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Ne pas être tirée au sort pour les premier et deuxième match face au challenger Rurha De Vil avait été un soulagement car je n’étais pas encore de retour à la Ligue lorsqu’il s’était présenté. L’administration était prévenue de mon absence pour raisons familiales, mais je n’avais pas été autorisée à me retirer du tirage au sort car ma situation ne justifiait pas d’une urgence. Si cela m’avait agacée sur le moment, j’avais compris et respecté cette décision : ils avaient raison, dans le fond. J’avais alors pris mes dispositions pour pouvoir revenir en quatrième vitesse depuis Volucité à Unys si mon nom était sélectionné les deux premiers jours, puisque je devais être de retour le soir du deuxième combat. J’avais eu de la chance, je ne savais pas si ça se reproduirait. Il allait falloir que je prenne des dispositions pour que mon père puisse être plus indépendant sans dépendre des mes petits frères et ma petite soeur.
Il y a quelques temps, ma mère est tombée malade et j’étais présente pour l’aider à se soigner et tenir la maison car mon père n’en est pas capable et je ne voulais pas que cette tâche retombe sur les épaules de mes cadets. Ils sont tous les trois encore à l’école et doivent se concentrer sur les études, je ne veux pas que leur vie soit parasitée trop tôt par des considérations d’adultes comme ça a été le cas pour moi. Son état s’était amélioré, alors j’étais repartie, mais il y a une semaine elle avait fait une rechute, ce qui m’avait poussée à partir à nouveau. Lorsque le challenge de Monsieur De Vil avait débuté, ma mère était presque remise et je voulais rester encore un ou deux jours pour m’assurer de la stabilité de son état.
C’est le soir de mon retour, alors que je venais d’atterrir, que Tomiko m’avait appelé pour me prévenir que je serais la prochaine championne à affronter le challenger. Le timming était presque parfait, bien que j’aurais tout de même préféré me passer de ce combat pour me reposer un peu. Enfin ! Il y avait pire activité qu’un match et je rentrais à la Ligue avec la conviction que j’allais passer une bonne journée le lendemain.

Comme je m’occupais de ma mère, de la maison, de mes frères et de ma soeur, je n’avais pas eu une minute à mois pour regarder les matchs qui avaient eu lieu ou leur rediffusion. Le nom du challenger me disait cependant quelque chose et, après une rapide recherche sur internet, sa réputation, acquise lors de son passage à la première Ligue, m’était revenue en tête. Cela m’avait arraché une petite grimace car j’espérais ne faire que m’amuser lors de cet affrontement et nee pas avoir à me préoccuper du damage control s’il décidait de faire n’importe quoi.
Dès que j’avais pu poser mes affaire dans mon appartement de fonction, je m’étais posée sur le canapé pour aller rechercher les vidéos des matchs précédents sur Youtube, contre Kostya et Rei. Je voulais voir s’ils s’étaient déroulés de la même manière que ceux de Ligue 1 ou si l’ambiance avait été différente. L’arrivée du challenger lors de son premier affrontement m’avait arraché un sourire amusé, même si je n’aurais pas aimé être à la place de mon collègue. C’était extravagant, du jamais vu, et avait dû marquer les esprits, mais j’aurais sûrement passé le combat à avoir peur des dérapages ou de me faire emporter dans l’ambiance et sortir de mes attributions de championne. Déjà que j’ai tendance à parler de manière trop familière… Le match contre Rei était plus posé - le terrain de ma collègue est toujours aussi classe d’ailleurs - même si Monsieur De Vil avait opté pour un accoutrement et un ton de voix qui pouvait laisser penser à une pièce de théâtre. Je me demandais comment il allait se comporter face à moi.
Ce qu’il y avait de certain, en tout cas, c’est que les pokémons de cet homme avaient un niveau bien supérieur à ce qui était exigé pour triompher d’une Ligue 2. L’issue du combat de demain me paraissait évidente et je commençais déjà à réfléchir à comment je pourrais tirer mon épingle du jeu et offrir un beau spectacle au public. C’est aussi pour ça que j’étais là, après tout.

On sonna à ma porte, c’était mon agente. Tomiko entra dans la pièce armée de son masque d’assurance habituel, tout en m’adressant un sourire doux, à mi-chemin entre la compassion et l’inquiétude. C’était inhabituel, même si j’avais l’impression qu’elle se lâchait de plus en plus en ma présence désormais.

- Bonjour Kalinka, comment va ta mère ?
- Mieux, merci. J’ai juste peur d’une nouvelle rechute, elle m’adressa une moue désolée. Enfin ! Maman est forte !... Et si on parlait plutôt du match de demain ? Tu sais si Rei et Kostya sont là ce soir ? J’aimerais bien aller les voir pour recueillir leurs impressions.

Mon agente et moi avions parlé du challenger et de la stratégie à adopter pendant une bonne trentaine de minutes avant que je puisse aller voir mes collègues. J’avais commencé par Rei, car comme son match était récent je ne voulais pas la déranger trop tard. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son impression sur le challenger était plutôt mitigée. Elle reconnaissait sa puissance, mais déplorait un manque de proximité supposé avec ses pokémons et n'éprouvait aucun enthousiasme face à ses tentatives pour faire le show. Elle le trouvait également hautain, ce qui me paraissait raccord avec ce que je me souvenais de sa réputation et la rediffuson rapide des matchs que j’avais pu voir. Elle me parla aussi d’un pokémon qu’il prenait pour un métamorph, sauf que je ne me souvenais pas avoir vu de créature ressemblant de près ou de loin à un membre de cette espèce dans l’arène. Comme je ne voulais pas la déranger longtemps, je m’étais vite éclipsée, en me questionnant que ce dernier point. Peut-être que Kostya allait pouvoir m’en dire plus.
Avant d’arriver chez ce dernier, j’avais sorti Ibtissem de sa pokéball : mes visites chez lui étaient aussi l’occasion pour ma bérasca de voir sa roigada. Les deux s’entendaient bien, même si je ne comprenais pas ce qu’elles faisaient toutes les deux. Cette fois encore, ça n’avait pas raté : les deux pokémons s’étaient vite mises à papoter - ou peu importe ce qu’elles se racontent - et la roigada avait rapidement sorti des herbes diverses et variées pour faire… Je ne sais quoi, là aussi. Mon attention avait vite été détournée comme j’entamais la conversation avec mon collègue qui, lui non plus, n’avait pas une image très reluisante de Monsieur De Vil. Il lui reconnaissait sa puissance en tant que dresseur, mais outre ça le trouvait prétentieux et malpoli. Il le trouvait également stupide, à cause de cette histoire de métamorph qui n’en était pas un. Il allait falloir que je regarde à nouveau le match car je ne voyais vraiment pas de quel pokémon lui et Rei parlaient. Après avoir laissé Ibtissem et Vera profiter de la présence l’une de l’autre encore un peu, je m’étais éclipsée pour aller me reposer.

Tomiko s’occupait de tous les préparatifs pour demain. Pour une fois, je la laissais autonome sur cette tâche car j’étais vraiment fatiguée de mon voyage. Je voulais me coucher tôt et être au meilleur de ma forme pour le lendemain.
Quelque chose me disait que la journée serait sportive, mais que ce ne serait pas forcément à cause du combat, plutôt du challenger…

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Après une bonne nuit de sommeil et une fois passée par les préparatifs préalables à mon entrée dans l’arène, me voilà prête à faire mon apparition dans le stade. Un message d’un de mes frères m’assurant que notre mère se porte toujours bien aujourd’hui m’a aidé à retrouver tout mon peps. Je suis passée avec mon enthousiasme et mon sourire habituel à l’habillage, maquillage et coiffure. Face à un challenger aussi extravagant, Tomiko a trouvé qu’il serait pertinent de créer un contraste en gardant ma simplicité. Je n’ai jamais été du genre à en faire des tonnes, au niveau de mon apparence, de toute façon.
Mes cheveux sont attachés dans leur queue de cheval habituelle bien que mieux peignés. Le dégradé de ma frange a été ajusté pour lui donner un aspect plus ordonné et les mèches vertes et oranges qui parsèment mes cheveux blonds ont été refaites. Elles seront éclatantes sous les lumières du stade. Ma tenue a été choisie dans des répliques d’éléments de ma garde robe sur lesquels ont été ajoutés quelques logos de sponsors, comme toujours. Une veste universitaire d’Unys rouge aux manches blanches que je laisse ouverte, un t-shirt noir, un short en jean, des converses et des chaussettes assez hautes pour m’arriver en-dessous du genou. Je n’ai encore jamais dévoilé l’état du bas de ma jambe droite en combat et ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer.
Les pokéballs de mes pokémons du jour sont accrochées à l’intérieur de ma veste, mais je décide de tout de même laisser apparaître Plancha pour marcher à mes côtés lorsque j’entrerai dans le stade. Mes compagnons aussi sont connus, arriver avec l’un d’entre eux fait toujours son petit effet, d’autant plus lorsqu’il s’agit de ma starter.

