Les bavardages de Léo ne tarissent pas, à plus forte raison lorsqu’il est question de sucreries ! C’est un sujet qui la met immanquablement de bonne humeur et lui permet de ranimer son énergie légèrement émoussée par les fouilles. Elle hoche vivement la tête à l’interrogation de Fuu : « Ce sont des bonbons qui rendent les pokémons plus forts, il paraît ! Je ne sais pas du tout quel goût ils ont, par contre… Je n’ai toujours pas donné les miens à mes pokémons – elle se mord doucement l’intérieur de la joue, avant de reprendre. J’imagine quelque chose de fruité, myrtille ou mûre, peut-être, parce que ceux que j’ai vus jusqu’à maintenant étaient tous bleus ! Ou alors un goût de miel, vu qu’on les considère comme des médicaments… » Elle remue pensivement la bouche de droite à gauche dans une expression pensive. « En tout cas, c’est forcément délicieux, conclut-elle en esquissant un geste d’évidence de la main, sinon on n’appellerait pas ça des bonbons ! » Enfin elle rit lorsque son compagnon de fouille lui révèle l’identité de Mochi : « Un sucre coquin ! » s’écrie-t-elle avec ravissement. Oh, quoique ce pokémon ne lui soit pas tout à fait familier, elle en a déjà entendu parler, et pour cause : il la ramène des années en arrière, dans les bras de sa maman, juste après avoir partagé la galette des Rois et quelques hypothèses saugrenues quant à la provenance de la fève. Son cœur se serre un peu, bien malgré elle ; car elle s’en souvient, oui, avec une douloureuse acuité ; elle s’en souvient comme de l’un de ses tout derniers moments en famille, ceux qu’elle chérit jalousement et craint tout à la fois, parce qu’ils font mal en ouvrant cruellement les vannes des pourquoi et des et si. Ah ! ce n’est pas le moment de se laisser submerger par la mélancolie : Fuu paraît capable d’observer une jovialité inébranlable en toutes circonstances, or elle ne veut pas être en reste ! Et puis, après avoir fait la rencontre de Houka, elle est sincèrement curieuse d’en apprendre davantage au sujet de son équipe : « Je n’ai jamais vu de Mimiqui en vrai ! » Aussi se réjouit-elle de sa proposition : « J’aimerais beaucoup faire leur connaissance ! Ils doivent être tellement attachants… » C’est qu’il les décrit avec une telle tendresse ! Tout mou et un peu collant ! se répète-t-elle en pouffant dans sa main. « Mochi, c’est vraiment un surnom parfait, alors ! Et s’il adore tout ce qui est sucré, c’est un pokémon fait pour toi ! » Elle contemple Chausson qui se montre plus hardi et ouvre volontiers la marche, sans plus se réfugier derrière la lumière de Houka. Sa petite équipe lui donne beaucoup de contentement aussi, au fond, et c’est ce qu’elle s’empresse d’expliquer : « Oui ! J’ai un Apitrini, une petite abeille à trois têtes ! Oh, ça paraît effrayant, dit comme ça, mais il est très mignon – il s’appelle Mimosa ! Il y a aussi Charlotte, ma Croquine. On dirait un peu une baie en couche-culotte ! Elle laisse échapper un nouveau gloussement. Et Charlotte comme charlotte aux fraises, évidemment ! Puis il y a Rhubarbe, mon Mystherbe, Clafoutis, mon Larvadar et Griotte, mon Rongourmand ! » C’est à se donner faim, tout ça ! « Je te les présenterai aussi, ça leur fera du bien de sortir de leur coque ! »
Chausson se fait tout à coup plus agité, annonçant par de petits bonds espiègles la lumière naturelle qui semble poindre au bout de la galerie. Léo sent une nouvelle excitation la gagner : que vont-ils découvrir ?? Impossible de se détourner bien longtemps de leur conversation, cependant : « Un centre de recherche historique ? » Elle est impressionnée, comme chaque fois qu’on lui dit j’ai visité tel musée ou telle exposition : cela fait pour elle partie du « tourisme studieux et sérieux » qu’elle a parfois du mal à goûter, en dépit de sa curiosité insatiable ; raison pour laquelle elle ne commet aucune indiscrétion par ailleurs. Il lui suffit d’imaginer l’arène de Relifac-le-Haut et le match qu’il y disputera ! Du reste, elle a tout le loisir de partager ses propres découvertes : « J’adore Ludester ! s’exclame-t-elle pour appuyer la remarque enthousiaste de Fuu. C’est l’une de mes villes préférées ! » Elle l’a trouvée si jolie, d’ailleurs, qu’elle a passé plusieurs heures au bureau de poste pour y noircir le dos de nombreuses cartes postales et les envoyer à tous ses proches ! Elle poursuit au sujet des bains en riant : « Testé, le mot est faible… Je les ai usés jusqu’à avoir la peau aussi fripée qu’un pruneau ! Mais c’est tellement réconfortant de pouvoir barboter au chaud alors qu’il fait si froid dehors ! » Elle marque une pause, comme pour créer un petit effet d’attente. « Bon, par contre, il ne faut pas avoir peur d’y faire de drôles de rencontres… » Sur ces obscures paroles, elle échange avec Fuu un long regard qui se veut très mystérieux, tout en se donnant l’air de ne pouvoir en révéler davantage. Elle ajoute d’ailleurs comme si de rien n’était : « En plus, si tu es féru d’Histoire, tu ne seras pas déçu : la légende raconte que les Héros de Galar se sont eux-mêmes ressourcés dans ces thermes, ce qui fait que beaucoup d’historiens recherchent la clé de toutes nos énigmes là-bas ! » Evidemment, ce n’est pas l’aspect qui l’a le plus intéressée lors de sa visite, et c’est fort à propos que son camarade l’invite à lui décrire le fameux Marché de Noël dont elle a pu profiter cette année en compagnie de Giacomo. « C’est magique ! s’extasie-t-elle en poussant un soupir conquis. Un mélange de lumières, de sucre et d’amour, un gros câlin géant, quoi ! » Une nuit féérique, aussi chaleureuse que le coin d’une cheminée, songe-t-elle pour compléter sa description peut-être trop enfantine. Elle n’y peut rien : comment parler autrement d’un événement qui lui a paru si délicieusement régressif ? « Pour moi, c’est le paradis, surtout qu’on y trouve vraiment de tout en matière de pâtisseries : des sablés, des madeleines, des pains d’épices, des pommes d’amour, des massepains, des bûches, des truffes… ! Est-ce que tu es allé à celui de Kalos, toi ? » lui demande-t-elle enfin sans réussir à faire taire sa gourmandise.
La lumière qu’ils ont aperçue ne tarde pas à les éclabousser généreusement : Chausson disparaît à l’intérieur avant que Léo ne débouche à son tour dans une nouvelle salle au côté de Fuu. Elle pousse, comme lui, une exclamation de pur émerveillement, envoûtée par la fraîche odeur de pierre et de végétation mêlées, dont les couleurs sont rehaussées par le ruissellement diffus du soleil entre les feuilles et les anfractuosités. Tout suggère quelque refuge secret découpé à la dérobée dans un fragment d’idylle. Le bout de son nez cherche lui aussi la caresse du soleil à la façon d’un héliotrope, et elle sourit soudain de voir les traits de Fuu bien plus distinctement que dans la semi-obscurité des galeries ; un visage plein de jeunesse et de vitalité, d’un charme propre aux personnes bien portantes qu’elle recherche instinctivement. Elle rit doucement, émue par la beauté de ce berceau ensoleillé. Elle prend le temps d'en respirer le parfum à fond avant de retirer son gilet, le corps agréablement réchauffé déjà par la lumière solaire. « Toujours prête ! » répond-elle à la délicate sollicitude de Fuu. Oh, c’est un peu mentir par omission, mais elle estime que sa légère fatigue ne mérite pas d’être mentionnée – paresseuse ! se morigène-t-elle d’ailleurs. En revanche, avant de commencer, elle sort une bouteille d’eau de son sac pour boire un peu : « Pense à t’hydrater, c’est important ! » rappelle-t-elle à son compagnon de fouille avant de saisir sa pelle fermement pour se remettre à creuser. « Je me demande ce qu’on va trouver, cette fois… Et tu as vu ? Il y a un nouveau tunnel devant nous mais sur les côtés on dirait plutôt d’autres salles ! Tu crois qu’on pourra y creuser aussi ? »
1375 mots.
Modération : YEAH ! Léo va pouvoir faire son kéké sur les plages avec ça ! Merci beaucouuup, Mao ! Et on va donner les derniers coups de pelle en D2 !
« Oooh. » Décidément, avec Léo, Fuu en apprenait énormément sur les confiseries pouvant être données aux pokémons et les superbonbons s'ajoutèrent à la liste de ses découvertes du jour. Il était bien curieux de savoir le goût qu'ils auraient malgré les suppositions de sa camarade de fouilles, mais seul un pokémon serait en mesure de le dire, ces sucreries leur étant dédiées. Le garçon sourit lorsque Léo articula le nom d'origine de Mochi pour en faire deux mots qui formaient sans doute son étymologie. En effet, ça correspondait plutôt bien au Sucroquin du jeune homme. Soudainement il trouva Léo perdue brièvement dans ses pensées, un air empreint de tristesse sur le visage avant qu'elle ne redessine un sourire dessus. De nouveau elle ne manqua pas de rappeler Adélaïde à Fuu, les deux jeunes femmes étaient plutôt semblables. Peut-être était-ce pour cela que Fuu s'entendaient bien avec elles (ou alors était-ce un signe de leur appartenance à Galar ?)
« Hannya et Mochi sont très différents, mais ils sont tous les deux adorables oui ! » exprima le jeune homme ayant hâte d'avoir terminé avec les fouilles maintenant pour pouvoir montrer ses autres pokémons à Léo. Cependant le garçon nota dans un coin de son esprit de rester attentif à la Mimiqui plutôt joueuse et capable de jouer un tour à la jeune femme lors de leur rencontre. Même si elle était bonne enfant, leur début de relation étant encore récent, Fuu ne pouvait pas garantir que tous ses tours seraient inoffensifs. « Oui on se ressemble pas mal sur la nature haha ! » rit le garçon sur la remarque de sa camarade de fouilles avant qu'elle ne lui parle elle-même des amis qu'elle avait capturés. « Waouh tu as vraiment plein de pokémons ! Dès qu'on sort d'ici il faut tous qu'ils se rencontrent ! » lança Fuu le regard brillant d'excitation. À vrai dire plus que d'assister à la rencontre de leurs pokémons respectifs, le jeune adulte avait surtout envie de découvrir quels étaient ces pokémons car les descriptions imagées de Léo donnait des idées plutôt saugrenues à Fuu. « Une baie en couche culotte tu dis... » murmura-t-il essayant de se représenter la chose.
