Les porteurs de poisse

Dim 23 Jan 2022 - 18:34

Vous avez creusé en B3...

Et vous trouvez...:

Où souhaitez-vous creuser à présent ?

Jeu 27 Jan 2022 - 13:27

Ca fait longtemps que j’ai pas autant fait de la merde à cause de la colère. Il faut dire que ces derniers temps j’étais au fond du trou, ce qui aide pas à ressentir beaucoup d’autres choses que la tristesse et l’inertie. Alors bon, forcément, maintenant que je m’énerve un bon coup, ça frappe fort. Mauvais endroit, mauvais moment, mais est-ce que ça justifie que je laisse Giacomo se faire massacrer par la Team Galaxie ? Peut-être pas. Certes c’est un gros relou et il fait genre c’est moi qui fait de la merde alors que c’est lui qui m’a forcé à être là, et en plus il me cherche sans jamais se remettre en question, et en plus c’est un casse-couille de chevalier blanc qui pense que tout le monde devrait être pareil, mais bon je lui ai quand même mis un sacré moove de connard dans les dents. Même s’il méritait à au moins quatre-vingt pourcents, bon, voilà. Il faut que je me rattrape maintenant et dans mon esprit à l’intelligence limitée je vois pas trente-six solutions : créer un plus gros bordel que celui qu’il y a déjà, mais ailleurs.
Pour ce faire, je décide de solliciter à nouveau Malach’. Même s’il était en train de se remettre au fond de sa pokéball, ça devrait le faire. Surtout avec l’aide de Kunzite. Je donne donc à mon nucléos l’instruction d’aller utiliser son attaque explosion dans un cul-de-sac que j’ai repéré plus tôt. Il n’est pas très loin de la grande galerie où on était avec les sbires, là où il avait les pierres éclats et tout, alors même s’ils ne sont pas soufflés par l’explosion, ça devrait au moins bien bien s’entendre. Avant qu’il ne lance son attaque, je demande à ma mentali d’utiliser coud’main sur Malach’, histoire de le booster un peu, et on s’enfuit à toute vitesse à au moins une centaine de mètres et en se cachant derrière une grosse formation rocheuse. A priori, même le souffle de l’explosion ne devrait pas nous atteindre.

C’est alors que j’entends un gros “boum” au loin… Qui ne vient pas du tout de Malach’. Je sais pas ce qu’il se passe, mais le son résonne à travers les galeries, et c’est comme s’il y avait également de la friture par-dessus, comme quand ça capte pas dans un vieil appel téléphonique. C’est quoi ce bordel ?
Pas le temps d’y réfléchir ou d’enquêter, mon nucléos explose à son tour, nullement perturbé par l’autre source de bordel. J’ai tout juste eu le temps de mettre mes mains sur mes oreilles pour que le son de l’explosion ne soit pas trop fort, et pourtant je l’entends très bien. Un souffle me parvient, faible, je n’imagine pas ce que ça a pu être pour qui se trouvait plus près. Les parois de la grotte tremblent et quelques petits cailloux tombent même du plafond dans la galerie où je me trouve. Ca a fait mal… Merde, j’espère que Malach’ ne s’est pas fait enterrer !

Les tremblements passés, je me précipite pour voir dans quel état est mon nucléos et je le trouve à utiliser difficilement ses pouvoirs psychiques, très faible, pour s’extirper du cul-de-sac qui s’est tout simplement effondré. Vite, je demande à ma mentali de l’aider en utilisant ses propres capacités. Pendant que je fais ça, des sbires se précipitent vers moi :

- Putain mais c’est quoi ce bordel ici aussi ?!, la femme qui vient de gueule a l’air complètement paniquée. Ses yeux sont écarquillés, elle a les mains sur les tempes… Quelque chose me dit qu’elle n’était pas prête pour les explosions.

C’est à ce moment que je remarque, derrière elle, plus loin dans la galerie qui mène à celle où on était plus tôt avec les sbires, quelques hommes au sol, certainement soufflés par l’explosion. Ou celle d’avant, j’en sais rien. Hum… J’espère qu’ils ne sont pas morts ! Pas le moment d’y penser ceci-dit, je m’apprête à répondre à la femme, et aux autres sbires qui se précipitent par ici même si je ne sais pas trop s’ils en ont après moi ou veulent simplement s’enfuir au vu de leurs mouvements un peu chaotiques. Seulement, Malach’ ne me laisse pas le temps d’ouvrir la bouche : des gravats fusent dans tous les sens.
Je me retourne, je vois qu’il est dans un état second… Putain, me dîtent pas que l’explosion a endommagé les dispositifs dans sa membrane qui lui permettent de contrôler ses pouvoirs psychiques ! Il faut que je le calme. Vite, je le prends dans mes bras pour espérer qu’il trouve ça rassurant et se laisse aller au sommeil. Je ne peux pas le remettre dans sa pokéball tant qu’il est dans cet état, j’aurais trop peur qu’il se fasse du mal.

Ceci dit, je peux pas non plus rester là au-milieu. Esquivant comme je peux les pierres qui flottent, avec l’aide de ma mentali qui les repousse à l’aide de ses pouvoirs psychiques, je retourne dans la galerie où j’ai abandonné Giacomo. En arrivant, je reste bête une seconde car je suis face à un bordel monstre, qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? Y a des hommes à terre, dont le chef, d'autres qui sont en panique, et le trou dans lequel devaient être extraites les pierres éclats est totalement effondré. Des sortes d’arcs électriques se baladent encore sur les pierres. C’est très beau, je dis pas, mais euh… Quesskekoi ?
Malach’ s’étant un peu calmé, de loin, je repère le ranger qui est là et un instant, au milieu de ce chaos, j’ai un peu peur de m’en approcher car je me dis que je vais me faire casser la gueule sans avoir de moyen de me défendre vu que j’ai Malach’ dans les bras… Mais il a l’air plus raisonnable que moi aussi, alors peut-être qu’il va pas se dire que c’est le moment opportun pour m’en mettre une. Une idée me vient pour essayer de me rattraper et j’entreprends de fouiller le chef à terre, non sans lui avoir foutu un coup de genou avant comme il faisait mine de se réveiller, histoire de lui chiper ses papiers et faire genre “wouhou regarde tu pourras épingler le boss”. Ceci fait, je parcoure la distance qui me sépare encore du ranger et demande comme si de rien n’était :

- Ca va ? Qu’est-ce qui s’est passé ? J’étais parti faire exploser le tunnel pour la diversion et c’est le chaos ici aussi ?!

On voit que je suis mi-surpris, mi plein d’appréhension. Je suis resté à une distance respectable et la crispation est dans tout mon corps. Malach’ a beau s’être calmé, je peux pas le lâcher encore, alors si l’autre décide de me foutre à terre je suis sans défense. Et je peux pas décider de lâcher Malach’ non plus, ça pourrait être la catastrophe. Pour lui, et pour nous. Il s’est pas encore attaché aux choses conscientes dans sa faiblesse, mais si il s’y met je ne pourrai pas garantir la sécurité de nos cerveaux.
Seulement, il semble que ma crispation l’ait un peu affecté, il l’a sentie, car je vois les caisses de pierres éclats à moitié explosées autour de nous commencer à se soulever dans les airs, entourée d’un halo violet.
Comme si c’était pas assez la merde.

Je commence à creuser en B3 (grille 3)

recap':

Jeu 27 Jan 2022 - 14:07

Hey hey très cher ironic

Pour trouver ce qui se cache en B3, il va te falloir 620 mots !
C'est parti pour creuser cette dernière case, go go go ! owo

Ven 28 Jan 2022 - 20:19

La chose qui hante le plus un homme, c’est ce qu’on ne l’a pas forcé à faire. C’est sans doute vrai, hein. J’veux dire, personne m’a obligé à me rendre dans une zone qui n’était pas sur la carte du professeur Hermann. On ne m’a pas non plus mis un couteau sous la gorge pour qu’une fois ces types bizarres aperçus, je descende tout droit dans la gueule du loup. Non non, rien de tout ça. C’est un talent naturel. Me mettre dans des situations pourries, je sais faire comme un grand. Et encore mieux quand je me retrouve accompagné (bon gré mal gré) par un type pas fiable. Et « pas fiable » c’est la version sympathique.

Alors s’il faut que je le sorte de ce merdier de moi-même, vu que cet enfoiré d’Illia s’est cassé, j’improvise. Je sais pas si c’est le mieux, ni les répercussions sur la grotte et encore moins ce que ces types peuvent me faire mais j’ai pas envie de prendre plus de risques. Rester immobile à subir, non merci. D’autant que je ne sais pas de quoi sont capables ces mecs. Ce ne sont pas de simples « mineurs improvisés ». Celui qui me maintient gueule des « ta gueule » en me foutant des gnons… Alors banco, ça passe ou ça casse ! Dans le cas présent, ça casse, et c’est une bonne chose (si si) ! Par le tunnel dans lequel se trouve Rockabilly, un bruit se fait entendre et des éclats de lumière déstabilisent les sbires, dont un adossé au mur qui tombe d’un coup, pris de tremblements, électrifié. Puis c’est carrément une explosion qui nous souffle tous. Par chance, le Malosse sur pattes qui me lâche pas s’était décalé et c’est lui qui prend le plus gros du souffle de poussière et d’éclats rocheux. Moi, je suis projeté en arrière sur le coup et je me réceptionne mal, sur le haut du bras gauche. « Humpf ! » Ok, je sais pas trop mais je crois que ça a fait « crac ». Bouger le bras réveille une douleur horrible au niveau de l’épaule, il va falloir que je le bouge le moins du monde… heureusement je suis droitier. Je peste, au sol, quand j’entends un « Récupérez le matos et les p… » la personne en question n’a pas le temps de finir qu’un autre bruit puissant retentit, plus loin. Même moi je suis surpris, l’attaque de mon Racaillou s’est propagée aussi vite ?

En plus de l’électricité qui continue son chemin, c’est un nuage de poussière qui s’est abattu ici, ça et là des parois se défont et tombent à leur tour, sous l’effet de l’explosion et de l’électricité. Il me faut un peu de temps pour me redresser, j’ai les yeux qui piquent et je réalise que l’autre mec m’a enfin lâché, puisqu’il est allongé au sol, sonné. Je glisse ma main dans mon sac à dos et récupère du bout des doigts mes lunettes « d’aviateur », bien pratique en différentes situations. J’ai les oreilles qui bourdonnent et j’ai du mal à me repérer dans tout ça.

Les coups que j’ai reçus au visage et la douleur dans le haut du bras ne me font franchement pas du bien... Je croise des visages paniqués. Il faut dire que la grotte n’en finit pas de vibrer. Je suis un peu perdu, là, et je tourne sur moi-même pour essayer de me repérer, lorsque mon Racaillou se ramène. Complètement idem et pas plus déstabilisé que ça. « … Bien joué. » C’est ce qui me vient en tête. Quand j’aurais le temps de prendre un peu plus de recul – si on s’en sort – je réaliserais que ce n’était peut-être pas la meilleure des idées mais en attendant… je me retrouve au moins libéré de l’emprise de ces sales types.

C’est au milieu de tout ça, alors que j’ai les yeux rivés sur Rock, que la voix de l’éthologue monte à mes oreilles. Il parle et si je capte bien son « j’étais parti faire exploser le tunnel », je refuse de l’entendre pleinement. A sa vue, j’ouvre des yeux ronds et j’avance vers lui. J’dois avoir une tronche de fou. Rien à foutre. Je me mets devant lui. « A quoi tu joues ?! Tu m’as laissé là, connard ! »

J’ai envie de lui coller mon poing dans la gueule, oh que oui. Ok, vu l’état moyen dans lequel je suis, ce serait pas aussi fort que ça pourrait l’être, mais merde ! MERDE ! Je vois bien à sa gueule qu’il comprend pas ce qui se passe, et moi non plus je comprends pas tout, en vrai. J’balance juste : « J’ai improvisé ! J’voulais pas finir entre leurs mains à ces types-là ! » Je sais toujours pas qui ils sont mais je sais que tout ça, ça pue. Ça pue grave.

Je sais que c’est pas le moment de régler nos comptes ou quoi et je percute qu’il tient son Nucléos… alors j’abaisse mon bras droit que je ne réalise même pas avoir levé. J’ai pas la force d’insister et de toute façon avec le coquard que je dois déjà avoir, ma gueule et mes cheveux plein de poussière suite à l’explosion et mon bras en vrac… je dois être effrayant. Je sais même pas si c’est vrai ce qu’il dit. Je sais même pas si j’ai envie de le croire.

« On fout quoi ? Faut se casser de là ! » Comme les autres personnes qui se terraient dans ces grottes, d’ailleurs. Lui, il a surement subi moins que moi et c’est sa faute si je me suis retrouvé à servir de punching-ball ! Alors je le fixe d’un regard mauvais. En général, je ne blâme pas les gens pour les erreurs qu'ils commettent, mais qu'ils en assument leurs conséquences. Même si là, dans l'immédiat, j'aurais toutes les raisons de le blâmer. Parce que je lui en veux grave ! Enfin, on verra bien pour la suite s’il parvient à nous tirer d’ici !

Sauf que c’est maintenant que le Nucléos décide de faire des siennes, et par-dessus l’épaule d’Illia, je vois une pierre s’élever du sol, dans une étrange lumière violette. « Qu… ?! » Puis une autre, puis une autre. « Se passe quoi, là ? Putain c’est pas le moment ! Arrête-le ! » Je capte pas ce qui se passe et je sais même pas à qui je dois adresser ma rage et ma confusion. Mais pourquoi j’ai cru que m’allier à ce mec serait une bonne idée ?!

« Rrrr… » C’est le son caractéristique de mon Racaillou qui dévie mon attention des pierres dangereusement en lévitation au visage de ce dernier. Lui est clairement plus réactif que moi. L’explosion qu’il a réalisée l’a probablement affaibli mais il n’en montre pas grand-chose et agrippe son imposante main de roche à ma jambe, avec ce regard doux qu’il a souvent comme pour dire « ça va aller ». Puis je le vois qui se concentre et son corps émet une aura de lumière blanche. Je sens la crispation dans sa main et il amplifie autant que possible ce qui est une capacité Boul’Armure, jusqu’à ce que celle-ci nous entoure ainsi qu’Illia et le Nucléos. Pas certain que ces deux-là méritent mais… il faut croire qu’on fait équipe. Pour le moment en tout cas.

Je réalise que j’ai réussi à calmer un peu mon souffle agité jusque-là et je me tourne vers l’éthologue. « Faut qu’on bouge ! » Est-ce que c’est une bonne idée avec le pokémon Psy dans cet état ? J’en sais rien. Qu’est-ce qu’il compte faire avec ses pierres en lévitation ? J’en sais rien. Est-ce qu’on a le choix pour autant ? Je sais pas ! Ce que je sais c’est que le gros des sbires s’est dirigé vers l’une des galeries que je pointe du doigt : « Par là ! » Et je commence à courir.

(1331 mots)

Grille 4 : je souhaite creuser en C3.

récap:

Ven 28 Jan 2022 - 21:11

Vous décidez de creuser en C3 !

Il vous faudra gratter pendant 440 mots pour espérer trouver quelque chose ! :D

Dim 30 Jan 2022 - 21:19

A peine me suis-je pointé devant Giacomo que je me fais gueuler dessus. C'est légitime, mais est-ce bien le moment ? Je dis pas que j'aurais fait mieux à sa place, mais bon ! En plus je viens de lui expliquer, même si c'est un peu un mensonge, que tout ça faisait parti d'un plan. Cependant, je me retiens bien de l'ouvrir car je sens qu'il est bien, bien énervé et je ne suis pas dans une position où je peux me défendre avec mon nucléos dans les bras. Ce qui fait que je serre un peu les dents et j'ai tendance à me reculer quand je le vois lever le bras. Au moins, je peux esquiver et essayer de lui mettre un coup de pied dans les genoux s'il se passe quelque chose, mais il va falloir être habile... Ce que je n'aurai visiblement pas besoin de faire car il se ravise. Peut-être que c'est parce qu'il n'est plus trop en forme... Ce qui est logique également s'il a subit tout le chaos ambiant.
Je ne sais pas trop quoi dire de plus, ni quoi faire, alors je suis heureux de constater que, pour une fois depuis le début de toutes ces conneries, on est sur la même longueur d'ondes : lui aussi veut finalement se casser. Enfin ! Il était temps que ça monte au cerveau putain ! Je m'abstiens cependant de tout commentaire du type « c'est pas comme si je disais ça depuis le début », car je retiens le geste qu'il a entamé juste avant. En plus, vu la gueule qu'il tire et la manière dont il me regarde, je suis à une goutte de faire déborder le vase. Pas que je veuille absolument pas me battre avec lui, j'en ai rien à foutre, mais je préférerai que ce soit hors des heures de travail et à un moment où je peux me défendre.

- Y en a bien un qui doit avoir un plan-, je n'ai pas le temps d'exposer le reste de ma pensée, qui n'est pas tant plus élaborée que ça de toute façon, que je vois les pouvoir psychiques de Malach' s'activer autour de nous.

Il n'a toujours pas réussi à reprendre le contrôle et n'est pas non plus complètement tombé ko. Je grimace fort en voyant les caisses à moitié éventrées de pierre et autres encombrants potentiellement dangereux se mettre à flotter au tour de nous. Le ranger me demande de l'arrêter et j'aimerais beaucoup, mais...

- J'peux pas, si je le remets dans sa pokéball comme ça y a des chances qu'il crève. Il contrôle plus rien !

Peut-être que la solution serait de lui foutre un grand coup de boule, comme ça avait servit de modèle et de catalyseur la première fois qu'il m'a vu faire, mais je suis pas certain que ce soit le bon moment pour tester ça. C'est à coup à en ressortir avec le cerveau en compote au sens propre du terme et disons que je n'ai pas envie de mourir comme ça, ça a l'air horrible. Ni de mourir tout court, en fait.
Le temps que je me fasse cette réflexion, le racaillou de Giacomo est venu utiliser une attaque je ne reconnais pas autour de nous et j'imagine que ça sert de protection. Par réflexe, j'essaye de comprendre où est la limite entre l'endroit sous protection est le reste.

- Kunzite !, j'appelle ma mentali qui avait pris l'initiative de renvoyer au sommeil deux sbires qui étaient sur le point de reprendre leurs esprits. Utilise coud'main pour aider le racaillou, et si tu peux, essaye de contrer les pouvoirs psy de Malach'.

Je ne suis pas certain qu'elle puisse y arriver, mais si au moins elle essaye, ça pourra toujours être utile. Au moins, elle pourra dévier les projectiles. Le ranger pointe une direction de laquelle il a l'air sûr et je le suis, essayant de tenir le rythme de sa course en gardant toujours mon nucléos dans mes bras. Un mal de crâne a commencé à m'assaillir, conséquences des capacités de mon pokémon en souffrance. J'aimerais savoir si l'explosion que j'ai provoqué grâce à lui a au moins un peu aidé, histoire qu'il soit pas dans cet état et que j'ai pas détruit les dispositifs qui m'ont coûté un bras pour que dalle.
Une des caisses dans lesquelles se trouvent encore quelques pierre éclats vient se crasher sur une paroi rocheuse près de nous, envoyée de pleine force par les pouvoirs incontrôlables de Malach'. Les pierres explosent à l'impact et j'ai le réflexe de mettre les bras, mais la protection accordée par le racaillou semble plutôt bien fonctionner. Les éclats de roche rebondissent contre son attaque, ralenties également par les capacités de Kunzite qui semble se concentrer sur ça plutôt que sur l'apaisement de Malach'. Je la laisse faire, n'étant pas là pour juger son sens des priorités vu que le mien est bien foireux. J'ai confiance en elle.

Un peu plus loin dans la galerie, nous rattrapons un sbire galaxie qui se traîne. Une de ses jambes est en sang et un gros éclat de roche qui me fait penser à une pointe de lance préhistorique est planté dans sa cuisse. Je me précipite vers lui, demandant à ma mentali de le foutre au sol au préalable, ce qu'elle accompli en chargeant dans son genou valide. Cette créature a beau être d'une douceur et d'une bienveillance incroyable, elle a compris que nous sommes en danger et qu'il faut faire ce qu'il faut, comme certaines fois dans les rues de Volucité.

- Par où on sort ?, il proteste, me traitant de traître par association, sûrement parce que je suis avec Giacomo, je réponds en lui foutant un coup de genoux dans les côtes avant de poser le pied sur son torse et appuyer de tout mon poids sur sa cage thoracique. Par où on sort je t'ai dit !

Il désigne sa poche entre deux grognements de douleur, il faut dire que j'appuie fort, et j'en extirpe ce que je reconnais être un plan des galeries. La manipuler à une main, pour continuer à tenir mon nucléos qui s'est détendu est compliqué, il me faut une trentaine de secondes pour l'observer et comprendre à peu près où nous sommes. Heureusement que le taf m'a habitué à regarder ces cartes, sinon j'y biterais rien ! Bref, le chemin le plus court...

- Faut continuer tout droit et direct tourner à droite. Puis doit y avoir un ruisseau et... Ah ! Si on remonte la pente qu'il suit... On se rapproche d'un chemin balisé. Sinon faut serpenter pas mal et j'pense que ce sera par là qu'ils seront tous partis, ça a l'air plus praticable, et perso j'ai pas envie de me retrouver face aux galaxies une fois qu'ils se seront remis de leurs émotions.

J'enlève mon pied du type tandis que ma mentali continue de le menacer pour être certaine qu'il se tienne tranquille. Je profite de ce moment qu'on pourrait appeler de calme pour examiner Malach'. Hm... C'est toujours pas terrible. La seule solution immédiate que je vois m'enchante pas, mais je crois que je n'ai pas trop le choix. Alors je demande au ranger :

- Dis, ton racaillou il pourrait mettre mon nucléos ko mais genre bien ko ?

Je finis de creuser en B3 (1280/620mots)

recap':

Lun 31 Jan 2022 - 7:14

Limonde creuse donc en B3 !

Qu'est-ce qu'il va trouver ?:

Et c'est la fin des recherches pour Illia !
GG, tu es allé jusqu'au bout ! :p

Inscrit le : 02/03/2020 Messages : 940 Région : Galar

Comme j’aurais pu m’en douter, Illia n’a pas meilleure solution vis-à-vis de l’état de son Nucléos mais je lui fais entièrement confiance sur ce qu’il m’explique. « Ok. » C’est tout ce qui me vient, je n’aimerais pas que son pokémon se retrouve dans un sale état parce qu’il a été forcé de le remettre dans sa pokéball. Je n’ai pas une connaissance parfaite des pokémons Psy mais je sais qu’ils ont perception nettement plus forte de certaines émotions et peuvent être en proie à toutes sortes de phénomènes. Celui-ci en est forcément un.

Ce qui est certain c’est que ça n’aide en rien notre situation. Alors, grâce à la protection qu’essaie de maintenir Rock, j’avance. Au stade où j’en suis, je me contrefous de savoir si Illia me suit ou pas. J’ai déjà eu tout le plaisir de constater son manque de fiabilité, c’est pas pour m’inquiéter plus que ça de son sort. Parce que même si je fais l’effort de le croire et qu’il est réellement parti faire sauter une autre galerie pour faire diversion (mouais.) il s’est ramené avec un pokémon en pleine transe hystérique. Si c’est comme ça qu’il compte nous aider… Mais bon. Je suis certainement de mauvaise foi, j’ai un bourdonnement qui ne quitte pas mes oreilles depuis l’explosion et je veux juste sortir de là. On a vu ce qu’il y avait à voir, hein. J’ai jamais été spécialement claustrophobe, seulement je sens que mon cerveau sature de cette grotte et de tout ce qui a pu se passer dedans.

Sortir maintenant en ayant manqué de la faire s’écrouler, c’est un peu naze mais on n’a pas meilleur plan… on peut pas prendre le risque de se retrouver bloqués dans une galerie suite aux explosions qu’on a provoqué comme des grands ! (ce qu’on s’abstiendra bien de répéter, là-dessus j’ai pas besoin de le consulter pour savoir que l’éthologue sera d’accord avec moi… depuis le début il veut se faire petit, alors…) Par chance, la Mentali d’Illia s’avère d’une grande aide, grâce à son Coud’main, elle supporte Racaillou dans sa protection, et cela me confirme que l’éthologue suit.

Les pierres et autres caisses en lévitation continuent de faire des dégâts autour de nous et je me dis que plus on se dépêche plus on évitera la catastrophe. La protection de Rock et de la Mentali nous aide beaucoup. « Merci vous deux… » je leur souffle. La douleur à mon bras me relance à certains de mes mouvements et j’essaie de passer outre, me concentrant sur la galerie dans laquelle on se trouve. D’un coup, on remarque un autre sbire, blessé probablement par l’une des pierres lancées dans tous les sens par le Nucléos, on en voit une « pointe » enfoncée dans sa jambe ensanglantée. J’vais pas trop me plaindre, du coup.

J’ai pas la force de jouer les gros bras et cette fois – vu que j’en ai un qui me fait méga-mal et que j’essaie de maintenir immobile, ça risque pas –, je ne peux que remercier la présence d’esprit d’Illia (et peut-être son manque d’empathie ?). Il se rue sur le type qu’il fait tomber au sol avec sa Mentali (ouuuh que ça doit pas faire du bien vu sa blessure !) et je reste un peu idiot, à regarder. Ok j’l’ai pas vu venir, ça. Dans l’genre tout feu tout flamme il est pas mal, lui. Même si ses décisions spontanées sont pas toutes aussi bonnes, faut croire. Alors j’écoute de là où je me tiens comme un glandu. Illia appuie de son pied sur le torse de l’autre type qui finit par cracher le morceau et le brun récupère ce qui a tout l’air d’un plan. J’me rapproche par-dessus son épaule et j’acquiesce.

« Toi t’arrives à choper un plan, comme ça… » J’en reviens pas. C’est quand même miraculeux cette histoire. A moins que tous les types qui bossaient ici aient un plan dans leur poche ? Ou on est tombé sur le seul mec avec un sens de l’orientation de merde ? On saura pas parce que l’autre est en mode souffrance intensive. N’empêche qu’Illia identifie des chemins qui permettent de retrouver la sortie et j’ai un peu le cerveau en compote alors je hoche la tête. « Bah… on tente le chemin balisé. Vu leur gueule je crois pas qu’ils passent par là. »

Le mec qu’on libère enfin est trop KO pour faire le moindre commentaire mais je réalise qu’il a largement le temps de voir à quoi on ressemble… je sais pas trop quelles seront les conséquences de tout ça, j’ai pas tout capté, en vrai. La Mentali toute proche le lâche pas des yeux et je vois Illia qui s’attarde sur le Nucléos entre ses bras, avant de me poser la question la plus tordue qui soit.

« … Hein ?! » En vrai j’ai entendu, c’est juste que ça percute pas de suite. C’est après que j’ajoute : « T’as pas meilleure solution ? » J’imagine que non s’il me demande mais ça me parait extrême quand même. Après… on est peut-être pas dans un lieu adéquat pour se faire des politesses (non pas que je veuille lui en faire, qu’on soit bien clair).

Je fais un signe de main à mon Racaillou qui se ramène. « Tu peux arrêter ta Boul’Armure. Merci encore. » Puis je fixe Illia. « T’es sûr ? » Il confirme de la tête et pose son Nucléos au sol. Alors je me tourne vers mon pokémon et je lui lance, moyennement emballé : « Bon bah… Rock, Poing-éclair sur le Nucléos, tape fort ! » Rockabilly est pas du genre contrariant, il a un temps d’arrêt, certes, mais je le rassure du regard et il se met à l’œuvre. Il prépare sa main, je vois des éclairs qui commencent à jaillir de son corps jusqu’à entourer son poing et il s’approche rapidement vers la boule Psy jusqu’à la frapper. Je suis pas vraiment fan à l’idée d’attaquer ainsi un pokémon déjà en sale état… « C’est vraiment parce que tu me le demandes… »

Comme à chaque fois avec cette capacité, il y a d’abord la force du poing, puis les tressaillements du à l’électricité qui parcourt tout le corps de sa cible. Si avec ça le Nucléos finit par KO… c’est qu’il a de la ressource. Je guette quand même au cas où, si besoin est Rockabilly pourra frapper une seconde fois.

Le Nucléos est secoué un petit moment puis… rien. Je suis pas vraiment habitué de cette espèce qui est quand même bien particulière avec son corps tout mou. « … C’est bon ? Non parce qu’il faudrait qu’on bouge, quand même. » La poussière soulevée par les explosions est comme un rappel du joyeux bordel qu’on a foutu, en plus de quelques tremblements dans les parois de la grotte, légèrement atténués désormais… on peut pas prendre de risques non plus.

Et l’autre type a les yeux à demi-fermés…

« Euh… et lui ?
- Lui… il vous entend. L-Laissez-moi partir. » Qu'il fait d'une voix murmurante.

J’ai même pas remarqué qu’Illia le retenait avec tant de force que ça. Le blessé a surtout l'air sacrément affaibli et honnêtement je voudrais pas avoir sa mort sur la conscience.

« Bon bah… go ? »

(1222 mots)

Grille 4 : je creuse en C3.

récap:

Inscrit le : 13/10/2019 Messages : 2291

Et c'est partiiiiiiii pour le creusage en case C3 !

Que vas-tu trouver, futur ranger Giacomo ?:

Et c'est ainsi que les souterrains se terminent pour Gia aussi ! GG ! :D
J'espère que ça t'a plu ! wink2

Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1155 Région : Unys

Le remarque de Giacomo me fait hausser un sourcil car je ne comprends pas ce qu'il veut dire par là. Evidemment qu'on peut choper un plan comme ça ! Même si les sbires peuvent être cons, ils vont pas les laisser se perdre dans les grottes comme ça au risque de débarquer pile devant les visiteurs et pouf ohlala j'ai rien à faire là mais bonjour et tout le monde me voit. Enfin, c'est peut-être juste moi, mais je trouve ça plutôt logique.
Bref, j'examine le plan pour voir par où on pourrait passer. Un des chemins a l'air plus difficile mais nous fait rapidement arriver vers un chemin balisé. L'autre est plus long et je me dis que ça doit être celui par lequel vont passer les sbires. Comme le fait remarquer également le ranger après que je lui ai présenté nos options. Il va donc falloir crapahuter, et je me rends bien compte que ça risque d'être compliqué avec Malach' coincé dans les bras, et surtout dans l'état dans lequel il est. Il risque de provoquer encore d'autres catastrophes. Et j'ai beau réfléchir, la seule solution que je vois à ce problème est de le mettre ko, c'est pourquoi je demande à Giacomo de m'aider dans cette tâche. Je me rends bien compte que c'est une demande chelou, les dresseurs préférant souvent éviter que leurs pokémons se retrouvent dans cet état, mais mon nucléos est un cas particulier.

- Non, les dispositifs pour qu'il contrôle ses pouvoir psy sont out, faut qu'il tombe dans les vapes, je ne précise pas à nouveau que c'est aussi pour éviter qu'on ait des caisses de trucs explosifs qui nous flottent autour ou qu'on risque de se prendre des caillasses dans la gueule. Quelque chose me dit que c'est déjà assez clair.

Le ranger a l'air finalement décidé à m'aider, demandant à son racaillou de s'approcher de lui. Je confirme que c'est vraiment ce que je veux quand il me demande et je pose Malach' par terre. Je lui souffle que je suis désolé et que je lui préparerai des snacks maisons pour me faire pardonner. Faudra juste que je trouve une recette, mais je suis sûr que ça se trouve ! Bref, je m'écarte avec une petite grimace tout de même sur le visage. J'anticipe le fait que mon pokémon va avoir mal et ça ne me plaît pas, mais il sera toujours mieux que dans l'état dans lequel il est maintenant. Je vois la souffrance dans son visage presque inexpressif. Pour son bien, il faut qu'il tombe dans les vapes.
Le coup du racaillou est puissant, des éclairs fusant de son poing. Ils entourent mon nucléos, parcourent la surface de sa membrane, et font assez de dégâts pour que je vois ses yeux se fermés et la boule qu'il est tomber inanimé. Je hoche la tête quand Giacomo me demande si c'est bon et je m'approche à nouveau de mon pokémon. Avant de le rentrer dans sa pokéball, je le reprends dans mes bras et le serre un peu même s'il ne peut plus rien sentir comme il est ko. Je m'excuse à nouveau, puis active le mécanisme de la sphère métallique.

- Oui c'est bon, merci, c'est vrai qu'il faut qu'on bouge d'ici. Je fais un signe à Kunzite pour qu'elle avance avec moi, mais je n'ai pas le temps de faire quelques pas que le ranger me rappelle l'existence du type à qui j'ai chouré la carte. Ah oui, c'est vrai qu'il n'était pas tombé dans les pommes ! Quand il répond de sa voix faible avec une réplique digne d'un petit film comique, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un très léger ricanement. Ouais on se casse !

Pas un seul instant je ne pense aux conséquences du fait que cet inconnu nous ait vus et bien vus. Il ne connaît pas nos noms de toute façon et nous ne sommes pas originaires de cette région... Enfin pour moi en tout cas. Les chances de nous retrouver son maigres. Enfin je crois. Au pire... Non, on me retrouvera pas. C'est bon. Au pire, je re-vendrai Giacomo !.. C'est une blague bien sûr, je crois que je pourrai pas vivre avec l'idée que j'ai injustement mis quelqu'un en prison. Tout à l'heure, c'était vraiment une connerie faîte sous le coup de la colère, promis ! Et puis je suis revenu donc bon, ça va hein.

Je reprends le plan en main alors qu'on avance pour ne pas me tromper de tunnel quand il va s'agit de tourner. On est chanceux, on croise pas d'autres sbires, et on finit par arriver devant ce que je devine être la galerie par laquelle nous devons passer. L'entrée est étroite, mais je passe facilement en me tournant juste un peu. De l'autre côté, ce n'est pas bien large non plus, je ne peux pas tendre les bras par exemple. Des gouttelettes ruissellent le long de la paroi de gauche, un peu trop pour que ce soit simplement de l'humidité. C'est super joli avec la couleur des murs... Ce qui me fait me souvenir que je n'ai plus mon appareil photo ou le reste de mon matériel. Il faudra vraiment que j'aille rechercher tout ça.
Le chemin s'arrête brusquement pour laisser place à une marche d'environ deux mètres.

- J'imagine que la rivière est au-dessus..., pour me hisser, je m'appuie des deux bras sur les parois à ma droite et à ma gauche. La roche irrégulière va me laisser des griffures, mais après quelques efforts je parviens à arriver en haut de la marche.

Là, il y a effectivement une petite rivière. Et le ruissellement vient, j'imagine, de ces barloches qui ont subitement cessé de sautiller dans l'eau lorsqu'ils m'ont vu. J'espère qu'ils ne vont pas m'attaquer... Enfin, pour le moment je me mets plutôt à genoux au bord de la grande marche et tend le bras pour aider Giacomo à monter.
On va essayer d'être gentil pour se rattraper hein... Tant qu'on est pas sortis d'ici et qu'il me soule pas à nouveau.

Dim 6 Mar 2022 - 20:14

La précision de l’éthologue me laisse croire que c’est pas la première fois que son Nucléos se trouve dans cet état. J’ai envie de lui demander si c’est normal, quand même, mais on est pas dans une situation où on peut perdre du temps alors je préfère faire ce qu’il me demande et basta. Une fois le poing-éclair réalisé, la créature trésaille sous le coup de l’électricité qui la parcourt et finit par se figer. Illia le rappelle ensuite dans sa pokéball, il n’a pas l’air ravi de cette situation. S’il n’avait pas été un parfait connard jusque-là, je compatirais presque.

En attendant, on doit se magner et la carte récupérée est d’une grande aide. Avec mon bras qui m’fait mal dès que je le bouge et mon crâne qui joue du tam-tam, je suis pressé d’en finir avec tout ça et de sortir d’ici. Je ne peux que me fier au brun et, clairement, j’aime pas ça. Mais j’ai pas le choix, alors on s’active en laissant le blessé en plan (avec un peu de chance un autre sbire passera par là, je lui souhaite). Pendant plusieurs minutes, on est concentrés dans notre progression, la Mentali et le Racaillou-A à nos côtés. On bronche pas, plus on est discret moins on risque de se faire repérer par d’autres mecs cachés dans le coin ou des pokémons sauvages énervés.

Puis on déboule sur une galerie avec une entrée particulièrement étroite. « T’es sûr que c’est par là, hein ? » Je lui fais pas confiance. Après le coup qu’il m’a fait, je suis pas complètement naïf pour me faire avoir deux fois ! Mai j’le vois qui progresse en se tournant pour passer, j’en fais de même mais j’ai une carrure un peu plus large que lui et mes épaules frottent forcément les parois.

« Humpf ! Bordel ça fait mal... » Comme si j’avais besoin de ça. Il y a une sacrée humidité dans le coin et tandis que je me remets de la douleur je vois bien qu’Illia s’attarde lui aussi à regarder les parois. Je sais pas vraiment où on va mais on y va.

On fait quelques pas et rapidement le chemin s’arrête et un mur nous surplombe. Moi je soupire mais Illia, lui, est pas plus perturbé que ça. Une main sur chaque parois il se hisse par la force de ses bras et de ses jambes, et moi... je bug. Je sais pas si c’est parce qu’il me gave ou quoi mais je me suis dit que ce type était du genre gringalet et tout. Alors qu’en fait... Pas tant qu’ça. Il me la joue Ninja Warrior à progresser comme ça jusqu’à parvenir à s’accrocher au mur et se grimper dessus.

J’suis sûr que j’y arriverais aussi, d’abord ! Sauf que là... j’ai tout le haut du bras gauche, particulièrement l’arrière de l’épaule, qui me fait un mal de chien et j’ai pas envie d’essayer de le lever comme ça ou d’y prendre appui. Et l’autre qui se penche spontanément et me tend le bras pour m’aider.

Ouh que ça m’fait chier... J’regarde autour de moi mais il n’y a absolument rien pour m’aider ! Et comme s’il se foutait de moi, voilà pas que Rockabilly fait EXACTEMENT comme Illia. Genre la promenade de santé, hop hop, avec ses grands bras costauds qu’il étend et se rehausse par à-coups jusqu’à parvenir lui aussi au niveau de l’éthologue.

« Ahah. Pff. » Pendant ce temps, le brun n’a pas dit un mot et continue de tendre le bras, je croise son regard en plissant les yeux et je m’y agrippe de mon bras droit. Le gauche kiffe pas particulièrement mais j’ai pas le choix. « T’as intérêt à tenir. » Vu la force dont il a fait preuve pour grimper, il doit en avoir dans les bras et les abdos, alors banco. Il me tient du mieux qu’il peut et je m’aide des jambes pour escalader. A un moment j’ai pas l’choix que de m’aider du bras gauche et je contiens la douleur en serrant les dents.

Quand enfin j’arrive en haut, j’souffle un bon coup. « Vivement qu’on s’casse de là. » On est bien loin de la petite visite tranquille que je devais réaliser au départ. Ça commence à me gaver d’ailleurs tout ça.

Une fois mon souffle récupérer, j’me tourne vers Illia et j’murmure un : « Merci. Mais t’y habitue pas. » En général, j’suis pas un grand rancunier. Sauf que là, c’est pas parce qu’il m’aide que je vais oublier son sale coup.

J’suis quand même pas au top et j’réalise que plus ça continue plus je risque d’avoir des soucis avec mon bras. « Attends deux minutes. » J’ouvre mon sac à dos d’une main, en le serrant entre mes jambes et je récupère une corde qui s’y trouve. Dans un autre contexte elle aurait pu nous aider, mais là... Illia n’en a pas eu besoin et c’était que pour deux mètres. J’enroule le surplus autour de ma taille et je fais plusieurs tours entre mon bras et mon cou pour improviser une sorte de bras en écharpe. J’vois qu’Illia me regarde faire et finalement j’me redresse et je m’approche de lui en me tournant. « J’ai besoin d’un noeud, derrière. » Ça m’fait clairement chier de dépendre de lui, là. Mais c’est comme ça. J'le fixe un peu en mode N'en rajoute pas, please.

Et une fois que c’est fait, on s’avance vers la rivière, Illia devant moi. Il y a des poissons sauvages, des Barloche surtout, et je les fixe un instant. « Ok on veut juste passer, nous. » Si c’était si simple. D’un coup, l’eau se met à frétiller et un Barloche, plus téméraire que les autres, se projette en avant pour venir cogner la face de l’éthologue. Ça fait un grand « Splash » tout mouillé et le voilà qui repart déjà dans l’eau comme si de rien.

« Ah ouais. Sympa l’accueil. » Même si en vrai, ça m'fait bien marrer. Comme s’ils étaient boostés par l’attitude de leur pote, ce sont cinq Barloche qui nous font face. De l’oeil je scrute Racaillou, c’est pas un grand fana d’eau et j’ai pas spécialement envie qu’il électrocute tout se qui se trouve là-dedans non plus. « Rock, j’te rappelle. » Je joins l’acte à la parole de mon bras mobile. Je range la pokéball et en récupère une autre.

« Ok Folk, ça va être à toi. » Clairement, j’veux juste calmer ce beau monde et qu’on passe.

Le Noacier apparait et se met rapidement en position de combat.

(1088 mots)

Grille 4 : fouilles terminées. Merci beaucoup pour la modération !

récap:

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La marche qui se dresse devant nous est un obstacle pénible, mais rien qui me paraisse insurmontable. J'annonce que la rivière doit être au-dessus et j'arrive à grimper assez facilement en m'appuyant sur les différentes parois. Je sens que ça m'égratigne un peu les bras, mais rien de bien méchant a priori. Cette grimpette me permet aussi de constater que j'ai vraiment repris du poil de la bête depuis qu'on m'a enlevé mon plâtre. Depuis que j'ai pris l'initiative de me soigner aussi, vu qu'il y avait une certaine cause à effet. Enfin, je suis fier de moi d'arriver sans trop de galère à me hisser au-dessus de la marche de deux mètres.
Je n'ai pas spécialement envie de l'aider, mais comme je me sens tout de même un peu coupable de l'avoir abandonné derrière moi car il me soulait tout à l'heure, je me retourne et me met proche du sol afin de tendre le bras à Giaccomo. Histoire de l'aider à se hisser. Il a l'air hésitant, ce qui me fait froncer les sourcils : il compte rester planter là toute la journée ?! Je sais pas lui, mais moi j'ai juste envie de quitter cette putain de grotte pour ne plus jamais y revenir. Son racaillou me rejoint, et c'est seulement après ça que l'autre blond consent à s'agripper à mon bras pour que je l'aide à monter. Pas trop tôt ! Je réponds par une onomatopée qui montre qu'il me gave quand il me dit que j'ai intérêt à tenir et me met à tirer pour l'aider à se hisser.

Evidemment, une fois qu'on est tous les deux en haut et debout, il ne peut pas s'empêcher d'être désagréable. Il m'énerve, mais genre vraiment. C'est comme s'il faisait tout pour chercher la petite bête ou ajouter la remarque qui finira par me faire à nouveau sortir de mes gonds. J'ai l'impression qu'il n'a toujours pas capté que je suis un con impulsif et que la fois précédente qui n'était pas il y a si longtemps que ça je l'ai abandonné à des criminels. D'accord je suis revenu, mais... Faut arrêter d'énerver les gens cons au bout d'un moment ! Surtout si c'est pour après les regarder avec une tête de pikachu choqué quand ils répondent par une crasse. J'ai beau essayer de me soigner là-dessus... Faut pas encore pousser quoi.

- Je compte pas m'habituer à ta présence de toute façon, t'inquiète, j'espère bien ne plus jamais, mais alors plus JAMAIS le revoir ce connard.

Je regarde la carte pour essayer de confirmer notre position et commence à avancer quand il me demande d'attendre. Alors j'attends pendant qu'il se fait un nœud autour du bras avec sa corde. La forme qu'il crée me fait rapidement penser à l'écharpe que j'avais pour le plâtre et me fait me demander s'il s'est cassé le bras... Avant de conclure que non car il n'aurait certainement pas pu faire tout ce qu'il a fait sinon. Par contre, je me demande quand c'est arrivé : l'explosion ou des trucs que les galaxy lui ont fait subir ? Si c'est la deuxième option... Bon, je m'en veux un peu quand même on va dire. Quand il termine, il me demande de faire un nœud à l'arrière et je m'exécute sans rien dire. J'essaye de le faire à un endroit qui sera pas trop gênant s'il doit s'appuyer contre quelque chose et de le serrer assez pour qu'il ne risque pas de se défaire même s'il est amené à beaucoup bouger. Si j'espère que la suite de notre avancée dans la grotte sera calme, quelque chose me dit que ce ne sera pas forcément le cas.
Bref, ceci fait je me remets à avancer en imaginant qu'il me suivra sans rien dire cette fois. On arrive tout proche de la rivière, le chemin se resserrant et ne nous laissant pas trop le choix. Les barloches nous regardent et avant que j'ai le temps de comprendre quoi que ce soit je m'en prends un en pleine gueule ! Mais quoi ?!

- Putain c'est quoi votre problème ?!, comme s'ils pouvaient me répondre.

Le coup m'a fait me tenir le côté de la tête touchée et je suis quelques secondes un peu sonné avant de reprendre contenance. Les autres barloches dans la marre ont l'air d'avoir été galvanisés par le coup d'éclat de leur pote et se sont placés devant nous comme un gang prêt à en découdre. Ca soule. Je suis pas d'humeur et le seul pokémon que j'ai qui pourrait faire face à autant de pokémon à la fois de par son avantage de type c'est Pearly la marconium et clairement je ne vais pas m'en servir. Pas maintenant. C'est trop tôt et... Pearly ne combat pas et je ne suis pas son dresseur.
Le ranger en mousse prend les devants, rappelle son racaillou et laisse apparaître son noacier. Bon, au moins avec ce gros machin on risque pas d'avoir trop de mal à se débarrasser des petits poissons. Pour ne pas rester en reste, je décide de solliciter Saphir. Elle n'a pas d'avantage de type, mais cette draby hargneuse pourra faire des dégâts aux poissons s'ils décident de faire les fous. Immédiatement, elle repère le danger et son premier réflexe est de lancer une attaque puissance sans que je ne lui ai rien demandé. Comme d'habitude, en fait. Saphir elle se fait ses combats toute seule et j'imagine que ça vaut mieux pour elle.

- Je vais voir si y en a d'autres, je reviens, autant préciser cette fois, hein !

Après avoir esquivé un autre barloche qui se jette sur moi comme si j'étais un putain de punching ball, je longe la rivière pendant quelques mètres, suite du chemin, et jusqu'à un virage qui pourrait cacher d'autres pokémons sauvages hargneux auxquels il faudra faire face. C'est sûrement complètement con d'y aller tout seul sans pokémon, mais je n'y pense qu'une fois que c'est fait. Après le tournant, je vois que tout est calme et que la suite du chemin que nous devons prendre s'annonce sans danger. Cependant, je pense à lever la tête et ce faisant je remarque que beaucoup de nosferaptis sont en train de dormir tranquillement, pendus au plafond. Je retourne du côté de Giaccomo et des pokémons.

- Rien en vue à part des nosferaptis, faudra juste éviter le bruit, ce qui tombe bien car si je peux avoir une excuse pour ne pas lui parler, je prends.

Je cherche des yeux ma draby et voir qu'elle est à moitié dans l'eau, en train d’assommer un barloche à coup de crâne. Ca se passe bien pour elle on dirait.

Inscrit le : 02/03/2020 Messages : 940 Région : Galar

Dire que j’étais bien motivé, ce matin... L’excursion dans cette grotte est finalement allée de mal en pis et maintenant je n’ai qu’une envie : en sortir pour ne plus y retourner et surtout ne jamais recroiser la route de cet éthologue de malheur. Ok, il n’est pas à l’origine de tout ce qui nous arrive mais... c’est le genre de mec dont on sait très bien quelle serait la stratégie en temps de guerre. La fuite. Vu ce qu’il m’a fait, qu’il s’étonne pas que je lui fasse pas confiance !

Il me gave et ses mots viennent le confirmer : la réciproque s’applique. « Ouais ouais. » C’est tendu entre nous mais au moins, il vient me faire un nœud sans broncher. Tant mieux.

Si la carte dit vrai, on n’est plus trop loin de la sortie. Sauf qu’entre elle et nous se dresse une rivière et des Barloche qui n’ont visiblement pas envie de nous laisser tranquillement passer. C’aurait été trop beau, hein. Qu’Illia se prenne un poisson dans la gueule me fait marrer, d’autant qu’il s’énerve comme s’ils pouvaient le comprendre. En général, ce genre de question ne mérite pour toute réponse qu'un regard vide. Et autant dire que les Barloche, ils ont une tronche sacrément inexpressive... mais lorsqu’ils sont plusieurs à nous barrer la route, c’est de suite moins drôle. Vu l’état de mon bras, la corde qui fait pas la meilleure des écharpes, j’ai juste envie de me casser assez vite alors autant employer les grands moyens... Et l’éthologue appelle un autre pokémon à son tour, un Draby qui flaire avec plaisir la perspective d’une baston. La preuve, elle démarre au quart de tour avant même que Folk ait commencé de son côté. Il faut dire que mon Noacier n’est pas le pokémon le plus rapide qui soit, mais c’est une valeur sûre.

D’un coup, il projette ses lianes en deux directions différentes, chacune sur une cible. Les attaques aquatiques le déstabilisent peu et il fout une torgnole à un premier Barloche, en griffe un deuxième et agrippe finalement celui qui s’est jeté sur le brun qui longeait la rivière. Pour voir s’il y en a d’autres, qu’il dit...

« Bien joué, Folk ! »

Quand Illia revient, je hoche la tête. Les Noferaptis... Des saletés ces trucs-là !

« Compris. »

Je tourne la tête vers l’eau. De son côté la Draby s’est aussi occupée de plusieurs cibles et finalement, la rivière s’est calmée. Les Barloche ont du comprendre que ce n’était pas une bonne idée de s’en prendre à nous et se laissent dériver un peu plus loin, probablement.

Alors j’me mets dans l’alignement d’Illia pour lui emboîter le pas, avant de réaliser que ça sera pas le chemin le plus pratique pour mon compagnon Acier. « Ok Folk, merci pour le coup d’main, j’te rappelle. » L’éclat de lumière caractéristique et, rapidement, le mastodonte disparaît. « Il est du genre à faire trembler les murs, en plus... »

C’est sûr que si on veut être discret, ce sera pas le meilleur plan. On progresse donc ainsi, prenant le virage examiné par l’éthologue il y a peu. Le contexte, la crainte des Nosferapti et clairement l’inimitié entre nous font qu’on dit pas un mot. Je peux pas m’empêcher de lever un peu les yeux pour deviner la silhouette des volatiles endormis, accrochés au plafond de la grotte. Ils doivent être nombreux, bien tranquilles dans l’obscurité... Alors je déglutis et j’avance.

Le couloir se poursuit comme ça sur plusieurs mètres jusqu’à un renfoncement. Ici, la paroi est curieusement creusée par endroits, certainement du à l’érosion et la présence de pokémons de type Roche. C’est la manière qu’a la grotte de nous rappeler que ces lieux appartiennent à la nature, avant tout.

On reste méticuleux dans notre progression tout en cherchant à aller de l’avant, quand tout à coup, un petit bruit retentit sur le côté. Un bruit infime, qu’on n’aurait certainement pas repéré si on ne s’appliquait pas à faire le moins de bruit possible. C’est comme un petit « tic », ou je sais pas... En tout cas, on se tourne de concert vers son origine, derrière une imposante stalagmite.

« Bon, qu’est-ce c’est là ? » J’suis pas serein, j’mets ma main à ma ceinture, sur l’une de mes pokéballs. J’imagine qu’Illia et sa Mentali sont tout autant sur leurs gardes...

Soudain, c’est un petit bout de... Quelque chose de légèrement poilu qui se dessine. Dans l’obscurité, difficile d’en voir la couleur mais il doit bien y avoir une créature là-derrière. J’me redresse, j’veux récupérer une pokéball quand...

« JIANA ! » C’est Jiana ! « Ma princesse ! »

Ok, mon cerveau est sur OFF. Je ne l’avais pas oubliée mais j’espérais qu’elle avait pu se faufiler loin, bien loin des Galaxie et des dangers de cette grotte... Et la voir, là, toute penaude, serrant mon téléphone entre ses oreilles. Je me précipite pour l’attraper et lui faire un câlin, avant de réaliser que ce sera un câlin qu’à une main. L’autre bras n’a pas apprécié le mouvement brusque et mon sourire me crispe. « J’suis content de te voir, championne ! »

J’récupère le téléphone, qui pourra nous servir de preuve. « Je sais pas comment t’as fait pour arriver jusque-là mais tu gères... »

Tout à mon plaisir de revoir ma Lapyro, j’oublie un peu le reste. C’est quand un drôle de bruit, derrière nous, commence à se faire entendre que je réalise : c’est un bruissement d’ailes.

« Oh merde, les Nosféraptis... » J’ai à peine un coup d’oeil vers l’éthologue dont le visage crie combien il m’en veut. A gueuler trop fort, c’est évident que j’ai réveillé les volatiles.

« OK, on s’casse !!! » Le brun est déjà quelques mètres devant, Jiana à mes côtés, et on couuurt. Tout droit, faute d’avoir trop le choix. D’accord, on sait pas si c’est forcément le chemin vers la sortie, mais c’est pas comme si on avait le choix... L’incertitude, c’est encore de l’espérance. Et moi j’espère bien que c’est par là, et qu’on va semer cette horde de bestioles !

(1015 mots)

Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1155 Région : Unys

Honnêtement, si la seule difficulté qu'il reste sur notre chemin c'est des nosferaptis, je pense qu'on peut considérer ça comme une promenade de santé vu tout ce qu'on s'est tapés avant. Les barloches sont maîtrisés, les galaxys ne nous ont pas suivi et sont sûrement en déroute... Tout se passe pour le mieux désormais et j'espère qu'il en sera ainsi pour le reste de cette aventure désagréable. J'ai hâte de pouvoir dire adieu à ce type, je n'ai pas envie que ce moment soit encore retardé !
Après avoir félicité Saphyr pour son aide face aux pokémons aquatiques, je la fais retourner dans sa pokéball. Connaissant son caractère farouche, elle serait capable d'attaquer un des nosféraptis a vue juste parce qu'il a bougé une aile, ce qui nous mettrait dans la merde. Giacomo de son côté fait de même avec son noacier, en argumentant comme quoi il ferait trembler toute la grotte. Je hoche la tête, même si dans le fond je dois avouer être curieux de comment ça peut être de se promener dans une galerie dont les murs tremblements suite au déplacement d'un pokémon aussi imposant. D'ailleurs, ça me rappelle que ce n'est pas la première fois que je le vois, ce noacier, et j'ai l'impression qu'il est encore plus impressionnant désormais. Jamais je n'avais considéré ce pokémon comme stylé mais maintenant hum... Ceci-dit, jamais je ne l'admettrait à son dresseur, ce serait le complimenter par extension. Du coup, il ne reste que Kunzite avec nous, et elle, je sais qu'elle sera calme et prudente.

Je prends la tête pour suivre le chemin que j'ai repéré plus tôt. A priori, on bien la route du plan et nous devrions bientôt nous sortir de ce mauvais pas en retournant sur une route pour les touristes. De là, la sortie devrait être indiquée et je devrais pouvoir retrouver mes affaires. Les adieux sont proches, alors je marche vite en essayant de faire le moins de bruit possible et de ne pas heurter les parois, histoire de ne pas déranger les nombreux nosféraptis au-dessus de nos têtes. Giacomo joue lui aussi la discrétion, on ne se parle pas, et le fait qu'il garde la bouche fermée le rend tout de suite plus supportable.
Le calme fait que je prends plus de temps pour observer ce qu'il y autour de nous et regrette de ne pas avoir mon appareil photo. Je pourrais prendre des clichés vraiment intéressants entre les pokémons dans l'obscurité, la forme des parois, leurs couleurs, et les sillons qui peuvent faire des jeux d'ombres intéressants. Certes cela n'aurait sûrement pas de valeur pour un rapport d'éthologue, mais c'est joli quoi... Même si je ne comprends pas trop pourquoi ça m'intéresse tant, de faire ce genre de clichés. Bah, de toute façon je n'ai pas mon matériel alors ça ne sert à rien d'y penser.

Soudain, un petit bruit se fait entendre, qui ne paraît pas venir des nosféraptis. Je m'arrête, prudents, et essaye d'en trouver l'origine pendant que Giacomo pose stupidement une question à laquelle il est évident que ni lui, ni moi, n'avons de réponse. Sans relever, je solliciter ma mentali pour qu'elle scanne les environs et...
Et d'un coup cet abruti de Giacomo se met à crier.

Sa lapyro apparaît de derrière la stalactite tandis que je me fige en fusillant le ranger en mousse du regard. C'est pas possible. Non mais c'est pas possible là ! Même moi je suis pas aussi con ! Mais non, lui il réalise pas, il continue de faire son gaga avec son pokémon et gnagnagna, et princesse et championne et machin. MEC ! Abruti ! D'accord je peux comprendre qu'il soit heureux de revoir sa partenaire qui était perdue, mais... Les nosféraptis merde !
Je lève rapidement la tête pour voir ce qu'il en est et déjà quelques ultrasons se font entendre. Dans l'obscurité, je discerne également des battements d'ailes, de plus en plus nombreux. Et là, c'est le pompon :

- « Oh merde les nosféraptis », fais-je en mimant la voix de Giacomo. Bah oui débile ! Pourquoi tu crois qu'on cherche à être discrets depuis tout à l'heure ? C'est pas possible !

Tout en l'engueulant, je me mets à courir dans la direction qui me paraît la plus évidente, espérant qu'il s'agit du bon chemin. Kunzite me talonne, regardant régulièrement derrière nous pour jauger si nous sommes en danger ou non. Moi, je me contente de courir et si Giacomo trébuche sur un rocher et tombe, tant pis pour lui !
Le couloir rocheux se poursuit jusqu'à ce que sur les bords de ce qui ressemble de plus en plus à un chemin aménagé se trouvent des lampes au sol et insérées dans les parois. Logiquement, ça veut dire que nous approchons du chemin balisé. Lus qu'à trouver une barrière, un ruban ou une corde à traverser, et nous serons dans la zone où les repousses sont si puissants que les nosferaptis ne pourront pas nous poursuivre. Bah oui, il ne faudrait pas que les visiteurs soient gênés hein !

Soudain, je vois ma mentali faire volte face, ce qui me pousse à regarder derrière moi et constater que nous sommes poursuivis par un... Un nuage de nosferaptis, je ne sais pas comment dire ça autrement. La perle sur le front de Kunzite s'illumine et rapidement en sort un faisceaux coloré qu'elle projette dans le tas d'assaillants. Leurs cris stridents se font si forts que je dois me boucher les oreilles. La rafale psy a semé encore plus de chaos au sein des nosferaptis , ce qui les ralentis. Kunzite continue, lançant encore plusieurs attaques, jusqu'à laisser derrière elle tout de bordel et me rejoindre.

- Vite on se casse, c'est bientôt la sortie normalement !, j'indique à Giacomo, au cas où.

Et en effet, après deux autres tournants dans ces galeries sinueuses apparaît devant nous un barrage de cordelette. Sauf que l'interdiction est indiquée de l'autre côté. Nous sommes dans la zone interdite et le chemin des visiteurs est bel et bien là devant nous.

- Putain enfin !, je ne peux pas m'empêcher d'exprimer mon soulagement alors que j'enjambe la corde pour revenir sur le sentier balisé.

C'est alors qu'apparaît dans mon champ de vision ce qui ressemble à un groupe de secouristes.
Ah. Bah oui. Forcément. A faire exploser les grottes... Est-ce qu'on est dans la merde ? Encore?

Dim 9 Oct 2022 - 23:48

Cette journée est pourrie et éreintante, oui. Mais MERDE, j'ai le droit de me réjouir de retrouver ma Jiana saine et sauve, non ? Ok, l'endroit s'y prête pas, ok, le chieur d'éthologue qui me fait office d'allié de fortune dans toute cette histoire fait la gueule, mais zut quoi. Je n'avais aucune idée d'où pouvait se trouver ma Lapyro ni de son état, alors ouais, je suis content de la retrouver. J'y peux rien si je suis un peu "trop" content, sur le coup. Les Nosféraptis ont qu'à s'acheter des boules quiès, j'sais pas ! Y'a rien qui va depuis que je suis entré dans cette fichu grotte, de toute manière !

J'y coupe pas. Après son regard noir, Illia se fout passablement de ma gueule. J'aurais de quoi répliquer si, primo, j'étais pas clairement en tort et, deuzio, on n'était pas obligé de se mettre à courir comme des dératés pour fuir la horde de Nosférapti et autres Nosféralto sans doute soulés d'avoir été réveillés par mes cris. Courir fait pas du bien à mon bras qui se balance au fil de mes mouvements hasardeux. J'ai mon regard qui va du dos de l'éthologue à la petite silhouette de Jiana, bien en jambes, elle, qui me dépasse sans trop de difficulté. Au moins, elle va bien. C'est un soulagement au milieu de tout ce bordel.

Mon cerveau est complètement brouillé, de toute manière. Je cours et je suis Illia sans me demander une seule seconde s'il est sûr du chemin. Y'a pas le temps pour ça, les légers piaillements et les nombreux bruits d'ailes au-dessus et derrière moi suffisent à me faire accélérer autant que je le peux ! Ce qui est certain, c'est qu'à un moment on rejoint un chemin aménagé… peut-être un endroit plus souvent fréquenté que la zone dans laquelle on se trouvait jusque-là. Si on espère trouver la sortie, c'est bon signe !

Et là, d'un coup, voilà que la Mentali d'Illia se stop net. L'éthologue fait de même et moi il me faut quelques mètres de plus pour les rejoindre, en respirant lourdement. Autant je passe parfois bien trop de temps à la muscu, autant faudrait que je revois mon endurance, hein… Ça ferait bien marrer Ian, s'il me voyait comme ça. « Du muscle, du muscle… ça fait pas tout ! » Ouais ouais. Mais courir c'est chiant.

La perle du pokémon Psy se met à briller et sans surprise, elle réalise une capacité à l'encontre des Nosferapti. J'dirais une Rafale Psy, quelque chose du genre. Ça fait clairement son effet puisque les cris des pokémons sauvages se font plus forts et les voilà qui s'agitent dans tous les sens. Les créatures touchées paraissent incohérentes, comme si elles n'avaient plus forcément en tête de nous suivre mais simplement de voler de façon presque hystérique dans l'étroite zone dans laquelle nous nous trouvons. Ma Lapyro se joint aux attaques psy que la Mentali réitère. La première cible de ses flammes les Nosférapti les plus proches, semblant avoir esquivé les capacités psychiques, quand la deuxième fait en sorte de désorienter un maximum de créatures sauvages. Quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde. Ou les Nosférapti. C'est pas très pokémon-friendly, ok, seulement là c'est le mieux à faire. (et puis, c'est des Nosférapti. ça compte pas.)

« Ça fait l'taf, bien joué ! » Si son dresseur me gave, j'reconnais sans mal l'efficacité de cette Mentali, depuis le début.

Les Nosférapti sont suffisamment ralentis, alors on reprend notre course. J'suis toujours à suivre l'éthologue, essayant de maintenir - vainement - mon bras bandé de façon à pas trop le secouer. … ça marche pas vraiment. Une galerie, une autre, j'ai rien mémorisé et je repose complètement sur les yeux d'Illia et la carte qu'on a trouvé par hasard.

Au bout de quelques mètres supplémentaires dans une énième galerie : des cordes de sécurité ! Bon, on est clairement du mauvais côté mais je crois que j'ai jamais été aussi heureux de tomber sur un panneau d'interdiction de passer. Un panneau qu'on voit à l'envers, du coup. « Enfin ! » Mon exclamation va de concert avec celle d'Illia. Jamais une mission de surveillance et d'observation n'a pris de telles proportions… Une fois de l'autre côté, je m'adosse à la paroi la plus proche pour reprendre mon souffle.

C'est le son de voix étouffées qui me fait relever la tête. On peut pas être tranquille, par ici !

« Hé, vous !
- Qu'est-ce que vous faites par ici ?!
- Il y a eu des explosions, la zone est dangereuse !
- Vous venez d'où ?! »

Ils sont trois, deux hommes, une femme. Ils questionnent et soupçonnent en même temps, sans nous laisser en placer une. Je sens qu'ils vont me gaver, alors je me redresse en soupirant.

« On était de l'autre côté. » Je pointe les cordelettes du doigt. « Il est éthologue, je suis ranger, on était en observation quand ça a dérapé. » C'est peu dire. De ma main glissée dans ma veste, je sens mon téléphone. Dedans, il y a ce qui pourra nous innocenter d'une part, et alerter sur les vrais responsables, d'autre part.

Je vois à leur tronche qu'ils sont toujours très suspicieux et nous détaillent du regard. La femme souffle : « Suivez-nous, il y a des risques d'éboulements. » Je jette un coup d'oeil à Illia. Nous qui voulions atteindre la sortie, voilà qu'on est escortés ! Je pourrais m'inquiéter de la suite, mais en vrai au point où on en est, je m'en fous. Au bout de quelques mètres à suivre ce cortège, j'annonce juste : « Il faut que je parle au professeur Hermann. J'ai été mandaté par lui. » J'extrapole carrément. Si ça peut me donner du poids et faire en sorte qu'ils me lâchent, c'est bon à prendre. Qu'ils nous lâchent, même. J'ai masse trucs à reprocher à Illia qui n'en mène pas large, à côté, mais j'ai pas prévu de le laisser dans la merde pour autant.

J'me rapproche de lui et je murmure : « Ça va l'faire. » Ça n'étant pas forcément déterminé. Et puis, faut croire que nos étoiles ont décidé de s'aligner pour qu'on se croise toujours dans des situations bien merdiques… qui sait ce qu'il aurait pu en être si les circonstances avaient été toutes autres ? Je pense que nous sommes juste passés à côté de quelque chose de bien.

… Ahah. Non. C'est rien qu'un lâche doublé d'un chat noir, ce type.

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