Recommencement

Sans possibilité d'utiliser son statut de dresseur pour ce sortir de cette embûche, Haruki ne pouvait que recourir à ses propres capacités physiques et intellectuelles. Malgré les cours du Professeur Hino, la descente à main nue semblait peu praticable. Sur une plus courte distance, peut-être aurait-elle relevé le défi. Son regard balayait le décor autour d'elle à la recherche de quelque chose d'utile. Elle ne pu s'empêcher d'être soulagée de ne rien voir de particulier, car cela incluait l'absence de pokémon sauvage. Mais toujours aucune solution miraculeuse ne sortait du lot. Avec une pensée à la corde synthétique, restée dans son sac avec le reste de ses affaires, elle dû accepter d'en choisir une plus rudimentaire.

Elle sortit sa pokéwatch. Malgré toutes ses précautions pour en préserver la batterie, c'était la solution la plus pratique pour envoyer un message. Non par les ondes, puisque celles-ci étaient inemployables, mais par pokémon interposé. Elle pianota en vitesse ses questions. Chaque abréviation était la bienvenue pour gagner de précieuses secondes d'autonomie. Puis elle éteint l'écran et sortit une de ses pokéball. Après les exercices précédents l'évolution de Yasuda, elle avait moins peur d'appeler plusieurs de ses pokémons en même temps. Au contraire, Yasuda était garant que tout se passe bien, bien qu'Aster, qu'elle joignit à eux, ne soit pas l'élément le moins fiable de l'équipe. Certes, la zigzagon de Galar pouvait manquer de concentration dans les tâches même les plus simples, mais - en dehors de ses jappements au volume sonore douloureux - ses écarts ne pouvaient avoir des conséquences que frontalement. Puisqu'elle avait compris que ses provocation en duel ne fonctionnait que peu sur les humains, et qu'Haruki lui donnait assez d'occasions de combattre, son agressivité était limitée, ce qui la faisait d'elle une des meilleures élèves des six pokémons, derrière l'indétrônable Yasuda.

Haruki s'accroupit face à Aster. Elle lui expliquait aussi simplement que possible sa mission : trouver Sōta. Chaque fois que sa tête se détournait, Haruki l'attrapait des deux mains pour la recentrer sur elle, ce qui avait la fâcheuse tendance d'agacer la zigzaton. Face à cette montée de frustration, Haruki n'avait qu'une seule parade. Elle jetait régulièrement des regards furtifs vers Yasuda, s'assurant qu'il contrôlait bien la situation en cas de rébellion.

Action:

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Une fois qu'elle jugea ses ordres suffisamment compris, elle fixa solidement la montre autour du cou du mammifère. Haruki se suspendit à ses déplacements, craignant à tout moment une sortie de trajectoire, mais il n'en était rien. Le pokémon arriva en bas sans encombre et Sōta reçut le message qu'il lui avait porté. Il se redressa vers la jeune femme et croisa ostenciblement les mains. Haruki souffla, sans pour autant être déçue de cette réponse. S'il avait eu la possibilité de sortir par ses propres moyens, il y avait peu de chance qu'il y soit resté de son plein gré. Cependant, sa réponse ne s'arrêtait pas à cela. Il lui signala l'amont de la rivière asséchée, mais les gestes n'étant pas assez précis pour détailler la situation, il dû compléter par le même biais. "Il va falloir trouver un autre moyen de communiquer à distance. Sans électricité, impossible d'employer le morse quand les yeux ne suivent pas… Nous ne sommes pas passés par des millénaires d'évolutions pour en revenir aux signaux de fumée, tout de même !"

Après avoir sommairement félicité Aster d'avoir exécuté ses consignes, elle pu rallumer sa montre et consulter les quelques mots que son camarade y avait laissé. "Sacoche coincée, avec bleuseille." Elle n'avait pas remarqué l'absence de son étui à pokémons, mais s'il en avait été séparé, alors peut-être que le retrouver résoudrait l'ensemble de leur problème. Un bleuseille avait une carrure plus forte qu'un nirondelle, aussi avec les bonnes capacités, il n'aurait pas de mal à s'envoler avec quelqu'un. Elle avait eu une conversation avec Duncan sur le sujet, où il lui affirmait que certains dresseurs de corvaillus s'étaient convertis en chauffeurs de taxi volant. Il lui semblait inconcevable qu'un permis aussi prestigieux se change en un vulgaire service, là où la technologie moderne n'avait aucun mal à égaler la plupart des pokémons, mais sans accès à celle-ci, les solutions les moins nobles gagnaient à être considérées.

La remontée ne représentait que peu de difficultés, à l'exception de quelques bosquets se prolongeant jusqu'au bord du vide qui la forçait alors à perdre la vue sur Sōta. Depuis la Chute, aucun pokémon n'avait fait son apparition à l'exception du Lougaroc et des bruits insectoïdes qu'elle avait provoqués dans sa fuite.

