Oh, Léo ne peut se remémorer l’enfant qu’elle a été sans rosir un peu. Elle regrette parfois ces années où, insouciante, irréfléchie, elle se donnait plus de peur que de mal, leurrant pour un temps la poltronnerie naturelle qui devait plus tard le disputer à son esprit aventureux. Que risquait-elle, après tout ? Une écorchure, un petit bobo, des pleurs, ce qui voulait dire un désinfectant qui ne pique pas, un pansement à l’effigie de Ouistempo, un bisou magique et un gros câlin de la part de son papa – le choix était vite fait ! Elle a toujours été si chanceuse. Puis elle a grandi, elle s’est alourdie, la gravité s’est rappelée à elle, l’a rendue plus pataude. Insensiblement, elle s’est mise à craindre le danger là où il ne se trouvait pas forcément, si bien qu’elle tire aujourd’hui vanité de la plus petite apparence de courage qu’elle peut donner, par mégarde, alors même qu’elle tremble intérieurement. Douce enfance ! Aussi acquiesce-t-elle, rêveuse et malicieuse, à ce mot très rigolo de casse-cou, l’acceptant comme on recevrait un petit badge honorifique à épingler au revers de son blouson. Elle balaie ces souvenirs joliment bleuis par la nostalgie, cependant, et en revient à l’intérêt adorable que Fuu manifeste à l’égard des Moumoutons : « Tu en trouveras facilement à Galar, il y en a quasiment partout ! Plusieurs troupeaux paissent près de chez moi, d’ailleurs – elle lui adresse un clin d’œil, comme une invitation supplémentaire à venir lui rendre visite. Tu pourrais même en capturer un pour avoir ta propre réserve de laine ! Les tondre est d’utilité publique, tu sais : si on ne le fait pas, ils n’arrivent plus du tout à se déplacer, et c’est la catastrophe pour tout le monde ! » Elle finit par hausser les épaules au sujet du fossile : c’est un mot qu’elle a entendu dans la bouche des fouilleurs, mais elle n’a pas la moindre idée de ce que ces roches peuvent renfermer. C’est d’autant plus excitant !
L’enthousiasme de Fuu pour les pâtisseries qu’elle lui présente la touche beaucoup, et c’est avec plaisir qu’elle se lance dans les explications, fière de pouvoir partager ses connaissances en la matière : « Des friandises pour les Pokémons ! Les Pokéblocs, ce sont des bonbons – je crois que ça vient d’Hoenn, mais je ne suis plus sûre. Et les Poffins, ce sont des gâteaux qui nous viennent de Sinnoh. Les Poffineries ne sont pas encore très répandues à Galar mais le concept fait un carton et commence à se développer dans plusieurs de nos villes ! C’est génial, non ? Les Pokéblocs sont plus fréquents parce qu’ils servent beaucoup aux coordinateurs. Tout est fait à base de baies, alors tu penses bien que c’est délicieux ! Et sain, avec ça ! » Elle s’interrompt un instant, observant Houka qui flaire les friandises avant de refermer une patte gourmande sur l’une d’elles : « Oh, je crois bien que Houka a choisi la plus épicée, rit-elle doucement, heureuse de constater que la confiserie est à son goût. Et, comme la curiosité de Fuu ne lui échappe pas et parle directement à son cœur, elle ajoute avec un regard complice : a priori, les Poffins sont comestibles même pour les humains, alors je ne te jugerai pas si tu goûtes ! Pour être tout à fait honnête, j’ai déjà essayé, reconnaît-elle en rosissant d’embarras, avant de conclure à voix basse : et ce n’était pas mauvais du tout… » Après tout, comment résister à ces petits gâteaux dodus et saupoudrés de grains de sésame ? « Il doit bien y avoir des Poffineries à Kalos ! reprend-elle avec entrain. Tu verras, c’est juste un coup de main à prendre, et Houka sera vraiment ravie ! » Elle caresse la Roussil d’un sourire amical avant d’en revenir à leur goûter. C’est que Fuu prétend choisir entre les deux pâtisseries, ce qui la fait ciller à plusieurs reprises, l’air de ne pas comprendre : « Mais… Il faut que tu prennes les deux. » répond-elle avec une petite moue perplexe, comme si c’était pour elle l’évidence même. Puis son visage s’illumine à nouveau : « Mon oncle dit toujours qu’on a un estomac à part pour tout ce qui est sucré ! Prends. » Le dernier mot est appuyé, affectueusement autoritaire. Il lui paraît absolument impensable qu’il se limite à l’une ou l’autre ! « Bon, cela dit, je peux effectivement te conseiller sur l’ordre de dégustation, admet-elle en s’amusant à grimacer l’air affecté d’un gourmet qui prend la chose très au sérieux. D’abord les madeleines : elles sont encore fondantes sur le dessus et tu pourras bien percevoir la saveur du miel de châtaignier – miom. Le goût du pain d’épices est plus prononcé, évidemment, mais ça se mange très bien après le chocolat de la madeleine : ce sont des goûts qui se relèvent mutuellement ! » Impatiente de le voir goûter à ces douceurs – confectionnées avec beaucoup de soin et d’amour ! –, elle lui désigne à nouveau la boîte du bout du nez, avant de croquer elle-même dans une madeleine, l’écoutant avec admiration.
C’est qu’elle l’imagine courbé sous un soleil de plomb, cultivant le riz à la seule force de ses bras, secondé par de fidèles et robustes pokémons ! « Ch’est in’f’o’abl… » murmure-t-elle pour elle-même, les joues encore pleines ; incroyable, oui ! Elle n’est toutefois pas au bout de ses surprises : « Pas d’électricité ? s’étonne-t-elle après s’être assurée de pouvoir parler intelligiblement. Même pas celle des pokémons ?? C’est fou ! » Une vie sans électricité ! Elle n’a jamais connu ça et aurait bien de la difficulté à s’en accommoder, elle qui panique quand il n’y a pas de réseau ou qu’elle se fait surprendre par une coupure de courant ! « Le reste du monde a dû te paraître très bizarre, alors… ! Et vous devez avoir de très anciennes techniques de conservation des aliments – oui, il lui faut encore et toujours penser à la nourriture ! C’est fascinant ! » De fait, le tableau idyllique qu’elle se représente à travers la tendre description qu’il fait de son village natal la laisse rêveuse. Elle perçoit la nostalgie qui pointe dans sa voix, d’ailleurs, et lui sourit avec compassion : « J’imagine combien ça doit être paisible, là-bas. On y entend forcément mieux les chuchotements de la nature, hein ? Et ça a dû te rendre très débrouillard pour plein de choses, oh là là ! » Tout un monde les sépare, se dit-elle en observant pensivement Chausson qui, tout sage à présent, est complètement absorbé par son goûter. L’étonnement qu’exprime Fuu à cet égard la fait glousser – et rougir un peu, parce que c’est gênant : « Eh, non, répète-t-elle, je n’ai jamais vu de rizière – pas en vrai, je veux dire ! Il y en a des photographies dans les restaurants exotiques, parfois, mais ce n’est pas pareil ! On dirait un magnifique nuancier de verts, vu d'en haut… J’aimerais beaucoup en visiter une, un jour. Toi aussi, tu as un de ces jolis chapeaux tressés en forme de cône ? » Au fond, elle a un peu honte de ne connaître le riz qu’à travers son aspect fini et importé : des grains de formes et de couleurs plus ou moins diverses entassés dans un gros sac. Ça ne va pas du tout ! Elle se mord l’intérieur de la joue. « Ta famille doit beaucoup te manquer… » chuchote-t-elle en baissant les yeux, comme par pudeur. Et quel fossé entre les deux modes de vie qu’il connaît à présent ! Lorsqu’elle poursuit, elle ne paraît pas avoir conscience, cette fois, du caractère potentiellement déplacé de sa question : « Tu penses pouvoir revenir à ta vie d’avant sans ressentir le manque de la technologie ? » C’est que la possibilité d’une vie sans électricité la trouble beaucoup !
1320 mots.
Modération : Ouiiii, merci beaucoup, Gwenael ! Tu as lu ça, Fuu ? :o Tu dois creuser à ma place, à partir de maintenant ! /paf Plus sérieusement, Léo voudrait cette fois fouiller en A1, s’il vous plaît !
» Léocadia gazouille en #f7797d ♪
Merci à Sayamour pour les deux premiers timbres ! ♡
« Avec un peu de chance je tomberai sur un dresseur de Galar pour pouvoir caresser un Moumouton sinon ! Après tout je t'ai déjà rencontré toi et Adélaïde je semble fait pour rencontrer des personnes venant de votre région haha ! » lança-t-il avec enthousiasme à l'idée de sa future rencontre avec le pokémon à la réputation duveteuse. D'un autre côté ni Adélaïde ni Léo ne semblaient en avoir un (ou alors cette dernière lui aurait sans doute déjà présenté la créature en question, c'était tout de même plus simple de la voir en vrai que de la décrire) donc peut-être que quelqu'un d'une autre région viendrait à le lui présenter. Enfin, quoiqu'il arrive il devait faire en sorte de trouver un Moumouton un jour et même pourquoi pas, en capturer un pour s'en faire un ami. Un ami tout doux. C'est ce que lui suggéra d'ailleurs la jeune femme ajoutant que Fuu pourrait s'en servir comme une réserve de laine. « Oh mais ça doit être bien plus compliqué que ça de transformer la laine en textile non ? Il faudrait que j'apprenne mais je doute pouvoir faire ça durant le voyage. » répondit-il en se grattant la laine sachant pertinemment que ce qu'il utilisait pour coudre n'était en rien semblable à ce qui pouvait se trouver sur le dos d'un Wattouat, producteur principal de coton dans la région de Johto. « Et qu'est-ce qu'il se passe quand ils ne sont pas tondus ? » demanda le jeune homme curieux de s'imaginer une catastrophe moelleuse à la Moumouton.
Les gourmandises inattendues apportées par Léo furent le plus beau des trésors pour le gourmand garçon qu'était Fuu et qui se délecta de la vue de chacune d'elle avant de questionner la jeune femme sur certains noms qui ne lui disaient rien et qui étaient adressés aux pokémons. Houka qui dégustait un poffin à la teinte rougeâtre semblait se régaler et la jeune femme originaire de Galar informa Fuu qu'elle venait de déguster un poffin épicé. « Si c'est fait à base de baie j'imagine qu'il doit y avoir de la baie tamato dedans ? » Cette baie en question était connue comme étant la plus épicée de toute et la préférée des pokémons feu, sans doute pour cela que Houka se régalait. La demoiselle lui expliqua par ailleurs qu'un dresseur pouvait aussi manger des poffins et Fuu était tout à fait libre d'essayer. « Une autre fois peut-être ! Je veux me régaler de tes autres gâteaux avant tout ! » répondit-il un grand sourire aux lèvres face à ce qui allait l'attendre bientôt. Quant aux poffineries à Kalos, le garçon haussa les épaules. « Je ne sais pas vraiment, mais je me renseignerai ! Quoiqu'il arrive je veux apprendre à les faire ne serait-ce que pour en offrir en cadeau à mes amis pokémons de temps à autre. Ils sont tellement courageux en combat ! » lança-t-il avec enthousiasme se rappelant les difficiles combats que Houka et Mochi avaient mené récemment que ce soit contre Violette la champion de Neuvartault ou le braconnier pokémon qu'ils avaient rencontré, sans parler de ce Sepiatroce kidnappeur de pokémons. Décidément, ils en avaient vécu des épreuves rien qu'en début de voyage.
Quand ce fut à Fuu de se régaler avec les créations de Léo, cette dernière l'invita à essayer les deux produits devant son hésitation. Elle était tellement gentille et généreuse. « Mes parents m'ont toujours dit que j'avais plusieurs estomacs vu tout ce que je mangeais, alors si tu me l'autorises. » Il suivit les conseils de dégustation de la jeune femme qui l'invita à d'abord goûter la madeleine avant de s'attaquer au pain d'épice. Il croqua dans un bout du gâteau et le sentit immédiatement fondre sur sa langue dévoilant un doux mélange de beurre mêlé au chocolat avant que ne vienne s'ajouter le miel de châtaigne dans un goût plus subtile. Le regard du garçon se mit à briller. « Mais c'est délichieuuuuuuux ! » lança-t-il n'hésitant pas à enfourner le reste de la madeleine en bouche ne désirant pas faire attendre son estomac trop longtemps sous peine de le fâcher. Il pourrait en manger des dizaines comme cela, c'était tellement bon. « Tu es tellement douée Léo ! » s'exclama le dresseur avant la dernière bouchée sans une pointe de regret avant qu'elle ne l'interroge sur ses origines. Se saisissant à présent du pain d'épice, il lui répondit sans manquer de faire grandir une certaine impatience en lui de mettre en bouche le prochain gâteau.
Sans grande surprise Léo fut étonnée du mode de vie des habitants de Sania. « Non, rien du tout. Je sais que ça en étonne plus d'un, mais c'est le choix de notre village. » Elle se posa des questions qui n'étaient jamais venus à l'esprit de Fuu notamment sur la conservation des aliments. Il est vrai que dans les autres villes il y avait les réfrigérateurs et il avait été familiarisé avec ça lors de ses études, quand même, mais à Sania ils procédaient autrement, les obligeant à user de techniques plus anciennes et ou de manger des aliments toujours frais. « On trouve un autre moyen et ma mère préparait les repas toujours pour le jour même et il y avait rarement des restes haha. Surtout avec moi. » expliqua-t-il. Il imaginait que dans le reste du monde, les habitudes étant différentes, les personnes avaient besoin de préparer leur nourriture bien plus en avance surtout sous la contrainte d'un emploi prenant par exemple. « Le village n'est pas très loin de Rosalia donc je connais tout de même la " modernité ". Ce qui m'a le plus étonné par contre c'est Illumis. Il y a teeeeellement de lumières là-bas ! Toute la journée et toute la nuit ! » s'exclama-t-il. C'était la nuit qui l'avait le plus surpris, il n'avait jamais vu autant d'écrans publicitaires briller dans l'obscurité ni de lampadaires restant allumés toute la nuit. Ce n'était pas comme s'il s'était aventuré à Rosalia de nuit cela dit, mais tout de même.
Concernant la paisibilité de Sania, Fuu ne pouvait dire le contraire. Certaines choses de là-bas qu'il ne pouvait retrouver que lorsqu'il campait, lui manquait. « Oui c'est très calme. Ce que j'y préfère c'est la nuit où tu peux voir les étoiles par millier. Sauf quand il ne fait pas beau bien sûr. » Quant à la débrouillardise il se contenta d'hausser les épaules avant d'ajouter « Pour ça je ne sais pas. Par contre j'ai toujours beaucoup bougé donc au moins je suis en forme. » répondit-il avec un grand sourire, c'était une chose dont il était persuadé. Il n'avait jamais vraiment aimé resté en place ce petit Fuu. Écoutant Léo, il dégusta enfin le pain d'épice qui, bien que très différent de la madeleine, ne manquait pas de saveur et était tout aussi appréciable, mais il se retint de le faire remarquer spontanément de peine de froisser Léo en l'interrompant. « Eh bien je te ferai visiter Sania alors si ça te dit ! » proposa-t-il avant sa bouchée de pain d'épice. Il rigola à la question sur le chapeau. « Haha oui, mais seulement lorsqu'il y a du soleil pour éviter les coups de soleil et les insolations. Autrement non, ce n'est pas très pratique. » expliqua-t-il.
Le jeune adulte ne put qu'acquiescer à la remarque de sa camarade de fouille sur sa famille. « Un peu oui, mais c'est bien normal après être parti aussi loin. Mais comme je t'ai dit je sais que je vais les revoir alors ça va ! » lança-t-il avec la plus grande des simplicités. Après tout ce départ il l'avait voulu, ce n'était pas comme si on l'y avait forcé et il était persuadé que ses parents l'auraient gardé toute sa vie à Sania s'ils avaient pu. La question suivant de Léo l'étonna beaucoup et l'amena à réfléchir. Il ne se l'était jamais posé à vrai dire. « Hmm, je pense oui. Enfin je ne sais pas si je finirais par retourner vivre là-bas, mais même dans ma vie actuelle, en dehors des nuits passées au centre pokémon et de mon pokédex, je ne l'utilise pas beaucoup. » expliqua-t-il très sérieusement souhaitant au possible satisfaire la curiosité de la jeune femme terminant ensuite son pain d'épice.
« Eh bien c'était délicieux ! Je te propose qu'on reparte ! Maintenant je suis plein d'énergie je pourrais même creuser pour toi si tu veux ! » déclara-t-il se saisissant de sa pelle puis levant les bras en l'air pour démontrer son énergie et sa motivation. Sustenter par les produits culinaires de Léo, il était remonté à bloc et avait hâte de découvrir mille autres trésors. « Il y a des cadeaux que tu aimerais amener à ta famille peut-être ? Qui sait déjà avec ce miel tu pourrais l'offrir à ton papa pour sa cuisine non ? » demanda-t-il curieux aussi de savoir ce que la jeune femme ferait de ce pot rempli du liquide ambrée qui avait été enterré ici pour d'obscurs raisons. « D'ailleurs je crois que je ne t'ai pas demandé, mais pourquoi tu voyages ? Juste pour découvrir le monde ? De nouvelles recettes de gâteaux ? » demanda-t-il faisant étalage de sa curiosité à son tour auprès de son interlocutrice. Ou peut-être, comme lui, était-elle une dresseuse ?
