L’avantage d’en être à ma deuxième Ligue, c’est que je sais mieux gérer les émotions d’après-match. Il me faut beaucoup moins de temps pour saisir que je l’ai emporté et que j’ai prouvé que mon équipe pouvait progresser vers la deuxième étape de ce défi demain. Je peux donc très rapidement me reconcentrer sur la préparation de notre prochaine confrontation, même si je prends le temps d’absorber le maximum d’énergie positive que le public me donne. Il faut savoir puiser son carburant là où on peut dans de tels moments. Je leur adresse des signes de la main et un large sourire, ne pouvant guère en faire plus de là où je suis : heureusement, les écrans géants sont là pour ça. Et quelques secondes plus tard, lorsque les portes de l’anti-chambre se referment derrière moi, le vacarme retombe et n’est plus qu’un bruit étouffé.

« Bien joué, p’tite tête. » Je suis surpris de voir Sigrid ici — pas à la Ligue en soi, mais dans les locaux juste à la sortie — mais pas surpris de la voir me sauter dans les bras pour m’étouffer, ni du surnom d’aujourd’hui. Elle aime bien en essayer des différents, toujours pour me taquiner. « T’étais bien installée dans les tribunes ? Qu’est-ce que t’as pensé du match ? » Bras dessus, bras dessous, nous nous dirigeons vers notre hôtel, tout en devant braver les couloirs labyrinthiques de la Ligue. Au moins, cela nous laisse le temps de discuter et la frisée peut me livrer ses impressions du match. Elle ne tarit pas d’éloges ni sur mon équipe, ni sur celle d’Arthur et Aska, la Malvalame chromatique du champion lui a fait très forte impression, à tel point qu’elle aimerait bien attraper un Pokémon de cette espèce. « Et je suis contente que Proust ait eu sa chance en début de match cette fois-ci. Même si tu lui as fait poser les pièges. » Elle roule les yeux vers le ciel, clairement plus adepte de la méthode cent pour cent bourrin. À laquelle j’adhère moi aussi la plupart du temps, certes. Et tout comme elle, je suis bien content qu’il ait eu son moment de gloire, bien que j’espère qu’il en aura encore d’autres lors des prochains matchs. Encore une fois cependant, Waneta et Sedna ont été des valeurs sûres, l’une pour sa force de frappe et sa versatilité, l’autre pour son endurance à toute épreuve. La Lokhlass a par ailleurs pu prendre sa revanche par rapport au premier match contre Arthur, et ça, ce n’est pas rien.

Lorsque nous sortons des locaux officiels de la Ligue, je suis surpris de voir que deux gardes du corps nous flanquent pour nous accompagner, et je comprends vite pourquoi. C’est le chaos dehors, des journalistes, micros et caméras à perte de vue, avec des flash qui s’emballent dès qu’on met un pied dehors. Les questions fusent dans tous les sens, à propos du combat, mais pas que. Je dois serrer les dents pour ne rien dire quand les affaires du Polygone ressurgissent et qu’on me demande de commenter. « … cautionnez ? Ils vous instrumentalisent et ça ne vous dérange pas ? » Je me crispe en entendant ça, mais j’essaie de ne pas le montrer. Heureusement, Sigrid s’agrippe à mon bras et sa présence me réconforte autant qu’elle permet de distraire certains reporters qui préfèrent poser des questions sur ma vie privée. « … vainqueur de la Ligue 1 elle aussi, vous êtes en couple ? » Me retenir de rire est extrêmement difficile et je ne peux m’empêcher de sourire en regardant Sigrid qui se retient elle aussi, les lèvres pincées. Avec un peu de chance, ce seront ces ragots-là qui noieront le reste demain, surtout avec les photos qu’ils prennent de nous en pleine communication silencieuse les yeux rivés l’un sur l’autre et nous retenant de sourire.

La sécurité accrue à l’hôtel pour la simple et bonne raison qu’il est le plus proche de la Ligue et que c’est celui où séjournent la plupart des challengers est une vraie bénédiction. Une fois les portes franchies, nous pouvons respirer et les gardes du corps — je ne suis pas sûr s’il s’agit d’employés du comité de la Ligue ou du Polygone — nous laissent tranquilles, se postant à l’entrée, mais à l’intérieur. « Pfiou, une vraie jungle. » Dans ma poche, mon téléphone vibre, et je le sors pour voir le nom d’une des conseillères du Polygone s’afficher. Je me crispe à nouveau et toute la bonne humeur retrouvée pendant le match, toute l’énergie positive reçue du public, s’évapore. Je retombe, dégringole même, et seule la main de Sigrid au creux de mon coude amortit ma chute. Je n’ai pas la force de continuer ce cirque, et pourtant il le faut. Alors, je décroche, j’écoute attentivement, et je me prépare à suivre les directives. J’ai du temps pour moi, heureusement, mais peu. Il y aura ensuite une interview de débrief, sans oublier la conférence de presse organisée par le comité. Elle sera courte, étant donné qu’il y a un nouveau match demain. Comme un automate, je m’exécute.

Ce n’est donc que plusieurs heures plus tard que je récupère enfin mes Pokémon et que je réunis l’équipe au complet sur un des terrains d’entraînement pour peaufiner quelques tactiques contre les Pokémon de Sigrid. Le terrain n’est pas entièrement privatisé et quelques personnes sont dans les gradins à nous observer, à prendre des photos et vidéos, et même à demander des autographes après coup. Ceux-là sont en général des fans de l’émission #TARIE plus que des fans de nous précisément. Cela fait un peu pour alléger le nœud dans mon estomac, mais pas suffisamment. Je suis comme épuisé alors que je devrais déborder d’énergie, galvanisé par ma victoire du jour. Mais non. À cause des attentes du Polygone, je vis chaque moment en dehors du terrain comme une lente descente aux enfers. Une fois dans l’arène, c’est comme si je revoyais la lumière du jour, autorisé à quitter cette prison dorée le temps d’un match, avant de replonger dans les ténèbres.

Demain, le manège repartira pour un tour, et l’angoisse qui me saisit refuse de me lâcher. Je redoute ce deuxième combat tout autant que je le désire, car il est à la fois mon bourreau et mon salut. Cette nuit-là, j’ai du mal à fermer l’œil, aux prises avec des émotions si noires que je ne pensais pas en faire un jour de nouveau l’expérience. Pour la première fois, je ne trouve de réconfort ni dans le souvenir de Maxyne, ni dans le sien. (1101 mots)

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Coucou, c'est re-moi.

[HRP : ct crocs éclair + ct hydrocanon sur Rugit-Lune S, ct mur lumière sur Torterra S, ct feu follet sur M-Démolosse S, ct grincement sur Drascore S > non utilisables jusqu'à la fin de la Ligue 2]

Équipe:

Objets:

Bonsoir M. Potte et félicitation pour votre victoire précédente !

A l'aube de votre second match, il vous faudra sélectionner un nombre entier entre 1 et 5.

Choisissez avec sagacité.

Bonsoir madame la magicienne. Dans mon infinie sagesse, je choisis donc le numéro 2.

Les yeux fermés, la tête penchée sur le côté pour maintenir ton violon sur ton épaule, tu agrémentais tes quartiers de la Ligue d’une douce mélodie improvisée, lorsqu’on toqua à la porte. Tu ne fus pas surprise de voir Mayumi en face de toi quand tu ouvris à cette dernière et vous vous saluez par un sourire quasi synchronisé. Ton agente entra alors que tu te décalais, reprenant un bref instant ton violon en position pour continuer ta musique. Maintenant qu’elle te connaissait depuis quelques mois, elle était habituée à te voir jouer même quand elle était sur le point de te parler. C’était comme si tu mettais une bande son sur votre conversation. De toute manière, tu avais vite compris que ta compatriote de Johto avait un caractère typique de la région. Calme en toute circonstance, il était extrêmement rare qu’elle s’offusque envers toi pour quelque chose. Du moins, elle ne le montrait pas ouvertement, car ça ne serait pas respectueux, vu qu’elle était à ton service. De toute façon, tu ne lui donnais pas vraiment de raison d’être contrariée, vu que tu étais de nature calme et bienveillante. Non, ce qui la perturbait – et tu pouvais le voir aux légères expressions de son visage dans ses moments précis – c’était plutôt que tu t’affiches ainsi en permanence. Que ce soit lors des interviews, des shootings photo ou des sorties extérieurs, tu semblais être exactement la même que lorsqu’elle venait te voir en privé. Le même sourire de politesse, le même regard doux, la même posture ouverte à la discussion que pour le reste du monde. Comme si tu n’étais pas toi-même, même quand vous n’étiez que toutes les deux dans tes appartements. Tu ne faisais jamais tomber le masque pour montrer tes véritables émotions et ça, tu n’avais vite compris, comme tes parents à l’époque, cela la mettait mal à l’aise.

- Vous avez eu l’occasion de voir le match du jour ?

Heureusement, elle coupe le flot de tes pensées. Immédiatement, tu préfères repenser au match, qui opposait Arthur à Monsieur Côme Potte. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois, car il avait déjà eu l’occasion d’affronter le dresseur lors de son passage en Ligue 1. Tu devais reconnaitre que le hasard avait bien fait les choses avec cette possible revanche pour le champion de types Spectre et Normal, car le combat avait été incroyable à observer. Et comme le challenger était un ranger avec une équipe époustouflante, il avait encore réussi à vaincre Arthur malgré la puissance supplémentaire accordé à ses compagnons pour cette Ligue 2.

- Oui, ce fût un très beau match ! Et voir une équipe de pokémons entièrement chromatique, ce n’est pas un spectacle dont on a l’occasion de voir tous les jours, ce fût très plaisant à observer.

La brune aux yeux bleus hoche la tête, complétement d’accord avec toi. Quand le premier match avait été annoncé, tu avais par curiosité regarder les rediffusions de ses deux combats de Ligue 1. Déjà à l’époque il était un dresseur redoutable, mais l’expérience qu’il avait gagné depuis était évidente. Tu avais ta petite idée de pourquoi ton agente était ici, aussi vite après la fin du combat, si bien que tu arrêtas ta musique, affichant un petit sourire, exprimant avec ton regard une joie contrôlée.

- Je suppose que tu es ici pour m’annoncer que j’ai été sélectionné au tirage au sort pour le match de demain, c’est ça ?

De nouveau, en silence, elle hoche simplement la tête pour confirmer. Ton sourire se fait plus large alors qu’un frisson te parcourt la peau, te donnant la chair de poule. Enfin. Tu attendais ce moment depuis que tu avais accepté cette nouvelle fonction de championne de la Ligue. S’entrainer c’était une chose, mais disputer un véritable combat, c’était beaucoup plus vivifiant. Cette sensation te manquait terriblement depuis que tu avais vaincue la Master Ligue et honnêtement, depuis que tu avais été obligé de quitter tes fonctions, il y avait bien peu de choses qui arrivaient réellement à te sortir de ta coquille. Pendant un bref instant, Mayumi eu l’occasion de voir ce qui pouvait s’approcher le plus de la véritable Rei : Une jeune femme en quête de sensations fortes. Des sensations qui pendant un bref instant, te feront oublier toutes tes idées noires, celles que tu gardais prisonnières au fond de ton être. Ta colère, tes remords, tes regrets et cette soif de vengeance que tu ne pourras jamais assouvir. Ce combat tombait vraiment très bien, il allait te permettre de vider quelque peu le vase mental et de garder tes émotions sous contrôle. A aucun moment tu ne devais risquer d’enlever le masque que tu t’étais imposé.

- Le planning de votre soirée à été quelque peu bouleversé par cette annonce. Vos stylistes aimeraient discuter avec vous pour établir votre tenue de demain. Et Monsieur Hoshiko aimerait parler stratégie avec vous. Puis les techniciens du stade veulent faire un dernier test pour vérifier que tout sera parfait pour le match…

Si dans un premier temps tu avais réagi positivement à l’idée de parler tenues avec tes deux adorables stylistes, tu avais immédiatement affiché une moue contrariée quand tu entendis le nom d’Hoshiko. Vous aviez une vision des combats assez différentes, tu préférais faire du spectaculaire, quitte à adopter des techniques plutôt dévastatrices plutôt que d’essayer d’opter pour des capacités qui demandaient plus de finesse pour être placé et donc les résultats pouvaient se faire sentir sur plusieurs tours. La finesse, tu la mettais dans tes rôles et dans ta manie de chercher des informations, mais ça, tu ne pouvais pas lui dire. Tu allais devoir encore supporter son monologue pour essayer de te convaincre et le seul moment que tu trouvais à supporter cela c’était d’imaginer la tête dépitée qu’il ferait demain quand il se rendra compte que tu n’avais absolument rien n’écouter. Ça et un bon verre de vin.
Ton agente continuait son monologue et tu compris rapidement que la soirée et la matinée de demain allait être chronométré à la minute prés pour que tout soit fait à temps. Alors que de ton côté, tu aurais simplement préféré observer une nouvelle fois le match sur ta télé pour te préparer mentalement à ton combat, avec un petit plateau de fromage. Et un verre de vin, on n’avait jamais assez de verre de vin à disposition ici. Tu la laisses continuer, rangeant ton violon dans son étui et passant ta main sur le fourreau de ton katana, posé juste en côté en décoration. Qui sait l’heure qu’il sera quand tu reviendras ici pour dormir ce soir.

- Allons-y, tu me donneras les étapes de la soirée au fur et à mesure.

Tu espérais juste qu’elle avait quand même penser à caler un moment pour que tu puisses manger dans son planning, sinon la soirée risquait d’être terriblement longue. Tu hésitais presque à lui demander, voir si elle s’offusquait de savoir que tu doutais de ses capacités à gérer ton emploi du temps. Tu affiches un petit sourire, amusée par ta propre plaisanterie, mais tu n’en touchas pas un mot. Après tout, la Rei que tu avais décidé de créer pour la Ligue n’était pas du genre à se montrer irrespectueuse envers le travail des autres. Il ne te restait donc plus qu’à lui faire confiance et te laisser porter d’une tâche à l’autre.

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Face au miroir de ta loge, tu t’assures une dernière fois que ta tenue est impeccable, tirant un peu sur ton chemiser blanc pour en défaire les quelques plis qui apparaissaient quand tu t’agites. Tu tires également au niveau du bas de ton short noir, qui remonte au niveau de ta taille. Celui-ci est moulant, mettant tes formes en valeur. C’était un équilibre un peu difficile, entre le trop et le pas assez. Tu aimerais qu’on te trouve jolie, mais tu ne voulais pas non plus tomber dans la vulgarité. Après tout, même si tu trouvais cela plaisant qu’on te regarde, c’était avant tout pour tes capacités que tu voulais être reconnue.
Tu accroches un mouchoir pourpre au niveau de ta taille, tu enfiles des gants de la même couleur puis tu mets ton manteau noir sur tes épaules. Tu ne t’embêtes pas à l’enfiler, après tout, l’ambiance du stade risquait de le rendre inconfortable très rapidement. Ou les capacités de tes pokémons. A cette pensée, tu affichas un petit sourire amusé et tu portas ton regard sur ton reflet. Ton double te rendit ton regard pourvu de lentilles violettes et même toi tu ne savais pas quoi lire dans tes yeux. Tu affichais toujours ce regard dépourvu d'émotions quand il n'y avait personne, comme si tu n’étais plus qu’une jolie marionnette vide. Ton sourire se transforme en rictus et ce n’est que quand Mayumi entre dans la pièce que tu affiches instinctivement le même visage que d’habitude. Elle te demande si tout va bien et tu lui demande pourquoi ça n’irait pas. Après tout c’est vrai non ? Pourquoi Rei la championne n’irait pas bien ? Ton agente n’insiste pas et t’annonce qu’il est l’heure d’entrer dans le stade. Tu hoches simplement de la tête et tu attrapes ta paire de lunette de soleil ronde pour la mettre sur le haut de ton crâne.

Tu la suis donc dans un dédale de couloirs, croisant des techniciens qui s’afféraient tels des fourmis pour que tout soit parfait. Pour le coup tu n’en doutais pas, après tout, vous aviez passer bien assez de temps hier soir pour vous assurer que ça serait bien le cas. Alors que tu t’approches du stade, tu peux entendre le public scander ton nom sous l’effet du présentateur. Puis c’est au tour du nom du challenger d’être scandé et tu affiches un sourire, plus sincère. Après tout, c’est lui la vraie star du jour, tu es ici que dans le but de le faire briller encore plus. Parce qu’à aucun moment tu n’en doutes, Côme Potte va être un sacré adversaire et il va te donner du fil à retordre.
Tu avances sur ton terrain, alors que la lumière a été tamisé autant que possible au niveau des gradins. Une légère fumée serpente au niveau du sol rocailleux et alors que vous avancez chacun de votre côté pour arriver jusqu’au centre, des braséros s’allument comme par magie quand vous arrivez à côté d’eux. Tu étais vraiment satisfaite de ton terrain et ça n’avait franchement pas été facile de convaincre le comité d’avoir un stade peu éclairé. On t’avait parler de sécurité mais tu savais que c’était avant tout pour le spectacle, quel intérêt pour les gens de se déplacer s’ils ne pouvaient rien voir ? Bien que tu fusses plutôt d’accord avec eux, tu avais quand même insisté et cette petite ambiance un peu voilée par le manque de lumière faisait son petit effet. Après tout, représenter aussi bien les ténèbres que le feu était un exercice complexe, mais tu étais ravie du résultat. Petite symbolique entre les ombres et les lumières, une blague à toi-même en quelque sorte. Enfin dans ton cas, plutôt entre ombres et flammes.

Maintenant que le blond est face à toi, tu affiches un sourire, encourageant et sincère, avant de tendre la main pour le saluer.

- Monsieur Côme, c’est un véritable plaisir d’être votre adversaire aujourd’hui. J’espère que nous pourrons donner un spectacle aussi époustouflant que celui que vous nous avez offert hier avec Arthur !

Une poignée de main franche et il est maintenant temps pour vous de retrouver votre plateforme. Tu mets en place ton oreillette et ton micro alors que cette dernière monte tranquillement jusqu’à sa hauteur maximale. Il ne vous restait plus qu’à attendre le signal de l’arbitre pour débuter le grand show.

1951 mots

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Coucou toi, c'est moiiii 8D

J'suis méga contente de t'avoir en premier challenger ** C'est ti-par pour la BAGARRE héhé xD

Equipe:

Le membre 'Rei Kurokiba' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé 6 faces' :

Lorsque le premier réveil sonne, je décide de le reporter sans le moindre remords. Le combat ayant lieu en début d’après-midi, j’ai largement le temps de dormir plus longtemps si cela me chante et n’ayant pas réussi à vraiment me reposer, je ne suis pas d’humeur ni n’ai l’énergie pour sortir du lit aussi tôt. Après tout, il n’est que sept heures du matin. L’idée était de rapidement prendre un petit-déjeuner pour ensuite faire une séance de sport afin de s’éclaircir la tête et d’activer le corps, avant de s’entraîner avec l’équipe de Sigrid. Juste pour activer les organismes de mes compagnons également. Seulement, là tout de suite, je n’ai ni le courage, ni la motivation. Elle viendra une fois que je serai sur le terrain, j’en suis persuadé, mais avant…

C’est Sigrid qui me sort du lit, car j’ai visiblement juste désactivé le réveil au lieu de le décaler. Cependant, elle ne me dispute absolument pas comme j’aurais pu m’y attendre. Je pense que c’est parce qu’elle sait toute la pression que ces histoires du Polygone me mettent sur les épaules, et même si elle l’ignorait, elle a bien vu le genre de questions que les journalistes posaient hier à la sortie de mon match contre Arthur. Je me demande bien si certains articles sont déjà disponibles en ligne. Sans doute des revues du match, car elles sont souvent faites en direct, ce qui permet de faire des articles récapitulatifs très rapidement dans la foulée, le soir même parfois. Mais je me suis tenu à l’écart des réseaux, pour ma santé mentale justement, et je compte bien en faire de même aujourd’hui aussi. Et pour tous les jours qui viennent, autant que possible, honnêtement.

« Tu m’as préparé un plateau repas ou tu l’as commandé au room service et tu fais genre que tu l’as ramené du buffet de petit dej ? » Je suis dans mon lit, assis contre mes oreillers, toujours fatigué, et toujours épuisé mentalement, mais voir Sigrid me déposer un plateau sur les genoux m’arrache un sourire. Ce n’est absolument pas son genre et je hausse un sourcil taquin, si bien qu’elle souffle et claque la langue. « Crois-le ou non mais je me suis levée à l’heure, moi, et je suis descendue et j’ai repéré deux trois journalistes qui ont visiblement réussi à entrer dans l’hôtel et à se faire passer pour des clients. Du coup, pour t’éviter l’interrogatoire au lever, je t’ai ramené des trucs. » Son ton est monocorde mais légèrement réprobateur, comme si ses aventures matinales lui avaient hérissé le poil et qu’elle supportait mal la taquinerie. « Allez, prends des forces. Le jus de baies est ouf. Ça fait longtemps que j’en ai pas eu d’aussi bon. Ils doivent avoir un producteur local qui les livre tous les matins, pas possible autrement. » Pour tout dire, je n’ai pas vraiment d’appétit, mais je me force, pour lui faire plaisir, et aussi parce que je sais que j’en aurai besoin. Effectivement, le jus de baies est à tomber. Et ma journée commence légèrement à s’illuminer.

À la salle de sport de l’hôtel, j’y vais vraiment très doucement, car le but n’est clairement pas de me fatiguer, déjà que je n’ai pas bien dormi. Simplement de relancer la machine. C’est donc une séance douce dirigée par Sigrid qui me permet tout de même d’arrêter de ressasser tous les événements extérieurs, et de commencer à me concentrer sur moi et mon équipe, puisque nous enchaînons quasiment tout de suite après par un entraînement pour nos Pokémon. La victoire d’hier les a vraiment galvanisés et eux se sont vraisemblablement bien mieux reposés que moi. Je trouve Waneta et Sedna particulièrement en forme, sans doute parce qu’elles ont tout bonnement brillé au cours de l’affrontement d’hier. Mais les autres ne sont pas en reste non plus, notamment Dezba qui n’a pas eu la chance d’entrer sur le terrain, et est visiblement prête à en découdre, son agressivité étant palpable. Néanmoins, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, car c’est dans la nature de son espèce, comme beaucoup d’évolutions finales du type dragon.

« Côme, vous voilà ! » Oh non, pas cette voix. Une conseillère du Polygone, la même qu’hier, et qui se charge de toute la communication autour de l’événement. Car oui, c’est géré comme un véritable événement par l’instance ranger. De quoi apporter encore plus d’eau au moulin des journalistes. Franchement, je pense que ne pas s’immiscer dans mon défi leur aurait été plus bénéfique car, avec tout le tintamarre qu’ils en font, on dirait vraiment qu’il s’agit d’une stratégie de diversion. Ce qui est le cas, inutile de se le cacher.

La petite victoire du jour, c’est que je n’ai pas à plaider pour que Sigrid reste à mes côtés. Visiblement, c’est acté de la sorte, même s’ils n’ont pas prévu d’accoutrement spécifique pour elle ou quoi que ce soit. La case styliste est plus tôt qu’hier car l’interview de pré-match exclusive aura lieu avant le repas. Je dois donc être tiré à quatre épingles pour onze heures tapantes, avant d’aller manger puis d’enchaîner avec les derniers préparatifs et le match en début d’après-midi. Avec un peu de chance, je pourrai planifier une mini sieste de vingt minutes quelque part. « Eh, c’est pas mal du tout. Déjà hier, c’était bien, j’étais surprise, sans vouloir te vexer, mais vu les autres trucs qu’ils t’ont fait porter jusqu’à présent… » C’est fou ce que Sigrid peut ressembler à ma voix intérieure parfois. « Mais là, nickel, c’est encore mieux ! » Et je ne peux qu’acquiescer, très agréablement surpris. Il s’agit d’un polo tout simple d’une grande marque, le logo Aligatueur étant caractéristique, d’un marron chaud et convivial, rentré dans un pantalon chino en lin couleur sable, le tout assorti de tennis blanches simples elles aussi, d’une grande marque également. Une tenue très élégante et sobre au fond. Ils ont aussi prévu tout un tas de bijoux mais j’arrive à réduire le nombre de bracelets et bagues qu’ils voulaient me mettre à simplement un anneau noir sur le majeur de la main droite ainsi que deux bracelets en plus de ma montre sur le poignet gauche : des billes brun foncé et un tressé avec de jolis motifs en noir et blanc. Pour la case coiffure et maquillage, comme hier, le rendu est naturel et léger. Je suis surpris de ne voir aucune trace de fatigue sur mon visage dans mon reflet. C’est fou car en me voyant ainsi, et du simple fait que j’aime beaucoup ma tenue d’aujourd’hui, je me sens tout de suite mieux et cela se voit dans l’étincelle d’excitation dans mon regard. « Je pense que c’est une collaboration avec les stylistes du comité. Et tant mieux. » Je me tourne vers Sigrid qui me fait tourner sur moi-même en riant, avant de poser ses mains sur mes épaules. « Hey. Juste une interview, et ensuite t’es tranquille jusqu’au match. Autant s’en débarrasser maintenant. » Là encore, elle n’a pas tort.

La suite s’enchaîne rapidement. L’interview est un supplice mais heureusement, il ne dure qu’une heure car à midi pile, Sigrid débarque pour m’arracher du siège et m’emmener au restaurant. « Alors ? Tu veux en parler ou je dois te distraire en te racontant les ragots que j’ai glanés sur les champions ? » Ses yeux pétillent de malice et j’ai bien envie d’entendre quelques unes de ces rumeurs, mais il faut bien que je la rassure en premier lieu. « Ça va, j’ai survécu. Pire qu’hier mais moins pire que d’autres fois. Elle tournait autour du pot pour me faire dire des trucs en essayant de pas poser des questions directes, c’était… » Je ne trouve pas les mots exacts et me contente de hausser une épaule. Depuis quelques temps, je ne peux plus voir les intervieweurs comme autre chose que de véritables serpents. Ou des charognards. L’un ou l’autre. Une combinaison des deux peut-être. « Alors, ces ragots ? » Je lui donne un coup de coude joueur tandis que nous entrons dans le restaurant.

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Ne pas avoir d’interview juste avant d’entrer dans les locaux de la Ligue est tout de même très agréable. Je me recrée ma bulle, avec mes compagnons, une fois que Sigrid a remis en place une dernière mèche de mes cheveux puis s’est éclipsée pour rejoindre sa place dans mon box. Lorsque les portes s’ouvrent sur le stade, je le vis déjà comme ma sortie momentanée des enfers. Et c’est assez paradoxal, car je découvre un terrain tout à fait singulier et saisissant qui pourrait être une œuvre d’art inspirée du Tartare, avec une ambiance tamisée étrangement chaleureuse. Dès que j’aperçois la championne à l’autre bout du terrain, mon cœur s’emballe un peu, car il me semble bien qu’il s’agit de Rei Kurokiba — et les braséros qui s’enflamment à mesure que nous avançons l’un vers l’autre ainsi que la sombre fumée qui s’élève en fines volutes au-dessus du terrain me le confirment — l’une des nouvelles championnes de la Ligue et surtout, une championne qui n’a pas encore livré son premier match depuis sa nomination. Autrement dit, notre affrontement sera le tout premier de sa carrière de championne, l’occasion pour le public de découvrir son équipe de la plus belle des manières. Mais quelle pression !

Au milieu du terrain, je lui sers la main avec vigueur, incapable de cacher un large sourire pour répondre au sien, tout à fait avenant. J’incline même légèrement la tête vers l’avant, et je ne saurais dire pourquoi. « Mademoiselle Kurokiba, c’est un honneur d’être votre premier adversaire. » Je baisse ensuite la voix, en espérant que les micros ne captent pas forcément la suite. « Et aussi beaucoup de pression. » Dans ma poitrine, mon cœur bat la chamade, car je suis très loin de la situation du premier match où je connaissais déjà Arthur et au moins une partie de son équipe. Ici, on reprend tout de zéro, loin des sentiers battus. C’est tout à fait vivifiant et effrayant à la fois. « Avec une telle arène, je suis sûr qu’on va leur en mettre plein les yeux ! » Il me semble nécessaire de saluer le travail réalisé sur le terrain, car c’est un peu l’identité des champions qui se cache derrière chacun d’entre eux, et le résultat est toujours spectaculaire.

Je regagne la plateforme de mon côté du terrain, indéfiniment mystifié par les braséros qui s’enflamment de la sorte, et cette fumée perpétuelle qui doit être créée chimiquement j’imagine. Il me faut prendre plusieurs profondes inspirations pour commencer à faire redescendre mon rythme cardiaque tandis que la plateforme s’élève et que j’active les canaux de communication avec Rei. En cliquant sur le bouton, je réalise que mes mains tremblent, et j’agrippe donc la barre pour les stabiliser et surtout cacher mon stress au caméra. C’est du bon stress, et ça, c’est déjà une victoire. « J’ai hâte de découvrir votre équipe et d’essayer de vous prouver le talent de la mienne. » Et sur ces mots, je saisis les pokéballs de mes deux premiers Pokémon pour ce match, mon choix ayant été entièrement instinctif, pour ne laisser aucune place aux pensées parasites. (1871 mots)

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Hiiiiiiii J'avais oublié de préciser au premier post, mais du coup c'est bien du 2v2, et j'envoie mes Pokémon après avoir lancé le dé. owo

Le membre 'Côme Potte' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé 6 faces' :

Le challenger envoie Proust, un Torterra shiny, et Clio, une Capidextre elle-aussi chromatique !

Amphinobi S lance Tatamigaeshi
Lugulabre lance Feu ensorcelé sur Torterra

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Fuyu Amphinobi S M Nature : Introverti Types : Eau - Ténèbres Niveau : 75 #pokédex
informations sur le pokémon:

Côme prend l'avantage et ordonne à Clio de lancer Saisie ! Aurait-il senti quelque chose venir ?
> Capumain pourra bénéficier d'effet supplémentaire si une attaque non-offensive est utilisée sur l'adversaire lui-même.



L'effet Saisie s'applique sur Clio !
> La Capumain protège à son tour son équipe des attaques physiques et spéciales pour ce tour !



Côme voit plus loin dans la confrontation, et ordonne à Proust d'utiliser Piège de Roc !
Le terrain est couvert de pierres pointues et tranchantes !
> Les pokémons qui arriveront sur le terrain perdront 1/8 de PVs à l'entrée sur le terrain

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RÉCAPITULATIF :

Côme Potte :
> PVs de Capidextre S = 180/180
> PVs de Torterra S = 281/281

Rei Kurokiba :
> PVs d'Amphinobi S = 230/230
> PVs de Lugulabre = 220/220
>> Piège de roc actif

Il faudra penser à ajouter piège de roc du côté de Rei dans le récap. (:

EDIT LEO : Effectué o7

	Clio utilise tonnerre (élek, 90/100, AT 342, 10% de chances de paralyser) sur Amphinobi.
	Proust utilise protection.

Amphinobi S utilise Vive-attaque sur Capidextre S
Lugulabre utilise Onde Folie sur Torterra

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Fuyu Amphinobi S M Nature : Introverti Types : Eau - Ténèbres Niveau : 75 #pokédex
informations sur le pokémon:

Amphinobi S utilise Vive-Attaque sur Capidextre S.
{ - 36 PV } (Random 8, pas de critique.)
PV de Capidextre S : 144/180


Capidextre S utilise Tonnerre sur Amphinobi S.
{ - 240 PV } C'est super efficace ! (Random 88, pas de critique. Random 47, pas d'effet.)
PV d'Amphinobi S : 0/230.
Amphinobi S est K.O. Capidextre S gagne 1 point d'expérience.


Lugulabre utilise Onde Folie sur Torterra S.
Torterra S est confus ! (Random 4, pour 4 tours.)


Torterra S est confus... (Random 8, il se frappe dans sa confusion.)
{ - 16 PV }
PV de Torterra S : 265/281

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RECAPITULATIF :

Côme
PV de Capidextre S : 144/180
PV de Torterra S : 265/281
Torterra S confus (3 tours restant)

Rei
Amphinobi S K.O.
PV de Lugulabre : 220/220
Piège de Roc actif

Aki, le Tengalice S fait son entrée sur le terrain !

Tengalice S utilise Bluff sur Capidextre S
Lugulabre utilise Feu Ensorcelé sur Capidextre S

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Aki Tengalice S M Nature : Fier Types : Plante - Ténèbres Niveau : 74 #pokédex
informations sur le pokémon:

Senko Lugulabre M Nature : Illuminé Types : Spectre - Feu Niveau : 73 #pokédex
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