Dans l'art, le combat, c'est la peine qu'on se donne
Elite 2 - Combat
citation issue de Ecrits sur l'art, Jean-Auguste-Dominique Ingres
La situation actuelle est délicate. Moi qui comptais sur cette deuxième Elite pour vivre ce challenge sans drama, c’est raté. Pas plus tard qu’hier, peu après la prestation, Spyros s’est effondré au sol. J’ai cru que mon cœur allait lâcher en même temps, ça m’a terrorisé parce que j’ai cru que je le perdais. Heureusement, les gens ici ont été réactifs face à l’urgence de la situation. Il s’est effondré, et le staff de l’Elite l’a pris en charge. Honnêtement, j’étais sous le choc sur l’instant, j’ai essayé de leur expliquer l’état de santé du Lucario, le pourquoi du comment. Mais j’avais beaucoup de mal à réaliser ce qu’il venait de se produire. Ok, il n’était pas dans son assiette ; ok, je me doutais que ça n’allait pas fort et je cherchais déjà comment lui dire que stop. Mais jamais je n’aurais cru que c’était à ce point-là, que c’était aussi grave, qu’il me cachait autant de choses. Les émotions sont multiples et exacerbées, elles alternent et s’entremêlent au fil du temps. La peur, la colère, la déception. On a eu beau m’expliquer ce qu’il s’était passé, me dire qu’il est maintenant stable, j’ai toujours cette pointe d’angoisse. Après tout, il a su feindre pendant des mois d’aller à peu près bien. Il a su me cacher tout ça, à moi, malgré notre connexion mentale. Il s’est même rajouté l’effort constant de bloquer ce qui devaient être des signaux de douleur et de fatigue importants, au lieu de me laisser savoir à quel point il allait mal. Quel idiot.
Je pensais jusque-là qu’il me faisait confiance, qu’on se faisait confiance, aveuglément. Il semblerait que j’étais à côté de la plaque, et ça me blesse profondément. Surtout qu’on parle là de sa santé, de sa vie. A quel moment a-t-il pu penser que c’était la chose à faire que de mettre en péril sa santé pour quelque chose d’aussi futile que participer à une Elite ? Pourquoi a-t-il considéré qu’il ne pouvait pas me faire part de ses souffrances ? Je lui en veux pour son égoïsme. Déjà, la situation actuelle met sur la brèche tout le travail fourni par l’ensemble de l’équipe de combat pour la deuxième partie de notre Elite, qu’il n’a pas pensé à chacun de ses partenaires de combat, qu’il ne les a pas pris en considération. Il a préféré assurer sa place coûte que coûte. Voilà où ça l’a conduit. J’ai d’ailleurs refusé la proposition de report du match que m’a fait le Comité de l’Elite, au vu des circonstances exceptionnelles. J’ai décliné, parce que j’estime que ça doit servir de leçon à Spyros. Je n’aurais jamais lancé ma deuxième Elite si j’avais su qu’il n’était pas en mesure d’y participer. Et quand bien même son état se serait dégradé après coup, une fois l’Elite lancée ! Il aurait dû me dire que ça n’allait pas, qu’il ne pouvait pas le faire. Je comprends sa peur d’être mis de côté, mais le résultat est le même aujourd’hui, avec sa santé fragilisée en bonus. Une Elite, c’est futile en comparaison de sa vie. Surtout que Spyros sait très bien que je ne compte pas m’arrêter à une Elite 2. Et il ne compromet d’ailleurs pas que l’aspect coordination de nos vies, en poussant ses limites à un tel extrême uniquement par fierté mal placée. On s’entraîne pour un concours d’entrée au Polygone qui fait partie de mes rêves, qui doit changer ma vie. Il est mon partenaire principal, celui sur qui je compte en permanence. Surtout qu’il est censé être la voix de la raison, de nous deux. Mais pas là. Pas pour ça. Il a risqué beaucoup trop de choses importantes à mes yeux pour que je puisse le lui pardonner. Ça nous demandera du temps pour nous remettre de cette blessure, c’est évident.
Cependant, j’ai dû faire de mon mieux pour rester ancré dans la réalité. J’ai dû appeler Seth pour lui expliquer la situation, parce que c’est l’aîné, c’était à lui qu’il fallait que je parle. Il m’a dit qu’ils arrivaient et qu’il resterait auprès de Spyros cette nuit, pour que je puisse rentrer l’esprit un peu plus tranquille à Rivamar, que je puisse m’occuper de tout le reste. J’allais devoir faire part des récents événements au reste de l’équipe, de ma décision de maintenir le combat le lendemain et donc de la nécessité de choisir un cinquième membre de l’équipe. Être parfaitement pragmatique, rationnel et compagnie, ça ne fait absolument pas partie de mes très nombreuses qualités. Heureusement, je peux compter sur Todd, l’enfant logique de la famille. Il est organisé, stratégique, il sait mettre de la distance pour observer les situations avec du recul. Il saura m’aider pour la problématique immédiate du combat d’Elite. Je constate que mes grands frères continuent de jouer aux grands frères dès que j’en ai besoin. Ils ont immédiatement répondu présent et m’ont apporté le soutien dont j’avais besoin. C’est rassurant et même apaisant de savoir que je peux compter à ce point sur eux.
Nous sommes finalement rentrés, Todd et moi, chez notre père. Todd a pris Ethiops pour lui donner un bain, pour nettoyer le charbon de son pelage. De mon côté, je suis allé m’installer dans le jardin, pour laisser sortir mes pokémons, pour leur parler. J’ai tenu à ce qu’on ne s’appesantisse pas sur nos émotions pour l’instant, que nous avions des choses plus importantes à discuter, comme le fait que nous allions tous faire ce combat malgré tout. Je ne tenais pas à les impliquer dans le processus de sélection du cinquième pokémon de l’équipe. Je ne tiens pas à ce qu’ils se sentent responsables de ça, d’avoir contribué à la sélection d’un pokémon plutôt qu’un autre. C’est mon rôle, en tant que dresseur de faire ce choix, ça ne doit reposer que sur mes épaules. Bon, en vérité, j’ai pris le temps de longuement en discuter avec Todd qui m’a aidé à considérer les différentes options qui s’offraient à moi. Surtout que le constat de base était quand même peu engageant : personne ne peut remplacer Spyros. Il est le leader de mon équipe. J’ai envisagé Patron, qui a le caractère parfait pour, mais qui n’est absolument pas au niveau physiquement. J’ai pensé à Ethiops ou à Swen, j’y ai longuement réfléchi. J’étais embêté par le fait que je souhaitais une équipe complètement différente de celle de la première Elite. Devais-je persister dans cette voie ? L’urgence de la situation ne me permettait-elle pas de faire fi de cette petite règle que je m’étais imposée ? Mon frère a fini par me dire que je ne devais pas chercher à remplacer Spyros à tout prix, que je devais peut-être chercher un profil complètement différent. Ça m’a interpellé.
Au final, ce qu’il faut savoir c’est que j’aime la décision que j’ai prise. Elle est risquée, j’en ai parfaitement conscience. Le profil de ce cinquième pokémon est à des années-lumière de Spyros, mais ça peut nous rendre service. J’en ai parlé au reste de l’équipe, on en a une qui s’en fiche, un qui est tout excité – comme d’hab –, un curieux et un dubitatif. Quant au concerné, je crois que ça lui plait vraiment, et je suis personnellement très curieux de voir la manière dont il va se comporter dans de telles conditions. C’est très clairement un pari que je prends, et ça rend le tout plus épicé. Ce n’est pas l’idéal, j’en ai que trop bien conscience, mais ce n’est pas ce qui compte. L’important, c’est que malgré cette déconvenue majeure, nous n’abandonnions pas et donnions le meilleur de nous-mêmes.
✩✩✩✩✩
La matinée a été… dense. Seth m’a appelé pour me donner des nouvelles, Alexis m’a appelé parce que Seth l’avait prévenue, Tanguy est venu passer la matinée à la maison, avec Papa, Todd et moi. Je dois me préparer pour aller dans le stade, pour les caméras braquées sur moi. Je les ai embarqués dans mes essayages, pour savoir ce que j’allais mettre. Pour changer. En vrai, je leur demandais leur avis, mais je n’écoutais pas leur réponse, je n’en ai fait qu’à ma tête. Mais j’avais besoin qu’ils soient là, j’avais besoin de ne pas être seul. D’ailleurs, à ne pas les écouter, c’est comme ça que je me retrouve avec mon pull Bob l’éponge. Bon, j’ai quand même fait l’effort de mettre une chemise en-dessous, pour le petit col qui fait bien. Pour la crédibilité, disons. Même si je m’en fous, en vrai, parce que je pourrais y aller en slip de bain, ce n’est pas ce qui dirait que j’ai le niveau en combat pour remporter cette Elite 2, en fait. Puis ça apporte de la bonne humeur, j’ai vu des sourires sur pas mal de tronches en voyant mon pull ! La maquilleuse m’a dit que c’était rafraîchissant de voir des jeunes à ce point décontractés. Et c’est vrai que, malgré tout ce bordel avec Spyros, je suis quand même plutôt chill. J’aurais des millions de raison de paniquer, mais ça me passe au-dessus. Au pire, si ça foire, je reviendrai plus tard, et basta. Donc voilà, on me matifie un peu la face afin de pouvoir subir les gros plans sur ma tronche sous les projecteurs diffusés à travers la planète entière.
On m’équipe de l’oreillette, on me donne tout le prep talk, comme la dernière fois. J’ai hâte d’y être. Mais avant, je dois toucher deux mots à Viggo, puisqu’il va m’accompagner durant le combat. Je me suis dit que ça lui plairait de pouvoir assister au match dans son intégralité. Un compromis en échange de sa bonne conduite.
NESSA ~ « Tu te rappelles le marché qu’on a convenu ? Tu peux rester hors de ta pokéball, mais tu te tiens à carreau, ok ? »
Le Pikachu blanc opine du chef et bondit pour se placer sur mon épaule ; on verra bien ce que ça va donner. Une dernière profonde inspiration. Je n’ai plus qu’à attendre qu’on m’appelle.
HRP:
Et donc me revoici pour la suite des événements ! Un peu fébrile, mais content d'être là ! xD
Après cette victoire lors de la première phase, il est tant d’accéder à la deuxième ! Sur quel maitre coordinateur va-tu tomber ? (pas moi hein, on s'entend /pan)
A toi de choisir le numéro du destin ! Tu as le choix à un chiffre de 1 à 3, choisis bien !
La version officielle disait qu'un fou était entré en pleine nuit dans l'appartement de Konikoni où je logeais avec Hélène, parce qu'il nous avait reconnus durant la journée (on n'était pas franchement passés inaperçus, malgré tous nos efforts), qu'il nous avait menacés en clamant des propos anti-Ligue voire pro-libération des pokémons, on n'avait pas très bien compris, qu'il avait tiré dans la jambe d'Hélène lorsqu'elle s'était avancée, puis qu'il s'était enfui quand nos pokémons s'étaient interposés : Ma'u l'avait forcé à jeter son arme, et il avait pris peur devant Arwen et Kerguelen. Il avait disparu sans personne à sa suite, le plus important pour mon Gouroutan ayant été de secourir Hélène. L'arme n'avait révélé aucune empreinte digitale, les traces ADN pointaient vers un individu inconnu des services de police, et nos descriptions, à Hélène et moi, en dressaient un portrait plutôt générique : il faisait sombre, je n'avais pas mes lentilles, il était masqué jusqu'au nez. La police penchait soit pour un militant Plasma, soit pour un rescapé des Skulls un peu plus dangereux que la moyenne, soit pour un déséquilibré, peut-être échappé de l'hôpital d'Ho'ohale (le service psychiatrique avait nié la survenue d'une évasion au cours de la semaine ayant précédé l'attaque.) Hélène était partie en convalescence chez sa mère ; et, après une dizaine de jours, nous avions demandé à arrêter les recherches, afin que l'argent public soit consacré à d'autres affaires et puisque, de toute manière, tout s'était à peu près bien terminé à peu près sans encombres.
Cette version, c'était celle qu'on avait raconté aux Comités, à quelques détails près : j'avais évoqué l'intervention de Tokopiyon, pour justifier qu'elle reste actuellement avec moi, mais ils avaient préféré passer son action sous silence afin d'éviter les éternels débats au sujet des Gardiens des Îles. J'étais aussi d'avis de préserver, autant que possible, la tranquillité d'Alola, même si je n'avais jamais caché mon lien avec Pyon-Pyon. Cela m'arrangeait quand même bien, pour une fois, que personne ne connaisse vraiment ses pouvoirs à part Alyxia et moi-même, sans quoi on se serait demandé comment elle avait pu perdre la trace du soi-disant « déséquilibré » alors qu'elle enregistrait tout des personnes à proximité. Heureusement qu'Alyxia, malgré sa désapprobation, était avec moi. Heureusement que Danh me couvrait.
Le Comité m'avait offert dix jours de pause, le temps de me remettre de mes émotions et, aussi, de revoir leur système de sécurité. C'était peut-être Élise qui avait fait les démarches pour demander cette prolongation de mon congé : même si elle ne connaissait rien d'autre que la version « Comité », elle avait bien remarqué que quelque chose n'allait pas, et je m'étais d'ailleurs demandé un moment si elle n'en avait pas parlé avec Camille – mais non, Camille ne lui aurait rien dit. J'avais l'impression que cela devait se voir sur mon visage – en fait, comment était-il possible que je continue à marcher comme si de rien n'était, à me mêler à d'autres personnes, comme si de rien n'était, alors que ce qu'il s'était passé devait être inscrit sur tout mon corps, que mon corps ne m'appartenait plus ? J'avais à peine échangé avec Hélène : je n'avais pas encre osé lui dire la vérité, et le fait qu'elle soit en convalescence chez sa mère était finalement un bon prétexte. Et je n'avais même pas pu voir Camille : ce n'étaient pas les vacances scolaires et, en fait, j'avais eu trop peur pour venir moi-même jusqu'à chez lui. Peur qu'il lui arrive quelque chose si je venais, alors que c'était idiot : tout le monde savait qui était mon meilleur ami, et même le plus mauvais des sbires n'aurait pas mis dix minutes à trouver où il habitait.
Helena Baxter, ou qui savait son vrai nom, était en liberté ; et même si j'avais espoir qu'elle ait écouté ce que je lui avais dit, j'avais peur. Peur que ses supérieurs aient fait certains liens – ils les avaient faits, c'était certain. Peur qu'ils fassent certains choix. On ne se dérangeait pas, jusqu'à présent : ils me laissaient tranquille, je restais muet. J'avais même veillé à orienter les soupçons vers les Plasma, dans le vague espoir qu'ils m'en soient gré. Mais je ne pouvais pas prévoir comment ils allaient agir. J'avais peur. Je ne savais plus pourquoi j'étais là, comment j'avais pu penser que je le méritais. Et puis, il y avait ce foutu mal de crâne, revenu à peu près H24, depuis que ça avait déraillé avec Pyon-Pyon. On devait retrouver comment fonctionner ensemble, même si j'étais assez content qu'elle soit là, de passage à Sinnoh : cela me rassurait un peu de la savoir à surveiller. Même si, en l'état, en cas d'alerte, elle risquait davantage de me faire vomir ou m'écrouler avant que je fusse en mesure de comprendre son message.
Les dix jours étaient pourtant passés, et, progressivement, il avait de nouveau fallu me donner quelques tâches. Je ne donnais pas encore le change, et je voyais bien que le Comité me surveillait. Heureusement, l'attention publique se déplaça ailleurs, du fait des changements à la Ligue. Écoutant les conseils de Camille, je me forçai à me remettre au travail : j'essayais d'être utile, de faire « ce pour quoi l'on comptait sur moi ». Ce pour quoi j'étais doué, peut-être... Mais c'était donner le sourire aux gens – c'est à cela que j'avais voulu me consacrer – et, en ce moment, j'avais l'impression que ces sourires étaient mensongers
Malgré tout, progressivement, je parvenais à faire semblant. Aucun des Galaxie ne semblait s'être manifesté ; il n'y avait pas eu de lettre anonyme envoyée à mon sujet, pas plus que de menaces à mes proches ; Calypso essayait de me changer les idées ; j'avais, pour le moment, réussi à repousser les explications à Hélène. Je me sentais dans une espèce d'entre-deux, à attendre qu'il se passe quelque chose, parce qu'il devait se passer quelque chose – je ne pourrais pas, juste, rester ainsi. Et en même temps... Je ne savais pas. Mon sac, comme toujours, était prêt, s'il avait fallu que je parte précipitamment. Mais... Je ne savais pas. Je n'avais pas envie de partir.
Un nouveau challenger se présenta à l'Élite. Fait amusant, c'était Nessa Finnegan, un coordinateur que j'avais déjà rencontré en compagnie d'Hélène, sans avoir eu le temps de beaucoup discuter avec lui – mais je me souvenais d'un certain commentaire lancé par son frère. Il se présentait pour la deuxième coupe. Je ne me sentais pas encore capable d'imaginer une prestation, et heureusement, le tirage me l'épargna ; en revanche, je fus désigné pour le combat. L'un de ses pokémons fétiches avait un problème de santé et nous eûmes droit à quelques jours de répit avant le duel. J'en avais bien besoin. Je voulais me montrer enthousiaste, combatif, volontaire quand je ferais face à Nessa, comme je l'étais d'ordinaire sur le terrain : je ne voulais pas lui gâcher son Élite. Alors, j'essayai de me replonger dans l'état d'esprit nécessaire.
Et puis, il y avait certains de mes pokémons que je n'avais plus fait sortir depuis... l'accident, et pour lesquels je me demandais comment ils réagiraient quand je leur donnerais de nouveau des ordres. Ma'u se contentait de me regarder d'un air distant. Pyon-Pyon n'avait pas l'air de s'en soucier, mais ça, je le savais : ce qui l'inquiétait plutôt était notre récent dysfonctionnement. Kerguelen... Je n'avais pas revu Kerguelen. Je n'avais pas envie de le revoir. Le remplacement que le challenger avait dû opérer dans son équipe aurait pu être une bonne occasion pour moi de choisir aussi un allié inhabituel, mais c'était une Élite 2 : peu de mes pokémons arrivaient à la hauteur de mon Trépassable shiny. Et puis... cela aurait eu quelque chose de l'aveu de faiblesse. Alors que les Élites étaient des combats face au monde.
*
Le jour J, dans ma loge, je choisis de m'habiller de blanc. Une veste de costume d'un blanc éclatant, doublée de fuchsia, un gilet blanc, un pantalon blanc, des chaussures blanches. Un foulard fuchsia, des lacets fuchsia et des barrettes (couleur : une chance sur deux) pour retenir mes cheveux. Ce n'était pas ma tenue de combat habituelle, j'étais plus élégant qu'à l'ordinaire. Je ne savais pas pourquoi ; j'avais besoin de briller.
Le speaker faisait patienter le public en claquant des mains, et j'entrai enfin dans le stade du Dôme en claquant en rythme, les bras au-dessus de ma tête, Pops à mes côtés, souriant au public sous les acclamations et les confettis et les écrans géants qui diffusaient mon image en grand. On applaudissait à présent, et j'encourageai et saluai les spectateurs dans les tribunes, mais j'en profitai pour vérifier, aussi, que je n'y voie pas certaines personnes – et me demander où s'était cachée Pyon-Pyon. La peur, toujours présente, même si, face au public, je ne voulais rien laisser paraître. Le speaker appela Nessa Finnegan avec autant d'entrain que pour moi et en voyant débarquer le jeune homme blond dans son pull Bob l'Éponge, je me souvins de pourquoi j'avais discuté avec lui, la dernière fois, à la réception. Il fallait que son combat soit réussi.
– Bonjour, Monsieur Finnegan ! Bienvenue sur le ring pour votre deuxième Élite, le saluai-je en lui serrant la main, avec un sourire de connivence – large, et légèrement ironique. Votre prestation était impressionnante, mais j'espère que vous avez gardé de l'énergie pour le combat ! Ce que je disais sur sa prestation, c'était vrai : elle était particulièrement bien pensée et avait touché un grand nombre de spectateurs, même si, de mon côté, je n'avais jamais prêté une grande attention aux critiques que je pouvais recevoir en ligne (tant que cela n'entachait pas mon image au risque de me rendre inemployable.)
Je regagnai ma plateforme pour me préparer au match, et sélectionnai, sur l'oreillette, le bouton permettant que seul Nessa m'entende :
– Un plaisir de vous revoir dans le dôme, cette fois. Même si ça manque de petits-fours.
Quand je portai la main à ma ceinture pour décrocher ma première pokéball, je fus traversé d'un tremblement, mais je le réprimai aussitôt. Heureusement que j'étais bon acteur.
HRP:
Salut Nessa ! Comme on se retrouve 8D Je suis ravie de t'affronter, d'autant que ça me permet de dépoussiérer un peu Edel !
Bon combat à nous donc, et bonne chance \o/
Pops Coudlangue mâle De nature clownesque Niveau 50
À l'exception de Mimsy, Pops est le premier des Pokémon actuels d'Edel à l'avoir rejoint et il est également celui avec lequel Edel s'est lancé dans la coordination. Edel a rencontré Pops alors qu'il vivait dans la rue. Un beau jour, un Excelangue venu de nulle part a débarqué sur le segment de trottoir de Doublonville dont le jeune homme avait fait son domicile et, sans plus de façons, s'est assis à côté de lui. Au début, Edel regarda avec curiosité ce Pokémon qui n'avait ni l'allure, ni l'apparence pour lui ; mais il s'accommoda sans peine de ce compagnon improvisé qui ne le dérangeait pas et lui donnait un interlocuteur. « Toi aussi, tu as été abandonné ? » Edel réalisa que les gens s'arrêtaient plus souvent devant lui depuis que l'Excelangue l'accompagnait. Il lui demanda de lui montrer ce qu'il savait faire avec sa langue, ou bien quelques attaques, pour voir, et les enfants qui passaient devant eux en redemandaient. Bientôt, Edel comprit qu'il y avait là un bon moyen de gagner de l'argent et il conçut avec l'Excelangue un véritable petit spectacle de rue, qui s'enrichissait au fur et à mesure que le Pokémon et l'humain apprenaient à se connaître et que les réactions des passants leur indiquaient ce qui plaisait ou ne plaisait pas. Edel apprit quelques tours de magie, l'Excelangue progressa dans ses talents de « professionnel de l'enroulement lingual ! » ou de « toupie vivante » : ils posaient là les bases de ce qui deviendrait l'art de la coordination d'Edel. C'est ce spectacle qui fascina Camille le jour où il y a assista par hasard. Le nom « Pops » a été donné à l'Excelangue par l'un des enfants spectateurs de leurs représentations de rues. Depuis leur toute première rencontre, décidée par le Pokémon plus que par son futur ami, Pops n'a jamais quitté Edel, bien que ce dernier ne l'ait capturé que beaucoup plus tard, de façon symbolique. Pops est un plaisantin qui adore faire des blagues à son dresseur ou à toute autre personne qui croiserait son chemin, et de toutes les façons possibles. Par sa grosse taille et son aspect surprenant au premier abord, les Coudlangue n'étant pas des Pokémon très communs, il se fait beaucoup remarquer, d'autant plus qu'Edel ne le fait rentrer dans sa pokéball qu'extrêmement rarement, mais les regards interrogateurs que les gens posent sur lui dans la rue – quel est cet énorme Pokémon d'un rose si... rose, et d'une langue si longue ? – n'ont pas l'air de le déranger outre mesure. En revanche, il accordee une très grande importance à ce que son public pense de lui pendant un spectacle et il se sentira extrêmement déçu s'il ne reçoit pas d'éloges assez enthousiastes à son goût à la fin de celui-ci, quand il bombera, à l'inverse, très largement le torse si on lui fait beaucoup de compliments. Ses spécialités sont les tours sur lui-même, que ce soit avec ses pattes minuscules, avec son dos ou son ventre si ronds et rebondis, ou sur sa langue, ainsi que toutes les performances nécessitant l'utilisation de sa langue extensible, couverte d'une bave anesthésiante, et particulièrement musclée – c'est probablement dans cette langue que réside la majeure partie de sa force musculaire. Les tours de Pops sont très appréciés des enfants, mais les adultes, en revanche, ont souvent un peu de mal à apprécier les qualités de ce Pokémon ; c'est pourquoi Edel préfère produire son Pokémon devant un public enfantin, où il sera certain de rencontrer un certain succès, lorsqu'il donne de petites représentations. Notons enfin que les Coudlangue sont connus pour être de grands mangeurs : Pops n'échappe pas à la règle.
Calcifer Félinferno mâle De nature protecteur Niveau 50
Edel aime énormément les Pokémon félins et, vers le début de son voyage à Alola, un jour qu'il passait dans une rue d'Ekaeka en compagnie de Camille, il tomba en adoration devant un petit Flamiaou abrité derrière la vitrine d'une animalerie. Les Flamiaou sont malheureusement des Pokémon rares à l'état naturel et distribués par les professeurs Pokémon d'Alola comme starters pour les dresseurs débutants : ceux disponibles dans les animaleries le sont donc à un prix très élevé et Edel, alors pauvre, ne pouvait aucunement se l'acheter. Le jeune homme tenta d'oublier le Flamiaou, mais Camille et lui séjournaient à Ekaeka et il ne pouvait s'empêcher de repasser plusieurs fois par jour devant la vitrine de l'animalerie pour vérifier que le Flamiaou était toujours là. Devant la passion mal dissimulée de son ami, Camille alla, sans le lui dire, s'entretenir avec le propriétaire de la boutique et il parvint, après maintes discussions, à obtenir de lui qu'il leur réserve le Flamiaou pour une durée d'un mois, moyennement avance financière de la part de Camille. Avant que le mois ne prenne fin, Edel participa à son premier concours de coordination dont il revint victorieux, en empochant une récompense qui le rendait plus riche qu'il ne l'avait été depuis des années. La somme était suffisante pour lui permettre d'acheter le Flamiaou, mais Edel voulait avant tout rembourser à Camille une partie de l'argent qu'il lui devait : il était entendu entre eux que le billet d'avion pour Alola était un cadeau fait par le jeune professeur à son ami, mais c'était aussi grâce à Camille qu'Edel était nourri et logé là-bas, sans compter tout ce qu'il avait fait pour lui à Johto, et le jeune homme tenait un compte précis de l'argent qu'il savait dépensé par son ami pour lui (en ne connaissant d'ailleurs pas toute la vérité sur la somme). Camille batailla pour l'encourager à acheter le Flamiaou et à ne le rembourser que plus tard, lors de sa prochaine victoire. Edel ne pensait pas céder ; mais son ami lui laissa quelques jours pour réfléchir et, finalement, le jeune homme repassant devant la vitrine de l'animalerie, il craqua et acheta le Pokémon désormais surnommé Calcifer. Ainsi, sa dette à l'égard de Camille grandit encore, mais il ne dépensa plus que le nécessaire pour se loger et se nourrir et il remboursa en partie, comme prévu, son ami après sa victoire au concours suivant. Calcifer est un Pokémon plutôt farouche et impulsif. Edel l'a acheté lorsqu'il était un Flamiaou car il le trouvait absolument craquant ! et il fut plutôt surpris en le voyant grandir, mais cela ne diminue en rien l'attachement qu'il lui porte, même s'il regrette un peu de ne plus pouvoir le prendre sur ses genoux pour le caresser – quitte à avoir la main huileuse après – comme il le faisait avant. En tant que Flamiaou, Calcifer avait tendance à avoir peur de tout et à sursauter puis déverser un torrent de flammes pour un rien, en Pokémon né domestique qui n'a pas l'habitude de la nature. Il était néanmoins déjà d'un naturel fougueux, et son caractère s'est raffermi par son voyage avec Edel. Calcifer est devenu un Pokémon courageux, puissant et violent en combat, protecteur et paternel avec les plus petits que lui dans la vie de tous les jours. Il se dispute beaucoup avec Taya qui aime diriger.
Kerguelen Trepassable S mâle De nature joueur Niveau 50
Au yeux d'Edel, Kerguelen est celui qui lui rappelle sans cesse ses affinités avec les Pokémon de type Spectre, même s'il aurait préféré ne plus avoir à y penser. Cela ne l'empêche pas de très bien s'entendre avec son Trépassable, rencontré un jour sur l'une des plages d'Alola sous l'impulsion du château de sable, alors Bacabouh qui se sentait visiblement une proximité avec le jeune homme. Kerguelen est très farceur, ce qui forme une bonne paire avec son dresseur car tous les deux s'amusent beaucoup à se taquiner mutuellement. Sa plus grande passion est de se réduire à la forme d'un petit tas de sable innocent étalé sur le sol pour surgir brutalement dans le dos d'une personne qui ne s'y attend pas ; quant à Edel, il aime bien s'amuser à lui planter tout un tas de choses dans le sable, sachant très bien que cela ne fait pas mal du tout au Pokémon à la matière instable qui peut se reconstuire autant qu'il le souhaite. Il aurait absorbé des forces vitales particulièrement sombres, ce qui lui aurait conféré sa couleur particulière. Edel pense d'ailleurs qu'il entrave ses pouvoirs au quotidien et qu'il ne lui a que très rarement révélé sa véritable puissance. Dans les premiers temps, il ne rassurait pas beaucoup Camille, mais l'ami d'Edel s'est depuis longtemps habitué à ce Pokémon qu'il sait fidèle au coordinateur.
Ma'ukele Gouroutan mâle De nature savant Niveau 50
Choc Mental - Après Vous - Provoc - À la Queue - Force Ajoutée - Boost - Feinte - Machination - Psykoud'boul - Sommation - Plénitude - Psyko - Distorsion CT Protection
Informations sur le Pokémon:
Edel a capturé son Gouroutan car les habitants d'Alola vouent un grand respect à ces Pokémon qu'ils considèrent comme des sages, et parce qu'il avait entendu dire que certains Pokémon Psy pouvaient communiquer télépathiquement avec leur dresseur et qu'il voulait tester. Malheureusement pour lui, Ma'ukele n'a jamais daigné lui parler autrement qu'en poussant ses cris graves et sonores, pas plus qu'il n'a montré qu'il possédait un quelconque pouvoir spécial lui faisant mériter les honneurs que les Aloliens lui accordent. Celui que le coordinateur surnomme parfois Ma'u s'avère néanmoins être un Pokémon très intelligent. Il a appris à lire et dévore tous les textes qui lui tombent sous la main. Il est également très curieux en ce qui concerne la nourriture et aime goûter à tous les aliments et boissons dont se repaissent les humains, excepté la viande - il est quasi-végétarien -, indiquant ensuite aux autres compagnons d'Edel ce qui est bon et ce qui ne l'est pas. D'un naturel calme, il change cependant du tout au tout lorsqu'un danger se présente en alertant tout le groupe de ses cris stridents. S'il n'est pas capable de communiquer par télépathie, ses pouvoirs psychiques semblent en revanche lui permettre de sentir lorsqu'un autre Pokémon ou son dresseur est malade ou d'une humeur inhabituelle et s'il en a les moyens, il fera tout pour aider : à Alola, il connaissait les vertus thérapeutiques de tous les arbres et les plantes de sa forêt. Les autres Pokémon d'Edel font confiance à son savoir. Il s'est très bien habitué à la vie urbaine, mais se montre ravi lorsqu'Edel l'emmène dans la nature et ne tarde pas à bondir dans un arbre ; son agilité naturelle en fait par ailleurs un très bon acrobate sur la scène. Son surnom signifie "forêt tropicale" en langue traditionnelle alolienne. Edel aime bien faire semblant de savoir parler alolien, mais en réalité, il ne connaît que quelques bases.
Taya Sucreine fem. S De nature dominante Niveau 50
Taya est le premier Pokémon qu'Edel a capturé à Alola. Elle est très fière, sûre de sa puissance et de sa beauté dont elle prend grand soin, et dominatrice : Edel se demande si toutes les Sucreine ont plus ou moins le même caractère qu'elle et, si oui, comment elles font pour vivre en groupe, à moins que chaque Sucreine ne forme isolément sa propre famille. Elle aimerait diriger l'équipe, mais comme Edel ne lui accorde pas plus d'importance qu'à ses autres Pokémon, il lui arrive parfois de bouder dans son coin. Elle cherche malgré tout souvent à imposer ses discussions au sein de la petite troupe et se dispute beaucoup avec Calcifer dont elle se sent la rivale ; sans qu'elle ne s'en rende compte, tous deux forment pourtant un duo complémentaire dans l'équipe, servant de référents auprès des Pokémon moins expérimentés ou plus jeunes.
Le membre 'Edel Aubier' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé 6 faces' :
avatar Cori Cometti ; signature Alan White.
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Une profonde inspiration, alors que j’entends le nom du maître coordinateur être prononcé par le speaker. Edel Aubier donc. Un grand sourire s’installe sur mon visage. Bien que les possibilités soient limitées, je n’avais pas connaissance de mon adversaire jusqu’à ce qu’il soit annoncé à l’instant. Kiana Wai est la seule que je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer, donc j’ai un peu de mal à me faire un avis sur elle ; impossible de dire comment j’aurais réagi. Sinon, c’était Calypso Kanaloa, que j’avais affrontée pour la prestation de ma première Elite, et dont je garde un excellent souvenir. Non pas qu’on soit devenus potes, mais j’ai apprécié sa bienveillance et son professionnalisme. Quant à Edel Aubier, nous nous sommes croisés lors d’une réception, brièvement, autour des hors-d’œuvre. L’instant aura certes été bref, mais il aura été suffisant pour que je sois enchanté à l’idée de le rencontrer de nouveau. D’où le sourire. Au moins, je n’aurai pas droit à un second accueil austère, comme j’ai eu droit la première fois !
J’entends alors mon nom et prends une profonde inspiration. Le gars me fait signe d’y aller, alors je m’avance, j’entre dans le stade. Il y a toujours quelque chose d’impressionnant au fait de se retrouver encerclé par un public aussi nombreux, qui manifeste son enthousiasme de manière bien plus bruyante que dans un dôme de coordination. Le stade de combat, c’est tout autre chose. Je ne suis pas intimidé pour autant, pas comme la première fois. Bon, déjà à l’époque, le naturel était bien vite revenu au galop. Mais cette fois-ci, je crois qu’il ne compte même pas partir : comme à la maison. Enfin, façon de parler. Je salue le public de la main, tandis que je me rapproche du maître coordinateur. Une chose est sûre, monsieur Aubier n’a pas lésiné sur sa tenue, c’est la grande classe ! En blanc et rose comme ça, ça claque. Alors oui, il est du genre à bien s’habiller de manière générale, mais j’ai quand même l’impression d’être reçu en grandes pompes. J’aurais peut-être dû faire un effort vestimentaire… Là, le contraste est quand même un peu saisissant, disons. Mais bon, je suis bien dans mes fringues, c’est tout ce qui compte, non ?
Bref. Edel Aubier, juste devant moi maintenant.
EDEL ~ « Bonjour, Monsieur Finnegan ! Bienvenue sur le ring pour votre deuxième Élite. »
Forcément que je suis tout sourire, et je crois que ma poignée de main est un poil trop en accord avec ça. Enfin, je suis peut-être le seul gars qui pense que la manière dont une personne serre la main se fait le reflet de son caractère et de son état d’esprit. Genre ça en dit long. Là, je me rends bien compte que je suis un peu trop tonique – presque frénétique –, que je projette un peu trop mon bras vers le maître coordinateur. Totalement révélateur de l’intense excitation que j’essaie de contenir…
NESSA ~ « Bonjour, je suis ravi de vous recroiser ici. »
Étrange sensation sur l’instant. J’ai l’impression de ne pas présenter assez bien, de ne pas avoir l’attitude ni l’apparence d’un challenger sérieux, que c’est la vision que je donne de moi. Et pourtant, cinq minutes plus tôt, j’étais le premier à revendiquer le fait que mon apparence banale et décontractée n’engageait en rien mon niveau ou mon professionnalisme. En plus de ça, je suis objectivement bien dans une posture de challenger. Alors pourquoi ce petit manque de confiance qui sort de nulle part ? Ce n’est vraiment pas le genre de truc qui va m’aider aujourd’hui. Et puis ce n’est absolument pas le moment pour une introspection, j’ai bien plus important à penser !
EDEL ~ « Votre prestation était impressionnante, mais j'espère que vous avez gardé de l'énergie pour le combat ! »
A peine ai-je le temps d’ouvrir la bouche que Viggo laisse échapper quelques éclairs de ses joues en guise de réponse au maître coordinateur. Installé sur mon épaule, je ne peux pas vraiment le voir, mais je suis convaincu que le Pikachu a sorti son petit regard de provocateur qui cherche le défi.
NESSA ~ « Merci beaucoup. Comme vous pouvez le voir, ce petit gars a de l’énergie pour nous deux, et il n’hésitera pas à s’en servir pour me réveiller s’il l’estime nécessaire ! »
Le caractère de Viggo est ce qu’il est : c’est un petit con en puissance. Mais un petit con avec un bon fond, c’est loin d’être un mauvais bougre. Il faut simplement faire preuve d’une grande patience pour replacer le cadre en permanence. Et c’est ce que je fais juste après avoir quitté monsieur Aubier, pour rejoindre la plateforme où je suis attendu.
NESSA ~ « Qu’on soit au clair toi et moi : même pas t’y penses. »
Je doute qu’il se le permettrait, encore qu’une décharge pourrait lui échapper sous le coup de la frustration si je venais à prendre une décision qui ne lui conviendrait pas, ou face à un revirement attendu qui nous poserait problème. Pas pire qu’avec Péqueroute où la décharge – au même titre que le jet d’eau ou de boue – peut arriver de manière complètement random… Il faudrait que je l’entraîne, car je rêve de l’amener combattre à l’Elite au moins une fois. Juste pour le délire. Je jure devant Arceus que si je peux le faire, je le ferai. Obligé ça vaut son pesant de cacahuètes. Mais Pec n’est pas là, je dois me concentrer sur mon équipe du jour, celle avec qui j’ai travaillé pour ce moment. C’est le moment de se recentrer, tandis que je prends place sur la plateforme. J’ai hâte : de l’excitation, un soupçon d’appréhension, soyons honnête, et puis de la fierté d’être là aussi. Parce que c’est pas donné à tout le monde, en fait.
EDEL ~ « Un plaisir de vous revoir dans le dôme, cette fois. Même si ça manque de petits-fours. »
Le rire est immédiat. Je bascule également sur le canal privé pour lui répondre.
NESSA ~ « Sentiment partagé. Et je me dis que des bouchées seraient un ajout intéressant aux plateformes… Le Comité ne voudrait pas diffuser de crise d’hypoglycémie en direct devant les yeux du monde entier ! »
Ok. Je pensais avoir un peu plus de temps avant de sortir du Nessa tout craché. Non pas que je cherche à changer qui je suis, ni même à me refreiner de quoi que ce soit. Juste que je me retiens au moins un petit peu face aux personnes que je ne connais pas ou dans un contexte qui le nécessite. Je n’y arrive pas forcément, même vraiment pas souvent, mais en général un peu mieux que ça… Après, j’ai l’excuse d’avoir déjà échangé avec monsieur Aubier et d’avoir déjà pris certaines libertés. Au point où j’en suis maintenant, autant vivre l’instant comme il vient ! Et ce qui arrive, c’est le début du combat. Alors je ferais bien de faire attention à quelles pokéballs j’attrape, pour envoyer les bons pokémons sur le terrain ! Je pense que c’est un excellent début de plan.
Iiiiiih ! Je te l'ai déjà dit Kessy, mais trop content de tomber sur Edel !
Du coup, je fais d'une pierre deux coups, j'envoie mon dé ET j'envoie mes deux premiers pokémons à Mister L. o/
Le membre 'Nessa Finnegan' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé 6 faces' :
avatar Cori Cometti ; signature Alan White.
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Taya est le premier Pokémon qu'Edel a capturé à Alola. Elle est très fière, sûre de sa puissance et de sa beauté dont elle prend grand soin, et dominatrice : Edel se demande si toutes les Sucreine ont plus ou moins le même caractère qu'elle et, si oui, comment elles font pour vivre en groupe, à moins que chaque Sucreine ne forme isolément sa propre famille. Elle aimerait diriger l'équipe, mais comme Edel ne lui accorde pas plus d'importance qu'à ses autres Pokémon, il lui arrive parfois de bouder dans son coin. Elle cherche malgré tout souvent à imposer ses discussions au sein de la petite troupe et se dispute beaucoup avec Calcifer dont elle se sent la rivale ; sans qu'elle ne s'en rende compte, tous deux forment pourtant un duo complémentaire dans l'équipe, servant de référents auprès des Pokémon moins expérimentés ou plus jeunes.
Ma'ukele Gouroutan mâle De nature savant Niveau 50
Choc Mental - Après Vous - Provoc - À la Queue - Force Ajoutée - Boost - Feinte - Machination - Psykoud'boul - Sommation - Plénitude - Psyko - Distorsion CT Protection
Informations sur le Pokémon:
Edel a capturé son Gouroutan car les habitants d'Alola vouent un grand respect à ces Pokémon qu'ils considèrent comme des sages, et parce qu'il avait entendu dire que certains Pokémon Psy pouvaient communiquer télépathiquement avec leur dresseur et qu'il voulait tester. Malheureusement pour lui, Ma'ukele n'a jamais daigné lui parler autrement qu'en poussant ses cris graves et sonores, pas plus qu'il n'a montré qu'il possédait un quelconque pouvoir spécial lui faisant mériter les honneurs que les Aloliens lui accordent. Celui que le coordinateur surnomme parfois Ma'u s'avère néanmoins être un Pokémon très intelligent. Il a appris à lire et dévore tous les textes qui lui tombent sous la main. Il est également très curieux en ce qui concerne la nourriture et aime goûter à tous les aliments et boissons dont se repaissent les humains, excepté la viande - il est quasi-végétarien -, indiquant ensuite aux autres compagnons d'Edel ce qui est bon et ce qui ne l'est pas. D'un naturel calme, il change cependant du tout au tout lorsqu'un danger se présente en alertant tout le groupe de ses cris stridents. S'il n'est pas capable de communiquer par télépathie, ses pouvoirs psychiques semblent en revanche lui permettre de sentir lorsqu'un autre Pokémon ou son dresseur est malade ou d'une humeur inhabituelle et s'il en a les moyens, il fera tout pour aider : à Alola, il connaissait les vertus thérapeutiques de tous les arbres et les plantes de sa forêt. Les autres Pokémon d'Edel font confiance à son savoir. Il s'est très bien habitué à la vie urbaine, mais se montre ravi lorsqu'Edel l'emmène dans la nature et ne tarde pas à bondir dans un arbre ; son agilité naturelle en fait par ailleurs un très bon acrobate sur la scène. Son surnom signifie "forêt tropicale" en langue traditionnelle alolienne. Edel aime bien faire semblant de savoir parler alolien, mais en réalité, il ne connaît que quelques bases.
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Je pensais serrer la main des challengers avec vigueur, mais la poigne de Nessa avait été encore plus énergique que la mienne, alors qu'il n'était pas bien grand pourtant, qu'il en imposait peu, dans son pull qu'on imaginait mieux pour une soirée télé que pour un match d'Élite ; mais c'était son style, peut-être. Cet air décontracté, impulsif – et en même temps, il n'avait pas l'air sûr de lui, ses prestations étaient réfléchies, il menait son chemin bien droit depuis ses tous premiers concours jusqu'au succès de sa pension, et maintenant ce combat... Un anxieux qui le cachait ? En tout cas, la facilité avec laquelle il venait vers moi, ça me plaisait. De même que cette... nonchalance vestimentaire. C'était toujours révélateur, les poignées de mains des challengers, et ce Nessa me correspondait plus que les timides au bras tremblant qui ne pipaient pas un mot de tout le combat.
Si je ne l'avais pas trop regardé, tout d'abord, le Pikachu juché sur l'épaule du challenger ne manqua pas de se rappeler à mon attention, avant que Nessa ne le mentionne. Un Pikachu, non-évolué mais chromatique : intéressant... Je me demandais s'il ferait partie de l'équipe de mon adversaire pour ce match ; il y avait des chances, puisqu'il était là. Eh bien, Pops se sentirait moins seul : ils auraient tout le loisir de se jauger en attendant leur tour, postés chacun à nos côtés, d'une plateforme à l'autre. La remarque de Nessa m'amusa.
– Ah, c'est peut-être moi qui en aurais eu besoin. J'aurais dû emmener ma Motisma avec moi, alors ! plaisantai-je.
Faire comme si j'avais mal dormi, ce pouvait être un bon prétexte pour expliquer mes cernes, ou le fait que je ne serais peut-être pas tout le temps dans dans le combat (mais je ferais de mon mieux), et en plus c'était vrai, que je ne dormais pas bien, mais bon, ça, c'était toujours un peu pareil. Les politesses étaient finies, en tout cas, les caméras nous avaient bien pris sous tous les plans, et nous regagnâmes nos plateformes ; je voulus faire référence à la réception où j'avais rencontré Nessa pour lui montrer que je me souvenais de lui, et il me répondit du tac-au-tac en prenant le Comité à parti. ...Ah oui, il était vraiment, tout le temps, "naturel", même ici, sur un plateau.
– Mon agente trouve déjà que je grignote trop... Mais après tout, on a le droit de personnaliser un peu nos terrains, alors c'est vrai, pourquoi pas ajouter un buffet sur le mien ? Et pour ne pas lasser les tribunes alors que nous échangions en privé, je tripotai mon oreillette pour enchaîner sur le canal public : Le challenger propose de mettre des petits-fours à disposition des combattants, et Pops et moi trouvons que c'est une excellente idée, messieurs les membres du Comité !
La fin de ma phrase fut noyée sous les rires des spectateurs, et j'en profitai pour porter ma main à mes pokéballs. Mélodelfe, Nanméouïe, Mygavolt, Roserade... J'avais vérifié les pokémons que Nessa avait utilisés la première fois, mais impossible de savoir s'il avait changé, ou non, son équipe depuis sa première Élite. De toute façon, je réfléchissais en avance à ceux que j'envoyais en premier ; et même s'il y en avait un des deux qui me boudait, leur duo fonctionnait trop pour que je m'en passe aujourd'hui. Je voulais essayer de jouer fort dès le début, pour prendre la main et montrer que je la tenais bien que je ne sois pas dans mon assiette. Et puis, rien à faire : c'était toujours avec les Psy que j'y parvenais le mieux.
– Bon match, monsieur Finnegan... et attention à votre chemise, cette fois !
J'avais renoncé à évoquer son aventure aux Trempettes, de peur que ça le déstabilise trop s'il en gardait un mauvais souvenir – mais je ne résisterais peut-être pas indéfiniment. Et je sortis mes deux pokéballs.
C'étaient... des pokéballs que je tenais en main, rien d'autre.
Quand le signal de l'arbitre résonna, je tendis mes deux sphères avec un instant de retard – mais je les avais déjà choisies, le public avait pu le voir. En apparaissant sur le terrain, Ma'u me jeta à peine un regard : le genre de moue en coin, toujours distant, ou méprisant, même. Il était bien présent tout à l'heure lorsque j'avais réuni mon équipe avant le match, mais il m'avait pris de haut, volontairement ignoré. Il ne me restait plus qu'à espérer qu'il accepte quand même de se battre. À côté de lui, en revanche, Taya s'échauffait déjà, prête à en découdre. En face d'eux s'étaient matérialisés un Gallame et un (ou une) Gardevoir. Les deux évolutions de Kirlia ! Tiens donc !