« Bon je pense qu'on n'a plus que ce chemin là à prendre. » lança-t-il regardant derrière lui pour voir celui qu'ils avaient emprunté pour arriver dans cette salle où ils avaient fait leurs premières découvertes. Ils pouvaient toujours retourner sur leurs pas et emprunter un des deux autres chemins qu'ils avaient vu avant de prendre le plus obscur, mais Fuu n'était pas un adepte du retour sur ses pas. C'était toujours plus amusant d'avancer. « En plus on dirait que c'est moins sombre que toute à l'heure. Mais Houka je compte sur toi d'accord ? » ajouta-t-il. La créature de feu acquiesça d'un petit cri avant de se saisir de son bâton qu'elle enflamma de nouveau après l'avoir reposé dans sa queue le temps de leur pause goûter.
Modération : Fuu creuse en E1 cette fois ! Merci ! Récapitulatif Grille 3 :B2 : Fossile de Galvagon D3 : Trois Superbonbons
Fuu sera toujours ravi de creuser pour Léo tout ce qu'elle veut pour lui rendre service !
1818 mots
FUU TADOKORO ×From time to time, the clouds give rest, to the moon beholders...
À bien y réfléchir, elle aurait pu lui parler de Giacomo qui possède effectivement un Moumouton, mais celui-ci a peut-être évolué depuis – le peu qu’elle a vu de sa formation de Ranger l’a beaucoup impressionnée ! Elle ne s’inquiète pas pour Fuu cependant : à Galar, il est aussi facile de rencontrer un Moumouton que de prendre le train, et si vous ne venez pas à lui, c’est parfois lui qui vient à vous ! De fait : « Eh bien, comme ils n’arrivent plus du tout à bouger – les pauvres ! –, ils peuvent bloquer des routes, des chemins de fer, parfois même des cours d’eau ! Mon train a déjà été retardé à cause d’un Moumouton trop laineux. » Elle finit par rire en imaginant Fuu devoir s’encombrer d’un tel surplus : « C’est vrai que tout le monde ne se balade pas avec une filature lainière dans la poche, ha ! »
La convivialité du goûter lui fait presque oublier qu’ils se trouvent sous terre, si loin de chez eux. Comme pour remercier la Roussil des efforts qu’elle a fournis pour les éclairer, Léo lui tend une deuxième friandise en acquiesçant à la question de son compagnon de fouille : les baies Tomato – qui portent assez mal leur nom ! – entrent bien dans la composition des Pokéblocs et Poffins épicés. « Il aurait fallu les appeler Pimento ! » remarque-t-elle en souriant à Houka, avant d’attraper Chausson pour le prendre dans ses bras et le cajoler à son tour en dépit du tête-à-tête auquel il prétendait avec ses propres friandises. Ce sont sans doute les paroles de Fuu au sujet du courage des pokémons en combat qui, inconsciemment, l’ont poussée à un tel accès de tendresse. Il n’a que trop raison : leur dévouement a quelque chose de profondément touchant, voire sublime, mais elle répugne toujours à ces confrontations. C'est que, depuis le début de son voyage, elle a eu de nombreuses occasions de se dire que leur propension à combattre pour leur « maître » relevait en fin de compte peut-être moins d’un quelconque naturel que d’un conditionnement insidieux – et combien sordide ! Bien sûr, ce sont là des réflexions qu’elle approfondit rarement, pour les trouver trop compliquées et déprimantes.
Aussi préfère-t-elle se concentrer sur la gourmandise réjouissante de Fuu : le pétillement qu’il a au fond des yeux lui donne encore une fois l’impression de se regarder dans un miroir ! Il lui a toujours semblé que le plaisir des papilles d’autrui était un salaire bien suffisant à sa peine, et il le lui confirme lorsqu’il rend un verdict très élogieux après avoir goûté ses madeleines. Léo trépigne de fierté et de joie, tapant silencieusement des mains dans un geste d’excitation enfantine : « Merci ! Je suis super contente que ça te plaise ! Prends-en autant que tu veux ! » Chausson en profite pour essayer de lui échapper, mais elle ne le laisse pas faire et le tranquillise en lui offrant un autre Poffin. « C’est génial d’avoir autant d’appétit ! Aucun gaspillage en perspective ! » Les frais ? Elle n’y songe pas. D’ailleurs, il lui semble difficile de refuser quoi que ce soit à Fuu, tant son enthousiasme est formidable. Et puis, il doit être de ceux dont le métabolisme est insolent d’efficacité, capable de soutenir les plus grands festins sans inquiéter la bonne forme physique qu’il vient d’évoquer. C’est vrai qu’il paraît si à l’aise, d’une façon générale ! Ne serait-ce que pour creuser : pas d’essoufflement prématuré, ni de mouvement superflu, encore moins de maladresse – tout le contraire d’elle, en somme ! Mais enfin, il est plus agréable pour elle d’avoir à traiter avec un grand appétit. En vérité, elle n’a jamais vraiment su composer avec les petits mangeurs – voire pire : les infortunés allergiques au chocolat ou aux pommes de terre !! Elle réprime un petit frisson d’effroi, bientôt rattrapée par l’amusement. C’est qu’elle essaie de se représenter l’émerveillement de Fuu devant la lumineuse Illumis : elle a déjà vu quelques images de la ville dans des magazines ou à la télévision, la tour Prismatique ne lui est pas inconnue, évidemment, et le musée est célèbre aussi. Le contraste a dû être spectaculaire ! « Toute cette lumière, nuit et jour… murmure-t-elle pensivement. Ça doit couter sacrément cher à la ville ! Et à la planète, diraient sans doute les écologistes d’Almia ! » Elle a une petite moue embarrassée mais ne peut s’empêcher de sourire bien longtemps, de nouveau emportée par le rêve : « Bien sûr que je veux visiter Sania ! Et regarder les étoiles ! Ça doit être magnifique ! » Les nuits en pleine nature l’effraient encore, forcément, mais comment s’en inquiéter, lorsque Fuu, à tous égards, manifeste une façon si insouciante de penser ? Elle se sent soudain tout attendrie. Il est parti de chez lui avec la certitude d’y revenir, de retrouver sa famille, y puisant à la fois une motivation et une consolation, sans exclure du reste de prendre tout à fait son indépendance. Elle aurait aimé pouvoir faire pareil. La figure de son petit papa qui l’attend a quelque chose d’infiniment réconfortant, mais elle ne peut s’empêcher d’associer toute perspective de retour à un potentiel échec, sans vraiment savoir pourquoi.
Elle s’efforce de repousser cette mauvaise pensée en secouant la tête : « Tiens, où est-ce que tu voudrais vivre, d’ailleurs, si jamais tu ne te réinstalles pas à Sania ? demande-t-elle pour changer de sujet. Tu as déjà une idée ? » Comme la pause goûter touche à sa fin, elle referme la boîte où il reste quelques madeleines – qu’elle songe déjà lui offrir à la fin des fouilles, évidemment ! –, pouffant de rire à sa proposition : « C’est gentil mais il ne faut pas me dire des choses pareilles, tu sais : je pourrais en profiter ! » Depuis quelques années, c’est comme si elle portait en elle la douce paresse des siestes dominicales : il lui arrive d’avoir du mal à se mettre en mouvement, d’aspirer seulement au végétal et de respirer au rythme du pouls solaire et terrestre. Cependant Fuu est d’une énergie communicative, aussi l’imite-t-elle sitôt qu’elle a remis de l’ordre dans son sac, réenfilant son casque et brandissant – prudemment – sa pelle pour signifier que sa motivation n’est pas en reste ! Chausson paraît content aussi de pouvoir bondir à nouveau dans tous les sens – comme si l’écrin de ses bras n’était pas le paradis lapinesque par excellence ! Elle s’assure qu’ils n’ont oublié aucun déchet tout en rosissant de tendresse à l’évocation de son papa : « C’est vrai que ça ferait un joli cadeau, un pot de miel ! Il n’est pas du genre à demander quoi que ce soit, cela dit. A chaque fois, il se contente d’un – et elle imite son expression débonnaire – je veux simplement que tu sois prudente, ma petite chérie ; mais voilà ce que je fais quand même : j’essaie de noter toutes les recettes originales que je goûte pour lui en faire un petit carnet et le lui rapporter à la fin de mon voyage ! Ça fait longtemps qu’il ne s’est pas éloigné de la maison, lui, alors tout a bien dû changer depuis ! Je me suis dit que ça lui ferait une belle surprise. » Elle sourit fièrement et rajuste enfin son sac sur son épaule, hochant la tête à la suggestion de Fuu : « Je suis prête ! » Elle non plus ne songe pas à rebrousser chemin, ce serait trop dommage ! « Tu penses que plus on s’aventure loin dans les souterrains, plus on a une chance de trouver un grooos trésor ? » Elle hausse énigmatiquement les sourcils à plusieurs reprises avant d’émettre un petit sifflement d’admiration à l’attention de Houka qui leur éclaire puissamment le chemin. Chausson feint de renifler avec dédain, l’air nullement impressionné, mais il ne trompe personne : lui-même ne parvient pas à cacher sa fascination bien longtemps, suivant la Roussil à petits bonds énergiques sans la quitter des yeux.
