J’essaie de ne pas m’inquiéter face à ce qui devrait être une libération. Ça le sera plus tard. Pour l’instant, il faut rester focus sur l’objectif de la réception, sur le discours que je vais devoir donner, sur les mains que je vais serrer et surtout sur les discussions que je vais devoir tenir. Le speech ne me terrifie pas tant, en comparaison du papotage. Car ça concernera l’entreprise à coup sûr, contrairement à avant. C’est peut-être ce qui me fait le plus peur d’ailleurs, toutes ces infos sur EmersonCorp que je dois avoir en tête, tout ce que je dois savoir mais que je suis très loin de savoir. J’ai une quantité de données immense à ingurgiter, et j’ai déjà forcé pour me faire rentrer tout un tas de trucs dans le ciboulot ; j’ai bien vu le résultat aux écrits du concours du Polygone. Rien qui n’aide à me mettre en confiance. « Et bien on va le reprendre petit à petit, en essayant de faire un mix entre ce que je dirais et ce que tu dirais. » Je ne suis pas convaincu. J’aimerais l’être, vraiment, mais ce n’est pas le cas et ça doit se voir sur ma tronche, vu celle que tire Garance.

« Ça n’a pas l’air de te botter, tu ferais autrement ? » C’est tout le problème : je sais que je ne me retrouverai pas dans un intermédiaire comme celui-là, mais je n’ai pas d’alternative à proposer, à brûle-pourpoint. Relou. « Je sais pas. Je suis désolé, mais j’ai peur que couper la poire en deux sur les mots que j’emploie, ça ne nous ira ni à l’un ni à l’autre. » En fait, c’est ce qui me prend la tête. J’ai quelque chose à apporter au poste que je récupère mais je ne peux pas – et ne veux pas – me calquer parfaitement sur le modèle qu’appliquait Garance. Ce que je crains c’est que, malgré notre entente et nos efforts, on ne parvienne pas à faire coïncider nos visions et fonctionnements. « J’ai beaucoup de mal avec le cadre. Enfin d’être dans un cadre trop restreint. J’ai besoin de marge de manœuvre, de liberté, pour m’y retrouver. »» C’est dingue de ne pas supporter ce tout millimétré, répété à l’avance, alors que c’est exactement ce que je fais en coordination ! Dans mon art, oui, mais j’y arrive nulle part ailleurs. « On peut pas juste se présenter à deux, et leur dire qu’on sera deux, comment on compte s’y prendre ? leur dire ce qu’il en est et point barre ? »

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Entraînement : Gallame S niv.42 (2/4) ; Arcko niv.52 (0/4) ; Absol S niv.15 (0/1)
Reproduction : Arcanin S

Ce qui se passe en ce moment, je pense que ce sera la dynamique principale de notre duo, à Garance et moi. Je vais balancer des idées comme ça, assez brutes de décoffrage dans leur format, et Garance va les considérer sérieusement avant de me dire si c’est réalisable, puis judicieux de le réaliser de cette manière. Je sais comment je suis, et je commence à plutôt bien comprendre comment elle fonctionne, elle. Enfin j’en ai l’impression. Vraiment je me dis que ça devrait bien marcher, j’y crois. Au début, je ne savais pas trop, j’avais espoir mais j’avais aussi des doutes assez conséquents ; j’ai cependant regagné en confiance sur notre alliance dès qu’on a su changer d’axe pour enfin parvenir à avancer. Si ça continue comme ça, on va être inarrêtable. « Je pense qu’on peut faire comme tu le présentes, mais il faudra être extrêmement clair sur le rôle et le positionnement de chacun, pour que ce soit parfaitement limpide quand on en parlera. » Je suis trop satisfait de la voir me suivre dans cette direction, parce que je ne me verrais pas faire autrement, pas sans le subir. Après, je ne veux rien imposer non plus, hors de question d’arriver et de ne penser qu’à mes besoins, de manière unilatérale. Je le répèterai autant de fois que nécessaire : nous sommes un duo, à part égale. Il n’empêche que Garance a raison elle aussi. Si on veut que le reste de l’entreprise et nos partenaires extérieurs maintiennent leur confiance en nous, il est nécessaire d’apparaître solide et au clair.

« Ce qui veut dire que notre prochaine discussion, c’est celle-là : qui fait quoi ? comment on fonctionne ? comment on se répartit le travail ? quelles décisions peut-on prendre individuellement ? lesquelles doivent nécessairement se prendre à deux ? comment on se décide en cas de désaccord ? » Je n’étais pas prêt. Pas à une déferlante de questions comme ça. Ok ça fait parfaitement sens et il est indispensable d’en passer par là, mais ça fait quand même beaucoup d’un coup. Pas de panique, on va prendre le temps de poser ça, tranquillement, question par question. De toute façon, je doute que Garance nous laisse partir dans tous les sens en même temps. J’ai bien compris que les choses sont cadrées dans son esprit, que tout est ordonné, et tant mieux vu mon bordélisme naturel, ma propension à m’épanouir dans le chaos. Dans une entreprise – je suppose d’autant plus une multinationale comme EmersonCorp – ce n’est pas envisageable. Il faut une structure et des agents qui respectent et entretiennent cette structure. Garance dans toute sa splendeur. Avec ce cadre externalisé qu’elle représente, je vais pouvoir m’épanouir tout en étant contenu et dirigé. Je suis convaincu de l’alliance quasi-parfaite – pas envie de nous porter la poisse – que nous allons former.

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Entraînement : Gallame S niv.43 (2/4) ; Arcko niv.53 (0/4) ; Absol S niv.19 (0/1)
Reproduction : Arcanin S

« Du coup, c’était quoi ta première question ? » Ah bah c’est pas sur moi qu’il faut compter pour suivre, hein ! Enfin, j’ai l’idée générale de ce qu’on se demande, mais je n’ai pas l’ordre exact qu’a donné Garance. Elle doit avoir sa suite logique en tête, son cheminement, donc à voir si elle l’a conservé, si elle est capable de le restituer ou de le garder en mémoire. Moi, je m’en sais incapable, mais qui sait ce dont madame Garance est capable ? Je la vois se lever pour se saisir de son ordinateur portable. « Je vais tout noter, comme ça on ajoute nos pistes de réflexions au fur et à mesure, on peut revenir dessus, modifier, réarranger. » « On va faire notre petite tambouille quoi. » « Exactement. » Je vous le dis, ça va être banger elle et moi. D’ailleurs, elle commence à pianoter sur son clavier. De là où je suis, je ne vois que l’arrière de son écran, à la limite un vague reflet de ce dernier dans ses lunettes, mais bon, flemme de m’embêter à essayer de lire par ce biais. S’il y a quelque chose à dire, Garance me le dira.

« La première question, c’était de savoir qui fait quoi. » En effet, ça me semble être une bonne première question, parce que ça va être à la base de tout le reste. D’ailleurs, j’ai quelques petites idées dans ce que je voudrais faire, dans ce que je voudrais apporter. Je ne sais juste pas s’il existe déjà une équivalence et, si ce n’est pas le cas, s’il y a la place pour le faire. Je ne peux le savoir qu’en expliquant clairement mes aspirations à Garance, et attendre de voir comment elle considère que ça peut coïncider avec la fonction qu’elle occupait jusque-là. Et qu’elle va continuer d’occuper techniquement. Juste pas toute seule. De toute façon, c’est trop tard pour avoir une quelconque appréhension, j’y suis, à quoi bon avoir les pétoches maintenant ? « En vrai, je pense pas qu’on aura de mal à cohabiter, moi je veux surtout créer du contenu, travailler sur l’image de l’entreprise, mais aussi ce qu’on fait de cette image. J’aimerais que le monde puisse voir un peu plus l’intérieur d’EmersonCorp, et surtout pourquoi on déploie autant d’énergie et de fond. Faire de l’éducatif, mais aussi faire du lien. Puis je suppose que je suis aussi taillé pour être moi-même un outil de communication, avec ma carrière et mon nom connu en dehors des sphères de la technologie. » Voilà. C’est dit. Ça me fait bizarre de l’avoir dit, de penser au fait que ça pourrait se concrétiser, devenir la réalité. Ma réalité. C’est fou. J’aurais pas cru que ma quête de sens – qui m’a initialement éloigné de l’entreprise familiale – finisse par se réaliser de cette manière. Comme quoi.

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Entraînement : Gallame S niv.45 (0/4) ; Arcko niv.54 (2/4) ; Absol S niv.22 (1/2)
Reproduction : Arcanin S

J’aurais pensé que ça aurait été plus étrange que ça d’exposer mes idées à Garance, si je dois être parfaitement honnête. Avec ma famille, j’ai l’habitude, aux Éoliennes, j’ai l’habitude aussi. Là, le contexte il est quand même différent. Nouveau travail et j’ai la chance de pouvoir créer mon poste de toute pièce, de créer mes missions. Après, j’ai aussi des responsabilités qui vont m’incomber. Mais je crois que j’ai fini par m’y faire, je l’ai vécu avec la pension et avec la fondation, alors non ça ne me fait pas peur même si on parle d’une multinationale, donc qu’il y a une certaine pression sur mes épaules, que je ne peux pas faire tout et n’importe quoi non plus. Puis il faut que Garance valide ce que je lui propose, aussi, d’abord. « Si je comprends bien, tu envisages de faire de la création de contenu et d’être un visage de l’entreprise auprès du grand public. Ce qui laisse la communication auprès des partenaires privés ainsi que les partenariats. » « Et la publicité. J’veux dire la publicité commerciale, à la télé ou sur les réseaux. Parce que je suis pas sûr d’être très doué pour ça. » Je dirais même que ce serait très difficile pour moi, je comprends très bien en quoi c’est nécessaire pour une marque de se maintenir dans l’esprit des gens, mais je ne suis absolument pas à l’aise avec ça. Pour moi, ça n’a aucune plus-value pour le public visé, c’est juste de la manipulation. Alors clairement, je ne me vois pas gérer ça. « Et la publicité commerciale. En fin de compte, ma fiche de poste ne change pas vraiment. »

Je ne peux retenir le soupir de soulagement en entendant la conclusion de Garance. Je ne comprends même pas pourquoi on m’a parachuté à son poste, à la base. Enfin, si, parce que c’est le seul endroit où je pouvais atterrir avec ce que j’avais envie de faire, que ç’aurait été bizarre que je ne sois pas « à la tête de » en tant que membre de la lignée Emerson, donc que pour les apparences, je sois là. Mais c’était assez bizarre de vouloir me mettre à la place de Garance vu tout le boulot qu’elle fait et que je ne saurais pas faire, puis que je n’ai absolument pas envie de faire. Dans n’importe quel univers parallèle possible. En vrai, je pense qu’une fois que j’aurais suffisamment pris mes marques, que j’aurai l’autorité pour proposer le truc, je demanderai à créer mon propre département dans l’entreprise. Pas un gros truc, et oui étroitement lié à celui de Garance. Mais c’est encore un peu tôt pour ça. Déjà je vais créer mon poste, en prouver l’intérêt, et ensuite j’aviserai. J’ai hâte.

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Entraînement : Gallame S niv.46 (0/4) ; Arcko niv.55 (2/4) ; Absol S niv.24 (1/2)
Reproduction : Arcanin S

« Du coup, question suivante ? » Autant qu’on avance, pas besoin de tergiverser outre mesure sur les sujets sur lesquels nous sommes d’accord. « Comment on fonctionne ? » Ah oui, très général. « Mais c’est un peu la question générale, on a déjà commencé à y répondre, et on continuera avec les autres questions. » Je me contente de hocher la tête pour approuver, flemme de me lancer dans un grand discours inutile. De toute manière, Garance ne semble pas attendre après moi pour continuer. « Comment on se répartit le travail, on y a déjà aussi répondu en partie. On ne se marchera pas sur les pieds au quotidien, mais il restera les réunions. » Ah oui. Bah oui. Forcément. Là, ça ne sera pas possible d’être chacun de son côté et les Wattouats seront bien gardés. Il vaut mieux qu’on en discute dès maintenant – quitte à en rediscuter en amont desdites réunions – sinon on va se marcher sur les pieds, c’est inévitable.

