Allongée sur ton lit, tu fixes le plafond. Tu as constaté que ceci constitue un process. Quand Aaron récupère Olivia, quand la maison redevient vide et silencieuse, quand tu cherches à t'occuper l'esprit. Toujours, tu montes à l'étage. Le rituel est composé des mêmes gestes : fermer la chambre d'Olivia, rouvrir la porte pour s'assurer (sait-on jamais), refermer vite pour aller se vautrer sur ton lit et non le sien. Tu enfouis la tête dans un de tes oreillers. Tu ne restes pas longtemps dans cette position ne parvenant pas à respirer comme il se doit. Tu fais rouler tout ton corps pour arriver à cette position, la même. Une de tes jambes pend dans le vide, ta main la plus proche des coussins venant caresser du bout des doigts l'un d'eux tandis que l'autre s'engouffre dans tes cheveux. Tu ne réfléchis même plus : enrouler l'une de tes mèches autour de ton index et frotter les cheveux ainsi tenus avec ton pouce. Sur le dos, tu domines le plafond qui devient alors une toile où tes pensées sont versées. Parfois, celles-ci sont nombreuses de sorte que tu n'arrives pas à suivre tous les cheminements, tous les liens que tu peux faire. Tu ne les visualises plus, les couleurs de chacune se mélangeant et donnant un résultat illisible. D'autres fois, le plafond reste blanc. Tu ne penses à rien. C'est moins fatiguant mais c'est plus pénible. Aujourd'hui est un jour comme cela.

- On va s'faire chier.

Sous-Préfet est rentré dans la chambre, tu l'entends gratter le sommier. Tu hésites mais la persévérance de l'évoli t'incite à rouler (encore). Sur le ventre, tes yeux se posent sur la tête mignonne de ton pokémon. Tes bras se tendent, tes mains se ferment sur le corps frêle du petit gars. Ce dernier émet un rugissement et, posé sur le matelas moelleux, vient à provoquer le jeu avec toi. Tu balances ta main, sans grande conviction. Le pkmn est tenace toutefois, à moins qu'il soit menaçant ? Il sautille tout autour de toi, fait cette parade qui te fait sourire d'ordinaire. Il s'agace toutefois. Lorsqu'il te fout un coup de boule, tu te relèves direct.

- Hé !

Sous-préfet en profite pour se coller à ton buste, pour aller se chiner dans cet espace que tu as libéré. Lui aussi, il doit suivre son process : être présent pour toi, sans trop savoir comment. Tu le soupçonnes d'être néanmoins plus heureux, ces jours sans Olivia. Il a une vie plus paisible, même si tu veilles au grain pour que ta fille ne confond pas pokémon et poupée. Il n'empêche qu'Olivia est souvent sur son dos. Peut-être que tu devrais réfléchir au fait d'avoir un autre pokémon, qu'Olivia ait son compagnon. Il faudrait en parler à son père.

Tu as délaissé ta mèche pour reproduire ton toc dans la fourrure de Sous-préfet. Vous restez ainsi quelques instants. Tu as l'impression de ne penser à rien, d'être juste à l'arrêt. Il va bien falloir relancer la machine. Tu n'as, certes, rien de prévu mais tu refuses d'être la mère dépressive quand son enfant quitte la maison. De un, tu l'as suffisamment été et de deux, tu n'aimes pas l'image que ça te renvoie. Tu te dis que tu bougeras quand ton réveil indiquera douze heures. Tu devras bien te lever pour aller cuisiner, de toute manière. Allez, motivation Romy.

Quand ton téléphone se met à vibrer, tu ne manifestes pas plus d'énergie. Cette réaction t'agace mais tu mets l'émotion de côté. Ca suffit le ouin-ouin time, il va falloir se secouer les cocos.

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c'est tipar (: ! Roro creuse en c4 (grille 3), merciiiii !

Bienvenue aux souterrains, où vous faites visiblement une entrée destructrice !

Vous décidez de creuser en C4 !

Pour savoir ce qui se case ici, il faudra écrire pour 450 mots !

Oskar dans ton entrée, Oskar avec son sac de voyage.

- Marche pas ta sonnette.
- Ca m'évite de taper la causette avec la vieille d'en face.