Les portes du stade, côté Champion, s’ouvrent enfin et j’apparais aux yeux du public. Les acclamations ne tardent pas à venir, auxquels je réponds par des signes de mains et un grand sourire adressé à la caméra. Ca met toujours du baume au coeur de constater que des gens aiment me voir dans le stade. C’est la preuve que je leur apporte quelque chose, que ce soit par admiration ou à mes dépeds.
Mon terrain est égal à lui-même, bien moins extravagant que ceux de certains de mes collègues. L’espace de combat du stade est composé de terre si sèche qu’elle craquelle. Quiconque a déjà regardé l’un de mes matchs sait que cette dernière peut se transformer en fonction des attaques lancées sur le terrain, comme par exemple des attaques eaux qui peuvent la rendre boueuse. Ces modifications rapides sont dues à un savant mélange de différentes terres et autres matières synthétique, miracle des techniciens de la Ligue. L’espace est agrémenté de roches dont les tailles et formes ont été pensées pour que des pokémons puissent y grimper, s’y poser et se cacher dans leurs cavités. Ce n’est pas visible, mais leurs bases doivent être fragiles, comme toujours, pour qu’elles puissent s’effondrer et transformer le terrain au cours de l’affrontement. Entre la terre sèche et les roches dont la couleur tirent vers l’ocre clair, mon terrain paraît toujours être sous l’effet d’un soleil de plomb. Encore plus quand la météo est clémente comme aujourd’hui.

Avant même de prendre place dans mon espace réservé pour le combat, j’adresse un grand geste de salutation au challenger qui se tient à l’autre bout du terrain. D’une voix forte et claire pour que le public puisse entendre aussi, je l’accueille dans l’oreillette :

- Bonjour Monsieur De Vil, et bienvenue sur mon terrain pour votre dernier match !, cette fois, je monte sur mon estrade. Je suis heureuse de vous avoir face à moi aujourd’hui, vos challenges passés ont attisé ma curiosité !, sans réfléchir, j’ajoute d’un ton amusé : J’ai hâte de voir votre métamorph, mes collègues m’en ont beaucoup parlé !

Plancha finit de monter sur l’estrade, car je ne dois pas encore révéler avec quel pokémon je compte commencer l’affrontement. Elle ne doit pas, par sa position, laisser entendre que je vais peut-être la sélectionner. Ma scolocendre redresse son corps, et, grâce à sa longueur, forme un cercle autour de mon corps tandis qu’elle continue de monter. Je sens certaines de ses pattes se poser sur mon crâne, pour un nouvel appui, et sa tête finir plus haut et en avant que la mienne. Ca me me fait doucement rire : j’aime toujours l’effet quand elle se place autour de moi comme un ruban de gymnastique rythmique que je ferais tourner autour de mon corps. Bien sûr, je sais ce qui viendra ensuite alors je croise les bras, souris de toutes mes dents et laisse l’insecte faire rugir la croix de flammes sur son front. Le public crie d’enthousiasme.

- On dirait que Plancha aussi avait hâte d’y être ! Je ressemblerais presque à une maîtresse du feu comme ça…, je pose doucement la main sur la joue de ma starter qui arrête sa démonstration. Mais vous avez déjà affronté celle dont c’est la spécialité. Aujourd’hui, vous devrez faire aux entrailles de la terre, grouillantes d’insectes ! Si vous êtes prêt, nous pouvons commencer.

Malgré le désir de simplicité de mon agente, je ne peux m’empêcher d’ajouter à mon accueil une petite touche théâtrale. C’est plus fort que moi, comment ne pas m’amuser un peu dans une situation de combat où je sais que je peux le faire ?

Bienvenu.e.s au tout dernier match de la Ligue 2 ! Prenez un siège, quelques snacks, et admirez les deux concurrents qui entrent sur le terrain de l'arène, et envoient chacun leurs premiers duos de Pokémons !

Championne Kalinka Hollowell envoie Crapustule S LV.75 et Apireine LV.73 !

• Crapupu lance cradovague
• Apireine lance appel attaque sur Mew
Merci au modo !

Equipe:

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Objets:

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Objets:

• Apireine lance abri
• Crapupu lance cradovague
Merci au modo !

Equipe:

• Scolocendre est envoyée au combat.
• Scolocendre lance ébullition sur Mew.
• Apireine lance appel attaque sur Mew.
Merci au modo !

Equipe: