Le réveille sonne. Elle l'éteint négligemment, attendant de voir si ce bruit a alerté sa mère. Aucun signe, la petite fille se rendort. Qu'il est bon de rester au lit quand on a des obligations. Mais à peine une minute après, la voix de sa mère se fait entendre depuis la salle de bain. Il faut qu'elle se lève. Elle doit prendre une douche avant d'aller à l'école. Ce n'est pas ça qui lui donne envie de sortir de sous les douces couvertures. Elle se relève quand même, regardant le carré de lumière qui symbolise sa chambre. Il fait beau aujourd'hui alors elle pourra profiter de la cours de récré.

- Aller Clémence ! Je vais préparer des tartines grillées. Tu veux quoi dessus ? Chocolat ou caramel ? Confiture d'abricot ?

- Du beurre ! J'arrive !

Elle a faim et entendre sa mère parlé de tartines grillées la fait immédiatement se lever. Sans ouvrir les volets, la petite fille sort de sa chambre pour aller directement aux toilettes. Bien réveillée, elle songe déjà à ce qu'elle va faire aujourd'hui. Le devoir qu'il y a à rendre est déjà rangé dans son classeur et elle espère que la page d'écriture lui permettra d'obtenir une bonne note. Plus on travaille sérieusement et plus on gagne d'étoile. Et ces étoiles servent à acheter des objets de dressage de pokémon. Eh oui ! Clémence a dix ans et elle est en classe de préparation au dressage pokémon. Son rêve se réalise. Pour le moment elle n'est qu'en première année et elle n'aura clairement pas assez d'étoile pour avoir un pokémon. Mais dans trois ans, vers la fin de ses études, elle pourra sûrement demander un Evoli. C'est le pokémon le plus mignon mais, aussi le plus cher en étoile. Cinquante étoiles pour lui alors que les starters Marisson, Feunnec et Grenousse ne sont qu'à dix. Les plus pressés feront ce choix de facilité mais, elle, Clémence, avait un objectif. Elle voulait son Evoli et le ferait évoluer en Nymphali. Le plus mignon de tous.
Elle retourna en hâte dans sa chambre, alluma la lumière pour retrouver son uniforme, attirant les remarques de sa mère sur le coût de l'électricité.

- On n'est pas à Chaydeuvre ici !

Pour ne pas en entendre plus, la gamine éteignit la lumière à la hâte et termina de rassembler ses affaires dans le noir. Une fois dans la salle de bain, elle remarqua qu'elle avait deux chaussettes différentes mais, ça n'avait pas d'importance. Une douche plus tard et elle arrivait jusqu'à la table de la cuisine. Sa mère y avait déjà déposé quelques tartines grillées et lui apporta même son bol de lait au chocolat. Tout était parfait. Le pain croustillant à souhait avec la mie encore un peu fondante. Le beurre apportait une touche de salé et se mariait à la perfection avec son chocolat au lait.
Mathilde se posa enfin face à sa fille et se prépara les même tartines avec un café. Mère et fille déjeunèrent un instant sans un bruit. Juste le bruit du pain grillé qui craque sous la dent. Elles se souriaient, parfaitement heureuses. Puis la petite fille termina sa bouchée et questionna sa mère sur ses occupations de la journée.

- Ce matin c'est cours de théâtre. On doit travailler notre pièce tous ensemble en incluant les pokémons. J'espère que ça sera moins agité que la dernière fois. Je n'aime pas quand il y a des pokémon de type feu. Ils sont dangereux, surtout quand leur dresseur ne sait pas bien les contrôler.

Il y a un moment de flottement entre les deux. Comme si elles pensaient à quelques choses sans réellement réussir à mettre le doigt dessus. Puis Mathilde reprit la discussion en expliquant à sa fille qu'elle allait ensuite se mettre à la fabrication de son décor. En tant que jeune coordinatrice amatrice, c'est elle qui se chargeait de tout confectionner de A à Z. C'était un travail harassant mais, vraiment très satisfaisant. C'était son tout premier concours depuis qu'elle avait arrêté le toilettage et avant la coiffure. Depuis... Elle avait la sensation que tout était possible. Elles étaient heureuses.

718 mots
Lockpin utilise la CS Force (dernière utilisation le (21.11.20)
Apparition d'un pokémon sauvage
merci

L'école n'était vraiment pas loin. Il suffisait à Clémence de descendre de son immeuble, de marcher jusqu'au but de la rue et l'école était juste-là. C'était un autre immeuble avec une façade de batiment parfaitement banale. Si Clémence ne savait pas que son école se trouvait derrière cette porte elle n'aurait jamais pu le deviner. Elle n'avait pas vraiment d'ami. Ce n'était que le début de l'année et personne ne se connaît trop bien. Pourtant des groupes c'était formé mais, elle n'avait pas encore trouvé sa place. Comme... Sans réussir à réellement penser à cette personne en particulier, elle finit par oublié à quoi elle pensait. Le hall de l'école ressemblait à une entrée d'appartement tout à fait normal. Il y avait juste un panneau d'affichage avec une longue liste de nom. Clémence n'avait qu'à retrouvé son propre nom pour savoir quel cours elle allait avoir aujourd'hui. Tout en bas de la liste, la petite fille retrouva les 'w'. Salle deux au deuxième étage. Sans attendre elle grimpa les escaliers grinçant, regardant très rapidement les tableaux de pokémon qui découlait la cage d'escalier. Une file d'enfant c'était déjà réuni devant la porte et attendait sans faire un bruit que le professeur vienne les chercher. Clémence s'installa à l'arrière et écouta d'une oreille la conversation de deux de ses camarades de classe :

- Au début du combat il est important de poser des pièges. L'attaque Voeu peut être utile pour commencer !

- Oh oui ! J'adore les attaques de type psy !

Clémence ouvrit la bouche pour entrer dans la conversation et se ravisa soudainement. Elle ne s'était pas encore fait d'ami et ce n'est pas en les corrigeant que ça allait l'aider. Elles étaient en première année, il était normal de ne pas tout savoir. Voeu n'est pas un piège mais, une attaque de soutien pour se soigner et elle n'était pas de type psy mais, juste normal. La petite fille respira un coup et se dit que ce n'était pas grave. Ces filles finiront par savoir qu'elles se trompaient mais, ce n'était pas à elle de le faire.
Leur professeur ouvrit enfin la porte et se décala pour les laisser entrer. C'était un homme de taille moyenne à la peau noire et brillante qui portait une petite moustache bien brossée. Une chemise blanche dans laquelle il avait coincé un stylo bille noir, il leur fit signe d'entrer. Monsieur Poe était un charmant professeur qui adorait les enfants mais, n'aimait pas être interrompu. Il rappelait cette règle à chaque début de cours.

- Bonjour les enfants. Veuillez entrer et vous mettre à votre place. En silence s'il vous plait !

Il tenait dans ses mains un livre d'appel mais, jamais il ne le regarda alors que les écoliers passaient devant lui. Quand Clémence arriva à sa hauteur, il eut un léger tique à l’œil droit puis, la salua poliment. À cause de son nom de famille, la petite écolière avait été reléguée au fond de la classe. Parfois elle avait du mal à bien entendre ou lire ce qui se passait devant mais, elle n'osait pas le dire au professeur. C'était le début de l'année, elle ne pouvait pas se faire remarquer en se plaignant. Elle n'avait pas encore d'ami.
Tout le monde sortie ses affaires de classe et Clémence se positionna sur le bord de sa chaise, pressée de savoir ce qu'ils allaient apprendre aujourd'hui. Monsieur Poe commença par faire l'appel qui sembla durer une éternité pour la petite fille qui se trouvait à la fin. Quand enfin il termina par son nom, tous les enfants se mirent à bavarder le temps qu'il prépare la leçon du jour. Sa classe était composé d'une quinzaine d'élèves, tous venant de Kalos. Clémence avait déjà repéré quatre groupes distinct. Les sportifs, qui passaient leur temps à parler de lancé de pokéball. Les geeks, qui ramenaient leurs cartes et se les échangeaient pendant la pause. Les reines de beauté qui disparaissaient aux toilettes pour se refaire une beauté en groupe. Et le dernier groupe était très calme. Ils portaient tous des lunettes et lisaient dès qu'ils avaient un moment de libre. Les intellos. Clémence n'avait pas encore trouvé le groupe qui lui correspondait le mieux et n'osait pas les aborder pendant la pause déjeuné.
Monsieur Poe ramena le silence et commença à écrire sur le tableau noir. Aujourd'hui ils allaient voir quels pokémons ils pouvaient obtenir à l'école et comment les avoir.

790 mots

Fuite:

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'[MOD] Fuite n°1' :

Chaque exercices faisaient gagner des étoiles de bronze. Jusqu'à cinq étoiles pour les exos en cours. Les devoirs à la maison pouvaient aller jusqu'à dix. Dix étoiles de bronze valaient une étoile d'argent. Et dix étoiles d'argent valaient une étoile d'or. Pour obtenir ces dernières étoiles qui comptent beaucoup de point, il fallait participer à la vie de l'école. Les tournois internes ou parfois externe, les activités extra-scolaires et avoir un comportement irréprochable. S'il était possible de gagner ces étoiles, il était aussi tout à fait possible de les perdre. Un zéro, un devoir non fait ou tout comportement dérangeant pouvaient pénaliser les élèves et leur faire perdre des étoiles. Heureusement, l'école n'était pas trop stricte sur ce point et on pouvait seulement perdre des étoiles de bronze. Par contre, si on enfreignait les règles, si on blessait un camarade ou si on menaçait un professeur alors la sanction serait bien pire. Retrait directe de toutes les étoiles.
Clémence frissonna en imaginant la perte de tous ces efforts. Heureusement cette sanction aussi sévère n'était appliquée qu'aux graves erreurs qui portent atteinte à autrui. Jamais la petite Clémence Wells irait s'attirer de pareil ennui. A contrario, si on agissait de manière exemplaire ou qu'on arrivait à rendre un grand service à l'école, le gain d'étoile serait énorme mais, il y aurait même une baisse sur la facture de l'école pour les parents. Une belle récompense qui faisait envie à la petite fille.
Monsieur Poe expliqua que le nombre d'étoile était inscrit sur le carnet de note des élèves et que les parents pourront ainsi vérifier l'avancement de leur enfant tous les trimestres.

- Maintenant, passons à la partie qui va vous intéresser le plus ! …

Leur professeur adorait marquer des temps de pause pour capter l'attention des élèves de manière dramatique. Ses grands yeux blancs balayaient la classe à une telle vitesse que la petite fille se demanda s'ils n'allaient pas finir par rouler sur eux-mêmes. Enfin, il mit fin à l'attente en parlant des récompenses qu'on pouvait obtenir grâce à ces étoiles. Il commença à noter au tableau la liste des objets que leur classe de première année pourrait avoir au bout d'un trimestre. Rien de bien folichon, il s'agissait en grande partie de nourriture et snack. Le temps que monsieur Poe note tout ça, Clémence avait sortie une feuille et griffonnait à toute vitesse des chiffres au crayon à papier. Armée de sa gomme, elle refaisait le calcul et finit par arriver à une idée approximative du nombre d'étoile qu'elle pourrait gagner sur le premier trimestre. Deux étoiles d'or et quatre étoiles d'argents. Mais ça, ce n'est qu'en comptant les exercices en cours et à faire à la maison. Elle pourra certainement en obtenir plus en participant aux activités comme dit par le professeur. Soudain, elle remarque que son plus proche camarade de classe est en train de regarder ce qu'elle fait. La petite futée lui lance un sourire timide auquel il ne semble pas répondre. Il se tourne de manière mécanique vers le professeur sans rien ajouter. « c'est peut-être le moment d'engager la conversation... » Elle se penche légèrement vers lui et montre sa feuille où tous les calculs sont emmêlés :

- J'ai compté. On pourrait avoir deux étoiles d'or avant Noël.

Le garçon à lunette et aux cheveux bien coiffé ne se tourne pas vers elle, l'ignorant délibérément. Avec un tel comportement, elle comprit avec tristesse qu'ils ne pourraient pas être ami. Poe la rappela à l'ordre et commença à parler des choses interdites autour des étoiles. Interdiction de donner, de prêter, de vendre, ou de mettre aux enchères ses étoiles. Tout trafic, contrebande seraient sévèrement puni. La pire des sanctions seraient appliquées. Soudain l'horloge sonna la moitié de la matinée et monsieur Poe les autorisa à quitter la salle pour aller en récréation. Tous les élèves se levèrent en même temps et se dirigèrent vers la porte pour former une masse qui sortaient au compte-goutte comme dans un entonnoir. Clémence, à l'arrière encore, profita de ce temps d'attente pour s'approcher du bureau du professeur et poser une question.

- Monsieur, est-ce que vous savez déjà quelles seront les activités auxquelles on pourra participer pour gagner des étoiles ?

Comme à chaque fois qu'il s'adressait à elle, Poe eut un léger tic à l’œil droit et finit par répondre de manière affable qu'un planning nous serait remis quand on reviendrait de pause. Ravie, la petite fille sortie de la classe avec la ferme intention à présent de se faire des amis.

802 mots
TENTATIVE DE FUITE : 2
POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE REUSSIE :
Scorvol lvl47 (0/4)

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'[MOD] Fuite n°2' :

La cours de l'école n'était vraiment pas très grande. A l'arrière du bâtiment, un espace bétonné avec quelques bancs sous les arbres leur permettaient de se reposer. En sortant, Clémence avisa la position de ses camarades de classe. Au fond, le groupe des garçons jouaient avec un ballon en forme d'hyperball. Le groupe des geeks avaient investit les bancs et s'échangeaient des cartes. Non loin, les intellos s'étaient assis à l'ombre d'un bouleau pour bouquiner. Il ne manquait qu'un seul groupe. Les filles. Elle fit une moue septique en regardant tous ses enfants concentrés sur leurs activité, se fichant parfaitement qu'une des leurs était mise à l'écart. La petite fille tira sur son uniforme et s'approcha du garçon qui l'avait regardé dans la salle de classe. Il ne lui avait pas adressé la parole mais, c'était peut-être sa seule chance de rentrer en contact avec l'un d'eux. Il faisait partie des intellos et lisait un gros livre à l'écriture très serré. Évidement, elle se dit qu'il devait être intelligent et qu'elle ferait mieux de faire attention à ce qu'elle allait dire aux risques de passer pour une idiote. Dès qu'elle fut assez proche, tous les regards se tournèrent vers elle. Lui mettant légèrement la pression. Les mains toujours cramponnées à son uniforme, elle lui demanda ce qu'il est en train de lire.

- C'est un livre.

Malaise. Elle eut un rire nerveux, cherchant de l'aide auprès de ses autres amis mais, personne ne bronche. Clémence a l'impression d'être un vulgaire insecte qui les dérange pendant leur séance de lecture.

- Oui je sais... Tente-t-elle de se rattraper. Mais il parle de quoi ?

- C'est une histoire de gangster. Un gars qui entre dans la mafia et devient le chef grâce à ses exploits.

Ça n'a pas l'air intéressant. Pire, ce n'est pas un sujet qui devrait intéressé un enfant de son âge. De plus en plus perturbée par leurs regards, la petite fille ne sait pas comment enchaîner. La lecture n'est pas un de ses points forts. Sa mère a bien essayé de lui acheter des livres et même de commencer les histoires avec elle mais, Clémence finissait toujours par abandonner. Lire prenait trop de temps alors qu'un film était beaucoup plus rapide. En plus, ça fatiguait les yeux. Elle tenta alors de changer de sujet, tentant l'approche des pokémons.

- Est-ce que vous savez déjà quel pokémon vous voulez ?

- Est-ce que tu aimes lire ? C'est quoi ton livre préféré ?

Soudain les autres se réveillent et se mettent aussi à parler de leur livre préféré dans un désordre chaotique qui fait reculer la jeune fille. Après quelques pas, ils s'interrompent tous, leur regard à lunette toujours fixés sur elle. Clémence bredouille, n'osant plus les regarder en face. Désespérée, elle finit par avouer qu'elle n'aime pas lire. S'attendant à une leçon de moral où quelques quolibets bien sentis, elle fait encore un pas en arrière. À la place, elle ne reçoit qu'indifférence et ils baissent tous ensemble la tête pour retourner à leur lecture. Refroidie par cette mauvaise expérience, Clémence quitte la cours de récréation pour retourner dans le bâtiment. Énervée par son propre comportement, elle réfléchit à la situation et à ce qu'elle aurait du faire ou dire pour attirer un peu plus l'attention. Même si elle se creuse la tête, il est évident qu'elle n'aurait pas pu être ami avec aucun d'entre eux s'ils sont aussi focalisés sur les livres.
Des rires la sortent de son nuage noir. La porte des toilettes est ouverte et on peut apercevoir un groupe de fille à l'intérieur qui bavarde gaiement. Les pimbêches qui se remaquillent à chaque pause ne tente pas trop Clémence mais, elles ont l'air un peu plus amical que les intellos. Le cœur encore vaillant, elle décide de retenter sa chance. Après tout, il ne faut pas juger les gens sur leurs apparences. Elles sont peut-être très gentilles et intéressantes. Et si elles sont ici, c'est par ce qu'elles aiment les pokémons et veulent devenir dresseuses comme elle. Ça leur fait déjà un point commun.

- Bonjour, dit-elle timidement en s'approchant du groupe. Je m’appelle Clémence, je suis au dernier rang.

Elle reconnaît deux des filles qui parlaient dans la file ce matin avant de rentrer en classe.

- Wahou ! J'adore tes cheveux ! Tu te coiffes toute seule ?

Surprise par ce compliment, la petite fille porte ses mains à ses couettes ou des petits fruits en plastique décorent ses mèches. Elle les adore mais, une petite voix dans sa tête reste logique. Ces filles sont pimpantes, maquillées, parfumées et habillées avec les dernières fringues à la mode. Jamais elles ne trouveraient une fille comme Clémence cool. Du coup, la gamine hésite. En toute logique, cette fille se moque d'elle mais, pourtant elle n'affiche aucun sourire moqueur et les autres filles ne sont pas derrière à ricaner. Préférant resté vigilante, elle remercie pour le compliment et tente à nouveau le sujet sur les pokémons qu'on peut obtenir dans l'école. Mais encore une fois, le sujet est ignoré et les filles lui demandent où elle a trouvé ses chaussures parce qu'elles sont graves tendances. Encore une fois, Clémence est déroutée. Ses baskets sont très vieilles et très sales. Difficilement complimentable. N'arrivant pas à savoir si elle est le dindon de la farce, Clémence décide de couper court à la conversation en prétextant la fin de la récréation et sa peur d'arrivée en retard.

962 mots
Apparition d'un pokémon s'il vous plait ^^

La suite de la journée se passe un peu de la même manière. Mr.Poe donne son cours qui tourne autour des objectifs des dresseurs pokémons. Il n'y a aucune participation en classe. De toute manière ce n'est pas comme si le professeur leur laissait l'opportunité de s'exprimer. Une fois lancé, il ressemblait à un robot à qui on a apprit un texte. Sans aucun cœur, il poursuit son monologue sur la quête des badges et l'importance justement d'obtenir ces petits pins qui sont la preuve de votre niveau de dressage. Clémence écoute assidûment et prend plein de notes pour plus tard. Le garçon à côté d'elle lui jette régulièrement des coups d’œil et elle finit par se dire que c'est dans sa personnalité. Peut-être qu'avec le temps elle arrivera à établir une conversation ouverte avec lui, sans aborder le sujet des livres. Après deux bonnes pages noircies de sa jolie écriture manuscrite, Mr.Poe lève la tête vers l'horloge, réalisant qu'il ne reste que quelques minutes pour terminer son cours.

- Sortez vos agendas. Je veux que vous me fassiez un paragraphe d'une vingtaine de ligne pour demain. Le sujet sera l'objectif des dresseurs pokémons.

Il attendit patiemment que ses studieux élèves aient terminé de noter avant de commencer à ranger son classeur. Alors que les enfants commençaient à faire du bruit en remplissant leurs cartables et repoussant les chaises, il annonça d'une voix forte et claire que demain ils parleront des différents rangs possibles. Notamment agent ou ranger. Ça ne semblait pas spécialement très intéressant pour Clémence mais, elle se dit qu'elle ne pouvait pas avoir que des cours intéressants tout le temps. Toujours dernière, elle souhaita une bonne soirée à son professeur qui tiqua encore une fois avant de la remercier. Le flux d'élève se dissipa progressivement et elle put quitter la salle tranquillement. Une fois dehors, tous les enfants avaient déjà disparu. Ils étaient rapides pour rentrer chez eux. Seule, Clémence reprit tranquillement le chemin de la maison mais, au lieu de filer tout droit, elle s'engouffra dans un nouveau bâtiment. Montant les marches quatre à quatre, elle arriva dans un couloir où des accessoires de spectacle étaient abandonné là. Des gens avec des tabliers passaient à pas pressés sans faire attention à la petite fille qui s'était incrustée.

- Bonjour, dit-elle timidement à une femme à la poitrine rebondie qui pinçait les lèvres en examinant les coutures d'un costume. Je cherche Mathilde Wells. Je suis sa fille.

Le regard qu'elle lui lança n'était ni bienveillant ni mauvais, juste indifférent. Comme Mr.Poe, elle eut un léger tic à l’œil et désigna une pièce, lui disant que sa mère se trouvait-là. Effectivement, dans un coin de la salle, sa mère complètement échevelé semblait peiner avec sa construction. Un assemblage de carton et de feuille devait donner l'illusion d'un arbre mais, la création était maculé de colle et de peinture mélangé. On aurait dit le sculpture d'un enfant de cinq ans. En voyant sa fille, Mathilde blanchit un instant, jetant un regard de travers à cette catastrophe qui tenait encore debout comme par miracle. Tentant vainement d'éviter le sujet, elle prit Clémence dans ses bras en lui demandant comment c'était passé sa journée.

- Super ! J'ai apprit plein de chose. Et toi ? Tu as l'air de galérer... Tu ne peux pas demander de l'aide ? Il n'y a personne pour vous encadrer ?

La jeune femme poussa un soupir et passa une main salle dans ses cheveux collés par la sueur. Elle avait bien essayé de demander de l'aide mais, personne n'avait daigner lui accorder un tant soit peu d'attention.

- Tu sais la coordination est un milieu hostile. On doit tous réussir à sortir la tête de l'eau. Percer, je veux dire... Il y a beaucoup de rivalité... Aider un concurrent c'est le risque qu'il te vole la vedette.

Clémence fit une petite moue en regardant une autre femme de l'autre côté de la pièce en train de bomber un mur de briques parfaitement réalisé avec des cartons. Elle voulait bien comprendre cette histoire de rivalité mais, ils pourraient quand même se montrer gentils, surtout envers une personne qui débute complètement dans le métier. Sa mère ne risquait pas de leur voler la vedette maintenant.

- Tu veux rentrée maintenant ?

D'un regard soucieux, la mère et la fille se tournèrent vers l'horloge. Rassurées, elles décidèrent de continuer la fabrication de l'arbre en carton. Clémence semblait légèrement plus douée que sa mère dans cette discipline. Des restes de ses années d'école où elle devait fabriquer chaque année quelques choses pour telle ou telle fête. En recouvrant avec de nouvelles feuilles, elles avaient réussi à uniformiser l'arbre. Il restait un peu bancal mais, elles n'avaient plus le temps de tout refaire. La femme à la poitrine proéminente s'approcha pour constater l'avancement de leur travail, Clémence eut l'impression d'être complètement invisible. Jamais un regard pour elle et la femme l'ignora même quand Mathilde dit fièrement que sa fille lui avait donné un coup de main. Au moins, elle n'eut aucune réflexion désagréable face à la création loupée. Au contraire, elle se montra plutôt encourageante en lui disant qu'elle pourrait continuer le lendemain.

- Et pour les répétitions ? Est-ce que je pourrais y participer ?

Après un léger tic à l’œil et un temps de réflexion, la femme s'excusa auprès de Mathilde car, la prochaine session était déjà complète et personne n'avait pensé à la prévenir pour qu'elle s'inscrive. Un peu dépitée, la mère de Clémence hocha vaguement la tête, comprenant la situation.

- Ce n'est pas grave. Ça sera pour la prochaine fois. Bon... On y va ?

Mère et fille se tournèrent à nouveau vers l'horloge. La petite aiguille indiquait une heure inquiétante qui poussa les deux filles à se presser pour rentrer. Leur journée n'était pas terminé.


1020 mots

Fuite:

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'[MOD] Fuite n°1' :

L'église sonna au loin, indiquant qu'il était maintenant six heures du soir. Mathilde poussa Clémence à marcher plus vite sur le chemin du retour. La petite fille en avait plein le dos après sa journée d'école et l'après-midi à aider sa mère.

- Je vais m'occuper de la cuisine, toi tu fais du rangement et tu nettoie la salle de bain et les toilettes !

Sans broncher, la petite fille accepta la mission. De toute manière, elle savait qu'une fois que sa mère aurait mis le repas au four, elle viendrait l'aider à finir ses tâches ménagères.
Dès qu'elles franchirent la porte d'entrée, Clémence se lança dans le rangement avec hâte. La petite fille de dix ans remis toutes les chaussures à leur place et mis de l'ordre dans les manteaux et écharpes. Sa mère était déjà dans la cuisine et parlait tout seule de ce qu'elle allait préparer pour le soir. Apparemment ça serait un gros repas avec un gigot, des pommes de terre et quelques petits légumes. Le couteau de cuisine lui indiqua que Mathilde s'était attelée à la découpe des patates alors que Clémence passait dans le salon pour remettre de l'ordre sur le canapé. Elle plia le plaid au carré pour le remettre dans la bonne position sur le fauteuil. Après le repas, sa mère et elle pourront s'installer devant la télé et regarder une petite émission sur les pokémons. Justement, c'était l'heure des dessins animés. Furtivement, Clémence regarda dans la cuisine si sa mère était occupée. Avec le bruit du couteau, elle ne devrait pas entendre les paroles de la télévision. En restant le plus discrète possible, la gamine alluma la télé et lança sa chaîne préférée. Pile à la bonne heure, elle tomba sur les aventuriers de l'océan. Des pokémons aquatiques qui partaient en voyage pour découvrir d'autres pokémons et d'autres paysages. C'était un vieux dessin animé mais, elle l'aimait bien. Malgré la télé, Clémence continua à ranger le salon. Les livres de recette de la veille retournèrent dans l'étagère et elle prit une boite de médicament pour la ramener dans la salle de bain. Le plus difficile, ce fut de quitter le salon alors que l'histoire des petits poissons était si intéressante. À demie dans sa chambre, la petite brune alternait rangement et séance de visionnage. Mais au bout d'un moment, Mathilde se rendit compte du bruit.

- Clémence ? Tu as allumé la télé ? Non ! Pas maintenant ! Tu auras le droit après tes devoirs !

Sa fille râla pour la forme mais, elle n'essaya pas d'empêcher sa mère d'éteindre l'émission. Après tout, c'était un vieux dessin animé et elle avait déjà vue cet épisode. Clémence annonça fièrement que sa chambre ainsi que le salon et l'entrée étaient rangés.

- Passe un petit coup de balai et on s'y met à deux pour la salle de bain. Il faut juste que je mette à viande à cuire.

Obéissant à toute vitesse, Clémence tournoya avec son balai comme l'aurait fait une sorcière. Puis soudainement prise d'une imagination débordante, elle lança à sa mère qu'elle pourrait justement devenir sorcière. Avec son Evoli qu'elle ferait évoluer en Noctali. Ensemble, ils créeront des sortilèges pour envoûter les gens. Et les obliger à parler avec elle. Durant la dernière partie, elle se dit que ça lui faisait du mal d'avoir autant de mal à s'intégrer. Ses amis d'Illumis lui manquaient. Ses amis... Elle se perdit un instant dans ses pensées, tentant de se remémorer ces amis avec qui elle avait passé plusieurs années à rêver de devenir dresseur. Pourquoi n'étaient-ils pas avec elle ? Pourquoi avait-elle autant de mal à se souvenir de leurs visages et de leurs noms ?

- C'est bon Clémence ! Je suis prête ! Je prends le savon et le bicarbonate. Toi, tu mets le produit pour les WC.

Sa mère la sortie de ses pensées et poussée par son agitation elle abandonna sa tentative de souvenir. Mère et fille se retrouvèrent dans la salle de bain à tout nettoyer. Gant en caoutchouc et mauvaises odeurs de javel. Pourtant les wc et la douche étaient parfaitement propres. Exactement comme le jour d'avant.

- On est vraiment obligé de nettoyer tous les jours ? C'est propre ! Rétorqua la gamine en grimaçant de la cuvette.

- Si c'était aussi propre tu le ferais pas la grimace ! Eh oui ! Il faut tout nettoyer. Tous les jours. Sinon...

Elle ne finit pas sa phrase, laissant planer le doute. C'est ce silence, cette menace sans fondement qui la poussa à obéir à sa mère. Peut-être parce que sa mère aussi trouvait qu'il n'y avait pas besoin de nettoyer autant et qu'elle ne faisait plus par crainte.
Une fois terminé, Mathilde fit le tour de la maison pour s'assurer que tout était parfait. Il n'était même pas sept heure, laissant ainsi le temps à Clémence de faire ses devoirs.

849 mots
TENTATIVE DE FUITE : 2
POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE REUSSIE :BASTIODON Niv.51 (1/4)

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'[MOD] Fuite n°2' :

Sa main filait sur le papier, noircissant sa feuille d'un long texte dont elle était fière. Devenir dresseuse était son rêve alors il était facile de faire ses devoirs. Tout particulièrement lorsqu'on aime ce qu'on fait. Une bonne odeur de rôtie plainait tout autour d'elle, lui rappelant que le dîner était prêt. Il ne manquait qu'une personne. Lorsque la serrure de la porte d'entrée se mit à tourner, les deux filles de la maison s'immobilisèrent. L'oreille tendue, elles écoutèrent attentivement la personne qui venait de pénétrer dans la maison. Soupir de lassitude, bruit de chaussure qu'on envoi valser dans le décor et étirement. Ses premières paroles soulagèrent la mère et la fille.

- ça sent vachement bon ! T'as préparé du rôtie ? Clémence ! Viens voir papa !

Terminant sa dernière phrase, elle rangea avec précipitation son devoir dans son sac, à côté d'une autre feuille déjà remplie d'un long texte. Les bruits de pas la menèrent jusqu'à la cuisine où l'homme était déjà assis. Son père. Grand gaillard à la peau grêlée par une vieille maladie enfantine. Un début de barbe mal soigné piqua les joues innocentes de la petite fille qui se dépêcha d'aller chercher la carafe d'eau et une bière à mettre sur la table. Il poussa un soupir de satisfaction et les deux filles se détendirent encore un peu. Mathilde restait quand même sur le qui-vive, faisant en sorte que sa cuisine soit des plus parfaites.

- Alors la journée ? Ça c'est bien passé ? T'as appris des trucs nouveaux à l'école ?

Prenant place à côté de lui, Clémence se lança dans un monologue sur sa journée. Elle parla de son professeur qui faisait une drôle de tête à chaque fois qu'il lui adressait la parole. Elle aurait aimé lui confié qu'elle avait eut du mal à sociabiliser avec les autres élèves mais, cet homme, son père, ne l'écoutait déjà plus. Si elle avait eut une seconde son attention, Clémence pouvait s'estimer heureuse. Ne souhaitant pas s'attirer ses foudres, elle se servit de la salade en silence. Lui, n'avait d'yeux que pour sa mère, sa femme, qu'il déshabillait du regard, s'arrêtant longuement sur le vas de son corps. Mal à l'aise à cause de son visage goulu, Mathilde se précipita pour mettre le plat principal sur la table. Tout en évitant sa main qui se jetait sur ses fesses, le plat fit quelques vagues dans les airs avant d'enfin arriver entre les assiettes, une simple goutte sortie pendant l'aventure. Il ne la manqua pas.

- T'as fait une tâche ! Répliqua-t-il de mauvaise humeur.

Mathilde s'excusa, confuse et tenta d'essuyer la bavure, promettant de changer la nappe dès ce soir. Mais Clémence savait que ce n'était pas la tâche qui mettait son père de mauvaise humeur. C'était la tentative de sa mère pour éviter le contact. Pourquoi ne voulait-elle pas qu'il la touche ? C'était son père, son mari, avec qui elle était depuis plus de dix ans. Est-ce qu'ils ne s'aimaient plus ? Clémence n'aurait pu le dire mais, elle n'aurait pas voulu qu'un garçon la touche avec ce même regard.
Le dîner se poursuivit dans un relatif silence, jusqu'à ce qu'il pousse une exclamation de lassitude et se mette à parler de sa journée à lui. Il raconta que son rendez-vous avait eut une heure de retard et qu'ils avaient dû attendre dans la voiture sans chauffage. Pour finalement apprendre qu'ils ne viendraient pas, à cause d'un autre rendez-vous avec des bleus. Clémence ne comprenait pas tout et aurait été tout bonnement incapable de dire quel était le travail de son père. Il avait de nombreux rendez-vous un peu partout à Kalos et assurait le transport de marchandises. Mais lorsqu'il parlait de son travail, son père passait plus de temps à critiquer son supérieur et l'incapacité de ses subordonnés que d'autre chose. Parfois il s'emportait et la carafe d'eau traversait la cuisine pour aller s'éclater en mille morceaux contre un mur. Dans ces moments-là, ni Clémence, ni Mathilde, ne savaient quoi faire pour le calmer. Elles espéraient juste que la colère passerait et qu'elles ne finiraient pas comme la carafe.

- Aaaaaaah ! C'est délicieux chérie ! Le rôtie est parfaitement cuit ! Ma fille ! Apporte la bouteille de vin à ton père !

Obéissante, la petite alla chercher une bouteille et lui servit un verre avant de retourner savourer le repas que sa mère avait longuement préparé. Mathilde manquait d'assurance avec les gens mais, c'était une excellente cuisinière. Elle adorait essayer de nouvelles recettes, sans pourtant sortir du cadre de la cuisine Kalossienne. Pourtant, Clémence l'avait déjà vu regarder attentivement les plats d'Alola. Peut-être que son père n'avait pas le palais aventureux ?
En désert, Mathilde avait fait monter des œufs en neige auxquels elle avait ajouté une bonne dose de chocolat. Les meilleures mousses de toute la ville, selon Clémence. Mais ce désert ne plut pas au paternel, il grogna, trouvant que c'était un désert de gamin.

- Demain tu me feras une tarte tatin ! Avec les pommes bien caramélisés ! Croquantes et fondantes à la fois !

- oui... Bien sûr. Et en plat ? Tu as une préférence ?

- Ouais ! Une dinde ! Avec des marrons et des pommes de terre ! Là ! Ça sera un vrai repas !

Se délectant de sa mousse au chocolat, Clémence écouta son père passé commande à sa mère comme s'il était au restaurant. C'est toujours lui qui prévoit le repas du lendemain. Si elle avait de la mousse aujourd'hui c'est parce qu'il n'avait pas pensé au désert la veille.
Le repas terminé, mère et fille se retrouvèrent à débarrasser et faire la vaisselle pendant que l'homme allait s'installer tranquillement dans le canapé. Le son de la télé augmenta et elles en profitèrent pour bavarder de tout et de rien, la voix un ton plus bas.

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Apparition d'un pokémon sauvage s'il vous plait
merci!

Silence. Il n'y avait plus aucun bruit dans la maison. On n'entendait même pas la vie de dehors qui devait pourtant bien continué à avancer. À Illumis, la ville ne dort jamais vraiment. Pourtant, Clémence n'entendait plus rien. Les yeux fermés, elle se concentrait sur cet étrange silence, espérant entendre la respiration de sa mère ou juste une voiture qui passerait dans la rue. Mais rien. Avec un tel calme, il devrait être facile de dormir. Mais la petite fille a l'esprit tourmenté. Il y a maintenant plusieurs heures que le père est partie. Il ne reste jamais toute la nuit. Son travail qui veut ça si elle a bien comprit. Elles ne sont donc plus que deux dans la maison. C'est silencieux et la chaleur des draps qui l'entoure la garde dans un petit cocon de confort. Alors pourquoi est-elle réveillée et pourquoi n'arrive-t-elle pas à se rendormir. Clémence respire profondément, les sourcils froncés, elle sent comme une douleur dans son ventre. Ce dernier se tord dans tous les sens et grogne à tout va. Cramponnant ses mains dessus, elle attend que ça passe, se disant qu'aujourd'hui est un grand jour, elle va quitter le monde de l'enfance pour celui de l'adolescence. Demain, elle demanderait à sa mère de lui fournir protection et médicament qui vont avec ce rite de passage. Heureusement que Mathilde a veillé à prévenir sa fille, lui expliquant ce qui lui arriverait, pourquoi et surtout, tous les désagréments qui vont avec. Douleur au ventre, crampes, migraines, poitrine douloureuse, fatigue, sautes d'humeur et tout ça, ce sont pour les chanceuses. D'autres vont carrément à l’hôpital, se vidant de leur sang chaque mois.
Clémence frissonne malgré la douce chaleur qui l'enveloppe. La peur des souffrances à venir. Il faudra peut-être aller voir le médecin, demander des analyses. C'est dans ce méli-mélo de pensée que la petite fille réussit à se rendormir enfin. Jusqu'à ce que le réveil sonne.

- Aller Clémence ! Je vais préparer des tartines grillées. Tu veux quoi dessus ? Chocolat ou caramel ? Confiture d'abricot ?

Pas de réponse. Clémence est encore dans son lit, les yeux froncés. Sa mère prépare tout le temps des tartines grillées. Elle commence à se lasser. La douleur dans son ventre est toujours là. Finalement ce n'est peut-être pas les règles. Non... La petite fille se lève et grelotte sur place. Il fait sacrément froid ce matin. Ses draps ont même déjà refroidie

- Est-ce que je peux avoir des céréales ? Et des croissants ? J'ai super faim ! Dit-elle à sa mère en filant à la salle de bain.

Mathilde, ravie de voir que sa fille se prépare aussi vite, lui accorde ce caprice et prépare le petit déjeuné. Quand elle arrive à table, se jetant littéralement sur les petits pains au lait, elle l'écoute lui confier qu'une méchante douleur au ventre l'a réveillé en pleine nuit. La douleur est toujours là mais, la petite fille pense maintenant que ce n'était que de la faim. Préférant jouer la sûreté, et aussi parce qu'ils avaient quand même bien mangé la veille, Mathilde lui prépare quelques sachets de protection hygiénique et une plaquette de petites pilules contre les crampes. Il vaut mieux être bien préparer pour ce genre de situation.

- ça serait bien que tu ranges ton cartable. Il y a beaucoup de feuilles volantes là-dedans. Tu n'as pas un classeur pour les ranger ? Si ce sont tes devoirs, ton professeur ne sera pas content de recevoir une feuille froissée !

Gênée par la conversation et la vue des petits sachets à fleur dans la petite pochette secrète de son sac, Clémence esquive sa mère et se précipite hors de la maison. Sur le chemin de l'école, elle se dit que ça serait quand même bien d'obéir et de faire un peu de rangement. Comme elle n'a pas d'ami qui l'attend, elle pourra faire ça en arrivant à l'école. Grimpant les escaliers, elle retrouve toute sa classe qui attend sagement l'arrivée du professeur. Elle est toujours la dernière alors qu'elle était partie en avance. Devant, deux filles sont en train de parler combat pokémon et des possibles attaques à utiliser pour surprendre l'adversaire. Clémence ne les écoute pas car, une vive douleur au ventre la déconcentre. Finalement, ce n'était pas de la faim. Il serait peut-être bien de faire un passage aux toilettes, comme conseillait sa mère. Monsieur Poe arrive pile à ce moments-là et commence à faire entrer les élèves.

- Je vais aux toilettes, prévint-elle, s'éclipsant le plus vite possible.

Enfermée dans sa cabine, elle fouille dans son sac pour sortir les protections. L'odeur chimique la fait grimacer alors qu'elle déplie la lingette. Sa mère lui a bien expliqué comment les utiliser et combien de fois par jour elle devait les changer. Un trop grand nombre selon elle. Sa petite culotte, parfaitement propre ne laisse pas présagé du malheur qui devrait bientôt arriver. Pourtant les crampes sont là. Peut-être que ça viendra au cours de la journée. Une fois protégée, Clémence profite d'être dans les toilettes pour prendre une petite pilule contre la douleur. Espérant que ça fonctionnerait rapidement.
En retournant dans le couloir, elle découvre que la file d'élève est toujours là, Monsieur Poe attendant sans rien dire qu'elle revienne. Tout le monde la regarde sans rien dire alors qu'elle passe devant eux, le visage rouge pivoine.

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TENTATIVE DE FUITE : 1
POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE REUSSIE :BASTIODON Niv.51 (2/4)