Un grand sourire est dessiné sur son visage, le grand gaillard qu'il est parait heureux. La raison, tu l'ignores. Ce n'est certainement pas le fait d'évoquer ta voisine qui a provoqué cela. Vu les affaires, tu déduis que ton ami a décidé de changer d'air pour l'occasion.

- Tu pars ?
- Bah oui, et toi aussi ?
- Haha ouais, tu vas où ?

Tu te grattes le coude. Tu t'en rends compte en voyant le regard de ton ami se portait vers cette zone. Tu t'arrêtes direct. Ce n'est pas bon signe que tu fasses cela, impossible toutefois de savoir le pourquoi tu te sens soudainement très gênée. Oskar commence à bien te connaître, pas autant qu'Aaron mais les nombreuses soirées passées ensemble et les moments de honte font que vous avez développé une drôle de relation. Le coude qui gratte, il sait traduire ce geste.

- Bah à Roche, Rosemary. Chez mes vieux. Avec toi.
- Ouuuh.

Mais que ça gratte, hein. Tu as loupé un truc. Oskar plisse ses yeux, se demandant bien si tu le charries ou pas. Et ta main qui remonte ton avant-bras, prête à continuer la grattouille. Il a suffisamment d'élément pour trancher.

- J'ai cru que tu te foutais de moi. Tu te fous un peu de ma gueule, quand même, je ne pensais pas comme cela. Tu as oublié, hein ?
- Ouuuuuuuh, c'est ce week-end ?
- Mais enfin, on en a parlé pas plus tard que jeudi.
- Ouuuuuuuuuuuh.

Tu n'arrives pas à dire autre chose. Tu plaques tes mains sur ton visage, les baisses tout en exerçant une pression de sorte que ta peau s'étire, te donnant une gueule épouvantable. Toi qui te plaignais de ne penser à rien dix minutes auparavant, voici que le cerveau bouillonne. Le week-end chez les vieux d'Oskar, le frère qui te laisse son appartement sous prétexte de vouloir revenir chez les parents, se faire un peu chouchouter avec son petit frère. Toi, qui acceptes car tu n'as rien à faire de mieux " super timing, Olivia sera chez son père ! Tu es sûr par contre pour ton frère ? Ce n'est pas un peu étrange ? ". Oskar qui ne voit pas où est le mal, qui finit par te convaincre en te disant que cela t'évitera de petit-déjeuner avec son père encore en robe de chambre "son petit plaisir, les kiff de retraités, tu verras avec les tiens". Tu pouffes, tu supposes que les frérots ont aussi leur accoutrement pour ce moment de grâce. Vous vous donnez rendez-vous peu avant midi, pour pouvoir faire le trajet ensemble. Tout te revient, mais alors tout. Tu as fait un black out sans picole, sans rien. Un black out de fatigue, c'est possible ?

- Ouuuuuuuuuuuuh.

Oskar pouffe. Il te chope par les épaules, libère la peau de ton visage de la pression exercée par tes mains. " Edgar, tu as la peau qui flotte. Ca te dit rien, pas vrai ? ". Bien sûr que si ! Tu portes tes mimines sur ta mâchoire, positionnées de part et d'autre, comme si cela allait redonner de l'élasticité à ta peau. Oskar finit par dire que tu es foutue, qu'on ne peut plus rien faire pour toi.

- Je peux me préparer en quoi... quinze minutes, ça te va ? Mais on prend quel transport ? Le train ?!
- Vu les pics et tout ce que tu veux, les bourrasques de vent aussi de mon bled, on évite de se planter en plein vol si tu vois le genre.
- Quinze minutes !

Tu laisses Oskar dans l'entrée, montant les marches deux par deux pour rejoindre l'étage. Des bruits étranges proviennent à ton ami durant ton absence mais tu finis par ressurgir, treize minutes plus tard, avec un sac bowling plein d'affaires dont tu n'auras pas besoin mais tu n'avais pas le temps de trier.

- Allez go, Pritzker !

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mots : 684 ; on continue de creuser en c4 (grille 3), thks (ll) ! (:

- Mais j'ai rien pour ta mère.
- Elle devrait s'en remettre.
- Pas la mienne.

Tu colles ton front à la vitre du train, pensant en effet aux remontrances auxquelles tu t'exposes si Norah a connaissance de cet oubli. Qu'importe l'âge, qu'importe le fait que vous ayez quitté la maison avec Iago, la mama tient à ce que les bonnes manières soient appliquées. Peut-être pour éviter tout jugement sur son éducation ? Depuis le temps, est-ce encore nécessaire ? Tu est parfaite, Iago pareillement. Est-ce grâce à Norah ? En tant que mère, tu dis que tu es vraiment une ingrate avec ta maternelle. Du reste, tu conçois et subis le souci, le poids des preuves à apporter à la société comme quoi ton enfant est bien élevé. Tu voudrais pousser davantage la réflexion mais seule une pensée vient à s'imposer. Peut-être que tu trouveras des gâteaux roulés à la gare ou dans la pâtisserie phare de Roche sur Gliffe.

- Elle aime le sucré ?
- Heu... Tape plutôt dans le fromage.
- Tu es sûr ?
- Ouais ouais.

Oskar est fuyant, tu as cette impression néanmoins. Tu lui demandes de t'accompagner, ne comprenant que dalle aux fromages (je vais me ramener avec mon gouda à la Marshall). Oskar te sourit et tu te sens apaisée. Norah ne viendra pas te tirer les oreilles dans tes rêves cette nuit.

Cette situation est néanmoins étrange. Tu l'appréhendes depuis la proposition d'Oskar et malgré les discussions autour de ce sujet, tu ne parviens pas à faire taire cette petite angoisse. N'est-ce pas bizarre de rencontrer la famille Pritzker ? Le frère encore, tu veux bien mais les parents. Peuvent-ils se méprendre sur toi ? Si Oskar avait eu le malheur de parler de vous, de votre petite aventure... Tu as envie de tourner l'œil : les rencontres avec les vieux n'ont jamais été ta came. Tu jauges ton ami, ce dernier étant absorbé par un anime.

Oskar a-t-il l'habitude de se confier à sa famille ? A force de le côtoyer, tu en doutes. Pas besoin de lui tirer les vers du nez, tu penses sincèrement qu'il n'est pas allé jusqu'à conter aux repas de famille sa petite amourette avec une fille de Johto. Tu te demandes même ce qu'il partage avec eux. Oskar parle relativement peu de ses parents. Il évoque Roche, en veux-tu en voilà, mais se limite au frère et aux potes, aux anecdotes un peu loufoques avec eux. Pour le reste, il est taiseux. Tu t'étais, en outre, fait la réflexion que toute l'attention qu'il demande devait résulter d'un manque qu'il avait dû ressentir petit. Cela ne te rassure pas plus sur le fait de rencontrer ses vieux, mais au moins, tu sais que tu ne seras pas jugée par la mère pour avoir rompu avec son garçon. Tu continues d'observer ce dernier, celui-ci se rendant compte du poids de ton regard.

- Quoi ?
- C'est bien ?
- Tu n'connais pas ?! Tiens, prends ça !

A quoi bon gâcher le trajet ? Si Oskar veut en parler, il le fera de lui même.

- J'comprends rien.
- Tu n'as pas compris quoi ?
- Je ne veux pas te... il a fait quoi ?
- Une extension de territoire.
- Aaaah, logique. Evident, même.
- Allez, rend moi ça !

Oskar récupère son écouteur mais tu ne peux t'empêcher de continuer de regarder l'anime par-dessus son épaule. Ca te rappelle un peu les dimanches matins avec ton père et ton frangin.

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(ll) ! Je vais opter pour une pierre eau (:
Romy continue avec sa petite pioche, elle opte pour la B2. Merci (ll) !

C4. pierre eau.
B2. ?

Vous décidez de creuser en B2 !

Pour savoir ce qui se case ici, il faudra écrire pour 430 mots !

Roche sur Gliffe n'a rien pour elle. Tes yeux glissent sur des parois lisses, tristes. Les paysages se ressemblent, les habitations et commerces étant encastrées dans toute sa roche. Tu ne cesses de parcourir les environs mais rien n'accroche ton regard. Oskar te voit faire, ainsi la girouette, ainsi la citadine comme disent les riverains.