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Il lui semblait que cette forêt était bien calme. Pour autant, elle n'était pas rassurée. Si les pokémons couvraient des territoires plus grands, ils devenaient plus imprévisibles. Si les prédateurs ne mangeaient pas à leur faim, ils pouvaient se montrer plus féroces. Et si la faune évitait cette région, peut-être y avait-il une raison derrière ce comportement. Un danger plus grand que tous les autres. Un super-prédateur ? Un danger géologique ? Chimique ? Beaucoup d'explications potentielles se trouvaient pour peu d'avoir un peu d'imagination et Haruki n'en était pas dépourvue lorsqu'il s'agissait de penser à ce qui pouvait mal tourner.

Au-delà de ce type de considérations, elle pouvait également extrapoler plusieurs conséquences. D'une part, si les ressources venaient à manquer, et malgré sa peur qui lui hurlait le contraire, il était plus sûr de prioriser le repos que la garde, en minimisant les effectifs consacrés. De l'autre, ils ne pourraient pas observer le comportement des pokémons pour en déduire des informations. S'ils avaient vu divers pokémons s'hydrater à la rivière, ou à un autre point d'eau quelconque, ils auraient pu supposer d'une composition saine, là où un pokémon unique serait potentiellement immunisé à une substance présente. Et exposer leurs propres équipiers, en l'absence de soin ou de pokéballs libres, ne ferait que les priver d'alliés pour l'avenir. De même, le comportement des espèces sauvages auraient pu leur apprendre davantage sur les plantes comestibles ou favoriser la mise en place d'un abri. Sans, les dresseurs devaient trouver leurs propres repères et assimiler des connaissances en fonction de leurs expériences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Pour l'heure, Haruki n'était qu'une novice dans le monde du dressage et une étrangère dans cette forêt. Aussi, elle se concentrait sur ce qui était à sa portée, ou non loin. Car une fois atteinte la pochette de Sōta, il lui fallait encore trouver le moyen de la saisir. Elle n'avait aucun mal à la distinguer. Les uniformes de l'école n'étaient pas réfléchis pour être discrets et le blanc rompait avec le brun teinté d'ocre de la terre. L'étui n'était qu'un peu plus bas et, allongée, elle pouvait presque le toucher du bout des doigts, mais il lui manquait les quelques derniers centimètres. Elle se tourna vers Aster.

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Elle entreprit de lui expliquer sa nouvelle mission, avec autant de difficultés de compréhension, et Aster put ensuite s'essayer à la tâche. Descendant agilement vers les légers reliefs sur lesquels il s'était bloqué, elle parvint vite à portée de l'objet. Elle referma sa mâchoire sur la ceinture élastique et débuta sa remontée. Chaque pas était plus compliqué que le précédent. La pochette semblait lourde pour le faible furet.

Ses griffes dérapèrent et elle glapit de peur. Elle réussit à se rattraper, mais l'étui glissa, ne s'arrêtant que lorsque des rochers se dressèrent sur sa route. Confuse, Aster hésita avant de reprendre sa mission. Haruki en fit de même. Peut-être que la zigzaton de Galar n'était pas le meilleur pokémon auquel confier cette mission, en fin de compte. Peut-être que… « Aster, revient. » Récupérer cette pochette était trop important. Il fallait à tout prix éviter que les pokéballs se dispersent ou se cassent dans la chute. Elles étaient conçues pour résister à des pressions bien supérieures, pour tenir les conséquences indirectes d'une attaque de pokémon, mais si l'une d'elle ne parvenait plus à s'ouvrir, il faudrait des outils de précision pour les réparer. Une technologie de pointe comme la leur n'était pas à la portée de n'importe qui et même la débrouillarde Makoto ne pourrait rien faire sans le matériel adéquat. Cependant, cette recherche de sûreté l'embarrassait, car elle menait à une décision qui n'avait rien de prudent mais qui s'imposait à elle.

- Miku, à toi.

Haruki fit revenir Aster dans sa ball et sa nirondelle prit le relais. Elle s'éleva au-dessus de sa dresseuse, nerveuse d'être plongée dans ce nouvel environnement. Hors de son territoire, elle avait besoin de temps pour établir de nouveaux repères et trouver sa place. Lorsqu'elle aperçut Sōta, elle rugit. Sa dresseuse savait ce qu'il se passerait ensuite : un piqué en direction de sa cible et un blessé difficilement soignable. Elle n'attendit pas que son pokémon commence son attaque et elle hurla son mécontentement. « Miku, non ! » L'oiseau interrompit sa course pour se rapprocher d'Haruki. « N'attaque jamais sans que je te le demande. C'est un sac que tu dois attraper et me ramener. » Tout en parlant, elle mima d'une main les serres se refermant sur l'étui qui se trouvait à sa ceinture.

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Puis elle le pointa sur la paroie. La nirondelle s'agita, comme pour se débattre d'une étreinte invisible. « Je ne te laisse pas le choix, Miku ! Je refuse que ça se passe comme au village Myokara ! » Le pokémon eut un sursaut. Le sens de la plupart des mots lui échappaient, mais ces derniers lui rappelaient quelque chose. Miku les associait à la colère de sa dresseuse à la suite du combat d'arène qui s'y était déroulé. Un souvenir désagréable qui l'avait marquée. Loin de la route 116 où elle avait grandi, Haruki était le seul point commun entre ses différentes apparitions et elle y tenait. Le manque d'affection n'était pas tant un problème, du moment qu'elle recevait assez de nourriture pour ne pas avoir besoin de chasser, mais les privations - courtes mais génératrices d'incertitudes - lui pesaient. Aussi, cette simple évocation tempéra sa combativité et elle s'affaira à la récupération de la pochette, volant exagérément lentement pour s'assurer qu'Haruki n'y voie pas une attaque.

La nirondelle n'eut aucun mal à se saisir de l'étui. Cette proie était un peu trop petite par rapport à ce dont ses serres avaient l'habitude. En quelques battements d'ailes, elle revient auprès de sa dresseuse qui refuse le présent. S'accompagnant de gestes, elle transmet la suite des consignes : « Dépose le à Sōta. » Miku s'exécuta, mais son obéissance ne masquait pas son malaise. Jusqu'au dernier moment, Haruki retenait son souffle, mais elle lui revint à ses côtés sans accroc. « C'est bien, c'est bien. » Peu d'émotion traversait sa voix. Pourtant la nirondelle sembla en saisir la teneur et lui accorda un piaillement de joie. Elle ne put pas en profiter plus longuement, rappelée dans sa pokéball. Si la récompense qu'elle espérait lui était offerte, alors celle-ci attendrait sa prochaine sortie.

Insensible au sort de l'oiseau, Sōta appela le sien. Plus imposant, les plumes d'un noir ténébreux, ce n'était pas un volatile qu'on pourrait conseiller à un jeune dresseur n'ayant qu'un unique badge à son actif, mais Sōta n'était pas de ceux à se limiter sur de simples conseils. Peu seraient parvenus à le convaincre de renoncer à un pokémon majestueux doublé d'un excellent attaquant et dont la seule contrainte pour déclencher son évolution consiste en l'achat d'une pierre.

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De son perchoir, Haruki était surprise de voir une relation aussi fluide entre Sōta son corboss. Il ouvre les bras pour se laisser saisir au niveau des épaules et s'envolle comme un ange noir. S'il n'avait pas tant cultivé de haine à son égard, en cherchant autant à provoquer l'attirance, Haruki aurait ressenti de l'admiration face à sa confiance, que ce soit envers son pokémons comme l'indifférence au vide qui se creusait sous ses pieds à mesure qu'il s'élevait loin du sol. Arrivé à la hauteur d'Haruki, il leva la main pour signaler à son pokémon de s'interrompre plutôt que de le poser.

- Salut toi, je t'ai manqué ?
- Un simple merci était trop te demander ? Rentrons au camp. Le professeur Kabayashi sera rassuré. Dès que nous aurons rassemblé la classe, nous pourrions nous focaliser sur le reste.
- Pas tout de suite, princesse. Aokawa est en bas, elle aussi. Et inconsciente. Vous ne laisseriez tout de même pas votre sujette ainsi ?

Haruki filtrait les remarques sarcastiques pour n'en garder que l'essentiel. Elle aurait préféré rentrer sans plus tarder et reprendre son rôle de cueilleuse, mais elle rejoignait Sōta sur le fait que Shinju était sa priorité, inconsciente ou non. Son caractère doux semblait ne lui laisser aucune chance en matière de survie, pourtant son expertise aquatique faisait d'elle une référence et les liens tissés avec son équipe était plus fort que ceux de n'importe quel autre dresseur de sa promotion. Contrairement à la majorité de ses camarades, la quête des badges n'était pas sa priorité. Elle passait après sa spécialisation du type eau, elle qui espérait secrètement devenir championne à l'avenir. Elle n'y avait recours que pour augmenter progressivement le niveau de son équipe, pour agrandir son panel de capacités et atteindre certaines évolutions. Malgré tout, Shinju avait déjà rassemblé deux badges en se focalisant sur les types sur lesquels elle était avantagée, ce qui la plaçait en meilleure position que certains de ses camarades, dont Haruki. Loin de succomber à la compétition, cette dernière éprouvait une admiration à son égard. Comme l'eau, son calme habituel n'enlevait rien à la force dont elle pouvait faire preuve. Toutefois, son accès aux soins n'était pas étranger à la volonté d'Haruki d'intervenir, en particulier après les évènements de la veille qui lui avaient fait prendre conscience de l'utilité de telles capacités.

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- Ne tardons pas, dans ce cas. Par où est-elle ?
- Pas beaucoup plus loin. Le plus simple serait de descendre. » Il posa pied au sol et son pokémon se détacha de son dos, puis il se plaça à sa droite en vol stationnaire. « A toi l'honneur.

D'une révérence, il l'invita à prendre sa place dans les serfs du corboss. Haruki, elle, était figée. Elle aurait aimé pouvoir lui répondre du tac au tac, dans les limites de ce que son éducation lui permettait, mais il lui semblait que le sol s'était dérobé sous ses pieds à la seule idée de se laisser porter par le pokémons d'un autre. "Je… euh…" balbutia-t-elle intérieurement. Les mots juste ne lui venaient pas, ceux qui serait retranscrire toute l'horreur qu'elle ressentait tout en gardant la tête haute comme ses parents lui avaient si souvent répété. Face à son mutisme, Sōta reprit la parole :

- Allons, ne me dis pas que tu préfères que je te porte ! Quoique… Si tel est ton souhait, je m'y soumettrais avec plaisir.
- N'y pense même pas.

Elle avait soufflé entre ses dents, comme si cette phrase n'était destinée qu'à elle-même, bien qu'il n'en était rien. Toutefois, elle n'avait pas de meilleure option que de se soumettre. Elle prit le temps de se soucier de l'opinion de ses professeurs avant de se décider. "Le professeur Hino aurait sans doute dit que les pokémons des autres ne sont pas fiables, surtout ceux d'un troisième année, mais qu'en survie, le maître-mot est adaptation. Le professeur Mochizuki, l'inverse. Qu'un pokémon bien dressé gardera ses instincts, mais qu'il sera plus fiable que nous-même dans ses spécialités. Kitamura, probablement qu'elle m'avait formée pour être capable de désescalader et que la seule chose qui m'en empêche est mon mental, mais vu ce dont elle m'estime capable, qu'est-ce qui est vrai ou n'est dit que pour me motiver ? Et le professeur Kabayashi ?" L'avis de son professeur principal était celui qui comptait le plus à ses yeux et elle n'eut pas besoin de beaucoup réfléchir pour entendre sa voix. "Qu'on doit rester unis pour s'en sortir et de faire ce qu'il faut faire."

- Tu te décides où je dois te pousser ?

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- Ce ne sera pas la peine.

Ce n'était pas un plongeon forcé dans une piscine, qui lui proposait là, mais une chute bien plus violente, pourtant son sourire était exactement le même. Malgré la tempête qui se déroulait dans sa tête, Haruki avait déjà pris sa décision. La piètre image qu'elle avait de Sōta n'était pas celle d'un meurtrier. Il ne pourrait rien obtenir par l'étalement pur et simple d'un cadavre au fond d'un ravin. S'il lui proposait cette possibilité, c'était qu'il avait pleinement confiance en son résultat et qu'il souhaitait en tirer toute la reconnaissance et l'admiration possible à l'avenir. Quant à Haruki, ses objectifs étaient similaires, quoique moins ambitieux. L'admiration, ou du moins les félicitations, ne valent que de la part de quelques personnes triées sur le volet. Elle ignorait si elle saurait retrouver la plupart d'entre elles, mais l'une attendait son retour à ce camp primitif. Elle écarte les bras de son corps, raide.

- Vas-y.

Alors que Sōta s'approchait, Haruki sentit le dégoût se concentrer dans sa gorge et non de la peur. Elle s'attendait à être paralysée de ce qui l'attendait, pas à devoir retenir des pulsions d'agressivité pure. A cette grimace, Sōta renonça à ces taquineries perverses et donna l'ordre à son pokémon qui referma ses serres autour des épaules d'Haruki. Une vague de terreur la frappa à nouveau. L'étreinte était forte. Son instinct lui criait de se débattre, mais elle devait conserver les bonnes grâces du corboss pour rester en un seul morceau. De sa position, il pourrait lui trancher le cou avec l'une de ses capacités s'il choisissait la violence, ou simplement la libérer depuis le ciel pour que la gravité face son œuvre contre un rocher. Haruki avait appris que certains pokémons volants utilisent ce type de méthodes de chasse ou pour ouvrir de grosses noix, mais elle ne se souvenait pas si c'était le cas des corboss. En revanche, elle les savait assez malin pour y penser s'il le jugeait nécessaire. Elle était à sa mercie.

Elle sentait sous son aisselle son propre poids à mesure que ses pieds s'allégeaient, écrasant localement la peau et les tendons. L'inconfort passagers ne partant pas, la douleur prit le dessus ensuite, faisant oublier à la dresseuse l'anticipation d'une chute potentielle.

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