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Mister K

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Ven 17 Mai - 17:51
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Ajora Caldwell

Ajora Caldwell
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Sam 18 Mai - 18:18

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« Le passé d'Ajora »


Tout n'était pas tout noir bien heureusement. Mon enfance n'avait pas été que le théâtre de mauvaises rencontres. Au milieu du brouhaha d'injures, d'actions réalisées à mon égard pour me nuire et me briser psychologiquement, il y avait quand même eu de très belles rencontres, éphémères pour certaines, inoubliables pour d'autres. Mais pour que tout cela eut été le cas, il avait fallu à mes parents la force et l'abnégation de prendre la décision de déménager, afin de recommencer une nouvelle vie, quelque part d'autre, là où le passé ne viendrait pas semer le trouble sur le bonheur et la quiétude de la famille Caldwell. Pour ma part, cela ne me fit ni chaud ni froid. Je n'avais pas plus de bons souvenirs que cela sur Irisia, je n'avais même pas de véritable ami.e durant mes quelques deux courtes années à l'école maternelle. Bien au contraire, s'il y avait bien une personne qui pouvait profiter de ce nouveau départ, c'était bien moi.

Bien évidemment, celui qui en pâtissait le plus c'était Abel, le frangin. Il n'avait pas accepté ce changement de cap soudain, ni ne voulait reconnaitre que tout n'allait pas bien dans la famille depuis la naissance des jumelles. Il tentait tant bien que mal de se voiler la face, tout en continuation son petit jeu de manipulateur narcissique, sur fond de mesquineries et de méchanceté gratuite envers moi, sa petite sœur, celle qu'il estimait moins que n'importe lequel de ses amis d'école, qu'ils eurent été de longue date ou récents. Mes parents ne voulaient pas le lui avouer, mais ils étaient tristes de voir à quel point il était devenu si renfermé sur lui-même, si hermétique à leur contact, et encore plus, la gravité de ses actes nuisibles envers sa propre chair et son propre sang. Pour eux, le changement était inévitable, et Abel n'avait pas eu son mot à dire, et qu'ils faisaient aussi pour son bien à lui.

Tout aussi évident que cela ne le fut auparavant, Abel n'avait pas attendu longtemps après la fin de l'emménagement sur la jolie et verte ville d'Ecorcia, pour tenter de sillonner les différents espaces de la bourgade pour tenter de propager quelques rumeurs à mon égard : j'étais la fille du démon, capable des pires horreurs pour se faire bien voir de tout le monde, moi qui lui avait enlevé une sœur à la naissance, et que c'était dans le sang que mon noir projet avait vu le jour ;
tantôt j'étais la source de tout le malheur que les pauvres gens pouvaient avoir pendant leur quotidien ; à d'autres moments, j'étais une petite fille pourrie gâtée et qui se pavanait telle une princesse dans les parcs pour enfant ; parfois, il m'affublait même d'histoires et de péripéties qu'il avait lui-même vécu, et qui trahissait toutes les méchancetés que lui-même avait mises en œuvres avant le déménagement, pendant mon début de scolarité.



Mais un jour, Alessio, mon père, vit sa coupe pleine. Elle ne pouvait plus supporter la moindre goutte d'amertume et de vice de la part de son jeune premier. Il ne pouvait plus passer outre ce caprice d'enfant unique, comme si ses princesses n'avaient jamais eu leur place dans la famille, et comme si la perte de l'une signifiait la perte de l'autre à travers le temps et les mots. Il n'en pouvait plus de devoir souffrir les médisances de son propre héritier. Il n'en pouvait plus de devoir se justifier auprès du voisinage et de ses collègues de boulot à propos de sa princesse Ajora. Il en avait tout simplement marre, et il ne déménagerait pas une seconde fois pour résoudre le problème. Il entreprendrait un remaniement de la situation à la racine, entre quatre yeux avec Abel, dans une pièce de la maison : sa chambre.

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Mister K

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Dim 19 Mai - 19:17
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Lun 20 Mai - 18:38

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« Le passé d'Ajora »


Maman disait souvent de ne pas écouter aux portes, que la liberté s'arrêtait là où celle des autres commençait. Que ces personnes eurent été de la famille ou non, et mon grand frère ne faisait pas office d'exception. Mais ce jour-là, mon père s'apprêtait avoir la conversation la plus dure qu'il n'ait jamais eu à avoir avec Abel. Et comme par instinct, j'avais enclenché une série de pas silencieux et aussi agiles que ceux d'un chat. Comme par un mécanisme rodé, mon oreille vint se poser subrepticement contre le bois doux et rainuré de la porte de sa chambre. Et par les premiers mots, mon corps se raidit, me laissant incapable de me mouvoir pour prendre une position plus confortable.

- Abel, j'en ai plus qu'assez de ton attitude ! rugit mon père. Quand vas-tu arrêter ton cirque à la fin !
- Si tu savais comme je m'en moque... pesta Abel.
- Ah tu t'en moques maintenant ?! Tu t'en moques aussi de la tristesse de ta mère ? De ce malaise que tu lui causes et de cette souffrance qu'elle ressent à chaque fois que tu t'en prends à ta sœur ?
- Cette petite sorcière ? C'est pas ma sœur. marmonna mon frère.
- Non mais on croit rêver ! Abel ! Tu entends ce que tu dis ?! Te rends-tu seulement compte de ce que tu dis comme bêtises à longueur de temps ?! s'offusquait le paternel.
- Oh t'inquiète pas, je sais ce que je dis. Et c'est la vérité. Elle ne mérite pas que je la considère autrement.
- Comment peux-tu dire une chose pareille Abel ? Pourquoi t'acharnes-tu comme ça sur Ajora ? Que t'a-t-elle fait bon sang ?!
- Tu peux pas comprendre.
- Je crois que tu trompes lourdement mon garçon. Je peux même te dire que tu n'es pas le seul qui peux compr-
- ELLE ME L'A VOLÉE ! LÀ ! T'ES CONTENT ?! cria Abel d'une voix déchirée.
- Mais... je... je ne comprends pas où tu veux en venir. Qui t'a volé quoi ?
- C'EST LA FAUTE D'AJORA ! C'EST ELLE QUI ME L'A VOLÉE !
- DE QUI TU PARLES ABEL ! MOI AUSSI JE PEUX CRIER ! rétorqua mon père avec une irritation de plus en plus forte.
- ALBAAAAAAAAAAA ! ELLE M'A VOLÉ… *sanglote* ...ma petite sœur… *sanglote plus fort* …elle m'a pris mon autre petite sœur.


A ce moment-là, je comprenais pour la toute première fois les raisons de ce mal qui rongeait mon frère depuis le tout début de ma vie. Pour lui, j'étais la seule et unique responsable de la disparition soudaine et imprévue d'Alba, ma jumelle. L'on m'avait raconté assez tôt dans mon enfance, par mes deux parents, soucieux de vouloir jouer franc jeu avec moi, et ne pas me faire souffrir inutilement en me cachant la vérité. Mon double avait été victime d'une malformation du cœur dès le stade de fœtus, et il n'y avait eu que très peu de chance pour elle de s'en sortir une fois l'accouchement finalisée. Mais ça, seuls mes parents, ma grand-mère et moi le savions. Abel, lui, avait été la victime collatérale de ce secret qui pesait sur les épaules de mes géniteurs. Tout fit immédiatement sens dans ma petite tête d'enfant. Je pouvais enfin mettre des motifs derrière ses tentatives incessantes de me nuire, de se venger d'une chose que je n'avais pas faite, de me dérober des jouets ou des choses que je chérissais parce que lui se sentait volé et dérobé d'un bien plus précieux encore. Mon père se décida alors de lui révéler toute l'histoire.

Je ne savais pas moi-même s'il avait pris la bonne décision, toujours fut-il que cette action était nécessaire. Pour le bien d'Abel, pour mon bien personnel, mais surtout pour le bien de ma famille. Il fallait que mon frère comprenne la gravité de l'histoire que je connaissais et que je gardais pour moi depuis toute petite. Il fallait également qu'il saisisse toute la difficulté pour moi de ne pas être triste lorsqu'il s'en prenait à moi par le biais des autres, non pas parce que ses actions et ses paroles me faisaient de la peine, mais parce que sa détresse à lui me blessait au plus profond de mon être. C'était le fait de le savoir malheureux, acide et se dévorant lui-même de l'intérieur, qui me faisait le plus de mal, parce que moi, je savais. Je connaissais toute l'histoire. Et surtout, moi, j'avais pu faire mon deuil à postériori. Une étape essentielle dans l'acceptation de soi et de son destin, mais aussi de l'acceptation de tout l'amour et la considération de sa propre famille face à ce destin peu enviable. Lui, il n'avait pas eu cette chance, et pire, on ne le lui avait pas permis de le faire.

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Mar 21 Mai - 16:17
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Mer 22 Mai - 16:24

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« Le passé d'Ajora »


Cette conversation avait eu des effets positifs, mais pas immédiats. Au contraire, suite à ce fameux soir où mon père et mon frère se sont expliqués dans sa chambre, je n'avais eu que le silence et l'indifférence comme récompense. Mon père lui aussi s'était enfermé dans un mutisme plutôt pesant, non pas pour se distancier de moi, mais bel et bien pour se distancer d'Abel. Cette altercation verbale entre lui et son fiston avait été déchirante, et à bien des niveaux : non seulement son fils n'allait pas bien, mais il complotait depuis des années au malheur de sa fille ; il avait également occulté tout le mal-être de son jeune cadet, au profit du bonheur et de la quiétude de sa benjamine ; il avait également privilégié la liberté d'actions concernant son héritier direct, pensant que cela ne pourrait lui faire que du bien, sans se douter une seule seconde que cela aurait eu l'effet inverse, et aurait indirectement participé à la noirceur de ses idées et de son comportement à l'égard de sa seconde héritière. Les deux représentants masculins de la famille étaient en froid depuis lors, et la vie à la maison n'était pas à son meilleur.

Pourtant, maman gardait l'espoir d'une réconciliation future. Elle n'hésitait pas à confier à Alessio, son cher et tendre époux, le merveilleux père de ses trois enfants, qu'il avait tout le temps nécessaire pour que son cher fils revienne vers lui et enterre une bonne fois pour toute cette hache de guerre. Alma était le soleil dans le ciel bleu et clairsemé de nuages de paix et de douceur ; elle était son étoile brillante dans la nuit noire et terrifiante de ses doutes et de ses regrets paternels ; elle était son phare dans la brume lorsque ses idées n'étaient plus en place ou que l'incertitude l'envahissait à des moments cruciaux de son quotidien ; et elle était sa bergère quand son troupeau de sentiments nécessitait un guide pour les maintenir en vie et en bonne santé psychique. Ma mère, c'était sa reine. Personne d'autres - mis à part ses enfants - ne comptait plus qu'elle à ses yeux. Il aurait pu décrocher la Lune, les autres planètes, voire même l'impossible pour elle. Il était amoureux comme aux premiers instants où son regard s'était posé sur elle.



Ce silence de la part d'Abel dura quelques années tout de même. En revanche, les complots et les tentatives de sape mentale avaient disparus de l'horizon. « Abel ? Nan il traine 'pu avec nous. Le traitre ! » avait avoué l'un de ses anciens amis très proche à ma mère, alors que nous nous promenions par un après-midi nuageux et brumeux. Cette information paraissait étonnante pour quiconque connaissait le phénomène ; pour ma part, cela ne me faisait ni chaud ni froid. J'étais impassible. J'étais comme absente de la scène, et j'étais toujours aussi acculée dans mes sentiments et dans mes pensées intérieures. Le fameux syndrome du survivant : la culpabilité d'être en vie alors qu'une autre personne ne l'est plus. Si l'on pouvait me coller une définition encyclopédique sur le front, cela aurait sûrement été du domaine de la coquille vide. Je ne me sentais pas légitime d'être la seule des deux sœurs à être encore vivante, tout comme je n'étais pas légitime d'être choyée et comblée de bonheur alors que mon autre frère pâtissant de ma condition d'unique-née.

La première partie de la scolarité au cours primaire s'était achevée sur une note tout à fait neutre. Madame Kovačević avait été bienveillante et attentive au moindre des mes besoins, intellectuels comme affectifs, mais avait surtout participé à la remise en question du comportement des autres élèves, en révélant elle-même au grand jour le mal qui me rongeait, celui qui rongeait Abel depuis tout ce temps, ce même mal qui avait rongé une partie de ma famille pendant les premières années de ma vie. Bien entendu, tout cela avait contribué à ce que mes camarades de classe m'eussent pris en pitié, comme un petit oisillon tombé trop tôt du nid, et dont les doutes l'empêchaient de prendre son envol tel un majestueux Hélédelle. Je n'y prêtais pas plus d'attention.


Ce ne fut que lorsque je me dirigeasse vers mes premières années au cours secondaire, au collège dans un langage plus urbain, que tout pris une nouvelle tournure. Des changements s'étaient opérés chez Abel, un développement inattendu se profilait dans mon histoire, et ma famille connaitrait un tournant décisif dans son fonctionnement.

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Lun 27 Mai - 13:58
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Ajora Caldwell

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Mer 29 Mai - 18:49

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« Le passé d'Ajora »


Ce changement graduel, au départ, n'était pas aussi évident que je n'essaie de vous le conter. Bien au contraire, c'était un processus très lent, très insidieux, caché et incroyablement surjoué de la part de la famille toute entière. D'abord il y avait ma mère, qui semblait faire des ronds de jambes et toujours autant de manière lorsqu'il s'agissait de prendre en main des situations ou des évènements liés à mon grand frère. Je la connaissais gâteuse, aux petits soins pour ses enfants, le cœur sur la main et la main sur le porte-monnaie pour pouvoir assouvir le moindre de ses désirs de nécessité. Je n'étais pas en reste, loin de là, elle me gâtait moi aussi, mais ce soudain surplus d'affection, de maternité et cette envie de le rassurer dans les moments en suspens… cela ne pouvait que paraitre suspect. Pourquoi est-ce que maman avait-elle eu besoin d'en faire deux fois plus que d'ordinaire, alors qu'Abel était censé retourner sur le droit chemin, ou du moins, commençait à se racheter une conduite exemplaire ? Pourquoi avait-elle cette urgence dans l'accomplissement de ses besoins et dans l'apport de soutien dans son quotidien, alors qu'il n'y avait aucun point noir, ni dans sa scolarité, ni dans son rapport aux autres ? Le problème de départ n'avait été que ma présence, mon existence, le simple fait de respirer le même air que lui avait été l'élément déclencheur de sa vrille mentale.

Du côté du paternel, le silence et le recroquevillement psychique sur lui s'étaient transformés en une recrudescence de dialogues et de mises au point de famille. Tous les soirs ressemblaient à une réunion de quartier, pendant lesquels ils reprenaient point par point les différents temps forts de la journée. Il veillait aussi à toujours nous mettre Abel et moi au centre de la discussion, pour être sûr que nos voix et nos avis soient entendus. Il avait aussi cette nouvelle capacité à pouvoir prédire les intentions et les besoins de son fils ainé avant même que ce dernier ne les lui requête ; alors qu'il y avait quelques temps de cela, il ne pouvait plus s'entendre ni même s'adresser la parole sans se lancer des saletés verbales en pleine figure, comme une cicatrice vive et douloureuse qui avait du mal à se refermer. A ce moment précis de ma jeune vie, tout changeait d'un seul coup, sans vraiment que je ne puisse le prédire. Non pas que j'étais mécontente de voir que mes parents reprenaient un semblant de vie standard et dans une normalité presque déconcertante, mais j'étais en conséquence beaucoup plus sur mes gardes.



Au collège, sur Ecorcia, je parvenais également à passer des journées tout à fait ordinaires : les élèves de mon niveau me lançaient quelques regards neutres, me tenaient en respect avec des formules de politesses matinales ou simplement conversationnelles ; les autres élèves des cours supérieurs ne semblaient pas non plus vouloir se liguer contre moi du fait d'une rumeur me concernant ; et les professeurs étaient bien plus à mon écoute que lorsque j'étais sur Irisia. Mais pour autant, je peinais à me faire un véritable réseau d'amis. Il fallait dire que, par habitude, je passais beaucoup de temps à la bibliothèque, je ne pratiquais que très rarement une activité sportive en dehors des temps de cours, et je n'étais pas plus friande que ça de sorties hors temps scolaire ou de fin de semaine. En réalité, je pense même que mes blessures du passé, dans cette école primaire exécrable, remplie d'énergumènes tous plus malveillants les uns que les autres, m'avaient conditionnée pour vivre seule, sans besoin d'échanges ni d'interactions sociales immédiates, et que le temps ferait naturellement le travail de rapprochement intellectuel et/ou sentimental pour moi.

Mais je voyais bien que mon comportement suscitait bien des questionnements chez mes paires. Des interrogations planaient à mon sujet. Si bien que dans les toilettes des filles, alors qu'un trio de camarades de classe pensaient être seules au même endroit, je pus espionner malgré moi une conversation me concernant.

- Les filles, vous trouvez pas que la nouvelle est un peu bizarre ?
- Bof… j'trouve pas non. Toi tu trouves ?
- C'est vrai qu'elle est pas très pipelette, mais elle a pas l'air méchante…
- Justement ! Elle a l'air tout à fait normale, respectueuse et bosseuse ; mais depuis son arrivée dans le collège, on dirait qu'elle fuit le contact.
- Tu crois qu'elle cache quelque chose ?
- Elle est peut-être un peu poissarde, mais pas d'quoi fouetter un chat si ?

Ah ! Voilà qui m'avait mise sur la piste de cette conversation saugrenue et totalement imprévisible. Il était vrai que j'avais le don de m'attirer des ennuis malgré moi, un peu comme si le destin m'avait réservé un traitement de choix face aux potentiels calamités de la vie. Un pot de peinture sur le rebord d'une fenêtre ? Votre Ajora nationale finit en œuvre d'art peinte vivante. Une rencontre avec un chat tout mignon au coin d'une ruelle passante ? Morsures et griffures sont au rendez-vous. Une bataille de nourriture dans le réfectoire de la cantine du collège entre deux groupes rivaux de garçons qui tentent de se confronter pour savoir lesquels sont les plus populaires ? Vous voyez cette assiette de spaghetti, totalement anodine et innocente ? Considérez-la alors comme ma nouvelle perruque potentielle si les hostilités devaient frapper.

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Mer 29 Mai - 18:49
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Ajora Caldwell

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Mer 29 Mai - 19:15

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« Le passé d'Ajora »


Un vrai chat noir. Voilà ce que j'étais aux yeux de mes camarades et de mes professeurs. Une source incroyable de potins de la journée, de rires imprévus et de quelques situations ridicules. J'étais reconnue et reconnaissable, tout autant que dans ma précédente école, mais pas pour les mêmes raisons. Je n'étais pas harcelée, pas maltraitée, ni même impliquée dans des règlements de compte que je ne pouvais pas anticiper. J'étais tout simplement la fille malchanceuse de ma promotion. J'étais la nouvelle à la poisse rocambolesque. J'étais la demoiselle poissarde, tel était mon nouveau surnom. Non pas que je me souciais réellement de ce type de familiarité à mon égard, mais je déplorais malgré moi cette soudaine popularité malencontreuse. Je n'y pouvais rien, c'était contre ma volonté. Je n'avais pas souhaité un tel scénario, et j'espérais même que ce n'était pas Alba qui, de là où elle pouvait me regarder, faisait exprès de me mettre au défi de survivre à tout et n'importe quoi, comme pour la divertir de loin.

Mais les rires et les remontrances quant à mon niveau de chance ne duraient pas plus longtemps que le temps des actions qui pouvaient se manifestées à mon contact. Et je crois bien que c'était bien ça qui me rendait confuse au plus haut point. Les jeunes d'Ecorcia étaient-ils réellement respectueux à ce point que tout objet de moquerie ne l'était que pour le temps de la situation en cours ? Étais-je réellement une habitante d'un village plus mature en termes de mentalités collectives, et plus tolérant en termes d'acceptation de l'altérité d'autrui ? Si c'était le cas, alors oui, j'aurais pu m'estimer heureuse et soulagée d'avoir pu être la victime d'un déménagement forcé et triste, tout en devenant la bénéficiaire d'une relocalisation fructueuse et sereine dans un environnement plus doux, plus sécuritaire. Mais il en était tout autrement. Et je ne l'appris qu'aux détours d'une conversation à table avec ma famille.

- Alors Ajora, comment c'était ta journée à l'école ? demanda mon père.
- Oh, tu sais, la routine. répondis-je avec une certaine nonchalance.
- Tu n'as pas appris de nouvelles choses ? Tu ne t'es toujours pas fait d'amis ? insista ma mère.
- Non non, comme d'habitude. Ah si, j'ai trouvé un livre intéressant sur les lignées évolutives des pokémons, je pense que ça sera ma lecture du weekend.
- Un vrai rat des bibliothèques ! T'es pas la fille de ta mère pour rien ! se gaussa le paternel.
- Chéri, arrête un peu, je ne suis pas obsédée par les livres…
- Non, pas du tout. Même pas un p'tit peu, non.
- ...rrrhhô ! T'avais promis que tu arrêtais de ma charrier là-dessus ! s'indigna la matronne.
- Je t'aime aussi chérie ! Héhé !
- Errr, arrêtez avec vos mamours à tout bout de champ, j'en perds l'appétit… pesta Abel.
- Ah ! J'en connais qui a passé une sale journée encore… supposa maman.
- Tch ! Nan ça va. Mais c'est gênant de vous voir tout mielleux là…
- Tu préférerais qu'on se fasse la guerre avec ta mère ?
- J'dis pas ça. Mais faites-en moins. J'en ai déjà assez de m'occuper des arrières du chat noir là…

Le temps se suspendit aussi tôt. Soit j'avais eu du mal à entendre ses dernières paroles, soit mes parents et moi-même avions été les victimes d'une hallucination auditives de groupe. Mon père manqua de cracher la nourriture qu'il venait de mettre copieusement dans sa bouche, tandis que ma mère renversa un volume d'eau conséquent sur la table alors qu'elle tentait de me resservir. Quant à moi, j'étais surprise, les yeux écarquillés, le cœur battant comme jamais. Que voulait-il dire par là ? Avais-je mal compris son expression ? Mes parents eurent du mal à tout de suite trouver la parade, comme abasourdis par la brièveté et l'imprévisibilité de cette révélation ; mais ne se firent pas prier plus longtemps pour connaitre le fin mot de l'histoire. Il en allait de ma propre sécurité, s'il y avait quoi que ce soit à savoir concernant mon grand frère, et ne pas répéter l'histoire.

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Ajora Caldwell

Ajora Caldwell
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Mer 29 Mai - 19:43

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« Le passé d'Ajora »


- Chéri, c'est soit tu en as trop dit, soit pas assez. Va falloir nous dire c'qu'il se passe. proposa maman.
- Bah j'vois pas c'que vous z'avez pas compris…
- Si si on a compris. enchaina la paternel. Seulement, tu veux dire quoi par là ?
- Bah j'veux dire que votre fille est un vrai chat noir, que ça fait beaucoup parler au collège, et que c'est pas évident d'tout gérer.


De nouveau le silence. Mes parents 'en croyaient toujours pas leurs oreilles, et moi-même je peinais à comprendre ce qui se jouait vraiment aux détours de cette conversation soudaine. J'étais le chat noir du bahut ? J'étais la fille à la poisse presque indécente ? J'étais la nouvelle à qui il arrivait que des bricoles depuis qu'elle était arrivée ? Je pensais que ce type de questions était chose courante, que tous mes camarades se les étaient posées au moins déjà une fois chacun, mais qu'il n'y avait simplement eu aucune suite, vu qu'il ne me prêtait pas plus d'attention suite à tout cela. Je ne comprenais pas vraiment où Abel voulait en venir avec son idée de gérer la situation. Mes parents non plus d'ailleurs.

- Tu veux dire qu'il y a des élèves dans votre collège qui en veulent à ta sœur ? interrogea ma mère.
- Mais nan, c'pas ça… tu t'inquiètes pour rien. Laisse tomber ! lâcha Abel.
- Certainement pas jeune homme ! Je veux que tu me dises ce qu'il se passe, et presto ! quémanda-t-elle.
- Ça fait longtemps que je t'ai pas entendu avec ce ton ma ché-
- Tais-toi chéri, c'est important. Abel, dis nous ! Que veulent-ils à ta sœur ? On est repartis comme sur Irisia ?
- Mais non maman, j'te jure, y a rien de tout ça. Juste qu'Ajora semble s'attirer toute la malchance du bahut, et qu'elle fait l'objet des conversations quotidiennes. Si bien que beaucoup la surnomme la Cornèbre d'Ecorcia.
- La quoi ?! rugit maman.
- C'est un pokémon oiseau qui ressemble à une corneille, connu pour porter le mauvais œil. Si j'en crois les rumeurs.
- Les rum-
- Alors mon garçon - interrompit mon père - autant je suis surpris que tu saches différencier une corneille d'un corbeau ; mais il va falloir en dire plus là. Qu'as-tu à y voir dans cette histoire ?
- Bah… je… je la… balbutia Abel.
- Tu quoi ?! grogna la mère.
- J'la protège.

S'il y avait bien un moment où mon ouïe fine pouvait me servir à quelque chose, c'était bien à ce moment-là. Dans une espèce de timidité presque surnaturelle, mon frère Abel avait avoué qu'il était le principal responsable des abandons de tentatives de rumeurs et de colportages de mauvaises paroles à mon égard. Mes parents n'en crurent tellement pas leurs oreilles qu'il lui demandèrent même de détailler ce qu'il faisait réellement, pour bien s'assurer qu'il n'y avait pas un phénomène de bis repetita dans la manœuvre. Il reconfirma ses dires, et précisa même comment il s'y prenait pour tuer dans l'œuf toute tentative de me nuire : dénonciations auprès des responsables de vie scolaire, voire même des conseilleurs principaux d'éducation ; détournement direct des faits contre les mauvaises langues elles-mêmes en leur garantissant qu'ils seraient eux-mêmes maudits par son simple statut de frère de sang ; pression amicale avec son groupe d'amis pour refroidir les ardeurs des groupes de filles trop hargneuses ou des bandes de garçons un poil trop superficiels et cherchant une notoriété aux dépends des autres.

C'était le retournement de situation total. C'était presque comme si ce n'était pas réellement mon frère qui se tenait en face de moi à table. Il en avait rougi de honte tellement il n'assumait pas son rôle de grand frère protecteur. Quelque part, cela ne m'étonnait pas, son comportement avait bel et bien changé, je m'en étais aperçu bien assez tôt, mais je ne me doutais pas que cela aurait pu être à ce point, ni avec cette ampleur-là. Je perdis mon appétit aussi rapidement qu'il en avait fallu pour expliquer toute la situation ; non pas par dégoût ou par caprice, mais parce que mon estomac était victime d'une sensation étrange. J'étais comme barbouillée de l'intérieur, mais le sentiment n'était pas désagréable comme une intoxication alimentaire. J'étais envahie par une chaleur qui montait en température dans mon estomac, et qui irradiait le reste de mon corps, jusqu'au niveau du visage. Très vite, des larmes se dessinèrent au coin des mes yeux olive.

Dans un hoquet mal contrôlé, l'attention de mes parents et d'Abel se focalisa sur moi, alors que je commençais à pleurer. Ce n'était pas de la peine, ni même de la douleur. C'était de la joie. Comme une paix providentielle inattendue, servie sur un plateau d'argent, comme une récompense que la vie nous octroyait en gage de reconnaissance. Mon grand frère était enfin devenu le grand frère que j'avais toujours voulu avoir.

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Ven 31 Mai - 16:26
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Ajora Caldwell

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Ven 31 Mai - 23:24

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« Le passé d'Ajora »


Cette révélation d'Abel avait provoqué comme un raz-de-marée dans mon cœur et dans mon esprit. Celui que je pensais comme étant voué à être mon meilleur ennemi, du fait d'être le miroir de ce manque qu'il nourrissait depuis les tous débuts de ma petite et jeune existence, se trouvait être en fait mon protecteur de l'ombre, celui qui avait fait en sorte que je n'eus pas vécu les mêmes déboires que lorsque nous étions à Irisia. Ne sachant plus trop comment retenir ces quelques larmes qui ruisselaient le long de mes joues, ma mère vint à ma hauteur pour m'offrir une étreinte réconfortante et apaisante ; elle savait comme je fonctionnais, elle savait tout aussi bien que je ne pleurais pas souvent, ni même sur commande, et que ces émotions que je laissais transparaitre étaient des véritables perles lacrymales chargées de sentiments sincères. J'étais, enfin, fière d'avoir un frère comme lui, et j'étais d'autant plus fière qu'il avait réussi à trouver un moyen poignant et impactant de quérir mon pardon.

- Fils, mais raconte-nous alors. poursuivis mon père. Que se passait-il pour que tu aies à prendre cette décision de protéger ta sœur ?
- Mes bébés… soupira ma mère, pleine de fierté et d'amour.
- Vous z'êtes vraiment gênants sérieux ! s'indigna Abel.
- A … Abel - demandai-je en hoquetant d'émotion - je suis prête. Je t'écoute.

Je venais tout juste de parvenir à reprendre le contrôle de mon corps et de mon âme, que je demandais déjà des comptes à mon frangin. Certes, ce n'était pas le but que de le faire avouer sous le coup d'un chantage émotionnel comme celui-ci, mais j'avais réellement à cœur de l'entendre dire avec ses propres mots et son propre ressenti tout ce qui avait bien pu le faire mûrir et évoluer sur le chemin de la rédemption et du rachat de conduite. A ce moment précis, ce syndrome du survivant disparut, et ne laissa plus que la sincérité, le lien fraternel et la reconnaissance s'installer dans mon for intérieur.

- Bon, ok. s'exécuta-t-il. Comme j'l'ai dit tout à l'heure, Ajora, toi même tu sais, t'es un peu un chat noir. Il t'arrive des malheurs à la pelle, et c'est pas forcément évident d'entendre ton nom dans tous les coups du sort de l'école. Bref, c'pas l'sujet. Mais y a pas longtemps, des filles du bahut ont commencé à parler dans ton dos, à te critiquer sans même te connaitre. Sur l'coup, j'me suis pas inquiété, en vrai, y a que moi qui pouvait avoir le droit de te réserver ce traitement d'faveur… *petit rictus s'éteignant à la vue des yeux courroucés de son père* …ahem ! Et donc, je les ai suivies pour savoir c'qu'elles z'avaient bien à r'dire.
- Bon chéri, on va pas y passer la nuit, dis-nous tout bon sang ! s'inquiéta maman.
- Hé, j'raconte d'jà tout donc hein ! répondit-il sur un ton désabusé.
- C'est vrai mamour, brusque-le pas, c'est important. acquiesça le paternel.
- Oui bah elles voulaient se servir de tes malheurs pour lancer tout plein de rumeurs, et faire de toi leur victime. Là. Donc bah moi j'ai pas accepté. Donc j'me suis chargé de les dissuader… *remarquant le regard insistant de maman* …et non je ne dirai pas comment j'ai fait.
- Tch ! Ça ira pour cette fois Abel. Que je ne t'y reprenne pas !
- Oui c'est bon, c'est con. Rrrhô. râla-t-il.


Par la suite, Abel nous révéla que d'autres groupes d'élèves tentaient de s'attirer quelques bons comportements et quelques bonnes grâces de collégiens en surfant sur la vague du harcèlement à distance. Grosso modo, j'étais leur cobaye, leur épouvantail, celle à qui il n'arrivait que des malheurs, et ils étaient à l'affût de n'importe quelle situation, hasardeuse ou mise en scène, pour pouvoir alimenter le feu des ragots de couloir, afin de me cataloguer comme étant LA fille à couvrir de honte, sous déguisement de fausse empathie me concernant. Mon frère avoua également que toute cette situation lui avait rappelé notre enfance à Ecorcia, et sa noirceur maladive nourrit envers mon existence, qui l'avait lui-même poussé à perpétrer ce comportement nocif et machiavélique. Qu'il trouvait que c'était complètement ridicule et totalement dénué de valeur, et qu'il avait lui même ressenti de la honte en voyant comment les autres s'étaient engouffrés dans cette même brèche. Il regrettait amèrement de m'avoir fait subir tant d'années d'injustice et de méchanceté gratuite, qu'il comprenait que je n'eus voulu lui accorder mon pardon, avant de lui-même se faire rattraper par ses propres sentiments lorsque je lui tombai dans les bras, en pleurant toutes les larmes de bonheur et d'amour de mon corps.

Cette soirée-là, une page venait de se tourner, celle d'une fratrie retrouvée, et d'un lien très particulier qui s'installerait dans l'avenir. Certes, à l'heure actuelle, nous ne sommes pas les meilleurs frères et sœurs du monde, nous ne sommes pas non plus les pires ennemis que l'humanité ait eu à porter en son sein ; mais nous entretenions ce lien très spécial, que l'on saupoudrait de petites farces, de moments de complicité, de chamailleries et autres prises de bec que seuls des frères et des sœurs très proches au final, pouvaient se permettre de vivre sans jamais se déchirer par la suite. Mes parents avaient été soulagé par tant de confidences à cœur ouvert, et de tant de maturité chez Abel. Ils en étaient persuadés depuis le tout départ, mais ils avaient eu beaucoup de mal à gérer cette inimitié au regard de leur fille bien aimée, leur chair et leur sang, celle qui aurait très bien pu connaitre le même destin tragique sa jumelle, Alba.

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