Les porteurs de poisse

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Même si Giaccomo a l'air de vraiment tenir à son histoire de types chelous, je n'ai pas l'intention de me laisser embarquer dans cette histoire. Je suis venu, je fais le travail pour lequel on m'a engagé, et je repars. D'accord, j'ai volontairement fait une petite sortie de route, mais je ne comptais pas forcément aller plus loin. Surtout maintenant que je me rends compte que ça peut me mener à une énorme connerie. Y en a qui diraient que je suis une merde pour pas jouer au grand chevalier, mais s'ils veulent se compliquer la vie c'est leur problème, pas le mien. Même si le fait que le ranger n'ait jamais entendu parler de spéléologues me fait quand même bien tiquer. Oui, il se passe des trucs chelous dans cette grotte, mais... C'est vraiment, vraiment pas mon affaire.
Heureusement, le type a l'air d'entendre raison, ou au moins d'être enfin disposé à accéder à ma requête. Je le vois sortir son téléphone et fouiller un peu. Malach' ne sachant pas se tenir tranquille, c'est le moment qu'il choisit pour s'agiter encore et s'enfoncer un peu plus loin dans la galerie. Je me retiens de pester, histoire de ne pas risquer de me faire entendre par les types chelous, et le suis en espérant que Giaccomo aura trouvé le chemin quand je l'aurai rattrapé. En regardant derrière moi, je vois que le racaillou d'Alola suit lui aussi le chemin qu'emprunte mon nucléos. C'est bizarre, mais je ne pense pas à me dire que ça peut être dangereux, alors je me plante devant la même paroi que mon pokémon, tel le sombre abruti que je suis.

C'est à ce moment qu'un minotaupe apparaît, perçant la paroi et la membrane de Malach de ses puissantes griffes de métal. Immédiatement, j'ai le réflexe de bondir en arrière pour essayer de m'écarter, tout en sachant que la portée et la rapidité de ce pokémon font que cela ne m'empêchera pas de me faire couper en deux. Heureusement, le racaillou du ranger s'interpose, me permettant d'avoir une ouverture pour récupérer mon nucléos.
Je n'arrive pas à réagir plus avant, perdu entre la conscience de la menace immédiate et celle que la membrane de mon nucléos est bien percée. Cette fois, je vais pas pouvoir boucher le trou avec mon pouce. Dans mes bras, je vois Malach lutter à l'aide de ses pouvoirs psychiques pour la forcer à se refermer, sans grand succès. Moi, j'essaye de le tenir dans une position qui fait que son liquide ne va pas couler.

- Putain !

Seule réaction que je parviens à avoir.
Heureusement, Giaccomo s'en sort mieux que moi et il dirige son racaillou pour nous sauver le cul. Enfin, il fait ce qu'il peut surtout j'imagine. Je vois les pierres êtres projetées en direction du minotaupe, mais je n'ai pas l'impression que c'est avec ça qu'on va réussir à le mettre au tapis. Le ranger a l'idée de partir par l'échelle, je hoche la tête pour approuver. Le prédateur nous bloque de toute façon l'accès à l'autre côté de la galerie et il ne faut pas qu'on reste ici.

- Go l'échelle !

Je parviens enfin à bouger et me précipite en direction de l'échelle. Je dois m'accrocher à une seule main pour continuer à tenir Malach, toujours en train d'essayer de se soigner. J'avoue que j'ignore un peu Giaccomo, même si c'est lui qui a donné l'idée et qui me sauve, car ma priorité reste mon pokémon.
Une fois arrivé en bas, je m'élance au hasard dans une galerie et vais m'accroupir contre une paroi rocheuse quelques mètres plus loin. Je sais que ce n'est pas ça qui va me sauver d'un minotaupe s'il décide de nous poursuivre, mais il faut bien que je me mette quelque part pour aider mon nucléos. Rapidement, je fouille dans mon gros sac à dos pour en sortir une hyper potion que j'asperge sur la créature. Il râle et pousse des cris de souffrance étouffés, car ces produits piquent toujours, mais rapidement je vois sa membrane se reformer. Il est hors de danger.
Ouf !

Je me redresse pour essayer de voir où en est Giaccomo, qui n'est pas loin du coup, et ai une idée en même temps : je renvoie Malach dans sa pokéball pour qu'il puisse finir de se reposer et, à la place, laisse sortir ma mentali.

- Est-ce que tu peux scanner la zone pour voir s'il y a des gens ou des pokémons autour de nous ?, avec la roche, je sais que ce sera plus compliqué pour elle, mais si au moins ses pouvoirs pouvaient résonner dans les galeries, elle nous permettrait de savoir s'il y a du monde. Car j'entends des voix, et elles sont assez proches, mais avec l'écho dans la grotte, je ne suis pas sûr d'où elles viennent. ... On est dans la merde maintenant un peu, non ?, cette fois je me suis directement adressé à Giaccomo. Tu peux voir comment on peut s'en sortir sur ta carte ?

Si on avait été sur les terrains balisés, j'aurais pu m'en sortir, mais là... On y est clairement pas. Et plus je regarde autour de nous, plus je réponds moi-même à ma question de savoir si on est dans la mouise ou non. La galerie où nous sommes témoigne clairement que nous sommes dans un lieu exploité. Il y a des wagonnets, des espèces de rails, des boites... Et vu leur état, leur dernière utilisation ne date pas d'il y a si longtemps. De plus, je m'avance vers une boite en bois et force un peu pour l'ouvrir : à l'intérieur, il y a des pierres d'évolution. J'en prends une dans ma main et la sort, comme pour me rendre compte de si c'est une vraie ou pas... Et ça m'a l'air bien authentique quand même.

Je creuse en A1, merci !

recap':

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Clairement on a vu mieux comme endroit pour faire des retrouvailles et papoter. D’ailleurs, les pokémons du coin ne se privent pas pour nous le faire savoir, en la personne de cet imposant Minotaupe, tout en griffes et en puissance. Faut croire qu’on fait trop de bruit pour lui ou qu’on est tout simplement sur son chemin. Dans les deux cas j’ai pas spécialement envie de parlementer, moi. Et l’éthologue non plus. Il avait pas l’air chaud pour faire autre chose que rebrousser chemin et retourner aux raisons de sa venue ici, mais là… On a pas le choix ! Faut se bouger, et pas dans la direction qu’il aurait souhaitée.

Sur le coup, trop occupé par ce qui nous arrive, je réalise pas que le Nucléos s’est vraiment pris un mauvais coup. Enfin, j’ai bien vu qu’il a fait tampon à l’arrivée du Minotaupe, mais je suis pas habitué à une créature d’une telle consistance, alors je m’inquiète pas trop sur le coup. Je ne capte pas, honnêtement. Rock fait au mieux pour entraver la progression du pokémon sauvage. Ce dernier est tout d’abord déstabilisé par les pierres qu’il reçoit avec force. Seulement… ce n’est pas ça qui va l’empêcher de progresser jusqu’à nous, si on fout rien. J’ai franchement pas envie de finir empalé connement par un Minotaupe. L’échelle est la seule issue et Illia semble le comprendre, lui aussi.

Il me grille la priorité et on descend en vitesse à travers le trou, Rock terminant la marche en s’agrippant à l’aide de ses deux mains puissantes. Il se laisse finalement glisser jusqu’en bas tandis et je suis mon compagnon d’infortune qui s’élance vers la première galerie venue. « Quel bordel… »

Heureusement, les types qui sont passés par l’échelle un peu plutôt n’ont pas l’air d’être dans le coin. Faut croire que quand on se croise, avec ce type, on est condamné à se retrouver dans une situation pas possible. Je m’abstiens bien de le dire, il pourrait croire que je lui fous le mauvais œil ! Après tout, c’est moi qui voulais voir ce qui se tramait ici. Je pensais pas qu’on y serait contraints. Et c’est là que je vois l’éthologue qui asperge son pokémon d’Hyper potion. Le Nucléos n’est franchement pas ravi. « Ça va aller ? »

Comme quoi, même s’il a une allure caoutchouteuse, il peut être transpercé, on dirait. Rock, de son côté est toujours tranquille, pas de pépin à déclarer. Le temps que le pokémon Psy soit soigné je jette en même des regards autour de nous. Toujours les mêmes diodes artificielles qui éclairent l’endroit. « J’espère qu’ils vont pas nous retomber dessus… » Ma voix est un murmure, faudrait pas qu’on se fasse repérer.

Moi je pense plus aux types qu’aux pokémons, dans l’immédiat. Le Minotaupe, les Géolithe ou et tous les trucs chiants qui volent dans l’ombre (aka les Chovsourir et autres Nosferalti) c’est leur environnement naturel. C’est nous qui dérangeons… ou plutôt, les mecs croisés tout à l’heure, surtout. Des voix percent, dans la galerie où nous nous trouvons. S’ils ont parlé de filons c’est qu’ils doivent creuser la roche, quelque chose du genre, et ça clairement ça emmerdera toutes les espèces du coin. Parce que ça abime leur environnement, parce qu’ils ont mis en place un éclairage qui n’était pas forcément prévu ou les vibrations de ce qu’ils utilisent pour creuser dérangent les espèces en sommeil. C’est d’ailleurs pour tout ça que le travail des chercheurs dans le coin est encadré, dans des périmètres spécifiques avec des méthodes friendly, autant que possible. Mon sixième sens me dit que si ces « vestes » ne font pas parti des chercheurs, comme je le crains, ils en ont rien à faire de tout ça.

Je réfléchis en fixant les lieux quand un nouveau pokémon se faufile à mes côtés. Un Mentali. Cette d’Illia, je l’ai déjà vue dans la forêt d’Empoigne, d’ailleurs. J’ai tendance à me souvenir des pokémons des gens, surtout les espèces les moins courantes. Elle fait ce qu’on lui demande et je hoche la tête à la question du brun, sortant mon téléphone. Heureusement que j’ai eu la bonne idée de télécharger ce schéma en hors-ligne, bon sang ! J’descends la luminosité au max et je m’approche d’Illia, pour qu’il puisse voir en même temps que moi. « Alors on est censé être… là. » Sauf que « là », ça correspond au niveau supérieur. « Euh. Merde. Le carte du professeur m’indique pas ce niveau, dans ce coin du tunnel. Ça marque uniquement la zone au-dessus. »

Génial. Manquait plus que ça, on va être à l’aveugle. A l’aveugle, mais pas complètement dans le noir. Comme je le pensais, tout ici crie à l’exploitation des sols et de la roche. « Dans tous les cas, faut qu’on avance, dans un sens ou un autre. » D’un côté, des voix, des wagonnets. De l’autre… on sait pas. La curiosité de l’éthologue a quand même l’air de le titiller parce que c’est lui qui va carrément se pencher sur une des boites posées dans un coin. Je le regarde faire, m’approche et par-dessus son épaule je vois qu’il sort une pierre d’évolution. Machinalement, je laisse ma main glissée sur une autre d’entre elle. « Une pierre d’évolution Plante… » Soupir. « C’est donc ça qu’ils font ici. »

On a deux options, on va vers les voix où on fait demi-tour. La vue de ces pierres me crispent, ils exploitent une ressource naturelle rare et pourrissent un environnement censé être préservé. « On peut pas les laisser faire ! Les pokémons dans cette zone sont censés être dans un environnement sain, protégé. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont divisé les deux tunnels entre l’accès public et le reste. » Je détourne mon regard des pierres pour le poser droit sur le brun. « Ok, tu veux repartir comme t’es venu, blabla, mais merde. T’es éthologue, non ? Tu sais comme moi que ces pierres font partie des ressources vitales de certaines grottes. On peut pas les extraire comme on veut quand on veut ! »

Bon, il a rien demandé mais ça m’agace. Je sais que seul j’ai zéro chance de me dépatouiller. Déjà qu’à deux… je sais pas plus. D’un geste, je sors une de mes pokéballs, ma Lapyro. Son tempérament autant que son type sont à l’image de mon ressenti. J’ai envie de… de foncer dans le tas, de remettre ces types à leur place, aussi nombreux qu’ils soient ! « Faut qu’on aille voir, au moins ! Je sais pas, qu’on fasse quelque chose si on peut ! » Chuchoter m'est difficile tellement ça me gave, cette situation. Jiana n'a pas l'air de tout saisir et se positionne à mes côtés, tandis que Rock reste légèrement en arrière.

Et je m’en fous de savoir s’il me suit ou pas, j’avance en direction des voix, en me cachant derrière les wagonnets, autant que possible.

(1157 mots)

Grille 4 : je souhaite creuser en A3.

récap:

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Je me contente de hocher la tête lorsque Giaccomo me demande si mon nucléos va s'en sortir. Maintenant qu'on a réussi à fuir le minotaupe, je ne suis plus vraiment inquiet. L'un des avantages des trop grands pouvoirs psychiques de Malach' est qu'ils s'activent aussi très bien pour le régénérer en cas de besoin. Il a juste besoin du petit coup de pouce de l'hyper potion, et dans quelques heures il sera portera comme s'il ne s'était rien passé. Avec un peu de chance, ça lui apprendra à faire plus attention.
Pendant que je finis de m'occuper de Malach' et que je le renvoie dans sa pokéball, le ranger s'inquiète. C'est vrai qu'on est très certainement en territoire ennemi. La meilleure idée, à mon avis, c'est de se barrer d'ici sans rencontrer plus de monde. C'est pour cette raison que je laisse Kunzite sortir de sa pokéball, afin qu'elle puisse scanner les environs à la recherche de toute forme de vie qui s'approcherait de nous, et qu'ensuite je demande à Giaccomo s'il peut voir où on se trouve sur sa carte. Au départ, au vu de son début de réponse, j'ai de l'espoir, mais avec la suite ça s'envole rapidement. J'ai un air et un ton blasé :

- Ouais donc on est complètement paumés quoi.

Pendant qu'il expose sa grande stratégie de génie pour sortir d'ici à savoir qu'il faut bouger, trop intelligent le type, je m'intéresse à ce qui nous entoure. Beaucoup de choses me semblent témoigner d'une exploitation minière alors qu'il n'est plus sensé y en avoir depuis des années. J'ouvre une des caisses et en sort une pierre d'évolution que j'observe. Je n'y connais pas grand chose, mais elle a l'air authentique. Une partie de moi a envie de la tester sur un pokémon, juste pour voir si ça marche, mais je n'en ai pas à disposition que je sache et c'est un peu naze de faire évoluer une créature comme ça, de manière forcée. J'ai déjà utilisé une pierre foudre pour avoir mon voltali, mais c'était après que Citrine ait choisi ce qu'il voulait devenir par lui-même et qu'on ait vérifié ses affinités avec cette forme au Centre Pokémon.

- C'est à ça que servait la grotte avant on m'a dit, mais ça a été abandonné parce que... Je sais plus mais c'était dangereux un truc du genre. La solidité de la grotte avec les tunnels je crois, j'essaye de ressortir en vrac ce que m'a dit le gars qui m'a amené jusqu'ici, mais ce n'est pas très concluant.

Je ne sais pas trop pourquoi j'explique ça, d'ailleurs, mais cet historique a l'air de motiver Giaccomo car, au lieu de songer à une idée pour sortir d'ici, il se met à faire le chevalier blanc. Il me sert un discours qui met en avant tous les arguments des défenseurs de la faune et la flore, pas étonnant pour un ranger et bon... Je comprends, mais reste que je n'ai toujours pas envie de me mettre dans les emmerdes, surtout pour une histoire de pierres d'évolutions. Les types de tout à l'heure ne m'ont pas vu, je peux encore m'en sortir.
Par contre, y me gave complètement quand il met en avant le fait que je sois éthologue. C'est qu'un mot, un intitulé sur un contrat. Je fais rien qui corresponde aux grandes descriptions pour donner envie aux jeunes à faire ce job, et je ne me suis absolument pas retrouvé là à cause d'une quelconque conscience envers la faune et la flore.Bien sûr ça fait toujours chier quand la nature est détruite, mais franchement... Bah je vis dans un immeuble et entourés de gratte-ciels et je l'ai jamais mal vécu. Je serais mal placé pour prétendre être un grand défenseur du bien-être de la nature.

- Oh tu me gonfle ! T'arrêtes de m'faire la morale tout de suite ! Tu me connais pas, je te connais pas, et de toute façon je vois pas pourquoi j'écouterais les élans de conscience d'un casse-couille random comme toi ! Va te faire foutre !... Dis-je alors qu'il est en train de se cacher derrière des wagonnets. Non mais t'es sérieux ? On vient de se prendre un minotaupe dans la tronche, ton racaillou a bazardé des cailloux à moins de quinze mètres dans tous les sens et je viens de te gueuler dessus, on est grillés depuis milles ans ! L'option la plus réaliste si tu veux faire quelque chose c'est de leur casser la gueule et tchao !

Ayant bien compris que je ne vais pas pouvoir compter sur lui pour sortir d'ici, je décide de m'avancer dans la galerie. Si je croise quelqu'un, je n'aurais qu'à accuser Giaccomo d'être un fauteur de trouble qui m'a entraîné jusqu'ici et j'essayerai de m'en sortir avec ça. Il veut les emmerdes, il les aura.

Les voix que nous avons entendues précédemment se font plus fortes. Les types s'approchent, ce que me confirme ma mentali au vu de ses poils qui se hérissent et des regards d'appréhension qu'elle me lance. Je respire un bon coup, prêt à y aller de mon meilleur mensonge pour me sauver le cul. En plus, comme Malach' n'est plus hors de sa pokéball, si c'est les types de tout à l'heure, ils ne pourront même pas m'accuser d'avoir laisser mon pokémon l'agresser.
Au premier virage, je tombe nez à nez avec un type portant, encore, une veste similaire à celle qui m'a été donnée. Cependant, je n'ai pas le temps de commencer à dire quoi que ce soit qu'il me gueule à moitié dessus :

- Ah bah enfin ! Deux heures qu'on t'attend la nouvelle recrue là... C'est à toi d'aller ramper dans le tunnel, bouge-toi !

J'avoue, je reste bête là. Qu'est-ce qu'il me bave ?

Je finis de creuser en A1 (1000 mots / 660 requis)

recap':

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Vous avez creusé en A1...

Et vous trouvez...:

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Je commence à me demander si j’aurais pas mieux fait de me paumer dans le coin sans tomber nez-à-nez sur Illia. Lui, la seule chose qui lui importe c’est de retrouver son chemin, le reste, ça a l’air de lui passer loin au-dessus du crâne. Ou presque. Je sais pas, il est pas facile à cerner. Je hausse les épaules.

« Bah j’y peux rien, moi. Si cette zone était connue ou fréquentée ces mecs y feraient pas leurs petites affaires comme ça. »

L’examen des caisses nous apprend la nature des extractions effectuées par les types bizarres avec leurs vestes bizarres. Mais ça nous dit pas vraiment comment on va pouvoir agir et les arrêter. Parce que ouais, on est pas flic ou quoi, on est pas non plus accrédités par l’organisme de recherche qui étudie cette partie des tunnels mais… merde ! On va pas non plus les laisser dépouiller la grotte sans rien faire ! Enfin « on »… disons que c’est ce que j’aimerais bien. D’ailleurs, l’éthologue confirme ce que j’ai en tête, c’est dangereux d’exploiter ces pierres ici, tout particulièrement. Illia dit lui-même que cela peut mettre en péril la solidité de la grotte ! Moi je le crois.

Alors… j’ai pas envie de rester les bras croisés, conscient de ce qui se passe mais à ne rien faire par… par quoi ? Par peur ? J’ai des pokémons, Illia aussi ! J’ai peut-être pas beaucoup de neurones, ok, sauf que je sais me servir des quelques-uns que j’ai, en général ! Je retombe sur mes pattes. Ian il l’a dit, ça. Tu t’adaptes, t’es brave, tu retombes sur tes pattes ! Donc ouais. Peut-être que même dans cette grotte, j’arriverais à retomber dessus en ayant la certitude d’avoir bien fait. Mon frangin, Lino, vous dira que c’est l’institut Sillage qui me remonte le cerveau… moi je sais que c’est pas ça. Ce que j’y apprends me permet de voir les choses d’un autre œil, les missions de terrain aussi. J’ai eu bien des occasions de comprendre que pour aider à faire avancer les choses, le respect des pokémons, la bonne cohabitation entre les espèces, etc. faut simplement ouvrir les yeux et ne pas se mettre des œillères. Du coup, je ne suis plus de ceux qui baissent la tête et font genre ils ont rien vu.

Ce qui se passe ici, j’peux pas nier que je l’ai compris. J’vais pas m’en retourner comme je suis venu, faire ma petite mission d’observation et basta. Ce serait mal me connaitre. Alors je lui dis, à Illia. Je lui dis et j’aimerais lui faire comprendre que tout comme moi, il peut pas rester immobile ! Et… j’dois sans doute mal faire passer mon message car il démarre au quart de tour et j’me sens un peu con, sur le coup. J’suis en train de me progresser au niveau des wagonnets et il me gueule dessus (sans doute parce que je lui ai gueulé dessus le premier, vous m’direz) et me dit d’aller me faire foutre. Carrément. Il commence à me taper sur le système lui. J’tourne la tête : « Roh ça va, toi aussi tu m’gaves ! J’t’ai pas demandé d’avoir eu une sainte illumination venue du ciel, mais au moins de t’inquiéter un minimum pour ce qui se passe autour de toi. »

Est-ce que c’est le moment de se prendre la tête, sans doute que non. J’l’écoute d’une oreille distraite quand il rappelle ce qui vient de se passer avec le Minotaupe, je regarde devant nous. Ok, peut-être qu’on est grillé, mais en attendant… en attendaaaaannnt… je sais pas trop, en fait. J’ai maintenant Jiana à côté de moi, la Lapyro laisse son regard – et ses oreilles – traîner. Elle aussi doit pas bien saisir si l’éthologue va réellement être de notre côté ou non. Rockabilly nous rejoint tranquillement, si y’en a bien un que toute la situation n’inquiète pas, c’est lui !

Et c’est là que… Illia se ramène à mon niveau et me dépasse, COMME SI DE RIEN. Voilà, Monsieur s’énerve tout seul, dit qu’il veut rien faire et tout et au final il se pointe à découvert. Il est encore plus con que moi ou comment ça s’passe ?! « Hé mais… ! »

Bon bah, si c’était son idée, ça marche. Les types qui se trouvaient dans le coin ont effectivement entendu tout notre bordel. La Mentali se rapproche de son dresseur et je me dépêche à me redresser. Déjà qu’on est clairement pas dans une situation confortable, si en plus j’me fais remarquer en train de me cacher, c’est mort. Alors je m’avance à mon tour, l’air le plus tranquille possible, faisant mine d’attendre mon Racaillou.

« Allez Rock, avance ! » J’me tourne ensuite quand je les entends apostropher Illia. J’avance également en suivant l’éthologue, comme si je savais où j’allais. Quand je capte ce qu’ils lui disent, je fais genre : « Ah bah voilà, je t’avais dit que t’étais attendu ! »

Parmi les types qui portent la même veste qu’Illia, il y en a un qu’on a vu plus tôt, et un autre. Je fais un signe envers l’autre : « Salut, Sam. J’ai oublié ma veste, sorry. » C’est le seul élément concret que j’ai capté sur leur activité, leur histoire de veste. Comme ça, ça fait genre je suis au courant, j’anticipe la question.

« Il a oublié sa veste ?
- Ouais.
- Il est con, lui.
- Ouais. »

Bien, traitez-moi de merde tant qu’à faire. Ils commencent à continuer leur chemin. J’improvise : « Au fait, on m’a dit qu’avec mon Racaillou j’devais aller aider au niveau du point d’extract’… vers le tunnel justement. »

J’pousse volontairement Illia du bras et j’lui sors : « Alors on avance, on va pas se faire désirer plus longtemps, hein ?! »

Je presse le pas, je sais pas où on va mais si on pouvait atteindre le point de départ de tout ça… ça serait l’idéal.

Le truc qui m’emmerde, c’est qu’ils ont l’air d’être un petit nombre à agir ici, quand même.

(1007 mots)

Grille 4 : je creuse en A3.

récap:

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Vous avez creusé en A3...

Et vous trouvez...:

Où souhaitez-vous creuser à présent ?

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Sans mentir, il commence à grave m'emmerder le Giaccomo. Son attitude de chevalier blanc, passe encore, mais il va s'abstenir de commencer à me faire la morale. Je prends très mal son espèce de leçon et je me prive pas de le lui faire savoir. Sa réponse me fait avoir un rictus moqueur : qu'il s'intéresse à ce qu'il se passe autour de lui si ça le chante, moi ce qui m'intéresse c'est de pas faire de la merde et pas perdre mon job en plus de tout le reste. Si par dessus le marché je me retrouve sans argent maintenant... Je veux pas y penser en fait.
Bref, j'ai aucune envie de lui répondre et je compte bien le laisser se démmerder avec son racailler et sa... Comment ça s'appelle déjà ? Le laporeille version street et de feu qu'on trouve pas mal à Galar. Bah, je sais plus et je m'en fous un peu pour être honnête. Je suis soulé, j'ai juste envie de partir. Sauf qu'on est grillé et j'en ai bien conscience, comme je me prive pas de le dire. Alors, foutu pour foutu, je décide d'avancer vers l'ennemi, bien décidé à jeter le ranger de pacotille en pâture à la première occasion si y a besoin de ça pour me sauver le cul. J'entends Giaccomo protester, mais l'ignore royalement.

A peine ais-je passé le premier virage de la grotte que je me retrouve nez à nez avec un des types qui soi-disant travaille ici. Kunzite est en alerte, même si elle tente d'avoir une apparence plutôt calme afin que je ne me fasse pas griller direct. Moi, ce qui m'interpelle, c'est qu'on est déjà en train de me demander d'aller ramper dans un tunnel. Alors en fait non. Il faut que j'invente un truc qui justifie qu'on me rapatrie vers la surface et vite. Je pensais pas qu'on allait direct me demander un truc et-... Ok qu'est-ce qu'il fout l'autre blond là encore ?!
Je le vois arriver, appeler son racaillou, et me parler comme si on avait eu une conversation amicale juste avant. Puis il se tape carrément l'incruste dans le groupe des méchants, comme si de rien n'était, en reparlant de cette histoire de veste. L'information met un certain temps à me monter au cerveau, mais c'est en entendant les deux autres travailleurs parler que je capte enfin que ce vêtement est sensé servir de moyen de reconnaissance entre les membres du groupe. Et bah, celui qui me l'a filée doit vraiment être un méga-boulet ! Pire que moi, faut croire que c'est possible.
Je les laisse causer, me disant que ce con de Giaccomo est en train de m'enfoncer malgré moi dans la merde en m'impliquant encore plus avec ces types, et dois me retenir très fort de pas lui en coller une quand il me pousse pour me dire d'avancer. Comme il me semble que personne nous regarde à ce moment là, vu que les autres ont déjà commencé à avancer, je lui fait un doigt pour lui exprimer le fond de ma pensée. Connard ! Seulement, maintenant, j'ai plus vraiment d'autre choix que de les suivre. Je jure que si je perds mon taf à cause de lui... J'allais dire que je le traînerais en justice, mais c'est pas mon style. Non, je lui casserai la gueule, c'est tout. Point.

- Hmpf, que je réponds simplement pour éviter d'être insultant et de partir dans une floppée d'insultes qui risquent d'attirer encore plus l'attention sur moi.

A mesure qu'on avance dans la galerie, je peux voir qu'ils sont quand même un sacré paquet à s'activer ici. Ils manient des outils que je ne connais pas, mais qui ressemblent bien à du matériel pour faire des trucs sous terre, si tant est que tout ceci ait un sens. Certains ont des pokémons avec eux, difficile d'évaluer leurs puissances. Ils ne sont pas tous évolués, mais ça ne veut rien dire. J'imagine que des gens comme ça savent se défendre, alors les attaquer serait sûrement la pire idée.
Bientôt, on arrive devant une sorte de tunnel dans lequel il faudrait que je me tienne accroupi pour pouvoir passer.

- C'est là-dedans qu'il faut que t'aille pour extraire les pierres éclat, me dit un des types qui nous guide en me mettant dans les mains un petit burin.
- Euh... Comment ça ?
- Bah tu rentres dedans, tu rampes et tu vas nous sortir des pierres éclats, c'est si compliqué que ça ?, son ton autoritaire et moqueur me plaît pas du tout, mais c'est certainement pas le moment de le contredire.
- Non mais je veux dire... On peut pas agrandir le tunnel pour éviter de se péter le dos ? Y a du matos de forage ici, non ? Ou envoyer des pokémons ?, ou des enfants tant qu'ils y sont. Y sont méchants oui ou non ?
- Hé faut lire les briefs avant d'arriver sur le terrain ! Les pierres éclats sont instables, au moindre coup mal placées elles... Eclatent, il se marre de son jeu de mot tout pourri. Fait gaffe, à la prochaine question con comme ça, faudra que j'en parle au chef ! Faut lire mon gars !
- Et j'ai pas de protections si jamais ça éclate ?
- A ton grade ? Non. T'es qu'un simple sbire, l'oublie pas !

Le type qui vient de me faire le topo s'éloigne et je reste bête avec mon matériel archaïque entre les mains. Je ne me souviens plus trop de ce que Giaccomo a dit aux types quand il s'est tapé l'incruste et a fait foirer ma stratégie pour sortir d'ici, mais c'est clairement à cause de lui que je suis dans une situation où on me demande d'aller me faire exploser au fond d'un tunnel.
Alors je me tourne vers lui avant qu'il ait le temps de s'échapper s'il comptait le faire et lui ordonne plutôt que je lui demande :

- Fait quelque chose !

Mon regard indique que je ne suis absolument pas prêt à négocier, mais également que j'ai un burin et que je n'hésiterais pas à m'en servir si la situation le demande. Pas pour le tuer, faut pas déconner, mais la menace ça se tente toujours dans ce genre de situation.

Je commence à creuser en E4 !
recap':

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Vous décidez de creuser en E4 !

Il vous faudra gratter pendant 580 mots pour espérer trouver quelque chose ! :D

Inscrit le : 02/03/2020 Messages : 939 Région : Galar

Ouais, je sais, on a connu des situations plus confortables et tout… Et oui, peut-être que j’y suis pour quelque chose (j’ai bien dit « peut-être »), et alors ? C’est sûr que si on bouge pas et qu’on attend que le temps passe en se grattant le nombril, il arrivera rien ! Sauf que c’est pas dans ma nature, alors merde. Merde si Illia n’est pas content, merde si on se retrouve dans un délire improbable et merde si ces types nous fixent avec un semblant de méfiance. On est là alors on agit, c’est tout ! C’est d’ailleurs ça le pire, sans doute. Illia me fait clairement la gueule, et moi il me soule. Pourtant, c’est lui qui a foncé dans le tas le premier ! Comme ça genre « tu me fais chier » et ensuite « boum je pars droit devant ». J’admets que je comprends pas bien mais… d’accord. Moi je m’adapte et c’est d’autant mieux, parce que lui il peut me servir d’alibi sur pattes pour bien approcher les installations des types chelous et voir véritablement ce qu’ils font.

C’est pas de loin qu’on peut les arrêter. Enfin, je suis pas flic mais vous voyez l’idée. Si on n’a pas de preuve concrète ou qu’on sait pas bien ce qu’ils font et comment ils le font, c’est difficile de vraiment intervenir. Alors autant y aller franco, hein ! Moi j’ai toujours été doué pour l’impro – même que des fois ça emmerde un peu les gens – donc si ça n’est que ça… #YOLO. Je fais genre je connais Illia (c’est pas faux après tout) et hop hop, je m’incruste dans la conversation, leur histoire de veste étant bien pratique. Je vois bien, d’abord, que l’éthologue il hallucine en me voyant me ramener. Sauf que si on devait l’attendre, il serait encore à gober les mouches. Lui il est doué pour aller droit devant et foncer dans le tas, sauf qu’ensuite, il bug. Je croise son regard comme pour lui dire Me remercie pas, surtout.

Je sais pas si les types ne sont vraiment pas méfiants ou s’ils font juste genre mais ça a quand même l’air de fonctionner. Puis on se remet à avancer. Moins on stagnera à devoir papoter avec les mecs bizarres, mieux on se portera je crois. Et bien entendu, l’éthologue n’est pas du tout reconnaissant que je fasse avancer le schmilblick ! Il me fait carrément un doigt d’honneur, ce naze. J’le fusille d’un regard noir, en murmurant « Ouais ouais, avance. » On a pas le choix de toute manière.

Plus on progresse dans la galerie principale, plus mes craintes sont avérées. C’est carrément une mine d’extraction, là. Dans les quelques autres galeries que l’on devine, la même agitation. Des petits groupes autour de machines, de matériel et de pokémons, tous affairés auprès de la roche et des parois, avec des trous plus ou moins gros visibles. La zone est censée être fragile, dans le coin, et volontairement laissée à l’abandon pour pouvoir se renforcer naturellement et accueillir les espèces sauvages du coin. Tu parles d’une zone préservée, là ! Pas étonnant que le Minotaupe ait l’air bien énervé, tout à l’heure, à creuser à un niveau plus élevé.

On s’arrête finalement devant un tunnel avec un type qui apostrophe Illia. C’est surement parce qu’il a un petit gabarit assez fin. J’ai clairement plus de largeur d’épaule et personne est venu me parler d’entrer dans un tunnel. Ce qui m’arrange, hein ! L’autre il donne les consignes à l’éthologue qui se décompose. Je retiens difficilement un rictus amusé. Et voilà mon gars, c’est pour toi c’est cadeau !

J’écoute en faisant genre je m’active un peu avec mon Racaillou, sur le côté. Il y a un amas de pierres, et je lance un peu au pif. « Rock, dégage ça. » Lui n’a pas l’air de bien comprendre et je lui fais signe de la tête. Faut juste avoir l’air occupé. L’autre termine ses explications auprès d’Illia, avec un petit côté « Tu fais ce qu’on te dit et tu te tais. » et cela confirme que ce sont pas vraiment des rigolos, ces mecs.

Il passe à côté de moi en me questionnant :

« Toi, c’est bon ? Tu sais ce que tu dois faire ?
- Ouep, pas de souci. Rock et moi on a l’habitude. »

Il hoche la tête et s’éloigne. Fiou. J’me réjouis d’avoir eu la bonne idée de sortir mon pokémon Roche, pour des tâches comme ça il fait parfaitement illusion. Sauf que, bien sûr, l’éthologue vient chouiner ensuite. L’inverse m’aurait étonné.

« Oublie pas qu’c’est toi qu’as foncé dans le tas, hein ! » Faudrait peut-être pas trop qu’il exagère, lui ! Ok aller se foutre dans ce tunnel ça fait pas rêver, mais merde quoi. Vu la gueule qu’il fait, j’vais quand même pas le pousser à bout non plus. Ça arrangera pas nos affaires pour autant, alors là encore… improvisons. Je jette un coup d’œil autour de nous, les mecs les plus proches sont tous concentrés sur leurs activités.

« Rock, viens-là. » Mon Racaillou-A s’avance et heureusement, il passe largement dans le tunnel en question. « Tu vas te glisser là-dedans et tu vas… cogner la roche. Un peu, doucement. Si on éclate des pierres éclats ça va tous les rameuter. » L’idée c’est de faire illusion, là encore. « T’y vas petit à petit et si des trucs tombent, tu les sors du tunnel et tu les poses… là. »

Pendant quelques minutes, on fait genre on s’active autour du tunnel, avec Racaillou qui extrait plus ou moins adroitement quelques pierres. Je continue de scruter ce qui nous entoure. « Bon, je pense que si on bouge discrètement l’air de rien, ils nous capteront pas trop. Rock, tu restes là on repasse te récupérer rapidement. »

Jiana sort de derrière une caisse en plastique blanche et tient une pierre éclat à la main. « Oook. Alors ça on cache discrètement. » Je la glisse dans l’une de mes poches et m'approche de la caisse. Il y a un logo en relief, dessus. Une espèce de forme... comme un 8 mais avec des "pointes" qui partent sur la gauche. Je sais pas trop, ça me parle mais sans savoir d'où.

« T'as déjà vu, ça ? » J'questionne Illia par dessus mon épaule mais il a toujours l'air de faire la gueule. Alors je me retourne. « Bon. T’es soulé, je suis soulé mais maintenant on est là. Alors ce que je te propose c’est qu’on… sabote un peu leur bordel ? Et qu’on prenne un max de preuves. T’as ton tél, non ? Pour les photos ? »

Moi j’ai le mien. « On mitraille, on… leur met des bâtons dans les roues et on voit ? » Je suis sûr qu’une fois sortis de ce niveau, si je préviens Ian, mon mentor, il pourra me dire quoi faire. D’une façon ou d’une autre. Mais là on sait pas encore où est la sortie et on peut pas les laisser faire bien tranquillement !

« Après si une idée de génie traverse ta p’tite tête, je prends ! »

J’ai juste envie de le faire chier parce qu’il m’a gavé. En vrai je me doute que pour être éthologue, la tête, c’est lui.

(1217 mots)

Grille 4 : je souhaite creuser en B3.

récap:

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Vous décidez de creuser en B3 !

Il vous faudra gratter pendant 640 mots pour espérer trouver quelque chose ! :D

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Non mais le culot, j'y crois pas !

- Parle pas de c'que tu sais pas. On était grillés de toute façon, j'avais un plan et t'as tout fait foirer !, pas trop envie, pour le moment, de lui dire que je comptais le jeter en pâture aux ennemis par contre. Ceci car je ne suis pas certain qu'il le prenne bien et c'est pas le moment pour que celui qui m'a foutu dans la merde me lâche. J'étais pas sensée finir dans une situation où on me demande d'aller me faire exploser des cailloux à la gueule hein !

Je sais pas trop si l'autre m'ignore ou pas, mais plutôt que de me répondre il sollicite son racaillou pour faire le travail à ma place. Tant mieux, j'imagine que lui si ça explose il résistera mieux que mon visage. Je sais pas à quel point les pierres sont sensées exploser si on s'y prend mal, mais j'avoue ne pas du tout avoir envie de prendre le risque. Même si ça peut juste foutre le feu à mes cheveux, c'est déjà trop.
Pendant que le racaillou s'active, je me demande ce que je peux faire du burin qu'on m'a donné et... Je le glisse dans nue de mes poches, me disant que ça pourra toujours servir plus tard. J'imagine que ces types, surtout comme ils ont parlé de sbires, ont des armes bien plus puissantes que mon petit bout de métal, mais au moins je serai pas à poil avec mes poings face à eux si ça tourne mal. Je ramasse les pierres que le racaillou sort du tunnel pour faire genre je travaille au cas où on nous surveille jusqu'à ce que je vois le laporeille version street de Giaccomo débarquer de je ne sais où. Apparemment la créature a trouvé une pierre éclat et je vois le ranger la dissimuler dans sa poche. Hm... J'espère que personne l'a vu car j'imagine que les boss du coin risquent de pas être super content de voir des employés qui ont l'air de dissimuler de la marchandise comme ça. Pas que son sort m'intéresse particulièrement, mais pour le moment j'imagine que j'ai encore besoin de lui pour m'en sortir.

Je suis sur le point de retourner m'occuper des cailloux jusqu'à voir une ouverture ou qu'une meilleure idée survienne quand je me fais interpeller par le blond. N'ayant aucune envie de lui parler, je lui fais comprendre d'un regard que quoi qu'il veuille me montrer ça ne m'intéresse pas, et là il s'énerve. Je roule des yeux pour lui dire qu'il peut toujours causer, il ne m'intéresse pas, jusqu'à ce qu'il mentionne mon téléphone... Comment ça mon téléphone ? Je suis sensé avoir le putain d'appareil photo du taf et... Han le con ! J'ai oublié tout ça dans le tunnel où je me suis caché quand Malach' a fait de la merde ! Le matos du taf, qu'est pas à moi du tout... Il faut que j'aille le rechercher avant que quelqu'un d'autre tombe dessus, sinon je suis vraiment dans la merde. J'ai absolument pas les moyens de rembourser un tel appareil photo, je veux même pas savoir combien il coûte en fait.
J'affiche la tête de ma réalisation pendant que Giaccomo s'excite sur son plan génial. Il n'a visiblement toujours pas compris que je ne veux pas être impliqué dans cette merde, que je veux juste tout faire pour conserver mon taf. Sortir d'ici, en finir avec cette grotte, rentrer, et ne plus jamais en reparler. Reprenant mes esprits après ma réalisation, je m'apprête à lui rétorquer que c'est une idée de merde, qu'on ferait mieux de trouver un moyen de se casser le plus vite possible et après qu'il fasse ce qu'il veut, mais sa dernière pique me met vraiment hors de moi.

- ...Une idée hein ?, je lui adresse un sourire mauvais. Il va certainement pas aimer ce qui va suivre : Tu te souviens que je t'ai dit que j'avais un plan à la base ? Je crois que c'est le moment !, sans lui laisser le temps de répondre, je me tourne vers l'endroit où il y a d'autres travailleurs, dont ceux qui ont eu l'air d'être des supérieurs tout à l'heure, et je leur crie : Hé ! Je crois qu'on a un voleur ! J'ai vu ce type cacher une pierre éclat dans sa poche !

Evidemment, la personne que je désigne et dénonce est Giaccomo. Il voulait voir de plus près ce qu'il se passait dans ces tunnels et qui étaient ces types louches, et bien je crois qu'il va être servis ! L'expression qu'affichent nos "collègues" n'est pas des plus sympathiques et je vois un type un peu plus vieux que les autres s'approcher, accompagnés de deux autres gars, du ranger. Pour leur laisser de la place, je m'écarte en faisant signe à ma Mentali qui me suit toujours de me suivre.

- Dans quelle poche tu l'as vu mettre la pierre ?, j'indique à l'homme plus âgé ce que j'ai vu et il envoie ses subordonnés fouiller le ranger pour vérifier que je n'ai pas dit de la merde. Une fois la pierre trouvée, on me fait signe que je peux disposer et j'en profite pour m'éloigner un peu plus.

Tout le monde a l'air très intéressé par la possibilité d'un traître parmi eux. Je les entends chuchoter comme quoi il a même pas de veste, que c'était louche depuis le début, etc. Je profite de cette diversion pour m'éloigner encore plus et carrément quitter le tunnel dans lequel les autres se trouvent. C'est l'occasion de me casser !
Je m'engage dans un tunnel un peu au hasard, puisque de toute façon je suis perdu, espérant revenir vers la bonne partie de la grotte, jusqu'à ce que mes yeux tombent à nouveau sur une caisse sur laquelle il y a le sygle que le ranger cherchait à me montrer tout à l'heure... Attends... C'est pas le logo de la Team Galaxy ?.. C'est complètement le logo de ces tarés. Et c'est à ce moment que je réalise qu'en mettant Giaccomo dans la sauce, je l'ai peut-être condamné à mort.

… C'était pas le but. Mais alors pas du tout.
J'ai une sorte de sueur froide, provoquée par la crainte de ce que j'ai fait et la cupabilité. Mon regard se tourne vers ma mentali qui observe passivement, même si elle a l'air assez inquiète de toute cette situation. Je m'agenouille vers elle, commence à lui parler :

- Il faut que je fasse quelque chose... Mais je sais pas quoi. Ok il était super chiant et il m'a forcé à être là, mais bon... C'est pas une raison pour laisser quelqu'un crever !, je le sais très bien et je lui parle comme si elle était moi, je suis ridicule. Il faudrait que je crée une encore plus grosse diversion... Oh !

Une idée de génie survient : quand je m'éloignais du tunnel principal, je suis passé devant un cul de sac. Aucune idée de si c'était un tunnel en cours d'exploitation ou non, mais c'est l'endroit parfait pour créer une diversion. Je sors à nouveau mon nucléos de sa pokéball. Il n'est pas encore bien vaillant, mais... Tant mieux en fait vu ce que je vais lui demander. Je l'emmène vers le cul de sac en question, lui désigne le lieu et lui ordonne :

- Malach', c'est l'heure d'être un héros. Tu vas aller la-dedans et lancer explosion !

Je finis de creuser en E4 (1300/580 mots)

recap':

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Vous avez creusé en E4...

Et vous trouvez...:

Où souhaitez-vous creuser à présent ?

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On va pas prétendre qu’on forme le meilleur des duos, là. Pire, je crois qu’on est pas fait pour s’entendre, en fait. Déjà dans la forêt d’Empoigne c’était pas mal compliqué… mais ici, c’est le pompon. Illia s’excite, parle d’un plan donc je capte juste rien. Quel plan ? Où est-ce qu’il a vu qu’il avait un plan, lui ? Dans tout ce qu’il a fait jusque-là, j’ai juste la sensation qu’avec sa grosse tête il a subi les événements puis a brusquement décidé de foncer dans le tas et basta. Alors qu’il vienne pas me parler d’un plan comme si j’étais la cause de tous ses malheurs ! Ouuuh, il me gave, lui et sa tête à claques. « Parce que c’est ma faute, ça, peut-être ? » Moi aussi je peux jouer le gars énervé. J’y suis pour rien si les types veulent le balancer dans un tunnel à ramasser des pierres éclats.

Et c’est d’ailleurs parce que c’est dangereux et que c’est du grand n’importe quoi qu’on peut pas fermer les yeux, non ? Lui il a pas l’air du genre à le voir comme ça. J’essaie de rebondir, trouver une solution pour pas qu’on se fasse repérer et heureusement que mon Racaillou est coopératif, lui. Bon, si j’attends un merci d’Illia pour lui éviter la visite du tunnel, je peux toujours courir. Sinon on serait comme lui, Monsieur l’éthologue aux bras ballants qui contemple comme un débile l’outil qu’il a dans la main. L’arrivée de Jiana à notre niveau me permet au moins de tourner mon attention sur autre chose et je récupère rapidement la pierre qu’elle tient du bout de ses pattes. C’est une pierre toute jolie et je me doute bien qu’en pleine lumière elle doit briller d’autant plus. Mais là n’est pas la question, si les autres mecs remarquent mon pokémon avec l’une des pierres qu’ils cherchent à extraire, c’est pas dit que ça passe. Alors hop, dans la poche discrétos.

Moi j’enchaine les idées et les propositions, pour que notre prise de risque serve quand même à quelque chose. Je récupère mon téléphone et je vois qu’il lui reste encore un peu plus que la moitié de batterie, c’est bien, il va pouvoir nous être utile. Tout en parlant, je m’abstiens de fixer Illia dans les yeux, je sens qu’il va très vite me crisper, encore. Alors je prends en photo le tunnel dans lequel Racaillou s’active. « Jiana, tu me fais signe s’ils nous regardent. » Je glisse mon téléphone dans le bas de ma manche droite et je fais juste sortir le bout du tél pour pas me faire griller, puis je me rapproche de la caisse et de son symbole bizarre et hop, photo, photo et photo. Sans flash ni son, j’suis pas le dernier des idiots non plus.

J’suis toujours non loin de l’éthologue et quand il se remet à parler, je sens dans sa voix qu’il a un truc en tête, alors je me retourne pour le fixer. Ça va très vite, là. Il parle encore d’un plan, j’ai à peine le temps de froncer les sourcils qu’il se met à gueuler en ameutant les autres gars.

« Hein ?! » J'ouvre ma bouche une micro-seconde et déjà, les mecs se ramènent. J’ai juste le réflexe de me mettre dos à eux et de laisser tomber mon tél au sol. Jiana, dépassée par les événements, a probablement compris car elle se faufile le plus furtivement possible entre moi et la paroi pour récupérer l’objet et s’éclipser, tandis que les autres sont maintenant à notre niveau. Je fusille Illia du regard. C’est quoi ce CONNARD ?! Il cherche à faire quoi, là ?! Un homme plus vieux interroge l’éthologue tandis que deux autres s’approchent jusqu’à moi. On me tient par les épaules et je m’énerve. « J’ai rien fait, faites pas chier ! » Je suis pas du genre à garder mon sang-froid dans une situation pareille, moi. Fiona a beau avoir tenté plusieurs fois de m'initier au yoga, avec la position du lotus et autres conneries du genre, à maintenir sa respiration et tout... très peu pour moi. Si on m'emmerde, je m'énerve, c'est mathématique !

Sauf que… la pierre éclat est la preuve la plus accablante que l’autre con a raison. Aux yeux des mecs qui bossent ici, c’est Illia qui a la veste qui faut et c’est lui qui semble de bonne foi. J’ai envie de le… putain mais ce mec, il peut faire une croix sur le semblant de retenue que j’avais le concernant. J’vais lui péter les dents à ce type.

… Si j’arrive à me débarrasser des autres. J’me secoue comme un forcené pour qu’on me lâche, rien à faire. Un autre type s’amène pour me ceinturer le bras et je me crispe. Seul truc positif dans cette situation de merde, je capte Jiana, par-delà le cercle des badauds, qui a réussi à se faufiler plus loin. Sauf que ma situation va pas s’arranger. Parce qu’une fois la pierre éclat dans la main du vieux, ce dernier me fixe avec un air sévère tandis que les autres mineurs improvisés ce sont tous ramenés. Ça commente, comme quoi j’ai pas de veste, comme quoi je sors de nulle part…

« Ça vaaaa, comme si j’étais le premier à vouloir me faire ma petite réserve ! Faites pas genre vous êtes tous cleans ! »

Ça bronche pas. Le vieux, encore. « T’es qui ? Qui t’a recruté ? »

Ah. J’me dégage un peu et il a l’air de faire comprendre en un regard qu’on peut me laisser me redresser. J’le fixe et je déclare, le plus convaincu possible. « Euh… Le type s’appelait Albert, je l’ai croisé sur un chantier. Il m’a dit qu’il connaissait un bon plan, du genre où y’a juste besoin d’utiliser ses bras, jamais sa tête et encore moins sa langue, et que ça payait correctement. Et… me voilà ? » C’est du pipeau. Bien sûr que c’est du pipeau, mais c’est pas déconnant… non ?

Y’a des sourcils levés et celui qui m’a interrogé à un fin sourire un peu méprisant sur les lèvres. « Tu n’es pas un des nôtres. Tu bosses pour qui… ? Les Rockets ? »

Quoi ? Il parle de… la team Rocket ? Qu’est-ce que ? J’enchaine. « Les… quoi ? »

Ça plait pas, le plus gros des sbires qui me tient toujours le bras me fout une tarte à la joue droite.

« Joue pas au malin, toi. »
- … hé ! »

Putain ça fait mal. J’essaie de voir autour de moi si je retrouve ce fils de Tadmorv d’éthologue mais… rien. Ce connard a filé. Si j’le retrouve… J’suis dans une situation de merde que j’évalue encore très mal, ok. Sauf que si je suis vraiment au bord du ravin, que ces gars me précipitent vers ma fin ou je ne sais quoi, je leur demanderais quand même une chose pouvoir éclater la tronche de ce « Hé j’ai un plan lol » d’Illia contre un mur. Y’a plein de parois ici, ça devrait être facile, non ?

J’ai le cœur qui bat à mille à l’heure, j’ai aucune idée de comment me sortir de là. Jiana, je sais pas, trouve la sortie, amène mon téléphone au professeur Hermann, fais un miracle ! Il n’y a bien que sur elle que je peux compter.

… Ou pas.

« Hé, c’est quoi là-dedans ?! » Un type s’interroge en entendant du bruit dans le tunnel devant lequel on se trouvait. C’est Rockabilly, il est toujours en train de s’affairer bien tranquillement à cogner la roche comme je lui ai demandé.

Et là, ça fait tilt. « BORDEL. ROCK ! » Le mec au gros bras me refait une clé douloureuse quand un autre essaie de mettre sa main devant ma bouche. J’le mords. J’m’en fous, j’les bouffe tous, j’vais pas crever ici ! L’adrénaline m’habite complètement, je remue un dingue et je reprends : « ROOOCK JE SAIS QUE TU M’ENTENDS ! POING-ÉC-humpf va’t’faire voir toi ! - je secoue ma tête dans tous les sens - POING-ECLAIR ROCK, PETE LA PAROI ! » Pète la paroi, et pas que. Il y avait des particules électriques dans la roche du niveau supérieur, il doit bien y en avoir ici aussi ! L’électricité conduit l’électricité. Entre ça et les pierres éclats…

Il doit m’avoir entendu car d’un coup, une lueur sort du tunnel, accompagnée d'un grand bruit. Les parois se mettent à trembler.

(1406 mots)

Grille 4 : je creuse en B3.

récap: