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» La main dans le sac. ─ feat. Béryl Glimmer

Béryl Glimmer

Béryl Glimmer
Coordinateur Galar

C-GEAR
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Mar 18 Juin - 7:18
- Béryl tu restes avec moi.

Qu'est-ce qu'il avait dit ? L'adolescent.e se tourna brusquement vers lui, n'osant pas réellement croire les mots qui venaient de sortir de sa bouche. Est-ce qu'ul avait enfin été entendu.e ? Léonis allait accepter de lu prendre sous son aile et lu sortir de cette galère ? C'était presque trop beau pour être vrai. Son cœur s'emballa et ul fit un pas dans sa direction, se soustrayant aux mains des patrons de l'auberge. Le coordinateur parlait d'entraînement, d'aller carrément trouver une auberge plus loin. Il parlait de partir et d'emmener l'enfant avec lui. Ul devait juste aller prendre ses affaires et cette sordide histoire serait derrière lu. Tout.e léger.e, ul ne se précipita pas pour aller faire sa valise. Les patrons étaient toujours là et eux, n'allaient certainement pas lu laisser s'enfuir sans rien dire. Ils contrèrent la décision de Léonis, lui rappelant qu'ul était sous leur responsabilité et que l'emmener relèverait du kidnapping.

- Et vous ce vous faites c'est de la sé... sécas... emprisonnement !

Zut le mot n'avait pas voulu sortir comme il faut de sa bouche. C'était quoi déjà le bon mot ? Légèrement rouge de honte, ul sentit immédiatement qu'ul ferait mieux de ne pas trop la ramener. La conversation était grave et même si c'était lu, lu premier.e intéressé.e, ul n'avait pas le niveau pour suivre. Léonis commença à avancer des arguments, tous plus bons que les autres. Déjà, il les engueula sur la manière dont ils parlaient à Béryl. Des paroles dures qui auraient des conséquences sur une jeune personne en pleine construction. Lu, hochait vivement la tête, rajoutant des confirmations par-ci par-là, essayant de ne pas être oublié.e. À cet instant, Béryl imaginait Léonis dans un costume noir avec une chemise à jabot comme on peut en voir dans les séries d'avocat. Le tissus tiré par les muscles mais, un regard de feu qui faisait fondre l'assistance et reculé les plus téméraires. L'idée d'être sur le banc des victimes ne lu plaisait pas trop mais, pour une fois que quelqu'un prenait sa défense, ul n'allait pas se plaindre. Quand ul pensait que Christopher c'était retourné contre lu alors que cet homme qu'ul ne connaissait que depuis quelques heures était prêt à l'emmener pour lu protéger... Béryl se dit un instant qu'ul n'avait pas été entouré des bonnes personnes et qu'ul lu faudrait choisir ses amis avec un peu plus de discernement.
Quand Léonis commença à parler des gens autour, Béryl remarqua alors qu'effectivement il y avait quelques cyclistes non loin. Le ton haut et précipité de la conversation les faisaient reculer et carrément détourner le regard. Ul grimaça, ne supportant pas ce genre de comportement, pourtant très présent chez les adultes. Mais le coordinateur avait raison, ce n'était pas digne des patrons d'une auberge. Bonjour la publicité. En parlant de publicité, son sauveur s'attaqua aussi à la leur qui ne mentionnait nul part que les pokémons n'étaient pas les bienvenues. Ce qui était compréhensible. Dans un monde où les pokémons sont ultras présents, tenir un établissement où ceux-ci sont interdit, c'était quand même se tirer une balle dans le pieds. Pourtant, ce couple qui avait eut le même parcours que lu, avait décidé de faire ce pari risqué. Et de toute évidence, il y avait quand même du monde à passer, c'est qu'ils arrivaient donc à s'en sortir. Mais le mauvais avis de Léonis serait certainement plombant pour leur commerce. À cette remarque, le gérant ravala sa bile, baissant soudainement le regard. Ses sourcils étaient toujours froncés mais, il réfléchissait à un moyen d'arranger la situation. Sa femme, plus instinctive, décida de quitter les lieux pour aller se réfugier dans l'auberge. Le Minidraco s'était laissé gagner par la véhémence de son dresseur, se rapprochant de l'adolescent.e comme un protecteur. Bien qu'il ne soit qu'à son premier stade d'évolution, un dragon reste intimidant et la femme prit peur.

- Elle va appeler la police ! Alerta Béryl qui la regardait partir, téléphone en main.

Cette fois, ça devenait urgent. Plus possible de débattre, il fallait partir. Fuir. Béryl lança un dernier regard plein d'espoir à Léonis, cherchant à avoir une dernière fois la confirmation qu'ul pouvait venir avec lui. Son sauveur n'avait pas décoléré et ul prit ça comme approbation. Vif comme un Lineon, Béryl fila jusqu'à l'auberge pour aller récupérer ses affaires. À l'intérieur, un petit attroupement s'était formé autour de la patronne qui parlait au téléphone. Elle disait qu'un individu louche était en train d'emmener l'enfant sous leur responsabilité et qu'il fallait agir le plus vite possible. Grimaçant et le cœur battant, lu vert.e jeta en vrac le peu d'affaire qui était sortie de sa valise et dégringola les escaliers. Les autres employés lu regardèrent avec gravité. Des murmures tout bas sur son passage et des jugements à peine voilés. De quoi continuer à mettre en colère l'adolescent.e qui claqua la porte sans regret. Toute cette histoire avait pris des proportions énormes, tout ça pour un accident qui comme l'avait dit Léonis, n'était pas de sa faute. Ul arriva le souffle chaud, rapportant ce qu'ul venait d'entendre. Le patron était toujours là en face de Léonis. S'il y avait eut conversation entre eux, l'homme n'avait pas réussit à faire changer d'avis son sauveur. Mais alors que les deux compères allaient prendre la poudre d'escampette, il eut une dernière parole pour Béryl qui le coupa dans sa précipitation.

- Ta famille sera mise au courant. Tes parents seront encore déçus !

Béryl ne fit qu'un tour pour répliquer que son père n'aurait pas le temps d'être déçu. De toute manière il avait trop honte de lu et avait préféré l'abandonner dans ce pensionnant plutôt que de se ranger du côté de son propre enfant.
Très en colère, lu vert.e attrapa le bras de Léonis pour le pousser à partir. Ul ne voulait plus rester une seconde de plus près de ces individus qui se fichaient bien de ce qu'ul pouvait ressentir. Toujours pressé.e de mettre le plus distances possibles entre eux et l'auberge, Béryl tira son sauveur jusqu'à la route principale. Ils arrivèrent sur une très large voie que de nombreux cyclistes, motards et autres deux roues empruntaient. La colère était toujours vive en lu mais, maintenant ul n'avait aucune idée de ce qu'uls allaient faire et quelle direction prendre. N'ayant plus le choix, ul se tourna vers Léonis pour savoir leur prochaine destination et ce comment ils allaient se cacher de la police.

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Leonis Amicitia

Leonis Amicitia
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Mer 19 Juin - 13:11

ft. Leonis AMICITIA & Béryl GLIMMER

« Une rencontre inédite »


Je ne savais pas réellement dans quoi je tentais de m'embarquer par ces quelques moments de parole avec les gérants-référents de Béryl. Tout ce que je savais, c'est que je ne voulais pas les laisser l'emporter sur lu. L'atmosphère était bien trop sombre, bien trop nauséabonde pour prendre ne serait-ce qu'une once de risque à lu laisser auprès d'eux. Je ne connais que trop bien ce genre de personnalité : du narcissisme mal placé sous couvert d'une expérience de terrain passée permettant de rendre compte de la réalité de la vie de jeunes individus dans de mauvaises passes ; de la protection beaucoup trop autoritaire et liberticide sous prétexte d'une volonté de protéger de jeunes âmes en peines des déboires et des vices de l'humanité jusqu'à ce qu'ils eurent été en l'âge de prendre leurs propres décisions, et de s'émanciper de la structure d’accueil ; ou encore cette envie de vouloir parfois se venger d'un trop plein de frustration auprès d'esprits naïfs et encore malléables, pour évacuer toutes les injustices et les insécurités mentales qu'ils pouvaient encore avoir à leurs âges avancées.



- Elle va appeler la police ! alerta Béryl.

Il apparaissait pour lu vert.e que la gérante de l'auberge commençait à s'éclipser au loin avec son téléphone dans le but de faire appel aux autorités compétentes de Parmanie ou de Safranie, pour pouvoir gérer l'incident. Dans mon for intérieur, je regrettais amèrement que la situation en eut été arrivée là. Je ne voulais que le bien de Béryl, et j'avais senti cette volonté de vouloir en apprendre plus sur le monde du dressage pokémon, et peut-être même de la coordination. Lui permettre de développer un esprit plus libre et moins happé par les facéties du destin qui l'entouraient.

Je voyais en ul une sorte de miroir d'une de mes petites sœurs, qui, plus jeunes aussi, avaient parfois souffert de la réputation de notre père, exigeant d'elles d'être toujours parfaites, toujours tirées à quatre épingles. Elles portaient le fardeau de toujours avoir un bon comportement, de toujours respecter les règles de la maison, dont un couvre-feu et des permissions très strictes de sortie. Tout comme nous l'avions vécu ma grande sœur, mon grand frère et moi, il nous avait été impossible de pouvoir nous lâcher et de nous développer comme des enfants et des adolescents normaux. Faire la fierté de nos parents avait été notre propre cage dorée, emprisonnés dans un monde injuste d'excellence et de rôle lourd à gérer. Par de nombreuses fois je me rappelle nous nous étions sentis opprimés, bridés dans nos potentiels, très peu écoutés et considérés des envies passagères, enfantines et passionnelles que nous pouvions avoir de temps à autres.

Et je ne voulais pas que ce scénario se répète devant mes yeux, du moins, pas tant que j'étais sur les lieux d'un tel déroulement. Il fallait que je m'eus senti utile, que j'eus pu faire la différence dans un moment qui comptât. Et comme pour assumer pleinement et sincèrement cette décision de substituer la présence de Béryl de ses geôliers, et n'ayant pas vu que lu avait fait un aller-retour très rapide pour rassembler ses affaires, j'intimai la tête émeraude à me suivre, pour nous éloigner un peu plus haut sur la route pédestre de la Piste Cyclable.

- Ta famille sera mise au courant. Tes parents seront encore déçus ! menaça le référent, d'une voix tout juste maitrisée de colère.



Tels furent les derniers mots audibles de mes oreilles de la part du référent de Béryl. Les quelques cyclistes qui s'étaient arrêtés me regardaient avec un air compatissant mais également désolé pour ce qui allait très certainement se passer par la suite. Je n'étais pas spécialement fier de m'être embourbé dans cette situation, qui n'avait suivi que des changements de direction depuis que l'adolescent.e n'eut eu l'idée de s'emparer d'une pokéball cassée m'appartenant. Je me rendais compte également que je n'avais pas correctement gérer la situation, et les remords commençaient à se faire sentir sur mon cœur, qui se serrait au fur et à mesure que je marchais aux côtés de Béryl. Jusqu'à ce que je décidasse de stopper notre progression pour avoir une conversation à cœur ouvert.

- Béryl, tu sais, je ne suis pas spécialement heureux d'avoir du me donner en spectacle comme je l'ai fait. admis-je. Il faut que tu comprennes qu'il y a des moments où les sentiments l'emportent sur la raison, et que ce qu'on pense être juste et nécessaire, n'est parfois pas la meilleure des décisions. lui confiai-je.

Par ces quelques mots, je voulais que la petite tête verte prît conscience de la situation dans laquelle nous étions désormais tous les deux. : ul était en cavale alors qu'ul bénéficiait de la surveillance d'un programme de réhabilitation juvénile ; et moi j'étais en plein acte de kidnapping involontaire pour tenter de sauver des griffes d'un tyran une âme que je sentais en perdition. Je voulais également qu'ul réfléchît aux conséquences directes de ses actes passés, ceux qui l'avaient amené jusqu'ici, et notamment cet épisode avec cet ancien camarade qu'ul avait laissé à la merci d'une ruée de pokémons sauvages. Certes, son instinct du survie du plus grand nombre avait logiquement primé sur ses sentiments amicaux, mais ul avait quand même sciemment choisi d'abandonner une personne qui l'appréciait, et qui n'attendait peut-être que de pouvoir s'entretenir avec ul pour tirer tout cet épisode au clair.

Il ne fallut cependant pas plus de quelques dizaines de minutes de conversations entre nous deux pour être finalement interrompus par un agent des forces de l'ordre spécialement dépêché de depuis Parmanie. Le pire dans cette histoire n'était pas tant que nous en fussions arrivés à cette extrémité-là, mais que je connaissais l'agent en question.

- Leonis, dans quel bourbier t'es-tu fourré encore ?

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Béryl Glimmer

Béryl Glimmer
Coordinateur Galar

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Mer 3 Juil - 7:15
Le comportement de Léonis avait changé. Ses pas n'étaient plu décidés et son regard était fuyant. Quelque chose n'allait pas. Craignant le pire en son fort intérieur, Béryl essaya de prendre les commandes, de proposer des solutions. Uls pourraient aller à la ville la plus proche, prendre un bus et se tirer le plus loin d'ici.

- On pourrait même changer de région. Tu sais, je t'ai dis que j'avais un copain à Paldea. C'est loin Paldea ? Tu pourrais m'accompagner jusqu'à lui et après je te laisse tranquille. On pourrait capturer un pokémon sur la route ! Comme ça je serais moins un boulet pour toi. Et si je rate ma capture... Tu pourras garder la pokéball...

Tentative de négociation en jouant avec les sentiments. Béryl n'était pas mauvais.e à ce jeu-là. Son sauveur semblait très mal à l'aise. Il se grattait la nuque nerveusement, se raclait la gorge, offrait des demi-sourire sans jamais garder le contact visuel. Plus aucun doute, ul était en train de le perdre. La trahison commençait à se faire sentir. Et c'était encore pire que celle de Christopher parce que Léonis venait de lui vendre de l'espoir. L'espoir de pouvoir se soustraire à cette punition injuste et d'enfin réaliser ses rêves. La colère, qui ne quittait jamais réellement le cœur de l'adolescent.e forma un mur sur son visage et dans sa tête. Ainsi muré, ul écouta les balbutiements de l'adulte qui cherchait à se justifier.
Il commença par oser dire qu'il n'aimait pas se donner en spectacle. Le comble pour un coordinateur. La grosse blague. C'est que Béryl aurait pu dire si la colère n'avait pas cloisonné sa bouche. La bile monta progressivement dans sa tête, remplissant toutes ses pensées, attendant le bon moment pour exploser.
L'adulte parla ensuite de sentiments et de raisonnement incompatibles. Il était en train de dire qu'il n'avait pas réussit à contenir ses sentiments devant cette situation injuste mais, maintenant qu'il réfléchissait, il aurait mieux fait de laisser Béryl à ses bourreaux. Totalement raid.e devant lui, Béryl conservait un calme apparent alors qu'une tempête explosait à l'intérieur. Ul se sentait comme un de ses pokémons mignons et attachants qui sont finalement grave encombrant pour partir en vacances. Du coup, ul se faisait abandonner au bord de la route. Heureusement qu'il y avait des organismes pour venir récupérer ces pauvres bêtes. Comme ça on les parquait avec d'autres négligés et on essayait de les refourguer chez d'autres familles. Un orphelin, voilà comment se sentait Béryl. Abandonné par tous et rejeté. « Pourquoi est-ce que les gens me font ça ? Qu'est-ce que je leurs ais fait ? Pensa-t-ul »
Léonis parla de cavale et de kidnapping pour expliquer ce revirement de situation. Mais la réalité, c'est qu'il était trop faible pour assumer ses actes. Il flippait grave à l'idée d'aller en prison alors il préférait faire machine arrière. Son donneur d'espoir allait simplement retourner à l'auberge, s'excuser et rendre Béryl, comme si de rien n'était. Mais ul n'était pas un objet ni un pokémon, ul avait des sentiments et là tout de suite c'était la colère qui primait. Comme l'adolescent.e ne montrait aucune réaction, il laissa un instant de silence s'installer. C'est ce que Béryl attendait pour faire céder le mur et laisser la bile couler à flot. Le regard noir, les poings serrés, ul ne mâcha pas ses mots, les utilisant comme des armes pour essayer de faire le plus de mal possible. Faire souffrir comme ul souffrait.

- ça y est ? Tu as finis ? Maintenant tu vas me retourner à l'auberge ? C'est ça ? Tu m'as pris pour un objet ou quoi? J'espère que t'as gardé le ticket de caisse ! C'est pour des mecs comme toi qu'ils ont inventé les retours gratuits. T'achètes sans réfléchir et une fois à la maison tu te rends compte que ça va pas. Ah bah non en fait ! J'en veux pas ! Tenez, j'vous rends !
Et tu vas faire ça avec Draco aussi ? Quand il prendra trop de place. Que t'assumeras pas. Tu vas l'attacher à un poteau et lui souhaiter bonne chance. Pt'être qu'il tombera sur une gentille famille ? Va savoir !
T'es qu'un pu*** d'égoïste! Maintenant qu'il est question de flic tu m'abandonnes! Elles sont où tes c*****?


Ne tenant plus en place, Béryl se mit à faire des aller-retour sur le petit chemin, les yeux exorbités en direction de Léonis, osant le fixer droit dans les yeux alors qu'ul le traitait de tous les noms. Bien sûr, ul ne s'arrêta pas là. Le traitant ensuite de marchant d'espoir, de mauvais exemple, d'adulte raté. Puis enfin le flot de bile arriva à saturation alors que les vannes étaient encore ouvertes. Ne sachant plus quoi dire, Béryl s'arrêta de bouger et de parler. Maintenant que sa colère était évacuée, il fallait réfléchir à ce qu'ul allait faire maintenant. Est-ce que son petit spitch avait eut un effet sur l'adulte ? Est-ce qu'il allait se rendre compte que c'était quand même pas très cool de sa part de changer d'avis comme ça. La colère passée, Béryl commença à imaginer ce qui pourrait arriver si Léonis décidait d'abandonner leur projet de fuite. L'adolescent.e serait certainement ramené à l'auberge où on lu ferait vivre les pires misères par simple vengeance. La peur de retourner à cette horrible situation alors qu'ul s'était cru.e libéré il y a quelques instants commença à lu faire monter les larmes aux yeux. Et s'ul pleurait encore une fois aujourd'hui, ul ne se lu pardonnerait pas.
C'est alors qu'un homme arriva en tenue de policier. L'urgence de fuir s'imposa à lu alors que les deux hommes qui semblaient se connaître se saluèrent. Sans chercher plus loin, lu vert.e prit les jambes à son cou. Ul abandonna sa valise file comme l'éclair sur le chemin où deux bikers venaient de s'arrêter pour aller profiter d'un beau point de vue. Sentant les deux adultes sur ses talons et n'ayant qu'une ligne droite comme chemin, Béryl fonça sur les motos laissées garées et les percuta de tout son petit corps. La gravité fit son effet et le premier appareil tomba lourdement sur le second dans un entrechoquement de ferraille loin d'être discret. Il n'en fallut pas plus pour que le couple de motards rappliquent, pokéball en main et bien énervés.


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Leonis Amicitia

Leonis Amicitia
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Ven 12 Juil - 3:31

ft. Leonis AMICITIA & Béryl GLIMMER

« Une rencontre inédite »


- Ça y est ? Tu as finis ? Maintenant tu vas me retourner à l'auberge ? C'est ça ? Tu m'as pris pour un objet ou quoi? J'espère que t'as gardé le ticket de caisse ! C'est pour des mecs comme toi qu'ils ont inventé les retours gratuits. T'achètes sans réfléchir et une fois à la maison tu te rends compte que ça va pas. Ah bah non en fait ! J'en veux pas ! Tenez, j'vous rends !

Et tu vas faire ça avec Draco aussi ? Quand il prendra trop de place. Que t'assumeras pas. Tu vas l'attacher à un poteau et lui souhaiter bonne chance. Pt'être qu'il tombera sur une gentille famille ? Va savoir !

T'es qu'un pu*** d'égoïste! Maintenant qu'il est question de flic tu m'abandonnes! Elles sont où tes c*****?


C'était la partie que j'aimais le moins dans les mises au point avec des jeunes âmes comme celle de Béryl. Ul ne pouvait pas réellement comprendre le point de vue où je voulais l'emmener, tout simplement car ul essayait de fuir un quotidien dans lequel lu-même s'est empêtré.e de par un choix du passé assumé mais qui n'était probablement pas le bon. Alors non, je ne dis pas qu'il aurait fallu qu'ul prenne son courage à deux mains et parte sauver cet ancien camarade du triste sort qui lui avait été réservé, mais je pensais sincèrement qu'à ce moment-là, la petite tête verte comprendrait qu'il y a parfois des moments de la vie où il fait faire des choix, et les bons. Certes, tenter de l'extirper de ce guêpier créé par ses référents était semblait-il un choix tout à fait judicieux, tout à fait sensé, tout à fait honorable et louable ; mais la réalité en était autrement, il y avait une tentative de substitution à la garde légale d'un parent de remplacement temporaire, il y avait également une tentative d'intimidation avec la présence de mon compagnon, Draco, pour faire obstacle à toute réprimande venant de la part de la propriétaire de l'auberge, et pour couronner le tout, il y avait également une tentative de fuite avec un mineur sans responsabilité aucune pour justifier cette décision soudaine et contre-intuitive.

Malheureusement, tout ce que Béryl avait retenu, c'était que je commençais à rebrousser chemin dans mon cheminement réflexif. Je n'étais plus très sûr d'être sur la bonne voie, ni 'avoir pris la meilleure des décisions. Je me rendais compte que mes émotions avaient pris le dessus sur moi, que j'avais laissé parler mon propre passé et projeter mes propres souhaits d'antan de vouloir être aidé et sorti d'un bourbier sans nom. J'agissais sous le coup d'une pulsion nostalgique, alimenté par un complexe inattendu de super héros. Et ce n'était définitivement pas moi, pas dans ces conditions-là, pas avec ces enjeux précis. L'adolescent.e faisait les cent pas en allers-retours en me bombardant du regard comme si j'étais une cible à abattre. Ul attendait une réaction de ma part à tous ses derniers propos injurieux, se voulant probablement et expressément provocateurs pour me faire avouer des sentiments et des choses sur lu que je ne pensais évidemment pas. Qui étais-je pour dire si quelqu'un est utile ou non dans la vie de tous les jours ? Qui pourrais-je être pour me permettre d'utiliser des personnes comme des pions d'une stratégie lugubre et sans pitié ? Étais-je réellement cet homme égoïste et peureux qu'ul décrivait à travers les sifflements cinglants de ses mots ?


- Leonis ? Ouh hou ? Allô Kantô, ici Parmanie... vous me recevez ? insista l'agent de police.
- Oh ! Heu ... oui, pardon Lion-
- Hop hop ! Pas de Lionel avec moi, aujourd'hui, ça sera Agent Wallace au rapport. me corrigea-t-il.
- Mes excuses. Je peux t'être utile en quoi que ce soit ?
- On dirait bien que tu t'es foutu dans un sacré pétrin là... pesta l'agent Wallace en zyeutant en direction de Béryl.
- Oh, Béryl ? Nan ! Trois fois rien, vraiment... avouai-je gêné en me grattant l'arrière du crâne.
- Ahhhh ouiiii ? Tu es sûûûûûr de ton coup ? insista-t-il l'air taquin en regardant une nouvelle fois par dessus mon épaule en direction de la tête verte.

Effectivement, il n'avait fallu qu'un léger moment d'inattention pour que Béryl m'eut faussé compagnie, probablement l'instinct de survie répondant à la présence de mon ami d'enfance Lionel Wallace. Celui qui avait juré de devenir un agent de police émérite, avait finalement réussi à accéder au Graal de pouvoir officier dans sa ville natale, en tant que bras droit du commandant en chef du poste de police de Parmanie. Son ascension avait fait beaucoup de jaloux à l'époque au sein de notre promotion juvénile masculine. Moi, j'avais toujours été admiratif de son courage, de sa détermination et de son abnégation face à la tâche qui l'attendait. Son sens du devoir, du sacrifice et du don de soi est incomparable, et quelque part, je voulais moi aussi développer ce genre de magnanimité comportementale. Être capable que l'on admire par ses choix et ses résultats.



Le problème était que maintenant, il fallait que Lionel et moi, accompagnés de mon fidèle Draco, courions à la poursuite d'ul fugitifve, qui semblait déterminé.e comme jamais à s'extraire du champ de vision de quiconque s'engageait dans une course visant à lu rattraper. Manque de chance pour lu, pris dans le sillage d'une vitesse de course folle et effrénée, Béryl n'eut d'autre choix que de légèrement bousculer une moto de biker garée non loin du lieu de la fuite en cours, embarquant inévitablement l'autre moto située à côté dans une chute lente et bruyante. Les engins de métal et de matériaux composites s'effondrèrent avec fracas contre le sol. Et comme une situation problématique n'arrivant jamais seule, c'était la colère du couple de motards que Béryl venait de déclencher, ces derniers s'emparant alors d'une pokéball à la main chacun, prêt à en découdre avec lu resquilleurse. Sentant l'étau lentement se refermer sur cette âme en peine fuyarde, je décidai alors de sprinter pour devancer Lionel, et être sûr d'arriver le premier sur les lieux de l'affrontement qui devenait imminent.

- Béryl ! Ecoute-moi je t'en supplie ! lui lançai-je à bout de souffle. Ce n'est vraiment pas ce que tu crois, je ne cherche pas à me débarrasser de toi. tentai-je de la rassurer. Mais il faut que tu comprennes une chose importante : le courage, dans la vie, c'est aussi de prendre des décisions qui font mal, desquels on ne sort pas indemnes. La vie, c'est aussi des successions de moments douloureux qu'il faut endurer pour faire le point, murir et s'assurer de ne plus jamais commettre les mêmes erreurs. expliquai-je alors que l'un des deux bikers marmonnait quelque chose dans sa barbe. Béryl. Il faut que tu rentre à l'auberge, et surtout, il faut que tu te projettes sur ce moment où tu retrouveras ton ami, Dorian. C'est lui, la source de ton mal-être, et il n'y a qu'en le confrontant que tu sauras quoi faire pour te sentir réellement en vie, en pleine possession de tes moyens et de tes idéaux. Je voudrais que tu-

- Bon, c'est pas fini c'merdier à l'eau d'rose là ? Hein ? rugit l'un des deux bikers.
- C'est qu't'y pas qu'il m'a même pas écouter le p'tit père ! minauda le second.
- Je vous demande pardon ? questionnai-je alors, tentant d'évaluer la situation.
- Bah y a que vot' môme nous a flingué nos carrosses, voilà c'qui y a de pardon. enchaina le premier biker.
- Je vous paierai les réparations messieurs, pas de soucis de ce côté-là. On ne lu'y reprendra plus, vous avez ma parole ! confiai-je.
- Pfeuh ! La parole, c'pour les mauviettes. Nous on veut régler ça mano à mano si tu vois c'qu'on veut dire, avorton d'mes deux.
- Ouéééé, hé hé hé. Va falloir passer à la caisse mes jolis. Ça va dépoter sévère.



La situation était critique. Les deux motards ne voulaient pas d'un terrain de négociation. Lionel allait arriver dans quelques secondes. Béryl était probablement encore sans dessus dessous de ce revirement de situation de ma part. Les référents n'allaient sans doute pas tarder non plus à refaire surface pour quémander sa présence. Je ne savais plus quoi dire, quoi faire ni quoi penser. Et rien ne s'arrangeait, car les deux motards remontés comme des coucous firent jaillir chacun leur tour leur compagnon de leur pokéball : un Smogo et un Abo. Un duo de pokémon poison peu sympathique. De notre côté, il y avait qui ? Draco ? Oui mais qui d'autres ... oh je sais ! Vite ! Il faut que je mette Béryl dans la combine, peut-être cela lui permettra de reprendre ses esprits.

- Béryl ! Prends cette pokéball. Libère Nekhbet et aide-moi à les contenir avec l'aide de Draco ! Qu'en dis-tu ? lu proposai-je, la pokéball renfermant le Piafabec tout récemment capturé sur cette fameuse route piétonne de la piste Cyclable.

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Béryl Glimmer

Béryl Glimmer
Coordinateur Galar

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Jeu 1 Aoû - 6:50
Est-ce que c'était la meilleure solution ? Est-ce qu'ul ne venait pas d'attirer de gros ennuis à Leonis ? Mais en même temps, il les méritaient amplement, après lui avoir vendu du rêve. Béryl tournait en boucle dans sa tête. Ces deux bikers semblaient balèzes. Et s'ils avaient de dangereux pokémons ? Et si Léonis était blessé comme Dorian ? Est-ce que l’événement allait encore ce reproduire ? Est-ce que Béryl était maudit.e ? Ce sont toutes ces réflexions qui l'immobilisèrent sur place, regardant la scène sans s'inquiéter pour lu-même. Après tout, ul n'était qu'an enfant. Les adultes ne s'en prennent pas aux enfants. Du moins, pas physiquement. Ils préfèrent leur ôter toute liberté en les enfermant dans des pensionnats aux règles stupides.
Puis son faux sauveur arriva, se lançant dans une tirade moralisatrice qui rebondit purement et simplement contre le mur que c'était formé Béryl. Il parlait de décision douloureuse et de courage alors que lui-même n'assumait pas ses actes à son égard.

- Parle pour toi ! Répliqua-t-ul avec toute la hargne du monde au fond des tripes.
Dorian il veut pas me voir ! Il a peur de moi !

Et il n'avait pas totalement tord. Vivre auprès de Béryl était dangereux, comme l'attestait son handicap à présent. Comment pourrait-ul lui faire face ? Et qu'est-ce qu'ul aurait à lui dire ? Désolé ? Certainement pas ! Ce jour-là, il fallait prendre une décision et Béryl était alors lu seul.e capable de la prendre. Ul ne s'excuserait pas !
En attendant, impossible de régler ses comptes avec Léonis alors que les deux bikers en colère se trouvent au milieu. Ils se moquent de leur petit règlement de compte oral et ont bien l'intention d'obtenir réparation pour leurs bécanes. Grande gueule, Béryl s’immisce dans la conversation pour minimiser son acte. Après tout, elles ne sont pas tombées de bien haut, faut arrêter de s'emporter pour si peu. Mauvaise idée car, les deux motards montrent encore plus les crocs. Léonis tente bien de calmer le jeu en proposant de payer les réparations. Ce qui bizarrement énerve encore plus l'adolescent.e. Le voir continuer à jouer au héros alors qu'il veut lu ramener dans l'auberge où ul est mal traité.... C'est d'une hypocrisie sans nom et Béryl se fait un plaisir de lui cracher au visage.
La tournure des événements continua à s'envenimer avec l'apparition de deux pokémons de type poison. Les motards étaient aussi dresseurs et dans le métier, on règle ces comptes en combat pokémon. C'est un des points qui tente énormément Béryl, plus besoin de bavarder inutilement. On sort sa pokémon et on casse des culs avec son pokémon. Tout est beaucoup plus simple. Sauf qu'on lu interdit de posséder une de ces créatures. Ul se retrouve sans défense face au serpent alors que Léonis lui envoie une pokéball. À l'intérieur, un pokémon pour l'aider à combattre. Une part de lu n'a qu'une envie, exploser cette petite balle par terre et l'envoyer au diable. Mais il y a aussi une grosse part qui souhaite ardemment jouer le jeu et endosser le rôle du dresseur. Heureusement, sa petite tête verte cogite vite et dès que le combat sera remporté, Béryl a bien l'intention de partir avec cette pokéball pleine. Cette fois, ul ne laissera pas Léonis lu rattraper. Après tout, leur premier entrevue était dans l'unique but de le voler. Et malgré les quelques péripéties entre temps, Béryl avait toujours le même objectif.
C'était partie, actionnant le bouton, ul fit apparaître le pokémon qui allait combattre à ses côtés. Un oiseau tout ce qu'il y a de plus banal, même ses couleurs étaient affreusement ternes. Béryl ne cacha pas sa déception mais, en même temps ul ne pouvait pas espérer avoir Draco après la petite crise de tout à l'heure. Tant pis, il faudrait s'en contenter. En attendant, ul ne connaissait pas du tout ce pokémon et ne savait même pas ses attaques. Peut-être que les attaques normales ultra-banales faisaient partie de son panel. Tentant le tout pour le tout, Béryl donna son ordre.

- Attaque Charge !

Totale incompréhension de la part de l'oiseau qui passa de son véritable dresseur à celui d'emprunt, la confusion à son paroxysme. Comme le biker en face se poêlait, le Piafabec décida d'agir quand même, même s'il ne répondait pas directement à l'ordre. Courant, les ailes grandes ouvertes pour paraître plus menaçant, il balança plusieurs coup de bec directement sur la tête du reptile violet.

- ça... ça doit être Picpic... Ah ouais... C'est un piaf, il doit connaître des capacités de type vol.
On va essayer Tornade.


- Bleusaille ! Surtout dis le plus fort la prochaine fois ! Allez Abo, attaque Regard Médusant !

Le Piafabec était encore perdu et Béryl ne comprenait pas pourquoi il n'attaquait pas Tornade et continuait à essayer de donner des coups de bec. Énervé.e, l'adolescent.e se tourna vers Léonis pour critiquer le dressage de l'animal. Il était vraiment pas puissant et passablement bête. Et c'était pire maintenant que l'Abo venait de faire luire ses yeux jaunes, paralysant les mouvements de l'oiseau.

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Leonis Amicitia

Leonis Amicitia
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Ven 2 Aoû - 14:49

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« Une rencontre inédite »


Il n'y avait rien à faire pour le moment, la petite tête émeraude ne voyait plus rien que du rouge devant ul, et ne semblait pas vouloir me faire confiance de nouveau. Était-ce la perspective de devoir rebrousser chemin et devoir faire face à la dure réalité des choses qui lu mettait en rogne ? Était-ce ma soudaine prise de conscience face à l'intervention de mon ami agent tout à l'heure qui lu faisait dire que je comptais lu livrer aux autorités ? N'y avait-il pas non plus un soupçon de haine incontrôlée face à ce Dorian dont ul ne veut pas reconnaitre qu'ul est le responsable de sa condition physique d'aujourd'hui, et que ce n'était pas de la peur que le pauvre garçon ressentait, mais plus de la honte et de la douleur ? La douleur d'avoir été le choix malencontreux d'un.e ami.e ? Le poids de trop qui avait fait qu'il ne pouvait pas être sauvable de qui que ce soit d'autre mis à part le destin lui-même ? La douleur d'avoir dû faire prendre à quelqu'un qu'il appréciait une telle décision, et d'en voir les conséquences terribles maintenant ? Pour ce jeune esprit qui se trouve à mes côtés, je ne suis pas sur que la prise de recul et l'introspection en était rendue jusqu'à ce point critique, mais il fallait absolument que la réalisation se fasse.

- Béryl. Cesse de penser à la haine que peux te vouer Dorian. Il est tout simplement meurtri de voir l'éloignement entre vous, et je suis sûr qu'il a compris ta décision, qui vient aussi en partie de sa faiblesse de l'instant. tentai-je de lui dire. Il faut avancer. Faire faire à ses responsabilités, et tirer le meilleur parti de l'adversité. Cette discussion avec ton ami est cruciale : il saura te pardonner ta décision, tout comme il saura se faire pardonner lui-même d'avoir été faible au point de te laisser porter ce lourd fardeau. Crois-moi ! Il n'y pas d'autres choix ! lui assurai-je. J'en suis l'exemple vivant, et je serai ravi de t'en parler à l'auberge, en restant à tes côtés jusqu'à ce que tu en repartes. Qu'en dis-tu ? lui demandai-je, visiblement dans le vide, car l'adolescent.e semblait plus intrigué par la pokéball renfermant Nekbhet.


Si je devais décrire la situation : j'avais devant moi une petite âme innocente, ternie par le poids d'une décision trop grande pour être totalement assimilée pour son jeune esprit, et dont les conséquences étaient désastreuses en termes de confiance en soi, d'estime de soi et de tout ce qui pourrait être source de futurs points positifs. Je pouvais comprendre cette situation, moi aussi j'avais dû faire face à mes démons, et à faire les choix nécessaires pour m'offrir un avenir plus radieux, ou au mieux, moins sombre. Moi aussi j'avais dû formuler quelques excuses auprès de personnes que j'avais blessées de par un orgueil démesuré ou une envie de tout envoyer valser nocive. Moi aussi j'avais dû également faire le point sur mou-même, accepter les multiples erreurs que j'avais commises dans ces moments obscurs, et me pardonner moi-même de ne pas avoir été fort, accepter d'avoir été faible, et surtout, me promettre que j'allais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour changer tout ça.

Cependant, un léger détail supplémentaire me dérange : le sourire malicieux de Béryl devant la pokéball. Avait-ul l'intention de la subtiliser aussi, s'enfuir et me laisser en découdre avec les deux bikers, au risque de voir Nekbhet s'éloigner ? C'était une éventualité, mais heureusement pour moi, la tête émeraude fit sortir mon pokémon oiseau de sa maison portative, ce qui excluait d'office la possibilité de voler la pokéball en s'enfuyant avec, puisque si Nekbhet refusait de rentrer dans la pokéball, alors celle-ci deviendrait inutilisable, tout comme la pokéball cassée et vide. Ce danger imminent écarté, je lu voyais tenter d'ordonner quelques compétences à mon Piafabec, mais sans succès. Effectivement, le type Vol n'induisait aucunement les attaques de type Normal classique que certains petits pokémons terrestres pouvaient avoir en stock. Malheureusement, les deux bikers en face d'ul sont visiblement expérimentés en combat en duo, et ils eurent vite compris que Béryl n'était pas à l'aise avec la chaine de commandes, et en profitèrent pour prendre l'avantage en lançant leur Abo à la rencontre de mon Pokémon oiseau, le paralysant légèrement d'un Regard Médusant. C'était l'occasion rêver pour en remettre une couche.



- Béryl. La situation se répète. Tu as le choix entre deux situations : affronter l'adversité avec mon compagnon paralysé et dont la vitesse sera réduite devant des ennemis en pleine puissance ? Ou le laisseras-tu lui aussi au beau milieu du champ de bataille, en espérant te sauver toi ? questionnai-je tout en regardant Nekhbet pour lui faire signe que tout allait bien. Draco, tu sais ce qu'il te reste à faire ? Œil pour œil, dent pour dent. Lance Cage-Éclair sur le Smogo, maintenant !

Le petit dragon s'exécuta, et profita de sa vitesse supérieure pour faire appel aux particules électriques de l'air, se frottant à même sa peau reptilienne, afin de rediriger toute l'énergie électrique en un arc foudroyant vers le pokémon poison. L'attaque fut un succès, et le Smogo se retrouva lui aussi paralysé brièvement, réduisant sa vitesse de déplacement et d'exécution de moitié. Le biker adverse fit la moue, comprenant que j'avais de quoi répondre à leur provocation, et que je ferai en sorte de ne pas mettre Béryl dans une situation inconfortable.

- Nous voilà à égalité messieurs. Serpent contre Dragon. Vous comptez faire durer ce combat qui n'a pas lieu d'être, ou vous pensez tenir ? provoquai-je. Un agent est en train d'arriver sur les lieux, tenez-vous réellement à envenimer la situation pour une simple erreur venant d'un si jeune esprit rebelle ? N'avez-vous jamais connu l'envie de vous en prendre au monde entier quand vous vous retrouvez au pied du mur ? leur demandai-je.

Tout ce que je cherchais à ce moment précis, c'était de minimiser les dégâts, et de faire en sorte que le combat ne s'éternise pas. Lionel n'était plus très loin de nous, et ne tarderait pas à nous réprimander plus fortement que la simple fuite avec mineur. Et si Béryl saisissait la perche que je lui tendais ? Allait-ul prendre la bonne décision, ou s'embourber de lu-même dans une envie d'auto-destruction ? Quid des bikers... parviendraient-ils à entendre ma requête et faire fi de cette situation idiote et qui n'avait pas lieu à être si agressive ?

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Béryl Glimmer

Béryl Glimmer
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Ven 30 Aoû - 17:13
Toutes les paroles de Léonis se heurtaient au mur que Béryl avait dressé en son fort intérieur. Rien ne l'atteindrait, encore moins maintenant où la colère dominait toutes ses émotions. Pour lu, Dorian était de l'histoire passée. Une mésaventure qui avait séparé leurs chemins et pour rien au monde, ul voudrait le recroiser. Néanmoins, dans les mots de Léonis, l'un d'eux réussis à trouver une petite fissure dans le mur intérieur de l'adolescent.e rebel.le. Le pardon se glissa entre les pierres et alla se cacher dans un recoin, attendant que le chaos mental se calme pour revenir lu tourner autour.

- Peuh ! Fut sa simple réponse à la proposition de l'adulte de rester à l'auberge le temps de son séjour.

Encore un conflit intérieur qui l'empêchait de donner un avis tranché. Ul lui en voulait à mort pour son retournement de situation et en même temps, ul l'appréciait et voulait passer un peu plus de temps. « Il a été cool et il fait des trucs sympa avec ces pokémons. Il pourrait m'apprendre des trucs sur le combat ! » « C'est juste ces pokémons qui m'intéresse ! Il y a plein d'autres dresseurs à l'auberge, j'en trouverais bien un autre à pigeonner ! »
Malheureusement, le combat en cours montre bien son inexpérience dans le domaine et ça l'énerve encore plus. Les jointures blanchies, Béryl fulmine et se fustige mentalement. S'ul avait un peu plus écouté en cours, s'ul avait fait quelques recherches sur les pokémons. Dans leur groupe d'ami, c'était toujours Dorian qui en connaissait le plus sur les pokémons. Maintenant... Ul est tout.e seul.e face à son incompétence et c'est insupportable. Béryl pourrait être rationnel et accepté son manque de connaissance. Ces quelques lacunes sont faciles à combler. Surtout qu'ul n'est pas complètement demeuré.e. Ul avait toujours fait le minimum syndical à l'école par feignantise. Mais ul savait que quand ul se donnait la peine, ses efforts payaient. Malheureusement, à l'instant présent, sa colère obscurcissait son jugement et l'âme en peine se traitait de tous les noms, de plus en plus péjoratifs.

Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Hurla-t-ul d'un coup, laissant échapper un peu la vapeur.

Ce cri sembla soudain lu ouvrir les yeux. Béryl se retrouvait dans la même situation que ses amis. Du danger et incapable de prendre une décision tout.e seul.e. Ul détestait ce sentiment et cette position. C'était toujours lu qui donnait la marche à suivre et voilà qu'ul attendait les ordres de ce gars. Surtout que Léonis venait de prouver que niveau décision, il n'était pas très fiable. Alors l'adolescent.e prit une grande respiration et mis une muselière à la colère. Elle avait toute les raisons du monde pour s'exprimer mais, à l'instant présent, la colère était une barrière. Il y avait un combat en cours et pour gagner, il fallait être en pleine possession de ses moyens.
Pour remettre le combat d'équerre, le coordinateur avait aussi paralysé un des pokémons adverses. Son piaf étant ralentit, il ne pouvait pas faire le poids contre le serpent. L'apprenti.e dresseur se détourna du reptile pour attaquer le Smogo.

- Attaque Picpic sur la boule de gaz !

L'ordre semblait assez clair et raisonné cette fois. Le pokémon de Léonis accepta d'y répondre et s'envola malgré la paralysie. Il s'attaqua au Smogo qui était immobilisé par l'altération de statut. Tout semblait se passer au ralentit, rendant le combat mortellement ennuyeux. Du côté de son partenaire c'était quand même plus actif. Le serpent violet s'était projeté sur le dragon et tentait de s'enrouler pour lui infliger un bon Ligotage. Mais comme Draco avait aussi un corps longiligne, les deux pokémons formaient un espèce de gros nœud qui se contorsionnait sur le sol. Les deux bikers n'avaient pas l'air de vouloir stopper le combat malgré la menace de l'agent tout proche. Béryl ne se sentait pas très à l'aise avec l'information et si dit que si les gars tentaient de fuir en moto, ul devrait peut-être mendier une place.

- Il a finit son pitch de daron l'autre là ! Moins de parlotte et plus de baston ! Allez Abo ! Attaque Dard-Venin !

- Ça sert à rien de vouloir les raisonner ! Entre dresseurs, il n'y a que l'issue des combats qui compte. Faut qu'on gagne et vite, dit froidement Béryl.

- Bien parlé le morveux ! Mais si tu veux en finir vite, j'ai peut-être une solution !

Un sourire torve fit apparaître des dents noires sur le visage du dresseur de Smogo. Il fit claquer ses doigts et ordonna une explosion. Béryl ouvrit grand ses yeux en voyant que la boule de gaz se mettait à briller intensément. Le deuxième biker poussa une série de juron à l'encontre de son ami avant de tourner les talons, rapidement suivit par son pokémon. L'adolescent.e avait un peu de mal à comprendre la situation. Ul fit quand même quelques pas en arrière, se demandant s'il y allait vraiment y avoir une explosion où si c'était du bluff pour les faire abandonner. Préférant éviter une défaite humiliante, ul décida de ne pas remettre le Piafabec dans sa pokéball. La paralysie immobilisa l'oiseau au sol alors que l'explosion était imminente.

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Leonis Amicitia

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Mer 4 Sep - 20:53

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« Une rencontre inédite »


La situation était peu enviable : Béryl ne parvenait pas à faire obéir mon Piafabec de la bonne façon, ordonnait des mouvements que le pauvre oiseau ne connaissait pas tout à fait encore, et se raccrochait à ce fou désir de revanche à prendre sur mon soit disant volte-face aux yeux de la loi. Ul hurla un coup pour faire transparaitre son incapacité à pouvoir prendre une décision concernant ce combat, alors que mon fidèle dragon parvenait enfin à paralyser le Smogo adverse grâce à son attaque Cage-Éclair. Le combat était de nouveau équitable, et je pouvais possiblement reporter mon attention sur l'Abo du biker en face de moi. Heureusement pour nous, maon partenaire à la chevelure émeraude sembla reprendre du poil de la bête et tenta de s'occuper de son propre duel contre la boule de gaz toxique de type poison.

De mon côté, il fallait que je sois sur mes gardes. Le serpent ennemi était coriace et fugace dans ses mouvements. Il suffisait d'une attaque Ligotage mal négociée de ma part pour nous mettre en mauvaise posture une fois de plus. Mais heureusement pour moi, la vitesse de mon Minidraco était supérieure à celle de l'Abo adverse, me permettant de pouvoir manœuvrer avec plus de largesse que si j'avais été en face de l'évolution directe du reptile. Une première tentative de venir entraver mon Pokémon via l'attaque Ligotage se présenta. En réponse, j'employai exactement la même tactique, ordonnant à Draco de venir lui aussi s'enrouler autour de son ennemi du jour. Les deux corps reptiliens s'entrelacèrent et se lovèrent pendant quelques secondes, avant de s'extirper chacun leur tour de l'étreinte qui menaçait de les engloutir, pour revenir à nos pieds respectifs. Pour cela, je pouvais remercier fortement mon petit partenaire, sans qui je n'aurais pas pu avoir cette confiance en mes capacités de dresseur pokémon.



Le biker propriétaire du Abo semblait perdre patience face à mes quelques lignes de dialogue à l'intention de Béryl. Ce dernier se plaignit qu'il y avait bien trop de blabla à son goût, et qu'il fallait absolument passer à la vitesse supérieure. Je ne pouvais pas lui en vouloir, après tout, c'était maon acolyte du jour qui s'était permis.e de leur endommager leurs bécanes rutilantes et vrombissantes. Il chargea son compagnon serpentesque d'attaquer à nouveau mon Minidraco, à coup de Dard-Venin cette fois-ci. L'Abo commença à tortiller sur le sol pour ramper à grande vitesse, tout en faisant luire ses crochets venimeux d'une lueur violâtre qui n'augurait rien de bon. Dans ma tête, il fallait que je prenne une décision, et vite. Quelle attaque pouvait connaitre mon propre partenaire pouvant éventuellement contrer ou minimiser l'impact de cette attaque poison ? Malheureusement, mon Minidraco n'était pas du type psy, et la seule attaque liée à ce type était une technique de renforcement de vitesse. Non, il me fallait autre chose, quelque chose de percutant. Quelque chose de bref, d'efficace.

- Draco, esquive l'Abo sur le côté et utilise Hydro-Queue !

Mon ami reptilien s'exécuta non sans manquer de se faire toucher par l'un des crochets de l'ennemi qui passa alors son chemin in extremis sur le côté de mon partenaire. A son tour, Draco emmagasina de l'énergie au niveau du bout de sa queue, invoquant alors un tourbillon de particules d'eau en suspens dans l'air ambiant, afin de leur faire gagner en puissance motrice, pour ensuite venir lancer l'attaque de plein fouet. Minidraco prit quelques secondes de trop, n'étant pas habitué à cette compétence, et ne fit qu'effleurer très légèrement le flan arrière droit du serpent adverse. L'Abo trébucha mais ne tomba pas aussi lourdement que prévu sur le sol, le laissant recouvrer un peu d'énergie. La situation n'avait donc pas autant bougé que je le voulais. Mince.



Béryl tenta alors de me lancer une petite phrase pour me donner un schéma mental de ce qu'il me restait à fait pour en finir une b ois fois pour toute avec ces deux bikers. Une attaque, de front, rapide, et qui ne leur laisserait aucune chance. Manque de bol, c'est l'autre biker au Smogo qui prit l'initiative, et claqua des doigts en ordonnant à son partenaire quasi-sphérique une explosion. Était-il devenu fou ? Venait-il d'ordonner à son Pokémon de se sacrifier pour mettre hors d'état de combattre mon Piafabec et partiellement endommagé l'intégrité physique de mon Minidraco ? Était-il si orgueilleux de ne pas vouloir admettre que ce combat n'avait absolument aucun sens, qu'il tentait d'en découdre d'une façon plutôt ignoble ? Si cette information me fit douter quant à la véracité de cette offensive, Béryl, ul, entame quelques pas en arrière pour éventuellement se protéger d'une détonation. Sauf que si la déflagration s'avérait être réelle, le peu de distance qu'ul avait prise ne suffirait pas.

- Allez, les minus. Il est temps de vous dire au revoir ! Smogo, lance Destruction !

Trop tard pour nous. Le Smogo était déjà bien trop près de nous pour tenter quoi que ce soit pour le mettre hors d'état de nuire. Il nous fallait une idée, et vite. Le biker au Abo avait cela dit anticiper cette offensive et avait déjà tourner les talons depuis un petit moment, assez pour rejoindre l'une des deux motos, et la faire démarrer afin de s'enfuir des lieux. L'autre biker fit de même après s'être assurer que son Smogo avait initié la procédure de destruction, l'abandonnant lâchement à son propre sort, sans même se soucier de ce qu'il pourrait lui arriver. J'en avais les larmes aux yeux de voir tant de lâcheté, d'absence de sentiment pour un partenaire précieux.

- Tu vois Béryl ! Même si l'on ne gagne pas, retiens bien ceci : un Pokémon, c'est comme un meilleur ami. commençai-je à dire avant que la déflagration ne fut effective. Pour le meilleur, comme pour le pire, il faut pouvoir aller au bout de ses convictions. On gagne ensemble, on perd ensemble. Si l'un des deux abandonnent l'autre, alors il n'est pas mieux que ses lâches de bikers qui viennent de laisser leur Smogo à la merci de ce qu'il pourrait bien se passer par la suite. continuai-je. Tu vois ce Piafabec ? C'est Florian. Tu vois ce Smogo ? C'est le troupeau de Pokémons qui tentent de mettre à mal la vie de ton partenaire de toujours. Alors, penses-tu fuir comme ses bikers, une nouvelle fois, et remettre la faute sur ce Piafabec qui a pourtant tant lutté pour t'obéir et te protéger ? tentai-je de lae raisonner. Ou alors, prendras-tu tes sentiments à pleines mains, en choississant d'aller vers cet ami pour partager ensemble ce destin qui vous guettait de loin ?


Par cet ultime bout de conversation, je tentai de faire prendre conscience à la petite tête émeraude que rien n'était jamais perdu d'avance. Que même si la situation semblait improbable et impossible à affronter en vainqueur, il y avait toujours la foi et la croyance d'un futur qui sourirait de nos efforts et de notre capacité à ne jamais rien lâcher, même pour un plaisir personnel ou un idéal égocentrique. Et aussi que la douleur, lorsqu'elle est partagée, peut être source de puissance et de force, tout en resserrant à jamais les liens de ceux qui partagent notre triste sort. Ce fut ainsi que je me ruai vers Draco, pour l’enlacer de tout mon corps, et prendre les quelques dégâts de la déflagration qui nous parviendrait. Du côté de Béryl, c'est mon partenaire qui, dans un ultime effort pour se relever et endurer la paralysie, commença également à se ruer vers l'adolescent.e.

Mais soudain, il se mit à briller, de milles feux, et alors que le Smogo adverse entame son explosion dans un flash aveuglant et dans un bruit assourdissant, ses ailes se mirent à prendre de l'envergure, tellement qu'elles parvinrent à envelopper le corps entier de Béryl. Dans une dernière volonté de copier mon geste héroïque de protection de mon ami Minidraco, Nekhbet tenta de faire de même auprès de Béryl, qu'elle commençait à apprécier mine de rien. Nous étions alors prêt à faire face à la douleur. Draco, Nekhbet et moi-même étions dans l'union parfaite de nos esprits et de nos valeurs. Quant à maon acolyte du jour, je nourrissais l'espoir d'une illumination de dernière minute, et d'une acceptation de cette protection venue comme la Providence, de la par Nekhbet, ma partenaire désormais évoluée en Rapasdepic.


- Carabaffe, lance Hydrocanon ! lança une voix qui s'était rapprochée de nous sans nous en rendre compte.

Il s'agissait du partenaire de l'agent de police qui était parvenu à nous rejoindre in extremis, Lionel Wallace, mon ami d'enfance. Il avait réussi à capter les dernières secondes de la scène qui se jouait devant nous, et avait pris LA décision pour que tout le monde eut pu s'en sortir indemne. Le jet d'eau à haute pression vint percuter le Smogo, se qui le stoppa net dans sa tentative kamikaze de nous infliger des dégâts. Immobile et désormais évanoui, la boule de type poison gisait au sol. Mes yeux se rouvrirent alors, pensant que l'explosion avait eu lieu, me rendant compte alors de la chance que nous venions d'avoir de nous en sortir totalement hors de danger. Mais ce que mes yeux virent, ce fut une majestueuse Rapasdepic, fière et vaillante, qui avait fait tout son possible pour protéger l'adolescent.e d'un destin bien plus funeste qu'il n'y avait paru.

- Leonis, ne me fait plus de frayeur comme ça bon sang ! rouspéta Lionel. Tu te rends compte de ce qu'il aurait pu se passer si je n'étais pas intervenu ? me fit-il remarquer, à juste titre. Je te savais fou et incroyablement effronté quand il s'agit de protéger les tiens, mais de là à endurer toi-même et tes Pokémons une attaque Destruction, de pleine face... c'est un autre degré de folie !
- Pardonne-moi Lionel. répliquai-je. Je n'avais pas d'autres choix, la vie de mes amis était en danger, et je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Puis imagine, poursuivis-je en reportant mon regard en direction de Béryl, que lui serait-il arrivé.e si je n'étais pas intervenu moi non plus ?
- Mmmm'oui, je me doute que ces bikers n'étaient pas des enfants de cœur. On aurait eu un cas d'enlèvement sur les bras. se ravisa-t-il.
- Tu comprends bien que je ne pouvais pas m'enfuir...
- Je te connais par cœur Leonis, t'en fais pas. avoua Lionel. Je sais les remords que tu aurais eu à laisser cet enfant seul. Mais n'en as-tu pas assez baver jusqu'à maintenant ?


Je ne savais pas quoi lui répondre. Tout comme je ne savais pas ce que Béryl ferait à ce moment précis. Une fuite ? Une énième injure envers ma personne pour l'avoir presque remis.e aux autorités pour qu'ul eut pu repartir sur de bonnes bases, et prendre un autre chemin que celui de l'auto-destruction, de la rébellion juvénile et de la possible rancœur permanente ?

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Béryl Glimmer

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Mer 18 Sep - 7:33
Une explosion. Béryl avait encore les images gravées dans sa tête, celles d'un combat mené par son idole et qui avait très mal terminé. Un Electrode sauvage avait explosé, blessant gravement le pokémon du dresseur et détruisant tous les environs. Mais un Electrode c'est gros, là le Smogo est moins gros. Puis Béryl est inexpérimenté.e, tout comme Léonis et son statut de coordinateur. Ils ne devraient pas faire face à des pokémons pouvant faire autant de dégâts. Béryl cherche une espèce de logique qui pourrait empêcher le Smogo d'exploser et de leur faire du mal. Mais son propre partenaire a préféré fuir plutôt que de rester. Les deux bikers se sont enfuis sur leurs engins, les laissant seul.s face à cette bombe à retardement. Il y a des bruits de crépitement qui entourent la boule de gaz. Et Léonis qui se relance dans un énième pitch. L'adolescent.e est trop abasourdi.e pour l'engueuler encore une fois. Ses mots arrivent à son esprit sans qu'ul arrive à tout bien saisir.
De son côté, le coordinateur a fait un choix. Pas le plus judicieux pour lui-même mais, au moins il a décidé. Malgré le danger imminent de l'explosion, il s'est précipité vers son Draco, protégeant de son dos son partenaire.

- T'es fou, souffla lu vert.e.

C'est qui Florian ? Se demanda-t-ul, regardant le Piafabec en songeant que c'était peut-être son surnom. Puis, ses neurones firent le lien et ul comprit que Léonis comparait ce qui était en train de leur arrivé à la propre expérience de Béryl. Une petite erreur de prénom que Béryl ne prit pas la peine de corriger tant la situation était insencée. Et là, l'adulte lui demandait de changer son action. Au lieu de sauver sa propre vie, ul devait se sacrifier tout comme Léonis le faisait pour son pokémon. Plus aucun mot ne sortait de sa bouche mais, l'expression atterré du vert.e devait bien exprimer ses émotions à cet instant. Faire une leçon de moral alors qu'ils allaient bientôt être balayés par une explosion. C'était ça le caractère de Léonis ? Béryl voyait encore le héros en lui mais, pas de la même manière. Le héros prêt à sacrifier sa vie pour les autres, ce n'était clairement pas ce que lu était. Là tout de suite, ul aurait aimé que ses petites jambes cessent de trembler et l'emportent loin d'ici. Qu'importe les pokémons qu'importe Léonis ou les autres personnes autour. Béryl ne souhaitait qu'une chose, sauver sa propre vie. Et l'adulte qui montrait toute l'étendue de son courage lui donnait l'impression de n'être qu'une petite merde.

Le Piafabec défia alors la paralysie pour venir protéger Béryl. D'un saut il déploya ses ailes tel un paravent. Son expression était très similaire à Léonis et l'adolescent.e comprit que lui aussi était prêt à se sacrifier, comme son dresseur. Les pokémons prennent le même tempérament que leur dresseur et à cet instant, Béryl trouva ça terrifiant. Ce pokémon allait lui aussi sacrifier sa vie, simplement pour rendre fier son dresseur. « Ils sont complètement cons ! » Puis soudain une lumière intense aveugla l'enfant. Croyant l'explosion amorcé, quelle fut sa surprise quand ul rouvrit les yeux et découvrait un autre oiseau juste devant ses yeux. Une envergure doublée et un bec long et pointu. Le Piafabac avait évolué. Béryl tomba à la renverse alors que l'oiseau venait le protéger de son corps. « C'est mort ! Je vais crever comme ça ! Avec ce pu**** de sentiment de culpabilité ! »

Mais il n'y eut pas d'explosion. À la place, la voix d'un homme donna un ordre et un puissant jet d'eau stoppa le compte à rebours presque arrivé à zéro. Le Smogo était KO et trop trempé maintenant pour exploser. Le nouveau Rapasdepic replia ses ailes, laissant l'adolescent.e découvrir les deux adultes en train de s'engueuler. Le flic hurlait sur son ami, lui aussi trouvait que Léonis était complètement cinglé. Même s'ils ne le regardaient pas, Béryl hochait vivement la tête en accord avec le nouvel arrivant. Cet homme était peut-être charismatique et plein de bonnes intentions mais, resté prêt de lui était aussi drôlement dangereux.
Quand ils eurent finit leur petite scène de ménage, Béryl se releva et s'approcha. Plus de colère dans son regard, ni d'amertume. Cette petite expérience lu avait fait comprendre quelque chose qu'ul savait déjà. Il ne faut pas compter sur les adultes. Léonis lui avait fait croire un instant qu'il allait le sauver mais, ul ne pouvait vraiment compter que sur lu-même. Il n'y aurait pas de sauvetage inespéré par un héros sortie de nulle part. Béryl allait retourner à l'auberge, subir le courroux de ses tuteurs et terminer sa mission.

- J'veux retourner à l'auberge, dit-ul à l'agent. C'bon... je fr'ais plus de grabuge...

Celui-ci semblait ravi de l'entendre. Béryl expliqua rapidement qu'ul devait récupérer ses bagages, abandonnées un peu plus loin. Puis, ul se tourna vers Léonis, plantant ses yeux verts dans les siens.

- Si c'était à refaire... j'le ferais ! Tant mieux pour toi si t'es prêt à crever pour les autres ! Pas moi ! J'veux vivre !

Voilà les derniers mots qu'ul lui cracha au visage, toute sa détermination vacillante tenue dans ses petits poings. Béryl n'était pas un héros et ne voulait pas en devenir un. Déjà, s'ul pouvait devenir dresseur ça serait bien. En attendant, ul voulait rester en vie et trouver des partenaires. Des pokémons qui comme ceux de Léonis, se calqueraient sur sa personnalité et feront partie de lu. Béryl se tourna une dernière fois vers le Rapasdepic pour lui faire un petit signe de tête. Même s'ul n'était pas comme lui, ul était quand même content d'avoir été protégé.e. Puis, ul tourna le dos sèchement et s'en alla chercher ses affaires. Prêt.e à endurer les patrons de l'auberge. Après avoir faillit exploser, leurs petites mesquineries lu semblaient simple à supporter.

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Leonis Amicitia

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Sam 28 Sep - 12:40

ft. Leonis AMICITIA & Béryl GLIMMER

« Une rencontre inédite »


Je ne pouvais faire autrement que me taire et faire le tour de la question que mon ami d'enfance venait de me poser. En avais-je trop fait auprès de Béryl ? En avais-je trop sur le cœur pour en avoir eu l'idée de lever le pied et de laisser la situation partir en cacahuète de la sorte ? Avait-il fallu que je lu laisse partir en solitaire, de son côté, sans savoir ce qui aurait bien pu lui arriver ? Avais-je vraiment en moins assez d'indifférence devant un esprit jeune et rebelle, pour que le destin s'eut fait de lui-même, au prochain détour de la Piste Cyclable ? très honnêtement, toutes ces questions en disaient long sur mon état d'esprit à ce moment précis. Le doute. Le regret. Le sentiment d'incomplétude. L'impression d'inachevé. L'horrible sensation d'avoir mal fait, mal agi, et d'avoir complètement loupé l'objectif principal en tête : rassurer ce jeune feu follet émeraude, lui donner les arguments pour retourner à son quotidien certes peu enviable, mais toujours plus sûr qu'une vie de fuite et regards vers l'arrière.

Ce n'était pas tant l'impression que mes mots n'avaient pas atteints leur cible qui me dérangeait, mais plutôt le maintien d'une attitude de défi et de déni constant de la part de Béryl. A croire qu'à cet âge-là, de nos jours, les jeunes sont obtus et obstinés comme jamais, quitte à foncer dans un mur à pleine vitesse. Vraiment, je ne comprenais pas ce qui pouvait bien pousser lu motiver pour camper autant sur ses positions, pour être aussi borné.e sur le fait de n'être qu'une victime dans l'histoire, sans jamais se remettre en question, ni même envisager un début de réflexion sur ce qui pouvait bien faire subsister ce sentiment lourd et révélateur. Pourquoi Béryl tenait tant à affirmer qu'ul n'était pas lu responsable de ce qui était arrivé à son ami Dorian ? Pourquoi Béryl maintenait tant cette façade de la personne forte, sûre de ses convictions, et dans le juste total ? Qu'est-ce qui pouvait bien s'être passé dans sa vie pour arborer un tel esprit de revanche, un vocabulaire incisif et familier au possible, quitte à en être grossier, et une farouche volonté de ne pas se conformer à quelques sentiments qui fussent ?



Je ne le saurais probablement jamais, car la tête émeraude s'était complètement fermée à l'idée de converser plus longuement, et avait même demandé à mon ami agent de police de bien vouloir lu raccompagner jusqu'à l'auberge. Apparemment, son envie de jouer les enfants de l'air lui avait passé, et se ranger était devenu sa seule et unique option viable à envisager. Un merci ? Aucun. Un mot à mon égard, seulement le fait que si ul avait pu réitérer cette scène, ul l'aurait fait sans hésiter, mais en s'assurant cette fois de ne pas tomber sur un énergumène prêt à mettre sa propre vie en jeu pour en sauver une autre. Le seul point positif de cette dernière réplique provenant de ce jeune esprit rebelle fut l'énonciation distinct et intelligible d'un désir de vivre, de rester en vie, et de conquérir cette énergie vitale en ul. Si je pouvais au moins me consoler sur un point, c'était de lui avoir fait comprendre que de se mettre en danger n'apportait rien, si ce n'est d'en ressortir complètement aliéné.e, un peu comme moi au final, avec des repères complètement chamboulés.

Béryl fit un dernier signe en léger remerciement à l'attention de Nekhbet, ma Piafabec devenue Rapasdepic. Signe que tout n'avait pas été fait en vain, et que le sacrifice calqué de ma partenaire volatile avait valu le coup de protéger une âme qui en avait encore long à vivre. Puis je lu regardais me tourner le dos, sans mots dire, entamant une petite marche très lente pour amorcer le processus de retour à l'auberge.

- Leonis, tu es sûr que ça va aller ? demanda une dernière fois Lionel.
- Hein ? répondis-je en sortant de mes pensées. Oh, oui, ça ira ne t'inquiète pas.
- Je vais te croire alors, enchaina l'officier, mais je te préviens, si tu t'avises encore une fois de te mettre dans un bourbier comme celui-ci, je te fais assigner à résidence chez tes parents. Compris ? me menaça-t-il à la manière d'un ange gardien un peu trop protecteur.
- Message bien reçu monsieur l'agent. feignis-je de répondre avec humour.
- Bien. Je vais ramener ce p'tit gars auprès de ses éducateurs. conclut-il. Je ne sais pas ce que donnera la suite de ton voyage, mais sois sûr que nous te soutenons, sur Parmanie. Alors s'il te plait, Léo, ne fais pas n'importe quoi, et reste en vie ! implora-t-il comme une ultime requête d'une mission périlleuse.
- Je vais tâcher de faire mon mieux. rétorquai-je. Merci Lionel. D'être venu à notre secours, je ne l'oublierai pas.
- Ha ! T'as pas intérêt mon gars ! Je ne tolérerai pas la perte de mon rival de promo ! lança-t-l avec un léger ricanement amical. Allez, à bientôt Léo ! Et prends soin de tes Pokémons, à en juger de leur caractère, il se pourrait bien qu'ils deviennent tes nouvelles bouées de sauvetage. finit-il par annoncer en tournant les talons, raccompagnant Béryl vers l'auberge située au loin, en redescendant de notre position.



Je partais alors le cœur plus ou moins lourd de tant de frustration concernant cette petite tête brûlée verdoyante. Frustré de ne pas avoir pu faire la différence auprès d'un si jeune esprit revanchard, me mettant face à ma propre incompétence à pouvoir faire raisonner un individu n'étant pas sous ma responsabilité directe, comme un véritable orateur charismatique de son temps. Frustré de ne pas avoir pu véhiculer mes valeurs et mes idéaux auprès de cette âme qui demandait clairement de l'aide, mais trop bornée pour l'accepter, ou se rendre compte qu'elle était nécessaire. Frustré de repartir pour mon périple d'apprentissage du métier de coordinateur pokémon, sans avoir pu mettre à profit mon passé et mon expérience pour résoudre le conflit qui avait eu lieu.

Mais ce que je savais, c'est qu'il allait falloir que je progresse, que j'acquiers de nouveaux savoirs, de nouvelles techniques, et que je fasse murir mon esprit et mon âme également. Le chemin jusqu'au premier ruban de coordination serait possiblement long, mais je suis fait pour l'endurance, qu'elle eut été physique ou mentale. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour grimper les échelons, pour m'affirmer en tant que nouvelle valeur sûre de la profession, quitte à tomber et à échouer autant de fois que faire se pourra. Je me devais de devenir cet homme, encore incomplet, que j'aspirais tant à être il y a de ça quelques années.

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