J'entend souvent l'expression ''suer comme un porc'' pour dire qu'une personne transpire beaucoup. Il est vrai que je ne connais pas tous les pokémons porcins, alors je ne devrais peut-être pas me permettre de commenter sur la chose! Mais en tout cas, il faut dire qu'aujourd'hui, dans ce désert délassant aux abords de Volucité, il faudrait plutôt dire "suer comme Alyosha", parce que mon cochon est parfaitement à l'aise dans cet chaleur, ce qui est surprenant avec toute cette graisse qu'elle porte avec elle. Même Freyja n'a pas l'air trop affecté par la température malgré son pelage (je me félicite d'avoir pris le temps de la toiletter avant de partir). Je m'entends me plaindre d'un bon "C'est injuste." et j'essuis la sueur de mon front sous mon chapeau de soleil. Mes compagnons ne m'écoutent plus depuis longtemps et s'amusent entre eux sur la route devant moi.

Il faut dire que c'est tant mieux qu'ils soient bien ici, en plus d'être sans surprise. C'est pour eux que nous sommes ici, après tout. La région autour d'Ogoesse n'est pas des plus chaudes et j'avais déjà l'intention de prendre quelques vacances de la ville pour aller à quelque part de chaud où mes amis pourraient en profiter. C'est l'infirmière du Centre Pokémon d'Ogoesse qui m'a suggérer ce désert pour mon cochon. Elle a prit beaucoup de bide dans la dernière année (mon cochon, pas l'infirmière) et c'est soit un signe qu'elle mange trop OU qu'elle est prête à évoluer. J'espère que c'est la deuxième option: je n'ai pas envi de me battre avec elle pour la mettre au régime et croyez-moi: bataille ce serait si ça devait se faire!

C'est juste dommage que je ne puisse pas profiter de cet endroit au même titre que mes camarades! Franchement, avoir su, j'aurais choisi un endroit un peu moins chaud, tout de même! Le seul point positif que je trouve à ce désert en ce moment, c'est qu'il est justement désert. Pas âme humaine qui vive en vue et ça, franchement, ça fait un peu plaisir. Heureusement que Georges est resté à la maison, ça aurait été une catastrophe pour elle de ne pas pouvoir se dandiner devant les passant pendant plusieurs jours. Une réflexion me passe alors à l'esprit: est-ce que Georges pourrait survivre dans un désert comme celui-ci? Je suppose que j'aurais eu à l'arroser très souvent...

Moi aussi, j'ai besoin qu'on m'arrose d'ailleurs!

un Mascaïman lv22 apparaît!

Heureusement, mes déplacements sont rapides dans ce désert. On m'avait suggéré avant de partir de trouver une sorte de traineau avec lequel je pourrais me déplacer en glissant sur le sable et j'ai bien fait d'écouter: le sable épais et chaud m'aurait rapidement épuisé alors qu'il a à peine l'air d'affecter Freyja alors qu'elle me traine avec mon cochon. Cette dernière a l'air d'avoir un peu plus de mal à garder le rythme, mais lui faire faire de l'exercice faisait aussi un peu parti de l'idée de venir ici. Soit elle brûlera ses graisses de cette manière, soit elle... aura un bon cardio. Ce qui est probablement bon pour l'aider à évoluer, j'imagine.

C'est surtout pour cela qu'on est ici en fait. L'infirmière du Centre Pokémon juge qu'elle est physiquement en parfaite condition pour le faire et ça semble être la volonté de mon cochon aussi. Seulement voilà... ça m'ennuie un peu de jouer à casser la gueule de tous les pokémons aux abords d'Ogoesse. C'est que... ce sont mes voisins. Quant aux pokémons des dresseurs qui viennent ou qui vivent à Ogoesse... ce sont aussi mes voisins. Surtout ces derniers, j'ai déjà suffisamment de mal à vivre avec eux sans devoir m'infliger en plus cet énorme malaise d'avoir brutalement cassé la figure à leur équipe. Ils sont pas fait en carton, mes compagnons!

Sur le traineau, j'essais de me faire aussi petit que possible afin de limiter la résistance que j'oppose à l'air, mais la position accroupise n'est pas des plus confortables pour mes grandes jambes. Nous devons prendre des pauses fréquentes pour me permettre de m'étirer et laisser mes pokémons boire (et mon cochon reprendre son souffle). J'ai choisis une bonne journée pour venir ici: bien qu'il fasse chaud, il y a plusieurs nuages qui se déplacent dans le ciel et qui offrent quelques zones d'ombre. Je ne me serais pas imposé de venir dans un endroit comme celui-ci s'il avait fait plus chaud... et avec raison. Je profites un peu de l'ombre pour enlever mon manteau et laisser l'air enlacer mon corps en sueur. Je ferme les yeux en sentant cette douce caresse, puis je secoue mon manteau aussi loin que possible de mon visage pour enlever le sable qui s'était infiltré à l'intérieur. J'enlève mes lunettes protectrices aussi: j'ai l'impression d'avoir enlevé plusieurs étages de peau avec tellement j'ai sué dedans.

Quelle horreur. Je ne suis définitivement pas un homme des sables ou des pays chauds, c'est certain. Le nuage repart, donc je remet mon manteau. Une plus longue pause s'impose et je profites de notre répit pour sortir ma carte de mes affaires sur le traineau. Parce que j'ai aussi bien fait d'investir dans une carte apparemment!

Si je me fie à la carte du désert que je me suis procuré à Volucité, je devrais pouvoir trouver des points d'ombre en masse dans des cavernes incrustées sur une falaise, à l'est. J'ai assez de provisions pour ne pas avoir à me soucier de trouver une oasis dès maintenant, mais je devrais peut-être m'inquiéter de voir qu'il n'y en a aucune de marquée à proximité de ladite falaise... cet endroit pourra faire pour aujourd'hui, mais je ne pourrai pas y rester indéfiniment. C'est à bonne distance de route aussi, mais j'estime que nous y serons avant la tombée de la nuit. Ça tombe bien puisque je ne voudrais pas pousser mon cochon au-delà de sa patience... ou lui faire suspecter que j'essais de lui faire perdre sa précieuse graisse.

Nous repartons une dizaine de minutes plus tard en direction des cavernes. J'observe le soleil se déplacer au gré des heures et le ciel devenir orangé. Lorsque nous arrivons environ trois heures plus tard au pied de la falaise, mon cochon et Freyja sont épuisés. J'enlève tout de suite le harnais qui les lient à mon traineau et je les sent tout de même heureux de leur journée. Je ne peux pas en dire autant pour moi, mais je ne peux qu'apprécier davantage la fraicheur du soir après une journée passé dans une température aussi chaude. Paradoxalement à l'après-midi infernal, les nuits du désert sont glaciales et je n'ai pas le temps de me reposer immédiatement: je dois installer notre campement afin de nous garder au chaud... et puis j'ai une faim indécente, je pourrais manger un Galopa!

Il y a plusieurs entrées dans la parois rocheuse, qui s'élève à bien vingt pieds au-dessus de nos têtes. Mes compagnons éclairent une première cavité qui se trouve à être idéale: assez creuse pour nous abriter du vent, mais pas assez profond pour qu'on ne puisse pas en voir le fond après avoir pénétré à l'intérieur. Nous passerons donc la nuit ici.

Un MASCAIMAN niveau 20 apparaît !

Une chose est certaine: je ne sens pas la fleur en ce moment et je ne dis pas ça parce que Georges n'occupe pas sa place habituelle dans la poche de mon manteau. Je ne suis pas en manque d'eau en ce moment, mais si je pouvais trouver une oasis pour m'y baigner, ça ne serait pas de refus. Je pense que mes compagnons seraient heureux de la chose aussi. Ce sera probablement le projet de demain. En observant ma carte plus tôt avant d'arriver ici, j'avais vu qu'il n'y a pas d'oasis marqué dans le secteur. Jusqu'à présent, cette carte n'a rien d'une tromperie et m'a mené aux endroits indiqués comme prévu, je n'ai donc aucune raison de douter de celle-ci. Nous devrons probablement retourner sur nos pas, mais j'ai espoir que nous en trouverons une assez proche pour nous y rendre avant la fin de la journée demain.

Au fond de la caverne, qui fait environ une dizaine de mètres de profondeur, je prépare notre campement pour la nuit. Je ne sais pas vraiment combien de temps nous resterons ici, j'imagine que ça sera jusqu'à ce que l'on soit trop fatigué ou que l'on s'ennuie trop de nos amis. Je ne peux m'empêcher de penser à ce qu'ils font en ce moment pendant que je prépare nos affaires. C'est fou comment nous sommes tous devenus très proches durant les deux dernières années... je n'aurais jamais pensé développer ce genre de relation avec des êtres qui parlent une langue que je ne comprend pas. Un feu est préparé pour me protéger de la fraicheur nocturne ainsi que pour cuisiner un repas bien mérité. Sans surprise, mon cochon est affamée comme d'habitude, mais en même temps après une journée de travail, je ne peux que la comprendre. "T'as bien couru aujourd'hui toi, bravo! Je suis impressionné!", lui dis-je en la grattant derrière les oreilles pendant qu'elle s'empifre de sa ration. Le renforcement positif fait son effet et sa petite queue en tirbouchon s'agite de plus belle.

Vraiment, y'a des pokémons je vous jure, ils sont juste trop mignons. Comme mon cochon là. Je ne peux m'empêcher de la caliner un peu plus à travers mon repas. Je n'oublie pas Freyja, évidemment! Tous les trois, nous finissons par nous endormir blotti les uns contre les autres. Mais dehors, le vent se met à souffler de plus en plus fort et les nuages cachent le tapis d'étoiles recouvrant le désert.

Mes compagnons n'ont aucun mal à trouver le repos, ce qui n'a rien de surprenant après le dur labeur qu'ils ont accompli aujourd'hui. Moi, bien que la fatigue m'ait gagné depuis longtemps, je n'arrive pas à fermer l'oeil. Le sifflement violent du vent dans notre abri éveille en moi le souvenir de mon arrivée à Unys... ou plutôt, de la mer qui se déchaine sous mes pieds. Ma mémoire est floue et j'ai l'impression d'assister impuissant au cour sans image des émotions d'une personne que je ne connais pas. Je suis terrifié, puis frustré de l'être et de ne pas être trop certain de pourquoi. Pour être moins dur envers moi-même, je me rappelle qu'être dehors en pleine tempête ferait peur à beaucoup de monde.

C'est que c'est toujours la même chose. Un orage, une pluie torrentielle, un vent d'une puissance qui sortirait de l'ordinaire et me voilà assiégé par cette même peur panique. L'angoisse de ma propre mortalité me revient et je me sens tellement, tellement fragile. J'envi à mes compagnons bien plus que leur sommeil: leur condition de pokémon semble les avoir lié à la nature d'une manière que les humains en sont incapables. Ils sont en sécurité ici avec moi et ils le savent. Il ne leur en faut pas plus. Les pokémons sont des êtres d'une simplicité déroutante compte tenu de leur intelligence.

Je décide de m'assoir pour contempler la source de ma peur. Je n'ai pas besoin de bouger de l'endroit où je suis pour voir que nous sommes chanceux d'avoir trouvé un abri aussi solide: le vent ne fait pas que souffler du vide à l'extérieur, une véritable tempête de sable se dresse devant nous! Resserant ma couverture autour de moi pour me protéger du froid, je m'approches un peu de l'entrée de notre grotte en essayant de ne pas réveiller mes amis. Il fait très noir dehors et avec tout ce sable, impossible d'y voir plus loin que deux ou trois mètres à l'extérieur. Je me remercie davance d'avoir prévu des provisions en masse pour ce trajet... si nous sommes coincés ici demain, au moins, nous aurons dequoi survivre.

"C'est prêêêêêêêêêêêêêêt!"

Je me réveille en sursaut au son d'une voix que je ne reconnais pas. Il semble que j'aille fini par m'endormir à force de regarder la tempête, ce qui n'est pas plus mal. Je suis recroquevillé sur moi-même près de l'entrée de notre caverne et en me dépliant à mon réveille, je ne peux que constater la mauvaise posture dans laquelle je me suis tenu un peu trop longtemps. Mes articulations protestent contre un mouvement qui n'est pas le bienvenue. En ouvrant un oeil, puis un deuxième, je constate rapidement que dehors, la tempête est toujours d'actualité, bien que le vent semble souffler beaucoup moins fort dans la caverne. Celui-ci se réchauffe aussi et j'espère que notre abri ne se transformera pas en fourneau au courant de la journée.

Une odeur de noix grillés vient à mes narines et je prends subitement conscience de la voix étrangère qui m'a réveillé. Je me retourne en sursaut vers mes camarades... qui dévorent avec bonheur un petit déjeuner, à bonne distance d'un petit feu de camp sur lequel repose une grille avec un poêlon de fonte. Maniant ledit poêlon, un petit bonhomme jaune (c'est la meilleure façon que j'aurais de le décrire) sifflote gaiement. "Rockiiiiiiiiiing ♪! Rocking the champipi! THE CHAMPIPI BAY-BAAAAY ♫!" L'étranger porte une grande toge dorée couverte de sable, tout comme ses cheveux blonds d'ailleurs. Il a l'air joyeux, quoique peut-être fiévreux: non seulement chante-t'il n'importe quoi, mais il a le nez tout rouge et je m'inquiète un peu de son état de santé... surtout, que fait-il ici dans cette grotte en pleine tempête? S'est-il perdu? Si c'est le cas, il a été incroyablement chanceux de tomber sur cet abri! Je ne sais pas comment j'aurais fait sans aucune visibilité autour de moi.

L'homme n'a pas l'air hostile, mais n'a pas l'air de faire attention à moi non plus... je t'interpelle. "Euh... bonjour?" Il sursaute au son de ma voix, mais vraiment de manière exagéré: il bondit presque d'un mètre dans les airs et fait s'envoler toute la nourriture qui grillait dans son poêlon! Je n'ai même pas le temps de prendre mon souffle pour m'exclamer qu'il s'élance à la poursuite de la mixture de noix et de champignon et avec la grâce d'un amphinobi, la rattrape dans le poêlon avant que celle-ci ne touche le sol. "Fiou! C'en était moins une! Assez rocké les champipis pour aujourd'hui, ils sont devenus fous! Tu leur donnes un bras et ils veulent ta jambe!", s'exclame l'étranger, visiblement courroucé envers les ingrédients qu'il cuisinait. Son regard, doré lui aussi, se pose sur moi alors et sa moue se retransforme en un sourire plaisant et contagieux. " ♪ Et bien mangeons mon ami, mangeoooooons! ♫ Mannnnngeoooooooons!"

Un Léopardus lv20 apparait!

Le nez tout rouge du bedonnant doublé à ses propos incohérents m'indique que mon invité surprise s'est peut-être fait un puissant coup de chaleur dans le désert... ce qui n'est pas bon. Nous ne pouvons pas sortir d'ici pour le moment et j'ignore si je peux soigner un coup de chaleur en pleine journée dans le désert, bien qu'à l'ombre de la caverne, nous soyons dans une fraicheur relative. Est-ce que mon cochon et Freyja l'ont vu entrer dans notre abri? Je sais qu'elles sont généralement amicales avec les humains, mais j'espère au moins qu'elles ont prit le temps de s'en méfier un peu avant d'accepter de manger la nourriture qu'il leur donne...

D'ailleurs, ces champignons... sont-ils seulement commestibles? Je regarde le bonhomme chanter et tournoyer sur lui-même pendant qu'il me sert un peu du contenu de son poêlon dans une gamelle de métal. Je regarde mes amies du coin de l'oeil. Elles ont l'air bien au moins: mon cochon s'est déjà rendormi et Freyja déchiquète avec plaisir avec ses dents ce qui semble être un morceau de bois sec qu'elle a peut-être trouvé dans la grotte. Lorsque l'étranger cesse enfin de dandiner ses grosses fesses rondes et dorées (si je n'étais pas aussi inquiet, je serais mort de rire) pour me tendre le repas qu'il m'a préparé, je retrouve enfin mes mots, et dans le bon ordre en plus! "Qui êtes-vous?" Je prend la nourriture qu'il m'offre sans le quitter du regard et je n'y touche pas. Pas encore. Mais ça sent vraiment bon.

Le dodu a l'air très contrarié lorsque je lui demande ça. Il croise ses petits bras sur son ventre et se met à taper du pied très fort. Il se met ensuite à hocher la tête en rythme avec le son de son pied et là vraiment, je n'y comprend plus rien. "Yo. Yo yo.", commence-t'il en reculant à bonne distance de moi et je comprend que c'est pour par la suite se mettre à agiter furieusement les bras dans tous les sens en fléchissant les genoux. "Yo! Moi c'est Rafik! Moi c'est Rafik! Rafik le magnifique yo! Rafik le fantastique! Rafik le romantique! Rafik le poétique avec son flow supersonique YO!" Ce petit rap improvisé se termine avec l'étranger me faisant des signes de V pour victoire avec ses deux mains tout en étant accroupi en petite boule.

J'éclate de rire.

Rire des autres, c'est malpoli, surtout quand ils ont pris la peine de nous faire à manger. Je me bidonne tellement que j'ai du mal à ne pas renverser ce qui se trouve dans mon assiette. Je devrais me sentir mal, mais je ne peux m'empêcher de penser que ce drôle de type - Rafik - me fait marcher. Ou alors je suis la personne qui souffre d'un coup de chaleur et c'est moi qui l'imagine entièrement. Pour en être sûr, je fais signe à mes amis pour attirer leur attention. "Vous le voyez vous aussi?", que je leur demande en m'essuyant une larme de rire de l'oeil. Il semble que oui, ce qui devrait me rassurer. Je dépose ma gamelle à mes côtés et j'applaudis l'artiste, qui jusque là me regardait d'un air sévère en attendant ma critique. Mes applaudissements font sourire le blondinet qui s'incline bien bas, les bras bien écartés dans une pose dramatique.

"Pas mal, Rafik! Tu viens souvent ici?" En reprenant la conversation avec lui, l'inquiétude me revient. Nous sommes piégés tous ensemble dans ce dix mètres carrés après tout et même si je n'ai pas l'impression d'avoir affaire à un psycopathe, j'aimerais bien savoir ce qu'il fou ici et depuis quand! Je garde le sourire malgré tout: Rafik a l'air de très bonne humeur devant mes compliments. "Oooh, ça dépend! Oui, ça dépend." Le bonhomme se laisse tomber sur son gros derrière alors et attire sur ses genoux le poêlon dans lequel se trouve le reste de ce qu'il vient me servir. Je suis presque tenter de me laisser distraire et d'en prendre une bouchée, mais... pas avant lui. S'il y a des champignons là-dedans et qu'ils sont de lui... "Ça dépend de quoi?" Plutôt que de répondre simplement à ma question, Rafik redépose son repas et se met à taper du pied et des mains. Il compte jusqu'à trois et pousse de sa voix nasillarde: "Oooooooooooh ouiiiiii ♫ y'a toutes sortes d'occasion pour dire merciiiiii! Merci à quiiiiiii? Merci à moiiiiiiiii! Merci à quiiiiiii? ♫" Il me regarde alors avec insistence et je met quelques secondes pour comprendre qu'il veut que je poursuive sa chanson... "Oooooooooooh ouiiiiii ♫ Merci à qui pour le p'tit dej?" Oh! Merde, je comprend. "M-Merci Rafik." Le rondinet agite sa main sous son nez comme s'il voulait chasser une mauvaise odeur et continue de taper sur sa cuisse avec l'autre. "Mieux que ça! Merci à quiiiiiiiiiiiii?" Je rougis, je sais que Freyja au moins va vouloir me rappeler cette histoire toute ma vie. "M-Merci à... toiiiiiiiiiiiiiiii! ♪"