Alors que son acheteur repart avec ses chaussures pour femmes hors de prix, Caroline termine son verre de vin en regardant les gens dans la rue. Elle constate que les Couafarel sont souvent coiffés comme le maitre, alors que les Ponchiot n’ont pas l’air de subir cette torture. En revanche ils doivent se déplacer en poussette. Caroline, elle, n’a pas de Pokémon. Elle n’est pas dérangée par leur présence mais préfère ne pas en avoir pour ne pas s’attacher en cas de séparation.
Pendant qu’elle se perd dans ses pensées, un homme vient s’assoir à sa table et la ramène brusquement à la réalité.

Homme au chapeau : Mademoiselle Mistouflet ?

Caroline n’a jamais vu cet homme, son visage est en partie caché par le col de son manteau et le rebord de son chapeau. Il est accompagné d’un Démolosse qui dénote un peu avec les Pokémon du cartier qui paraissent plus docile.
Caroline est surprise que cet inconnu connaisse son nom.

Caroline : On se connais ? Votre tête ne me dit rien.

Homme au chapeau : Nous n’avons pas besoin de nous connaitre. Savez-vous où est votre père ?

Caroline : Mon père ? Je ne sais pas où il n’est ni pourquoi il a disparu.

L’homme au chapeau caresse la tête de son Démolosse, regarde autour de lui pour se confirmer qu’ils ne sont pas écoutés.

Homme au chapeau : Je ne peux pas vous dire où il n’est ni s’il va bien, mais je peux vous dire pourquoi il est parti, et pourquoi vous devez également partir.

Caroline reste interloquée quelques secondes, puis finit par demander des explications à son interlocuteur. D’après lui, le père de Caroline était un scientifique qui travaillait sur un projet secret concernant les Pokémon. Il travaillait dans un laboratoire clandestin pour le compte d’une organisation secrète.

Caroline : Quelle organisation ?

L’homme au chapeau lui répond qu’elle ne doit pas savoir pour l’instant mais qu’elle saura en temps utile.

Caroline : Pourquoi est-il parti ?

L’homme au chapeau continue son explication. Pour ses recherches, le professeur Mistouflet a eu besoin de matériel extrêmement couteux. L‘organisation a accepté de financer les recherches à condition d’avoir la main sur les résultats à la fin de l’expérience. Cependant le père de Caroline a disparu avec les résultats et le matériel de recherche.

Homme au chapeau : Je travail moi aussi pour cette organisation, et je vous assure qu’ils n’ont pas le sens de l’humour. Ils ne sont pas pour autant des monstres et ont un marché à vous proposer.

Fuite:

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'[MOD] Fuite n°1' :

Pour les dirigeants de l’organisation que son père à trahi, Caroline hérite de la dette. Ils savent très bien qu’elle n’a pas de quoi payer une aussi grosse somme. Elle a revanche des compétences qui attirent l’organisation. L’homme au chapeau propose donc un marché.

Homme au chapeau : Nous vous proposons de travailler pour nous jusqu’à ce que la dette de votre père soit remboursée.

Le salaire promis par l’organisation n’est pas négligeable, mais une bonne partie sera prélevée à la source pour combler la dette paternelle.

Caroline : Et si je refuse ?

L’homme au chapeau lâche un soupir, son visage est dissimulé mais Caroline comprend que le ton de la conversation change rapidement.

Homme au chapeau : Vous n’êtes pas spécialement en position de refuser quoi que ce soit Mademoiselle Mistouflet. Soyez raisonnable, c’est ce qu’il y a de mieux à faire.

Caroline baisse les yeux, comprenant qu’elle est maintenant mêlée à des affaires qui la dépasse. Elle continue de poser des questions sur l’organisation. Son nom, ses membres, ses moyens, toutes les questions y passe.

Homme au chapeau : Il est trop tôt, vous en saurez plus en temps voulu.

Il lui donne rendez-vous dans un café sur la place Rose et précise que cette offre expirera demain à midi. Il se lève et fait quelques pas. Caroline l’interpelle.

Caroline : Et ma mère ? Vous savez ou elle se trouve ?

L’homme s’arrête et tourne sa tête vers Caroline.

Homme au chapeau : Demain midi. Soyez à l’heure.

Puis l’homme reprend sa marche et disparait dans la foule. Caroline se lève à son tour et constate qu’elle n’est pas seule, le Demolosse est resté avec elle. Elle n’a aucun moyen de s’enfuir, il la suivra au bout du monde.

Modération:

La nuit est longue. Caroline dans sa petite chambre située sous les toits d’Illumis, réfléchit à ce qu’elle compte faire le lendemain à midi. Comme toutes les fenêtres de la ville, celle de son toit possède une vue imprenable sur la tour Prismatique. Elle contemple le symbole de Kalos à travers le monde et pense à la situation dans laquelle ses parents se sont fourrés. Elle savait que son père était scientifique, mais pas qu’il travaillait pour une organisation secrète à vocation criminelle. Sa mère a souvent participé aux expériences de son père lorsqu’ils étaient jeunes. Mais ces dernières années ils se sont disputé sans que Caroline en connaisse la raison. Elle se demande aujourd’hui si la participation de son père aux expériences de l’organisation de l’homme au chapeau ne serait pas la source du conflit. Elle en saura plus demain, si l’homme au chapeau respecte ce qu’il a convenu. De toutes façons elle n’a pas vraiment le choix, elle va devoir mettre ses talents au service de ces inconnus pour rembourser la dette de son père et tenter de retrouver les retrouver lui et sa mère.

Le matin, elle se réveille difficilement, l’esprit encore embrumé. Après s’être préparé, elle avale une tartine de pain beurré et descend les marche quatre à quatre. En bas de son immeuble, devant la porte, le Démolosse de l’homme au chapeau a monté la garde toute la nuit pour s’assurer que la belle Caroline ne file pas à la Galariènne. Lorsqu’elle descend, elle esquive les questions de la gardienne sur le sujet et sort dans la rue en direction de la place rose accompagné du Démolosse qui ne semble pas souffrir du manque de sommeil.

Fuite:

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'[MOD] Fuite n°1' :

La boule au ventre, Caroline se rend sur la place rose. Le Demolosse à ses coté avance sans aucune consigne. Il semble exactement savoir où il va, ce qui est une prouesse dans cette ville où chaque citadin est perdu dès qu’il sort de son quartier.
Elle a quinze minutes d’avance sur l’heure convenue. Elle s’installe à la terrasse du café Rytail où on lui sert un jus de baie sans alcool. Le Demolosse s’allonge à ses pieds en gardant les yeux ouverts pour attendre son maître. Les pensées de Caroline se bousculent encore dans sa tête, elle craint d’apprendre que ses parents sont de mauvaises personnes, mais elle en même temps elle a besoin de savoir la vérité.

Elle ne se rend compte que l’homme est assis à sa table que lorsque le Demolosse quitte ses pieds pour rejoindre ceux de son maître.

Homme au chapeau : Vous êtes à l’heure Mademoiselle Mistouflet. Avez-vous réfléchit à notre proposition ?

Sans se démonter, Caroline ne répond pas à la question et exige des explications.

Caroline : Vous deviez m’en dire plus au sujet de mes parents.

Homme au chapeau : Très bien.

L’homme au chapeau explique à Caroline ce qu’il sait de ses parents. Ils étaient un couple de scientifiques qui travaillaient sur un projet concernant les Pokémon. Lorsque l’organisation les a contactés pour leur proposer de collaborer, les parents de Caroline ont eu une grosse dispute et se sont séparé. Le père de Caroline a commencé à travailler pour l’organisation alors que sa mère a continué à travailler dans son laboratoire indépendant. La mère de Caroline a fini par quitter la région sans laisser de traces, puis le père en a fait autant peu de temps après.

Homme au chapeau : Nous pensons qu’il est parti la rejoindre.

Modération:

En apparence, Caroline encaisse la nouvelle sans mal, mais elle bouillonne de questions à l’intérieur. Sa mère a toujours été plus à cheval sur le moral que son père, pour lui la fin a toujours justifié les moyens, seuls les résultats ont toujours compté. Elle n’a vu ses parents que très rarement ces dix dernières années, mais ils ont disparu sans laisser de trace il y a quelques mois. Ils peuvent être très loin maintenant. Depuis elle cherche des réponses et cette organisation semble en avoir. Elle se penche en avant vers l’homme au chapeau et lui demande plus de précisions.

Caroline : Et pourquoi faut-il que je parte moi aussi ?

Homme au chapeau : Je travaille pour une section spéciale d’une organisation tentaculaire. Il est dans l’intérêt de mes supérieurs que vous travaillez pour nous.

Caroline : Je peux très bien travailler pour vous ici, à Kalos.

L’Homme au chapeau explique que dans l’organisation à laquelle il appartient, il existe plusieurs services qui peuvent parfois entrer en conflit lorsque leurs intérêts divergents. Ce type de management a pour objectif de tirer vers le haut toutes les équipes. La section dans laquelle il travaille préfère collaborer avec Caroline afin de chercher ensemble ses parents et qu’elle puisse se faire de l’argent tout en remboursant sa dette. Le service contentieux est plus habitué à prendre les personnes détentrices d’une dette comme exemple et n’hésite pas à recourir à des méthodes médiévales pour parvenir à ses fins.

Homme au chapeau : Et si nous vous avons trouvé, ils vous trouveront aussi.

Fuite:

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'[MOD] Fuite n°1' :

Après avoir entendu les explications de l'homme au chapeau et avoir pris conscience de la complexité de la situation, Caroline doit maintenant prendre une décision cruciale quant à son avenir. Avant d’accepter sans condition, elle négocie l’accord proposé par l’homme au chapeau.

Caroline : Si je travaille pour vous, vous m’aiderais à les retrouver et vous ne leur ferais pas de mal.

L’homme au chapeau esquisse un sourire, comprenant que la négociation de Caroline mènera forcement à un accord.

Homme au chapeau : Nous n’avons rien contre votre mère, et les travaux de votre père nous intéressent bien plus que sa personne.

Caroline ressent un sentiment partagé, d’un sens elle déplore que cette organisation considère les travaux de son père comme plus important que ses parents, d’un autre elle préfère que ses parents ne soient pas la cible prioritaire.

Caroline : Et il travaillait sur quel type de projet ?

Homme au chapeau : Ça je ne peux pas vous le dire pour l’instant. Si vous travaillez pour mon organisation, vous devez comprendre que certaines informations ne sont accessibles qu’à partir d’un certain niveau d’accréditation.

Caroline fronce les sourcils.

Caroline : Votre organisation est très secrète, quelle est son nom déjà ?

Homme au chapeau souligne l’effort de la jeune femme, mais il est bien top aguerri pour tomber dans une ruse aussi grossière. Pour seule réponse il se contente d’un :

Homme au chapeau : Je ne crois pas vous l’avoir déjà dit.

Intérieurement, Caroline peste de ne pas avoir plus d’information, mais elle ne laisse rien paraitre.

Homme au chapeau : La balle est dans votre camp, vous pouvez accepter de travailler pour moi, ou attendre le service contentieux.

Fuite:

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'[MOD] Fuite n°2' :

Caroline se repousse en arrière sur le dossier de sa chaise. Il est évident qu’elle n’a pas le choix et l’homme au chapeau le sait également. Elle sait qu’il sait qu’elle sait et il sait qu’elle sait qu’il sait. En remuant inutilement son café sans sucre, l’homme au chapeau attend la réponse de Caroline.

Caroline : Bon vous m’avez eu ? J’accepte. De toute façon je n’ai pas le choix. C’est quoi votre boulot ?

L’homme au chapeau boit une gorgée de son café encore chaud et le repose délicatement sur la soucoupe.

Hommeau chapeau : Vous ne le regretterez pas. Les missions que nous allons vous confier sont dans vos cordes. Vol, infiltration, recherche d’information, rien que vous ne faites pas déjà.

Caroline souffle et lève les yeux au ciel.

Caroline : Et je commence quand ?

Homme au chapeau : Vous partez ce soir. Ne vous encombrez pas d’effets personnels inutiles nous n’avons pas prévu de bagage en soute.

Caroline a un moment de blanc. Elle n’avait pas prévu de partir ce soir, et encore moins en avion.

Homme au chapeau : Évitez de prévenir toutes vos connaissances de ce départ afin de ne pas attirer l’attention.

Depuis la fuite de ses parents, elle n’a plus de proches à prévenir. Et elle a de plus en plus délaissé ses amis dans sa quête pour le retrouver qu’elle les a tous perdue. Elle doit maintenant faire ses bagages et quitter son appartement avec vue sur la tour Prismatique. Avant de partir boucler ses affaires dans un sac de luxe qui ne lui a pas couter cher, elle demande à l’homme au chapeau sa destination.

Caroline : Et où est-ce que vous m’envoyez ?

Secrètement, elle espère être envoyer à Alola pour profiter à fond de ce voyage. Les plages, les cocotiers et les hotels de luxe défile déjà devant ses yeux.

Homme au chapeau : À Rosalia, dans la région de Johto.

Modération:

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Que voulez-vous faire, coordinatrice Caroline ?

L’aéroport de Johto se trouve sur une ile située à quinze kilomètres au nord-ouest de Doublonville. L’ile de l’aéroport est reliée au continent par un pont sur lequel passe le train Magnet qui dessert également plusieurs villes de Johto et de Kanto jusqu’à son terminus à Safrania. Caroline n’a que faire de ces détails ferroviaires, elle doit trouver un moyen de se rendre à Rosalia. Et évidemment, le train Magnet peut l’y conduire en quinze minutes, à condition de payer son billet.

Caroline fait face à un guichetier aux lunettes épaisses et aux cheveux gras qui semble faire perdre son temps à tous les passagers. Sur les cinq guichets de la gare, seul le sien est ouvert. Lorsqu’enfin son tour arrive, elle a une désagréable surprise.

Caroline : 1500pk$ !!!? Pour un quart d’heure de trajet ! Mais c’est du vol !

Guichetier : Non ce n’est pas du vol, c’est de la sustentation électrodynamique. En fait nous avons installé des bobines supraconductrices de chaque côté des bogies et…

Caroline tourne le dos et s’en va sans écouter la suite des explications technique du guichetier. Elle a essayé d’user de ses charmes mais le guichetier n’y a pas été sensible, trop occupé à reciter son manuel du cheminot pour les nuls. Il y a bien des bornes automatiques pour acheter un billet mais ses finances ne lui permettent pas de débourser la somme demandée.

Alors qu’elle se demande par quel moyen elle va se rendre au lieu de rendez-vous à Rosalia, Caroline voit passer une vielle dame en tenu bourgeoise accompagnée d’un Delcatty. La pauvre personne âgée éprouve des difficultés à composter son billet. Un sourire se dessine alors sur le visage de la jeune femme, elle vient de se trouver un billet.

Fuite: