Blob blob blob blob !
C'est un Chlorobulle sauvage LV.12 texte.

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On fait quoi maintenant ?

Comme il s’agit d’un centre pokémon du centre-ville, il est plus vaste que celui de son quartier et mieux entretenu. Elle n’y est entrée que quelquefois, pour d’autres besoins que ceux liés aux pokémons et pour faire soigner Haoyu, mais elle a bien eu le temps de l’observer. Le manque de moyens est flagrant par rapport à la densité de pokémon qui y sont apportés et l’état dans lequel ils sont. Elle se doute que, dans son quartier, les gens n’ont pas forcément les moyens et peuvent ne pas pratiquer les combats les plus éthiques.
Ici, l’ambiance est différente et semble plus adapté au traitement de pokémons de compagnie qu’aux combattants. Caihong n’y voit pas de dresseur au compagnon blessés qui attendent avec appréhension d’être pris en charge ou un diagnostic. Tous les pokémons sont très propres et bien élevés. Il y a un couafarel avec un plâtre, mais c’est bien là le seul mal visible dans l’espace d’attente. Ils ne doivent ni combattre souvent, ni avoir connu la rue et les difficultés auxquelles a pu être confronté Haoyu.

Le défaut qu’elle trouve à cet espace d’accueil est que la signalétique n’y est pas claire, car le centre propose beaucoup plus de services que celui du quartier de Caihong. Elle observe les panneaux indicateurs pour essayer d’y démêler les informations. Elle se rend rapidement compte qu’il n’y aura pas forcément d’espace dédiée aux renseignements aussi basique que ceux sur les pokéballs pour les dresseurs débutants. Tout est très spécialisé et elle songe que la plupart des gens doivent compter sur internet.
Son regarde finit par se poser sur un jeune infirmier dont le poste semble être assigné à la zone d’accueil. Il se dirige vers certaines personnes qui pénètrent dans le centre pokémon, les accueille avec un grand sourire qui a presque l’air naturel, et semble être là spécifiquement pour apporter des renseignements sur le centre.
Caihong hésite à aller le voir et voit sa confiance en elle s’évaporer encore un peu. Elle se demande pourquoi, elle, n’a pas eu droit à un accueil lorsqu’elle a passé les portes.

Elle se doute que cette différence de traitement vient de son apparence et sa manière de se tenir. Car sa mère lui a appris à avoir l’air sûre d’elle et indépendante, même si à l’intérieur elle est pétrie de doute. Cependant, à cette occasion, ça ne fait que la faire se sentir mise de côté et dévalorisée. Ca ne devrait pas être le cas, mais elle peine à avoir conscience que son analyse des choses s’effrite avec le temps. C’est pourquoi il lui faut bien une dizaine de secondes d’auto-dévalorisation avant de se souvenir qu’au moment où elle a passé les portes automatiques, un couple l’accompagnait. Ces derniers ont immédiatement sollicité l’attention de l’infirmier. Elle se sent donc stupide, mais parvient à respirer correctement à nouveau. Elle sait maintenant que ce n’est pas de sa faute.
Tout de même mal à l’aise, elle n’ose pas s’avancer directement vers le jeune homme. Elle attend donc que d’autres personnes entrent dans le centre pour se placer encore derrière ces dernières. Là, elle a tout le temps d’attendre son tour pour parler avec l’infirmier. Comme elle n’a pas d’autre source d’occupation, elle l’observe s’exprimer de loin. Ca lui permet de savoir à quoi s’attendre et d’être rassurée. Elle écoute la mnière dont il s’exprime er le ton de sa voix. Son timbre est doux, avenant et rassurant. Elle songe qu’il plairait à Vaheana, physiquement également. Caihong lui en parlerait sûrement dès le lundi si elles travaillaient encore ensemble et qu’elle n’était pas en couple.

La femme qui se tient devant elle avance et entame son dialogue avec l’employé. Elle demande des informations sur l’espace relaxation pour les pokémons. Apparemment, le site propose des massages pour différents types de pokémons, avec certaines restriction de taille et de structure du corps car ils n’ont pas forcément l’espace ou le personnel bien formé pour. Rien d’intéressant pour Caihong, donc, qui sait déjà qu’elle n’a pas les moyens sans en connaître les tarifs. En plus, ce n’est pas comme si elle pouvait emmener Haoyu ici.
Leur dialogue se termine et c’est au tour de Caihong de s’adresser à l’employé. Si elle avait réussi à retrouver son calme, elle sent désormais son stress remonter en flèche. Elle cherche ses mots, car elle n’a pas pensé à réfléchir à la manière de poser sa question. Comment a-t-elle pu oublier alors qu’il était évident qu’elle devrait le faire ? Même si ce n’était pas avec cet infirmier.

- Bonjour Madame, puis-je vous aider ?

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Modération :

Chaglam utilise coupe (dernière utilisation le 26 mars)
Apparition d'un pokémon sauvage.
Merci !

Malgré sa préparation, Caihong a un sursaut. Comme si elle ne s’attendait pas à ce que l’infirmier lui parle, ce qui la fait se sentir très bête. Son premier réflexe, animé par le stress, est de vouloir le corriger car elle est encore une “mademoiselle”. Les mots manquent de franchir ses lèvres, mais elle se retient au dernier moment : ce n’est pas important et pourrait être impoli dans un contexte où cet homme cherche juste à l’aider à naviguer dans le centre pokémon. Elle lève les yeux vers lui et son sourire avenant l’aide à ne pas bafouiller :

- Bonjour, j’aimerais des renseignements sur les pokéballs. Je ne sais pas si je suis au bon endroit ceci-dit…, maintenant qu’elle y songe, une boutique aurait peut-être été plus adaptée.
- Tout dépend de ce que vous voulez savoir, l’encourage l’infirmier, qu’il en ait conscience ou non.
- Et bien… J’ai adopté un pokémon récemment. Un Poichigeon. Il vit en liberté chez moi. Seulement je vais bientôt devoir m’absenter plusieurs jours et je ne veux pas le laisser seul à la maison. Il est encore très jeune, a peu d’indépendance et il s’entraîne encore à voler. J’ai peur que, seul, il se blesse ou fasse une bêtise, elle adopte une mine embarrassée qui lui vient naturellement. Parfaite pour parfaire ses bouts de mensonges. Je dois me rendre dans ma famille et ils n’aiment pas trop les pokémons. Je ne sais pas si j’aurai la possibilité de beaucoup m’occuper de mon poichigeon là-bas alors je me demandais si le mettre dans une pokéball pouvait être une solution viable le temps du séjour, elle arrange une mèche de cheveux avant de conclure : C’est que je me questionne sur son bien-être s’il doit rester des heures et des heures dans une pokéball vous voyez.

Bien qu’elle en ait désormais l’habitude, elle s’étonne encore de sa capacité à mêler le vrai du faux pour créer des récits crédibles qui l’extirpent de sa position honteuse et misérable. Elle en éprouve un certain soulagement, tout en sachant que cela ne fait qu’alimenter son ressentiment d’elle-même. Ne pas aimer le mensonge, mais être aussi douée dans le domaine, c’est ironique.
Elle se distrait en observant l’infirmier. Tout le long de ses explications, il hoche la tête régulièrement afin de montrer qu’il l’écoute attentivement. Un geste peut-être machinal, qui ne prouve rien. Elle verra bien à sa réponse. Elle n’y connaît pas grand chose en pokémons et pokéballs, mais se sait assez intelligente pour déceler le vrai des arguments marketing.

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Modération :

Utilisation de pokéflute noire (première utilisation)
Fuite n°2
PKM recevant l'xp : Poichigeon lvl 8

Après quelques secondes de réflexion supplémentaire, l’infirmier commence à lui répondre. Son ton est doux et bienveillant, sûrement dans le but de la rassurer.

- Les pokéballs sont des objets utilisés depuis très longtemps pour contenir les pokémons. On ne cesse de les améliorer pour leur garantir le plus de confort possible une fois à l’intérieur. Les détails de cette technologie sont complexes et je ne suis pas expert, mais je peux vous assurer que, sur une courte période, le bien-être des pokémons n’est pas affecté par le fait d’être à l’intérieur d’une pokéball.
- Qu’entendez-vous par une courte période ?, demande Caihong qui n’est pas encore prête à être rassurée.
- Ca dépend des pokémons… Dans tous les cas, il faut tout de même les en sortir pour les nourrir ! Dans le cas de votre poichigeon, il ne devrait pas être affecté s’il passe occasionnellement toute une journée à l’intérieur d’une pokéball. Bien sûr, sa vie ne doit pas se résumer à la pokéball et aux repas, mais je comprends que ce n’est pas votre intention, il laisse planer un nouveau sourire avant de conclure : En tout cas, je pense que ce serait une bonne solution pour votre problématique !

Caihong ne répond pas au tac-o-tac, car elle songe aux paroles de l’infirmier. S’il a éprouvé le besoin de préciser que les pokémons ne devaient pas passer toute leur vie dans une pokéball, sauf au moment des repas, c’est que certaines personnes la leur imposent. Quelle horreur… Elle se demande bien ce qui retient ces pokémons de prendre la fuite lors de leurs rares moments de liberté. Peut-être un système, dont on ne parle pas, intégré aux pokéball ? Ca règlerait ses craintes quant à une potentielle fuite d’Haoyu s’il sort, mais à quel prix… Elle se retient de faire un parallèle avec les victimes de kidnapping qui, après un temps, ne prennent plus leurs occasions de s’enfuir par peur. Ce n’est pas le moment de se lancer dans ce type de réflexions.

- Merci pour vos indications. Je vais sûrement opter pour une pokéball.
- Heureux d’avoir pu vous éclairer ! Notre espace de vente est de ce côté, si vous souhaitez jeter un oeil.

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Modération :

Chaglam utilise coupe (dernière utilisation le 10/04)
Apparition d'un pokémon sauvage
Merci !

Le sourire de circonstances de Caihong s’est automatiquement crispé lorsque l’employé lui a proposé leur point de vente. Peut-être était-ce imperceptible, car l’infirmier n’a pas eu l’air de le remarquer, ce qui la soulage. Elle n’a cependant pas protesté et s’est sagement rendue jusqu’à la boutique. En la dirigeant, il lui a promis que les pokéballs qui sont vendues ici sont de grande qualité et garantissent le confort optimal des pokémons qu’elles accueillent. Caihong sait déjà qu’elle n’achètera rien ici, car elle n’a sûrement pas l’argent demandé ici pour un budget pokéball, mais elle s’est tout de même dirigée vers l’étagère qui présente les pokéballs. Elle y apprend, en s’attardant sur un écriteau, qu’il s’agit de produits artisanaux et régionaux, venues tout droit de Lili’i, de les mains d’une famille qui fait perdurer leur entreprise de fabrication artisanale des pokéballs de génération en génération.
Nul doute qu’il s’agit là de produits de grande qualité. L’éclat qu’elle voit sur ces pokéballs est très différent de celles du commerce habituel. Chacune des balls est unique et peinte à la main. Sur certaines, les traces du pinceaux sont encore visibles, ce qui leur donne un certain charme aux yeux de Caihong. Ces objets, même en oubliant leur côté utilitaire, sont très beaux et leur prix est défini en conséquence. Elle doit d’ailleurs se retenir de tourner les talons en voyant le premier montant ! Si elle ne fait pas mine de considérer les pokéballs du centre, elle est sûre et certaine que l’employé la jugera.

Caihong passe donc du temps à considérer les objets, un par un, en faisant mine de réfléchir et s’attarder sur celles indiquées comme idéales pour les pokémons de type vol. L’extérieur de certaines sont couvertes d’une résine dans laquelle ont été immortalisées de petites plumes colorées. Ce qu’elles sont belles… Elle se demande comment ceux qui ont de l’argent à disposition font pour en choisir une plutôt qu’une autre. Si elle se trouvait à leur place, elle serait incapable de choisir et finirait par en prendre une de chaque exemplaire. Haoyu se sentirait sûrement bien dans la bleue, ou peut-être la grise car c’est sa couleur… Non, le mieux serait de venir avec lui pour qu’il fasse son propre choix. Il pourrait même en prendre plusieurs et en changer en fonction de ses envies, si c’est quelque chose qui se fait.
Elle ne doit cependant pas s’attarder trop longtemps, car elle sent ses travers se réveiller face à ce produit aux variations innombrables et bien au-delà des capacités de sa bourse. Si elle commence elle ne pourra pas s’arrêter, comme pour les livres, les pétales, et tant d’autres choses. Elle adresse donc un sourir poli à l’employé qui l’a renseignée avant de s’empresser de quitter le centre pokémon. Tant pis s’il juge son pas précipité, au moins son compte bancaire est sauvé pour cette fois.

Une fois qu’elle se trouve à l’extérieur, elle cherche sur son smartphone le magasin discount le plus proche de sa position. Là-bas, elle sait qu’elle trouvera des pokéballs adaptées à son budget, même si elles n’auront rien à voir avec les merveilles proposées au centre pokémon. Tandis qu’elle s’y dirige, la culpabilité commence à s’emparer d’elle, accompagnée de son amie la honte. C’est la même que celle qui survient lorsqu’elle se rappelle qu’elle est loin de bien nourrir son poichigeon, ni de bien s’occuper de lui, et dont elle a l’habitude de se dédouaner en imaginant les horreurs qu’il pouvait ingérer lorsqu’il vivait simplement dans la rue. Après tout, ce qu’elle lui donne, ça ne peut pas être si grave s’il prenait bien pire avant. Cependant, la question de la pokéball est plus complexe. Elle réfléchit donc, la tête basse, pendant tout le reste de son trajet.

La pokéball premier prix qu’elle finit par acquérir est rouge sur le dessus, blanche sur le dessous. Elle brille, mais ce n’est qu’à cause de son revêtement en plastique de mauvaise qualité. Le mécanisme centrale fait un drôle de bruit lorsqu’il est activé et elle a l’impression que la charnière tient mal, comme si l’objet pouvait se briser à chaque instant. Sa pokéball lui donne l’impression d’un jouet bas de gamme duquel il faudra prendre grand soin si elle ne veut pas qu’elle se dégrade trop vite. Elle se demande s’il serait possible d’en trouver une pire, car elle n’est même pas équipée du dispositif qui permet aux sphères de rétrécir et être plus commodes à transporter. Caihong considère son achat, bien qu’elle soit déjà passée à la caisse et est en train d’attendre le bus. La pokéball entre les mains, elle l’observe longuement en se martellant que ce ne sera que pour le temps d’un week-end. Haoyu n’y restera pas longtemp et elle n’y touchera pas trop, ce qui empêchera la charnière de se briser.
Une trace sur la coque rouge de la pokéball l’intrigue et elle constate que, rien qu’en la mettant dans son sac à main, elle a réussi à y faire apparaître une rayure. Une pointe d’agacement monte en elle, accompagnée de déception et frustration de sa situation financière. Caihong a hâte de rentrer chez elle pour se mettre à colorier. Cependant elle a bientôt fini son album, alors il faudra qu’elle en trouve un autre car elle n’a pas d’imprimante pour en produire elle-même et aurait trop honte d’aller chez un imprimeur pas cher pour ça. Encore un obstacle sur le chemin, encore un problème à résoudre. Vivement que le bus arrive, afin de la remettre en mouvement et l’extirper temporairement de tous ces soucis.