Tu avais pourtant oublié un détail. Ta journée n'était pas totalement terminée. Puisqu'une soirée privée vous attendait à présent. Et c'est Ruthie même qui te le rappela quand vous grimpez dans la limousine, loin de tout ça. Tu avais pourtant poussé un soupire de soulagement – en cœur avec Sharlieh – pensant que tout était fini et que tu allais enfin rentrer chez toi. Mais non, il fallait encore faire acte de présence à cette maudite fête. Tu échange un regard avec ton ami, un peu horrifié à l'idée d'aller là-bas. Vous imaginez bien du genre de soirée que ça pouvait être. Et pour vous, ça finissait toujours mal. Soit complètement déchiré, soit avec un ou une inconnu(e). Et parfois les deux en même temps. Ces derniers temps, vous ne faisiez plus tant la fête d'ailleurs. Déjà, parce que vous n'aviez plus trop le temps, mais surtout parce que ce n'était pas si sage. Et qu'au fond de toi, tu avais quand même envie d'une vie saine.

Tu soupires donc à nouveau, refaisant le point sur votre plan d'attaque avec Sharlieh. Vous allez devoir vous serrer les coudes et passer votre temps ensemble. Et au mieux, uniquement avec ta sœur. Point que cette dernière appréciait pas mal. Elle vous dit même qu'elle ne comptait pas rester longtemps, une heure tout au plus. Sauf qu'une heure, c'était déjà trop pour vous. Alors elle ajouta une règle pour vous aider ; pas d'alcool, ni même de substance illicite pour vous. Ni pour elle, même si de base Ruthie n'a jamais bu une goûte d'alcool, ni fumé quoi que ce soit. Parfois, tu aimerais bien être aussi respectable qu'elle. Mais tu n'es qu'un vulgaire déchet, si tu devais te comparer.

Arrivés sur place, tu prends une grande inspiration en sortant de la limousine. Et puis tu te tournes vers ta sœur, la suivant comme un petit toutou, sans même oser parler à qui que ce soit. Sharlieh se montrait tout aussi silencieux. Ainsi, vous entrez sans encombre dans cette salle qui ressemblait plus à une boite de nuit improvisée qu'une soirée mondaine. Tu pouvais même affirmer que certaines personnes ici étaient déjà complètement ivres. Ça dansait, ça picolait, ça faisait les fous dans tous les sens. Et pourtant, ce n'était que le début de soirée.

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AIDE À LA MODÉRATION:

« Eh beh. Je ne t'imaginais pas aller à ce genre de soirée, Ruthie. » siffle Sharlieh, déstabilisé. Tu dois avouer que même toi tu ne savais pas trop quoi penser de tout ça. Tu ne savais même pas si ce genre d'ambiance te faisait tant chavirer, en fait. Tu étais plus du genre à faire des petites soirées, entre potes, pas avec plus d'une centaines de personnes. Alors que ta sœur t'emmène dans ce genre d'endroit, elle qui a toujours été très relax, à aimer la tranquillité. Elle était plus du genre à fréquenter les salons de thés et profiter d'un bon repas en soirée avec quelques bons amis, le tout sans aucun débordement quelconque. « Je te rassure tout de suite ; je n'y vais jamais. Je déteste ça. ». Elle se tourne vers toi. « Tu me pensais vraiment capable de ça toi ? ». Elle affichait une bouille d'enfant attristé. « A vrai dire, ça m'étonnait beaucoup. L'espace d'un instant, j'avais peur de ne plus te connaître. ». Elle se met ainsi à rire, visiblement soulagé. « On ne change pas ses vieilles habitudes aussi facilement. ». Elle te fait un clin d'oeil. « En fait, il y a deux raisons pour notre venue ici. Déjà, je voulais vous montrer comment ça pouvait être dans ce milieu là les soirées du genre, puisque je sais que vous en être facilement consommateur. ». Elle marque un temps, vous regardant à tour de rôle. Elle n'avait pas tord, mais là, c'était un poil trop par rapport à ce que tu connaissais. « Je voulais que vous ayez conscience de ce qui vous attend, en mettant les pieds là-dedans. Que vous deveniez de grands artistes ou non hein. ». Tu te grattes l'arrière de la tête, assez nerveux. Et puis tu regardais autour de toi. C'était déstabilisant, parce qu'une partie de toi te disait de foncer, de t'éclater, de profiter de cette folle ambiance. Et puis une autre te disait que c'était de la insensé, que ce n'était pas raisonnable du tout et que jamais tu t'en relèveras. Et ça te faisait assez peur, parce que très souvent tu es plus à écouter la première voix que la seconde, celle de la raison.

« Je ne vous dit pas que c'est mal, attention. Vous êtes des grands garçons. Mais je tiens quand même à ce que vous preniez conscience de... ça. Je veux que vous preniez soin de vous, surtout. ». Elle te sourit. Tu lui souris en retour. Elle était pleine de bonnes intentions dans sa démarche et tu comprenais où elle voulait en venir. Jusqu'à présent – et surtout depuis que vous vivez ensemble – Sharlieh et toi n'avez pas tant fait attention à vos actes et leurs conséquences. Vous avez parfait frôlé des catastrophes. Tu es même le premier à dire que ni lui, ni toi n'êtes très matures. « Ouaiiiii... J'ai pas trop envie de mourir dans mon vomi. J'vais faire plus attention, promis. » souffle Sharlieh, grimaçant en imaginant sans doute ce qu'il venait de dire. « Je suis peut-être un peu lourde avec ce sujet, mais j’insiste vraiment sur ce point. Ne faites pas n'importe quoi, ok ? Je sais à quel point vous êtes influençables, autant l'un de l'autre. Alors pour une fois, faites l'effort d'utiliser votre tête. ». Elle croise les bras. « Dans tous les cas je veillerais à ce que votre cul soit en sécurité, alors vous avez intérêt à vous tenir à carreau ! » « Oui maman ! ». Vous riez aux éclats suite à ces derniers mots, le cœur soudainement léger.

« Plus sérieusement, je veux que vous sachiez que je serais toujours là pour vous. Même si on ne se parle pas si souvent Sharlieh, tu fais un peu partie de la famille maintenant. Alors vraiment, je veux que vous gardiez en tête que si jamais un jour vous avez un problème, appelez-moi. » « Tu vas me faire chialer. ». Il disait ça sans le moindre soupçon d'humour. Il te suffisait de le regarder pour voir qu'il était ému. Mais Ruthie soulevait un bon point ; depuis que lui et toi vous êtes rencontré dans la vrai vie véritable, il y a de ça trois ans, vos familles étaient plus unies que jamais. « Raaaah, allez, viens là ! » dit-il en prenant ta sœur dans ses bras. C'était si beau de les voir s'échanger cette étreinte que tu en avais la larme à l'oeil – larme que tu essuya bien vite d'ailleurs. « Et par pitié, ne devenez pas des gros cons au melon surdimensionné. » dit Ruthie en se séparant de Sharlieh. « Oh, je ne doute pas que tu ne manqueras pas de nous rentrer dans le lard pour nous faire redescendre de notre nuage si jamais ça arrive. » souffles-tu, un léger sourire en coin. « A grand coup de pied dans le cul, ouai ! ». Et une fois de plus, vous riez sans aucune retenue.

Tu te rends d'ailleurs comptes que ça faisait bien trop longtemps que vous vous tenez là, sans rien faire de plus que discuter entre vous tout en dévisageant les sauvageons environnant. Il était peut-être temps pour vous de faire un pas vers le reste du peuple. Mais avant ça, tu tenais tout de même à savoir tout ce que Ruthie avait à vous dire. « Tu as parlé d'un autre point qui te poussait à venir ici, c'est quoi ? ». Elle te regarde comme si elle ne voyait pas de quoi tu parlais – ce qui t'amusais un peu, parce que c'était plutôt digne de toi, ce genre de réaction. « Oh ! Oui. En fait ça fait des lustres que mes collègues – et amies – me tannent pour que je vienne à une de ces soirées. Alors je profite d'être avec vous pour leur faire plaisir un peu. Et comme ça on me lâchera la grappe pour un moment. ». Tu ris, car là tu reconnaissais bien ta sœur, celle un peu casanière, celle qui n'aimait pas qu'on lui force la main pour sortir de sa zone de confort. « Allons donc contenter ces dames et partons ! » dit Sharlieh en se frottant les mains.

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AIDE À LA MODÉRATION:

Vous vous avancez un peu plus dans la foule, à la recherche des amies de ta sœur. Sharlieh et toi pouviez l'aider à les trouver, puisqu'il s'agissait des mannequins que vous aviez vu un peu plus tôt. Enfin, pas toutes les mannequins. Seulement celles dont elle était le plus proche. Elle vous avait vaguement décrit les intéressée avant de partir à leur recherche. Dans le lot, il y avait celle qui voulait absolument ton numéro. Tu en profites d'ailleurs pour en tenir informée ta sœur, dans l'espoir qu'elle t'en débarrasse à ta place. Mais à part une vague onomatopée de surprise, tu n'eus pas plus de réactions de sa part.

Au bout d'une bonne minute de recherche, tu finis par voir au loin un petit bras s'agiter. Tu plisses les yeux comme si ça allait te permettre de mieux voir, te concentrant sur cette silhouette. Tu reconnais en effet les fameuses amies de ta sœur qui visiblement vous voyait tourner en rond depuis tout à l'heure. Tu attrapes ainsi le bras de Ruthie pour lui indiquer ce coin un peu reclus de la pièce. Il lui fallu quelques secondes avant de réellement les voir et afficher un large sourire de satisfaction, agitant son bras au-dessus de sa tête pour saluer ses amies. Et puis sans plus attendre, elle courut en leur direction, vous abandonnant à votre triste sort. C'était comme si elles ne s'étaient pas vu quelques heures avant cela. Parfois, tu avais vraiment du mal à comprendre les femmes.

Tu ne cherches pourtant pas plus à comprendre leur comportement, jugeant que ce n'était pas nécessaire. Tu te contente de les rejoindre avec Sharlieh. Vous les saluez en chœur et puis vous vous installez sur l'une de ces banquettes libres sans dire quoi que ce soit de plus. Vous les laissez à leur conversation. Tu ne pouvais pas trop parler au nom de Sharlieh – puisque tu n'es pas dans sa tête – mais en ce qui te concerne, tu avais juste hâte de rentrer chez toi. Non pas que tu n'aimes pas ces dames, où l'endroit. Mais tu avais juste envie de mettre fin à ces successions d'émotions qui t'avaient totalement lessivés.

Il y avait tout de même une chose que tu appréciais en ce lieu précis où vous étiez installé ; son isolation. Alors certes, il y avait beaucoup de bruit autour de vous. Mais étrangement, depuis que vous vous êtes assis ici, le brouhaha était moindre. Tu n'arrivais pas à expliquer son acoustique, mais tu l'appréciais beaucoup. Au moins, ce n'était pas une galère sans nom pour comprendre – mais surtout entendre – les autres. Même si au final, tu n'avais que faire de ce qui pouvait se dire autour de toi.

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AIDE À LA MODÉRATION:

Voilà maintenant une bonne trentaine de minutes que vous étiez ici et tu commençais sérieusement à t'ennuyer. Et en te tournant vers Sharlieh, tu compris que tu n'étais pas le seul, puisque celui-ci était complètement avachit sur votre banquette, les bras allongés le long du dossier – passant ainsi derrière toi – les jambes tendues, s'agitant de temps à autre, le tout en ayant le regard dans le vide. Tu te demandais bien ce qu'il se passait dans sa petite tête à ce moment précis. Quelque chose te disait qu'il devait se chanter quelque chose, parce que par moment sa tête se balançait presque au rythme du balancement de ses jambes. Mais est-ce que tu pouvais le juger réellement ? Certes, tu te tenais correctement, bien droit, les bras et les jambes croisées, mais tu n'écoutais pas plus ce qui se passait autour de toi. Et dans ton petit crâne, c'est le néant. Tu faisais mine d'écouter le peuple, mais tu passais ton temps à regarder ta sœur dans l'espoir qu'elle vous dise que c'était bon, que vous pouviez partir. Non parce qu'encore, si vous pouviez boire, il y aurait eu moyen de faire passer la pilule plus facilement. Malheureusement, tu devais être responsable aujourd'hui – pour une fois dans ta vie, hein. Mais puisque ta sœur ne semblait pas très coopérative, tu finis par te perdre sur ton téléphone, décroisant ainsi tes membres pour écarter un peu les jambes, te pencher légèrement et appuyer tes coudes sur tes cuisses. Et ton attention n'était plus que là, sur ton téléphone et ses réseaux.

« Eh. Ehoh, les musicos ! ». Tu relèves la tête presque en même temps que Sharlieh sort de sa bulle et cesse de gesticuler. « Vous nous la faites cette chanson ? » « Hein ? ». Tu grimaces en même temps, te redressant légèrement – sans pour autant quitter ton téléphone des mains. La personne qui vous questionnait et celles autour riaient à ta réaction. Tu souris, un peu gêné. « Il parait que vous devez partir. Mais moi je ne veux pas vous voir partir sans entendre une petite chanson. Alors ? ». Tu échanges un regard à Sharlieh avant de te tourner de nouveau vers cette personne en même temps que lui. « Tu veux qu'on te fasse du air guitar ? Vous êtes bizarre dans la mode quand même. ». Le groupe rigole. Et même toi tu te laisses séduire par le sarcasme de ton ami. « Allez, faites pas les timides. » dit la nana en se levant et sortant de derrière la banquette une guitare acoustique, la déposant dans les mains de Sharlieh. Mais celui-ci repousse l'objet. « Hop hop hop. C'est pas moi le pro de la chansonnette. ». Il te regarde. Yikes. Tu ne t'étais pas fait à l'idée de chanter ici, devant des inconnus. « Lui au moins il ne vous cassera pas les oreilles. » « Très bien ! ». L'instrument finit ainsi dans tes bras. Tu restes sans voix, fixant la guitare comme le grand idiot que tu es. Et à ce moment très précis, tu détestes profondément ton ami de ne pas savoir chanter.

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AIDE À LA MODÉRATION:

Vous lancez une hyperball:

Tu n'estimais pas être aussi talentueux que ton ami pouvait le prétendre. Ton truc à toi, c'était la batterie. Et quelques autres instruments. Mais le chant, ce n'était qu'une petite passion que tu exploitais réellement depuis peu. Il est vrai que tu as toujours poussé la chansonnette tout au long de ta vie, parce que tu aimais bien ça, mais aussi pour tuer le temps ou accompagner tes compositions. Mais ce n'est que depuis que tu es arrivé au conservatoire que tu as décider de prendre des cours pour perfectionner ta voix. C'était une option que tu avais décidé de prendre en deuxième année. Tu te disais que ça pouvait toujours être utile pour ton avenir, d'avoir cette corde supplémentaire à ton arc. Et tu avais bien raison, puisque ça t'as permis – en partie – de valider ton premier cycle et de finir diplômé. Mais tu étais bien loin de prétendre être un chanteur. Tu savais te débrouiller. Tu avais les bases du chant. Et tu avais une voix qui se laissait bien écouter. Ça s'arrêtait vraiment à ça.

Alors te demander là, maintenant, de chanter un petit quelque chose sans n'avoir rien préparé du tout, tu te sens un peu paniquer. Tu regardes la guitare plaquée contre toi comme si elle allait t'apporter la solution. Mais évidemment, tu devais puiser dans ta cervelle. Alors tu prends le temps de réfléchir. Qu'est ce que tu pouvais bien offrir à ces dames pour les contenter ? Tu n'avais pas envie de faire quelque chose de compliqué, ni même de trop sérieux. On ne t'avait pas demandé la lune de toute façon, juste une simple chanson. Alors tu fouilles dans ton répertoire de chansons un peu cons. La réflexion se montre un peu longue, mais lorsque tu as enfin un éclair de génie, tu relèves la tête et affiche ton plus beau sourire à ta petite assemblée. « Ok. Vous êtes prêts ? ». Ta maigre audience répondit avec beaucoup trop d'enthousiasme. C'était bien loin de s'imaginer ce que tu leur préparais là.
Tu te repositionnes un peu, te tenant bien droit pour optimiser ta respiration – et ne pas briser ton dos – et puis tu grattes quelques cordes pour t'assurer que l'instrument était bien accordé. Tout semblait bon. Tu te racles la gorge, gardant toujours ton petit sourire. Et puis tu joues les premières notes.

musique

Tu avais joué ça avec beaucoup de fierté. Une fois lancé, tu t'étais laissé prendre au jeu, interprétant la chose comme s'il s'agissait de la chanson la plus incroyable de monde. Tout ce que tu cherchais finalement, c'était de faire rire. Pour Sharlieh, il ne fallut pas plus des premiers accords pour l'entendre rire aux éclats, reconnaissant donc ce que tu allais jouer. Même toi tu échappas un petit rire aux premières paroles, t'interdisant toutefois de regarder ton ami sous peine de ne pas réussir à poursuivre cette chanson. Pour les autres un peu moins connaisseurs, ce n'est qu'à l'arrivée du refrain que les rires naissent et s’enchaînent. Et le fait de surjouer la chose faisait son petit effet, puisque tout le monde se laissait prendre à ton jeu, tapant des mains et riant comme des gamins. Et quand ton petit spectacle de quatre minutes à peine se termine, tu es acclamé comme si tu étais une grande star. Toujours dans le jeu, tu te lèves et t'inclines, remerciant la « foule » de la façon la plus théâtrale qui soit. Le jeu se termina quand tu posas de nouveau ton cul sur le canapé, mais aussi quand l'une des amies de ta sœur se penche vers elle pour dire que tu chantais drôlement bien. Et comme elle n'était pas bien loin, tu l'avais entendu. C'est ce qui éclate ta petite bulle, te faisant revenir à la réalité. Tu étais content de parvenir à chanter ainsi sur demande. Il y a de ça quelques mois, tu en aurais été incapable, ne te pensant pas à la hauteur. Et puis, il y a eu ton examen de fin de cycle. Tu as eu le courage de te dévoiler aux autres. Et depuis, tu avais un peu plus confiance en tes capacités. Et tu pouvais très clairement remercier Aether pour ça.

Tu te relèves finalement pour redonner sa guitare à l'envoyeuse, qui la repose là où elle l'a trouvé. Tu ne prends même pas la peine de te rasseoir, puisque ta sœur suit ton mouvement, indiquant à ses amies qu'il était temps pour vous de vous éclipser. Tu te retournes vers Sharlieh qui bondit avec joie du sofa, portant une main sur ton épaule en se rapprochant de toi, tout enjoué. Vous saluez en chœur ces dames, vous écartant et patientant plus loin le temps que Ruthie dise au revoir à tout le monde. Une fois fait, vous quittez enfin les lieux et rejoignez la limousine pour un dernier tour de patelin avant de retrouver votre petit chez vous – le temps de savourer encore un peu ce petit privilège du jour.