Du reste, il y a quelque chose de fort commode dans ces tunnels où il est parfois impossible de progresser côte à côte : à cet instant, Fuu n’est pas en mesure de voir que le bout de ses oreilles a violemment rougi à cause de sa question – pourtant parfaitement innocente – sur le motif de son voyage. Déconcertée, Léo acquiesce à son hypothèse avec un peu trop d’empressement : « O-oui, voilà, c’est pour ça ! C’est exactement pour ça ! » Hélas, il n’y a rien à faire : elle a encore beaucoup de mal à admettre qu’elle a quitté le cocon familial pour se lancer à la recherche d’une maman disparue. Mais enfin, est-ce encore mentir, à présent, d’affirmer qu’elle voyage aussi pour élargir son horizon ? Elle inspire profondément pour essayer de retrouver sa contenance : « Plus ça va, plus je m’aperçois que j’aime beaucoup rencontrer de nouvelles personnes ! explique-t-elle en s’efforçant de rassembler tout son enthousiasme. Et ce n’est pas avec toi que je vais changer d’avis ! » Le compliment est sincère, quoiqu’il lui permette avant tout de dissimuler son embarras : Fuu s’est superbement ajouté à la galerie de personnages qui, jour après jour, la fait se sentir incroyablement chanceuse. Elle reprend toutefois d’une voix moins assurée : « Il y a aussi le défi des arènes, mais ça me fait trop peur. » Ne lui suffit-il pas d’assister aux matches de Giacomo et de l’encourager à s’en casser la voix ? Chausson lui ressemble un peu à cet égard : il devient plus fort, sans doute, mais n’en grandit pas moins lentement, comme s’il refusait inconsciemment de sortir de l’enfance. « Et toi ? l’interroge-t-elle en inclinant la tête sur le côté pour chercher son regard par-dessus son épaule. Est-ce que tu collectionnes les badges ? »
1640 mots.
Modération : Trop choupinou, Fuu !! Et merci beaucoup, Mao ! Du coup, Fuu Léo creuse activement en A1, il fallait 690 mots !
Fuu écouta avec attention ce que Léo lui disait sur les Moumouton. Ces créatures semblaient fascinantes et les anecdotes sur leur capacité à bloquer les routes et autres étaient amusantes faisant rire Fuu. « Non ça c’est sûr. » conclut-il sur le traitement de la laine.
Houka fut ravie d’être gâtée de la sorte par cette nouvelle humaine que son dresseur avait rencontré. Les confiseries qu’elle leur avait offertes étaient délicieuses, un goût bien plus prononcé et goûtu que ce que lui achetait généralement Fuu au centre pokémon. L’entendre dire qu’il désirait lui-même en préparer la ravie, elle commençait à le connaître assez bien et savait qu’il y mettrait tout son coeur à l’ouvrage pour la satisfaire. « Oui je me demande pourquoi ils ne les ont pas appelés ainsi. Peut-être parce qu’elle ressemble à des tomates avec des piques plus qu’à des piments ? » La Roussil se concentra sur sa friandise pendant que son dresseur discutait vocabulaire. Si elle arrivait à comprendre un peu mieux son dresseur chaque jour, certaines discussions lui échappaient complètement. Après tout elle ne parlait pas l’humain.
Fuu se régala des gâteaux offerts par Léo. Quelle chance avait-il eu d’être tombée sur elle pour former un binôme. En plus d’être tout à fait charmante, la jeune femme était une excellente pâtissière. « Oh la la, ne me dis pas ça, je serais capable de prendre la boite avec moi. » plaisanta-t-il se sentant un peu gêné de la proposition de sa camarade de fouille sachant clairement qu’il serait capable d’engloutir toute la boite si ce n’était pas impoli. Léo n’avait, après tout, pas fait ces gâteaux spécialement pour lui, elle avait tenu à lui en offrir, mais peut-être les avait-elle préparé pour une occasion particulière ou pour se régaler durant le reste de son voyage, Almia n’étant qu’un arrêt temporaire. Entre deux confiseries, le binôme évoqua un peu le choc culturel auquel avait été soumis Fuu et le garçon fit part de son expérience à Illumis qui avait été surprenante. « Oui j’imagine que ça doit couter très cher, ou alors ils ont peut-être trouvé un moyen de faire autrement. Ce n’est pas vraiment un sujet que je maitrise. » Les énergies renouvelable, à l’école c’était un sujet qu’ils avaient évoqué en cours de physique, mais rien de ce que le garçon n’appréciait vraiment ayant écouté d’une oreille peu attentive en attendant que les jours ne passent et que n’arrive ses dix-huit ans pour pouvoir partir en voyage. L’école n’avait été qu’une promesse à ses parents, la terminer avant de pouvoir enfin voyager. « Oh trop bien ! Kalos, Sania, Galar, on va se revoir Léo, c’est sûr ! » Lui lança-t-il avant de goûter au somptueux pain d’épice. À ses côtés Houka souriait à Chausson comme une promesse entre pokémons de se retrouver aussi.
Léo le questionna sur son désir futur d’installation. Le jeune homme commença à ouvrir la bouche pour lui répondre, mais s’arrêta subitement. « Je ne sais pas du tout à vrai dire. Pour l’instant je ne pense qu’à voyager en fait. » expliqua-t-il retournant immédiatement la question à Léo : « Et toi ? À côté de ton papa ? » demanda-t-il. Il rigola lorsque sa camarade de fouille rebondit sur les propos du jeune homme qui exprima pouvoir creuser pour elle. « Non, mais je suis sérieux si tu as vraiment besoin ça ne me dérange pas ! » Déclara Fuu, poings sur les hanches, fier de l’énergie qu’il avait à revendre. « C’est grâce à tes pâtisseries que je suis en pleine forme alors c’est la moindre des choses. » Elle lui avait tant offert, c’était le moins qu’il puisse faire que de lui rendre service. Creuser, et par expérience il le savait, n’était pas la chose la plus simple et il ne voulait pas que cette activité supposée amusante devienne un calvaire pour cette charmante camarade qui ne méritait absolument pas ça.
Alors qu'ils se préparaient à partir pour la suite de leurs fouilles, le jeune adulte demanda à Léo si elle pensait ramener des cadeaux à sa famille. Son père semblait être semblable à ses propres parents, désireux de toujours mettre son enfant en priorité. « Ah ah, je connais ça, mes parents sont pareils. » dit-il avant d'écouter ce qu'elle préparait en cadeau pour son géniteur. Le regard du garçon brilla. « Waouh, c'est super ultra ingénieux ! Et super personnel, je suis sûr qu'il adorera ce cadeau ! Qui sait peut-être que tu trouveras une recette secrète enterrée dans les souterrains. Une recette ancestrale ce serait génial non ? » L'idée qu'avait eu Léo pour son père était vraiment intelligente, le garçon n'imaginait pas une seule seconde que son père ne puisse pas apprécier le cadeau et ce même s'il ne connaissait pas l'individu.
Les deux camarades fin prêts à repartir, le garçon originaire de Johto suggéra la suite de la route. « Je ne sais pas du tout, j'espère ! Cela dit si ce que j'ai trouvé est déjà un fossile alors c'est déjà un gros trésor non ? Les fossiles c'est l'histoire, ça doit être ultra rare ! » s'exclama-t-il fier de la rime qu'il venait de faire. Suivant la flamme de Houka qui s'engouffra dans ce nouveau tunnel, le petit groupe commença à marcher, les uns derrières les autres à cause de l'étroitesse du passage qu'ils empruntaient. Pendant ce temps, curieux de savoir ce qui avait motivé le départ de Léo sur les routes de Galar, Fuu l'interrogea à ce sujet. Il ne savait pas si c'était dû à la façon dont il avait tourné la question ou à autre chose, mais la voix de sa camarade se montrait plus hésitante. C'était parfois quelque chose qu'il retrouvait chez Adélaïde elle-même mais ayant passé plus de temps avec sa partenaire de voyage, il se doutait qu'il y avait certaines choses qu'elle ne souhaitait pas dévoiler et cela lui appartenait. Le garçon n'était pas du genre à fourrer son nez dans ce qui ne le regardait pas. Malgré sa curiosité naturelle, il était capable de faire preuve de retenue (parfois). Concernant Léo, il ne la connaissait pas assez encore pour se faire une opinion plus tranchée dessus et quelle que soit la nature de son hésitation, elle lui appartenait totalement, après tout elle n'avait peut-être pas envie d'étaler sa vie privée à un inconnue. Elle lui expliqua alors qu'elle appréciait rencontrer d'autres personnes à l'instar de Fuu qu'elle ne manqua pas de complimenter. « Oh la la tu vas me faire rougir Léo ! » dit-il mettant ses mains sur son visage pour camoufler une gêne qu'elle n'était même pas capable de voir dut à leur positionnement.
La jeune femme était aussi apparemment une dresseuse d'après ce qu'elle semblait sous entendre, mais la crainte à ce sujet semblait l'habiter. Alors que Fuu s'apprêtait à lui demander le pourquoi du comment, elle enchaina sur une autre question. « Oh oui, je suis dresseur, si on veut. Je ne savais pas vraiment quoi faire en arrivant à Kalos outre le fait que je voulais me faire plein d'amis pokémons et humains. Mais du coup ça coute cher de voyager et on m'a suggéré de tenter les arènes. Et Adélaïde m'a dit que je m'en sortais pas trop mal. » répondit-il. Sur ce dernier point, il avait un peu atténué son enthousiasme. Il n'était pas du genre à s'auto congratuler et s'il savait qu'il faisait de son mieux pour mener à bien ses combats, il ne se considérait pas comme ayant un talent inné pour les combats pokémons quand bien même sa camarade de voyage semblait persuader du contraire. « Mais je comprends quand tu dis que les combats d'arènes peuvent être terrifiants. Je n'en ai mené qu'un seul pour le moment et j'avais vraiment peur pour mes pokémons, surtout quand mon pokémon Mochi a été empoisonné le pauvre. » Ses propos n'avaient en soi rien de rassurant pour Léo jusqu'à ce qu'il vienne à la suite de ce qu'il avait l'intention de dire. « Mais quand tu aimes vraiment tes pokémons et je sais que tu aimes Chausson, eh bien tu donnes le meilleur de toi-même pour savoir rebondir dans ces situations là ! Le plus important c'est de bien connaître tes amis et de savoir réagir au bon moment et tout devrait aller comme sur des roulettes ! » ajouta-t-il un grand sourire sur le visage avant d'ouvrir son hanten et d'y détacher le badge qu'il y avait épinglé. Prenant la forme d'un insecte, le badge coléoptère brillait brièvement à la lueur des flammes de Houka. « En tout cas je suis sûr que tu peux aussi y arriver Léo si c'est ce que tu souhaites faire ! » l'encouragea le garçon.
Le binôme et leurs deux pokémons arrivèrent dans la prochaine " salle " de fouille. À l'instar de la précédente, l'espace était assez large pour eux pour creuser sans se jeter de la terre dessus. « Il est temps de se mettre au travail Léo ! » Une ambiance légèrement différente s'élevait du tunnel suivant qu'ils auraient à emprunté après cela et s'emparait de ce nouveau lieu de creuse. Une légère brume caressait le sol et un vent frais circulait donnant quelques frissons au garçon qui jusqu'ici avait eu plus chaud qu'autre chose. Peut-être une annonce d'un changement de décor dans la suite des souterrains ?
Modération : Fuu continue de creuse en E1 de la grille 3 (devait faire 525 mots) Récapitulatif Grille 3 :B2 : Fossile de Galvagon D3 : Trois Superbonbons E1 : ?
1643 mots
FUU TADOKORO ×From time to time, the clouds give rest, to the moon beholders...
Ah ! Si sa pelle ne l'avait pas encombrée, elle aurait assurément battu des mains pour saluer la rime très pertinente de Fuu. Elle doit donc se contenter d’une exclamation admirative : « Et poète avec ça ! » Au fond, il n’a sans doute pas tort : elle a entendu à plusieurs reprises que la valeur du trésor n’était pas dépendante de son emplacement, et leur expérience le leur a confirmé jusque-là. Cependant il n’est pas question de négliger l’exploration, n’est-ce pas ? Ce serait comme rester dans la pataugeoire sans profiter de la gigantesque piscine ! Clara lui aurait sans doute rétorqué que la comparaison est mal choisie pour elle – qui adore les pataugeoires – mais elle s’en moque, préférant rêver à la possibilité de déterrer une recette ancestrale : « Ce serait merveilleux… » chuchote-t-elle en déclinant l’hypothèse de Fuu dans son esprit – une recette salée, sucrée, insolite, quelque chose qui mettrait tout le monde d’accord… ! « Pour toi, il faudrait quelque chose qui te permette de voyager encore longtemps ! » propose-t-elle pensivement, toujours fascinée par la disposition aventureuse qu’il manifeste. « Tu vas peut-être devenir un genre de nomade… » s’extasie-t-elle en rosissant légèrement de sa propre sédentarité. « C’est vrai que pour ma part, je ne m’imagine pas vivre loin de mon papa très longtemps. » Même si j’ai un peu peur que ça change après un si long voyage, s’abstient-elle d’ajouter, ne percevant que confusément ces craintes souterraines, irrationnelles, sans vraiment les comprendre. Après tout, pourquoi craindrait-elle de gagner en indépendance ? Comment le pressentiment d’un changement qui tendrait vers une plus grande liberté pourrait-il être mauvais ? Et pourtant, c’est là, comme une boule de plomb au fond de son estomac : elle est terrifiée. Par bonheur, elle n’a pas à s’en expliquer davantage : la gêne attendrissante de Fuu détourne tout à fait la conversation de ses angoisses, quand bien même elle ne soupçonne pas la véritable étendue de sa délicatesse qui lui commande de ne pas l’interroger plus avant.
Le sujet des arènes n’en est pas moins épineux pour elle. Quoiqu’elle entende parfaitement les soucis pécuniaires qui obligent beaucoup de dresseurs à s’y confronter afin de poursuivre leur aventure – elle-même ne se considérant d’ailleurs pas à l’abri de ces questions-là en dépit des généreuses dispositions de son papa –, il lui paraît impensable d’exposer son petit Chausson aux attaques de pokémons surentraînés pour son propre secours financier. Pourtant, l’admiration que lui inspire Fuu à cet égard ne fait que croître, peut-être parce qu’il poursuit insouciamment – mais non moins résolument – son objectif, qu’il semble avoir transformé en vrai travail d’équipe. « Je suis sûre qu’elle a raison ! s’écrie-t-elle pour enchérir sur l’avis d’Adélaïde. Houka a l’air très forte ! » De fait, il se dégage de la Roussil quelque chose de posé et de déterminé à la fois, le genre d’attitude, imagine-t-elle, qui permet de soutenir un match d’arène – et comme si Chausson avait suivi le cheminement de ses pensées, il lève vers elle une truffe un peu boudeuse, à laquelle elle retourne un petit bisou soufflé. Son expression ne tarde cependant pas à se décomposer en écoutant l’anecdote de Fuu : elle n’a pas le loisir de le questionner au sujet du nom adorable qu’il prononce – Mochi ? de quel pokémon s’agit-il ? – que l’image de l’empoisonnement s’impose à son esprit. « Empoisonné ?? Oh, mais c’est affreux ! Il ne t’en a pas voulu ? » Les paroles de son camarade ont beau être réconfortantes, Léo doit bien admettre qu’elles restent difficiles à appliquer ; car si elle apprend effectivement de plus en plus d’astuces sur les pokémons au gré de ses aventures et de ses rencontres, elle n’a pas encore l’impression de savoir faire autre chose que pleurer une fois mise devant le fait accompli : voir le museau tout meurtri de Chausson relève encore pour elle – et relèvera peut-être toujours ! – de l’expérience traumatique.
Comme le tunnel commence à s’élargir, elle s’emmêle un peu les pieds pour revenir à la hauteur de Fuu et pouvoir considérer le badge qu’il lui montre. « La forme est adorable ! s’étonne-t-elle en souriant. On dirait un joli petit bijou – elle se rapproche un peu plus en plissant les yeux pour mieux en distinguer les détails. Qu’est-ce que c’est exactement ? On croirait à un genre de scarabée vu de dos mais les deux pierres vertes ressemblent aux yeux d’une tête d’insecte stylisée ! Oh ! Mais alors tu as affronté un spécialiste de ce type ?? C’est dingue ! » Elle ne peut s’empêcher de rosir une nouvelle fois. C’est qu’elle s’est aperçue au cours de son voyage qu’elle éprouvait une sorte de fascination un peu bizarre – mais complètement invincible – pour les pokémons insectes, exactement comme pour les aliments un peu gluants mais appétissants. Elle finit par se redresser, un sourire reconnaissant aux lèvres : « Tu es vraiment gentil, Fuu. » Ses encouragements lui vont droit au cœur quoiqu’elle n’ait pas du tout l’intention, pour l’heure, de collectionner les badges – c’est seulement qu’elle voudrait être moins vulnérable et qu’il n’existe pas, pour cela, de solution miracle.
La galerie ne tarde pas à s’épanouir en une nouvelle salle où ils pourront tous deux creuser à leur aise. L’atmosphère qui y règne est plus inquiétante, cependant ; heureusement, l’enthousiasme inébranlable de Fuu et la présence de leurs pokémons contribuent à la rassurer. Toutefois elle frissonne également et se dit – non sans vanité – que si Chausson vient de se blottir contre sa jambe, c’est uniquement pour la réchauffer, et non parce qu’il a peur de ce qui peut se dissimuler dans la brume – bien évidemment. En tout cas, elle se sent rapidement obligée de poser son sac pour en sortir un gilet et l’enfiler, avant de s’enquérir auprès de son compagnon de fouille : « Tu as froid, Fuu ? J’ai une grande écharpe juste là, au cas où : mon papa m’a dit qu’on n’était jamais trop prudent une fois sous terre et que les températures pouvaient beaucoup varier ! » Elle lui laisse le loisir de se servir s’il le souhaite et se réarme de sa pelle pour commencer à creuser, timidement aidée de Chausson qui ne cesse de regarder autour d’eux. La terre n’est-elle pas un peu plus récalcitrante que dans la salle précédente ? Semblable en tout point à son lapereau, elle aussi a du mal à se concentrer, craignant secrètement qu’un pokémon sauvage ne surgisse pour les attaquer. Aussi, comme pour se distraire de son inquiétude, elle se remet à papoter abondamment : « Tu sais, j’ai souvent entendu dire qu’il fallait en passer par les arènes pour devenir plus fort, être en mesure de poursuivre son voyage jusqu’au bout, tout ça ; que c’était même gratifiant pour les pokémons de se renforcer de cette manière ! Mais – elle se mord doucement l’intérieur de la joue – je ne sais pas… C’est un peu facile, non, de leur prêter ce genre de raisonnement ? Et en même temps, une fois – elle inspire profondément, comme si cette confidence lui coûtait –, au tout début de mon voyage, j’ai eu l’impression que Chausson s’est vexé à cause de moi, comme si ne pas le laisser combattre c’était le condamner à rester faible. Tu comprends ce que je veux dire ? » Elle marque une courte pause. « Pour te raconter la petite histoire… Il a dû affronter une Apireine tout seul pour me protéger – c’est une grooosse abeille, elle a dû croire que je voulais m’en prendre à sa ruche – et si un éthologue n’était pas intervenu à ce moment-là pour l’aider, il ne s’en serait sans doute pas sorti – ce constat la fait trembler perceptiblement. Eh bien, tu vois, Chausson a été agressif pendant plusieurs jours après ça, il s’attaquait à tous les pokémons sauvages qu’on croisait, si bien que j’ai dû le garder dans sa Poké Ball le temps qu’il se calme. C’était peut-être une des séquelles de l’Onde Folie lancée par l’Apireine… Mais si c’était juste pour ne plus jamais se retrouver dans la même situation ? » Elle conclut dans un lourd, lourd soupir : « C’est compliqué ! » À ce moment-là, sa pelle heurte de nouveau quelque chose.
1370 mots.
Modération : Wiiiiiii, merci Gwenael !! Ce sera sans doute pour Chausson effectivement, j’en ferai la demande une fois les fouilles terminées ! Pour l’heure… Je voudrais creuser en C4 de la grille 2 ! Merci encore !
Le jeune homme fut ravi que Léo remarque sa rime, bombant faussement le torse avant qu'ils ne reprennent leur route. Les deux camarades commencèrent ensuite à rêver de ce qu'ils pourraient trouver dans les souterrains. « Quelque chose qui me permette de voyager longtemps hum... » la chose qui venait tout de suite à l'esprit de Fuu était l'argent. Sans argent, difficile de survivre puisqu'impossible de s'acheter de la nourriture. Heureusement que les centres pokémons étaient gratuits pour dresseurs et coordinateurs, mais il fallait tout de même se nourriture et cela ne serait possible sans argent. Surtout que son voyage n'était pas prêt de s'arrêter comme il le sous entendait auprès de la jeune femme qui lui avait demandé ses projets d'installation après ses déambulations à travers Kalos. Dès lors, peut-être qu'en effet il adopterait une vie de nomade mais il n'en savait rien pour l'instant. « Seul le temps nous le dira ! » conclut-il autant pour lui que pour elle qui ne lui semblait pas être aussi certaine de ce qu'elle affirmait et il préférait ne pas créer d'angoisse inutile pour sa camarade.
Fuu se contenta de hausser les épaules quand Léo affirma que sa compatriote de Galar ne devait pas avoir tort concernant les capacités du jeune homme en arène pokémons. « Tant que mes pokémons vont bien à la fin ça me suffit. » dit-il souriant. C'était tout ce qui comptait véritablement pour lui. Après tout quelqu'un pouvait être le meilleur dresseur qu'il soit, s'il maltraitait ses pokémons ce n'était pas acceptable. Concernant sa Roussil, cette dernière qui entendit le compliment faite à son égard, ne manqua pas de rougir elle non plus. « Elle travaille dur, je suis fier d'elle ! » répondit Fuu se rapprochant un peu de son pokémon feu pour pouvoir lui caresser le crâne, la forme d'affection habituelle dont il la gratifiait. S'il ne s'était jamais imaginé parcourir les arènes par le passé et son expérience restait maigre, le garçon tenta quand même d'exprimer à Léo son opinion dessus et surtout lui conta sa toute première expérience et ce qui aurait pu l'empêcher de poursuivre. Cependant comme tout ce qui était chez Fuu n'était qu'optimisme, il expliqua aussi pourquoi être un bon dresseur n'était pas juste envoyer ses pokémons au combat avec les meilleurs tactiques, mais bien les connaître et surtout les aimer. « Non, non, il ne m'en a pas voulu. Je me suis fait pardonné grâce aux gâteaux que je lui ai offert après le combat. Il adore tout ce qui est sucré. Mais il était très courageux parce qu'il a continué à combattre malgré tout jusqu'à ce qu'il se soit fait mettre ko par le pokémon de la championne. Mais je suis fier de lui, il a été incroyable. » expliqua-t-il avec admiration pour le Sucroquin.
Fuu et Léo purent enfin marcher côte à côte à mesure que le tunnel s'élargissait, annonçant leur arrivée prochaine dans un nouveau lieu de creuse. Le garçon avait montré à sa camarade le prix de sa victoire auprès de la championne de Neuvartault, objet que Léo admira. « Oui c'est ça ! Ça représente le type de Violette ! Ils sont vraiment forts et ils ont une très haute défense mais avec un bon travail d'équipe on en est venu à bout ! » déclara-t-il fièrement accompagné par un petit cri de Houka qui confirma les propos du jeune homme. Face au Prismillon, l'attaque Rafale Psy avait sauvé la vie du binôme formé par Fuu et sa partenaire causant la confusion chez le pokémon insecte et l'empêchant d'endormir le pokémon feu. « D'ailleurs j'y pense, tu sais, y a aussi une grande part de chance dans les combats pokémons en général. La chance nous a aussi beaucoup sauvé contre la championne de Neuvartault. » expliqua-t-il pour bien expliquer à sa camarade de fouille qu'il n'était pas un super être humain avec des capacités de dressage hors norme mais qu'il avait aussi bénéficié un peu de la chance. D'autant plus que pour son prochain combat d'arène il espérait être mieux préparé qu'il ne l'avait été pour le premier. Léo le complimenta, mais tout ce qu'il lui avait ensuite dit était pour lui la vérité. « Je ne fais que confirmer ce que j'ai pu voir haha. » lança-t-il sourire aux lèvres.
Le binôme arriva enfin sur leur nouveau lieu de fouille, prêts à trouver de nouveaux trésors sur les cinq qu'ils étaient autorisés à dénicher. La température de la salle était plus fraiche et si auparavant le garçon avait transpiré lorsqu'il avait creusé, nécessitant pour lui de retirer son hanten, il était bien content de l'avoir cette fois sur son dos. « Non ça devrait aller merci ! J'en ai une aussi au cas où, mais mon hanten est suffisant ! » déclara-t-il. L'épais vêtement était aussi agréable que pratique, il était bien content de se l'être confectionné. Le garçon commença à planter sa pelle dans le sol pour voir s'il allait être aisé de creuser dedans, mais le sol semblait un peu plus épais, moins meuble. La voix de Léo s'éleva de nouveau alors qu'il força avec son pied pour enfoncer l'outil de fouille. « Hum je ne sais pas. Après tout il y a bien des personnes qui ne font pas ça du tout. Il y a les coordinateurs, mais aussi il y a des pokémons qui nous aident dans les champs à Sania et ils sont plutôt forts je trouve. » répondit-il laissant ensuite Léo conter la suite de son histoire. Ne connaissant pas les Apireine, il essaya de s'imaginer le genre de créature qu'avait pu affronter Léo et Chausson. Cela avait dû être une terrifiante expérience. Le garçon écouta attentivement ce qu'elle lui expliquait sur le comportement du Flambino et ce qui avait pu lui poser question. « Hmm... » Il s'arrêta de creuser, sa pelle droite, plantée dans le sol. « Et si c'était parce qu'il avait juste peur de te revoir blessée ? Je ne sais pas ce qui t'es arrivée avec cette Apireine, mais peut-être voulait-il être sûr d'être prêt pour te protéger par lui-même la prochaine fois ? » demanda-t-il s'avançant vers le concerné, s'accroupissant à sa hauteur avant de dégainer un de ses sourires plein de sympathie. « Vous deux vous vous aimez beaucoup et Chausson a l'air très courageux, ça ne m'étonnerait pas. » ajouta-t-il.
Le garçon retourna ensuite à sa fouille personnelle qui prit un peu plus de temps que pour la précédente jusqu'à ce qu'il trouve enfin son nouveau trésor. Il fut le premier du binôme à l'atteindre. Dans une petite boite en métal contre laquelle la pointe de sa pelle entra en contact lui faisant annoncer sa trouvaille « Ah j'ai quelque chose ! » il se pencha pour se débarrasser de la terre plus meuble aux alentours et sortir l'objet mystérieux. À l'intérieur, emballé dans des sachets individuels, des bonbons. Au nombre de trois, leur emballage semblait plutôt ancien. « Tu penses qu'ils sont périmés ? » demanda-t-il en s'approchant de nouveau de Léo pour lui montrer son nouveau trésor. Puis il était aussi curieux de savoir ce que la jeune femme elle-même avait pu dénicher.
Modération : Fuu creuse en A4 merci !
Récapitulatif Grille 3 : B2 : Fossile de Galvagon D3 : Trois Superbonbons E1 : 10000 pokédollars
1289 mots
FUU TADOKORO ×From time to time, the clouds give rest, to the moon beholders...
Fausse alerte : l’obstacle qu’a rencontré sa pelle n’est en fait qu’un gros caillou qu’elle déloge prudemment de son écrin de terre. Un peu déçue, elle en profite pour observer discrètement la manière dont creuse son compagnon de fouille et entreprend de l’imiter, s’aidant de son pied pour venir à bout des dernières résistances du sol. Elle manque encore de pratique, naturellement, mais c’est déjà plus facile et elle peut ainsi s’exprimer sans trop s’essouffler ! Oh, c’est vrai qu’elle doit par ailleurs veiller à ne pas se laisser distraire par ses réflexions existentielles et se concentrer davantage sur leur objectif du moment, mais plus elle parle, plus elle sait gré à Fuu de lui laisser toute latitude de le faire et de l’écouter si patiemment – d’aucuns auraient sans doute pris ses bavardages plus ou moins légers pour un excès de familiarité ! Surtout, il est instructif pour elle de partager leur expérience, à plus forte raison quand il se montre si bienveillant et encourageant à son égard.
Elle finit par lui sourire et le regarder attentivement. Quoiqu’elle ne le dise pas explicitement, la modestie de Fuu lui plaît ; c’est une forme de grâce qui la touche immanquablement. Et puis, elle se reconnaît dans la part de chance qu’il évoque avec tant de simplicité et de bon sens : ses propres péripéties le lui ont maintes fois confirmé jusque-là. Il lui semble même que le succès relatif de son voyage ne tient qu’à cela : cette chance presque insolente qui lui a si souvent permis de rencontrer des personnes serviables, généreusement disposées à la sortir d’embarras. Ce n’est pas Chausson qui prétendra le contraire ! L’hypothèse que Fuu formule à son sujet, d’ailleurs, lui donne un petit pincement au cœur tout en flattant encore une fois sa vanité. Est-ce mesquin ? Elle aime évidemment l’idée qu’il puisse vouloir la protéger autant qu’elle-même souhaite le soustraire à tout danger, mais elle éprouve toujours une gêne tout instinctive lorsqu’elle envisage une telle équation. « Tu as sûrement raison… murmure-t-elle tandis que Chausson agite les oreilles en tendant la truffe vers le garçon, de toute évidence content de l’attention dont il est l’objet. Mais j’estime quand même que c’est moi qui suis censée le protéger avant tout ! » Son sourire s’accentue en dépit de la contradiction que Chausson représente à ses yeux – désireux d’être plus fort et en mesure de protéger autrui mais incapable pour le moment d’évoluer. Peut-être est-ce sa faute, après tout ? Sans doute se pose-t-elle trop de questions inutiles. Clara aurait effectivement levé les yeux au ciel en lui reprochant sa psychanalyse de comptoir – déjà impardonnable pour les humains, mais d'un mauvais goût encore plus criminel lorsqu'il s'agit des pokémons. Fuu cependant, comme d’autres dresseurs avant lui, contribue à la conforter un peu plus dans l’idée qu’il lui faut apprendre à développer le même esprit d’équipe, relativiser cet affreux sentiment de culpabilité et d’illégitimité qui l’oblige à regarder de travers cette mécanique d’effort – par le pokémon – et de réconfort – par le maître. La fierté qu’il a eue dans la voix en décrivant le courage et la ténacité de Mochi, n’est-ce pas la preuve irréfutable qu’il est possible d’entretenir un lien fort et sain même dans le tumulte des plus éprouvants combats ?
Un petit choc métallique qu'elle entend distinctement interrompt bientôt leur conversation. « Tu as déterré un nouveau trésor ! » s’écrie-t-elle en levant le nez vers lui avec curiosité. Son visage s’éclaire tandis qu’elle examine attentivement la trouvaille qu’il lui montre : « Oooh, mais ce sont des Super Bonbons ! Incroyable !! Chausson en a déjà ramassé une fois… » Elle finit par se gratter doucement la tempe, l’air incertain : « Par contre, je ne sais pas du tout pour la date de péremption. Houka sera meilleure juge que nous, je pense – elle a un sourire amusé pour la Roussil. Si elle détourne le museau en grimaçant… » Alors qu’elle s’apprête à revenir à sa propre fouille, elle s’aperçoit que le lapereau, tout fier, tient désormais quelque chose entre ses babines. « Qu’est-ce que c’est… ? s’étonne-t-elle en s’accroupissant devant lui pour s’emparer de l’objet – non sans batailler un peu car il s’amuse évidemment à le retenir par simple taquinerie. On dirait une sorte de petit disque… Ça a tout l’air d’être une capsule technique, mais je n’aurais jamais pensé pouvoir en trouver ici ! C’est fou ! » Elle a beau examiner le boîtier cependant, elle reste incapable de déterminer de laquelle il s’agit : elle distingue bien un numéro dessus mais ignore à quoi il correspond, faute d’une connaissance plus approfondie du vaste répertoire des capacités pokémons. « J’attendrai mon prochain passage dans un Centre Pokémon pour en savoir plus. On est plutôt chanceux jusqu’à maintenant, non ?? » Des objets intéressants, aucune mauvaise rencontre : pourvu que ça dure !
Sans plus tarder, Léo range la capsule technique dans son sac et s’annonce prête à rejoindre la prochaine salle – elle s’abstient in extremis de plaisanter sur le fait qu’ils pourraient tout aussi bien partager un nouveau goûter. Elle a l’impression qu’ils sont venus à bout de celle-ci beaucoup plus vite que la précédente : c’est sans doute qu’ils progressent en plus d’être chanceux ! « Au fait, tu ne m’as pas dit quel pokémon est Mochi ! » remarque-t-elle en attendant que la Roussil éclaire de nouveau le chemin. Elle n’y peut pas grand-chose : sa curiosité à l’égard de son prochain finit toujours par la talonner puis s’imposer à elle, et Fuu l’intrigue énormément. « Est-ce que tu l’as nommé d’après la célèbre pâtisserie à base de riz gluant ? Ce serait trop mignon ! » Sa voix se répercute un peu trop fort contre les parois de la galerie mais elle ne s’en rend pas compte. « Et ta prochaine arène, c’est laquelle ? Tu me raconteras aussi, hein ?? » Selon toute apparence, le récit du combat qu’il a livré dans la première a produit sur son esprit une forte impression, partagée entre l’excitation – imaginer Fuu et Houka l’emporter sur les forteresses que peuvent être les pokémons de type insecte ! – et l’effroi mêlé de compassion pour son pauvre pokémon empoisonné. Oh, elle ne se représente que trop bien les cajoleries qu’il a pu recevoir ensuite. « D’ailleurs, je me suis fait la réflexion en t’écoutant que Violette c’était un très joli prénom, poursuit-elle sans même être effleurée par le sentiment de passer du coq à l’âne. Ça me fait penser à cette délicieuse crème glacée à la violette que j’ai goûtée à Ludester – encore un endroit à Galar que tu dois absolument visiter ! C’est une ville de montagne où il neige touut le temps, il te faudra plus qu’un hanten – c’est bien ça ?? – pour te tenir chaud là-bas ! Mais ne t’inquiète pas, la ville est célèbre pour sa source thermale, et tout y est si joli que même enneigée, elle réchauffe plus qu’elle ne donne froid ! » Elle pouffe de rire avant de reprendre en évoquant ce qui reste pour elle le plus important : « On peut y trouver des mochis glacés, tu sais. C’est mon oncle qui me l’a dit – il avait une pâtisserie là-bas – mais moi je n’ai pas encore eu la chance d’en manger. Ce n’est pas faute d’avoir visité la ville, pourtant – même en plein marché de Noël ! »
1230 mots.
Modération : Merci beaucoup, Mao ! C’est parti pour les 690 pelletées de terre en C4 !
Fuu trouvait admirable le dévouement de Léo pour son pokémon. Il comprenait tout à fait sa volonté de vouloir protéger son ami Chausson, ke garçon avait la même ambition pour ses pokémons « Mais tu dois aussi respecter le fait qu'il veuille faire de même. » répondit le jeune homme un sourire bienveillant sur le visage. C'est d'une voix plutôt douce contrastant avec l'enthousiasme dont il faisait preuve généralement qu'il avait prononcé ces mots. « Après tout des amis ça se protège l'un l'autre ! » ajouta-t-il de manière plus tonique. Il protégeait Houka, Mochi et Hannya tout comme ces trois là le protégeaient. Chacun avec des moyens différents lui n'ayant aucune capacité de pokémons et eux n'ayant pas les mêmes habilités qu'un humain.
Le jeune adulte tomba sur son second trésor lorsque sa pelle entra en contact avec une boite métallique renfermant des bonbons. Si les confiseries avaient toujours été un péché mignon pour Fuu, il n'allait sans dire que des bonbons trouvés enterrés dans les souterrains d'Almia lui paraissaient soudainement bien moins appétissant. Le garçon ne put s'empêcher de rire lorsque Léo laissa à Houka la capacité de juger si oui ou non ces bonbons étaient comestibles. Cela dit il ne savait pas si le museau du pokémon feu serait efficace pour des sucreries. « Tu as parlé de superbonbons, c'est des bonbons spéciaux ? » demanda-t-il ne connaissant pas cet appellation. Mais rapidement ce fut au tour de la jeune femme elle-même de trouver son second trésor. Le format de l'objet, Fuu le reconnut pour avoir reçu le même lors de sa victoire contre Violette, la championne de Neuvartault. « Oui c'est ça ! Une capsule technique ! J'en ai eu une quand j'ai gagné l'arène. Je me demande quelle genre d'attaque il y a dans celle-ci. » Il n'avait pas encore utilisé celle qu'il avait reçu parce qu'il n'avait pas pris le temps de s'y pencher, mais il était fort à parié que la capsule technique offerte par Violette était du même type que sa spécialité soit Insecte et pour le moment Fuu ne comptait aucun pokémon de ce type dans son équipe.
« Oui on ne s'en sort pas trop mal ! » approuva-t-il lorsque Léo lui fit remarquer la chance qu'ils avaient dans leurs fouilles. Il espérait que cela dure, car pour le moment entre un roche suspecte et des bonbons potentiellement périmés, il n'avait pas trouvé le parfait cadeau pour Adélaïde. Remettant son sac sur les épaules après l'avoir posé pour creuser, Fuu fit un signe de tête à Houka pour lui signifier qu'ils allaient se remettre en route. La Roussil acquiesça tandis que la voix de Léo s'éleva, interrogeant le jeune homme originaire de Johto sur le prénommé Mochi. « Aaah, Mochi c'est mon Sucroquin ! Il est adorable ! J'ai aussi Hannya qui est une Mimiqui dans mes amis pokémons ! » s'exclama-t-il joyeusement. Il avait bien envie de les montrer à Léo, mais il ne tenait pas à ce qu'ils retrouvent trop nombreux dans les souterrains. Qui sait ce que trop d'êtres à la fois dans certains de ces tunnels étroits pouvait donner. « Je les ferai sortir lorsque nous serons dehors si ça te dit que je te présente à eux ! » proposa-t-il de lui-même heureux que tous ses amis rencontrent la jeune femme dotée d'une très grande gentillesse. « Mais oui sinon, je l'ai nommé d'après ces pâtisseries. Elle est très populaire à Johto et dans notre village nous la faisons surtout au moment de la nouvelle année ! » répondit le garçon avant d'expliquer la raison pour laquelle il avait appelé son Sucroquin ainsi. « Parce que son corps est tout mou et un peu collant, je me suis dit que le nom lui irait bien ! En plus il adore tout ce qui est sucré ! » En terme de gourmandise, Fuu était mal placé pour parler, il était tout aussi gourmand que son camarade pokémon. Peut-être était-ce pour cela qu'ils s'étaient entendus si facilement. « Et toi ? Tu as d'autres pokémons ? » demanda le garçon alors qu'ils s'engouffraient dans le prochain tunnel.
Le tunnel en question était à l'image de la salle dans laquelle il avait creusé peu avant. La brume continuait de circuler à ras le sol et un air frais donnait quelques frissons à ceux qui passaient. En revanche, de la lumière naturelle semblaient perceptibles au fond du long couloir que composait le tunnel emprunté. Avaient-ils atteints une autre sortie ? En attendant de connaître la réponse, Fuu répondit à la question de Léo. « La prochaine arène devrait être très bientôt ! À Relifac-le-Haut si je ne me trompe pas ! Mais nous y allons d'abord pour visiter un centre de recherche historique qui se trouve là-bas ! » expliqua le jeune homme. S'il ne comptait pas expliquer plus clairement à Léo ce qui les amenaient avec Adélaïde à explorer ce centre, par respect pour sa camarade de voyage, le jeune homme n'avait pas besoin de cacher le déplacement en lui-même.
Tout en continuant à marcher, Fuu écouta Léo débiter librement le flot de ses pensées sur le prénom de la championne de Neuvartault, lâchant un « Ooooh » lorsqu'il en appris un peu plus sur une des villes de la région de Galar. « Un hanten oui c'est ça ! Une source thermale ? En pleine montagne ? Ça a l'air trop bien !!! » s'exclama le garçon rêvant déjà de se glisser dans l'eau chaude d'un bain à l'eau riche en minéraux tout en admirant la neige tomber devant ses yeux. « Ça a l'air super chouette là-bas ? Tu as déjà testé les bains du coup ? » demanda-t-il curieux de connaître l'avis détaillé de la jeune femme sur la question. Une destination qu'il ajouterait à sa liste de choses à faire une fois qu'il se rendrait à Galar. Les mochis glacés, Fuu était aussi familier avec, mais il était étonné qu'on en trouve dans la région de Léo. « Waouh ils ont vraiment de tout là bas ! C'est trop bon les mochis glacés ! Surtout l'été ! » lança-t-il. Ce n'était pas la façon la plus traditionnelle de les manger, mais une réinvention délicieuse lorsque les températures grimpaient à l'extérieur. Rien de mieux qu'un mochi glacé pour se rafraichir tout en se remplissant l'estomac. « Et c'est comment le marché de Noël ? Ça doit être génial ! » demanda Fuu se rappelant celui qu'il avait vécu cette année à Kalos et qui lui avait permis de passer une excellente journée.
« Regardes Léo, de la lumière ! » s'exclama le jeune homme alors qu'ils commençaient à littéralement voir le bout du tunnel. La marche avait été plus longue que la précédente, mais ce nouveau lieu de fouille qui leur était offert était magnifique et bien différent des deux précédents. De la lumière naturelle provenant de l'extérieur se frayait un chemin à travers des crevasses au-dessus de leurs têtes libérant par rayons, la lumière du jour. Cela avait semble-t-il permis à quelques plantes vertes de pousser tant bien que mal, une végétation sans doute habituée à présent au manque de lumière et à l'humidité de la cave. « C'est vraiment beau cette lumière comme ça ! » fit remarquer le jeune homme s'avançant en dessous d'un des rayons du soleil pour relever la tête et distingué un ciel bleu parsemé de nuages. Un léger air frais lui caressa le visage, un bien différent du précédent, plus agréable, plus libre peut-être ? « Prête pour le troisième round ? Tu n'es pas trop fatiguée ? » demanda le garçon. Il est vrai qu'ils avaient pris une pause après leur première fouille permettant au garçon de redoubler d'effort pour la seconde, mais il ne tenait pas à ce que Léo se blesse parce qu'elle était trop fatiguée par exemple. Son invitation à creuser à sa place tenait toujours.
Modération : Fuu continue de creuser en A4 merci ! (690 mots)
Récapitulatif Grille 3 : B2 : Fossile de Galvagon D3 : Trois Superbonbons E1 : 10000 pokédollars A4 :
1397 mots
FUU TADOKORO ×From time to time, the clouds give rest, to the moon beholders...