Il était bien beau d'admirer les lieux, mais à dire vrai, vous ne savez pas trop où vous devez vous mettre. Tu te doute bien que vous devez vous installer sur ces chaises autour de l'estrade – on va l'appeler comme ça hein – mais tu te dis que les places sont sans doute nominative, ou quelque chose du genre. Tu te dis aussi qu'il est un peu trop simple de se pointer comme ça et de se mettre où tu le voulais bien. Surtout que tout le monde ne semblait pas prêt à s'installer pour le moment. Tu vois pas mal de monde discuter entre eux, d'autres se servir à une table où de petits amuses bouches étaient placés. Bref, tu ne comprenais rien à ta vie. Et Sharlieh ne semblait pas plus éclairé que toi, puisque quand tu te retournes vers lui pour voir s'il savait quoi faire, il se contenta de hausser les épaules en grimaçant légèrement – oui, votre amitié était à un stade où vous n'avez même plus besoin de parler pour vous comprendre.

Tu continues alors de regarder autour de toi sans pour autant bouger d'où tu te trouvais depuis ton arrivée ici – enfin si, tu t'étais légèrement décalé sur le côté pour ne pas totalement bloquer l'entrée. Et puis miracle, tu vois non loin de vous une petite dame avec une oreillette et un petit micro collé à sa joue. Elle tenait un support entre ses mains, avec sans doute une liste ou des directives. Tu te dis donc qu'elle est la personne parfaite pour te dire quoi faire. Et c'est pourquoi tu avances jusqu'à elle. « Excusez-moi... » souffles-tu doucement pour être certain de ne pas trop la déranger. Elle se tourne vers toi, souriante. « Oui ? Je peux vous aider ? » « Ouai... En fait, mon ami et moi sommes un peu perdu et... » « Oh ! Vous êtes les petits nouveaux ? C'est toujours compliqué au début. ». Elle rit. Tu forces un sourire en te tournant vers Sharlieh qui t'imitait, un peu gêné. Tu es dans l'incompréhension totale. « Pour vous rendre dans les loges, allez par là-bas, tournez juste après le petit rideau et un collègue vous aidera pour la suite des préparations. ». Kézako ? Pourquoi elle vous parle de loge celle là ? « Euh... Il y a comme un petit problème. » dit Sharlieh en s'avançant à ta hauteur, levant l'index comme pour se faire mieux entendre. « Dites-moi ? » « C'est qu'on est pas mannequin. » « Ah bon ? ». Elle vous regarde de la tête au pieds. « J'aurai juré que... Excusez-moi alors. ». Tu claques des doigts en murmurant un « mais bien-sûr » dans ton coin. C'était maintenant évident. Les gens dehors vous regardaient bizarrement parce qu'eux aussi vous ont prit pour des mannequins – sans doute votre tenue, même si tu ne remets pas en cause les traits de ton corps et sa grandeur qui se prête à ce jeu là. Peut-être que finalement Sharlieh avait raison pour le vigile et que personne ici ne sait qui vous êtes – ce qui n'est pas plus mal.

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AIDE À LA MODÉRATION:

« En fait, on est des invités d'une des mannequins. On voulait juste savoir où nous installer, quoi faire, tout ça tout ça... » dis-tu finalement. « C'est même la première fois qu'on met les pieds dans un défilé de mode. » précise même Sharlieh en haussant les épaules. « Oh. Je vois. » souffles la petite dame tout en souriant. « Quel est le nom de la personne vous ayant invité ? » « Ruthie Suibhne. » « Ooooh oui, elle m'a parlé que son frère allait venir. Je ne m'attendais pas... Hm. Excusez-moi un instant. ». Elle plonge son nez, soudainement honteuse dans ses papiers. Tu savais ce qu'elle allait dire. Qu'elle ne s'attendait pas à un type comme toi, mais plus un type comme Ruthie. Tu avais l'habitude de ce genre de réflexion. Mais bien évidemment, dit tout haut, ça pouvait sembler raciste. Tu ne lui en voulait pourtant pas de sa maladresse. C'était assez normal en réalité de s'attendre à quelqu'un qui ressemble à ta sœur et non pas son total opposé. « Oui, je vous ai ! Monsieur Aaaésh... » « Haeshle. » « Oui. Hm. Vous êtes placé au plus près de la scène. Suivez moi. ».

Vous la suivez ainsi jusqu'à vos places qui étaient effectivement tout près de là où Ruthie passera tout à l'heure. Plus près que ça, c'est sur l'estrade même. En plus, il y avait une petite pancarte « réservé » sur vos sièges, que la dame retira avant de vous montrer l'endroit. Tu te sentais d'un coup tout spécial et privilégié. Ce qui était totalement le cas, en fait. Jamais tu n'aurais mis les pieds dans un tel endroit sans Ruthie. Et même si tu en aurais eu l'envie, tu n'aurais jamais pu être aussi bien placé sans celle. Ainsi, vous alliez pouvoir voir de jolies demoiselles de très près. Et ça, c'était une sacrée chance.

« Si vous le souhaitez, vous pouvez vous servir à la table juste là-bas. Il y a un peu de tout. Profitez-en avant qu'on ne retire tout. ». Elle regarde sa montre. « Dans exactement huit minutes. ». Tu comprenais donc que le show allait bientôt commencer. « Merci beaucoup pour votre aide. » dis-tu simplement, la laissant ainsi repartir. Vous n'aviez de toute façon plus besoin d'elle. Et même si l'offre était très tentante, vous vous contentez de vous asseoir à votre place et d'attendre le début du « spectacle ». D'une part, tu n'avais pas très faim, ni soif, mais de l'autre, tu n'étais pas totalement certain de ce qu'il y avait dans chaque préparation. Et tu ne voulais pas avoir la mauvaise surprise de croquer dans un bout de viande. Et pour Sharlieh qui est vegan, tu te doutais que l'idée même de se rapprocher de la nourriture ne lui traversait pas l'esprit. Pourtant, vous savez que dans le milieu artistique, il y a beaucoup de gens au même régime alimentaire que vous. Mais dans le doute, il valait mieux s'abstenir.

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AIDE À LA MODÉRATION:

Vous attendez donc sagement que le temps passe, sans même porter attention autour de vous. A vrai dire, toi comme Sharlieh, vous êtes complètement absorbés par vos téléphones. Tu ne sais pas ce que faisait ton ami, mais toi, tu traînais sur les réseaux sociaux. Tu réponds d'abord à quelques tweets de personnes qui te suivent et te questionnent ou font des blagues, avant de passer sur instagram et simplement scroller ton flux, liker quelques photos, regarder certains profils, le tout en répondant à des amis sur discord ou par sms. Et par cette simple évasion, le temps passa bien plus vite. Et puis, ça t'as permis d'oublier tout ce mal-être accumulé par le simple fait que tout ici te montrait que tu n'étais pas à ta place. Mais maintenant, tu étais bien dans tes chaussures. Tu étais un peu isolé, dans ton coin des « gradins ». Tu étais dans l'ombre – puisque la lumière s'est encore plus tamisée entre temps – tu n'étais donc plus exposé à la vue de tous. Tu étais là, enfin à ta place.

Par un appel de lumière, tu compris que le show allait commencer. Pour agrémenter la chose, une voix retenti pour vous prier à tous de vous taire et de mettre vos appareils en silencieux – ou au mieux les éteindre – pour ensuite les ranger bien précieusement. Car votre attention devait être portée sur ce qui allait arriver sous peu. Bien évidemment, vous étiez autorisé à filmer et prendre des photos si vous le souhaitiez, mais il ne devait pas y avoir de flash, ni de bruit, pour ne pas perturber les professionnels. Et tu n'allais pas te gêner. Enfin, tu te fichais des autres. Mais tu voulais au moins filmer le passage de Ruthie pour l'exposer sur tes réseaux, tout simplement parce que tu es très fier de ta sœur.

Après une petite minute sans aucune activité – sans doute pour attendre le silence général – une musique retentis et la première mannequin fait son entrée. Et ainsi de suite, une multitude de femmes et d'hommes défilent sous vos yeux dans des tenues extravagantes, bizarres pour certains, magnifiques pour d'autres. Tu n'avais pas grand chose à dire sur le sujet à part que c'était vraiment beau. Tu étais admiratif de ce que tu voyais. Tu prenais le temps d'apprécier tout ça. Et puis bien évidemment, tu resplendissais de joie lorsque Ruthie fit son entrée.

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AIDE À LA MODÉRATION:

En tout et pour tout, le show dura environ deux heures, avec une petite pause de cinq à dix minutes entre chaque « vague » - de ce que tu avais compris, il y avait plusieurs marques représentées et donc il fallait le temps à chaque mannequin de se changer avant de vous montrer la collection suivante. Tu savais quand il ne s'agissait pas de la même chose à l'aide de la musique. Elle était différente à chaque nouvelle marque. Tout comme les lumières d'ailleurs. Sur certaines collections, les lumières étaient chaudes. Sur d'autres, elles avaient un petit air exotique. Bref, tout était pensé pour vous faire passer un moment incroyable et inoubliable. Si bien que lorsque ce fut fini, tu en étais presque déçu. Tu entends même ton ami dire « déjà? », même pas conscient de tout le temps que vous veniez de passer ici.

Quand les lumières principales de la salle se rallument complètement, le monde autour de vous s'active et se bouscule pour regagner la sortie. Tous, sauf vous deux, qui restez sur votre chaise. « On fait quoi maintenant ? » te demande Sharlieh. Tu n'en avais aucune idée. Ruthie ne t'avait pas trop informé de ce qui vous attendait précisement après le défilé, ni même où vous deviez vous retrouver. « Je vais lui demander. » souffles-tu en attrapant ton téléphone au fond de ta poche, tapotant rapidement ces quelques mots pour savoir la suite. Et puis tu attends. Tu te dis qu'il était plus judicieux de simplement attendre là que de vous retrouver au milieu de la foule sans trop savoir quoi faire. De toute façon, les bains de foule, tu n'aimais pas trop ça. « C'était quand même super chouette. Ruthie était resplendissante. ». Ton ami te regardais avec un tendre sourire. Si délicieux que tu avais envie de lui pincer les joues. Mais tu savais que d'autres seraient près à le croquer tout cru. Mais ça, ça ne prend pas avec toi. Vous avez vécus bien trop de choses pour que la romance s'installe entre vous. « Tellement. Et elle n'était pas la seule. » « Oh ça ! ». Il se laisse tomber au fond de ta chaise et poursuit la conversation en te nommant certaines filles qu'il trouvait à son goût – enfin, il les nomma par leur tenue plus précisément. « Y'avait ce gars aussi là... » « Le blond ? ». Tu l'avais coupé tout aussitôt. « Ouai ! Ayayaya, muy muy caliente ! ». Et puis vous rigolez, comme les parfaits idiots que vous étiez.

La salle était presque vide quand Ruthie répond enfin à ton sms. Tu n'as même pas le temps de porter ton téléphone sous tes yeux que Sharlieh te questionne déjà. « Alors ? Qu'est ce qu'elle dit ? ». Tu prends le temps de lire son message avant de lui répondre. Il n'était pas bien long, mais il y avait quelques directives à suivre. « Elle nous dit de la rejoindre en loge. » « Genre. ». Tu secoues la tête. Tu ne te foutais pas de sa gueule. C'était bien écrit entre tes mains et c'était même dit comment y aller. « La classe ! » dit Sharlieh eh rajustant son costume, juste avant de se lever. « Et bien, allons-y ! ». Tu en connaissais un qui avait bien envie de rencontrer de jolies personnes.

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AIDE À LA MODÉRATION:

Suivant les directives données, vous vous retrouvez sans grande difficulté dans les loges. Tu n'eus même pas à te justifier au gus qui surveillait l'entrée. Tu avais juste à dire qui tu étais – comme Ruthie te l'avait dit dans son sms – et puis on vous laissa entrer avec un large sourire, comme si c'était évident que Haeshle Suibhne, c'était toi. Ça te faisait te questionner sur ce que Ruthie pouvait bien dire sur toi. Parlait-elle autant que ça de toi ?
Oui. Puisque quand tu passes la porte et te dévoile au peuple présent dans les enivrions – principalement féminin – tu entends Ruthie crier « Aaaah, voilà mon frangin ! ». Et quand elle signale ta présence, toutes les femmes autour d'elle se mettent à hurler également, pour se précipiter en ta direction. Qu'est ce qui était en train de t'arriver exactement là ?

Un peu gêné, tu essaies de te sortir de cette misère aussi délicatement que possible. Tu comprenais soudainement ce que pouvais ressentir Polar et pourquoi il n'aimait pas qu'on le touche à présent. Parce que là, c'était exactement le même bordel. On te palpait les bras, les abdos, les cheveux, le visages, on te pinçait les cheveux, on faisait des petits bruits bizarre pour dire que t'était trop mignon, beau, même sexy pour certaines. Tu avais présentement envie de crever tellement tu n'étais pas à l'aise. Tu sauras au moins pour la prochaine fois que tu resteras très très loin des loges si jamais Ruthie t'y insiste à nouveaux. Tu avais beau chercher de l'aide du regard auprès de Sharlieh, mais celui-ci préférait rire de ton triste sort – mais est-ce que tu pouvais réellement lui en vouloir ? Si les rôles étaient inversés, tu ferrais sans doute de même.

« Allons allons, les filles ! Laissez-le respirer. ». Finalement c'est Ruthie qui est venu à ta rescousse, incitant les autres à te lâcher un peu tout en se rapprochant de toi. Ces mesdames s'excusent auprès de toi et s'écartent, comme demandé. Tu ris alors nerveusement en profite de ce moment pour te rapprocher de ton ami qui se payait encore ta poire. Tu lui donnes aussitôt une tape derrière la tête pour le calmer, ce qui semble être très efficace. « Excuses-nous. Mais Ruthie ne cesse de parler de toi, je pense qu'on s'est toute laissé emporter par l'émotion d'enfin découvrir son petit frère adoré. ». Tu te sens rougir. Et tu essaies de cacher tout cette gêne derrière un large sourire. « Enchanté. » souffles-tu simplement, ce qui en fait couiner quelques unes. Tu ne pensais pas pouvoir faire cet effet là un jour à autant de femmes. Et contre toute attente, ce n'était pas du tout satisfaisant.

« Dites. Comment vous avez su que c'était lui son frère et pas moi ? » demande finalement Sharlieh. Il est vrai que tu t'attendais plus à de la surprise que de l'excitation quand elles te découvriraient. « Ruthie nous montre souvent des photos de monsieur. » dit l'une. « Et moi je le suis sur instagram... Et twitch un peu. » répond une autre un peu plus timidement. En bref, elles avaient toute une raison plus ou moins différente, la surprise n'était donc pas possible. « Et donc toi, tu es ? » demande la première, curieuse. « Un ami. Un coloc. Un gus qui le supporte au quotidien. Choisissez l'étiquète que vous voulez. ». Certaines rigoles, ce qui semblait le ravir. Tu lui donnes tout de même un petit coup de coude. Vous n'étiez pas là pour séduire ces dames. Vous êtes des êtres faibles, certes, mais vous devez vous tenir pour Ruthie. Et tu tenais à ce qu'il ne l'oublie pas.

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AIDE À LA MODÉRATION:

Très vite, vous enchaînez sur une conversation tout ce qu'il y a de plus banal. Là où tu te réjouissais, c'est qu'on t'avait un peu lâché la grappe. Certes, on te questionnais un peu sur ce qui comblait ta petite vie, ce qui te passionnait, ou même sur comment pouvait être ta sœur dans votre enfance, mais au moins plus personne n'était là à te toucher comme si tu n'étais qu'une vulgaire peluche. Et tu devais dire que tu te sentais bien mieux de pouvoir respirer et être libre de tes mouvements. D'ailleurs, tu étais si à l'aise à présent que tu t'étais à moitié assis sur une coiffeuse – le meuble, pas la personne – comme si tu étais chez mémé. Et puis tu écoutais sagement ce que chacune de ces femmes avaient à te dire.

Tu compris d'ailleurs que tu allais devoir passer les prochaines heures à discuter de la sorte, puisque à tour de rôle, certaines disparaissaient pour aller dans une salle voisine. Tu avais brièvement demandé ce qui se passait en te rapprochant de Ruthie, parce que c'était surtout elle que tu voulais voir ici. Elle te dit alors que chacune d'elles devaient encore faire quelques clichés pour les marques et la publicité. Et c'était pour cette raison qu'elle t'avait demandé de la rejoindre ici. Comme elle savait que ça pouvait durer un long moment et comme ses collègues étaient curieuses de te rencontrer, c'était l'opportunité de tuer le temps pour vous tous. Et puis aussi, ça te permettait de découvrir son métier, parce qu'à part t'en parler vaguement, tu ne savais pas réellement comment c'était de ce côté là du miroir. Et tu n'étais pas mécontent de le découvrir.

« Dis moi... » souffles-tu en te penchant un peu plus vers Ruthie. Elle te regarde simplement, attendant la suite de ta phrase. « Maintenant que tout est fini, je peux remettre mes piercings ? ». Oui parce qu'elle t'avait dit la veille que tu devais tout retirer, que ça faisait plus propre et professionnel. Alors ce matin, tu t'étais exécuté et depuis tes oreilles étaient complètement nue – et tu n'aimais pas trop ça. « Je rêve, tu les as vraiment prises avec toi ? » « Pour qui tu me prends ? ». Tu souris, sortant de ta poche un petit sachet où tout ton petit bordel se trouvait. « Jamais sans mes petits bébés ! » Ruthie rigole alors. « T'es pas croyable... Mais oui, de toute façon ça fait un peu ton charme, non ? ». Tu savais que ce n'était pas pour t'embêter qu'elle t'avait demander de tout retirer. Tu avais compris que dans son milieu, ce genre d'extravagance n'était pas encore très bien vu, tout comme les tatouages. Évidemment, il y avait des exceptions, mais elles étaient assez rare. Et pour la majorité du publique, c'était quelque chose d'assez « choquant ». En un sens, c'était surtout pour te protéger. Parce qu'elle sait que tu n'aimes pas trop être attaqué sur ton apparence – surtout que tu portes beaucoup d'importance à ton physique.

Tu t'installes alors devant l'une des coiffeuses – correctement cette fois-ci, sur une chaise et face au miroir. Tu en profites d'abord pour te recoiffer un peu. Et puis tu prends le temps de remettre à sa place chacune de tes boucles d'oreilles. Ça te prend un peu de temps, mais ça en valait la peine. Toutes ces petites choses sur tes oreilles te faisait le plus grand bien – même si en réalité tu as surtout une oreille réellement chargée plus que l'autre qui n'a rien de plus que deux petites boucles. Il t'arrivait de temps en temps de changer la composition de ton oreille gauche – puisque c'était elle qui avait beaucoup de trous – mais c'était tout de même assez rare. Tu aimais bien comme elle était en temps normal. Et puis surtout, les boucles pour homme ne sont jamais bien à ton goût. Tu te contentes donc assez bien de tes petites choses qui se font maintenant un peu vieilles.

Quand tu as enfin tout remis en place, tu quittes ton sièges pour rejoindre le reste de la troupe. « Tu me dois cinquante pokédollars. » dit Sharlieh en te voyant. Tu bugs un instant, et puis tu te souviens avoir parié sur tes petites choses. Selon lui, tu ne tiendrais pas la journée sans rien avoir aux oreilles. Et malheureusement, il avait raison. « Eeeh, c'est trop classe. » dit une des mannequin en admirant tes oreilles, pendant que tu fouillais dans tes poches pour trouver ton porte-feuille et donner son maudit billet à ton ami. Une fois en main, il se réjouissait comme un gosse à qui on venait d'offrir un bonbon. Qu'est ce que tu détestais lui donner raison.

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AIDE À LA MODÉRATION:

Tu passes ainsi le reste de l'après-midi à discuter avec les personnes environnantes, que ce soit les mannequins ou les professionnels de l'ombre – à la technique, au maquillage, à la coiffure, au stylisme, bref, tout le petit monde quoi. Et c'était bien tout. Tu n'avais pas le droit d'aller au delà de ce que tu voyais, pas le droit de voir un soupçon de shooting photo, rien. Mais ce n'était pas bien grave, puisque tu n'avais même pas le temps de t'ennuyer avec toutes ces choses que ces personnes t'apprenaient sur leur métiers. Par la même occasion, tu apprenais que pas mal de branches sont également liés à ton propre univers ; la musique. Tu as même eu la chance de rencontrer des personnes qui travaillait également dans ce domaine, en parallèle de celui-ci. Et c'était tout bonnement fascinant.

Mais il n'y avait pas que ces professionnels passionnant autour de toi. Il y avait aussi de jolies demoiselles qui essayaient de jouer de leur charme. Et c'était un véritable combat, puisque comme tu l'as déjà souligné, Sharlieh et toi êtes des êtres faible. Tu lui avais fait promettre de bien se tenir et de ne céder à aucune tentation durant cette journée, tout comme Ruthie te l'avait fait promettre avant ça. Alors vous aviez développé une stratégie pour secourir l'un et l'autre en cas de difficulté. Ainsi, tu réussis à le tirer d'une conversation qui devenait un peu trop tendancieuse en le ramenant avec toi auprès d'un professionnel du son qui avait travaillé avec de grandes stars du monde de la musique et du cinéma. Et puis lui t'as sorti d'un moment délicat où cette mannequin qui avait dit te suivre sur les réseaux te demanda ton numéro de téléphone pour potentiellement te revoir – et tu te doutais qu'elle ne voulait pas seulement boire un café en ta compagnie. Alors tu étais bien content que la journée se termine enfin, finalement. Tu étais épuisé de devoir lutter de la sorte. Tu aimerais être plus fort mentalement, vraiment. Mais tu aimais un peu trop le plaisir charnel.

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