Enfin… Je dis ça, mais je n’ai aucune idée d’à quoi elles ressemblent, ces réunions. Donc bon, un peu difficile d’avoir un avis sur la question, à bien y réfléchir. « Quels genres de réunions ? » Autant demander, plutôt que de ne pas savoir de quoi on parle exactement et de répondre bêtement. « Et bien, j’ai instauré une réunion d’équipe hebdomadaire le lundi matin, pour faire le point sur les objectifs de la semaine passée et déterminer ceux de la semaine à venir. Puis pour créer une véritable cohésion. Tout le monde n’a pas besoin d’être là, mais je veux au moins un personnel de chaque service. Vu qu’on devrait, à terme, chacun avoir notre équipe, je ne suis pas sûre que ce soit pertinent pour toi d’y intervenir. » Hormis mieux cerner la manière dont se déroule ce type de réunion et suivre ce qu’il se passe du côté de la communication de l’entreprise, je ne vois pas non plus l’intérêt d’y assister de manière systématique. Quand j’aurais mon crew, j’aviserai. Ça me semble pertinent de faire comme Garance fait, cette histoire de créer une sorte d’unité générale, même si certaines personnes ne travaillent pas forcément ensemble dans leur quotidien. « Pour les réunions d’administration, par contre, ça sera autre chose. Surtout tant que nous serons considérés comme appartenant au même département. » En effet, là, il va falloir qu’on regarde comment on articule ça. On aura beau expliquer qu’on va travailler de manière relativement indépendante, sur des axes différents, nous resterons à la tête d’un même département pendant une durée indéfinie. « On ne va pas avoir d’autre choix que d’en discuter. Après, je ne pense pas que ce sera trop galère, vu que nos domaines d’action resteront plutôt différents. » En face de moi, Garance acquiesce.

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Entraînement : Gallame S niv.47 (2/4) ; Arcko niv.59 (0/4) ; Absol S niv.27 (1/2)
Reproduction : Arcanin S

De toute façon, il a toujours été clair pour mes frères, pour moi et pour le conseil d’administration qu’il n’était pas possible de tout simplement me créer un département que je dirigerais d’entrée de jeu, même si je propose d’apporter quelque chose qui n’existe pas encore au sein d’EmersonCorp. Je les comprends, ça demanderait un trop gros investissement sans aucune assurance, et je n’ai pas la culture de l’entreprise que je rejoins. Bien sûr j’ai gravité autour absolument toute ma vie, c’est une part intégrante de ma famille, mais j’ai toujours ignoré ou méprisé tout ça. Alors oui, il va être nécessaire pour moi d’avoir un temps où je m’imprègne de la culture d’entreprise qu’on a ici, que je connaisse véritablement la maison avant de vouloir en parler, avant de vouloir la faire découvrir au monde. Ça fait sens, même si ça ne nous simplifie pas la tâche avec cette histoire de cogestion avec Garance. « Il suffit de présenter ce qu’on a à présenter chacun notre tour, non ? » Je préfère être sûr, parce que bon, je ne suis pas dans ces réunions d’administration. Pas encore, tout du moins. Donc je n’ai pas la visibilité que j’aimerais avoir pour que mon avis soit un peu mieux qu’éclaté. Je ne m’avance même pas à dire que j’irai en simple observateur au début ; je connais ma capacité à fermer ma gueule, elle est très limitée. « Je suppose que oui, que le conseil d’administration se doute qu’il nous faudra un temps d’acclimatation. D’autant que tes deux frères y siègent. » Elle n’a pas tort, avec Seth et Todd, je ne prends pas de grand risque, et par extension Garance non plus.

« Passons à la suite : quelles décisions pourrons-nous prendre individuellement ? » Ça, c’est une bonne question. Si on m’a placé ici, à ce poste, je pense que c’est aussi pour asseoir davantage la place de la famille Emerson – même si on porte le nom de notre père – au sein de l’entreprise. Donc mon approbation sera demandée, en plus de celle de Garance, même si je préfèrerais éviter. J’ai conscience que ce n’est qu’une question d’image, mais erh. « Officiellement, aucune ? Enfin, c’est comme ça que je le comprends, perso. » Garance semble y accorder plus de réflexion que moi. Aucune surprise là-dessus. Je vois bien à l’expression sur son visage que sa réponse sera plus élaborée que la mienne, plus aboutie. J’ai juste poussé la première porte, replacé le contexte, mais il faut dire ce qui est : je n’ai pas réellement apporté de réponse. « Je pense que ce seront tes avis, Nessa, qui seront attendus, tes signatures aussi. » Pas du tout relou, pour elle comme pour moi. Me faire dire oui à des trucs dont je ne sais rien juste parce qu’il faut que je dise oui pour que ça puisse passer, là où on a quelqu’un dont le oui suffisait jusque-là et qui gérait tout sans problème, j’ai du mal à voir la pertinence. Mais bon, s’il faut qu’on se fasse chier avec ça, bah pas trop le choix, ça durera le temps que ça durera. « J’espère qu’ils comprendront assez vite que ça sert à rien à part ralentir le processus… » La lassitude doit s’entendre dans ma voix, je ne la cache pas. Et je crois bien que je la partage avec Garance, même si elle ne l’exprime pas. Il est vrai qu’on n’aura pas le même rapport à la hiérarchie, au conseil d’administration.

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Entraînement : Gallame S niv.48 (3/4) ; Absol S niv.30 (0/3) ; Poussifeu niv.15 (0/1)
Reproduction : Arcanin S

Moi, je sais que je vais pouvoir râler, que je serai totalement libre là-dessus. J’ai carte blanche parce qu’il s’agit en partie de mes frères. Donc au pire je ne râle pas sur l’entreprise, mais uniquement sur mes frères. Puis j’ai cru comprendre que j’aurai aussi ma place à cette table – je suis mitigé à ce sujet – à terme qui, techniquement, a été réservée pour moi dès ma naissance. Je pourrais réclamer mon siège dès maintenant, en fait. Mais ce n’est pas de cette manière que je me sentirai légitime, que ça ferait sens pour moi. Donc oui, j’arrive avec énormément de crans d’avance, mais toujours moins que ce que je pourrais (sans doute devrais) avoir. Je m’installerai au conseil d’administration quand je saurai que je pourrai y apporter quelque chose, un point de vue, une expérience. Là, je débarque tout juste, donc bof la position de donneur de leçons. N’empêche que Garance, elle, elle ne peut pas pester comme je le ferais sur le conseil d’administration, et encore moins devant eux. Puis j’imagine bien que ça ne sera pas évident pour elle non plus de râler sur eux face à moi parce que bah, mes frères quoi. Mais ça viendra, je ne m’en fais pas pour ça. Garance finira par être suffisamment à l’aise avec moi pour se le permettre, pour savoir que c’est sans risque. De toute façon, si on est voués à prendre des décisions à deux, elle n’aura pas vraiment le choix.

« Je considère tout de même que ce sera une bonne chose, pour débuter notre collaboration. Être obligée de passer par toi veut dire que je devrai t’expliquer les tenants et aboutissants de ce que ce département fait, du pourquoi au comment. Je me dis que ce sera la meilleure manière pour que tu t’imprègnes efficacement de ce que je traite et de la manière dont je le traite. » Elle n’a pas tort, elle a même clairement raison. J’ai à apprendre sur les méthodes qu’elle emploie dans ses communications, dans la gestion de ses équipes, sur l’étendue de son action aussi. Puis c’est comme ça qu’on pourra construire une véritable confiance professionnelle entre nous. Pour l’instant, on a qu’une entente et notre instinct qui nous dit que ça va le faire, mais il nous faudra le concret, les actions, pour pouvoir réellement bâtir cette confiance mutuelle. « Et inversement, je pense qu’il me sera nécessaire d’avoir ton avis et ton aval avant que je me lance dans une quelconque création de contenu. J’ai une culture d’entreprise à acquérir et sans doute que ça ne me fera pas de mal d’avoir un regard extérieur. Ou plutôt intérieur en fait. Ahem. Bref. Tu m’as compris. » Nessa, pro de la clarté, comme à son habitude.

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Entraînement : Gallame S niv.50 (0/4) ; Absol S niv.31 (2/3) ; Poussifeu niv.20 (0/2)
Reproduction : Arcanin S