« Oui un centre de recherche ! Je me demande à quoi ça ressemble, mais Adélaïde voulait y aller. » répondit-il pour se montrer poli sans pour autant donner trop de détails. Si Fuu débordait d'enthousiasme il savait en même temps faire preuve de discrétion. Avec ce que raconta ensuite Léo sur Ludester et ses sources chaudes, le garçon fut laissé rêveur. Il ne put s'empêcher de rire lorsqu'elle parla de pruneaux fripés, ce n'était pas une image très glamour, mais tellement amusante et fut intrigué par ce qu'elle ajouta ensuite : « De drôles de rencontres ? » répéta-t-il sous forme de question cette fois. Elle lui raconta ensuite un peu des légendes de Galar, sujet qu'il trouva intéressant, cependant... « Je ne sais pas si je suis féru d'histoire comme tu dis. C'était peut-être la matière la moins inintéressante à l'école, mais je ne suis pas très studieux haha. » répondit le jeune homme se frottant la tête l'air gêné. Il apprécia aussi entendre parler du marché de noël de Ludester lui rappelant sa propre expérience un peu plus tôt dans son voyage. « Oh la la Léo, tu vas me donner faim encore ! » dit-il sur le ton de la plaisanterie alors qu'elle évoquait tous les petites confiseries trouvables dans un marché de Noël. Le garçon s'en rappelait très bien, une bonne partie de son argent avait été utilisé pour se remplir la panse de tous ces délices. Fuu évoqua ensuite sa propre expérience dans les marchés de Noël. « Alors oui j'ai été à un de Kalos. À vrai dire celui auquel j'ai participé était un marché de Noël " nomade ", c'est comme ça qu'il s'appelait. Un marché de Noël qui voyageait un peu partout dans Kalos c'était vraiment génial ce qu'ils étaient capables de faire. Il y avait des animations, de la nourriture bien sûr ! Et ils s'installent toujours près d'un grand sapin pour le décorer ! C'était trop beau ! Il y avait de la musique aussi, chantée par une idole. C'était génial ! » Un air rêveur se dessina sur son visage alors qu'il se remémorait ce premier Noël loin de sa famille. Heureusement qu'Adélaïde et ses amis pokémons s'étaient trouvés avec lui ou il se serait senti bien seul.
Le binôme et leurs pokémons arrivèrent dans ce nouveau lieu de creuse beaucoup plus lumineux que les précédents. Le garçon ne cacha pas son émerveillement, cette nouvelle " salle " était de toute beauté, baigné par les rayons solaires qui se frayaient un chemin à travers la roche. Mais ils ne pouvaient pas se contenter de juste admirer le décor, ils devaient continuer leurs fouilles afin de trouver les trésors pour lesquels ils étaient dans les souterrains. Léo était prête à réattaquer et après s'être hydratée, imité par Fuu qui suivit ses conseils avant de se saisir de sa pelle. « S'il y a de la place j'imagine qu'on peut creuser n'importe où ! Puis j'aimerais bien rester par-ici, je préfère quand même quand il y a de la lumière naturelle. » Puis peut-être parce que ces orifices donnaient sur l'extérieur, l'air semblait aussi plus respirable et c'était agréable. « En tout cas il n'y a qu'un moyen de le savoir et c'est de commencer à creuser ici déjà ! » ajouta le jeune homme avant de planter sa pelle dans le sol à l'emplacement qu'il avait choisi.
Alors Fuu creusa. Il creusa. Et il creusa. « Hmm, c'est bien la première fois que je creuse aussi profondément. » remarqua-t-il. Houka dont la lumière était moins nécessaire, s'approcha tout de même de son dresseur pour voir comment les choses se profilaient pour lui. « Tu avances comment toi Léo ? Un trésor déjà en vu ? » Peut-être avait-il simplement creuser au mauvais endroit. Avaient-ils été chanceux depuis le départ ? C'est quand il s'apprêta à arrêter de chercher sur son emplacement qu'il entendit sa pelle taper sur autre chose que de la terre meuble et de la roche. « Oh, j'ai enfin quelque chose. Peut-être que qui dit trésor bien enfoui dit gros trésor ? » lança-t-il avec une certaine excitation dans la voix. Il s'agenouilla. L'objet en question était une petite boite en bois qu'il débarrassa de la terre avant de l'approcher à la lumière. « Voyons ça... » dit-il ouvrant délicatement la boite comme s'il s'agissait de la chose la plus précieuse sur Terre. « Ooooh, Léo, Léo !!!! » Dans la petite boite gisaient quelques billets et pièces de monnaies, des pokédollars pour une somme totale égale à 10000. Le regard du garçon brilla. « De l'argeeeeent ! »
Modération : Fuu creuse en B4 pour le grand final !
Récapitulatif Grille 3 : B2 : Fossile de Galvagon D3 : Trois Superbonbons E1 : 10000 pokédollars A4 : 1 Assortiment de vitamines B4 :
1203 mots
FUU TADOKORO ×From time to time, the clouds give rest, to the moon beholders...
Les souterrains d’Almia doivent être particulièrement vastes car ils n’ont jusqu’à maintenant croisé personne, si ce n’est par des traces de fouilles ou des rumeurs lointaines : être les derniers du groupe à s’y aventurer leur a assuré une certaine tranquillité, et Léo s’en réjouit, à plus forte raison maintenant qu’ils ont trouvé un réseau de galeries où il fait si bon creuser. Aussi ne comprend-elle que trop bien le désir que Fuu exprime d’y donner leurs derniers coups de pelle : elle acquiesce vivement, sans préciser que la lumière naturelle a en outre pour elle quelque chose de rassurant – elle se dit, un peu candidement peut-être, que s’il y a des pokémons tapis dans les profondeurs, ils ne viendront pas jusque-là !
La conversation primesautière de son camarade n’a cessé de l’apaiser également. Il lui semble même qu’elle la détourne efficacement de l’effort qu’elle doit fournir, et qu’elle parle tout en creusant avec de plus en plus de naturel. Elle rit avec compassion lorsque Fuu admet ne pas avoir été très studieux pendant sa scolarité et ne lui cache pas qu’elle non plus n’a pas toujours été à son aise sur les bancs de l’école : « J’ai eu quelques difficultés aussi, surtout quand il y avait beaucoup de mots et moins d’images – j’ai l’impression d’être un peu bête, parfois, ajoute-t-elle dans le secret de ses pensées. Forcément, j’étais plus douée pendant les ateliers de cuisine, même si je me faisais parfois punir parce que je gobais discrètement les noix ou les pépites de chocolat destinées aux gâteaux – pardon, je vais encore te donner faim avec ça ! » Elle a un petit sourire vaguement nostalgique, mesurant toute l’innocence de ses problèmes d’enfant – des soucis de rien du tout auxquels elle voudrait de nouveau être confrontée, par moments. « Heureusement, pour les matières plus exigeantes, j’avais ma meilleure amie : elle est super forte ! » Au fond, elle ne sait comment Clara, pourtant si prompte au sarcasme, a pu souffrir si patiemment ses lenteurs, et il lui suffit de penser à elle, à ses explications pleines de persévérance, pour se sentir submergée par un vif sentiment de reconnaissance.
Mais c’est maintenant au tour de Fuu de lui donner faim ! L’idée d’un marché de Noël ambulant la laisse tout ébahie : « C’est tellement cool ! souffle-t-elle en imaginant tout cet amour – la fête, les lumières, les gourmandises, les rires, les waouh d’admiration ! – traverser une région entière. Comme ça, tout le monde peut en profiter ! On devrait tous faire ça ! » Car enfin Ludester, avec sa situation en montagne et son enneigement permanent, n’est pas la ville la plus accessible qui soit ! Il lui faudrait cependant découvrir les marchés de Noël du reste de Galar pour compléter son expérience et mesurer pleinement ce qu’il a de plus que les autres. Elle sourit rêveusement, enchantée pour de bon par la magie que lui décrit son camarade : « Un grand sapin à décorer, en plus… ! C'est génial comme idée ! Est-ce que tu y as accroché ta propre décoration ? Tout le monde pouvait participer ?? » Le récit de Fuu achève de la persuader qu’il lui faut absolument visiter Kalos, pendant la période hivernale de préférence ! Mais elle pousse un petit soupir songeur. Cela ferait un autre Noël passé loin de chez elle, loin du rayonnement de son petit papa et de ses sourires tendres, comme cela a été le cas cette année – et pour son camarade aussi ! Elle l’observe quelques secondes : rien, chez lui, ne trahit le moindre regret. Il paraît si courageux ! Par conséquent, elle s’ébroue intérieurement et se remet à creuser de plus belle.
L’effort à fournir semble plus conséquent pour elle comme pour lui, mais il tient évidemment le coup, et elle aussi, n’est-ce pas, quoiqu’elle fasse des pauses fréquemment, l’air de rien. Elle rassure son camarade à cet égard : « Euh, o-oui, je crois, mais ça se fait désirer de mon côté aussi ! » Peut-être est-elle facilement distraite, une fois encore, car lorsqu’elle se détourne une énième fois pour assister à la grande trouvaille de Fuu, Chausson piaille d’impatience et poursuit la fouille tout seul, l’air de lui reprocher son inconstance et sa paresse. Léo, néanmoins, semble parfaitement imperméable à ses remontrances, se montrant bien plus sensible à l’enthousiasme explosif de son compagnon qui lui donne à voir son nouveau trésor. Ses yeux s’arrondissent face à la belle somme entassée au fond du petit coffre en bois : « Oooh, mais il y en a beaucoup en plus ! » s’écrie-t-elle avant de porter une main à sa bouche pour s’obliger à plus de discrétion, comme si l’image de Clara la mettant en garde contre les envieux et les malintentionnés s’était tout à coup imposée dans son esprit. Elle finit par coincer sa pelle sous le bras, un sourire ravi aux lèvres. « C’est génial, Fuu, je suis si contente pour toi ! » Elle tape dans ses mains tout doucement, mais l’entrain qu’elle y met suggère un chiot faisant la fête à son maître longtemps absent. « Tu vas pouvoir t’offrir des repas somptueux avec ça ! Et un joli cadeau à Adélaïde si tu n’en trouves pas ici ! » Son Flambino aurait sans doute rétorqué que ce n’est pas avec son manque d’application qu’elle risque de faire une pareille découverte, mais loin de se le représenter en train de remuer sévèrement la truffe vers elle, elle se tourne vers lui pour le solliciter : « Tu as vu ça, Chausson ? » Pas de réponse. « Chausson… ? » Elle y regarde de plus près, n’aperçoit que ses pattes arrière dépassant d’un trou qui commence à devenir plus grand que lui. « Oh ! Je crois qu’il a trouvé quelque chose… murmure-t-elle joyeusement à Fuu. Regarde comme il s’active ! Il est plus sérieux que moi ! » Alors, avec un rire innocent, elle le rejoint et s’accroupit près de lui pour l’encourager.
Ce n’est qu’au bout d’une longue minute qu’il se redresse enfin, triomphant, un étrange objet entre les quenottes. « Qu’est-ce que c’est… ? s’étonne Léo en se penchant sur lui. On dirait l’une de ces gélules que prend ma tata quand elle a mal au crâne. » Elle n’a pas le loisir de tendre la main pour que le lapereau lui remette l’objet, cependant, car celui-ci bondit effrontément hors de sa portée ; là, tout en la regardant avec un air de défi, il avale son butin, arrachant à sa maîtresse un hoquet de stupéfaction : « Oh ! Mais… ? » Il ne lui est pas permis de croire qu’il a avalé la gélule malencontreusement : les petits bonds qu’il fait aussitôt autour d’elle indiquent assez bien qu’il s’agissait d’un geste parfaitement délibéré : « Il l’a gobée tout rond ! » s’ahurit-elle en prenant Fuu à témoin, l'air de dire non mais tu as vu ?! Elle secoue vivement la tête, comme pour se remettre de sa surprise. Celle-ci ne tarde d'ailleurs pas à prendre une couleur plus inquiète. Elle grimace un peu : « Tu as une idée de ce que c’était ?? J’espère que ce n’est pas mauvais pour lui… ! » Elle essaie tant bien que mal de se rassurer en se persuadant que si cela avait été le cas, Chausson l’aurait sans doute flairé – n’est-ce pas ? Pour l’instant, il n’a pas l’air spécialement indisposé. C’est même tout l’inverse, puisqu’il s’élance énergiquement vers l’une des salles adjacentes. « Suivons-le, Fuu ! » propose Léo qui tient à garder un œil sur son bébé. La nouvelle cavité est plus petite mais semblable à la précédente par sa configuration. L’atmosphère, toutefois, suggère presque celle d’une serre tropicale, tant la végétation y est abondante. « On a vraiment trouvé le coin rêvé, je crois ! » se réjouit-elle avec un grand sourire à l’attention de son camarade.
1320 mots.
Modération : Merci pour ton passage, Arthur ! Léo continue donc de creuser en D2 !
Fuu et Léo se ressemblaient décidément. Même sur le parcours scolaire les deux adultes n'étaient pas si différents ayant présentés des difficultés. « Moi c'était le sport ! Je m'en sortais bien en sport ! » lança fièrement le jeune homme. Heureusement que son agilité naturelle et ses escapades fréquentes en extérieure sur son temps libre en plus de ses entrainements d'aïkido lui avaient permis d'avoir au moins un domaine où exceller dans son école. Pour le reste ça avait été juste un travail acharné pour au moins réussir ses examens. C'est tout ce que ses parents avaient voulu de lui. Il ne put s'empêcher de sourire devant la gourmandise de Léo, il était du même genre. Tous les deux dans la même classe, ils auraient certainement rendus fous leur professeur.
Discutant Noël en attendant d'arriver jusqu'à leur tunnel, le jeune homme corrigea tout de même Léocadia (pour la rime) sur le marché de Noël qu'il avait vécu. « Oh non, l'arbre est déjà décoré ! Je voulais dire qu'ils s'installent exprès à côté d'un grand arbre pour le décorer eux-même au lieu de se déplacer avec. J'imagine que c'est plus simple. » expliqua-t-il plus précisément. Mais l'idée d'amener les passants du marché à accrocher eux même leurs décorations n'était pas mauvaise du tout, cela dit peut-être cherchaient-ils à attirer les plus curieux avec un arbre déjà magnifique. Il est vrai que celui que Fuu avait vu avait de quoi intriguer.
Les deux camarades de fouilles firent ceux pour quoi ils s'étaient rencontrés à l'origine, creuser, mais trouver un trésor s'avéra bien plus long que précédemment, aussi bien pour Fuu que pour Léo. Ce fut finalement une nouvelle fois le jeune homme qui déterra le sien, totalement surpris par ce qu'il trouva dans un petit coffret en bois. Sans hésiter une seule seconde il interpella Léo pour qu'elle vienne voir (et surtout le rassurer qu'il ne rêvait pas). Dix mille pokédollars, ni plus ni moins. Une belle somme qui n'était pas extravagante, mais avait de quoi soulager les soucis monétaires pour quelques semaines à présent et surtout permettrait à Fuu et Adélaïde de se faire plaisir. « Ouiiii, surtout un cadeau pour Adélaïde si je ne trouve pas quelque chose qui lui fasse plaisir ici. Et un bon restaurant. Au moins une fois. J'ai entendu dire qu'à Relifac-le-Haut ils en avaient un en bord de mer. On ira peut-être manger là-bas. » Le garçon manqua de nouveau d'avoir de la bave lui coulant sur le coin de la bouche à l'idée de ce qu'on pouvait trouver dans un restaurant aussi charmant qu'un qui avait les moyens de s'installer près de l'eau. Sans doute des produits frais locaux cuisinés pour les mettre en valeur. Miam.
Léo appela son pokémon pour qu'il vienne assister à la trouvaille de Fuu, mais le Flambino ne répondit pas à l'appel, trop occupé à creuser. « Il a de l'énergie à revendre ! » déclara le dresseur en observant le pokémon feu fouiller avec ferveur. Ce n'est que lorsqu'il trouva un nouveau trésor qu'il passa la tête hors du trou entamé par Léo, une gélule entre les dents. « C'est bizarre. Un médicament tu penses ? » Mais un médicament, ici, couvert de terre, ce n'était pas le plus sain pour quelqu'un. Un objet sur lequel Léo devrait se pencher avant de l'utiliser pour quelle que raison que ce... « Il l'a avalé ! » lança Fuu, bouche ouverte de surprise. La jeune femme ne paraissait pas plus affolée que ça bien qu'inquiète. « J'imagine que si c'est bien un médicament, un seul ne devrait pas lui faire trop de mal. Je suis plus inquiet par sa présence sous terre à vrai dire. » Surtout s'il s'agissait bien d'un médicament comme un autre, quel était l'intérêt d'un tel trésor. Mais Chausson ne leur laissa pas plus de temps de réflexion alors qu'il détalait comme un Laporeille (ou un Flambino à vrai dire) vers une des salles adjacentes. « Je te suis ! » clama Fuu alors que Léo était désireuse de suivre son pokémon. Pelle en main, l'argent rangé dans son sac, le garçon, suivit par sa Roussil, prit la suite de sa camarade de fouilles pour découvrir leur nouveau lieu de creuse choisi par le Flambino.
« Woah ! » La salle plus étroite était bien plus baignée dans la lumière que la présence. Les fissures dans la roche, plus larges, laissaient passer la lumière du soleil mais l'air y était moins présent, la température plus haute. Pour autant un petit cour d'eau circulait entre les nombreuses plantes, circulant vers un nouveau tunnel dont pour le moment ils ne pouvaient voir l'issue. « Ce serait parfait pour un dernier goûter... » lança doucement Fuu pourtant décidé à ne pas s'arrêter tant qu'ils n'avaient pas terminé leurs fouilles, mais le lieu était vraiment agréable. « Ah c'est vraiment dommage qu'Adélaïde n'ait pas obtenu elle aussi un pass Almia, je suis sûr qu'elle aurait adoré l'endroit. Creusons au plus vite Léo qu'on puisse la rejoindre et tous goûter ensemble d'accord ? » proposa-t-il. C'est qu'il ne leur restait que deux trésors à déterrer parmi les cinq qu'ils étaient autorisés à avoir, alors la fin arrivait bientôt.
Pour autant dans cette salle il n'était pas évident de fouiller la terre. « C'est qu'il y a plein de plantes ici ! » fit remarquer le garçon cherchant le meilleur coin pour enfoncer sa pelle. « Ah, par ici Léo, je pense que tu pourras creuser avec moi dans ce coin là sans qu'on abime le décor. » signala-t-il enfin ayant trouver un coin de terre meuble dans lequel l'instrument s'enfonça facilement. Avec la température qui avait de nouveau grimpé, le garçon retira son hanten pour respirer un peu. « Seulement deux derniers trésors et après cette aventure sera déjà terminée. Je suis content d'avoir fait ça avec toi en tout cas Léo. Tu retournes à Galar après ? » demanda-t-il déjà nostalgique du moment passé avec la jeune femme. Heureusement qu'ils auraient l'occasion de partager encore après ces fouilles surtout si le jeune homme voulait qu'Adélaïde et elle ne se rencontrent, mais aussi que tous leurs pokémons se rencontrent.
« Après cette salle, je suis bien curieux de voir où ce cours d'eau mène... Ça te dirait qu'on emprunte ce tunnel pour terminer nos recherches ? » proposa le garçon. Même s'il ne savait pas sur encore combien de mètres ils allaient s'enfoncer, ce n'était pas une expérience qu'ils vivraient tous les jours si bien que si le lieu dans lequel il se trouvait maintenant était agréable, la curiosité l'emportait pour cette fois chez Fuu. « Tu as quelque chose ? » demanda-t-il en se penchant pour voir où en était les fouilles du côté de Léo.
Modération : Fuu continue de creuser en B4 (700 mots) et remercie toute l'équipe administrative pour ces fouilles !
Récapitulatif Grille 3 : B2 : Fossile de Galvagon D3 : Trois Superbonbons E1 : 10000 pokédollars A4 : 1 Assortiment de vitamines B4 :
1221 mots
FUU TADOKORO ×From time to time, the clouds give rest, to the moon beholders...
Bien sûr, Léo a ri de sa petite erreur de compréhension avant de papillonner dans la nouvelle salle où Chausson s’ébat maintenant joyeusement, sans paraître souffrir d’un quelconque malaise. « Lui aussi est sacrément bon en sport... » marmonne-t-elle avec amusement en référence à ce que Fuu lui a dit plus tôt. Comme elle aurait aimé avoir conservé toute son aisance de fillette ! « En tout cas, médicament ou pas, il a l’air d’aller bien ! » se rassure-t-elle en poussant un petit soupir de soulagement. Elle se promet tout de même de rester vigilante – et de creuser plus activement qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent, afin de le ménager un peu ! Une fois encore cependant, les distractions ne manquent pas, puisque son compagnon de fouille attire rapidement son attention sur un adorable petit cours d’eau qui lui arrache un gazouillement tout ému : « Moooh c’est vraiment trop mignon !! » La remarque de Fuu à cet égard la fait pouffer derrière sa main : elle-même n’a jamais su se montrer raisonnable à la perspective d’un goûter, quand bien même ses papilles sont toujours sucrées de celui qu’elle a pris tout récemment. Il a raison cependant : l’idée de pouvoir faire la connaissance d’Adélaïde – et celle de ses autres pokémons – autour de gourmandises bien méritées l’emporte évidemment, aussi hoche-t-elle la tête avec gaieté : « J’ai hâte de la rencontrer ! J’espère quand même que vous pourrez bientôt revenir pour participer aux fouilles ensemble ! »
Elle se met aussitôt en quête de l’emplacement idéal pour creuser, ce qui n'a hélas rien d'une évidence : Fuu remarque l’abondance de la végétation au moment même où elle trébuche contre les frondes d’une plante ! Par bonheur, elle parvient à garder l’équilibre en s’appuyant in extremis sur sa pelle. « Oups… » Elle rougit de l’entaille qu’elle vient ainsi de faire dans le sol, alors que lui-même se montre si soucieux de préserver l'harmonie de l’endroit – elle se demande, d'ailleurs, s'il y a une équipe tout spécialement mobilisée pour niveler de nouveau le terrain après le passage des creuseurs. En tout cas, son camarade fait un excellent éclaireur et c’est pleine d’admiration qu’elle le rejoint, toute disposée à suivre sa recommandation : « Merci, Fuu, heureusement que tu es là ! » Elle sourit malicieusement en le regardant retirer son hanten – dire qu’ils ont presque eu froid dans la galerie précédente ! – et, l’air de ne pas vouloir commencer sans lui, attend qu’il soit à nouveau armé de sa pelle pour se mettre à retourner la terre. D’un geste, elle défend à Chausson de lui venir en aide pour cette fois et celui-ci, poings fièrement serrés sur les hanches, se contente donc de superviser ses efforts. Plus que deux trésors à déterrer ! Elle acquiesce tristement aux paroles de son camarade : « C’est passé terriblement vite ! » déclare-t-elle à mi-chemin entre la satisfaction – ils ont fait du bon boulot ! – et le regret – il leur faudra bientôt se séparer ! Oh, si elle n’avait pas été si impatiente de rencontrer Adélaïde, elle aurait assurément cherché un moyen de prolonger les fouilles l’air de rien ! Fuu est si gentil. Elle rosit quand il exprime son contentement : « Moi aussi, lui retourne-t-elle vivement avec un sourire enfantin. Je n’aurais pas pu mieux tomber, j’en suis certaine ! » D’un petit cri, Chausson la rappelle à l’ordre, pointant son espace de fouille d’une petite patte autoritaire. Quoiqu’elle feigne complaisamment de se concentrer sur sa tâche, l’imminence de son retour à Galar lui noue un peu le ventre : « Il faut bien… » murmure-t-elle avec une pointe de déception dans la voix. C’est qu’elle ne peut différer son voyage éternellement : sa maman l’attend quelque part – en tout cas elle s’efforce de le croire – et, plus vite elle l’aura retrouvée, plus vite elle pourra… quoi donc ? revenir à sa tranquille existence aux côtés de son petit papa chéri ? Ses coups de pelle, étrangement, gagnent subitement en conviction. « Mais tu me laisseras tes coordonnées, hein ? demande-t-elle avec empressement à son compagnon de fouille. Comme ça, dès que j’arrive à Kalos, je t’enlève pour faire tous les bons restaurants de la région ! » Elle éclate de rire, enchantée par la folie de son idée : le tour du monde culinaire compte parmi ses rêves secrets depuis qu’elle est toute petite. Mais enfin, la journée à Almia n’est pas tout à fait terminée et elle se réjouit sincèrement du moment qu’elle passera ensuite en compagnie de Fuu, Adélaïde et tous leurs pokémons.
Bien qu’elle se sente curieuse aussi, il ne lui est pas permis de se laisser distraire très longtemps par l’aspect engageant du petit cours d’eau qui semble s’acheminer vers une autre galerie : le bout de sa pelle rencontre soudain une petite résistance qui l’oblige à s’accroupir pour achever de déterrer sa trouvaille, la truffe remuante de Chausson tout près de la main. Ses ongles grattent déjà quelque chose. « Je crois bien que oui ! » répond-elle à la question de Fuu, tirant bientôt du sol un autre petit disque gravé d’un « C. S. » dont elle pense comprendre la signification et brillant d’une belle lueur bleutée : « Est-ce que c’est bien ce que je crois… ? murmure-t-elle en montrant l’objet à son camarade. C’est une capsule secrète, non ? Je me répète mais c’est quand même fou de trouver une chose pareille ici ! Et tous les autres trucs ! En fait… Elle rit doucement en tournant le disque entre ses doigts, laissant Chausson le renifler avec curiosité. On peut dire qu’on aide le projet écologique de l’île en nettoyant ses souterrains de ce qu’ils contiennent, non ? Plus qu’une animation pour de rares privilégiés, un but secret, une mission de protection de l’environnement ! » Elle semble ravie à présent et encourage Fuu à terminer sa propre fouille : « Et toi, tu as trouvé quelque chose ?? » Elle range sa nouvelle trouvaille dans son sac puis s’approche de lui à petits pas enthousiastes. La vérité, c’est qu’elle partage son impatience de découvrir la galerie à laquelle mène le cours d’eau qui clapote doucement tout près d’eux : « On va peut-être tomber sur une petite cascade ! » trépigne-t-elle gaiement. Est-ce seulement possible ? Un long frisson d’excitation lui court sur la peau tandis qu’elle scrute le coin de terre mis sens dessus dessous par les efforts de son camarade : « Au moins, ça ferait une belle photo… Mais tu sais, reprend-elle en dodelinant de la tête, même si tu ne trouves rien d’autre pour Adélaïde, le restaurant en bord de mer, c’est une super idée ! » Le cadeau idéal pour le ventre sur pattes qu’elle a toujours été, songe-t-elle en soufflant moqueusement par le nez. « En plus, les produits de la mer, on peut en manger à volonté, ça ne fait pas grossir ! » enchérit-elle d’un ton docte – bon, ce n’est pas comme si Fuu avait le moindre souci à se faire à ce sujet, mais enfin. « D’ailleurs, quel est ton plat préféré, Fuu ? » finit-elle par lui demander, l’air de rien – mais avec une idée derrière la tête, évidemment. Elle ne remarque pas le regard joueur que Chausson vient de poser sur Houka, de toute évidence prêt à plonger la patte dans le cours d’eau pour l’éclabousser un peu.
1240 mots.
Modération : Merci pour ton passage, Mao ! Et ouiii c’était troooooop bien, j’ai adoré !! ♡♡ (En plus j’ai eu le meilleur partenaire du monde, quoi. ) Merci beaucoup beaucoup beaucoup pour l’organisation de cette nouvelle session et la modération !
Oh et pour la CM, ce sera Psykoud’Boul pour ma Croquine ! (Du bisou au coup d’boule il n’y a qu’un pas ! /paf) J’ai ajouté les autres objets à mon inventaire ! Merci encore.
« Oui tant mieux ! » confirma Fuu en observant le Flambino toujours plein d'énergie malgré le risque qu'il avait pris en avalant cette étrange gélule. La petite salle dans laquelle ils étaient arrivés était tout à fait charmante et Fuu ne manqua pas de le faire remarquer à Léo. « J'espère aussi que la prochaine fois on pourra s'amuser ensemble, mais il nous faudra beaucoup de chance pour avoir un nouveau pass almia, je l'ai gagné grâce à une tombola au port de Relifac-le-Haut il faut dire ! » expliqua le jeune homme. Mais il apprécia que sa camarade de fouille anticipe avec plaisir sa rencontre avec celle qui voyageait avec le jeune homme. Ce dernier était persuadé que les deux jeunes femmes s'entendraient très bien.
« Tu vas bien ? » demanda-t-il alors qu'il entendit un bruit brusque. Se tournant il découvrit Léo, pelle planté dans le sol au milieu de la verdure. Ce fut finalement le garçon qui trouva le coin idéal pour qu'ils puissent creuser sans soucis. « Oui tellement vite. » répéta-t-il mécaniquement déjà un peu nostalgique tandis que les coups de pelle se multiplient dans le sol. Les deux camarades se réjouirent d'être tombés l'un sur l'autre puis Fuu la questionna sur ses plans qui suivraient ce temps passé à Almia. La réponse de la jeune femme ce fit à peine audible, mais avant que le garçon ne puisse dire quoique ce soit elle lui demanda un échange de coordonnées. Il fut gêné. « C'est que... je n'ai pas de téléphone portable. » Il avait planté sa pelle, se frottant la tête ne sachant plus où se mettre. Il le savait, tout le monde avait ce petit appareil intelligent permettant de passer des coups de fils à n'importe qui sur cette planète, mais le garçon n'en avait jamais acheté. Après tout sa famille ne possédait pas de téléphone, il lui suffisait juste de leur envoyer un courrier pour leur donner des nouvelles. Puis une idée lui vint en tête : « Tu n'auras qu'à passer ton numéro à Adélaïde et peut-être qu'un jour j'aurai un téléphone portable et on pourra communiquer directement ensemble sans passer par elle ! » proposa-t-il. Il ne savait pas quand ce jour viendrait, mais peut-être qu'au fur et à mesure qu'ils se feraient d'autres amis à travers les régions, à l'instar de Léo, il trouverait plus intéressant d'avoir son propre smartphone.
La jeune femme fut la première à trouver son avant dernier trésor et le garçon abandonna sa propre recherche pour observer ce qu'elle déterra. « Oh bravo ! Ça ressemble à une capsule technique donc tu as peut-être raison ! Je n'en ai jamais vu avant ! » Décidément, tous les deux tiraient de merveilleux trésors de leurs fouilles. Il écouta attentivement ce qu'elle lui disait sur la mission qu'ils effectuaient indirectement ce qui le laissa ensuite pensif. « Je ne sais pas à vrai dire, il y a quand même beaucoup de trésors en tout genre ici, je me demande s'ils n'ont pas été laissés ici volontairement tu sais. » Après tout, si le pass Almia n'était pas offert, Fuu avait entendu dire qu'il coutait plutôt cher, sans doute parce que les trésors pouvant être trouvés ici pouvaient être eux aussi très rares.
Le garçon avait repris ses propres fouilles maintenant qu'il avait vu ce que sa camarade avait trouvé et lorsqu'elle lui demanda s'il avait trouvé quelque chose, il dut la faire patienter. « Pas encore, ça semble bien plus profond que d'habitude. » Le garçon continua de planter sa pelle dans la terre meuble, sentant quelques gouttes de sueur perler sur son front lorsqu'enfin, emballé dans une pochette plastique, il découvrit ce qui l'attendait. Il sortit l'objet et le débarrassa de la terre et la poussière. « Vitamines Machoc ! Un choc énergétique pour vos pokémons. » lut-il sur l'emballage. Il se tourna vers Léo : « Je pense que ce sont des vitamines pour les pokémons. J'imagine que c'est bien pour les aider à mieux s'entrainer ? » supposa-t-il. Ce n'était pas le genre de produit qu'il s'imaginait acheter, mais cela pouvait toujours s'avérer utile les jours difficiles.
Leurs trésors trouvés à tous les deux, il était temps de poursuivre leur route et la curiosité de Fuu de connaître le chemin pris par le cours d'eau qui traversait cette partie des souterrains, les poussa à avancer dans une direction bien précise quand bien même rien ne leur assurait de tomber sur un endroit où des fouilles seraient possibles. « J'espère aussi ! » répondit-il sur la cascade. Il n'y avait rien de plus beau qu'une chute d'eau, il en était certains et ce même si du côté de Rosalia, cela ne courrait pas les rues. Apparemment il y en avait des très belles près d'Ebenelle, à la Grotte Argentée, mais ce n'était pas le genre d'endroit où Fuu s'aventurait. Ce dernier acquiesça d'ailleurs lorsque Léo tenta de le rassurer sur le cadeau qu'il pouvait offrir à sa compagne de voyage. « Oui, j'imagine, je veux juste qu'elle soit super contente tu vois ! » dit-il alors plus il avait d'options, plus il pouvait s'assurer de cela. Adélaïde semblait du genre à apprécier la cuisine raffiné, alors un restaurant bien coté en bord de mer devrait sans doute lui plaire et Léo n'hésita pas à mettre en avant l'un des avantages des produits marins avant d'embrayer sur le sujet de leurs plats favoris, questionnant le garçon sur le sujet. « Hmm, c'est hyper difficile ce que tu me demandes là. » dit-il faisant attention où il mettait les pieds alors que l'obscurité reprenait ses droits dans un petit tunnel étroit. Houka les éclairait de nouveau de leur flamme. Suivre le cours d'eau n'était pas aussi simple que prévu, il fallait faire attention à ne pas mettre les pieds dedans alors que le chemin exigu ne laissait pas beaucoup de place pour mettre les pieds autre part. « Alors si on parle de plat, plat, pas de dessert ou de gâteau, je dirais que le ragoût de ma maman c'est le meilleur ! » répondit-il. Toutes ses discussions avec Léo semblait l'amener à saliver, l'obligeant à devoir faire preuve d'un grand self control.
Le chemin qu'ils avaient emprunté, en plus d'être plongé dans l'obscurité, continuait perpétuellement de descendre dans une pente discrète. « Tu entends Léo ? » demanda le garçon alors qu'un bruit sourd d'eau qui coule commençait à atteindre leurs oreilles. « J'ai l'impression que tu avais raison pour la cascade ! » s'exclama-t-il avec joie. Le jeune homme serait bien déçu s'il ne s'agissait que d'une ridicule chute d'eau, mais pour en être certains ils allaient de toute manière devoir continuer à avancer. La lumière revenait à eux alors qu'ils poursuivaient leur chemin, tandis que le bruit de l'eau devenait de plus en plus fort et que le cours qu'ils avaient suivi s'élargissait au point de les forces à longer les murs pour ne pas se retrouver les pieds plongés dedans.
« Woah ! » lança Fuu en tête de peloton alors qu'ils atteignaient enfin la fin du tunnel. Ce dernier leur donna accès à une salle beaucoup plus grande, alors qu'ils se retrouvaient au-dessus d'une chute d'eau. Un chemin vers leur gauche leur permettait de redescendre jusqu'au bassin principale, tandis qu'un accès à l'extérieur était creusé dans la roche sous la forme d'un orifice béant à l'opposé de la cascade. « Je pense qu'on va pouvoir finir de creuser facilement ici et on est juste à la sortie c'est parfait ! » déclara-t-il galopant vers le bassin où l'eau s'écoulait continuellement. Si creuser près de ce dernier n'était pas imaginable, le duo aurait tout de même l'embarra du choix pour leurs fouilles. « Je te laisse choisir Léo pour notre dernier trésor ! » proposa-t-il à la jeune femme, un grand sourire aux lèvres. Dernière fouille avant qu'ils n'aient à quitté cette petite aventure dans les souterrains d'Almia. Heureusement que cela avait été le début d'une nouvelle amitié.
Récapitulatif Grille 3 : B2 : Fossile de Galvagon D3 : Trois Superbonbons E1 : 10000 pokédollars A4 : 1 Assortiment de vitamines B4 : 1 CT Casse Brique
Merci beaucoup encore pour tout et merci Léocadia d'être une super partenaire !
1450 mots
FUU TADOKORO ×From time to time, the clouds give rest, to the moon beholders...
En vérité, Léo ne doute pas un seul instant que la chance sourira de nouveau à Fuu, intimement persuadée que la bonté agit en fin de compte comme un aimant à petites joies. Du moins le lui souhaite-t-elle très fort, secrètement touchée qu’il se soit montré si prévenant à son égard depuis le début de leur aventure souterraine. Il ne cesse de la surprendre, cependant, et elle ne peut s’empêcher de le dévisager avec un air parfaitement idiot quand il avoue ne pas posséder de téléphone portable. Ça alors ! Elle cille à plusieurs reprises, ayant manifestement toutes les peines du monde à le croire, mais elle est bien incapable de soupçonner son camarade d’une quelconque malice, et l’air gêné qu’il affiche est on ne peut plus éloquent à cet égard. Sans même songer à s’en amuser, elle le considère avec un sourire attendri, réfléchissant déjà à un autre mode de communication pour qu’ils puissent se donner des nouvelles une fois revenus à leur quête personnelle. Des lettres acheminées grâce à un pokémon ? La distance qui les sépare et leur mobilité de voyageurs rendent la chose difficile. Une moue pensive aux lèvres, elle se demande si leur Pokédex ne possède pas une application permettant d’échanger des messages ; toutefois Fuu la devance avec une autre proposition qu’elle accepte aussitôt, non sans pouffer de rire : « J’espère qu’elle ne m’en voudra pas de la prendre en otage comme ça ! » Elle dodeline joyeusement de la tête, ne voyant qu’une opportunité bienvenue là où d’autres auraient probablement trouvé de multiples contraintes. « Au moins, si je vous écris trop de bêtises, elle pourra toujours te les épargner pour que tu puisses te concentrer sur tes objectifs ! Ah ! » Oh, elle fait l’idiote, mais au fond, elle lui envie un peu son indépendance vis-à-vis de la technologie. Elle ignore tout de cette rarissime forme de liberté – celle de se sentir étranger au besoin d’avoir un téléphone sous le nez. Comment s’en sortirait-elle, privée de ce cordon ombilical qui la relie jour après jour à son petit papa chéri ? Elle est absolument convaincue que la peur l’emporterait rapidement sur ses velléités de bravoure et d’aventure ! Et lui ? Il se laisserait miner par l’inquiétude ! Alors, à la fois pour ne plus y penser et ne pas augmenter l’embarras de Fuu, elle change volontiers de sujet, s’intéressant de nouveau à la capsule secrète qu’elle vient de découvrir : « On m’en a déjà donné une, tu sais ? Elle permet aux pokémons qui l’apprennent de voir plus loin ! » Elle finit par rire à l’hypothèse de Fuu pour expliquer la présence étonnante de tels trésors sous terre : « D’accord, d’accord, mais dans ma version à moi, on est des héros ! » Accroupie près de lui, mains sagement posées sur les genoux entre lesquels Chausson est venu se blottir, elle suit du regard chaque pelletée de terre, encourageant son camarade à creuser sans oser le déranger dans son effort – quelque chose lui dit qu’avec sa maladresse légendaire, elle n’aurait réussi qu’à le faire suer davantage !
Impatiente de découvrir ce qu’il s’apprête à déterrer, elle tend le cou avant d’émettre un nouveau sifflement : « Vitamines Machoc ! répète-t-elle en bombant elle-même le torse. C’est du costaud, on dirait ! » Elle a un petit rire rapidement éparpillé par le souci qu’elle se fait encore pour Chausson. Sa main, avec une autorité toute maternelle, glisse sous la gorge du lapereau afin qu’il lève son museau vers elle, sans comprendre : avec le même soulagement que tout à l’heure, elle constate qu’il ne présente toujours aucun symptôme de ce que sa meilleure amie aurait narquoisement appelé un bad trip. Ouf ! « Il t’arrive d’entraîner tes pokémons, Fuu ? » finit-elle par demander en se redressant. Après tout, s’il part à la conquête des arènes, peut-être cherche-t-il à renforcer son équipe autrement que par la confrontation à d’autres dresseurs ?
Elle le suit dans l’obscurité du tunnel où clapote paisiblement le petit cours d’eau. Houka leur tient une nouvelle fois lieu de phare, et quelque chose dans son attitude semble dissuader Chausson de faire l’imbécile comme il en avait initialement l'intention – Léo voit ses quenottes luire malicieusement dans l’obscurité. « Hm... Est-ce que tu sais si ta maman a un ingrédient secret ? » s’enquiert-elle au sujet de son plat préféré – il n’existe rien de plus réconfortant qu’un bon ragoût, elle est bien d’accord avec lui ! « Bon, j’imagine que ce ne sont pas des choses qu’on révèle à la première venue, cela dit… » Son gloussement s’étrangle lorsqu’elle pose malencontreusement un pied dans l’eau et glisse à cause de la terre humide sous sa semelle – elle doit se retenir au hanten de Fuu : « O-oh, pardon ! » Elle ne le lâche pas pour autant, le suivant comme un caneton pour profiter de ce qu’il progresse bien plus efficacement qu’elle. Le chemin s’incline d’ailleurs sous leurs pas et elle doit avancer plus prudemment encore, ne pas se laisser emporter par l’enthousiasme – car, oui, elle entend le murmure de l’eau qui s’intensifie ! « Aaah ! » Ce n’est qu’un piaulement d’impatience où point la satisfaction d’avoir eu raison ; mais encore faut-il atteindre l’hypothétique cascade ! Comme son camarade, elle est obligée de se coller à la paroi pour ne pas trop s’enfoncer dans l’eau ; cependant elle est beaucoup plus lente que lui, et alors qu’il exprime déjà son admiration face au paysage qu’il vient de découvrir, elle bataille encore pour se frayer un chemin jusqu’à lui ! « Pff ! » Lorsque Chausson la nargue en s’extirpant du tunnel d’un adorable bond, elle n’y tient plus : au mépris de toute élégance, elle consent à s’enfoncer dans l’eau pour avaler les derniers mètres à foulées d’éléphanteau – qui font évidemment jaillir autour d’elle de joyeuses gerbes d’éclaboussures. Ce n’est pas si terrible ! rit-elle aussitôt, et tout de suite après, la voilà qui s’émerveille à son tour devant la beauté de la nouvelle salle, nef colossale de roche contre laquelle résonne délicieusement la rumeur de la cascade. « C’est si joli ! » s’émeut-elle dans un murmure, sans plus se soucier de ses chaussures et de son pantalon mouillés.
Du reste, peu pressée d’en finir, elle n’a pas un regard pour la sortie et essaie d’emboîter rapidement le pas à Fuu qui galope jusqu’en bas – mais en se montrant un peu plus prudente, tout de même : il ne manquerait plus qu’elle déboule et tombe dans l’eau ! « Là ! » finit-elle par s’exclamer quand il la laisse choisir l’emplacement de leur dernière fouille – elle montre du doigt un petit chapelet de rochers à proximité du bassin. Oh, elle est si ravie et ragaillardie par l’aspect rafraîchissant de la cascade qu’elle sent à peine l’effort à fournir – ou peut-être est-ce que celui-ci est moindre comparé aux précédents ? Car enfin, il est vrai qu’elle déterre son dernier trésor bien rapidement – s’il est possible de parler de trésor, s’étonne-t-elle avec un sourire amusé : « Qu’est-ce que c’est… ? On dirait un tesson de verre coloré... » Elle ignore complètement qu’il existe dans le monde des personnes intéressées par ces petites choses si insignifiantes en apparence, et prêtes à les échanger contre de précieux services. « En tout cas, c’est mignon ! conclut-elle en le rangeant dans sa poche. Je vais le garder ! Tu as besoin d’aide, Fuu ? » Naturellement, elle ne fait que le taquiner !
1247 mots.
Fuu ! Aussi, j’en profite pour faire éclore ici mon œuf de Tylton S !
» Léocadia gazouille en #f7797d ♪
Merci à Sayamour pour les deux premiers timbres ! ♡
« Adélaïde est très gentille tu verras, je suis sûr que ça ne la dérangera pas ! » s'exclama le garçon bien convaincu de ce qu'il affirmait. À vrai dire la jeune femme aux cheveux d'argent était plutôt du genre discrète, contrastant avec le caractère solaire du jeune homme et c'est seulement parce qu'il le lui avait proposé qu'ils voyageaient ensemble. Si cela n'avait tenu qu'à elle, elle serait restée seule quand bien même elle appréciait la présence de Fuu.
Léo semblait en avoir vu bien plus que le garçon sur certaines choses à commencer par les capsules secrètes qui étaient littéralement un secret pour lui. « Oh, c'est super ça ! Comme des jumelles alors ? » Une technique secrète qui augmentait la vue, il se demandait ce que ça devait donner lorsqu'on l'utilisait. Est-ce que les yeux grossissaient ? « Mais nous sommes des héros Léo ! Nous avons creusé énormément ça demande beaucoup d'efforts tu sais ! » dit-il contractant son biceps invisible à travers ses vêtements comme pour montrer qu'il avait travaillé dur. Il ne tenait surtout pas à ce que la demoiselle ne se rabaisse. Tous deux avaient déniché ces merveilles à la sueur de leur front quand bien même elles aient été volontairement enterrées là.
En parlant de merveilles, le trésor que Fuu dénicha ensuite semblait fait pour ses pokémons. Des vitamines afin de les aider à se sentir en meilleure forme. Si le garçon avait toujours pensé que la nourriture était une ressource suffisante pour avoir des forces, peut-être que ces vitamines pouvaient s'avérer utile dans des situations plus critiques. Il se promit de les garder soigneusement dans son sac au cas où. « Ahah très drôle de jeu de mots ! » rebondit Fuu sur ce que Léo venait de sortir avant de lui répondre. « Oui bien sûr ! Lorsque nous parcourons les routes nous croisons pas mal de pokémons sauvages que nous affrontons ou d'autres dresseurs ! C'est le meilleur moyen pour découvrir des nouvelles attaques et essayer de nouvelles tactiques ! » expliqua le garçon. Il se souvenait encore de son tout premier combat contre un dresseur et des difficultés rencontrés face à l'éventail d'attaques de ce Cradopaud face aux débuts de Houka sous sa forme de Feunnec. Cela avait été un très long combat.
Arpentant un tunnel obscur tout en suivant par curiosité le cours d'eau qui avait intrigué Fuu, les deux camarades de fouilles discutèrent cuisine une nouvelle fois et Fuu fut amener à se rappeler du ragoût délicieusement préparé par sa mère. « Un ingrédient secret hmm... » À vrai dire il ne saurait pas reproduire une seule seconde le plat que lui mijotait souvent l'hiver sa génitrice alors en aucun chaque ingrédient cela était bien difficile. « De l'amour peut-être ? » plaisanta-t-il, un sourire aux lèvres que Léo pourrait difficilement voir dans leur configuration actuellement mais qui s'entendait au ton employé par le jeune homme. La jeune femme tira ses propres conclusions sur ce dit ingrédient même si le garçon se demandait ce que ferait réellement sa mère dans ce cas. « J'imagine plutôt qu'elle serait ravie de partager sa recette avec toi. Mais attention, elle peut être très sévère haha. » Lorsqu'on voulait faire quelque chose à la manière de Madame Tadokoro c'était avec précision. Il sentit alors qu'on tira sur son vêtement brusquement, Léo ayant manqué de glisser. « Tu vas bien ? Fais attention de ne pas marcher dans l'eau ou tu auras la chaussure toute trempée. » Et le garçon le savait, ce n'était pas un sentiment agréable surtout lorsque la chaussure n'était pas adaptée.
Le binôme finit par arriver à leur destination, chacun de ses membres appréciant la vue qui s'offrait à eux. C'est Léo qui eut le loisir de choisir leur prochain emplacement de creuse et lorsqu'elle se décida les deux commencèrent à creuser avec énergie, la demoiselle déterrant la première à grande vitesse son bien. Peut-être aurait-elle dû choisir chacun des emplacements dès le départ ? « Oh, c'est joli en tout cas, mais je ne sais pas du tout à quoi cela peut servir. » lança le jeune homme avant de planter de nouveau sa pelle dans le sol pour ses derniers coups du jour. « Non ça ira pour l'aide parce que je viens de terminer... et ça par contre je sais ce que c'est ! » s'exclama-t-il en finissant par sortir son trésor de la terre. Sous forme d'un disque semblable à celui déterré un peu plus tôt par Léo, le garçon présenta fièrement l'objet à sa camarade. « Une capsule technique ! J'ai hâte de connaître l'attaque à l'intérieur ! » dit-il.
L'eau de la cascade continuait de couler inlassable à côté d'eux tandis que le jeune homme rangeait sa dernière trouvaille dans son sac. « Bon eh bien nous avons terminé Léo, c'est un peu triste quand même, mais maintenant je vais pouvoir te présenter Adélaïde et on va pouvoir reprendre un autre bon goûter tous ensemble au café de l'accueil ! » lança-t-il avec une certaine excitation. C'est très naturellement qu'il se dirigea alors vers la sortie, le soleil étant toujours haut dans le ciel et éclairant l'orifice béant des souterrains par lequel ils purent sortir. « Waaaaah. Ça fait du bien quand même d'être à l'extérieur ! » dit-il en s'étirant. L'air était complètement différent, moins humide, la végétation luxuriante de l'île d'Almia s'y mêlant. Un panneau indicatif permettait de connaître le chemin à emprunter pour retourner au centre d'accueil. Fuu avait hâte de montrer à Adélaïde tout ce qu'il avait trouvé. « Tu sais, j'avais presque envie de rester à la cafétéria du centre d'accueil parce qu'il y avait plein de boissons qui avaient l'air trop trop bonnes ! » dit-il. Il faut dire que malgré l'eau qu'il avait bu, la poussière soulevée lors des fouilles avait pas mal desséché sa gorge et il ne dirait pas non contre une bonne boisson sucrée.
« C'est ici ! » Quelques personnes entouraient déjà le bâtiment et se dirigeaient vers l'entrée des souterrains, sans doute pour la session suivante. Fuu se fraya un chemin jusqu'à l'entrée du centre d'accueil et ne put s'empêcher d'accourir vers la cafétéria, Houka sur ses talons. Il n'aperçut en revanche pas Adélaïde. « Oh, elle n'est pas là. » afficha-t-il déçu. Ce fut le pokémon feu qui aperçut la concernée en pointant sa patte vers l'arrière de la cafétéria, derrière une baie vitrée donnant sur un petit jardin. Installée à une petite table, Mynydd son Amagara allongée sur l'herbe à ses côtés, Adélaïde lisait un petit ouvrage, une mèche de ses longs cheveux argentés coincée derrière son oreille. « Elle est là-bas, elle est là-bas ! » S'exclama-t-il. Il s'apprêtait à courir vers elle, mais il eut une autre idée avant. « Achetons de quoi goûter Léo, je veux faire une surprise à Adélaïde avec de la nourriture vu que je n'ai pas réussi à lui trouver de trésor. Enfin je lui payerai toujours le restaurant de fruits de mer, mais ici aussi je suis sûr qu'ils ont des choses intéressantes. » Discrètement, profitant de la concentration de sa camarade de voyage, il alla à son insu jusqu'au comptoir pour voir ce qu'il pourrait commander. Sur un grand panneau d'affichage derrière l'employé qui attendait ses clients suivants, la carte affichait des photos de différents produits vendus. Des boissons fraiches, des boissons chaudes, des en-cas, il y avait de nombreuses choses. « Oh, regardes Léo, ils ont des Cream Soda avec un Flambino dessus ! Et un Ouistempo ! Et un Larméléon ! Oh la la. » Il ne savait que choisir. Il voulait laisser le plaisir à Léo de se prendre un qui soit à l'effigie de son propre pokémon alors il choisit un des deux autres. « Je vais vous prendre un Cream Soda Ouistempo et un Larméléon pour Adélaïde ! C'est mon amie là-bas mais chut il ne faut pas lui dire encore que je suis là. » Le serveur le fixa, dubitatif. « Et oh regarde ces gâteaux Léo ! Toi qui est l'experte, tu as une idée de ce que je devrais prendre ? » demanda-t-il. Chacun des gâteaux était à l'effigie d'un pokémon et les couleurs rendaient le tout très appétissant.
1466 mots
FUU TADOKORO ×From time to time, the clouds give rest, to the moon beholders...
Oh, Léo se représente parfaitement la gentillesse d’Adélaïde, et celle de Fuu en est d’ailleurs une sûre garantie : comment, de fait, l’imaginer voyager aux côtés d’une personne étrangère à la bonté qui émane de lui ? Il est difficile pour elle de ne pas trépigner d’impatience ! « Des jumelles… ? répète-t-elle au sujet de la capsule secrète – elle a déjà un rire dans la voix : Eh bien, elle s’appelle Anti-Brume, si ça peut te donner une idée. » Elle hausse mystérieusement les sourcils, lui laissant tout le loisir d’imaginer la façon dont l’acuité des pokémons s’affine après l’avoir utilisée. En vérité, elle-même a encore beaucoup de mal à faire usage de ces fameuses capsules : après tout, contrairement à lui, elle n’a jamais vraiment cherché à renforcer son équipe ; mais plutôt que d’en faire la remarque – c’est fini, l’autodénigrement ! –, elle se contente d’apprécier la façon qu’il a de l’encourager immanquablement. Elle rit au geste qu’il esquisse et l’imite dans un candide esprit de compétition, son bras replié prenant aussitôt l’aspect d’une brioche fort peu convaincante. Lui, il reste impressionnant à sa manière, se dit-elle en l’observant. S’il n’a pas une allure dissuasive – bien au contraire –, il n’en dégage pas moins une énergie qui en impose. Et puis, elle est de plus en plus intriguée par la cicatrice qu’il a au front, et dont elle n’a pas encore osé lui demander la cause. Comme pour Giacomo, elle s’imagine le pire – c’est seulement que, depuis, elle a compris combien sa curiosité pouvait être déplacée ! Oui, Fuu est nimbé d’une aura bien singulière ; un mélange d’humilité et de bienveillance qui produit une puissante impression sur elle. Mais enfin, elle frissonne quand il révèle affronter fréquemment d’autres pokémons sauvages pour que les siens progressent, admet dans un murmure qu’elle préfère définitivement parler de cuisine !
Il y a d’ailleurs quelque chose de charmant dans sa manière d’évoquer sa mère. L’ingrédient secret – de l’amour ! – qu’il mentionne avec un sourire dans la voix la fait fondre et elle s’écrie, frappée par l’évidence : « Evidemment, suis-je bête ! » Mais alors qu’elle s’apprête à remarquer malicieusement que c’est là une façon pleine de tact de lui signifier que les recettes d’une maman sont inimitables, il la surprend en affirmant que la sienne serait au contraire toute disposée à partager les secrets de sa cuisine. « Tu crois ?? Woah ! » La précision quant à sa sévérité la fait rougir, cependant, comme si elle promettait déjà de se tenir sage, le cas échéant. Naturellement, elle ne garde pas son sérieux longtemps, et elle lui sait gré de ne pas lui reprocher ses pitreries – mieux encore, d’être si bon public ! Par conséquent, encouragée dans la voie de la bouffonnerie, elle hoche vigoureusement la tête à sa question, considérant d’un air benêt le bas tout humide de son pantalon avant de se permettre un nouveau jeu de mots consternant : « Tout baigne, héhé ! » Elle glousse doucement, tout en se faisant la réflexion qu’elle a vraiment bien fait d’investir dans de bonnes chaussures de randonnée – sur l’excellent conseil de son aventureuse tata, bien entendu : les lacets les rendent certes moins simples à enfiler que le velcro de ses tennis habituelles, mais elles sont indiscutablement beaucoup plus résistantes !
Enfin, le souffle de la cascade étouffe le soupir faussement déçu qu’elle pousse lorsque Fuu décline son aide. Il a déjà terminé de creuser, lui aussi ! Et elle qui était sur le point de fanfaronner ! « Tu es fort ! » l’admire-t-elle en se penchant sur sa trouvaille. Une autre capsule technique ! « On dirait que tu les collectionnes ! rit-elle en se redressant. J’espère que ça te sera utile pour la conquête des arènes ! » Maintenant, elle regrette presque qu’ils aient déterré leur dernier trésor si vite. Bien sûr, elle songe à faire l’idiote pour détourner son attention de la sortie et profiter encore un peu de la cascade, mais la perspective d’enfin rencontrer Adélaïde – et de partager avec elle un autre goûter ! – l’emporte invinciblement. « J’ai mon deuxième estomac qui t’applaudit ! » pépie-t-elle pour abonder dans le même sens, avant d’appeler Chausson qui s’est trop approché du bassin à son goût. Dehors, le baiser du soleil lui fait froncer le visage avec délice. Fuu a raison : il est tellement agréable de pouvoir à nouveau respirer à fond l’air extérieur ! Aussi s’en donne-t-elle à cœur joie tout en le suivant sur le chemin menant au centre d’accueil. Au bout de quelques secondes néanmoins, elle a déjà son téléphone dans les mains pour envoyer un message rassurant à son papa – c’était trop cool et j’ai rencontré un garçon super !! –, réflexe important qu’elle essaie de ne pas perdre malgré les imprévus de son voyage, quand bien même après plusieurs mois de séparation, il lui faille plus qu’un oubli pour l’anéantir.
Une fois son devoir accompli, elle se replonge pleinement dans l’instant partagé avec Fuu qui ne rate décidément aucune occasion de lui mettre l’eau à la bouche : « C’est vrai… ? miaule-t-elle à la description alléchante qu’il fait du centre d’accueil. Comme j’avais tout ce qu’il me fallait, je ne m’y suis pas vraiment attardée ! J’ai hâte de tout découvrir ! » Insensiblement, son pas se fait plus sautillant, touchant presque au trottinement lorsqu’elle voit apparaître les couleurs du centre. Sur le seuil, elle prend soin d’essuyer longuement la semelle de ses chaussures, assistant avec un sourire amusé à la spontanéité adorable de son camarade qui bascule sans transition de la déception à la joie. Elle pouffe de rire avant de tourner le regard dans la même direction que lui. En apercevant un joli profil auréolé d’argent, elle cille, de plus en plus intriguée. De là où elle se trouve, elle peut aussi distinguer un pokémon qu’elle n’a jamais vu, d’une beauté époustouflante. « Woah… » chuchote-t-elle avec une expression rêveuse, bientôt transportée par l’impatience touchante de Fuu et le souci qu’il a de faire plaisir à son amie. Elle rosit d’attendrissement et entreprend de l’imiter en se dirigeant vers le comptoir aussi discrètement que possible. Devant la vitrine où s’alignent de nombreuses douceurs brillantes et colorées, il est extrêmement difficile de ne pas piailler d’enthousiasme : c’est le paradis des creuseurs éreintés ! Naturellement, elle a déjà les yeux rivés sur le Cream Soda à l’effigie de Flambino – Chausson contemple d’ailleurs sa propre image avec un regard perplexe, l’air de ne pas se reconnaître ou de signifier « Je suis beaucoup plus mignon, quand même. » Léo sent un frisson d’excitation lui courir dans le dos – et dans l’estomac ! « Je veux ça ! » déclare-t-elle avec la résolution candide d’une enfant en pointant du doigt la cannette d’une belle couleur orange ; puis elle s’apprête à poursuivre d’un « Et ça ! Et ça ! » en désignant diverses pâtisseries quand Fuu la sollicite précisément à ce sujet. Elle se décompose un peu : « Choisir ? Mais c’est trop difficile ! » se plaint-elle. Oh, il est certain qu’à cet égard, elle n’a absolument rien d’une experte ! À cet instant, elle est irrésistiblement rattrapée par sa tendance à vouloir tout goûter : le traditionnel Pikachu en massepain, un Otaquin sur son allumette glacée qui semble représenter un morceau de banquise, une charlotte au chocolat à tête de Pitrouille, un Ptitard avec un ventre en dacquoise, un Motisma découpé dans une belle gaufre, des profiteroles Triopikeurs, une religieuse au café en forme de Makuhita – pokémon qu’elle ne connaît pas du tout mais dont le nom est inscrit sur l’étiquette… « C’est incroyable ! » couine-t-elle contre ses poings fermés. Ses yeux brillants de gourmandise atterrissent finalement sur un tourteau fromager en forme de Balignon : le vendeur leur explique avec un aimable enjouement qu’il s’agit d’une spécialité de Kalos – une sorte de gâteau brioché au fromage de Chevroum, dont le sommet a volontairement été brûlé. « Volontairement brûlé ! s’étonne Léo, définitivement gagnée par la curiosité. Et vous dites que c’est délicieux ! » Elle est subjuguée. « Je me demande si mon oncle connaît ! Il est pâtissier, vous savez ! » Elle adresse un clin d’œil à Fuu avant d’arrêter son choix sur le tourteau fromager. Le vendeur, sans doute amusé par leur entrain, leur offre à chacun une madeleine en forme de Bacabouh : « Oooh, c’est vraiment très gentil, monsieur, merci beaucoup ! » Elle s’empresse de sortir son portefeuille, non sans essayer de conseiller Fuu, malgré tout – avec plus ou moins de succès : « Je pense que la religieuse Makuhita est une valeur sûre ! Mais quand même… la charlotte Pitrouille… la gaufre Motisma… » Et tout le reste !! Elle capitule avec un petit rire enchanté : « Tu parles d’une experte ! » se moque-t-elle de bonne grâce ; enfin elle jette un discret coup d’œil en direction d’Adélaïde, comme pour deviner ses goûts.
1485 mots.
» Léocadia gazouille en #f7797d ♪
Merci à Sayamour pour les deux premiers timbres ! ♡
Fuu plissa les yeux comme si lui même allait y voir plus clair avec ce que tentait de lui expliquer Léo concernant " Anti-Brume ". Comprenez par-là qu'il n'y voyait pas plus clair, mais qu'il faisait au moins l'effort d'essayer, mais après quelques secondes, il abandonna. « Oook. » se contenta-t-il de dire, un sourire gêné sur le visage du fait qu'il n'avait pas la moindre idée de comment cela pouvait fonctionner. Et alors qu'ils continuaient d'avancer dans les tunnels des souterrains, le jeune homme donna une nouvelle raison à Léo de venir lui rendre visite à Sania, son village natal. Il savait sa mère généreuse et elle n'était en aucun cas une cheffe étoilée, si bien que garder secret les recettes de ses plats n'était en aucun cas un de ses objectifs et Fuu l'imaginait très bien partager cela avec Léo si cette dernière y montrait un petit peu d'intérêt (ce dont il ne doutait pas). La suite de la route vers leur destination finale (qui n'avait rien à voir avec le film horrifique) se fit dans les rires, tandis que la jeune femme enchainait les jeux de mots.
Une fois arrivés sur leur dernier lieu de fouilles, les deux camarades finirent par dénicher leur dernier trésor et Fuu obtint une capsule technique, parfaite pour améliorer la diversité de ses stratégies. « Je suis sûr que ça le sera ! Je n'ai pas encore utilisé celle que la championne de Neuvartault m'a offert, donc on verra bien ! » dit-il avec un certain enthousiasme qui s'atténua alors qu'il approchait de la fin de l'évènement pour lequel ils étaient arrivés sur l'île sauvage. Pourtant, pas question de se morfondre parce qu'ils allaient bientôt devoir se quitter, non non, Fuu comptait bien profiter encore du temps qu'il avait avec Léo avant que son bateau ne vienne les récupérer, Adélaïde et lui, pour dans un premier temps présenter la jeune femme aux cheveux d'argent à sa camarade de fouilles, mais aussi profiter d'un excellent goûter au café du centre d'accueil.
Lorsque les deux adultes arrivèrent au centre, Fuu profita de leur discrétion pour commander avant qu'Adélaïde ne les voient arriver. Il tenait à lui offrir le goûter et savait que si elle le voyait commander, elle voudrait participer. Suivi par Léo et leurs pokémons, Fuu se rendit au comptoir. La jeune femme semblait avoir autant de difficultés que lui pour choisir ce qui le rassura. lui qui n'avait pas tant d'expérience que ça dans les pâtisseries en dehors du fait qu'il appréciait les manger, il était content de voir que même une experte comme Léo ne pouvait se décider d'un simple coup d'oeil. Il faut dire que chacun des produits était soigneusement présenté et qu'ils creusaient tous l'appétit. C'était un véritable dilemme de faire un choix et si Fuu était capable de tout engloutir, son porte-monnaie lui, ne le supporterait pas. La jeune femme finit par arrêter son choix sur des saveurs plutôt salés, mais l'appétit du garçon tendait vers une sucrerie. « Bon, je vais prendre une Apigaufre au miel pour moi et un millefeuille Nymphali pour Adélaïde. » L'Apigaufre était une gaufre en forme d'Apitrini servi avec son miel récolté dans des ruches de l'île tandis que le millefeuille Nymphali avec sa crème à la fraise et découpé en forme de ruban, rappelait la créature de type fée et était une pâtisserie raffinée que Fuu imaginait bien convenir à Adélaïde. Il paya son dû et transporta le plateau vers l'extérieur. « J'espère que ça va lui plaire. » déclara-t-il à Léo à la fois excité et stressé à l'idée que la jeune femme aux cheveux d'argents soient déçus. Il avait même été gâté d'une madeleine en forme de Bacabout et si Adélaïde n'appréciait pas le millefeuille, peut-être pourrait-il lui offrir la petite pâtisserie.
Lorsque le binôme arriva à l'extérieur du café, dans le petit jardin où de multiples tables avaient été entreposées pour permettre de se poser tout en profitant de la météo resplendissante, Fuu appela aussitôt sa camarade de voyage. « Adélaïde ! Je suis de retour ! » Houka, la Roussil l'imita, agitant sa patte alors que le garçon lui était contraint par le plateau qu'il avait entre les mains. La jeune femme afficha un sourire attendri sur son visage puis la surprise la rattrapa lorsqu'elle distingua Léo qu'elle ne connaissait point. Fuu s'approcha de la table et y posa le plateau qu'il avait commandé mais avant de parler de ce qu'il comptait offrir à manger à sa camarade de voyage, il tenait à faire les présentations. « Adélaïde, je te présente Léo ! On a travaillé ensemble en binôme dans les ruines et tu sais quoi ?! Vous venez de la même région ! » s'exclama-t-il avec un grand sourire. Il tira aussitôt une chaise d'une autre table pour que chacun d'eux puisse s'asseoir tandis qu'au sol, Mynydd l'Amagara se sortit de sa sieste, surprit par l'agitation soudaine. Houka lui adressa quelques salutations. « Enchantée Léo. » répondit la demoiselle aux cheveux d'argent, un sourire timide mais sincère dessiné sur le visage. « J'espère que vous vous êtes bien amusés dans les souterrains ? Tu as déniché beaucoup de trésors Fuu ? » demanda-t-elle. Le garçon acquiesça vigoureusement de la tête et s'apprêta à tout sortir de son sac avant qu'il ne s'arrête. « On en parlera toute à l'heure ! J'ai commandé le goûter ! Je t'ai acheté un Cream Soda Larméléon et un millefeuille Nymphali avec l'argent que j'ai gagné dans les souterrains d'ailleurs ! Mais il faut vite boire le cream soda avant que la glace ne fonde ! » Entreposée dans un grand verre, la boisson affichant un dégradé bleu-violet avec de nombreux glaçon et une boule de glace couverte par un biscuit en forme de Larméléon, n'attendait que d'être dégustée. Le verre de Fuu lui avait plutôt un dégradé vert et un biscuit en forme de Ouistempo en son apex. Le jeune homme s'installa à table et servit les assiettes. « Si tu n'aimes pas le millefeuille je peux t'échanger avec ma gaufre, mais il y avait tellement de choix, même Léo qui est une experte de la pâtisserie n'a pas su choisir ! » lança-t-il avant même de la laisser attaquer le mets qu'il lui avait apporté. « Je suis sûr que ce sera très bon et j'aime beaucoup la fraise ! » déclara Adélaïde tentant de se montrer rassurante puis elle posa son regard sur Léo : « Ça a été une longue route pour toi afin d'atteindre l'île d'Almia non si tu viens de Galar ? Ou peut-être voyages-tu aussi dans une autre région ? » demanda la jeune femme. La camarade de fouilles de Fuu semblait être une personne sympathique pour la première impression qu'Adélaïde s'en fit, mais la jeune femme était aussi convaincue que Fuu était capable de se lier d'amitié avec n'importe qui alors elle était intriguée d'en apprendre plus sur Léo.
« Ooh, j'ai oublié de les appeler ! » Fuu se leva subitement de sa chaise surprenant sa camarade de voyage, avant de sortir deux pokéballs qu'il lança en l'air. « Mochi, Hannya ! » Les orbes bicolores s'ouvrirent et laissèrent échapper, dans un rayon très lumineux, les deux créatures et amies de Fuu. Mochi flotta immédiatement, délivrant une délicieuse odeur sucré sur son passage tandis que Hannya, elle, s'approcha de la table, couverte de son tissu la faisant ressembler à un Pikachu. « Oh Léo ! On a oublié de prendre de la nourriture pokémons pour eux, je suis sûr qu'au comptoir ils avaient quelques confiseries ! » La bave aux lèvres, Mochi le Sucroquin fit bien comprendre que le garçon ne pourrait reculer sur sa mission de régaler ses amis pokémons, mais Fuu ne comptait pas faillir à sa mission si bien qu'il s'absenta subitement ne laissant à personne le temps de réagir et laissant Adélaïde et Léo en tête à tête. « J'espère qu'il ne t'a pas causé trop de soucis, il peut être plutôt spontané comme garçon. » gloussa la jeune femme aux cheveux d'argent à présent habitué au caractère de Fuu. Elle posa ensuite ses lèvres sur la paille plantée dans le cream soda que lui avait offert Fuu et commença à aspirer un peu du liquide gazeux et sucré. « Hum c'est délicieux ! Comment est le tien ? » demanda-t-elle. De leur position, à travers les grandes vitres du bâtiment, les deux jeunes femmes étaient en mesure d'apercevoir Fuu s'agiter devant le comptoir.
1512 mots
FUU TADOKORO ×From time to time, the clouds give rest, to the moon beholders...