- Son charme n'apparait pas de suite. C'est la fierté des habitants qui sont seuls à pouvoir en bénéficier.
- Rassure-moi juste, il y en a bien un ?
- Ici, on dit " Roche te fait pleurer deux fois : quand tu arrives et quand tu la quittes ".
- De bonheur pour la seconde fois, non ?
- Oh, tu fais chier.

Oskar fait la mouche mais tu sais très bien que cet instant de bouderie ne durera pas. Au sein de ces paysages, tu vois ton ami évoluer. Sans s'en rendre compte, il retrouve ses repères et gagne en assurance. Il interpelle les passants, échange quelques banalités voire vient à chambrer certains. Tu découvres le Oskar qu'il a pu te décrire lors d'anecdotes.

- Je croyais que tu mythonnais sur le fait d'être social.
- Comment ça ?
- Tu fanfaronnes là, ça change de Yantreizh !
- Tu as appris à bien le dire maintenant ?

Tu l'avais bien cherché. Tu lèves les sourcils, le plus haut possible, ton regard essayant de suivre la même trajectoire. Un mouvement capte enfin ton attention dans la roche et tu ne peux t'empêcher de choper le bras de Oskar. Celui-ci se retourne vers toi, puis vers ce que tu fixes avec intensité.

- Ca, c'est un protecteur. Si tu regardes bien, toutes les "bosses" autour de lui en sont aussi.
- Séri... non. Non, non, non. Mais s'ils tombent ?!
- Ca peut arriver mais c'est rare. Puis les pokémons ressentent les choses... ça tombe pas sans raison... sauf gros cafouillage.
- Ca fait un peu sectaire, non ? Le jugement rendu par des pokémons de type roche... ils sont bien accrochés, tu es sûr ?
- Si on court, on passera pour des fous.

Tu t'en fous. Tes jambes se mettent à courir avant même que ton cerveau n'ait pris la décision. La présence d'autant pokémons de type roche est impressionnante. Sur cette seule paroi, lorsque tu étais enfin parvenue à identifier les caractéristiques de la famille des grolem, tu avais cru décompter quarante-deux spécimens. A sommeiller ensuite, presque suspendus au-dessus de la vie humaine, ces pokémons semblaient faire la pluie et le beau temps dans l'esprit des gens. Tu te prends : plutôt que la pluie et le beau temps, tu pourrais dire la prospérité ou la ruine, la vie ou la mort. De telles créatures avaient-elles déjà été mêlées à ce genre de fait ? Tu ne pensais pas des masses aimer Roche sur Gliffe, tu en avais désormais la confirmation.

Vous aviez fini par sortir des parois habitées pour rejoindre celles délaissées. Oskar en avait profité pour t'expliquer que ce changement permettait une sorte de protection. Les anciens utilisaient les pokémons de type roche comme des sentinelles, devenant par la suite des guerriers. Il évoque des livres narrant certaines batailles. La population ayant augmenté, les habitations s'étaient étendues dans le territoire et, à présent, les beaux quartiers étaient ceux éloignés des pokémons vénérés.

- Ca pourrait avoir son charme...
- Je vais pas t'mentir, même en tant que natif, parfois ils me font flipper. Quand un lourd vacarme nous provient, nous pensons toujours à ces arrondissements.
- Et pourquoi les gens ne partent pas ?
- Car ils sont chez eux. Ce sont leurs pierres.

Oskar te dit cela en touchant le mur d'une habitation. Tu fixes cette main, le contact qu'elle a créé. Il est vrai que lorsqu'aucune solution s'offre à nous, la propriété est l'une des rares choses sur laquelle on peut au moins avoir une certitude.

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mots : 647 ; roro continue de creuser en b2 (: merci beaucoup !

Le malaise ne te quitte pas, une fois arrivée chez les Pritzker. Tu as pris place dans un sofa, t'ayant véritablement englouti. Tu te sens engoncée, comme si tu ne pourras plus jamais t'en défaire. Lorsque tu essaies, discrètement de bouger pour trouver une position plus confortable, le bruit du cuir et de ta transpiration, accentuée par cette matière, n'aide en rien. Tu lâches rapidement l'affaire, ne voulant pas te faire remarquer par la mère de Oskar. Celle-ci s'affaire dans la cuisine pour vous préparer cafés et thés. Dans ce salon, tu es seule avec Oskar et son père. Les deux sont silencieux, ne partageant même pas un regard. Pour éviter que la tension ne vienne s'installer sur tes épaules, tu t'intéresses de manière exagérée à la décoration du salon. Ce dernier n'a, certainement, jamais fait l'objet d'un petit rafraichissement. La tapisserie épaisse, jaune avec des motifs marrons, parait accaparer toute l'oxygène de la pièce. Aucune babiole, aucun meuble ne permet de retrouver un peu de fraîcheur, de reprendre son souffle. Le regard notamment vide d'une statuette d'un Ecremeuh en devient même insoutenable. Tu te demandes bien comment des invités peuvent se sentir à l'aise dans ces lieux. Plus encore, tu t'interroges sur le fait de devenir indifférents à tout cela ? Oskar, ayant toujours vécu ici, perçoit-il toutes ses mauvaises ondes ?

- Rosemary, vous vouliez bien un café ?

Tes yeux se portent sur la mère de Oskar. Elle te semble bienveillante mais certains détails te laissent à penser qu'elle se force, qu'elle n'a aucune envie de s'intéresser réellement à toi. Proposé ainsi, le café ne semble guère salvateur. Tu te décides toutefois à te reprendre, n'ayant pas envie qu'un quelconque manque de respect puisse t'être reproché ou de blesser à ton ami.

- Oui, oui, désolée ! Merci beaucoup.
- Vous pouvez prendre un peu de sucre, si vous voulez.

Le bol qui t'est avancé, contenant quelques carrés de sucre, te fait surtout état d'une fine poussière s'étant déposée à force d'être délaissé. Tu déclines donc et parviens, non sans quelques bruits disgracieux, à récupérer la tasse de café. Oskar avait parlé de s'y arrêter une heure ou deux, de faire les présentations puis de partir rejoindre son frère à son appartement. Tu t'accroches à cette pensée tandis que le silence vient de nouveau s'installer entre vous quatre.

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je n'ai pas vu le mois de juin passé :''') on poursuit donc, en A3 s'il vous plait o/ !
C4. pierre eau.
B2. cs (j'édite très vite !)
A3.

Quand la parole se libère, tu as envie d'être engloutie pour de bon par le sofa. Sans mettre les formes, le père d'Oskar te parait agressé son fils sur son potentiel retour à la réalité. Tu clignes des des yeux. Déjà, le ton te parait déplacé mais la question te semble absurde. D'où Oskar serait en plein égarement ? Etant professeur à la faculté, il est difficile à croire que des parents puissent considérer que leur fils ne dispose pas d'un travail sérieux. Tes paupières se referment et s'ouvrent aussi vite une dernière fois. Tu portes ton regard sur le père Pritzker, constates que les traits de son visage se sont encore durcis puis tu portes ton attention sur Oskar. Ce dernier fixe un point, une miette peut-être, sur la table basse. Les mains croisées, le buste penché, un poids invisible semble s'être déposé sur ses épaules.

- J'ai été titularisé à la fa...
- Arrête avec tes conneries d'intello.

Des conneries ? Non car soutenir une thèse, galérer pour trouver une place, parvenir à assurer les services d'enseignement et tâches administratives ainsi qu'assurer la partie recherches en publiant, en prenant part à des colloques et autres. Les universitaires galéraient pendant études et ils poursuivaient encore après, sous couvert d'une vocation pour le partage. Entendre quelqu'un résumait cela à des conneries t'agace. Tu as envie de prendre part à cette conversation sans queue ni tête. Tu ne voudrais toutefois pas mettre en difficulté Oskar ou créer une tension dont tu ne peux apprécier la réelle portée. Tu réfléchis donc, évaluant le peu de possibilités qui s'offre à toi. Tes yeux se posent, un instant, sur la mère Pritzker mais celle-ci a le regard fuyant. Le vieux schéma familial règne dans ce salon, dans cette famille.

- Pa', je me plais à Yantreizh.
- Quelle honte. Heureusement, ton frère...
- Fait la fierté de la famille, je sais.

Tu ignores le métier du frère mais, comme ça, tu en déduis qu'il a un travail manuel sur Roche. Pas un intello, en gros, bien que cela ne veuille rien dire. Quoi qu'il en soit, le père se tait et tu te rends compte que le personnage est bien plus sympathique en se taisant. Tu tires un trait sur cette personne dans ton petit palais mental : tu n'aimes pas qu'on malmène tes amis. Or, tu sens bien qu'Oskar s'est crispé lors de cet échange. Tu voudrais créer un contact, en guise de réconfort, mais comme toujours avec lui, tu crains que ce ne soit mal perçu. Tu décides donc de faire part de ton soutien en lançant un sujet bien banal, bien pourri mais qui, peut-être, portera ses fruits !

- Je regarde votre statue d'Ecremeuh depuis tout à l'heure... vous aimez ce pokémon ?
- Pas spécialement, mes parents étaient fermiers alors ils ont ramené cela de leur voyage à Johto...
- Ecremeuh est un peu une star à Johto, en effet ! Son lait a beaucoup de vertus sur les pokémons. Il n'est pas rare qu'un dresseur de Johto se promène avec une bouteille dans le sac.
- Tes parents n'étaient pas dans la laitière, non ?
- Pas du tout même ! Je pense qu'ils ont dû adorer de voir ce pokémon aussi gras, ils devaient se dire que ça aurait pu rapporter gros ici !
- Pour la manger ? Ecremeuh ?
- Qui d'autre !

Médusée, tu restes sans voix tandis qu'Oskar souffle du nez. Tu auras au moins réussi cela.

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mots : 591 (: on continue donc de creuser, merci tout plein !
C4. pierre eau.
B2. cs surf.
A3. ?

- Alors, Rosemary, tu as rencontré nos vieux ?

Zachary ressemble à son jeune frère : ils sont tous les deux solaires, ayant des facilités avec les rapports humains. Sans être intrusif, l'aîné des Pritzker parvient à rendre la rencontre naturelle. Le tutoiement s'installe vite et la gêne que tu ressens souvent lors des premières conversations se fait la malle. Il faut dire que la complicité des deux frères te fait écho. Tu penses à ton frangin, à ton Iago te demandant bien ce qu'il peut faire, où il peut bien être. Sur le moment, tu envies Oskar et Zachary. Tu les jalouses de pouvoir profiter ainsi l'un de l'autre, aussi facilement. Depuis les absences de Iago, tu devais reconnaître que votre relation en avait un peu pâti : culpabilité de sa part, rancœur inavouée de la tienne ? Tu regrettes la période de l'enfance, là où tout semblait plus simple. Tu es nostalgique et à la fois, tu te dois de penser à ce présent où Iago a encore décidé de s'éloigner de toi. Peut-être, faudrait-il mieux se focaliser sur ce futur où il reviendra, forcément. Tu souris donc devant la fratrie Pritzker, apprécies de pouvoir savourer, de nouveau, cette relation si particulière.

- Rosemary a complimenté l'ecremeuh de pépé.
- Le truc sans vie, là ?!
- Les vieux sont partis sur la ferme, l'ancien temps bla bla bla, leur gros kiff.
- Ma pauvre, tu aurais mieux fait de parler de moi.
- Ah ça, pa' en aurait été ravi !
- Il a refait son numéro ?

Oskar hoche la tête, tout en avalant une gorgée de sa bière. Zachary peste, affirme que les parents sont à l'ouest. Les voisins semblent de mauvaise influence, leurs enfants reprenant l'affaire familiale et s'en vantant auprès des parents. Tu as envie de répondre qu'il suffit de cesser d'être bêtes mais, ce n'est pas ton rôle. Ce n'est pas ta famille, certaines choses te sont ainsi interdites. Oskar se contente d'hausser les épaules. Ce combat, dit-il, il ne le gagnera jamais. Zachary se lève de sa chaise, se rapproche d'Oskar. La main posée sur son épaule semble vouloir dire qu'il n'a pas besoin de la bénédiction de son père, qu'il a celles de bien d'autres personnes, bienveillantes et aimantes. Plus encore, il a celle de son frère aîné.

- Non mais en vrai, je pense que j'aimais bien l'ecremeuh. Il reflétait un peu mon état, engoncée dans le sofa ne parvenant pas à atteindre ma tasse.

Zachary et Oskar échangent un regard avant de rire avec toi. Tu poses tes yeux sur l'un et sur l'autre et tu ne peux te sortir de la tête que Iago te manque.

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je suis à la bourre (: ... allez, on poursuit Romy o/ ! Je vais opter pour la E4.

Zachary te fait visiter son humble demeure, te mettant à l'aise à chaque fois. Non mais si tu as besoin, tu tapes dans le stock. Oh et puis ne fais pas le ménage, bon sauf si c'est trop dégueulasse pour toi, mais pas le ménage après ton passage j'veux dire. Tu hoches la tête, constatant que les lieux sont plutôt bien entretenus. Tu le remercies encore de te laisser l'appartement mais celui-ci lève sa main et l'abaisse tout aussi rapidement, signe que ce n'est pas grand chose. Pourtant, Zachary ne te connaissait qu'à travers les dires de Oskar. Il aurait très bien pu n'en avoir rien à faire.

- Elio m'a aussi dit que tu étais de confiance. Tu envisagerais une formation d'étho ?

Ton cerveau bug, comme à chaque fois que le prénom d'Elio est mentionné. Elio a parlé de toi à Zachary ? Elio sait qui tu es ? Bien sûr qu'il le sait après le coup de Ronnie Fitzmorris. Quelle honte quand tu y repenses, mais quelle honte ! Bref, tu essaies de rattraper le fil de la conversation. Elio a dit que tu étais quelqu'un de confiance. Ok, calme-toi Romy, tu te croirais à l'époque de l'adolescence lorsque les murs de ta chambre étaient recouverts de posters de célébrités en tout genre. Donc, la formation d'éthologue.

- Ca me plairait bien, mais mon employeur bloque un peu donc, à voir !
- Bah, il y a bien des étho au service... c'est mythologie, toi ?
- Yep. Mais ils n'ont que moi en juriste donc, ils ne veulent pas avoir à s'embêter avec une période de recrutement, qui peut ne pas aboutir etc.
- C'est pas contre toi, mais je ne pensais même pas qu'ils avaient besoin de juriste.
- Oh, si. Avec toutes les sorties qu'ils font, les veinards là. Bien vérifier l'intervention, l'autorisation notamment puis selon les résultats aussi. Bon, c'est pas fou mais ça sécurise toutes les procédures.
- Ouais, vu ainsi...
- Tu penses que les juristes sont des chieurs, c'est ça ?
- Ah non, je ne me permettrai pas !

Tu souris, Zachary n'est pas le premier à penser cela et à ne pas oser te l'avouer. Il est vrai que tu as parfois le mauvais rôle et qu'une mauvaise image peut te coller à la peau. La "juriste" de service, celle qui relit tous les actes, qui peut retarder des interventions car le champ de la mission n'a pas été parfaitement délimité, l'élu qui appelle qui veut parler autre chose que de droit. Plein d'autres exemples te viennent en tête. Le droit a néanmoins un aspect fascinant, les changements dans l'ordonnancement juridique permet de ne jamais s'ennuyer. Les multiples interprétations pouvant être retenues sont autant de stimulations pour ton cerveau. Reste que dans la pratique, dans le service où tu es, tu reconnais détenir le mauvais rôle. Tu ne t'épanouis pas, justifiant ta demande auprès de ton responsable. Bien que refusée, tu gardais un peu espoir. Et au pire, tu trouveras un autre employeur. Tu n'allais pas crever à petit feu dans ce service sans tenter de voir un seul de ces pokémons mythologiques.

- Oskar, tu as vu l'heure ?! Ca serait pas mal de rejoindre la bande, non ?

De retour dans le salon, tu retiens que la visite de l'appartement a été bien plus intéressante que tu ne le pensais. Tu fais un job pourri mais Elio, le beau Elio, a parlé de toi.

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mots : 609 (: on poursuiiiiit en e4, merci !
C4. pierre eau.
B2. cs surf.
A3. ct lance-flamme
E4. ?