- Joli couple ! Vous saviez que j'aime les pokémons Psy ?
Ce n'était pas fréquent de voir ces deux pokémons côte à côte sur un terrain de combat – deux types similaires, c'était un pari –, et les spectateurs devaient être aux anges. Et une équipe différente de la première fois, donc. Ce que j'avais dit sur les pokémons Psy, par contre, ç'avait beau être vrai, ça n'arrangeait pas mon affaire. Ils étaient maintenant trois sur le ring, et... Même si ça promettait un beau combat, c'était pas comme ça que mon mal de tête allait se calmer.
Ah, ben. Je me plaignais, je me plaignais, mais le match s'annonçait intéressant, et peut-être qu'il allait, vraiment, me changer les idées.
– C'est parti, murmurai-je au son du gong, dans le micro.
Le match commençait.
Ce que je vis en premier fut le panache de brume qui déferlait des bras du Gardevoir. Mais pas une brume du genre brouillard épais, qui dissimule tout le terrain et arrange les pokémons Psy (le genre de brume que j'aime bien, c'est marrant de se battre là-dedans, mais que les spectateurs, les membres du Comité et tous ceux qui ont quelque part sur les revenus des combats et sur leur diffusion, forcément, ont moins en affection) : une brume brillante, translucide, qui aide les pokémons à se concentrer et les soigne. À côté, le Gallame s'était placé dans la posture typique de Danse-Lames. Donc le Gallame attaquerait et le Gardevoir servirait de rempart et soigneur ? Ou ça s'annonçait ainsi, en tout cas. Mais ce qui était certain, c'est qu'ils avaient attaqué immédiatement, déjà avec un coup d'avance – même en comptant mon propre temps de retard. Eh bien, ça n'allait pas se passer comme ça.
– Rapides, hein ? Alors on va profiter de cette avance... Ma'u !
Je n'avais pas encore dit son nom que le Gouroutan s'était déjà mis en position, agitant les mains d'une façon qui lui était propre. L'atmosphère dans le Dôme semblait insidieusement changer tandis que j'indiquais « Taya, vise Gallame ! », orientant ma Sucreine en offensive, puisque la Danse Folle avec laquelle j'aimais lui faire ouvrir les combats était rendue impossible par le Champ Brumeux. Ça avait aussi du bon, de changer : j'aimais l'imprévisible, et avec cette ambiance... distordue mise en place par Ma'ukele, je me sentais déjà plus concentré, plus dans mon élément. Les pokémons sur le terrain m'apparaissaient plus vifs, j'avais réussi à reléguer mon mal de crâne en arrière-plan – et je sentais la présence de Pyon-Pyon, quelque part, dans les parages, mais elle m'agressait moins.
Taya est le premier Pokémon qu'Edel a capturé à Alola. Elle est très fière, sûre de sa puissance et de sa beauté dont elle prend grand soin, et dominatrice : Edel se demande si toutes les Sucreine ont plus ou moins le même caractère qu'elle et, si oui, comment elles font pour vivre en groupe, à moins que chaque Sucreine ne forme isolément sa propre famille. Elle aimerait diriger l'équipe, mais comme Edel ne lui accorde pas plus d'importance qu'à ses autres Pokémon, il lui arrive parfois de bouder dans son coin. Elle cherche malgré tout souvent à imposer ses discussions au sein de la petite troupe et se dispute beaucoup avec Calcifer dont elle se sent la rivale ; sans qu'elle ne s'en rende compte, tous deux forment pourtant un duo complémentaire dans l'équipe, servant de référents auprès des Pokémon moins expérimentés ou plus jeunes.
Ma'ukele Gouroutan mâle De nature savant Niveau 50
Choc Mental - Après Vous - Provoc - À la Queue - Force Ajoutée - Boost - Feinte - Machination - Psykoud'boul - Sommation - Plénitude - Psyko - Distorsion CT Protection
Informations sur le Pokémon:
Edel a capturé son Gouroutan car les habitants d'Alola vouent un grand respect à ces Pokémon qu'ils considèrent comme des sages, et parce qu'il avait entendu dire que certains Pokémon Psy pouvaient communiquer télépathiquement avec leur dresseur et qu'il voulait tester. Malheureusement pour lui, Ma'ukele n'a jamais daigné lui parler autrement qu'en poussant ses cris graves et sonores, pas plus qu'il n'a montré qu'il possédait un quelconque pouvoir spécial lui faisant mériter les honneurs que les Aloliens lui accordent. Celui que le coordinateur surnomme parfois Ma'u s'avère néanmoins être un Pokémon très intelligent. Il a appris à lire et dévore tous les textes qui lui tombent sous la main. Il est également très curieux en ce qui concerne la nourriture et aime goûter à tous les aliments et boissons dont se repaissent les humains, excepté la viande - il est quasi-végétarien -, indiquant ensuite aux autres compagnons d'Edel ce qui est bon et ce qui ne l'est pas. D'un naturel calme, il change cependant du tout au tout lorsqu'un danger se présente en alertant tout le groupe de ses cris stridents. S'il n'est pas capable de communiquer par télépathie, ses pouvoirs psychiques semblent en revanche lui permettre de sentir lorsqu'un autre Pokémon ou son dresseur est malade ou d'une humeur inhabituelle et s'il en a les moyens, il fera tout pour aider : à Alola, il connaissait les vertus thérapeutiques de tous les arbres et les plantes de sa forêt. Les autres Pokémon d'Edel font confiance à son savoir. Il s'est très bien habitué à la vie urbaine, mais se montre ravi lorsqu'Edel l'emmène dans la nature et ne tarde pas à bondir dans un arbre ; son agilité naturelle en fait par ailleurs un très bon acrobate sur la scène. Son surnom signifie "forêt tropicale" en langue traditionnelle alolienne. Edel aime bien faire semblant de savoir parler alolien, mais en réalité, il ne connaît que quelques bases.
La hype est en constante augmentation, ce qui n’a rien de surprenant, tout comme l’attitude de Viggo face au maître coordinateur. Je devrais sans doute avoir peur de cette excitation grandissante, mais ce n’est pas vraiment le cas. On pourrait penser que ça me déconcentrerait – ce qui serait logique d’ailleurs – mais, dans les faits, il faut dire que c’est plutôt l’inverse. C’est ce qui fait que je suis à fond dans mon match, que je le vis pleinement. J’étais dans le bain des combats de pokémons dès la couche-culotte, j’ai participé à des tournois, travaillé avec des champions d’arène (mon oncle le premier), entraîné des pokémons qui n’étaient pas les miens pour la Ligue Pokémon. Puis j’ai surtout déjà un match d’Elite au compteur, même si l’étape d’aujourd’hui sera un cran au-dessus, forcément.
La mention de la Motisma attire mon oreille. Je n’en ai pas moi-même – je doute que ce soit une bonne idée de mettre deux surexcités du bocal en duo… – mais c’est un pokémon qui me fascine. Seth en possède un, Tanguy en a toute une tripotée qui l’aident à l’arène ; je suis familiarisé avec l’espèce. Le fait que monsieur Aubier rebondisse là-dessus me fait légèrement souffler du nez, ce accompagné d’un sourire entendu. Enfin, pas entendu dans le sens faux, hein ! C’était un vrai sourire, je pense que ça se voit à mon regard, qui est clairement amusé. Je le sais parce qu’il y a actuellement un gros plan de ma tronche sur un des écrans géants. Toujours aussi bizarre de se voir comme ça, même si ça me donne presque envie de chercher la caméra qui me filme en ce moment, pour jouer avec comme on peut voir les stars le faire.
Bref, il est temps pour monsieur Aubier et moi de rejoindre nos plateformes respectives. Je crois bien que nous avons un match à disputer ! Après avoir offert une petite piqûre de rappel à Viggo sur la conduite que j’attends de lui, me voilà de nouveau à échanger – même plaisanter – avec le maître coordinateur. C’est agréable d’avoir face à soi une personne sur une longueur d’onde similaire ; je peux vous dire que le contraste est saisissant entre la froideur de monsieur Masuda et la convivialité de monsieur Aubier. Clairement, il y a un monde ! Je ne m’attendais cependant pas à ce que le maître en vienne à partager mon absurde suggestion au public, ni qu’il s’y joigne en s’adressant directement au Comité. C’est juste génial qu’il puisse s’autoriser la carte de l’humour dans un tel contexte, avec la fonction qu’il occupe. Ça fait plaisir, ça fait se sentir représenté ; en fait, ça montre qu’on peut en arriver là sans être forcément guindé, tout bien rangé avec rien qui dépasse. Bref, c’est pas le moment, là.
EDEL ~ « Bon match, monsieur Finnegan... et attention à votre chemise, cette fois ! »
C’est vrai qu’il s’était passé ça, lors de mon premier passage dans ce stade… Et, ce que la petite histoire ne raconte pas, c’est que j’ai eu des bleus au niveau des côtés suite au saut d’Ethiops ! Et oui, il a dû prendre appui pour pouvoir se projeter jusque sur le terrain, et il a pris appui sur moi. Donc il n’a pas que pété tous les boutons de ma chemise ! J’ai été obligé de dormir sur le dos pendant quelques jours, parce que je ne pouvais plus me mettre sur le côté, à cause de ça. C’est sûr que c’est moins fun avec ces détails, mais les images restent quand même hilarantes à voir. Genre ma tronche à ce moment-là. Déjà que j’avais des doutes sur mon image, alors là…
NESSA ~ « J’ai mis mon plus beau pull par-dessus, je ne me referai pas avoir une seconde fois. Et bon match également ! »
Mes deux premières pokéballs en main, je n’attends plus que le signal de l’arbitre. L’un des écrans géants me montre que, sur l’autre plateforme, monsieur Aubier fait de même. Je sens le sourire se dessiner sur mon visage, c’est pour maintenant. Au coup de sifflet, je peux voir apparaître sur le terrain le Gouroutan et la Sucreine chromatique du maître coordinateur. Ok. J’avais pas trop mal anticipé son entrée en matière, même si ça n’engage à rien en réalité. De mon côté, le choix de faire appel à Arnost et Léandre en ouverture de combat était une évidence. Il était impératif qu’ils puissent combattre ensemble.
EDEL ~ « Joli couple ! Vous saviez que j'aime les pokémons Psy ? »
NESSA ~ « Ces deux-là sont frères. Et non, je ne savais pas, tiens. Mais du coup ça tombe bien, vu que ce sont mes seuls pokémons Psy ! »
Je préfère corriger le maître coordinateur immédiatement, avant qu’Arnost ne me fasse une réflexion, ou qu’il réagisse de manière plus ouverte. La tendance du Gallame à surprotéger son cadet, je la connais, je sais qu’elle est parfois – souvent – de trop, et cela peut se retourner contre lui. On a bossé pour que Léandre parvienne à le tempérer, et je crois que c’est ce qui a dû se passer, là tout de suite.
Le son qui retentit alors dans tous le stade nous indique que le match commence. Je n’attends pas et donne mes premières indications, sans un mot, usant de la voix télépathique, puisque les deux pokémons psy peuvent prendre l’information directement dans ma caboche. Je dois immédiatement empêcher monsieur Aubier d’utiliser la capacité Danse Folle de sa Sucreine. J’ai bûché, j’ai vu que cela faisait partie des stratégies dont il pouvait user, et je me connais, je gère très mal la frustration due à la confusion ou à la paralysie. Alors autant m’en prévenir. D’où l’utilisation de Champ Brumeux par Léandre. De son côté, Arnost se prépare à l’offensive. On se met en place, tranquillement, en ce début de match, et ça rend vachement bien, les mouvements de mes pokémons avec cette brume soyeuse qui les entoure.
Et là… Je n’aime pas du tout ce qu’il se passe. Je vois ce qui est en train d’arriver, tout du moins je le devine, et ça ne me plaît absolument pas. L’avantage de vitesse de mon duo sur celui du maître coordinateur est indéniable, et cet avantage va se retourner contre moi. Des parois irisées se dressent autour du terrain, qui se retrouve désormais dans cette cage translucide. Distorsion. Je n’avais pas vu ce coup venir, et il me met dans la panade. D’autant plus avec l’offensive de la Sucreine sur Arnost, dès le départ. Psychologiquement, pas cool pour mes pokémons, qui se déplacent maintenant plus lentement que leurs adversaires.
NESSA ~ « Moi qui pensais esquiver la frustration en les protégeant de la confusion, je me demande si ça, c’est pas pire. »
Un léger rire m'échappe, parce que je ne peux m’empêcher de rire de la situation. A vouloir contrer ce que j’aurais pu anticiper, je me retrouve face à un maître coordinateur contraint d’improviser. Sauf que, justement, c’est son job de savoir ce qu’il fait. Voilà où ça me conduit de vouloir réfléchir. Faut vraiment que j’arrête ça, ça marche pas pour moi.
NESSA ~ « Ok les gars, c’est embêtant, mais ça va aller. On va trouver un moyen de gérer ça. »
Si j’ai protégé et préparé mes pokémons, il est temps de s’attaquer à nos opposants. Après tout, il n’y a pas de raison, nous allons rendre coup pour coup.
« Retour vers le Futur n'a qu'à bien se tenir, Gouroutan et sa Distorsion nous font voyager ! L'énorme gorille coiffe tout le monde au poteau ce tour-ci ! »
Gouroutan lance Protection. Un mur invisible se dresse sur le terrain...
« Madame Sucreine, puis-je voir votre numéro après l'affrontement ? Ahem, quoi, moi séduit ? Non, mais Gardevoir oui ! »
Sucreine S lance Séduction sur Gardevoir. Je suis tombé sous le charme, À cause de tes mains, tes mots doux...
« Je crois que nous assistons au début d'une véritable d'histoire d'amour entre Sucreine et Gardevoir ! »
Gardevoir utilise Charme sur Sucreine. Tourne autour de mon âme comme des refrains vaudou, je suis tombé sous le charme...
« Est-ce un oiseau ? Un avion ? Non ! C'est Gallame ! »
Gallame utilise Aéropique sur Sucreine S. 38, pas de critique. (-89PV) - C'est très efficace ! - PV de Sucreine S : 93/182
« Edel, le champion, et Nessa, le challenger, vont-ils mettre un terme à l'idylle entre leurs Pokémons ? Ces derniers sont-ils voués à s'affronter jusque dans la mort ? »
RECAP :
NESSA PV de Gallame = 91/168 PV de Gardevoir = 188/188
Nouvelle Attaque Spé de Gardevoir (Séduction) : 100 Nouvelle Attaque de Gallame (Danse-Lames) : 470
EDEL PV de Sucreine S = 93/182 PV de Gouroutan = 195/195
Nouvelle Attaque Sucreine S (Charme) : 107 Protection actif sur le terrain d'Edel.
[spoiler=Capture] [b]BALL UTILISÉE :[/b] [b]VOTRE PLPF :[/b] [b]NOMBRE DE TENTATIVES DE CAPTURE :[/b] (excluant celle-ci) [b]MEDAILLE DE SPÉCIALISTE A APPLIQUER :[/b] (rang de votre médaille) [b]POKEMON GAGNANT L'XP :[/b] [/spoiler]
Code:
[spoiler=Fuite][b]TENTATIVE DE FUITE : 1 ou 2[/b] [b]POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE REUSSIE :[/b][/spoiler]
Code:
[spoiler=Modé offi][b]ACTION(S) :[/b] (dans l'ordre de vitesse) [b]ALTÉRATION(S) DE STATUT ?[/b] [b]PV RESTANTS DES POKEMON :[/b] [b]AIDE XP :[/b] [b]SPRITES :[/b] [b]STATS[/b] [/spoiler]