Arrivé à votre appartement, tu invites ta sœur à se mettre à son aise en déposant ses affaires dans ta chambre. N'ayant pas de chambre d'amis, tu lui cèdes ton antre pour te réfugier dans celle de Sharlieh. Tu es très proche de ta sœur, mais vous n'avez jamais été du genre à partager votre lit. A vrai dire, vous avez déjà essayé par le passé, quand vous étiez plus jeune, et ça finissait toujours en catastrophe. Alors tu ne te risquais même plus à ça. Et puis, tu avais l'habitude de tout partager avec Sharlieh. Dormir avec lui semblait si naturelle que la question ne se posait même pas. Mais il n'était pas encore l'heure de vous coucher. Tu devais encore offrir une petite balade à vos pokémons – heureusement que vous n'en avez que trois, imaginez un instant que vous soyez des amoureux de la capture... yikes !
Une fois votre balade achevée, vous rentrez définitivement chez vous et vous partez vous coucher. Une autre grosse journée vous attendait demain.

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Je mets en pause ce topic le temps de quelques captures ailleurs, merci :3

Tu te réveilles avec beaucoup de difficulté. Ni toi, ni Sharlieh n'êtes très matinales – surtout quand vous n'avez pas à aller en cours. Tu avais mis un réveil pour ne pas risquer de glisser jusqu'à midi et pouvoir ainsi profiter de la présence de ta sœur – surtout qu'elle attendait de toi que tu sois avec elle. Ce dernier avait beau sonner, ton corps ne semblait pas coopératif. Il était plutôt de l'avis que dormir, c'était mieux. Fort heureusement pour toi, tu pouvais compter sur ton colocataire grognon qui te pousse du lit sans aucune délicatesse, te sommant par ce geste à faire taire ton téléphone au plus vite. Restant au sol, tu tends le bras jusqu'à ton cellulaire, coupant ainsi l'alarme.

Tu restes une bonne minutes à terre, sans bouger. Même le sol te semblait confortable – peut-être parce que tu avais entraîné la couette dans ta chute. Tu sentais que ton ami tirait sur l'objet pour le récupérer, mais ton gros cul n'étais toujours pas motivé à s'en déloger. Alors, il te pousse vulgairement avec le pieds, te faisant glisser un peu plus loin, sur ce sol dur et froid, te motivant soudainement à te lever. Tu jettes un œil sur Sharlieh qui s'était déjà enroulé comme un nem. Tu en déduis qu'il ne fallait pas compter sur lui ce matin. Pour ce qui est de l'après-midi non plus d'ailleurs, puisqu'il est sensé voir sa mère. En bref, ce ne sera que ta sœur et toi.

Tu retrouves ta sœur dans la cuisine, petit-déjeunant paisiblement, grattouillant d'une main Polar qui semblait heureux de voir sa tante. Tu esquisses un sourire. « Tu aurais pu venir avec Jade, tu sais ». Jade, c'est le Phyllali de ta sœur, qui est la sœur de ton Aquali. Ruthie se tourne vers toi, te regarde de haut en bas tout en avalant sa bouchée. « Tu aurais pu t'habiller aussi ». A ton tour de te regarder. Tu as tellement l'habitude de te balader à moitié à poil ici que tu en avais oublié, l'espace d'un instant, qu'une femme était parmi vous. Mais tu sais qu'elle ne fait que te taquiner. Plus jeune, tu te baladais de la sorte également – peut-être avec un t-shirt en plus ceci-dit. Tu sais qu'elle s'en fiche, parce qu'elle tourne la tête aussitôt en rigolant, se souciant bien plus de ton pokémon que de toi. « J'ai préféré la laisser dans son petit cocon habituelle, elle qui n'aime pas trop la foule. Elle se serait peut-être senti en sécurité avec Polar ». Elle hausse les épaules. « Une prochaine fois ! ». Tu acquiesces. Ce n'est pas comme si vous n'alliez jamais vous revoir de toute votre vie.

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AIDE À LA MODÉRATION:

Te te joins à elle dans ce petit-déjeuner imprévu, continuant cette conversation sur vos chers petits compagnons. Et puis vous dérivez sur tout un tas de choses en rapport avec vos quotidiens respectifs, le temps de combler vos estomacs et de trouver l'énergie pour attaquer la journée.
Ruthie te dit qu'initialement, elle pendait te laisser dormir tranquillement le temps de son shooting photo, ne voulant pas t'imposer ses impératifs liés à sa profession. Une attention qui te touche. Mais toi, tu ne veux pas te la couler douce. Tu fais ça depuis des mois déjà. Enfin, tu n'es pas non plus à ne rien faire du tout. Mais disons que tu n'es qu'un simple étudiant, sans réel engagement. Même ta chaîne twitch et toute ton activité qui en découle n'entre même pas dans la case « engagement » pour toi. Certes, tu te tiens à une certaine programmation que tu t'es imposée. Mais cela dépend de toi uniquement. A tout moment tu peux décider de tout arrêter et de passer à autre chose. Rien ne te retient et personne ne dépend de ta petite personne. Enfin si, tes fans, évidemment. Mais à part ressentir de la tristesse pendant un temps, ton absence ne changerait rien à leur vies.

Bref. Tout ça pour dire que tu avais envie de bousculer ton quotidien – en particulier parce qu'il s'agit de ta sœur. Et qu'au fond, tu es assez curieux de comment peut être sa petite vie. Tu l'imagines plus ou moins au travers de ses récits, mais il est toujours plus intéressant et plaisant de le vivre par toi-même, selon toi.
Au travers d'un délicieux sourire, elle te dit avoir rendez-vous avec son ami photographe pour neuf heure, en plein cœur de Winscor. Tu lui dis alors que si elle souhaite être à l'heure, il faudrait quitter l'appartement dans environ une demi-heure, ce qui semble compromis, puisque ni elle, ni toi êtes prêts. Pourtant, elle prend ceci à la légère. Elle te rappelle qu'il s'agit d'un service rendu et que, selon elle, il n'y a pas d'impératif a être pile à l'heure. « De toute façon, la ponctualité dans ce milieu... » murmure-t-elle entre ses dents, suivit d'un soupir. « Prépare-toi, je vais le prévenir de notre retard ». Très bien, faisons ainsi alors.

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AIDE À LA MODÉRATION:

Tu as tenté de faire au plus vite pour te préparer. La douche était dans tous les cas impérative, vu où tu as traîné la veille. Tu n'avais pas envie de sentir la sueur et l'alcool alors qu'il est question de faire bonne impression et d'avoir l'air professionnel. Parce que tu gardes bien en tête que ta sœur t'ai dit que tu pouvais toi aussi servir de modèle à son ami. Une expérience nouvelle que tu n'avais pas vraiment envie de laisser passer.

Une fois propre, tu te sèches les cheveux brièvement pour migrer dans ta chambre et laisser la salle de bain à ta sœur. Tu mets un temps infini à te décider, planté devant ta penderie à analyser le moindre bout de tissu qui niche ici. N'étant pas un rendez-vous si important, tu n'as pas vraiment envie de te mettre sur ton trente-et-un. Il n'est pas question d'en faire trop. Mais tu ne dois pas non plus avoir l'air trop négligé. Tu vas donc miser sur la neutralité. Ainsi, tu enfiles l'un de tes nombreux jeans noirs, couplée à un t-shirt uni gris que tu rentres dans ton pantalon. Ensuite, tu sors ta grosse veste en tartan jaune qui est moumoutonner à l'intérieur – tu n'as pas d'autres termes pour le décrire. C'est juste tout aussi doux que le pelage d'un Moumouton, voilà.

Tu sors de ta chambre – en prenant bien soin d'éteindre la lumière tout de même, on pense à l'écologie ici – et tu te poses sur le canapé, scrollant sur ton téléphone en attendant que ta sœur te donne le signal de départ. Au bout de cinq minutes, Polar vient se blottir contre toi, quémandant des câlins que tu lui offres avec plaisir, abandonnant ainsi ton cellulaire.

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AIDE À LA MODÉRATION: