Illia Aethelhelm
C-GEAR Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1344
Région : Unys
| TEMPORALITE : Illia et Phil se sont rencontrés depuis quelques mois. Ils passe la quasi-intégralité de leur temps libre ensemble et se rapprochent chaque jour un peu plus. (Illia : 18 ans - Philéas : 21 ans)
POV : Philéas
- Sérieux ? T'es jamais allé au cinéma ? - Non. Tu sais que je ne suis pas très réceptif aux films. - Il faudra qu'on y aille ensemble un jour ! Un ciné, c'est plus que le film.
Quand il m'avait fait cette proposition, je devais admettre être resté perplexe et peu réceptif. Son enthousiasme lorsqu'il me parlait de film avait beau être palpable, je ne me voyais pas subir un visionnage de plusieurs heures qui me laisserait de marbre. Je n'avais plus le temps de ce genre de choses. Mon ambition se résumait à terminer ma pile à lire avant que la maladie et son compte à rebours incertain ne m'emportent. Pourtant, un phénomène incompréhensible me poussait à passer presque tout mon temps avec le garçon qui avait été au mauvais endroit au mauvais moment. Je peinais à comprendre ce qu'il se passait dans ma propre tête et peut-être était-ce pour ça que je restais tant avec Illia : pour élucider ce mystère. Tout en considérant ne plus avoir de temps à consacrer à une telle futilité. En conséquence, j'avais été pris de court quand il m'avait fièrement montré les tickets de cinéma qu'il avait acheté pour nous deux. Il ne m'en avait pas parlé avant et s'était appliqué à éluder ma question quand je lui avais demandé où il avait trouvé l'argent. Le cinéma choisi était un des plus chers de Volucité, car prétendument plus confortable que les autres.
- Je sais que t'es pas forcément chaud pour aller au cinéma, mais ils sortent l'adaptation en film de Là où chantent les écrapinces. T'as dit que t'avais kiffé ce livre, je m'en souviens. Bon après tu m'as spoilé la fin en me racontant le bouquin, mais c'est pas grave !
Encore une fois, je ne savais que penser de cette initiative. Là où chantent les écrapinces raconte l'histoire d'une enfant née dans une famille dysfonctionnelle vivant en bordure de marais au Sud-Ouest d'Unys. Petit à petit, toute sa famille l'abandonne et elle se retrouve forcée de vivre seule jusqu'au jour où, devenue adulte, elle est accusée d'un meurtre. Sa défense doit faire face aux préjugés des jurys concernant cette fille des marais, toujours mise à l'écart et inadaptée socialement. L'appréciation que j'avais eu de ce roman me faisait en conséquence craindre le film. Je n'avais pas envie d'y aller. Malgré tout je n'avais pas refusé l'invitation. C'était habituel chez moi, de me laisser porter par ce que voulaient les autres, mais j'avais tout de même noté une différence. Je n'avais pas l'impression de l'avoir fait par contrainte, comme à chaque fois que je partais pour retrouver Illia bien que cela reste incompréhensible. A la réflexion, il y avait dans l'invitation de celui que je n'osais pas encore appeler un ami une notion d'effort qui m'était inconnue et me touchait beaucoup. Je savais qu'il n'avait pas d'argent, ou très peu, et que, bien qu'il m'écoutait quand je lui en parlais, la littérature ne l'intéressait pas. D'ailleurs, je remarquais qu'il m'écoutait toujours et que je parlais plus qu'à l'accoutumée. Le plus étrange et que, bien que je n'abordais pas des sujets qui correspondent à ses goûts, il me répondait sans laisser transparaître un quelconque ennui. Peut-être que si je pouvais voir son expression faciale cela serait le cas, mais je n'en captais rien dans sa voix.
Quelques heures après avoir accepté l'invitation au cinéma, toute cette réflexion avait fait son chemin en moi et je m'étais trouvé extrêmement flatté. Une vague de chaleur était née dans ma poitrine et s'était répandue sur mes joues. Cela arrivait de plus en plus souvent, sans que j'en comprenne les raisons ou les conséquences. Je mettais ça sur le compte de la maladie, peut-être pour en détourner le regard. Dans ces moments, je me sentais sourire sans réelle justification et une certaine légèreté s'emparait de moi. Même lorsque je me calmais, je savais que quelque chose s'était passé et durerait pour une période indéfinie. A ce moment-là, je n'avais pas encore réalisé qu'Illia était toujours la cause de ces vagues de chaleur, directement ou indirectement.
GRILLE : 2 Je commence par creuser en case D2, merci ! |
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| | | Arthur Stockton
C-GEAR Inscrit le : 31/08/2013 Messages : 9044
| Bienvenue aux souterrains ! Pour trouver un éventuel trésor, il vous faudra creuser sur 580 mots ! | | | | Illia Aethelhelm
C-GEAR Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1344
Région : Unys
| Durant les quelques jours qui ont suivi l’invitation, j’ai pris le temps de relire Là où chantent les écrapinces. Cela me semblait important, car je me devais de justifier le fait d’aller au cinéma par un but précis. Après y avoir réfléchi, j’avais décidé que ce serait dans un but de comparaison avec l’oeuvre originale. C’était illogique, car ma première lecture ne datait pas de si longtemps. Je me souvenais encore très bien de tous les points d’intrigue, du style, et de l’ambiance. Je lisais tôt le matin et tard le soir, avant avoir rejoint Illia et après l’avoir quitté. Cela faisait quelques semaines que je m’appliquais, sans savoir pourquoi, à être présent du petit-déjeuner au dîner afin de m’assurer qu’il mange correctement. Un soir sur quatre, environ, il acceptait que je lui paye une chambre d’hôtel. J’avais beau lui expliquer qu’il me serait plus simple de lui louer un appart-hôtel sur une plus longue durée, il refusait toujours. Il m’avait fallu du temps pour le comprendre, mais je crois qu’il était gêné, peut-être même un peu vexé. C’était une de mes autres grandes incompréhensions. D’habitude, si j’incommodais quelqu’un, par mon attitude ou ma simple présence, je m’efforçais de me faire tout petit jusqu’à disparaître complètement. Dans la demeure où nous vivions, je m’appliquais à longer les murs, faire le moins de bruits possibles et ne m’adresser à personne. Je ne touchais pas les affaires des autres, laissais les miennes toujours au même endroit pour qu’elle ne soient plus perçues que comme des éléments de décor. Quand ma présence était obligatoire pour l’image de mes parents, je me laissais être traité comme un accessoire. Pourtant, je n’avais à aucun moment laissé Illia tranquille. Peu m’importait de le gêner ou de le vexer tant que j’avais la certitude qu’il se nourrissait correctement, qu’il pouvait prendre soin de son hygiène dans de bonnes conditions et qu’il pouvait dormir en toute sécurité. Au début, j’avais rapproché ça de la manière dont je prenais soin de ma macronium, afin d’y entrevoir une certaine logique. Cependant, plus le temps avançait, plus je me rendais compte que mon attitude avec Illia était différente sur bien des points. Le principal étant que rien ne m’obligeait à vouloir prendre soin de lui.
Peut-être était-ce simplement une question d’ego. Pour une raison qui m’échappait, Illia semblait m’accorder un certain intérêt, voire de l’importance même s’il était encore trop tôt pour que j’accepte de le nommer ainsi. Il réveillait des espoirs et désirs que j’avais enterré au plus profond de moi-même le jour où j’avais compris que mes seules interactions humaines se feraient selon le principe de l’utilité. Et utile, au départ, je ne l’étais pas pour Illia. Pourtant il m’avait parlé, il m’avait aidé et il était resté avec moi. Il revenait me voir tous les jours, ne semblait jamais fatigué de ma présence. Il m’écoutait, s’intéressait à sa manière, et m’avait même défendu à plusieurs occasions. Me sentir exister maintenant que je savais mon temps compté était futile et ironique, mais malgré moi je me sentais m’y accrocher de plus en plus.
La matinée au cours de laquelle je devais retrouver Illia à une boulangerie proche du cinéma pour ensuite nous y rendre avait été encore plus étrange que le reste. Après m’être lavé, habillé et coiffé, je m’étais rendu compte que mon apparence différait quelque peu des autres jours. Ma chemise n’était pas grise ou blanche, c’était une des jours où je devais être un accessoire pour mes parents, et mes cheveux rebiquaient moins que d’habitude. Sans vouloir y réfléchir plus avant, j’avais enfilé ma veste habituelle et était descendu au rez-de-chaussée pour quitter la maison. Dans l’entrée, j’avais croisé mon aîné en visite pour ses vacances. Il s’était arrêté un bref instant en me voyant avant de recommencer à m’ignorer. J’avais longuement songé à cet arrêt pendant mon trajet en voiture ce jour-là et m’étais demandé si c’était une des attitudes que je pouvais associer au fait de me dévisager.
GRILLE 2 : Je finis de creuser en D2 (673/580 mots). Merci ! |
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| | | Arthur Stockton
C-GEAR Inscrit le : 31/08/2013 Messages : 9044
| - Vous avez creusé en D2 !:
- Et c'est partiii !:
- Vous utilisez toutes vos forces !:
- Et ça rapporte...:
Et vous trouvez 1 Sérum M ! C'est un bon début...
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