grands – ajustements de dernière minute. Le spectacle s’apprête à être lancé pour le direct. Sans être à cran pour autant, il y a une certaine tension dans l’air pour ce soir de première. Chacun prend position à sa place. Les jurés s’installent dans leur fauteuil, face à la scène, dos au public, tandis que les participants attendent pour être présentés. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je reste disponible. » Heidi se veut la plus rassurante possible pour les quatre candidats qu’elle chouchoute depuis quelques jours désormais. Elle sait que ça peut être très vite très stressant pour certains de se retrouver sur scène, face à un public, et que la dimension télévisée, avec les caméras autour de soi, peut rajouter une pression supplémentaire. Alors elle reste là, sur ses gardes, à l’écoute, pour que chacun de ses protégés vive cette expérience le mieux possible.

Dans l’oreillette du présentateur, Darren Taylor, on indique que c’est à lui de jouer. « Bonsoir à tous, et bienvenue sur le plateau de The Artist. Nous sommes incroyablement bien installés ici, à Unionpolis, dans l’historique premier dôme de coordination de Sinnoh. Aujourd’hui, vous allez découvrir les quatre participants que vous pourrez suivre et retrouver chaque samedi ici, sur TS1. Mais avant cela, nous allons commencer par parler de nos jurés ; et pour cela, je laisse la parole à celui qui présentera l’émission avec moi : le double vainqueur de l’Elite, Nessa Finnegan. » Pour le susnommé, cela reste incongru d’être décrit de la sorte, d’être considéré comme un élément de prestige. Cela sonnait déjà étrange lors des répétitions mais il ne peut pas se permettre de le laisser paraître à la caméra.

Il répond alors, approchant des fauteuils du jury. « Merci Darren. Mais trêve de regards sur moi, je vais vous présenter les membres de notre jury. La première d’entre eux est la scientifique de renom Arya Kanazawa. Co-fondatrice du W.A. Dex, c’est une spécialiste de la communication avec les pokémons. Et, je pense que vous l’aurez remarqué, elle aime le bleu. Alors, petit mot à nos participants, vous savez sur quoi miser pour avoir des points en plus ! » Nessa joue sur l’humour, c’est la raison qu’il avait donnée à sa présence. « Notre deuxième juré nous vient tout droit d’internet, streamer, vidéaste et musicien connu sous le pseudonyme V.asH.S, Ash démultiplie les cordes artistiques à son arc. Nos concurrents parviendront-ils à décocher une flèche vers son cœur ? Nous le saurons bientôt. » Nessa continue sa progression, jusqu’à arriver derrière le dernier juré à présenter. « Il nous fait le déplaisir de sa présence pour compléter le jury : Rurha De Vil. Connu et reconnu au travers de l’émission télévisée à l’humour grinçant, ou bien pour ses stratégies poussées en combat pokémon. On peut aussi le suivre à la trace grâce aux paillettes qu’il sème derrière lui, alors attention, il va falloir briller encore plus que lui pour espérer lui décrocher un compliment ! » Comme lors des répétitions, durant chaque présentation, le juré concerné se lève et se retourne pour saluer le public avant de faire de même à la caméra à destination des téléspectateurs et finalement reprendre place sur son siège. Il s’agit d’une chorégraphie bien préparée, car il n’y a pas de seconde prise pour une émission diffusée en direct.

Le focus revient alors sur le présentateur principal. « Merci Nessa. Maintenant, appelons nos quatre participants à nous rejoindre sur scène. Voici Aarii’, Kate Spring, Côme Potte et Santiago Lucci. » Ces derniers, tous vêtus de blanc – à la demande de la production – rejoignent le présentateur, envoyés par une assistante technique dans les coulisses. Le public applaudit à leur arrivée. « Vous les découvrirez plus amplement grâce à quelques magnétos en amont de leurs prestations respectives. » S’il ressentait une anxiété plus importante en amont du lancement, ce n’est désormais plus qu’une pointe de stress alors qu’il suit le prompteur. « Avant cela, faisons un point sur le règlement. Chacun de nos participant a disposé d’une semaine de préparation à la suite de l’annonce de leur thème pour préparer leur prestation. Ils peuvent compter sur deux de leurs pokémons au maximum pour les accompagner dans leur mise en scène. » Sur les écrans télévisés, les règles s’affichent écrites sur le côté, les unes en dessous des autres.

« La question qui se pose maintenant, c’est de connaître le thème qui leur a été imposé pour aujourd’hui. Et bien il s’agit des quatre éléments, à savoir l’eau, le feu, l’air et la terre. Chaque participant – via tirage contrôlé par un huissier – s’est vu attribuer l’un de ces éléments, et cela vous sera révélé… maintenant ! » Au dernier mot prononcé par le présentateur, les projecteurs au-dessus de chacun des participants passent du blanc à la couleur relative à leur élément.

les 4 éléments:

« Il est désormais temps de laisser nos candidats à leurs préparatifs, en attendant, apprenez-en plus sur celui qui ouvre le bal et sur la semaine qu’il vient de passer ! » Les quatre apprentis artistes sont appelés à sortir hors de scène. Pour le premier d’entre eux à se lancer, il s’agit d’une course contre la montre. Dans la salle de spectacle, les rideaux se referment le temps de la mise en place des décors et un écran est abaissé au-devant de ces rideaux pour pouvoir projeter le magnéto en question. Que le spectacle commence !


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Aaron Sakuragi

Aaron Sakuragi
Scientifique Hoenn

C-GEAR
Inscrit le : 18/09/2013
Messages : 2181

Région : Hoenn
Dim 7 Mai - 19:20
Thème : Le feu

Plusieurs projecteurs s’allument, faisant naître des images de planètes, galaxies et étoiles sur la toile tendue au-dessus de la scène et du public. Le reste du dôme est plongé dans l’obscurité. Les images dansent sur la toile tandis qu’un doux chant s’élève, projeté par des enceintes au plafond. La voix féérique, inhumaine, berce la salle pendant quelques instants jusqu’à ce que la voix d’un narrateur s’élève et que le chant passe au second plan.

- Au commencement il y avait les quatre éléments. Terre, Air, Eau et Feu, ensemble, ils créèrent le monde, main dans la main, s’équilibrant les uns les autres, les images projetées sur la toile deviennent un ciel bleu en périphérie duquel apparaissent des chaînes de montagnes. Des feuilles portées par la brise virevoltent, perturbées par des gouttes de pluie à la taille exagérée pour les rendre visibles. Mais si Terre, Air et Eau nourrissaient ce monde, eux et leurs créations s’aperçurent rapidement que Feu était la mère de la destruction, la projection change encore, le paysage se faisant engloutir par des flammes. Le doux chant cesse, remplacé par des crépitements à trop haut volume. Puis, lorsque tout a été englouti par les flammes, les projecteurs s’éteignent. Plus aucun son à part la voix du narrateur : Alors, pour protéger le monde, Feu fut scellée par les autres éléments et l’on entendit plus jamais parler d’elle.

Quelques secondes passent jusqu’à ce que la toile s’illumine à nouveau, avec moins de projecteurs, d’un simple plafond rocheux où pendent des stalactites. La scène s’éclaire également, une lumière jaune tamisée, révèle une piste s’avançant sur une dizaine de mètre depuis le milieu de la scène. Cette dernière reste dissimulée derrière des rideaux noirs. De chaque côté de la piste sont alignées des torches éteintes. Quelques marches permettent de monter sur la piste, ce que fait rapidement une chapotus. Elle saute vaillamment de l’une à l’autre à l’aide des deux couettes qui lui servent de jambes et finit par arriver sous les lumières tamisées. Elle porte une sacoche en toile usée et un bâton taillé en pointe pour servir de lance. Elle souffle fort dans le micro cravate fixé à la bandoulière de son sac à dos pour montrer son épuisement.
La voix du narrateur s’élève à nouveau :

- Malgré son exil, de tous temps les pokémons recherchèrent le Feu. Tous étaient attirés par la curiosité du mythe ou la soif de pouvoir. Aujourd’hui cependant, c’était une aventurière d’un tout autre genre qui était en quête du Feu.

La chapotus regarde tout autour d’elle, va d’une torche à l’autre sans oser s’avancer sur la piste. Elle les observe en penchant la tête de côté pour montrer sa perplexité. Timidement, elle s’élève sur ses couettes et tend le bout de sa lance en direction du haut d’une des torches. A peine le bois entre en contact avec cette dernière qu’elle s’enflamme ! La chapotus pousse un cri, tombe à la renverse et lâche sa lance qui tombe de la piste. La peur se lit sur son visage éclairé par la torche allumée. Recouvrant son courage, elle se relève et, cette fois, essaye de passer la main dans les flammes. Nouveau cri lorsqu’elle l’effleure, nouvelle frayeur cette fois accompagnée de douleur. Elle prend le bord de son chapeau de sa main valide, le rabat sur son visage avant de commencer à rebrousser chemin. Au bout d’une marche cependant, elle s’arrête, se tourne à nouveau vers l’allée de torches. Elle remonte sur la piste, regarde sa main meurtrie et tourne sur elle-même. Un tourbillon vert l’accompagne, prenant momentanément le dessus sur la lumière orangée de la torche. La chapotus lève ensuite sa main vers le ciel et la bouge de droite à gauche pour signifier qu’elle est soignée et s’en va ensuite en direction d’une seconde torche qu’elle allume en y passant très rapidement la main. Ceci fait elle continue, une torche après l’autre.

- Beaucoup de pokémons avaient baissé les bras en découvrant la puissance du feu pour la première fois ainsi que la douleur qu’il pouvait infliger, mais la raison qui poussait cette aventurière à chercher le Feu n’était pas égoïste. Armée de ses objectifs et de ses espoirs, elle surmonta la douleur et la peur.

Une fois toutes les torches allumées, les bords de la piste s’illuminent d’orange, comme s’ils s’enflammaient. Les rideaux cachant la scène s’ouvrent. Derrière eux, il y a un décor au fond de la scène imitant l’intérieur d’une grotte que des projecteurs éclairent plus intensément que le reste de la salle. Des étagères en verre, aux formes arrondies, sont disposées dans l’espace et décorées tantôt de bougies allumées, tantôt de délicats objets faits de la même matière que leurs supports. Ils représentent différents pokémons, du lackmécygne au boumata en passant par florizarre. Tout dans cette grotte respire la délicatesse et la fragilité. Au centre se trouve une table basse en verre derrière laquelle se tient une oratoria. De la peinture corporelle transforme ses perles en pierres de jaspes rouges, sa couronne a des teintes orangées et sa chevelure a été teinte en rouge avec des reflets oranges et jaunes. La manière dont elle les fait flotter derrière elle les fait ressembler à une flamme qui danserait depuis son crâne. L’oratoria fixe la chapotus qui avance timidement vers elle. De ses lèvres à peine entrouvertes s’échappe un chant similaire à celui du début de la prestation. Par-dessus son doux chant, une voix féminine, profonde, s’élève des hauts-parleurs :

- N’ais pas peur, jeune chapotus. Ca me fait plaisir d’avoir de la visite, voilà bien longtemps que personne n’était venu me voir, le chant se tait dès qu’elle termine sa phrase.
- Êtes-vous le Feu ?, répond une voix fluette. L’oratoria hoche la tête d’un mouvement lent et solennel. J’ai besoin de votre aide ! Le monde a besoin de votre aide !

Une concentration d’énergie psychique se forme à la pointe du chapeau de chapotus avant d’être propulsée en un rayon aux teintes roses et violettes en direction de la toile au plafond. A l’impact, la projection s’anime comme si un portail s’y ouvrait pour montrer des images de cyclones, de séïsmes et de tsunamis. Les sons de ces cataclysmes accompagnent les visuels tandis que la chapotus explique au Feu à renfort de grands gestes de ses couettes :

- En se croyant infiniment bons et sans risques pour le monde, Air, Terre et Eau ont déchaîné leurs pouvoir et sont devenus incontrôlables. Ils ravagent le monde, ma famille, mes amis et tous les pokémons. Les anciens disent que les éléments doivent être au nombre de quatre pour maintenir leur équilibre. Je suis venue te chercher car toi seule peut m’aider !
- Et qu’est-ce qui te fait croire que j’en suis capable ?, a chaque parole de l’oratoria, le chant reprend.
- Tu es le Feu, tu rétabliras l’équilibre !
- Malheureusement, tu fais erreur jeune chapotus.

L’oratoria reste impassible tandis que le visage de la chapotus se pare de désespoir. Ses pouvoirs psychiques cessent de montrer au Feu les images du monde extérieur, elle tombe sur ses genoux, ne parvenant plus à se soutenir de ses couettes. Feu se tourne vers une de ses étagères et prend dans ses nageoires une sculpture en verre de bibichut, comme fait exprès, pour aller la porter au-devant de la scène et la montrer au chapotus. La lumière sur scène devient tamisée, seul un projecteur reste concentré sur les deux pokémons.

- Air, Eau et Terre sont bien plus forts que moi. Tu vois ces sculptures ? Je ne peux les créer qu’en faisant fondre des parties de ce qu’a créé Terre. Tu as vu les torches sur ton chemin pour venir ici ? Elles ne s’enflamment que parce que je peux interagir avec les matériaux de Terre et ce qu’a laissé Air dans cette grotte., elle laisse tomber l’effigie de bibichut dans les mains du chapotus. Le feu est un outil dont l’existence dépend des autres éléments et de ce que l’on en fait. Je peux détruire comme je peux créer, mais seule je ne suis rien. Aujourd’hui, je n’attend que de voir ce monde atteindre sa fin en espérant que mes frères retiennent la leçon en vue du prochain. Je suis trop faible pour prétendre équilibrer les autres et personne ne sait manier mes capacités de création.

Sur ses paroles, l’oratoria s’aide de ses nageoires pour glisser en direction d’un meuble proche où elle souffle délicatement sur ses oeuvres. Elle ne prête plus attention au chapotus dont la tête et le couvre-chef bas empêchent de voir son visage. Le pokémon fait mine de sangloter dans son micro pendant quelques secondes. Puis, il pousse un bref cri dans lequel il est possible de comprendre des protestations. Puis un autre, et encore un comme une longue série de négations. Elle se relève brusquement, jette la sculpture de bibichut au sol, fait quelques pas sur ses couettes en direction de l’oratoria qui ne cesse de l’ignorer et force sur elle une attaque vibra-soin. Les nuances roses autour du corps de chapotus bientôt similaires autour de celui de l’autre pokémon surprennent cette dernière qui sursaute de manière exagérée.

- Je te soignerai et me servirai de toi ! Deviens mon outil et laisse-moi t’utiliser pour rétablir l’équilibre !

Le Feu toise la chapotus pendant quelques instants. Ses cheveux à l’allure de flamme dansent dans tous les sens derrière elle. Un duel de regards s’engage entre elle et l’aventurière qui ne faiblit pas. Finalement, l’oratoria soupire et va reprendre place derrière sa table en verre.

- Tes intentions sont louables… Très bien. Voyons ce dont tu es capable.

Elle prend dans sa chevelure un objet qu’elle garde caché aux yeux des spectateurs et du chapotus derrière ses nageoires et le pose sur la table, toujours dissimulé. Ses yeux se ferment, les perles qui retiennent sa chevelure se mettent à flotter autour d’elle. Ses mèches se soulèvent, chaotiques, tout autour de son crâne tandis qu’une bulle d’eau concentrée se forme au-dessus d’elle. A l’aide de projecteurs et lasers rougeoyants, la lumière donne l’impression que l’eau a la couleur des flammes. Cette accumulation dure de longues secondes jusqu’à être projetée sur l’objet que dissimule l’oratoria. Enfin, elle écarte ses nageoires pour le révéler.
Il s’agit d’une pokéball peintes de flammes et sertie d’imitations de pierres précieuses rouges. L’oratoria baisse la tête, en touche le mécanisme du bout de son nez et la lumière caractéristiques des sphères métalliques l’enveloppe. Bientôt, elle disparaît à l’intérieur de la pokéball.
La voix du narrateur s’élève à nouveau sur scène.

- Et c’est ainsi que l’aventurière s’empara du feu, la chapotus prend la pokéball entre ses mains avant de se tourner vers le public et la lever pour la mettre en valeur. Au moment où elle atteint la lumière du plus intense projecteur, des lance-flamme s’activent sur scène, projetant des gerbes de feu à la verticale sur scène. Ainsi maîtrisée, Feu allait enfin pouvoir devenir un élément complet, les rideaux tombent sur la scène, les lumières et les torches s’éteignent. L’aventurière parviendrait-elle à rétablir l’équilibre… Ou serait-elle consumée tout entière ?



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Côme Potte

Côme Potte
Ranger Sinnoh

C-GEAR
Inscrit le : 02/11/2013
Messages : 3710

Région : Sinnoh - Kantô - Paldea
Dim 7 Mai - 22:05
Thème : L'air

La scène est plongée dans le noir complet, pas un spot de lumière demeure. Du silence naissent les premiers sons étouffés, indistincts, à mesure que de douces diodes émergent au plafond. Une ombre pour le moment informe se dessine peu à peu au beau milieu de la scène, comme suspendue dans les airs. Alors que les faibles lueurs suspendues gagnent en intensité, les sons se font plus clairs, lentement. Un fredonnement, tout d’abord, réconfortant, familier. Des rires étouffés ensuite, celui d’une femme, et les éclats cristallins d’un enfant amusé. Les premières couleurs inondent soudainement la scène : un bleu nuit presque noir projeté sur les planches, puis légèrement plus clair vers les hauteurs. Un nouveau bruit, étouffé encore une fois, mais régulier, qui gagne en puissance. Un tapement régulier, rapide. Les diodes se mettent à vaciller lentement, donnant à l’atmosphère projetée sur le fond de la scène un aspect aquatique.

Un spot parfaitement placé éclaire soudainement la forme centrale de derrière, la vive lumière dessinant parfaitement les contours d’un homme recroquevillé en position fœtale, les bras serrés autour de ses jambes. Les détails sont presque invisibles à cause du clair-obscur que produit ce spot central. Tout autour, le battement est toujours aussi régulier, mais de plus en plus assourdissant.

Puis plus rien. Le silence. Le noir total à nouveau au centre de la scène.

« Respire. »


La voix féminine est lointaine, un seul mot dans un souffle presque inaudible. Une lumière s’élève du sol, en son centre, et illumine la forme recroquevillée qui s’étire avec délicatesse. Des mouvements éthérés, un bras, puis l’autre, viennent les jambes, une à une, quelques ondulations amples, un visage indiscernable qui se tourne vers une main, les doigts écartés, quelques flexions puis elle se retourne. L’homme est encerclé d’un long linge blanc, un ventilateur dissimulé faisant onduler le fin tissu ici et là. Au sol, une forme serpentine se meut dans l’ombre, s’approchant de la lumière centrale, laissant apparaître une écaille colorée, avant de s’éloigner brusquement, et de recommencer.

« Respire ! »


La voix est plus proche, plus distincte, et voilà le battement régulier qui revient, plus rapide qu’auparavant, comme une urgence. Au plafond, les lumières s’intensifient alors que le ventilateur souffle plus fort pour agiter les pans de tissu blanc. L’homme tourne son visage vers le plafond, son corps tout entier se redresse, et le voilà qui tend les bras vers les lumières au loin qui gagnent petit à petit en intensité. Les mouvements sont maladroits, mal coordonnés, alors que le battement urgent devient presque violent de rapidité, oppressant. Les mouvements s’accélèrent, erratiques, saccadés. Les diodes sont nombreuses à présent, plus puissantes, et le dégradé de bleu s’éclaircit petit à petit, à chaque mouvement désordonné. Au sol, la forme serpentine tourbillonne de plus en plus vite autour du spot lumineux central, et elle s’enroule sur elle-même, se mettant à briller de mille feux, tel un cristal qui réfracte la lumière. Au plafond aussi, la lumière est si intense qu’elle en devient presque aveuglante, noyant les détails de cet homme qui touche presque à son but. Le battement s’accélère tellement qu’on ne distingue plus qu’un long bourdonnement continu qui gonfle à mesure que la lumière irradie la scène et que formes, détails et couleurs se perdent. Une colonne se crée au beau milieu de la scène, émanant de la forme serpentine qui a cessé de briller, mais que les vives lumières rendent presque indiscernable. La colonne s’associe à un bruit grandissant lui aussi, comme un souffle qui se superpose au bourdonnement et la colonne s’élève et s’élève, plus haut, encore plus haut, en cercles de plus en plus vastes, gagnant en vitesse et en intensité jusqu’à envelopper l’homme qui disparaît dans cette colonne de lumière éclatante.

Le bruit presque insupportable s’arrête net. Le cri d’un bébé retentit, bref mais strident. Dans toute la salle on entend résonner une profonde inspiration, puis tout retombe.

La colonne de lumière s’écroule au sol, éclaboussant d’une myriade de gouttelettes scintillantes le public au même moment qu’une épaisse brume se lève, générée par d’imposantes machines cachées dans l’ombre des coulisses de part et d’autre de la scène. Le temps que le regard s’habitue à cette lumière beaucoup plus tamisée, la brume a recouvert tout le sol de la scène sur plusieurs dizaines de centimètres de hauteur.

Une très fine couche d’eau recouvre la scène, et on peut entendre quelque chose se déplacer dans la brume, quelques volutes troublées sur le passage de la créature longiligne. La lumière tamisée prend une teinte légèrement plus blanche alors qu’un faible embrun se lève. Dans la salle de spectacle, un air iodé s’immisce. Bientôt, la créature apparaît enfin, sur la gauche, ses grands yeux expressifs et ses magnifiques écailles colorées enfin visibles par-dessus la couche de brume. Plus loin, à droite, la brume se dissipe peu à peu, la machine de ce côté s’arrête enfin : sur un radeau de fortune, une simple planche de bois mouillé, flotte un homme à la chevelure blonde. Le linceul blanc qui l’enveloppe est entièrement trempé et lui colle à la peau. Le silence est finalement rompu par le bruit de ses respirations, lentes, mais régulières.

« Miloooo ! »


Le gracieux pokémon se dévoile entièrement, la brume se dispersant finalement. Ses écailles brillent, flamboyantes, alors qu’il serpente jusqu’à l’homme apparemment inerte, commençant à tourner autour de lui, continuant son appel mélodieux pour qu’il se réveille. Au troisième appel, le blond ouvre les yeux et prend une profonde inspiration qui résonne à nouveau dans la salle, alors que le battement familier se fait de nouveau entendre, rapide au début, puis il se calme petit à petit, pour ne plus être qu’un bruit de fond.

Allongé à plat ventre sur sa planche, Côme pagaie pour ainsi dire avec ses mains pour se rapprocher du Milobellus qui tourne, s’approche, puis s’éloigne, jusqu’à ce que les deux se retrouvent presque face à face au milieu de la scène.

« Il faut que je rentre chez moi, que je retrouve les miens. J’ai besoin de ton aide. »


À genoux sur son radeau de fortune, son mince linge blanc flottant dans la brise, Côme tend la main au pokémon qui le fixe un instant avant d’y glisser sa tête, et de nouveau, quelques rires cristallins retentissent dans la salle. À gauche de la scène, une autre machine sert à simuler du courant. Le Milobellus se place à l’arrière du radeau et secoue vivement la queue pour essayer de les faire avancer. Sur la surface de la scène, un long bout de bois apparaît et flotte rapidement jusqu’au blond qui s’en saisit et s’en sert tout d’abord comme d’une rame.

« Reviens-moi. »


Les échos de cette voix féminine rebondissent tout autour du duo qui s’arrête momentanément pour regarder tout autour. Après quoi, Côme construit une voile de fortune en déchirant une partie de son linceul pour le nouer autour du bâton. Derrière eux, projeté sur le mur du fond de la scène, l’horizon à perte de vue. Le courant s’intensifie légèrement lorsque le vent se renforce, et une fine pluie commence à tomber tout autour d’eux.

« Là ! Au loin ! »


L’homme pointe quelque chose du doigt sur l’écran géant qui donne une impression de profondeur à la scène. D’abord quelques points noirs à l’horizon, qui s’avèrent finalement être le profil de maisons qui se dessinent sur le ciel d’un blanc immaculé. Un village.

Mais la foudre déchire soudainement le silence. La scène est plongée dans le noir quelques secondes. Un rugissement au loin, sinistre. Des flash lumineux. L’orage n’est pas loin. Une grimace effrayante s’approche depuis le plafond, à gauche de la scène, menaçante. On entend un instant avant de le sentir le vent qui se lève, puissant, et un autre bruit, au loin, régulier. Le bruit de l’eau en ébullition, et une fumée blanche qui s’échappe. L’atmosphère devient lourde, oppressante et bien trop chaude. Lorsque la lumière revient, un immense dragon couleur sable lévite au dessus de la scène, ses puissantes ailes ocres sont la source de ce bruit et de cette chaleur. L’image projetée sur le mur est celle d’une mer agitée, d’un ciel assombri.

La violence du vent emporte la voile de fortune et le radeau manque se retourner. Dessus, Côme se protège d’un bras, les pans de son linceul déchiré virevoltant tout autour de lui. Lorsque l’ennemi prend son envol pour mieux les attaquer, le Milobellus se dresse devant lui, utilisant sa queue pour se propulser dans les airs. Alors que le dragon s’apprête à frapper, le serpent d’eau se met à faire tournoyer ses écailles en éventail et produit des vents violents qui forment un véritable ouragan miniature et repoussent à la fois l’ennemi et l’homme sur son radeau qui s’y accroche tant bien que mal.

Lorsque le Milobellus retombe dans l’eau, une fine couche de gouttelettes s’échappe et oblige la plupart des gens à fermer les yeux, juste le temps pour que les ventilateurs faiblissent, et que la scène projetée sur le mur change.

Le ciel est de nouveau clair, et la mer calme. Mais au loin, l’image de l’ouragan ressemblant à celui sur scène quelques secondes plus tôt, continue sa course vers le village à l’horizon. Le duo, impuissant, regarde les vents violents s’abattre sur le profil des maisons qu’une épaisse fumée se met à engouffrer. Cette même fumée qui commence à se diffuser sur scène, gris foncé, jusqu’à ce qu’on ne puisse plus distinguer les deux protagonistes.

On entend des pleurs, des cris, des quintes de toux, quelque chose qui s’effondre, le bruit des flammes qui crépitent. Puis le bruit de la pluie et d’un léger orage. Le clapotis des gouttelettes sur la terre dévastée. Les lueurs oranges dans la fumée s’estompent.

Au milieu de la fumée qui se disperse peu à peu, on commence à reconnaître la silhouette des protagonistes, sur la terre ferme à présent, côte à côte. Autour d’eux, de faux gravats, quelques pantins désarticulés. La lumière est faible, tamisée. Un brouhaha lointain commence à se former, des bruits de pas qui s’approchent. Sur l’écran géant, les silhouettes d’une foule en colère, le poing brandi, et le vacarme indistinct de leur mécontentement. Au milieu, Milobellus et Côme s’étreignent et se recroquevillent l’un sur l’autre. À mesure que les bruits de respiration se rapprochent de plus en plus et gagnent en puissance, le vacarme de la foule se réduit. Sur scène, la poitrine du blond se gonfle et se dégonfle à un rythme effréné alors que le pokémon serpentin s’enroule autour de lui pour l’étreindre et essayer de le calmer.

À chaque battement, la lumière gagne un cran d’intensité, jusqu’à devenir éblouissante. Puis le noir total. Le silence seulement percé par ce cœur qui bat la chamade. Mais ce bruit-là aussi s’éloigne. Jusqu’au silence.

Lorsque la lumière revient, la scène est recouverte de sable blanc sur la gauche, et on devine une fine pellicule d’eau à droite, comme au début. Dos aux spectateurs, l’homme se tient droit debout, une chemise pastel, un pantalon en jean, deux épais bracelet en fer aux poignets et dans sa main, une pokéball. Le Milobellus apparaît dans l’étendue d’eau, et tente à nouveau d’appeler son ami. L’homme lui tourne le dos, et laisse tomber la pokéball dans le sable, avant de la détruire sous sa botte.

« Sois libre. Pour nous deux. »


L’homme s’éloigne et retourne dans les coulisses, le pokémon le fixant du regard un long moment avant de disparaître lui aussi de son côté. Sur le mur du fond, une vidéo se lance, où l’on voit la mer à l’horizon et les jours qui passent, le soleil qui se lève puis se couche, les étoiles qui peuplent le ciel, la lune qui illumine la scène, encore et encore, s’accélérant petit à petit à mesure que les ventilateurs s’actionnent et que le vent gagne en intensité dans toute la salle. De temps en temps, on peut entendre la complainte du Milobellus, de plus en plus lointaine.

Lorsque la vidéo se fige sur un somptueux coucher de soleil, une trappe s’ouvre sur la scène et un monticule de morceaux de bois s’élève, Côme couché dessus, à nouveau drapé de son linceul blanc immaculé. Le vent s’apaise et les battements reviennent : celui d’un cœur serein et celui de deux paires d’ailes qui se matérialisent à gauche de la scène. Le dragon apparaît de nouveau, menaçant, et se pose près du bûcher funéraire avant de rugir derechef face à sa proie.

Le battement de cœur ne faillit pas, et continue son rythme régulier.

« Mourir libre, plutôt que vivre enchaîné. »


Alors que le dragon gratte le sol de ses longues griffes, la complainte du Milobellus se fait entendre une dernière fois, et le serpent apparaît, rampant tant bien que mal dans le sable sur la scène pour parvenir jusqu’à son ami et le joindre sur le bûcher, le recouvrant de son corps serpentin. Le duo immobile est recouvert d’un voile presque translucide qui scintille sous les projecteurs. À leur gauche, la gueule du dragon commence à rougeoyer, avant de laisser déferler un déluge de flammes vers le bûcher funéraire, au moment même où la forme serpentine se met à briller plus encore qu’auparavant. Et lorsque les flammes entrent en contact avec le corps du pokémon, elles sont projetées tout autour de la scène dans une explosion de lumière accompagnée du même battement de cœur régulier et d’une vague de chaleur qui traverse la salle.

Une fois que la lumière aveuglante faiblit, le bûcher funéraire et ses occupants ont disparu. À leur place, un tas de cendres, et une odeur de bois calciné. Le dragon le fixe un instant, puis s’envole.

L’odeur de brûlé ne s’éternise pas, et laisse vite place de nouveau à cette senteur iodée, alors que de premières notes de musique retentissent dans la salle, et qu’une nouvelle vidéo est projetée sur le mur du fond. D’un côté puis de l’autre, les ventilateurs s’enclenchent puis s’arrêtent, balayant peu à peu le tas de cendres qui s’amenuise. Sur l’écran, des petites poussières qui parcourent le pokémonde, survolant villes, rivières, plages, océans, prairies et montagnes.

Puis s’affiche le visage souriant de Côme avec son Milobellus, comme un film ancien avec quelques artéfacts vidéos çà et là. Le blond qui court dans le sable pour se jeter à l’eau et rejoindre son ami, les éclats de rires cristallins de nouveau. Un plan aérien des deux acolytes qui flottent dans la mer. Les deux à la proue d’un bateau, un tricorne sur la tête et le vent en poupe. Sur scène, une bourrasque qui emporte les dernières cendres avec elle.

Fondu au noir, lumières qui s’éteignent, musique qui s’amuït.

Le battement qui revient, lent, régulier.

Puis se tait, dans l’écho d’un dernier souffle.


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Côme rêve en teal.
 
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Santiago Lucci

Santiago Lucci
Coordinateur Alola

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Région : Alola
Dim 7 Mai - 23:59
Terre.


Le rideau s’ouvre et la scène apparaît aux yeux de tous. Grande, imposante, bien plus intimidante dans l’esprit de Santiago que toutes celles des modestes concours de coordination auxquels il a participé, par le passé. Ici, tout est amplifié, démesuré… et il a fallu réfléchir de concert avec Luis, le régisseur, pour mettre en œuvre ce qu’il avait en tête et surtout : occuper l’espace.

Au sol, on ne distingue plus les planches, le zoom de la caméra permettra de s’en rendre rapidement compte : elles ont été recouvertes d’une épaisseur de terre indéfinie, mélange de sable et de terre humifère. Sur les zones à gauche et à droite de la scène, d’imposantes colonnes, faites d’un curieux empilage de « blocs » de terre et de pierres. Elles sont massives mais brutes, dans un enchaînement des blocs symétriques, blocs marrons, bloc ocre, bloc de pierre grise, ainsi de suite. La seule véritable décoration qu’on y voit (si on peut dire cela), est un drapeau qui pend, sur les colonnes les plus sur le devant de la scène, représentant le symbole de l’élément terre (img), sur fond marron agrémenté d’une bordure ocre légèrement dorée.

Vers le milieu de la scène (quoique légèrement sur la droite), attirant très vite le regard, un énorme monticule de terre. La même que celle répandue au sol. Un mélange de terre humide – facilement manipulable – et de terre sableuse, donnant quelques points de lumière à cette vaste forme sombre et peu élégante, à dire vrai. La butte doit bien faire quatre mètres de haut, ajoutant une impression de profondeur à la mise en scène. Si on se demande bien vite ce que cette terre, comme excavée suite à un chantier, fait là, son positionnement parfaitement calculé n’empêche pas d’apercevoir ce qui se joue derrière.

Sur la toile faisant office de fond de scène, une image est projetée. Le trait y est presque abstrait, laissant à l’imagination le loisir de combler les détails comme elle le souhaite. Ce qu’on y voit tout d’abord est un paysage dans les teintes vertes et ocres, représentant en arrière-plan une représente une monumentale forteresse construire à flanc de montagne, à même la roche. C’est une falaise difforme, brute et robuste qui la soutient, elle, citadelle de pierres aux formes géométriques marquées, très carrée. Il s’en dégage un sentiment de puissance.

(l’image en question):

Pour le spectateur (et le téléspectateur), cette découverte du plateau se fait en une minute, dans une lumière tamisée tout d’abord, qui s’accentue progressivement, alors que des sons de percussions s’élèvent et s’imposent, en une cadence marquée.

MUSIQUE - Big Boom Beat de Rhythm Scott:

Sur l’image au fond, des ombres venues de la gauche, s’animent. La petite bande vidéo se superpose sur la forteresse et représente des silhouettes noires humanoïdes dont on ne voit que le profil (à la manière des hiéroglyphes) qui bougent au rythme des tambours, et se passent des « carrés », de l’un à l’autre, avec une facilité déconcertante. Il y a quelque chose d’hypnotisant dans cet arrière-plan, mais très vite le regard du spectateur s’en détourne, car, sur un même son de tambour deux créatures arrivent, de chaque côté de la scène.

Sur la droite, majestueuse, c’est Mexi, la jeune Bourrinos de Santiago. Sa crinière a été tressée avec des fils couleur sable, un petit chapeau militaire est fixé sur le sommet de sa tête et son corps est recouvert en grande partie d’une « chemise » pour équidé, couleur ocre et bordures marron foncé, sur laquelle est dessiné le symbole de la terre.

Sur la gauche, plus petite, plus maladroite, c’est Monza, la Mimantis. Elle porte une tunique d’uniforme militaire, de marron foncé et d’ocre, qui recouvre son corps. La caméra permet d’apercevoir le symbole de la terre, présent au niveau des épaules.

Une voix de femme, puissante, se fait entendre. « On s’active ! Nous sommes les enfants de la terre, robustes et efficaces, on ne s’endort pas, allez ! » Comme pour montrer l’exemple, la Bourrinos fait claquer ses sabots et, de son côté, la terre du monticule se tasse soudainement. Les spectateurs des premiers rangs ressentent certainement une légère secousse et un morceau se « défait » de la masse. D’un bond de ses pattes, Mexi se positionne dessus et écrase lourdement la terre, profitant de son poids et de la force de ses pieds pour « découper » dans la terre, et réaliser un imposant « cube ».

Tandis qu’elle achève, c’est Monza qui s’active à son tour. Son corps émet une légère lueur puis, avec ses tous petits bras, la voilà qui prend de la terre, se retourne et la pose un peu plus sur le devant de la scène. Elle fait ça plusieurs fois, et un petit tas se forme. À son attitude, on constate l’effort. Puis elle se concentre et à l’aide de plusieurs taillades, elle modèle la terre humide pour en faire un petit cube. Elle le transporte ensuite sur le côté, proche d’une colonne. Puis elle retourne devant le monticule de terre, et recommence. Pendant quelques instants, les deux créatures, dans des rendements différents, poursuivent leurs actions.

Petit à petit les tambours s’éloignent. Les ombres en arrière-plan ont disparu, seule l’image de la forteresse demeure. Mexi se tourne côté Cour et s’y engouffre lentement, ses sabots claquants toujours sur le sol, au même rythme que les percussions, et la voix s’élève à nouveau. « Nous sommes la terre et nous sommes fiers ! Nous sommes la terre et nous sommes forts ! Nous sommes... » La voix, comme les percussions, se taisent finalement. Pendant ce départ, la Mimantis ne s’est pas arrêtée, elle continue à retirer la terre, en faire un petit tas et tenter, tant bien que mal, d’en faire des cubes qui n’ont rien à voir avec ceux, bien plus gros, laissés par la Bourrinos.

Quelques secondes plus tard, elle tourne la tête vers l’endroit où Mexi a disparu, et soupire. La Mimantis s’immobilise et se tourne vers le public comme si elle le prenait à parti. « Nous sommes la terre, nous sommes la terre… Je ne suis pas fière. Je ne suis pas forte. Suis-je vraiment la terre ? »

Un soupir encore, et la voici qui décide de se hisser, à l’aide de ses petites pattes, sur le monticule de terre (du moins ce qui en reste, la partie de gauche étant bien moins entamée que celle de droite). Au sommet, elle s’assoit, songeuse. La lumière sur la scène s’est adoucie, et un filet lumineux se concentre sur Monza.

« Ai-je le droit d’être la terre… autrement ? » Dans un mélange de feuilles et de terres, un léger tourbillon s’élève, projeté sur le devant, et disparaît. Seuls, peut-être, quelques grains de terre iront chatouiller les jambes des gens au premier rang. Ses pattes glissent dans la terre jusqu’à se noircir, quant un nouveau jeu d’ombres, sur la toile du fond, apparaît. Il s’agit de formes de volatiles, accompagnées de sons de piaillements aigus. La Mimantis lève la tête et tend la patte comme pour les attraper, eux qui sont si haut. « Si seulement je pouvais voler... »

Elle ne le peut pas, elle le sait, et finalement rabaisse son bras pour se remettre à jouer de ses feuilles et de la terre, tandis que les oiseaux s’éloignent. C’est ainsi, à rêvasser prostrée au sommet de la butte qu’elle est surprise par un bruit de galop. Elle a à peine le temps de se redresser, debout sur la masse de terre, que la Bourrinos réapparaît dans un imposant nuage de sable, qu’elle fait voler par les coups de ses sabots et qu’elle provoque aussi, dans la tempête de colère qui l’entoure.

« TOI ! Qu’est-ce que tu fais ?! » Elle hennit, de trois quarts tournée vers la Mimantis toujours en hauteur.

« Je… » Son hésitation déplaît à la Bourrinos dont un crachat de boue l’atteint au visage et la déstabilise.

« Tu… ? Nous sommes la terre ! Notre grandeur, tout comme notre forteresse et notre empire n’ont pas été construits sur des hésitations ! Nous sommes la terre, et nous ne ployons pas ! » Mimantis s’essuie tant bien que mal le visage, tandis que la Bourrinos continue ses hennissements agacés. « Nous ne sommes pas frivoles comme l’air. Nous ne sommes pas perfides comme l’eau. Nous ne sommes pas impulsifs comme le feu. » Elle se tourne vers les deux gros cubes qu’elle a constitué, plus tôt, et fonce dessus à l’aide de ses sabots. « Nous sommes droits, solides, ancrés dans le sol, et jamais nous ne faillirons. » D’un coup sec, les cubes sont projetés et se positionnent l’un au-dessus de l’autre, comme un début de colonne pareille à celles qui entourent la scène.

« Mais…
- Il n’y a pas de MAIS ! Tu nous fais honte. »

Alors que la voix réplique, Bourrinos se cambre sur ses pattes arrières avant de retomber lourdement, en piétinant le sol. Comme convenu avec le régisseur, en bas du monticule de terre, une faille devient légèrement visible, et Mimantis, toujours perchée, perd l’équilibre et tombe sur le sommet de la butte. Elle s’agite, sans parvenir à se redresser :

« Je n’ai rien dit. Je suis comme vous, je suis la terre, je suis la terre !
- Tu n’en donnes pas l’air. Voyons si tu es digne, la terre décidera pour toi. »

Dans sa froideur, un tourbillon de sable et de terre s’abat sur le monticule. Puis sans un regard en arrière, Mexi disparaît à nouveau, côté jardin, cette fois-ci.

Au centre de la scène, la lumière décroît. La forme qu’est Mimantis se démène, mais petit à petit elle se fait engloutir par la butte. On la voit qui se débat contre des racines dont la couleur tranche avec le reste. En vain, celles-ci achèvent de l’attirer vers le centre de l’amoncellement de terre pour l’engloutir.

(silence)

Quelques secondes passent ainsi, un simple projecteur ciblant le monticule d’une lumière jaune.

Soudain, une fleur blanche apparaît sur le côté. Puis une rose. Puis une autre. Puis une autre. Puis d’autres encore ! Celles-ci sont de formes diverses, grosses, pour être vues du public.

MUSIQUE - Take Five de Dave Brubeck:

Doucement, une musique jazzy entraînante commence à se faire entendre. Le son se fait progressivement plus fort. Quand le saxophone s’emballe, Santiago se dévoile sur la gauche, et progresse tranquillement sur le devant de la scène, jouant de son propre instrument. Cette musique contraste fortement avec celle qui a ouvert la prestation. Moins militaire, plus libre. Et quand on y regarde bien, on voit que le coordinateur porte un uniforme qui rappelle ceux de la Mimantis et la Bourrinos, mais en plus… débraillé. Tunique déboutonnée qui laisse entrevoir un t-shirt blanc, casquette militaire portée à l’envers.

Arrivé au milieu de la scène, il s’interrompt (pendant que les autres instruments continuent de jouer, en fond sonore). Avec un coup d’œil de connivence vers le public il agrippe l’une des fleurs qu’il vient sentir. Une odeur fleurie se répand dans le dôme. Sereinement, Santiago se redresse, avec un large sourire :

« Et si nous étions aussi la terre, la modeste ? Celle qui sait qu’elle a besoin du vent pour pousser au loin ses graines, de l’eau pour germer et du feu et ses brûlis pour se renforcer ? Celle qui s’adapte sans fin et toujours refleurira. »

Il laisse un temps, comme pour attendre une improbable réponse, puis se recale sur la musique et reprend son solo de saxophone, l’air de rien. Il esquive quelques pas de danse et arrive de l’autre côté, à l’extrémité droite de la scène, avant de se dissimuler à la vue de tous.

Le morceau s’achève.

Rideau.


Précisions.:


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Kate Spring

Kate Spring
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Région : Galar
Dim 7 Mai - 23:59

Le Royaume Au-Delà de la Surface

Depuis les coulisses, Kate observait les équipes s’affairer à la mise en place du décor. Le temps du magnéto de présentation était bien court compte tenu de la quantité et de la difficulté des ajouts. Tout autour de la scène devaient être fixées de hautes vitres, protégeant le public des capacités de la prestation. Un aquarium de deux mètres de haut est poussé à l’arrière centre de la scène. Dans le coin droit, juste avant les quelques marches, se trouvait une architecture en pierre. A l’opposé était constitué un petit monticule indistinct. Des promontoires parsemaient l’espace restant. Dans la pénombre, Kate rejoint sa place. Les bavardages du public se turent et la musique commença.

C’était un air de ballet. Les projecteurs n’éclairaient dans un premier temps que l’aquarium. Quelques nénuphars flottaient à la surface, tandis que le mur arborait les images d’un étang et de joncs, si caractéristiques de sa végétation. Un nuage pluvieux se dessinait dans les airs et les premières gouttes perlaient la surface de l’eau, tandis que les hauts parleurs diffusaient un léger clapotis.

De l’arrière de l’aquarium sortit le haut de la lance d’un Palarticho, puis sa tête. Arrivé à la bonne hauteur, il sauta dans l’eau et se mit à nager paisiblement. Alors qu’il n’y prête pas attention, un Axoloto le suit de prêt. Un instant, la lumière s’éteint, tout comme la projection. La musique devient plus dramatique. Après un nouveau flash d’obscurité, Axoloto se jette sur l’oiseau et l'entraîne avec lui sous l’eau. La lumière clignote de plus en plus et, à mesure que les deux pokémons s’enfoncent, elle et la musique s’estompent.

Lorsqu'elles reviennent après de longues secondes, Axoloto et Palaritcho se trouvent au pied du bassin et la pluie s'est arrêtée. Ce dernier secoue la tête. Ses mouvements sont maladroits.

- Ça y est, tu es réveillé ! » s’exclama Axoloto.
- Qu'as-tu fait, vile créature ? Où donc m'as-tu amené ?
- Au Royaume Au-Delà de la Surface. Allons-y, la Reine nous attend !

Sans attendre de réponse, il reprit la route. Palarticho brandit difficilement sa lance et son bouclier avant de suivre l’amphibien, sur la défensive. Arrivé en bas des marches, il observait longuement l’un des piliers de pierre. Au sommet de celui-ci tenait un cristal luminescent sur l’un de ses sommets. Son guide ayant pris de l’avance, Palarticho le rejoint en courant, l’arrière-train secoué à chaque pas.

La lumière bleutée suit leur déplacement avant d’éclairer la salle du trône. Tout était fait de pierre moussue d’un vert bleuté. Le temps et les conditions avaient eu raison des angles, les murs étaient incomplets. Par endroit se trouvaient des touffes d'herbes aquatiques. Quant au trône en lui-même, il n'était exubérant que par sa taille, bien supérieure à celle de ses utilisateurs successifs. Il ne possédait nul ornement, pas de velours ou de dorures, seulement des gravures sur ses bords dormais devenues illisibles.

Sur celui-ci se tenait une jeune femme aux cheveux blonds et ondulés. Elle portait une courte robe légère et ample, blanche avec de grandes tâches rouges, dont les pans volaient et amplifiaient chacun de ses mouvements. Sur ses jambes et ses bras, sa peau laissait progressivement place à des écailles. Si ses mains étaient dissimulées par des gants blancs, ses pieds étaient palmés. Voyant ses invités approcher, son visage s’illumina.

- Enfin, vous êtes là. Merci d'avoir accepté de nous prêter votre aide, preux chevalier.
- Excusez-moi je vous prie, votre Altesse Royale, mais je n'ai rien accepté. Je ne connais point votre situation. J'ai été mené ici par la force.

Palarticho semblait embêté par la situation. La Reine accusait le choc et demanda confirmation auprès d’Axoloto :

- Est-ce vrai ?
- Oui ma Reine, nous manquons de temps, je n'ai pas jugé utile de...
- Silence ! Tu aurais dû. Enfin soit.

La jeune femme marquait une courte pause. Elle semblait pensive.

- Chevalier, notre relique sacrée, la Pierre de l'Onde, a été dérobée. J'ignore qui est le pirate à l'origine de ce méfait, mais elle se trouve encore à proximité. Tant que sa magie entre en résonance avec nos cristaux, notre royaume pourra perdurer. En revanche, si sa magie s'épuise, alors nous mourrons.

L’attente et l’angoisse se lisaient sur son visage. Palarticho prit quelques secondes pour réfléchir, avant de demander :

- Pourquoi ne chargez-vous pas vos sujets de cette mission ?
- Nous ne sommes pas des guerriers » l’interrompit Axoloto sur un ton innocent, secouant la queue.

Palarticho interrogea la reine du regard, qui acquiesça. D’un simple geste de la main, elle intime à Axoloto de se taire et de sortir de la pièce. Il s’en alla donc de l’autre côté des murs de la pièce. Une fois qu’il fut parti, elle reprit :

- Mon peuple a de nombreuses qualités mais les habiles guerriers et les grands stratèges se font rares... Il faut dire que nous rencontrons peu de menaces ici. Quant à moi, je ne peux m'absenter de mes responsabilités.
- Je comprends. C'est entendu. Je vous restituerai votre pierre.

La jeune femme poussa un soupir de soulagement, ses épaules retombant en arrière.

- Je vous remercie. Si vous y parvenez, sachez que nous aurons à jamais une dette envers vous. Bonne route. J’espère que vous reviendrez victorieux.

Elle avait achevé en murmurant et Palarticho ne semblait pas avoir entendu. Il recula de trois pas avant de se détourner, faisant face à la quête qu’il avait acceptée. Alors qu’il traversait la scène en diagonale, les cristaux brillaient de plus en plus intensément, en particulier ceux qui se trouvaient à proximité du monticule. Il arrivait à mi-chemin lorsqu’une fumée sombre s’élevait.

Les plus attentifs auront remarqué une silhouette courir, proche du bord de la scène, avant que la fumée ne se plaque contre les vitres et se dissipe, dévoilant un Palarticho battant des ailes. Face à lui, Axoloto est penché sur un petit tas de pierres. Il en déplace une du bout du pied, laissant apparaître une grande sphère bleue, légèrement translucide. Un rayon de lumière s'y reflète et Axoloto bondit vivement pour se retourner vers l’intrus. Palarticho s’éclaircit la voix.

- Halte, malandrin ! Cédez la Pierre de l'Onde et il ne vous sera infligé aucun mal.
- Non, je ne peux pas faire ça. C'est à moi d'être le héros qui a retrouvé la Pierre !

Palarticho leva légèrement la tête.

- Un instant... Serais-tu celui qui m'a entraîné ici ?
- Je n'avais pas le choix ! » confirma le voleur.

Il se pencha vers l’avant, prêt à attaquer, mais Palarticho le prit de vitesse. Il n’attendait qu’un signe d’hostilité pour lancer sa charge, la lance en avant. Sa cible esquiva de justesse et lui asséna un coup de queue dans le dos.

- La Reine m'a ordonné de chercher de l'aide avant que je ne puisse rapporter la relique. Si je n'avais pas obéis, elle aurait compris. Mais je ne pensais pas que tu arriverais si vite ici.

Les deux pokémons se repositionnent, tournant comme deux prédateurs, cherchant chacun une faille dans la garde de l’autre. Un reflet argenté parcourt le bouclier végétal de l’oiseau. Ce fut Axoloto qui relança le premier l’offensive, crachant un puissant jet d’eau sur son adversaire. Mais percutant de plein fouet le bouclier, ce jet se scindait en des éclaboussures dans toutes les directions. Palarticho luttait mais parvenait à avancer, se rapprochant d’une position où ses attaques au corps à corps trouveraient une utilité. Lorsque la pression s’arrête, une tente un coup d’estoc à l’aveugle mais ne touche que le vide. Axoloto était au-dessus de lui, prêt à le frapper une nouvelle fois de sa queue, mais le chevalier parvint à se repositionner une fois de plus. Au moment de l’impact, il repoussa son bouclier de toutes ses forces, envoyant son assaillant atterrir sur ses pattes dans le tas de galets.

Au milieu des fracas, un bruit de verre cassé se fait entendre. La Pierre de l’Onde roule sur le sol en se disloquant. Les deux combattants se figent.

- Oh non non non non non… » se plaignait Axoloto.

Il se laissa choir sur le postérieur. Palarticho était plus calme mais accusait le choc :

- Est-ce donc ainsi que cela s'achève ?

A l’exception de Palarticho sous une lumière bleutée, la scène est plongée dans le noir. Les cristaux continuent de briller, quoique plus faiblement, sans rien éclairer. Le bruit d’une goutte qui brise la surface de l’eau résonne, avant qu’une voix féminine, toute aussi lointaine et mystérieuse, ne s’élève :

- Non, ce n'est pas fini. Quelqu'un a encore le pouvoir de la réparer.
- De qui parlez-vous ?

Palarticho regardait autour de lui sans comprendre l'origine de la voix. On entend à peine Axoloto l’interroger tant sa voix est atténuée.

- De celle qui porte le sang de l'ondin. Faîtes vite.

La lumière revint à la normale mais le volatile restait dans une bulle.

- Serait-ce la Reine ? » lança-t-il pour lui-même.
- Mais pourquoi la Reine serait ici ?
- S'il vous plaît, revenez !

Seul le silence répondit à sa supplique. Peu à peu, il reprit ses esprits. Il ramassa d'une aile les débris, son armement porté de l'autre.

- Je rentre au palais.

Il partit sans se soucier du voleur. Axoloto balayait lentement le monde du regard à la recherche du comportement à adopter, puis rattrapa Palarticho la tête basse. Lorsque la reine vit son héros approcher, son visage s’illumina. Elle s’élèva de son trône en ondulant et vint atterrir devant lui.

- L'avez-vous retrouvée ?
- Oui, Votre Majesté, mais... Elle s'est brisée lors dans l'affrontement.

La réponse ôta tout sourire à la monarque. Palarticho lui déposa dans ses mains les morceaux de la relique. Après un temps, elle remarqua Axoloto, caché derrière l’oiseau. Elle comprit immédiatement.

- Nous réglerons ton cas plus tard. Tu peux prendre congé.

Axoloto obéit sans un mot. Palarticho reprit :

- J'ai entendu une voix. Elle m'a affirmé que l'héritière des ondins pourrait restaurer la pierre. Il s'agit de vous, n'est-ce pas ?

La reine reprit sa place dans son trône. Elle ferme les yeux. Elle recouvre les morceaux de ses mains et les bougent lentement, le menton haut, tout en racontant l’histoire de son royaume.

- En effet. Autrefois, cette vallée n'était pas inondée. Mon peuple vivait paisiblement sur la terre ferme. Lorsque l'eau est arrivée, ils ont perdu tout ce qu'ils avaient construit. Puis le premier ondin est venu et a façonné cette relique et les cristaux avec lesquels elle entre en résonnance. Alors seulement, ils purent rentrer chez eux et ils élevèrent l'ondin au rang de roi. Je pense qu'un de mes ancêtres s'est adressé à vous. Ce pouvoir qu'il m'attribue est sans doute véritable.

La lumière des cristaux gagne progressivement en intensité. Quand elle baisse la tête et écarte les mains, la Pierre a repris une forme de sphère. Palarticho glisse la tête hors du palais pour témoigner :

- Vous avez réussi. Les cristaux entrent de nouveau en résonance. Votre peuple est sauvé.
- Quel soulagement ! Merci, Chevalier. Que pouvons-nous vous offrir pour votre aide inestimable ?
- Je ne souhaite que retourner à la surface, si vous le voulez bien, Votre Altesse.
- Vous en êtes sûr ? » Il acquiesça. « Entendu, qu'il en soit ainsi.

La lumière s’éteignit une dernière fois. Lorsqu’elle revint sur l’aquarium, Palarticho nageait de nouveau entre les nénuphars.




- Beautiful ! Dans un instant, la review de nos juges, mais avant, Kate, un petit mot sur votre prestation ?
- Je suis très contente du résultat, surtout avec seulement une semaine de préparation. Je crois que je n'ai pas le droit de dire son nom, mais je remercie le refuge qui m'a confié pour l'occasion ces deux pokémons. Je ne sais pas ce que vous en avez pensé mais ils ont vraiment été parfaits et ils sont la preuve s'il en fallait une qu'il y a de nombreux pokémons qui ne demandent qu'à avoir une nouvelle chance et qui vous réservent de belles surprise si vous la leur donnez.


Coulisses:


[EVENT] The Artist - le show Kate_s16
Kate parle en #5f7e78.
Avatar par Fuu, merci ! Image originale par lumo_1121

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Rurha De Vil

Rurha De Vil
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Région : Hoenn / Kantô / Paldéa
Mar 23 Mai - 21:13
Lumière, caméra, action!

La musique retentit dans les hauts parleurs, mon oreillette est en place. J'ajuste une dernière fois mon costume avant que le rideau se lève. De l'autre côté, j'entends le brouhaha du public et Nessa qui fait son speech de présentation de l'émission. J'attends le signe des coordinateurs de plateau pour m'indiquer quand commencer à sortir de derrière le décor. Les lumières de la scène s'illuminent et je vois le rideau se lever devant moi. Je suis le premier des trois juges à passer. J'affiche un sourire radieux, du mieux que je peux. Les performances lives n'ont jamais été ma tasse de thé mais j'aurais bientôt l'occasion de le renverser.

Les projecteurs en plein dans la tronche, j'avance sur la scène d'un pas chaloupé tandis que Finnegan fais sa présentation qui résonne dans toute la salle.

[EVENT] The Artist - le show Image48
- Tout droit venu de la région d'Hoenn, ses reportages et podcasts sont diffusés dans le monde entier. Il n'y a pas qu'en combat pokémon qu'il est réputé sans pitié, Rurha De Vil!

J'adresse ce qui se veut des sourires chaleureux aux caméra et au public avant de m'asseoir derrière mon pupitre de juge. J'attends de voir les présentations des autres juges, parce que pour moi, c'est juste des nobody et j'ai aucune idée de ce qu'ils foutent là.



Après les prestations du premier thème.

- Et c'est le moment d'entendre les critiques de nos juges! Chacun va dire ce qu'il a pensé des différentes prestations et attribuera ses points via leurs pupitres respectifs. Commençons par Rurha! fait Finnegan dans son micro.

Je pousse un profond soupir. Y'a eu du bon, mais rien qui me fasse sauter de mon siège, aussi confortable soit-il. On en était pas au niveau des Super Copinous Magiques dans la forêt Enchantée du pays des Sucettes, mais on en était pas loin.

- Notre premier participante était Aarii.

- C'était intéressant, mon petit chat, mais je suis resté sur ma faim. Laisser une prestation sans véritable conclusion au récit apporté ne me plaît pas du tout, quand bien même de gros efforts d'imagination ont été effectués. Cependant user des jeux de lumière afin de simuler un élément contraire au pokémon qui l'utilise est également très bien pensé, cependant, grâce à la transparence de l'eau. L'analyse du thême est également bien pensée, car un élément aussi fugace que le Feu peut laisser penser qu'il serait plus aisé de céder à la facilité en crachant des flammes de partout avec son pokémon. Y'a du clinquant et l'usage des accessoires est intéressant lui aussi. Bien, mais tu aurais pu faire beaucoup plus! Cependant tu place la barre haut dès le départ et j'apprécie ça, darling.

Oui j'avais mis de l'eau dans mon vin, mais c'était mérité en comparaison avec les prestations suivantes.

- C'est le tour de Côme Potte d'entendre vos critiques.

- Pour une prestation sur le thême de l'Air, l'élément de l'eau est omniprésent, quelque soit sa forme, l'élément de l'air est certes utilisé mais uniquement de part les effets scéniques et non pas grâce aux actions du coordinateur ou de ses pokémons et je trouve ça vraiment dommage, mon ange des mers. On est dans un concours d'ampleur mondiale, honey, c'est presque aussi important qu'une performance devant l'Élite! J'ai également eu l'impression d'assister à plusieurs prestations différentes mises bout à bout, j'ai été perdu à plusieurs moments de ce spectacle ma foi un poil trop long à mon goût. Cependant, j'ai apprécié d'avoir sous les yeux ce beau petit bout de mec performer dans une tenue laissant peu de place à l'imagination même si j'avais un peu l'impression d'être à un concours de t-shirt mouillé, huhuhu. Ce p'tit cul vaut au moins quelques points!

Je ne pouvais pas voir le visage de Nessa lorsque je prononçais ma critique, mais le ton de sa voix lorsqu'il annonça le tour de Santiago trahissait qu'il ne s'attendait pas à ça.

- L'usage des différents états d'une élément aussi inflexible habituellement que la Terre est bien pensé et te démarque bien des autres concurrents, bravo mon lapin. Sol, sable, boue. Cependant un dernier état me semble manquer à l'appel, à savoir la roche et ses cristaux, mais l'usage de tels pokémons n'aurait pas permis d'en faire usage. L'idée de la prestation est claire du début à la fin et on devine aisément où le fil rouge va nous mener. J'aurais aimé un peu plus de pop et de clinquant, mais le thème est respecté et je n'en demandais pas plus car tu n'a pas cédé à la facilité.

- Et enfin, Miss Kate Spring!

- Malheureusement, poussin, j'ai trouvé que cette prestation ne parlais pas de l'élément de l'Eau en lui-même, quand bien même elle nous raconte une belle histoire invitant à l'imaginaire. L'eau servais d'accessoire par moments plutôt que d'être le thème central de cette histoire et ce n'est pas ce que j'attendais de cette représentation, surtout en comparaison avec les autres concurrents. C'est ça aussi l'inconvénient de passer en dernière position, il faut achever le spectacle sur une bonne note pour ne pas mettre les efforts des autres concurrents en l'air.

Je savais déjà quels points attribuer à quel participant, mais l'obligation de distribuer un total de 10 entre tous les participants me forçait à en donner à des prestations que je jugeais insuffisantes, et ça ne me plaisait pas du tout. J'attendais d'entendre les avis des autres juges, mais il était peu probable que je sois moins acerbe pour cette thématique.


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Arya Kanazawa

Arya Kanazawa
Scientifique Kantô

C-GEAR
Inscrit le : 09/08/2014
Messages : 8127

Région : Kanto
Jeu 25 Mai - 17:23
Après une semaine de préparations pour les participants et pas mal de répétitions que ce soit pour eux ou pour vous les jurys, voila que c’était le moment fatidique. Tu étais un peu nerveuse, tu n’avais jamais participé à un évènement en direct, si bien que tu avais peur de faire une bêtise sans t’en rendre compte. Et faire preuve de calme pour essayer de te détendre n’avait jamais été ton point fort. Alors que tu t’installes dans ton fauteuil, dos au public, tu fermes un instant les yeux pour inspirer profondément. Une fois que Darren Taylor prendrait la parole, tu le savais, il n’y aurait plus aucun retour en arrière. Tu attends le signal, les mains serrant le tissu de ta robe bleu marine et quand il se met à parler, tu essayes d’être aussi détendu que possible. Tu le sais grâce aux répétitions, tu es la première à être présentée, suivit de Ash puis de Rurha. Honneur à la dame en quelque sorte. Dans un sens ça t’arrangeait, tu étais à côté du musicien et le plus loin possible du vainqueur de la Ligue, ce dernier te mettant par moment un peu mal à l’aise vis-à-vis de certaines de ses remarques. Alors que Ash pour avoir bien discuter avec lui pendant cette semaine, avait réussi à être de bonne compagnie pendant ces quelques jours d'attentes.

Nessa commence à parler et tu te prépares pour te lever, une fois que la lumière est sur toi. Comme lors des répétitions, tu te tournes d’abord vers le public pour le saluer sous les applaudissements et tu te tournes vers la caméra tournée vers toi, armée de ton regard pétillant et tu salues d’un petit geste de la main, te demandant un bref instant si au Manoir on était en train de te regarder ou bien au Bourg Palette. Tu ne peux pas t’empêcher d’avoir un petit sourire amusé quand le blond parle de ta couleur favorite alors que tu prends de nouveau place sur ton siège, laissant les deux autres jurys être présenté à leur tour.

Puis ce sont les participants qui sont présentés et étant donné que le secret avait été bien gardé même pour vous, tu étais curieuse de savoir qui étaient les quatre élus. Et d’une certaine façon, quelque chose t’amusa même si tu n’en fis pas le commentaire. Tu les connaissais tous au moins de nom, car ils avaient tous été des W.A.bonnés à un moment ou même encore à l’heure actuelle. Comme quoi, le dex fonctionnait vraiment bien et ce hasard te fit plaisir.
Puis le thème est annoncé et malgré toi tu lâches un petit "oooh !" de surprise. Ça allait être vraiment intéressant. Alors que la première prestation va débuter, tu t’installes confortablement dans ton fauteuil. Pendant ce lapse de temps, tu n’es plus qu’une personne parmi d’autre dans l’obscurité de la salle. Tu comptes bien profiter des prestations et tu es prête à en prendre pleins les yeux !




Une fois les quatre prestations terminées, tu vas devoir donner tes impressions. Tu attends ton tour, ne souhaitant pas couper la parole aux autres jurys alors qu’on commence par celle d’Aarii. Tu affiches un sourire encourageant alors que tu te tournes vers la demoiselle.

- J’aime bien le parti pris de laisser une fin ouverte pour votre prestation. Cette histoire d’équilibre était intéressante et vous avez raison, de bien des façons on a tendance à penser que le feu est l’élément le plus dangereux alors qu’ils le sont tous d’une façon ou d’une autre. J’ai été surprise pour le choix de vos pokémons en tout cas ! Les Chapotrus sont des pokémons particulièrement affectés par les émotions des êtres vivants qui les entourent alors je ne peux que vous félicitiez pour le travail que vous avez fait avec elle pour qu’elle puisse participer à un tel évènement avec une salle bondée de monde ! Et utilisez un pokémon Eau pour un thème sur le feu… C’est osé ! J’aime beaucoup ! Beau travail pour rendre ses capacités plus… flamboyantes !

Ton sourire se fait amuser sur la fin de ton commentaire alors que tu te tais un instant pour laisser les autres parler, relisant tes notes pour la prestation de Côme avant de donner ton avis. Tu grimaces d’ailleurs en entendant celui de Rurha.

- Personnellement j’ai trouvé votre prestation très poétique. De mon point de vue l’élément de l’air est le plus difficile des quatre car bien qu’il soit omniprésent autour de nous, de nous le sentons, que nous le respirons et bien… il est invisible. De ce fait, j’aime beaucoup l’interprétation que vous nous avez donné. Votre Milobellus est d’ailleurs magnifique ! Je vais dire un peu la même chose que pour Mademoiselle Aarii’ mais j’aime beaucoup le fait que ce ne soit pas un pokémon Vol qui soit au premier plan pour l’élément de l’air. Et votre Drattak est également incroyable ! J’avais déjà eu l’occasion de la voir en regardant vos matchs de Ligue, mais la voir en vrai, c’est quand même autre chose ! Faire une telle prestation en sachant que vous êtes de base dresseur, franchement, bravo !

Tu lui offres également un sourire encourageant et un petit pouce levé pour le mettre un peu en confiance. Puis alors que tu écoutes tes collègues, tu zieutes de nouveau tes notes pour la prestation de Santiago avant de prendre la parole.

- Le piège avec l’élément de la terre, c’est qu’il peut signifier beaucoup de chose. Le sol, les plantes, le bois, les roches… personnellement j’ai tendance à le représenter par une forêt, donc j’ai été agréablement surprise par votre interprétation ! Et visiblement vous avez eu la chance de tomber sur un élément qui pouvait correspondre parfaitement à vos compagnons, j’ai beaucoup aimé le contraste entre votre Bourrinos et votre Mimantis. La terre peut effectivement être forte tout comme elle peut être délicate. En tout cas bien joué, j’aime beaucoup votre conclusion et je suis bien d’accord avec vous : sans les autres éléments, point de terre, ni de vie.

Tu affiches un petit sourire également, fidèle à toi-même en faisant preuve de sympathie avant d’attendre de nouveau ton tour pour parler de la dernière prestation, celle de Kate.

- Votre prestation ne parlait peut-être pas de l’élément de l’eau en lui-même mais ça n’empêche pas que celui-ci est omniprésent dans votre histoire qui a dû plaire aux plus jeunes dans la salle ! Et quel pokémon pouvait mieux jouer le rôle d’un chevalier que Palarticho ? Franchement très bien choix ! Et pareil pour Axoloto, il est tellement mignon qu’on a du mal à se méfier de lui donc c’était une bonne surprise qu’il soit en réalité le voleur. Ce n’est pas une chose facile de passer en dernier alors en plus vous nous offrez une histoire qui se termine par un happy end, on ne pouvait pas mieux finir cette soirée !

Etant donné que Rurha n’avait pas été particulièrement tendre avec la pauvre Kate, tu lèves tes deux pouces pour l’encourager. Maintenant que tu avais donner tes impressions sur les quatre prestations, il ne te restait plus qu’à voter et tu auras remplis ton rôle jusqu’au bout pour cette première soirée qui t'avait énormément plu ! Au final une fois lancée, tu n'avais plus du tout fait attention aux caméras et tu t'étais senti plutôt à l'aise, tu étais contente de cette première expérience en réel sur le plateau !

1235 mots



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Haeshle Suibhne

Haeshle Suibhne
Modo CDT & Eleveur

C-GEAR
Inscrit le : 13/11/2020
Messages : 2021

Région : Galar
Ven 26 Mai - 21:16
Contre toute attente, cette semaine de préparation s'est déroulée à la vitesse de la lumière. Tu t'attendais à beaucoup d'ennui, à devoir attendre dans ton coin le jour fatidique, loin de ton confort, de ton petit chez toi. Mais il n'en était rien. Tu as sous-estimé toute ces petites choses qui devaient être prêtes et parfaites. Tu as jonglé entre la confection de ton costume – enfin, ta seule consigne était qu'il soit jaune et confortable – les temps libres laissant place à l'amusement et les répétitions avec Nessa sur scène avec les autres jury. Tu as passé une semaine loin des concurrents, ignorant même leur identité. Tu espérais les croiser durant le repas du midi, à la cafeteria, mais tu n'en as jamais croisé un. Tu as donc accepté cette fatalité, de devoir rester avec tes collègues jurés et le petit monde tournant autour de vous pour vous préparer à la suite des événements. Toutefois, sur cette semaine passée, tu as passé plus de temps avec la jeune Arya que le reste du monde. L'alchimie, comme on dit. Et puis, à mesure des répétitions et d'entendre les inepties sortir de la bouche de l'autre gus, tu t'es dis que rester avec elle était le meilleur des choix, tout du moins pour ta santé mentale.

Le publique est en délire. Les festivités commencent. Tu affiches un petit sourire à ta compère qui dégouline de stress. Tu aimerais lui dire que tout va bien se passer, mais on ne t'en laisse pas le temps. Toi ? Tu te sens bien, incroyablement détendu. Tu prends les choses avec beaucoup de légèreté. La télévision n'est peut-être pas ton domaine, mais tu connais bien les aléas du direct, ça fait partie de ton quotidien. Tu es ici pour passer du bon temps et à part un peu de visibilité, il n'y a rien à gagner. Tout du moins pour vous, les jurés. Alors tu restes fidèle à tes principes.

Ajustant une dernière fois ton costume avant que les lumières et caméras ne soient braqués sur vous, tu te tournes une dernière fois vers Arya, lui faisant un clin d'œil suivi d'un large sourire. Nessa prend finalement la parole, ça allait être à vous. A l'image du publique, tu applaudis à la présentation de ta collègue. Tu la regardes avec beaucoup trop de joie se lever, se tourner, saluer la foule, se rasseoir. Tu te penches pour lui souffler « Cette robe est merveilleuse. Elle est à ton image ». Tu espères la voir décrocher un sourire, s'éloignant ainsi du stress l'enivrant. Ça semble fonctionner. Te voilà heureux.
Tu as à peine le temps de te replacer correctement dans ton siège que Nessa s'approche pour te présenter. Pas de place à l'improvisation ici donc. Tu fais mines de rien, restant souriant. Tu aimes cette description faite de toi, appréciant tout particulièrement qu'on appuie sur le fait que tu es musicien, point crucial alimentant ton âme. Tu te dresses à mesure qu'il crache ses mots appris par cœur. Tu fais coucou à un peu tout le monde autour de toi avant de t'attarder sur la caméra à qui tu envoies un baisé. Et puis, lorsque Nessa questionne l'audience, évoquant une flèche pouvant atteindre ton cœur, tu mimes à l'aide de tes doigts ce dit-cœur, le plaçant au niveau de ta poitrine. Et puis tu te rassoie, te tournant une fois de plus vers la demoiselle, l'air amusé. Tu ne prêtes pas une grande importance à l'autre. Tu l'ignores même. Jusque là, il ne t'a pas fait une très bonne impression. Et par dessus tout, tu détestes son air « supérieur ». Tu sais pertinemment que vous ne vous entendrez pas, nul besoin de t'épuiser à faire semblant – ce n'est pas ton genre.

Tu as un sursaut quand on annonce enfin le nom des quatre participants. Sur le lot, tu en connais deux. Personnellement, tu entends. Enfin. Il y en a une que tu apprécies plus que les autres, la considèrent comme une amie du net et ayant travaillé pour elle. Non pas que tu détestes l'autre, mais tu ne l'as rencontré que très récemment et au détour d'une mission « recherche d'un pokémon maltraité perdu dans une nature qu'il n'a jamais connu » - ce qui fait un peu long pour un titre, tu l'entends.

A partir de là et durant toute les prestations, tu n'as de cesse de lâcher des petits « ooooh » et des « woooow » à tout va, couplé par des applaudissements sincères. Tu admires toute l'énergie et la passion que ces personnes ont mis dans leur œuvre. Ça te fait chaud au cœur et te comble de joie.

Quand vient le moment pour vous de prendre la parole, tu quittes ton sièges, portant une main sur ton torse. « Avant même de donner un quelconque avis au cas par cas, je tiens à vous remercier tous les quatre. Je sais à quel point il peut être frustrant de ne pas avoir le temps ou même les ressources nécessaires de faire ce que l'ont souhaite. Vous avez fait du beau travail en si peu de temps et y avez mis tout votre cœur. Et puis, ce premier prime c'est aussi beaucoup de stress qui peut être difficile à gérer. Ce fut une très belle ouverture et je reste confiant sur ce qui nous attend pour les semaines à venir. Vous êtes géniaux ! ». Tu t'inclines vers eux avant de te rasseoir sous les applaudissements du publique que tu imites.

Tu laisses ainsi la parole à Rurha qui semblait en avoir gros sur la patate et donc, dans le besoin de vider son sac. Tu te montres professionnel en ne réagissant à aucun de ses mots, bien qu'ils te déplaisent. Accoudé sur ton pupitre, légèrement penché en avant, tu te tournes vers Arya qui s'élance aussitôt que monsieur a terminé de baver ses propos. Tu retrouves également le sourire, enchaînant une fois qu'elle te fait comprendre que tu peux y aller. « Je vais aller à l'inverse de mon compère pour suivre madame à ma droite ; les fins ouvertes, c'est chouette. Laisser une libre interprétation aux âmes rêveuses est toujours appréciable. A vrai dire, je ne sais même pas pourquoi on débat sur ce point qui, en mon sens, n'a pas d'importance. Alors revenons au cœur du sujet qu'est ta prestation en elle-même ». Tu marques volontairement un temps. « J'ai adoré. Bercé du début à la fin. J'apprécie particulièrement la moral qu'on peut tirer de ta prestation, montrant que les peurs et différences de chacun peuvent être une force. Je suis également admiratif des jeux de lumières couplés aux attaques de tes pokémons. Ça a dû te demander beaucoup de préparation pour que tout soit parfait au millimètre près. Et c'est franchement réussi, alors bravo ! ». Tu ne reviens pas sur l'utilisation d'un pokémon eau pour jouer un être de feu qui, pour toi, est une idée de génie. Elle a su se démarquer par cette simple démarche. Mais tu ne voulais pas répéter ce que Arya avait déjà dit. Ça n'a pas de grand intérêt. Et puis, tu ne veux pas non plus que Aarii pense que tu n'es pas objectif.

On ne vous laisse pas le temps de respirer que vous passez au candidat suivant ; Côme. Comme précédemment, celui sur ta gauche prend la parole sans attendre, ce qui te laisse le temps de boire une gorgée d'eau. Gorgée que tu manques de recracher quand il juge les attributs du jeune homme. Tu te tournes vers Rurha, toujours ta bouteille d'eau à la main, grimaçant légèrement. « Si je peux me permettre, nous ne sommes pas là pour juger le physique de qui que ce soit. Je trouve ça très inapproprié pour un « concours d'ampleur mondiale », comme tu le dis si bien. Il s'agirait de rester un minimum professionnel ». Tu te détournes de lui, pivotant en direction d'Arya et continuant de t'hydrater avant de reposer ta bouteille à sa place. Toi qui demande à un autre de rester professionnel était bien une chose que tu ne pensais jamais prononcer un jour.
Après ta brève prise de parole, tu laisses Arya s'exprimer, au moins le temps que tes nerfs se détendent. « Poétique. Je reprends les mots de ma chère amie à ma droite, mais ce mot est parfaitement trouvé. On retrouve sans aucune difficulté le thème qui t'as été attribué et je trouve merveilleux la façon dont tu as tiré ton épingle du jeu. C'est rythmé et émouvant. J'apprécie également l'immersion auditive qu'il y a eu tout au long de ta prestation. Le son, conduit par ce précieux oxygène, a son importance. Je tiens également à souligner que, ne faisant nullement partie de ce milieu, tu as su te débrouiller comme un chef. Toutes mes félicitations Côme ». Jusque là, tu n'es pas véritablement critique. A part de micro détails, tu ne vois pas grand chose à redire. Et puis, l'autre zouav en dit bien assez pour que tu puisses te permettre d'être uniquement positif.

Au tour de Santiago d'entendre son verdict. Tu serres les dents en regardant de travers l'animal sur ta gauche. Rien de désobligeant n'est prononcé, c'est une chance. Tu te tournes vers Arya qui a le nez dans ses notes. Alors, tu prends la parole avant elle pour cette fois. « Chaque prestation est digne d'une douce mélodie tant vous êtes tous plein de talent. Mais alors toi, tu as été au sens propre une douce mélodie. Le saxophone est un instrument merveilleux sur lequel je n'ai jamais eu le courage de me pencher. Merci pour cette interprétation incroyable ». Tu applaudis avant de reprendre. « Évidemment, ta prestation ne s'arrête pas à ça. J'ai beaucoup aimé la légèreté apporté sur la fin pour casser avec la dureté de la scène, à l'image même de ce que peut être la terre. Malléable comme incassable. C'était beau, bien rythmé... Je suis un peu plus concis qu'avec les autres participants, mais à part te dire « wow », comme je l'ai fait tout au long du show, je ne peux que me taire ». Tu écoutes avec attention ce que Arya avait à dire avant que vous ne passiez à la suite.

Quatrième et dernier avis, celui sur la participation de Kate. Comme jusqu'à présent, Rurha ouvre le bal en crachant son venin – ce qui est effectivement le cas. Tu grimaces une fois de plus face à ses propos, te tournant aussitôt vers ta compère qui s'empresse de redorer le blason de la demoiselle. Et tu es bien motivé à en faire de même. « Comment peut-on reprocher quoi que ce soit à quelqu'un qui offre son instant de gloire à un canard ? ». Tu affiches un large sourire. « Tu n'as pas choisi de passer en dernier et je trouve bien malheureux l'idée de te comparer aux autres. Vous avez livré chacun de merveilleux projets. Nous sommes là pour vous juger individuellement, pour votre art, non parce que le voisin sait jouer d'un instrument et pas vous ». Tu soupires, affichant un sourire légèrement crispé. « Pour en revenir à nos Moumouton, je ne dirais pas que l'eau n'est pas assez bien représentée – ou pas comme certains l'aimeraient – mais plutôt qu'elle est montrée différemment. Et c'est là que tu sors ton épingle du jeu. Tu fais de l'eau un environnement, permettant de raconter le conte d'habitants de ces environs. J'apprécie d'autant plus que l'acteur principal soit un canard. Tu as pris le risque de penser le thème autrement que les autres et c'est une réussite ! ». Tu prends la peine de te lever de ton fauteuil pour applaudir chaudement chaque participant avant de te rasseoir.

Place maintenant aux votes avant de dire au revoir à l'audience et retourner au calme pendant une nouvelle semaine. Ce fut une belle première. Et tu peux être fier de toi d'avoir été aussi sérieux et professionnel du début à la fin, sans bourde, ni boulette. Comme quoi tu peux en être capable.


Pour la forme, la tenue de Ash:



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Miss E

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C-GEAR
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Dim 18 Juin - 1:31
The Artist
La scène

Durant les prestations des participants, Darren et Nessa rejoignent Anatole dans les coulisses. Ils ne sont pour l’instant plus nécessaires à l’émission alors, de là, ils observent le rendu du travail des quatre concurrents. « C’est assez impressionnant quand on se dit que certains n’ont rien à voir avec la coordination. » Nessa sourit au commentaire de l’animateur unysien, tout en restant concentré sur ce qu’il voit. Le coordinateur partage cet avis et doit dissimuler son manque de partialité sur la question. D’une certaine manière, il est soulagé d’être présentateur plutôt que juré. « Heidi va être vraiment contente de ses chouchous. » De légers rires se lèvent, de personnes autour d’Anatole. Il n’y a qu’à la regarder, dans les coulisses de l’autre côté, pour le comprendre. La responsable des candidats se tient debout, la bouche entrouverte d’admiration ; il est possible de la voir par moment mettre la main devant sa bouche d’étonnement, ou presque sautiller d’enthousiasme. Elle vit les prestations de ses protégés, l’une après l’autre. Pour autant, avant que chacun d’entre eux ne passe sur les planches du dôme, elle vient leur parler, les aider à se mettre dans le bon état d’esprit pour livrer leur performance. Et elle les accueille aussi à leur sortie de scène, pour les féliciter.

Une fois les quatre concurrents passés, c’est à Darren de faire son retour devant les caméras, tout comme les candidats, qui prennent place sur des tabourets alignés sur les planches du dôme, face au public mais aussi au jury. « Ainsi vous avez pu assister aux prestations de nos quatre candidats ! Sacré spectacle, n’est-ce pas ? Et, sans plus attendre, voici les avis de nos jurés sur la question. Pour chacune des prestations, nous allons entendre l’appréciation de chacun de nos jurés, toujours dans le même ordre. Nous commencerons par Rurha de Vil, enchaînerons avec Arya Kanazawa, puis terminerons avec Ash. Et donc, qu’avez-vous pensé de la prestation d’Aarii sur le thème du feu ? A-t-elle su vous enflammer ? » Sur cette première prestation, les avis divergent partiellement, entre l’animateur radio et ses deux comparses concernant la fin de la proposition, mais les éloges restent globalement de mise. Dans les coulisses, tout le monde est à l’écoute des commentaires faits, les avis s’échangent également.

Il est désormais temps pour notre présentateur de passer au candidat suivant, à savoir Côme. C’est une nouvelle fois à Rurha de débuter, et on peut dire que son commentaire provoque des réactions diverses. Darren se contente de froncer les sourcils brièvement, puisqu’il fait actuellement face aux caméras. Ce n’est pas le cas du co-présentateur qui s’apprête à entrer sur scène, mais est alors retenu par le bras. « Laisse le staff de l’émission s’en occuper, ce n’est pas ton rôle. » Nessa fait volte-face et jette un regard noir à Anatole, qui ne se démonte pas et maintient sa prise. « C’est de mon ami qu’il parle comme ça. Puis même si c’était de quelqu’un d’autre, à quel moment on tolère ça ? Et devant des milliers de téléspectateurs en plus ! » La prise du responsable des jurés se raffermit davantage lorsqu’il comprend que les propos tenus par l’animateur radio affectent Nessa sur un plan personnel. « Dans ce cas, je te conseille d’être auprès de ton ami, plutôt que de partir en croisade. Je te le répète, le staff de The Artist fera le nécessaire. » Ce sont cependant les paroles d’un autre juré, Ash, qui viennent calmer le jeune blond. Quelqu’un a réagi. Alors, après une longue inspiration, Nessa décide de rejoindre les concurrents, se plaçant au milieu d’eux, soit entre les deux candidats masculins. Il ne peut s’empêcher de leur adresser un petit mot au passage. « Vous avez tous été top. » Discrètement, sa main vient se placer dans le dos de Côme, tandis qu’Arya et Ash lui font un retour bien plus positif.

« Et qu’en est-il de la prestation de Santiago ? » Darren passe à la suite, comme on lui a indiqué de le faire via son oreillette. A ce qui s’en dit des trois jurés, le jeune homme a su faire l’unanimité avec sa proposition, il n’y a pas de débat. C’est donc bien rapidement que les regards viennent se porter sur la dernière candidate à être passée : Kate. Une nouvelle fois, c’est à Rurha de s’exprimer en premier, et la critique se fait acerbe. Dans les coulisses, Heidi se décompose. « Je crois qu’il ne se rend pas compte du boulot que ça représente… Ni de la manière dont il s’exprime. » La responsable des candidats est dépitée, elle qui fait de son mieux pour que chacun de ses protégés se sente à sa place ici, les mots de ce Rurha De Vil risquent d’avoir les effets inverses. Dans sa réflexion, elle se dit qu’il a possiblement été choisi pour cette raison, pour que l’audience ait à la fois du croustillant et une personne à détester. Ce qui rassure Heidi – et pas seulement elle – c’est une nouvelle fois l’intervention des deux autres jurés, porteurs de compliments à l’égard de la jeune coordinatrice.

Darren reprend alors la parole. « Maintenant que nous avons eu les avis de notre jury sur les prestations de chacun de nos concurrents, il est temps de passer à la répartition des points. » Sur le plateau, un jeu de lumière s’exécute pour un effet de suspens, assombrissant la salle et laissant les projecteurs centrés sur les candidats. « Pendant que les juges votent, voici un petit rappel des règles pour nos chers téléspectateurs. Chaque juge dispose de dix points, qu’il doit distribuer entre nos quatre compétiteurs. Les points de chaque juge sont additionnés, de semaine en semaine et, à la fin de nos trois semaines, le candidat avec le plus de point sera déclaré vainqueur de The Artist. »

En régie, tout le monde s’affole à cause d’un problème technique. Il va falloir gagner du temps, et l’information est immédiatement transmise aux deux présentateurs qui s’échangent un bref regard. Si Nessa n’a aucune idée de la manière dont il peut improviser, Darren est bien moins déstabilisé par la nouvelle. Ce n’est pas la première fois qu’une situation comme celle-ci se produit. « En attendant d’avoir les résultats, nous avons la chance d’avoir parmi nous un double vainqueur de l’Elite. Alors Nessa, qu’as-tu pensé de ce que tu as vu ce soir ? » Le blond dissimule sa surprise aussi bien qu’il le peut en jouant avec exagération l’impassibilité. « Et bien… » Conservant cette neutralité le temps de regarder les candidats à ses côtés, balayant de gauche à droite, il finit par esquisser un sourire franc. « Et bien comme je le leur disais, je les ai trouvés géniaux. Je ne vais pas détailler pour chacun d’entre eux, simplement les remercier pour cette première prestation. J’aime la coordination, profondément, et ce que j’ai vu ce soir, c’est exactement ce pour quoi j’ai accepté d’être là. » Dans l’oreillette, on demande à Nessa de poursuivre. « Alors oui, merci à vous quatre de faire cet effort de construire de tels tableaux, merci de vous mettre en danger face au public ; et continuez comme ça. J’ai hâte de voir ce que vous allez bien pouvoir nous proposer d’autre. » On indique aux présentateurs que le problème est enfin réglé. Aussi discrètement que possible, Nessa soupire tandis que Darren reprend la suite. « Merci Nessa pour ce mot à nos candidats. Nous allons maintenant pouvoir découvrir les points attribués à chaque prestation. »

Derrière les candidats, un écran – source du problème technique – descend du plafond et affiche quatre rectangles sombres et vides. Nessa quitte les candidats pour aller rejoindre Darren sur le côté. On leur apporte alors une enveloppe contenant les scores de chacun. Les présentateurs peuvent désormais débuter l’annonce. « Au pied du podium, nous retrouvons Kate Spring avec un total de cinq points. » Sur l’écran s’affiche le nom de la coordinatrice, sur le rectangle le plus en bas, ainsi que le score obtenu. « En troisième place, avec sept points, il s’agit de Côme Potte. » Tout comme précédemment, le nom du ranger est dévoilé avec son nombre de points, juste au-dessus de celui de Kate. La parole revient alors à Darren. « Ensuite, en deuxième position, c’est Aarii’ qui a récolté huit points. Ce qui signifie que c’est Santiago Lucci qui prend la tête du classement à la fin de cette première semaine, avec dix points au total ! Félicitation. » Le haut du tableau des scores se complète avec les deux derniers candidats. Le public dans le dôme applaudit alors.

Tableau des scores:

L’affichage sur l’écran s’efface, et l’écran remonte jusqu’à disparaître de la vue de tous. « Nous allons nous retrouver après une courte page de réclamations. » Les deux présentateurs continuent de se renvoyer la balle. « Ne zappez pas. Après la pub, nous annoncerons le thème pour la semaine prochaine et vous aurez droit aux premières impressions de nos candidats et de nos jurés sur cette soirée d’ouverture. A de suite ! » Nessa adresse un clin d’œil à la caméra. « La pub est lancée. » Cela signifie un temps de pause d’une dixaine de minutes avant que l’émission ne reprenne. Sans attendre, Heidi quitte les coulisses pour rejoindre ses protégés, les bras chargés de bouteilles d’eau. « Tenez. Ça va aller ? On se prendra un petit temps pour débriefer individuellement demain si ça vous va. On se fait ça par téléphone ou en visio, ou même ici si vous vous sentez d’attaque. » De leur côté, Darren et Nessa échangent sur l’instant d’improvisation qu’ils viennent de vivre, tandis qu’ils vont se chercher de quoi boire, mais aussi de quoi grignoter brièvement. « Ça arrive souvent, ce genre de truc ? Parce que, vraiment, ne compte pas sur moi pour t’aider… » Cela fait rire l’unysien. « Well, ça peut arriver. C’est terrifiant la première fois, mais on finit par s’y faire. Ça devient même un challenge, au final. » Des aléas du direct, il en a connu plus d’un. Cela ne l’effraie plus. Il n’aura donc aucun mal à guider son coprésentateur, comme il l’a fait plus tôt.

Dans les coulisses, Jane Ogane retrouve Anatole. Il n’est pas coutume pour la productrice de se rendre sur place, mais la situation le nécessite. Tous deux passent sur le côté de la scène pour en descendre et rejoindre la table des juges. « Monsieur De Vil, je souhaiterais revenir brièvement sur les commentaires faits à monsieur Potte. Que vous soyez acerbe sur vos critiques, cela n’est pas un problème, c’est d’une certaine manière la raison de votre présence. Néanmoins, votre remarque sur le séant du jeune homme ne correspond pas aux valeurs de notre programme et de la chaîne. » La productrice est inflexible, tandis qu’Anatole se contente d’acquiescer à ses côtés. « N’oubliez pas qu’il s’agit d’un programme familial diffusé en première partie de soirée sur la chaîne la plus visionnée de Sinnoh. Alors je vous prierai de ne pas recommencer, ou alors nous devront prendre certaines mesures, mais il serait regrettable d’en arriver là, n’est-ce pas ? » D’un hochement de tête convenu, Jane n’attend pas véritablement de réponse tandis qu’elle se détourne pour rejoindre le poste de production, d’où elle suit l’émission. « Si vous voulez qu’on prenne le temps de discuter des limites de ce qui peut se dire ou non dans le cadre de l’émission, on pourra en parler tous les deux une fois l’antenne rendue. » Anatole préfère prendre le temps, lui, de revenir sur le sujet. Après tout, il s’agit pour lui de la raison de sa présence : accompagner les jurés au travers de l’émission. Donc aider Rurha à saisir la frontière entre ce qui peut se dire devant les caméras et ce qui ne peut pas fait partie de ses attributions. A voir si le concerné est réceptif à la proposition.

« Nous allons reprendre dans deux minutes, si vous pouvez tous revenir à vos places. Merci. » Les hommes et femmes de coulisses retournent presque aussitôt dans l’ombre, tandis que l’ensemble des personnes devant être présentes sur scène s’y retrouvent de nouveau. Darren reprend avec Nessa les dernières étapes de l’émission pour le coordinateur qui finit par s’y perdre. C’est pour cette raison que l’unysien est le présentateur principal de l’émission, le manque d’expérience du jeune sinnoïte dans le domaine demeure une lacune à combler. Les maquilleurs font leurs dernières retouches sur les visages des juges et des candidats avant de disparaitre à leur tour. « Retour au direct dans cinq, quatre, trois, deux, un… » A la caméra, c’est un plan rapproché de Darren avant qu’il n’accueille les téléspectateurs pour la suite de l’émission. « Mais avant de recueillir les impressions de chacun sur cette soirée d’ouverture, nous allons dévoiler à nos concurrents le thème sur lequel ils devront réfléchir pour la semaine prochaine. Nessa, je te laisse la parole. » De l’autre côté de la scène, le coordinateur se lance, les yeux rivés sur le prompteur. « Après les quatre éléments, chacun représenté par un de nos candidats, le prochain thème est… »
...:

La demi-heure qui suit est composée de retours sur cette première soirée, de divers magnétos où l’on suit candidats mais également jurés. Puis l’émission se termine, Darren donnant rendez-vous aux téléspectateurs le samedi suivant.



Émission n°2

Pour ce deuxième samedi à l’antenne, les choses se mettent en place bien plus naturellement ; les juges, les candidats et le format de l’émission n’ont plus besoin d’être présentés au public. Les juges sont dans leurs sièges, les présentateurs se trouvent devant le rideau qui ne tarde pas à se lever pour dévoiler les quatre artistes en herbe jusque-là derrière. Le thème des prestations est rappelé, avant que le spectacle commence. « Et donc c’est au premier concurrent de se lancer sur les planches. » C’est reparti pour un tour !

2.327 mots


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Aaron Sakuragi

Aaron Sakuragi
Scientifique Hoenn

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Région : Hoenn
Dim 9 Juil - 14:54
[Note à moi-même : édite pour ajouter un peu de rp avant et après la presta plus tard stp]

Thème : Histoire d'amour

Des bruits de pas griffus s’élèvent depuis la scène. Dans le dôme plongé dans le noir, même les quelques reflets des lumières de sécurité ne permettent pas de voir ce qu’il se passe. Une fumée noire recouvre la scène afin que la vue soit complètement bloquée. Les pas se transforment en une course chaotique, les plaintes d’un moufouette s’élèvent. La réponse est le cri agressif d’un moufflair accompagné du son exagéré d’un coup porté. Des ventilateurs silencieux dissipent le brouillard tandis que des lumières à l’effet naturel s’allument pour simuler un soleil d’été.
Le fond de la scène est décoré d’une grande toile représentant une forêt. Les traits sont enfantins, les couleurs vives. Ca et là, des arbres et buissons en carton peints de manière tout aussi vives agrémentent l’espace. Ma moufouette chromatique, aux poils roses et blancs, est couchée sur le flan à gauche de la scène. Elle fait mine de souffrir et pousse des gémissements. En face d'elle, je me tiens dans une position menaçante, le poing en l’air, affublé d’un fursuit de moufflair au pelage du même rose que ceux de la pré-évolution.

Plusieurs secondes s’écoulent, la pré-évolution ne bouge plus. Je baisse le poing, hoche la tête en émettant un « Hmpf ! » plein de mépris. Tournant les talons, je me dirige vers la droite de la scène sans un regard pour le pokémon derrière moi. Ce n’est que lorsque je suis sur le point de passer en coulisses que la moufouette trouve la force de se lever et se lancer à ma poursuite en boitant. Il est trop tard, elle a beau crier sur un ton suppliant, je l’abandonne derrière moi et disparais de la scène. La petite continue de courir derrière moi, jusqu’à être bloquée par des buissons peints sur des panneaux de bois s’élevant soudain depuis le plancher. Elle saute pour passer par-dessus, mais cette fois ce sont des arbres qui bloquent sa progression. La moufouette se recule de quelques pas, les observe rageusement, puis se jette sur eux toutes griffes dehors. Ses coups ressemblent à une danse, chaque coup dans le bois produit un son de déchirure, ils s’enchaînent dans un tempo agressif pendant un temps. Mais le pokémon a beau entailler, déchirer le bois, d’autres arbres et buissons apparaissent toujours pour lui bloquer le passage. Lorsque les derniers décors prévus, de la végétation toujours plus grande et imposante, s’élèvent à leur tour elle abandonne, épuisée.
La moufouette se secoue mollement de ses débris puis rejoint le pied d’un faux arbre pour s’y coucher, roulée en boule. Le cri du pokémon se fait entendre, cette fois dans des plaintes ressemblant à des pleurs.

Elle continue de sangloter tandis qu’un soleil et une lune descendent des combles, au bout d’un fil, puis s’animent d’un mouvement circulaire qui fait passer au-dessus des têtes du premier rang tantôt l’un des astres, tantôt l’autre. Les lumières du dôme les accompagnent, plongeant les endroits où la lune passe dans l’obscurité et éclairant ceux où s’invite le soleil.
Le temps passe, la moufouette reste seule au pied de son arbre, mais ses plaintes se taisent. De temps à autre elle lève la tête en direction de l’endroit par lequel je suis parti sans jamais me voir revenir. Quand les astres cessent de bouger et les lumières de s’agiter, la pokémon a discrètement utilisé son attaque gaz toxik sur elle-même afin de se montrer affaiblie et entourée d’une vague fumée violacée indicative de son état. La lumière se fixe sur le jour, quelques feuilles brunes et orangées tombent sporadiquement des combles pour simuler l’automne.

Une concombaffe fait son entrée par la gauche de la scène. Elle avance lentement, dandinant ses excroissances entre lesquelles sont fichées deux peluches de membres de son espèce bien plus petites qu’elle. Elles sont blanches, comme elle. La créature a l’air heureuse, arrive vers le centre de la scène et sursaute en voyant la moufouette au pied de son arbre. Elle regarde à gauche, à droite, utilise ses organes pour déposer délicatement les peluches sur le plancher avant de s’avancer prudemment vers le pokémon inconnu. Ses entrailles se changent en une main avec laquelle elle tapote l’autre du bout du doigt. Elle lui tourne autour, s’approche un peu plus, l’appelle, n’obtient pas de réponse.
Elle se dandine vers l’arrière pour s'éloigner d'un demi-mètre. Une boule de lumière bleue apparaît devant sa bouche, elle se tord pour l’envoyer vers le ciel. La lueur forme un arc de cercle avant d’atterrir sur la moufouette. A l’impact, elle se disperse en une fontaine d’étoiles bleutées qui vont s’immiscer entre les poils de la créature et font disparaître l’aura violacée.

La moufouette se relève, mais se recroqueville aussitôt en voyant la concombaffe. Elle souffle, crache, hérisse les poils pour se montrer menaçante. A coup de bombes acides, elle crée tout autour d’elle des flaques empoisonnées infranchissables pour le pokémon qui lui fait si peur. Puis, elle s’effondre à nouveau, épuisée. Dès le début de cette démonstration, la mère blanche s’est jetée vers les peluches pour les couvrir du mieux qu’elle peut se son corps, se tordant pour leur apporter une protection. Cependant, lorsqu’elle constate que la moufouette est de nouveau à terre, elle s’en va vers un arbre proche et tend ses organes pour y cueillir une baie, dissimulée derrière le morceau de décor depuis le début du spectacle. Elle se dandine jusqu’aux flaques de poison.
Elle tend le bras fait de ses entrailles jusqu’à l’autre côté pour présenter la nourriture à l'enfant qui ne réagit pas. Elle n’ouvre même pas les yeux. La concombaffe pose le fruit à côté d’elle et, une fois encore, fait apparaître les lueurs bleues. Cependant cette fois ce n’est pas au niveau de sa bouche : il y en a plusieurs, une au bout de chacune de ses excroissances. Les spots qui éclairent la scène s’assombrissent pour permettre d’admirer plus facilement le phénomène.
Les sphères de lumière s’élèvent vers le ciel, plus haut que la dernière fois, éclatent en hauteur comme un feu d’artifice. Les éclats lumineux de cette dispersion tombent doucement vers le sol, atterrissent dans les flaques de poison qui se s’évaporent et disparaissent dans une fumée violacée.
Les spots retrouvent leur intensité, la concombaffe peut approcher de l'épuisée. Elle se met tout contre elle, réduit en bouillie des morceaux de fruit entre ses doigts et fait couler le jus dans la bouche du pokémon épuisé.
L'enfant au pelage rose reprend ses esprits. Ses poils se gonflent à nouveau de peur pour s’apaiser quand la deuxième gorgée de jus parvient dans sa gorge. Elle jauge le pokémon qui la soigne, ce dernier la gratifie de petits cris joyeux.

Là-dessus, la concombaffe se redresse et tend la main vers l’abandonnée. Cette dernière fixe la paume d’organes, puis les peluches derrière elle de manière exagérée pour que le public puisse bien le voir. Puis à nouveau la main. Elle tente de se redresser sur ses pattes, mais chute, encore trop faible pour marcher. De sa main, la créature blanche lui caresse la joue. Puis, ses excroissances s’agitent, son visage se tord de douleur, un tremblement puissant agite ses entrailles jusqu’à arriver à sa main, puis sa paume. L’effet se répercute en miroir chez la moufouette. Si la première semble affaiblie par ce qu’il vient de se passer, les poils de a seconde retrouvent de leur brillance, ceux de sa queue se gonflent pour lui donner un aspect vigoureux, et elle se dresse d’un seul coup sur ses pattes. Satisfaite, celle qui a utilisé balance adresse un nouveau cri joyeux, bien que fatigué, à la moufouette et tend à nouveau sa paume. Cette fois, la patte value et griffue peut s’y poser. Les doigts se referment délicatement autour d’elle et, patte dans la patte, elles s’en vont récupérer les peluches et quitter la scène par là d’où est venue la concombaffe.

Une grande plaque de décor s’élève de l’avant de la scène, représentant la façade d’une maison dont seuls les fenêtres sont découpées pour voir au travers. La lumière s’éteint quelques secondes, le temps de pousser rapidement une table déjà dressée et des chaises sur le plancher et que les mécanismes fassent chuter les arbres visibles par les ouvertures.
Quand la lumière se rallume, une trentaine de secondes plus tard, elle est projetée depuis l’intérieur de la maison, de l’autre côté de la plaque. Les fenêtres sont assez nombreuses pour permettre aux spectateurs de voir, à l’intérieur. Moufouette, Concombaffe et les peluches de la même espèces sont attablés autour d’un bon repas. Des éclats de cris de pokémons s’élèvent, tantôt de l’une, tantôt de l’autre, mais toujours très joyeux.
Cette scène se joue pendant quelques instants, puis le rideau tombe.



Détails:


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Santiago Lucci

Santiago Lucci
Coordinateur Alola

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Région : Alola
Dim 9 Juil - 20:10
Les histoires d'A.


Quand la lumière s’allume, un simple éclairage dans des tons jaunes illumine une scène nue. Ce qui attire le regard est l’écran blanc, comme un écran de cinéma, qui a été avancé vers les deux tiers de la scène, afin d’être bien aperçu des spectateurs présents dans la salle (et au-delà, tous les téléspectateurs). Sans nul doute, il ne sert pas simplement à marquer l’arrière de l’espace scénique.

Assez vite, des sons d’ambiance se font entendre, piaillement d’oiseaux, vent dans les arbres, et un Poulpaf, Cosi, apparaît. Il porte un bandana bleu sur sa tête et un sac à dos. Il a un regard vers les spectateurs, prend une grande inspiration et se met à marcher pour traverser la scène. La toile en arrière-plan s’allume, montrant le décor d’un chemin de campagne, bordé d’herbe et d’arbres. Le pas du Poulfpaf est lent mais déterminé, et il progresse. Sur l’écran, la campagne laisse place au désert, la lumière ambiante devient plus forte, plus jaune, celle d’un soleil de plomb. Le silence éclipse les oiseaux. Le Poulpaf s’arrête, fait mine de s’essuyer la tête, repart. Un nouveau fondu et la scène prend des teintes bleutées, c’est maintenant la montagne et la neige qui s’affichent, accompagnées du son d’une violente bourrasque. Le voyageur continue son tortueux chemin, ses gestes plus lents encore. Il est maintenant à quelques mètres seulement des coulisses et l’écran change à nouveau pour se fixer (semble-t-il), sur un décor plus urbain, une petite ruelle tranquille dont on devine la devanture de magasins et d’un petit café.

Le Poulpaf disparaît sur le côté de la scène et le silence revient. L’écran reste allumé.

(pour se faire une idée de l’image de la ruelle):

Soudain, des notes de piano s’envolent et voilà Santiago. Il est vêtu d’une tenue à la fois intrigante, faite d’un pantalon blanc, d’une veste de costume rose un peu foncé et d’un entremêlement d’éléments qui donnent au tout une allure assez moderne. Magicien, trublion, soldat rose ou cupidon d’un nouveau genre, chacun est libre d’y aller de son interprétation. Ce qui est certain c’est qu’il bouge en rythme avec la musique, papillonne sur la scène et s’arrête par endroit, agitant une espèce de baguette « magique » et fait apparaître différents éléments du décor, qui semblent « pousser » sous son impulsion, comme de faux arbres, quelques buissons sur la droite, un lampadaire et légèrement excentrée, une toute petite table de café (qui arriverait au genou de n’importe quel spectateur) avec deux chaises de chaque côté. Sur la droite et sur la gauche de la scène : deux portes face au public, semblant donner sur rien. La régie fait un travail parfait pour coordonner aux mouvements de Santiago la levée du sol à double-niveau : les planches s’ouvrent pour rendre apparents les éléments de décor qui étaient cachés dessous.

Une fois son installation terminée, le coordinateur repart comme il est venu.

Une voix (masculine) :

« Tout voyage s'arrête au rendez-vous d'amour. »

MUSIQUE - In the Mood for love de Shigeru Umebayashi:

Lorsque la lumière revient sur la scène, Cosi, le Poulpaf, est adossé à l’un des arbres du décor. Il fouille dans son sac à dos l’air de rien (ou du moins il essaie, ses poings rendant l’exercice un peu difficile, suscitant les rires ou l’empathie de certains spectateurs). De l’autre côté de la ruelle, Monza, la Mimantis, fait son apparition. Un imposant nœud fuchsia est attaché sur sa tête et agrippe le regard. Elle avance joyeusement, projetant des feuilles sur son passage. Quand elle arrive à la moitié de la scène, une aura rosâtre l’entoure et une douce odeur florale se répand, suffisamment forte pour atteindre les premiers rangs et le Poulpaf, forcément. Celui-ci se redresse et de là où il se trouve, fixe avec attention la créature Plante. Il est comme fasciné. Pour l’impressionner, il gonfle ses muscles… mais c’est trop tard, la concernée s’engouffre dans l’une des fausses portes et disparaît de sa vue. Déçu, il s’en va à son tour, dans les coulisses.

Ambiance nocturne, par la lumière des spots autant que l’image du décor en arrière-plan. La Mimantis arrive de la gauche, d’un pas pressé, et s’arrête vers le milieu de la scène. Elle paraît moins heureuse que la fois précédente. Elle fixe devant elle et se tourne par moments vers le côté des coulisses par lequel elle est entrée, dans l’attente. Le Poulpaf, lui, vient de la droite. Il semble distrait, regarde autour de lui et un son de sifflotement appuie sa distraction. Il s’arrête légèrement sur le côté, observe le public, s’amuse avec les regards des premiers rangs et se met à marcher à reculons, comme pour rigoler. Ce qui doit arriver arrive : à trop reculer, il percute Manzo, la Mimantis. Les deux se redressent.

La musique diminue fortement et des voix résonnent en chanson, tandis que le Poulpaf fait mine de s’excuser :

« Pardon Mademoiselle.
- Excusez-moi Monsieur.
- Je suis criminel. Laissez-moi vous aider, vous ai-je blessé ?
- Moi pas du tout mais si vous avez à faire, inutile de vous en faire...
 »

EXTRAIT - Les demoiselles de Rochefort de Michel Legrand:

La précédente musique continue et revient à son volume normal.

Sur l’image de la ruelle, une ombre se dessine. Dans l’angle.

La Mimantis tourne brusquement la tête sur la droite et se précipite dans les coulisses. Dans sa course, son nœud fuchsia tombe sur la scène. Cosi la regarde partir et finit par récupérer délicatement le nœud qu’il serre contre lui. L’odeur est toujours là et il esquisse un pas de danse.

Fondu noir.

La scène s’éclaire à nouveau. Le Poulpaf est assis sur l’une des petites chaises à côté de la table de café, surveillant la porte sur la droite de la scène. Seulement, il ne voit pas la Mimantis qui, au bout d’un instant, ouvre l’autre porte, celle à laquelle il tourne le dos, et s’éclipse sur la gauche. Lui-même finit par sortir. Plusieurs fois, à nouveau, ils se croisent et se ratent : le Poulpaf entre, observe autour de lui, prend la porte de gauche. Elle, elle arrive juste derrière, et traverse simplement le plateau en ligne droite, l’odeur de Doux Parfum se répandant sur ses pas. Lui revient, hume le parfum, presse le pas, regarde autour de lui et se concentre pour la détecter : rien. Il repart, la mine basse. Elle arrive par la porte de gauche sur le plateau et va ensuite se dissimuler de l’autre côté. À chaque entré du Poulpaf, il a toujours avec lui le nœud fuchsia, accroché à l’un de ses bras.

Les spectateurs remarquent sans mal, également, qu’à chaque passage de la Mimantis, une ombre fait son apparition sur la toile en arrière-plan et disparaît dès que Monza n’est plus visible.

Enfin, la lumière revient et cette fois, la Mimantis est assise sur l’une des chaises du café. À nouveau attend et ne paraît pas très à l’aise, elle s’agite sur sa chaise. Arrive alors Poulpaf, de l’autre côté. Il regarde devant lui : il la voit. Ça y’est, elle est là ! Alors il bombe le torse pour se donner du courage et s’avance vers elle. Il va lui parler, lui tend son nœud, elle paraît contente et le remercie.

Brusquement, un son grave se fait entendre et une ombre noire aux allures d’araignée, bien plus grande que les autres fois, surgit sur tout l’écran. La lumière s’obscurcit. La Mimantis bondit, semblant prise sur le fait, et se redresse. Elle adresse un léger piaillement de remerciement au Poulpaf, se penche pour lui faire un bisou sur la joue et s’en va à toute vitesse. Quand elle rejoint les coulisses, son visage a tout perdu de sa joie récente. Le Poulpaf, lui, est partagé entre bonheur et incompréhension.

Une voix (masculine) :

« Et puis j't’ai rencontrée, et tout est devenu bizarre, et tu es devenue tellement importante, alors je voudrais avoir plus de temps avec toi. »

La scène est plongée dans le noir, quand elle se rallume on retrouve le Poulpaf adossé contre l’un des arbres. Il a une vue sur toute la ruelle. Il voit alors parfaitement la Mimantis qui marche et l’ombre qui la suit. Cette ombre est toujours présente sur l’écran en arrière-plan. On y distingue l’image de la ruelle mais, par dessus, l’ombre menaçante. Elle passe dans une porte, en sort, va dans l’autre porte, en sort à nouveau, et l’ombre et là. Quand elle revient, l’ombre ne la quitte pas et à son pas, on devine sans mal que le pokémon Plante a perdu son entrain du début. Elle ne projette plus de feuilles et même son nœud semble délaissé. L’ombre, elle, est omniprésente. Monza disparaît en coulisse et quand elle revient un instant plus tard : son nœud est noir, les feuilles de son corps sont noircies aussi. Elle a du mal à avancer, comme tirée en arrière par une force invisible. Cette ombre dessinée sur la toile, dont on devine les contours d’un marionnettiste, cette fois. Il est facile de comprendre qui est la marionnette.

Une voix (féminine) :

« Comme quoi, une femme sans amour c'est comme une fleur sans soleil, ça dépérit. »

C’en est trop pour le Poulpaf. Il ne peut pas se contenter de regarder sans rien faire.

La Mimantis vacille sur le rebord de la scène et il se précipite pour la soutenir, en des gestes doux, et l’aide à s’asseoir. Puis il se redresse, se gonfle d’adrénaline et fait face à l’écran. Une musique épique démarre.

Le spot se concentre sur le Poulpaf et, sur la toile, l’ombre aux allures d’araignée est là, immense, dans son aura de puissance et d’emprise malsaine. Cosi se concentre un instant, comme essayant de deviner les mouvements de son adversaire… et finalement il fonce tout droit, bondit sur la table du café et atterrit, le poing le premier dans une capacité Casse-brique répétée et chorégraphiée. Côté spectateur, cela donne l’impression qu’il s’en est pris à l’écran tout entier. L’image, elle, se fige un instant puis se fissure. L’ombre se brise en plusieurs morceaux. La musique s’est stoppée nette et chacun voit les morceaux noirs qui disparaissent progressivement.

L’image de la ruelle revient aux yeux de tous, comme si de rien.

Rapidement, le Poulpaf se retourne vers la Mimantis, au sol.
Il la serre contre lui, doucement.

Une voix (masculine) :

« Il y a un temps pour combattre et un temps pour accepter que nous avons perdu, que seul un idiot continuerait la lutte. La vérité est que j'ai toujours été un idiot.  »

Fondu noir.

La scène s’éclaire sur les mêmes notes de piano qui ont ouvert la prestation. La musique est légère, douce, le décor inchangé, éclairé de son ambiance nocturne. Les spectateurs attendent un peu et finalement, le Poulpaf et la Mimantis arrivent, proches l’un de l’autre. Monza a repris ses couleurs et marche joyeusement. Elle porte le bandana bleu à son cou, il a le nœud fuchsia accroché à son bras. Tranquillement, ils vont au niveau de la petite table, il lui tient la chaise, elle s’installe, il s’assoit à son tour.

Santiago apparaît soudainement, en serveur, et leur sert un verre presque aussi grand qu’eux. Un cocktail rouge, surplombé d’un cœur. Puis il pose une bougie sur la table, l’allume et s’en va. Toutes les lumières sur la scène s’éteignent, à l’exception de celle de la table.

Dans le silence, deux voix :

« Je t’aime.
- Je sais.
 »

La bougie est soufflée.

Rideau.


(1921 mots)

    Précisions.:


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Côme Potte

Côme Potte
Ranger Sinnoh

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Région : Sinnoh - Kantô - Paldea
Dim 9 Juil - 20:38
Le rideau se lève doucement à mesure que le chant des Melokrik gonfle dans la salle. La scène est recouverte de galets gris et blancs et un point d’eau artificiel se situe vers le fond. Sur le mur est projeté l’image d’un grand lac, comme si le point d’eau continuait par-delà l’écran. Sur la gauche de l’image, on discerne une très haute montagne aux pans escarpés et, en son sommet, un temple à l’architecture ancienne avec de grandes colonnes de marbre blanc. Soudain, des éclats de rire enfantins retentissent par-dessus le chant des Melokrik. La silhouette serpentine d’un Milobellus arrive par la droite et ondule dans les quelques centimètres d’eau jusqu’au centre de la scène. Bientôt, de la gauche, une Capidextre surgit des coulisses et patauge pour rejoindre son ami. Ils commencent à s’asperger d’eau en s’amusant.

Le chant des Melokrik s’estompe, tout comme les rires d’enfants en même temps que quelques premières notes de musique pré-enregistrée sont jouées. La lumière émanant du plafond se tamise et un spot presque aveuglant est soudainement braqué sur la gauche de la scène, révélant Côme vêtu d’une longue toge blanche qui descend jusqu’à ses chevilles où l’on devine des spartiates en cuir, lyre à la main et couronne de fleurs séant son front. Les doigts du jeune homme pincent les cordes dans un geste appris et répété que l’œil aiguisé saura cependant n’être qu’une illusion. D’une voix douce, mais aux rythmes antiques, il déclame ces quelques vers :

C’est l’histoire d’un amour bucolique
Deux enfants à l’époque géorgique
Loin des champs un lac aux airs idylliques
Théâtre de l’éveil des romantiques

Lorsque les dernières syllabes flottent dans l'air, les côtés de la scène sont à nouveau plongés dans le noir au profit de ce qu’il se passe en son centre. La Capidextre reste plutôt du côté des galets, le dos tourné aux spectateurs alors que le Milobellus est entièrement dans l’eau, seule sa tête dépassant du bassin artificiel. Sur l’écran derrière eux, un texte s’affiche pour présenter les Pokémon :


Clio la Capidextre

&

Beauregard le Milobellus


Le texte reste quelques instants à l’écran, vibrant presque à l’image des vieux films, puis disparaît pour laisser à nouveau place à la scène bucolique en arrière-plan. Alors que le chant des Melokrik reprend, le serpent d’eau arrose son ami qui laisse échapper un cri de surprise. Les deux camarades se fixent un instant, avant que la Capidextre se jette à l’eau pour chatouiller le Milobellus qui essaie de se dégager en ondulant dans tous les sens alors que les éclats de rire résonnent de plus belle dans la salle de spectacle. Une fois assaut est terminé, les deux Pokémon ont le dos tourné de trois-quarts aux spectateurs, leur profil toujours visible et les yeux rivés vers le lac et la montagne devant eux. Les deux mètres d’espace entre eux sont suffisants pour que le public voie les deux acolytes s’amuser à former des sphères d’eau et à les lancer dans le lac, créant des ondulations sur la surface de l’eau. Ils répètent ce petit manège plusieurs fois jusqu’à ce que Clio s’arrête pour mieux se tourner sur le côté et accorder toute son attention au Milobellus qui continue, ne se rendant compte de rien.

La musique se mue à nouveau en quelques notes de lyre et, tout doucement, la lumière revient sur Côme qui commence à fredonner.

Au centre de la scène, la lumière du plafond s’éteint, remplacée par un projecteur à même le sol devant les deux protagonistes qui ne sont plus que deux ombres pour le public. Il fait nuit à présent sur l’arrière-plan projeté sur le mur, de petites étoiles dans le ciel. L’ombre de la Capidextre s’approche et, délicatement, elle dépose un baiser sur la joue de Beauregard.

Premier baiser, échangé, sur une plage en été,
Premier amour, un beau jour, qui vient vous emporter,
Ça ne s’oublie pas, quand c’est la première fois…

Les douces notes de la lyre continuent alors que Côme disparaît dans l’ombre. À mesure que la musique faiblit, la lumière en fait de même et, peu à peu, les ombres des Pokémon se fondent entièrement dans l’obscurité qui recouvre la scène.

***

La lumière revient soudainement sur scène. Les galets ont laissé place à des pierres rondes lisses et régulières et à du sable terreux, et le bassin artificiel s’est pour ainsi dire transformé en une jolie fontaine où un Dofin de pierre déverse l’eau de son bec, et on peut entendre le clapotis des minuscules éclaboussures. L’image projetée sur le mur est cette fois-ci celle d’un château moyenâgeux pittoresque. Sur les côtés de la scène, à droite et à gauche, se trouvent de faux buissons aux fleurs artificielles.

À droite de la fontaine, le public reconnaît Beauregard. Le corps serpentin du Milobellus est orné de plusieurs bracelets dorés finement décorés et forme un arc de cercle sur le rebord de la fontaine, le bout de sa queue en éventail jouant avec l’eau. Pensif, le Pokémon a le regard perdu dans les reflets à la surface, alors que de nouvelles notes de musique emplissent la salle. Des cordes pincées à nouveau, mais moins douces, plus franches, plus fortes, celle d’un luth que Côme, déguisé en troubadour, brandit alors qu’il s’extirpe des feuillages artificiels à gauche de la scène. La musique est à nouveau enregistrée, tout comme le chant heureusement modifié par quelques experts, et le jeune homme entonne un rondeau :

L’avénement du fin’amor
Chez nous a uni plus d’un cœur
Ce plein bonheur, tout en pudeur
Étreint le prince qu’on adore

Les notes de musique continuent, sans paroles cette fois-ci, Côme étant retourné dans les coulisses, alors que de la droite, Clio saute par-dessus les buissons, démontrant toute la dextérité de son espèce. Le bruit interpelle Beauregard qui se tourne vers l’intrus et utilise les écailles en éventail de sa queue pour masquer son visage, ne laissant que ses yeux dépasser. La Capidextre, visiblement surprise elle aussi, est figée sur place et n’ose pas approcher. La scène est immobile, le seul mouvement étant celui du jet de la fontaine. Finalement, la tension semble quitter le corps du Milobellus qui dégage son visage et utilise cette fois-ci sa queue pour s’éventer légèrement, la tête inclinée vers la nouvelle arrivante et les yeux mi-clos. Le rondeau continue en voix off :

La soupirante aurait eu tort
De ne clamer avec ardeur
« L’avénement du fin’amor
Chez nous a uni plus d’un cœur ! »

Beauregard continue ses mimiques mais Clio reste à distance et se ressaisit, s’inclinant avec beaucoup de révérence et se mettant finalement à genoux, la tête baissée et les yeux rivés vers le sol. Très vite, le Milobellus descend du rebord de la fontaine et passe juste à côté de la Capidextre sans lui adresser le moindre regard, disparaissant dans les coulisses. Alors que Clio se relève et se tourne vers les buissons derrière lesquels a disparu l’être aimé, Côme surgit de nouveau de derrière les feuillages de l’autre côté de la scène ayant troqué ses habits de troubadour pour de simples habits rouge vif, des cornes en plastique sur la tête et une épée brandie en direction de la Capidextre.

Oyez le Diable qui pérore
Craignant la délicate fleur
Voyez à l’aube du bonheur
Parmi les lueurs de l’aurore :
L’avénement du fin’amor

Une fois que le rondeau en musique se termine, Côme prend la parole, en temps réel cette fois-ci, essayant de se montrer le plus menaçant possible.

« Paltoquet, jeo ne te laisserai salaudir la purté le Prince ! »

Toute la scène est plongée dans le noir à l’exception de Côme et Clio sur qui les projecteurs sont braqués. Le jeune homme engage le duel en faisant des moulinets avec son épée alors que des tambours de guerre prennent le relais de la musique. Prise au dépourvu, la Capidextre donne un coup de patte au sol pour projeter du sable et aveugler son adversaire. Après quoi, elle sautille sur place comme pour se dégourdir les pattes et les bras, notamment ses poings. Quand Côme recouvre la vue après avoir grommelé bruyamment dans le micro attaché à son col, il se jette sur Clio et le duel s’engage véritablement, la Capidextre évitant habilement les assauts adverses et dansant pour ainsi dire autour de l’humain. Finalement, sur une dernière pirouette lui permettant de se retrouver derrière son attaquant, elle profite du moment pour le chasser de la scène à l’aide d’une sphère d’eau qu’elle lance dans sa direction. Dans un cri de peur, le blond lâche son arme et déguerpit dans l’ombre des coulisses.

La vive lumière qui éclairait le duel s’adoucit et le reste de la scène est de nouveau visible. On peut voir au fond à droite de la scène, que Beauregard est là, ses écailles en éventail cachant toujours une partie de son visage. Lorsque Clio l’aperçoit, elle se redresse et le fixe. Aucun d’eux ne bouge. Finalement, c’est la Capidextre qui se sort de sa torpeur et se tourne vers le public pour lancer d’innombrables étoiles vers le plafond de la salle, avant de les faire exploser méthodiquement à l’aide de graines dans un tourbillon de paillettes qui se répandent au-dessus du public. Après quoi, elle se retourne en direction de l’objet de son affection qui incline à nouveau sa tête, jouant les timides. Aucun ne s’approche de l’autre. Ils restent figés ainsi alors que la scène se fond au noir.

***

La scène est toujours plongée dans le noir lorsqu'une musique de carnaval commence à s’entendre dans la salle. Un spot s’allume, braqué du plafond vers le centre exact de la scène où se trouve Côme, debout sur une sorte d’estrade ronde. Il est habillé comme un fou du roi avec une tenue bigarrée, des chaussures pointues, des grelots un peu partout et surtout sur son chapeau fantaisiste, sans oublier la marotte dans sa main gauche et son tambour de basque dans la droite. Il ouvre grand les bras et se penche vers le public, comme pour leur dire un secret.

Approchez, approchez, que je puisse conter,
L’histoire d’un amour plus fort que la naissance;
Deux âmes jumelles issues de même essence,
Défiant espace et temps, vivent leur destinée.

Toutes les quelques syllabes, Côme claque sèchement le tambourin pour rythmer son sonnet. Un nouveau projecteur s’allume sur la gauche de la scène, illuminant Clio elle aussi sur une petite plateforme ronde surélevée portant un magnifique chapeau à plumes ainsi qu’une collerette dentelée. Les bruits d’une foule qui parle, rit et applaudit se font entendre dans la salle. La Capidextre, nouveau centre d’attention, fait son spectacle en rouant de coups un mannequin à sa droite, tout d’abord avec deux coups successifs, puis à l’aide d’un poing de glace qui recouvre le mannequin d’entraînement de givre, avant qu’elle ne fasse voler en éclats lumineux la fine couche de glace à l’aide d’un poing enflammé sous les acclamations d’un public imaginaire enchanté.

L’une est aussi brave qu’un preux chevalier,
Son cœur énamouré fait fi de la distance
Avec son bien-aimé, qui par simple malchance,
Ne peut se défaire de sa noble lignée.

Un troisième projecteur illumine la droite de la scène. Sur une plateforme surélevée légèrement plus grande que les deux autres se tient Beauregard, son corps à moitié dissimulé sous divers voilages colorés presque transparents. Des bracelets dorés ornent toujours son corps et sur sa tête se trouve cette fois-ci une tiare en faux diamants et perles. À la vue du Milobellus, la Capidextre quitte son poste et se rue vers la plateforme de droite, s’arrêtant juste en contrebas de la créature aquatique.

D’un regard ils s’adorent et qu’import' les on-dit,
Vivent leur passion, heureux en Arcadie,
Loin des vils envieux et leur morale obtuse.

Côme continue de rythmer ses paroles de son tambour de basque et ne s’arrête pas lorsque Beauregard commence un élégant ballet. Son corps serpentin ondule de façon hypnotique, agitant les voilages et les pièces dorées cousues le long des lisières. La lumière est légèrement plus tamisée pour l’occasion et le Pokémon se met à entonner un chant enjôleur saisissant, avant que son corps tout entier se mette à briller de mille feux sous les projecteurs. Alors que Clio se rapproche de plus en plus de la plateforme et commence à tendre les bras vers Beauregard, ce dernier fonce sur lui comme pris dans une colonne d’eau puis disparaît aussitôt qu’il est entré en contact avec Clio. Celle-ci reste sonnée au sol quelques instants, le temps d’appliquer l’autocollant prévu. Et lorsqu’elle se relève pour faire face au public, les yeux hagards, deux grosses lèvres rouges cartoonesques pour être visibles de loin sont sur sa joue gauche.

Toutes les lumières s’éteignent, sauf le spot qui suit Côme. Le jeune homme descend de son estrade, son tambourin toujours à la main et ponctuant ses prochaines paroles au moment même où une fine pluie commence à tomber sur la scène derrière lui, le bruit étant capté par des microphones astucieusement placés près du sol.

Mais le temps est cruel et les Dieux sont aigris,
Ils s’acharnent sur ceux, qui d’amour sont transis :
Rien n’est plus menaçant, qu’un cœur chantant sa muse.

Le spot illuminant Côme s’éteint et l’arrière de la scène est alors éclairé : Clio est enfermée dans une cage, ligotée, ne pouvant même pas tendre les bras vers Beauregard. Le Milobellus n’a plus aucun déguisement hormis sa tiare. Depuis les coulisses, un mécanisme permet de faire lentement glisser la cage jusque derrière les rideaux, alors que Beauregard reste au beau milieu de la scène, tête baissée sous la pluie.

***

Le noir total revient sur scène, et le silence aussi, la pluie ayant cessé. Après quelques secondes d’empressement dans les coulisses, on entend résonner les bruits de deux baguettes de batterie tapées l’une contre l’autre pour donner le tempo, et puis les premières percussions rock’n’roll. Quelques secondes plus tard, des notes de guitare électrique se joignent à l’ensemble. La lumière se fait sur le centre de la scène où l’on découvre Clio prétendant jouer de la batterie et Beauregard guitare en bandoulière faisant semblant de gratter les cordes avec ses écailles en éventail. Entre eux deux, Côme, micro en main, les cheveux artistiquement décoiffés au gel, tout de simili cuir vêtu.

« Vous ne pensiez tout de même pas que tout était toujours tout beau et tout rose ? Voici une petite reprise pour tous ceux qui connaissent l’envers du décor, tous ceux qui savent à quel point l’amour peut vous détruire. »

La musique prend de l’ampleur à présent et les trois comparses s’agitent sur scène en rythme. Là encore, tout est pré-enregistré, il suffit de faire illusion. Lorsque Côme commence à entonner le premiers mots du refrain, il se doute que nombre de spectateurs vont reconnaître ce classique.

Les histoires d’A, les histoires d’A, les histoires d’amour finissent mal, les histoires d’amour finissent mal… En général !

Profitant des yeux rivés sur le faux chanteur, les deux Pokémon se sont dépêchés de retourner dans les coulisses le temps que le refrain se termine. De faux applaudissements résonnent, Côme tire théâtralement sa révérence et les lumières s’éteignent.

Elles reviennent quasiment aussitôt, tamisées, juste le temps que le jeune homme quitte la scène. C’est une scène domestique projetée sur le mur du fond cette fois-ci, avec une fenêtre donnant sur un petit jardin entretenu, encadrée par deux jolis rideaux couleur crème et un papier peint aux motifs plutôt modernes. Au milieu de la scène, une table de cuisine et deux chaises. La table est mise, un repas sous cloche en son centre, et le Milobellus se tient à côté, un tablier autour de son corps filiforme. Il fixe la droite de la scène où une porte rouge est soudainement éclairée. Des bruits de pas se font entendre, de plus en plus fort, et à mesure qu’ils se rapprochent, le bruit des battements d’un cœur qui s’emballe. Sur scène, Beauregard reste immobile mais ne peut s’empêcher d’avoir un léger mouvement de recul lorsque la porte s’ouvre. Clio entre, mallette à la main qu’elle dépose à côté de la porte. D’un pas relâché, elle se dirige vers Beauregard qu’elle embrasse joyeusement sur la joue avant de se mettre à table.

Les battements de cœur sont si rapides qu’ils forment un bruit presque continu lorsque la Capidextre ôte la cloche et dévoile le repas qui lui a été préparé. Ce dernier n’étant pas facilement visible pour tous les spectateurs, une odeur alléchante mais synthétique de plat en sauce est diffusée depuis les coulisses dans toute la salle pour faire saliver les plus affamés d’entre eux. Lorsque Clio goûte enfin le plat, le silence entier se fait. On l’entend bruyamment déglutir. Les lumières s’éteignent subitement, plongeant la salle dans l'obscurité.

Soudain, le fracas de la vaisselle qui se casse. Puis le vacarme d’une chaise qu’on renverse. Deux claques qui résonnent en même temps que les lumières flashent sur scène, permettant de deviner la Capidextre furieuse qui surplombe Beauregard recroquevillé sur le sol.

Dans le noir complet, on entend quelqu’un qui chuchote de manière indistincte, puis quelques mots doux, rassurants, alors que les premiers sanglots se laissent discerner. Puis un fredonnement, une berceuse.

Lorsque les lumières tamisées reviennent, le Pokémon aquatique est blotti dans les bras de la Capidextre qui l’étreint et le caresse avec douceur et délicatesse. Le décor projeté en arrière plan est toujours celui de la fenêtre, mais il fait nuit, et il commence à pleuvoir. Il n’y a plus ni table ni chaise, simplement un lit tiré à quatre épingles sur lequel ils se trouvent.

Après une dizaine de secondes, Clio se lève, dépose un baiser sur le front de Beauregard, prend sa mallette, et quitte la scène par la même porte rouge sur la droite.

Sur le lit, le Milobellus se roule en boule et s’entoure d’un voile protecteur. Les lumières s’éteignent et seuls demeurent le bruit de la pluie et les sanglots étouffés.

***

Les lumières reviennent une dernière fois sur scène. La porte rouge vif a été remplacée par une porte couleur chocolat ; le lit a disparu. La fenêtre est encore là, donnant sur un jardin où il pleut toujours. Les rideaux sont blancs, les murs crème. Devant cette fenêtre, une coiffeuse avec un miroir sur laquelle se trouvent une brosse et une bouteille de parfum. Beauregard se tient sur un petit banc matelassé devant la coiffeuse.

Dans un univers parallèle, aucun de ces malheurs n’est arrivé. Ils ont grandi, vieilli et se sont aimés, ensemble, main dans la main, jusqu’à ce que le temps les rattrape.

Côme est sur le côté gauche de la scène, immobile, quasiment dans la pénombre, et parle d’une voix aussi douce et posée que possible. Il porte des lunettes futuristes, ainsi qu’une combinaison argentée. Sur scène, Beauregard se saisit de la pompe du flacon pour s’asperger de parfum et son corps brille à chaque aspersion. Puis il regarde par la fenêtre, dos aux spectateurs. Quelques secondes passent. De nouveau, il se tourne vers le miroir et s’asperge de parfum, son corps brillant à nouveau. Derechef, son regard se porte par-delà la fenêtre.

On toque à la porte. La première fois, Beauregard n’y prête pas attention. La seconde cependant, il se tourne au moment où la porte s’ouvre et qu’entre Clio, un vase de fleurs dans les mains. Le Milobellus laisse échapper un cri de ravissement alors que la Capidextre dépose le vase de fleurs sur la coiffeuse. Les deux Pokémon s’étreignent. Des voix off pré-enregistrées se lancent :

« Les fleurs que je t’ai apportées te plaisent ?
Oui, elles sont superbes ! »

Clio s’accroupit à côté de Beauregard dont le regard est rapidement attiré par l’extérieur. Lorsqu’à nouveau il se retourne vers sa coiffeuse, à nouveau il s’asperge de parfum et à nouveau son corps brille, mais cette fois-ci, son attention est happée par le bouquet de fleurs sur sa coiffeuse. Son visage est plein de surprise et il se tourne vers Clio.

« Ces fleurs sont superbes ! Excusez-moi madame, sauriez-vous qui me les a apportées ? »

Toujours dans la pénombre, Côme commence à jouer du thérémine, ou plutôt à faire semblant. Les douces notes éthérées emplissent la salle.

Clio reste immobile un instant avant de hocher la tête. La réponse semble satisfaire Beauregard qui se tourne à nouveau vers la fenêtre, puis s’apprête à s’asperger à nouveau de parfum lorsque la Capidextre l’arrête d’un geste.

« Regarde. »

La Capidextre s’écarte juste assez pour pouvoir créer une petite sphère d’eau entre ses mains, le visage crispé de concentration.

« Oh, cette sphère, on dirait… »

Dehors, la pluie cesse au même moment que Beauregard cligne plusieurs fois des yeux, bouche bée.

De surprise, Clio lâche la sphère aquatique qui s’écrase au sol et asperge ses pattes.

« Tu te souviens ? »

Les deux Pokémons s’enlacent lorsque Beauregard hoche la tête, les yeux brillants de larmes. On n’entend que le bruit des sanglots étouffés dans la salle pendant quelques secondes. Puis, petit à petit, le bruit de la pluie qui revient.

Clio finit par relâcher son étreinte, et le Milobellus se retourne vers sa coiffeuse, s’asperge de parfum faisant briller son corps, et commence à se tourner vers la fenêtre avant de revenir vers la coiffeuse.

« Oh, qu’elles sont jolies ces fleurs ! Ce sont mes préférées. »

Clio reste immobile, accroupie aux côtés du Milobellus qui recommence son éternelle routine.

Les dernières notes du thérémine s’amuïssent, et Côme prend une dernière fois la parole.

Je pourrais vous conter mille et une histoires d’amour, mais au fond, le plus important, ce n’est pas de les écouter, mais de les vivre.

Rideau.

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Kate Spring

Kate Spring
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Dim 9 Juil - 21:54

Timides maladresses

Une douce musique d'ambiance résonnait dans la salle, ainsi que des bruits de conversations inaudibles. A l'arrière de la scène se trouvait un comptoir de bar, tandis qu'une demi-douzaine de tables étaient disposées en cercle à l'avant. Il n'y avait que quelques chaises, disposées à même le sol car dépourvues de pieds. Sur l'une d'elle était assise Jane, une moumouton qui avait régulièrement un rôle dans les prestations de Kate. Un wattouat aux couleurs identiques s'approchait de l'allée et patienta au niveau d'un présentoir métallique. Kate, qui s'affairait derrière le comptoir, s'interrompit en l'apercevant et vint à sa rencontre.

- Hello, est-ce que je pourrais vous aider ?
- Bonjour, j'aimerais une table s'il vous plaît.
- Très bien, si vous voulez bien me suivre.

Kate l'invita à s'installer dans le fond sur l'autre chaise. Elle se tourna vers une table, acquiesça, puis reprit son poste au comptoir. Pendant ce temps, le wattouat releva la tête, observait autour de lui. La moumouton balança la tête, les yeux clos, pour dégager son visage de sa natte, qui retomba plus loin vers son épaule. Le wattouat l'aperçut et se figea. Pendant deux longues secondes, un courant électrique parcourt sa laine, un crépitement accompagnant les étincelles, avant de s'estomper.

La serveuse se rapprocha de la première table, un plateau rempli à la main et y déposa deux verres. Le wattouat s'approchait quant à lui de la table de Jane et prit une grande inspiration, prêt à aborder la moumouton. Il n'eut cependant pas le temps de dire le moindre mot, car Kate se retourna en direction d'une autre table et, n'ayant pas vu le mouton, trébucha. Elle parvint à l'enjamber de justesse, retrouvant son équilibre de l'autre côté, mais le plateau n'eut pas la même chance : il bascula vers l'arrière, renversant un liquide brun sur les deux pokémons.

Jane bêla de surprise et bondit hors de sa chaise.

- Oh, je suis vraiment désolée ! Je… Permettez-moi de vous apporter des serviettes pour vous essuyer.

Kate s'enfuit vers le comptoir, ouvrit l'un des placards et en sortit les carrés de tissu, laissant les deux moutons seuls.

- Pardon, c'est de ma faute. Est-ce que… Est-ce que je peux vous offrir une boisson pour me faire pardonner ? Je m'appelle Vikai.
- Pourquoi pas, même si on va sentir… » La moumouton s'interrompit pour renifler un peu son flanc. « … le café toute la journée. Moi c'est Jane.
- Et bien ravie de vous rencontrer, Jane.

Kate revint, les mains chargées, absorber ce qu'il était encore possible de la laine des deux pokémons.

- Veuillez accepter mes excuses. J'espère que cela ne vous a pas causé de désagrément.
- Il n'y a pas de mal. Est-ce qu'on peut commander ?
- Euh, oui, pas de souci.

Vikai se tourna vers Jane.

- Je prendrai un funéchoco alors.
- Deux, s'il vous plaît. C'est pour moi.
- C'est comme si c'était fait.

Tandis que la serveuse s'en allait honorer la commande, le wattouat retournait lentement à sa table.

- Vikai ? Ne partez pas comme ça ! Ne me laissez pas seule dans cet état, please.

Le pokémon ne se le fit pas dire deux fois et s'installa en face d'elle.

- Avec plaisir. Partageons notre ridicule.
- Et voilà, deux funéchoco.

Kate déposa délicatement les tasses et s'esquiva à nouveau. Jane et Vikai sirotaient leurs boissons un long moment, les museaux remontant bruns. Le reste du tempsn ils se contentaient de se regarder l'un l'autre, bougeant périodiquement de position pour simuler une conversation. Puis la moumouton se leva pour partir et Vikai la retient.

- Jane ?
- Oui ?
- Est-ce que… Tu crois qu'on pourrait se revoir ? Et promis, je ne renverserais rien cette fois.

Elle hocha la tête avant de se détourner.

- Pourquoi pas. A bientôt alors.


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Kate parle en #5f7e78.
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Lun 10 Juil - 14:08
Attention. Inrp, les prestations auront eu lieu dans l'ordre suivant :
  1. Santiago Lucci
  2. Kate Spring
  3. Aarii'
  4. Côme Potte


avatar ©️ Cori Cometti ©️ 柚木昌幸 (minillustration)
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Haeshle Suibhne

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Messages : 2021

Région : Galar
Ven 21 Juil - 23:07
La mise en place se fait plus facilement que la première fois. Tu connais à présent les lieux et tu sais ce que tu dois faire, soit exactement la même chose que la première fois. C'est donc avec beaucoup de sérénité que tu t'installes sur ton siège lorsqu'on te fait signe d'y aller. L'introduction d'ouverture est bien plus rapide que la première fois. Pas de présentation de qui vous êtes, juste un rapide moment d'attention pour vous laisser saluer la foule. Tu t'exécutes, quittant ton fauteuil en ajustant ta veste. Et puis tu fais une petite révérence, t'inclinant légèrement en pliant les genoux et tenant un bout de ta jupe – car oui, tu es en jupe ce soir, parce que pourquoi pas. Tu te rassoies, satisfait de ton petit manège. Ceux qui te connaissent ne seront pas spécialement surpris de ton choix vestimentaire. La véritable justification reste assez simple et tu la dois à Aarii, l'une des candidates, amie du net ; elle voulait te voir en princesse. Ayant déjà entamé une confection de costume avant sa requête, tu as opté pour ce compromis – dont tu es particulièrement satisfait.

L'instant de gloire des jurés touchant à sa fin, le présentateur passe à la raison même de votre présence ici : les prestations. Il rappelle par ailleurs le thème annoncé la semaine dernière à la toute fin de l'émission. Un thème dont tu n'es pas un maître en la matière. Des histoires d'amour, tu en as eu et tu en subi les frais encore aujourd'hui, mais l'amour en lui-même, tu dois admettre que cette notion reste floue. Qu'est-ce vraiment, comme ce qu'on ressent réellement face au véritable amour, tu l'ignores complètement. Et peut-être que ces quatre artistes sauront éclairer ta petite lanterne.

Une fois les quatre prestations terminés, tu restes bouche bée. Encore une fois, les concurrents se sont dépassés pour vous proposer un grand show, un vrai. Tu applaudis les artistes avec beaucoup d'énergie, te dressant même sur tes deux jambes pour marquer un peu plus ton respect à leur égard.
Vient alors le moment pour vous, jurés, de faire votre retour sur chaque participants, reprenant l'ordre de passage. Et cette semaine, tu as l'honneur d'ouvrir le bal en donnant ton avis le premier. Ce n'est pas forcement l'exercice le plus évident, ni celui que tu préfères. Mais quand il faut y aller... et bien, il le faut.

L'un des deux présentateur mène la danse, annonçant l'ordre de parole de vous juré, poursuivant avec le nom du premier candidat passé, Santiago, vous demandant ce que vous en aviez penser. « Une fois encore tu as su me charmer par tes choix musicaux. Subjuguants. J'ai d'autant plus apprécié cette petite phase aux allures de comédies musicales lorsque tes deux pokémons se sont bousculés. Ça m'a beaucoup amusé ». Tu lâches un petit rire, accompagnant tes mots. « C'était beau dans tous les sens du terme, que ce soit par les attaques choisies, la scénographie, l'histoire. Je ne peux que dire wow ! ». Tu lèves les deux pouces en l'air, affichant un grand sourire. « Après, je dois admettre qu'il y a certaines zones d'ombres encore présentes dans mon esprits – sans mauvais jeux de mots. A l'image de ce personnage joué par ton Poulpaf, je fais parti du gang des idiots. Je ne suis pas certain d'avoir totalement compris le message que tu as essayé de faire passer. Peut-être qu'il n'y en a pas vraiment. Je reste dans mon ignorance. Un peu comme avec l'amour qui reste imprévisible comme incompréhensible ». Tu hausses les épaules, toujours souriant. Peut-être qu'il est là le message finalement. Tu n'en sauras rien et tu ne veux pas le découvrir. Ce serait gâcher la beauté du spectacle. Tu préfères te contenter de ce qui est à ta hauteur d'esprit, voilà tout.

Tu laisses tes collègues s'exprimer sur la prestation de Santiago avant de passer à la suivante. A vrai dire, tu ne prêtes pas une grande attention aux mots de ton collègue masculin, suivant les conseils avisés de Anatole avec qui tu as discuté juste avant l'émission, exprimant ta crainte d'un nouvel écart de ce gars là. Anatole t'as alors conseillé de l'ignorer, quoi qu'il dise ou quoi qu'il fasse et que eux, la direction, feront le nécessaire. Et c'est ce que tu fais, pour le bien de ta santé mentale. Tu te contentes de sourire bêtement. Et ce sera là ta seule « réponse » pour ce soir. Ce n'est finalement pas plus mal que tu sois le premier à prendre la parole à chaque fois, rendant l'exercice plus facile.

Viens ainsi le moment pour Kate de recevoir son verdict. Les caméras se braquent de nouveau sur toi, t'offrant le droit de reprendre la parole. Tu te replaces dans ton fauteuil, te penchant légèrement en avant pour t'accouder sur la table devant toi, posant ta tête sur la paume de tes mains jointes, lovant ainsi ton visage. Tu regardes la jeune femme avec des étoiles dans les yeux. « C'était trop mignon. Vraiment. L'image même qu'on se fait d'un coup de foudre. Et je veux la suite de l'histoire de ces deux moutons ! ». Tu replonges dans ton fauteuil, tout souriant. « La mise en scène était simple, d'une grande pureté. Et il n'y a pas besoin de plus pour illustrer l'étincelle naissante dans un couple en devenir. Ça me rappelle un peu quand... ». Tu t'arrêtes net, prenant conscience de la dérive dans laquelle tu étais sur le point de sombrer. Tu rigoles nerveusement, balayant l'air de la main. « J-je, euh... Ce que je veux dire, c'est que ça me rappel de bons souvenirs. Et pour ça, je t'en remercie ». Tu n'as pas grand chose de plus à apporter sur sa prestation. Elle était à l'image de ce miel que l'on rajoute parfois dans ta tasse de thé ; tu ne peux que l'apprécier.

On enchaîne ensuite sur ton amie, celle pour qui tu portes une jupe ce soir. Tu as beaucoup de mal à cacher ton enthousiasme d'ailleurs. Tu souris à t'en décrocher la mâchoire, quittant une fois de plus ton siège pour faire une nouvelle révérence, cette fois à l'attention unique de Aarii. « Madame » souffles-tu avec amusement avant de te rasseoir. Tu te devais de lui rappeler pourquoi tu as choisi cet habit ce soir. A présent, tu peux reprendre – ou du moins essayer de reprendre – ton sérieux. « Si je peux me permettre... Tes pokémons sont trop beaux ». Tu hoches la tête. Ça n'a aucune importance dans ton jugement, mais tu tenais à le dire. « Je dois te faire une confession. Durant ta prestation, j'ai versé une larme – peut-être un peu plus même. J'admets ne pas avoir pensé aux histoires d'amour dans ce sens, oubliant complètement que l'amour réside également dans nos amitiés, comme dans nos familles. Je suis d'autant plus sensible à cette histoire, étant moi-même un enfant abandonné. Je me suis un peu reconnu dans tout ça, me rappelant à quel point j'aime mes mamans ». Aarii a visé pile dans ta faiblesse. Vous n'êtes peut-être pas liés par le sang, mais votre lien et votre amour n'en est pas moins vrai. « Et puis cette scénographie... pwah. Tu as mis le paquet. C'était grandiose. Je suis bouleversé d'admiration ». Tu portes une main sur ta poitrine. Tu n'iras pas plus loin dans ton discours, sentant les larmes monter à tes yeux.

Tu profites de ce moment de latence où tes collègues donnent à leur tour leur avis pour te remettre de tes émotions. Tu prends une grande inspiration pour te redonner un peu de boost, avant de repasser devant les caméra pour l'ultime jugement de la soirée. « J'ai été bercé par ce récit » dis-tu à l'attention de Côme, tout aussi souriant qu'avec les autres. « L'amour à travers les époques, une très belle approche qui me fait penser à l'amour à travers les âges. A six ans, j'ai aimé comme en Grèce antique ! ». Tu ris. « Et le doux son de la lyre, du luth, quel délice ! On peut dire que tu disposes d'un bon nombre de cordes à ton arc mon cher Côme ». Tu lui fais un clin d'œil. « Tu m'en as mis plein les yeux de par ta poésie, tes costumes ou ta scénographie et ces attaques de tes pokémons parfaitement orchestrés. Chapeau ! ». Tu avais envie de faire une allusion à la batterie et à son Capidextre qui pourrait t'apprendre quelques riffs. Tu te dis que tu as assez fait de blagues pour ce soir, laissant la parole à tes compères.

Ainsi se conclue – ou presque – votre soirée. Vous voilà à la phase vote, avant la phase de pub et de révélation des points de chacun, tout comme du thème pour la semaine prochaine.


tenue de Haeshle :
partie haute du costume : www
partie basse du costume : www



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