Je ne me souviens plus à quand remonte exactement ma dernière visite à la pension d'un éleveur, mais je devais avoir seize ou dix-sept ans.
J'étais jeune, désintéressée de la voie du dressage et au beau milieu de mes études en gestion.
Je consacrais l'entièreté de mon temps libre aux sorties avec les amies et aux voyages avec la famille, à combattre la dépression et les standards d'une société dont je me sentais exclue.
Une époque centralisée autour de ma personne.
Avec les années, je me suis éloignée de cette mentalité égoïste, ramenant mes plus anciens compagnons dans mon entourage immédiat, et aujourd'hui je peux affirmer en toute honnêteté que je ne pourrais vivre sans mes Pokémons.

C'est pour cela que je suis ici, à Kanto, et que je me déplace présentement sur les routes campagnardes situées au sud-ouest de Safrania.
Mes recherches, soutenues par des témoignages et les conseils de mes aides domestiques, m'ont menées dans cette région éloignée de Kalos afin de me payer les services d'un éleveur local.
J'aurais pu rester chez moi et prendre rendez-vous avec l'un de ces propriétaires de pensions subventionnées par l'état, mais je préfère encourager le développement des retraites et commerces indépendants.
J'avais aussi besoin de prendre quelques jours de congé pour souffler et pour me ressourcer, et quoi de mieux que de voyager à l'étranger pour satisfaire ce besoin ?

J'aperçois à l'horizon le dernier panneau mentionant la pension Sonnflorwalds.
Ce doit être le troisième ou quatrième que je vois, érigé sur le bord de la route, mais c'est le premier qui me confirme que je suis bel et bien arrivée à destination.
J'engage ma voiture sur le sentier pavé tout en m'assurant de ne rouler qu'à vitesse minimale : ce n'est pas mon style de faire une entrée en scène remarquée, surtout lorsque je viens pour motif d'affaires personnelles.

Je me gare près de la maison, puis coupe le moteur.
Il n'y a pas à dire, cet endroit respire la sérénité et le développement sain.
Mes iris dorés se posent sur le séquoïa et je reste plantée debout, rigide comme lui, à le contempler dans toute sa splendeur.
Ce n'est pas une espèce d'arbre que l'on trouve fréquemment à Kalos, et encore moins dans les milieux urbains et industrialisés comme Illumis et ses banlieues.
Ma contemplation s'achève lorsque je me rappelle la raison de ma venue et je me dirige d'une démarche légère jusqu'à l'entrée de la demeure.

- Bonjour ! Que je m'exclame en ouvrant la porte, un sourire poli aux lèvres.

Je suis vêtue de manière sobre mais élégante, d'un jean bleu et d'un pull bourgogne.
C'est peut-être un poil trop chaud pour la saison et pour la région, mais je ne suis pas du genre à m'en plaindre.
Des bracelets fins en or cerclent mes poignets et ils s'entrechoquent lorsque je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Je m'attends à un service impeccable et personnalisé.
J'espère ne pas regretter mon choix de soutenir ce mystérieux Elias Gladstone.

(539)

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Coucou !
Comme convenu par message privé, je viens te déposer mon rototaupe niv.16 pour qu'il soit élevé jusqu'au niv.31. Je t'envoie les 520$P.

Comme d'habitude, il y avait un milliard de choses à faire, comme d'habitude, je voulais donner l'impression de tout gérer : j'avais mon planning bien ancré dans ma tête, j'avais mon bloc notes bien positionné dans ma poche de pantalon, le stylo associé ayant déjà été utilisé quelques minutes à griffonner, rayer, entourer, souligner... En fait, comme d'habitude, je paniquais devant mon lot quotidien, mais je ne devais rien en laisser paraître puisqu'il me fallait tout de même assurer pour tout le monde. Aujourd'hui était quand même une journée très étrange, puisque je n'avais pas Herbert pour me seconder car ce dernier était... malade. Ce genre de chose qui n'arrivait jamais, c'était vraiment dingue.
J'avais l'impression que tout s'était ligué contre moi, mais comme toujours j'étais aussi en train de me créer des angoisses qui n'étaient pas si présentes que cela, puisque des journées pires que celles-ci, j'en avais eu quand même énormément et finalement, j'avais même eu le temps de prendre mon déjeuner tranquillement donc tout allait bien ! J'étais passé voir Herbert avec une soupe et une bouteille d'eau fraîche. Le pauvre avait ce qui ressemblait à une intoxication alimentaire. Dans ces cas-là, plus que de devoir rester au lit, il devait surtout rester confiner et ne pas avoir accès aux Pokémon pendant quelques temps, au moins jusqu'à ce que les symptômes passent. C'était important tout de même de protéger tout le monde et pour rester un bonne pension, avec la qualité que nous mettions en avant, c'était quand même primordial de faire attention à tout cela. Cela me faisait un peu penser aux personnels des palaces qui avaient toujours le sens du détail pour faire plaisir au client. Parfois, le travail d'une journée n'était même pas visible par leurs clients, mais eux avaient la satisfaction d'avoir fait vraiment le meilleur travail possible. C'était assez passionnant, mais je me rendais compte que finalement, ce reportage que nous avions regardé un dimanche soir avec Herbert m'avait énormément parlé, notamment parce que j'avais l'impression de faire un peu pareil. J'accordais une valeur incroyable aux détails et de si petits problèmes en devenaient des gigantesques. Je me devais alors de reprendre le contrôle sur la situation et comme j'étais très doué pour faire des listes, cela se terminait souvent comme ça.

Par contre, la visite d'une cliente, ce n'était vraiment pas prévu dans ma liste et alors que j'étais en train de remettre en ordre la boutique, j'avais entendu le bruit d'un moteur qui se garait devant la pension. Quelques instants plus tard, la porte s'était ouverte et une voix s'était élevée depuis la porte d'entrée. J'avais alors rapidement tourné la tête et j'avais repéré une jeune femme qui ressemblait vraiment au genre de personnes qui vont dans les palaces justement. C'était fou. J'essuyais nerveusement mes mains sur mon jean, à côté j'avais l'air du bon pouilleux de base. J'avais mon jean large, un t-shirt beige pas forcément des plus récents et un bandana dans les cheveux pour les maintenir en ordre. Autant dire que sur le moment, je n'étais franchement pas le plus soigné, mais après tout, j'étais surtout là pour être efficace.

« Bonjour Madame, je vous en prie entrez ! »

Je m'avançais vers elle pour lui permettre de m'identifier un peu plus clairement.

« Je suis Elias Gladstone, que puis-je faire pour vous ? »

Je tenais à bien l'accueillir, même s'il y avait toujours tant de choses à faire aujourd'hui... Il fallait réussir le service jusqu'au bout !

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Merci pour ta confiance !
Fin d'entraînement : Rototaupe niv. 32 (1/3)

Pendant ce moment transitoire qui précède ma rencontre avec le propriétaire des lieux, mon regard ne peut s'empêcher de vagabonder, assimilant l'emplacement du mobilier et jugeant le jeu harmonieux des couleurs choisies pour le rehausser.

À ma plus grande surprise, je découvre qu'il ne s'agit pas que d'une simple maison servant de pension ; il semble qu'une section soit entièrement dédiée à des produits complémentaires aux séances d'entraînement offertes par l'éleveur.
L'argent n'ayant jamais été un problème pour moi, je songe déjà à acheter une ou deux babioles, ou peut-être quelques friandises adaptées à la diète des créatures de type acier qui me côtoient.
Cela doit forcément exister.

Une voix masculine s'élève dans une direction opposée à celle que je décortique minutieusement.
Son accent est léger, typique de la région.

Je ne me fais pas prier et je m'avance de quelques pas, mes prunelles dorées se braquant sur la silhouette de mon interlocuteur.
Un sourire mutin se dessine sur mes lèvres, une rare démonstration de chaleur et d'amabilité pour un premier contact.
Je lui tends la main lorsqu'il se présente, faisant entrechoquer mes nombreux bracelets.

- Amyra Richards. C'est un plaisir de vous rencontrer, monsieur Gladstone.

Je demeure formelle malgré ses traits plus juvéniles que les miens.
Même si je ne lui donne pas plus de vingt ans, cela ne m'empêche pas de le traiter comme un égal et de faire usage de politesse et de courtoisie à son égard.
Je suis une future cliente, après tout.

- Je suis désolée de me présenter de manière aussi impromptue sur le seuil de votre pension. Je n'ai pas pensé à prendre rendez-vous ou à vous téléphoner avant.

Il aurait eu tous les droits de me montrer la porte et de me dire de revenir plus tard, à une heure plus convenable.
Sans me rendre compte que je le dévisage d'un regard plus acéré que nécessaire, dû à mon immersion pensive, je poursuis d'un ton doux :

- J'aimerais vous confier l'un de mes pokémons. J'ai entendu d'excellentes choses au sujet de vos méthodes d'élevage. J'ai fais tout le chemin de Kalos pour venir le confier à vos bons soins et vous encourager.

Je replace distraitement une mèche de cheveux argentée.
Mon sourire persiste, mes yeux se plissent.
J'espère qu'il ne se sentira pas gêner par les compliments, car ils sont sincères.

- Avez-vous de la disponibilité ? De quelles informations auriez-vous besoin pour compléter l'inscription et la transaction ?

J'ai l'impression d'être dans une réunion d'affaires où je m'apprête à boucler une vente ou sécuriser un contrat.
Heureusement pour lui, ce n'est rien de sérieux.
Autrement, il se serait retrouvé perdu en eaux troubles, face à un véritable requin.

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Merci pour l'entraînement du petit et désolée pour ce long retard pour le récupérer
(j'en profite pour faire évoluer rototaupe puisqu'il a désormais le niveau)

Bon, le tout c'était de ne pas stresser. Après tout, j'étais chez moi, dans ma boutique, alors je n'avais absolument rien à me reprocher, bien au contraire. Une cliente était là et je m'étais immédiatement présenté alors que j'aurais pu me retrouver complètement à l'autre bout de la pension, dans le jardin à m'occuper de quelques uns de nos compagnons ou comme Herbert au fond du lit, mais dans ce cas-là, je pense que j'aurais tout de même décidé de fermer la boutique pour la journée, histoire de ne pas complètement rendre la pension facilement dévalisable par n'importe quel voleur de passage. Enfin, je le pensais sur le moment mais je n'étais même pas sûr que j'aurais pris cette décision, au risque de frustrer quelques uns de nos clients qui pouvaient passer nous voir. Ce n'était pas pour autant qu'il y avait énormément de visites tous les jours ceci dit, mais ce n'était pas une raison pour décevoir ceux qui pouvaient faire le chemin jusqu'à chez nous. Je ne voulais pas perdre bêtement des clients pour cela, donc je donnais toujours de mon mieux et même si je n'avais pas prévu de visite, c'était tout naturellement que je m'étais décidé à accueillir la jeune femme de la manière la plus chaleureuse possible. Je ne l'avais jamais vu ici alors elle allait peut-être même m'apporter une toute nouvelle clientèle que je ne pouvais pas refuser.
Quand je m'étais approché d'elle pour me présenter en bonne et due forme, elle m'avait tendu la main, agitant alors les bracelets à son poignet. Je l'avais serrée avec plaisir et le sourire qui ne quittait pas mon visage. Visiblement, elle savait bien où elle était vu sa manière de me parler, mais ce n'était pas plus mal, puisque cela allait sûrement me permettre de gagner du temps.

« Ah, ne vous en faites pas. Veuillez excuser mon accoutrement, c'est plus facile de travailler ainsi. »

J'étais assez serein à l'idée que je n'allais pas être juger pour cela, mais vraiment, on aurait dit un mauvais remake de la Belle et le Clochard, alors c'était sûrement mieux de lui en parler directement. Enfin, quand elle reprit la parole, Madame Richards eut le don de faire évanouir tout ce que je pouvais penser alors de moi. Ses paroles me touchaient au plus haut point, si bien que je restais un instant bouche bée, sans savoir quoi répondre. C'était vraiment charmant de sa part de prendre la peine de me dire tout cela et de mon côté, je devais absolument retrouver mon professionnalisme, ce que je tentai de faire le plus rapidement possible.

« Eh bien, je... Je vous remercie grandement pour tout ce que vous venez de dire... Et merci aussi de votre déplacement et... »

Non, vraiment, il fallait me reprendre réellement et pas juste resté planté là. J'aurais vraiment aimé que Herbert fut sur pieds pour entendre tout cela de lui-même.

« Je vous en prie, prenons le temps d'en discuter, allons dans le bureau juste à côté, comme ça je pourrai vous donner toutes les informations. »

Je lui demandai de me suivre pour nous installer dans les fauteuils du bureau. C'était toujours l'endroit le plus propre, où j'avais pris l'habitude d'afficher les photos des Pokémon que j'avais reçu en élevage et quelques distinctions et recommandations d'articles de presse et autres. Cela pouvait faire un peu imbu de ma personne, mais j'avais appris à comprendre que pour les clients, c'était surtout une manière de voir que j'avais une certaine expérience.
Je tendis un dossier de quelques feuillets à ma nouvelle cliente, pour lui permettre de s'y familiariser dans le même temps que je lui posais quelques questions.

« Voici la fiche d'inscription à remplir pour votre Pokémon et aussi quelques informations sur la manière de me contacter, les différentes formules d'entraînements que je propose et aussi des facilités de paiement et le contrat qui nous liera. Et si possible, j'aimerais en savoir plus sur celui que vous souhaitez me confier, son espèce pour commencer, mais aussi la raison de votre visite, s'il a des difficultés particulière, la durée pendant laquelle vous pensez me le confier... »

Cela faisait peut-être déjà beaucoup d'éléments, mais dans le même temps je ne voulais rien laisser de côté pour quelqu'un qui avait fait tant de route...

« Vous souhaiteriez boire quelque chose ? Je peux vous préparer un thé ou un café... »

Oui, ça aussi, cela pourrait l'aider.

L'étape des présentations étant terminée, scellée par une solide poignée de mains, j'attaque le vif du sujet sans perdre une seconde supplémentaire.
La raison de mon voyage jusqu'aux terres reculées de Safrania, jusqu'au domaine de cet éleveur.
Je le rassure au préalable que ce qu'il porte ne me choque ni ne me dérange ; son style décontracté est adapté à son emploi du temps et à son travail.
Je peux imaginer sans mal les ravages que des crocs, des griffes ou des épines peuvent faire au tissu d'un vêtement.

- Parfait, je vous suis monsieur Gladstone.

Ce serait un mensonge de dire que je ne suis pas curieuse de voir à quoi ressemble son bureau. S'il est ordonné ou s'il ressemble à un véritable champ de bataille. Je lui emboîte le pas sans me départir de mon sourire, et lorsque nous pénétrons dans la pièce, mon regard s'accroche aussitôt aux multiples portraits et photos qui en décorent les murs. Je note la présence de certifications officielles, qui ajoutent une touche de crédibilité à son établissement, ainsi que des articles de journaux découpés. Cet étalage de louanges et de clients satisfaits vient s'ajouter à ma première impression, qui est déjà excellente.

Je prends place dans l'un des fauteuils et croise les jambes.
La pose d'une Amyra qui s'apprête à parler affaires et budget.
Lorsqu'Elias me tend le feuillet d'information, je m'étire légèrement vers l'avant pour le saisir et une fois déposée sur ma cuisse, j'entreprends de le lire.
Même si je lui fais confiance, je souhaite m'assurer que les closes du contrat sont en règle et qu'elles ne cachent aucune mauvaise surprise.
Il m'aurait peiné de devoir mettre un terme prématurée à cette visite.

- C'est gentil de votre part, mais je ne prendrais rien.

Je lève le nez du feuillet le temps de lui décocher un coup d'oeil et de lui offrir un chaleureux sourire. Ses manières et sa politesse me plaisent. Je lui demande toutefois si je peux lui emprunter un stylo à encre bleue, puisque j'ai omis d'en apporter un. Lorsque je signe un contrat ou rédige quelque chose, je le fais toujours de la même façon, comme mon père me l'a appris. La consistance est importante.
J'entreprends ensuite de remplir le formulaire, ajoutant moult détails.

Je compte lui confier pour la durée d'un mois le rototaupe que j'ai capturé dans mon jardin.
Le coquin s'amusait à déraciner mes fleurs et à creuser des sillons et des terriers.
Sans compter les légumes volés ou retrouvés à moitié croqués.
Une petite bête taciturne, dotée d'une passion secrète pour les rénovations de cour arrière.

Je prends soin de le noter, car Elias risquerait de retrouver sa pension sens dessus dessous, et je souhaite m'éviter des frais excédentaires inutiles même si ce serait la moindre des choses que de payer pour les réparations.

- Pour le paiement, est-ce que vous acceptez les virements bancaires ou seulement l'argent comptant et les cartes de crédit ?

C'est l'étape qu'il me reste à définir.

- Si vous avez des friandises adaptées à la diète des pokémons acier, j'aimerais vous en acheter une boîte. Pas un sachet ni un paquet, mais une boîte entière de son inventaire. Cela me fera des réserves, sachant que certains de mes compagnons sont particulièrement gourmands et voraces, et qu'une récompense pour leurs services est toujours appréciée. Et un coupe-griffes, de préférence solide et de bonne taille.

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Achat d'apprentissage de CS :
- fermite s ; force, éclate-roc, coupe (600 pokédollars)
- galeking ; surf (200 pokédollars)
- metang ; éclate-roc, force, coupe (600 pokédollars)
- darulagon s ; éclate-roc (200 pokédollars)
- minotaupe ; éclate-roc, coupe, force (600 pokédollars)
total : 2200 pokédollars

Bon, je ne devais pas me laisser perturber par la posture et la prestance de la jeune femme devant moi, après tout, j'avais bien l'habitude de m'occuper de différents clients et il n'y avait pas de raison que cette fois-ci pusse différer des autres : je m'en sortais bien à chaque fois. Je lui présentais le bureau et le fauteuil dans lequel elle pouvait s'asseoir. Ce n'était pas très pratique pour remplir les papiers mais cela donnait une petite ambiance cosy pour discuter, alors cela me convenait bien pour les rendez-vous que je pouvais mener avec mes clients. Et puis, il y avait quand même cette idée qu'ils puissent s'y sentir bien et à l'aise. Cela semblait être le cas de Madame Richards, qui y prit place avec toute l'élégance du monde. J'aurais aimé savoir en faire de même, mais malgré l'attention que j'essayais de porter sur mes faits et gestes, je me trouvais toujours un peu lourd dans mes gestes. Cela faisait sûrement parti de moi, mais ce n'était pas toujours agréable quand je me trouvais dans cette situation, à essayer de paraître plus mature que ce que j'étais. Je pouvais au moins montrer que j'étais avenant, alors je lui proposais quelque chose à boire, ce à quoi elle répondit par la négative, tout en ajoutant un petit sourire au moment où elle terminait sa lecture. Je supposais donc au moins que les termes du contrat étaient satisfaisants pour elle et qu'elle n'avait rien noté de rédhibitoire. Cela me rassurait car je me demandais toujours si tout était assez bien écrit. Bon, tout avait été vérifié bien sûr et j'avais à la base fait appel à l'association pour m'assurer des points légaux, mais je m'attendais toujours à ce que l'on revienne sur un point. Le doute, toujours. Alors qu'elle me le demandait, je regardais dans le pot à crayons pour lui tendre un stylo à encre bleue. Elle était donc aussi du type pointilleuse, à apprécier de signer dans une couleur différente de l'écrit qui lui était donné. Je ne voulais pas le relever pour ne pas paraître étrange, mais j'étais assez content de voir que nous n'étions pas si différents sur certaines choses, même si cela ne voulait en fait absolument rien dire. Il s'agissait de me rappeler que je n'étais pas là en train d'essayer de me faire une amie, mais bel et bien de répondre à sa problématique.

« Le virement bancaire ne me pose pas de problème non plus, si cela est plus facile pour vous. Je vais retrouver les coordonnées. »

Bon, ce n'était pas à cette problématique que je pensais, mais plus au Pokémon qu'elle souhaitait me confier. Elle avait inscrit des notes sur le contrat donc je devinais qu'elle décrivait au moins le type, l'espèce, son nom et la raison de sa présence. Si je voulais échanger plus par rapport à tout cela avec elle, je me devais aussi d'assurer le côté paperasse. C'était certes moins passionnant, mais comme j'étais tout de même ordonné, j'appréciais que cela soit fait ainsi. Je reprenais ensuite tout dans des fiches que je rangeais scrupuleusement. On ne pouvait sûrement pas s'en doutait en me regardant, mais j'avais vraiment le sens de l'organisation, d'ailleurs, il ne me fallut que quelques instants pour sortir le papier dont elle aurait besoin pour le virement, en ouvrant un tiroir et en sortant une pochette dans laquelle se trouvait une copie des informations en première page. Je la posais devant elle avant de ranger la pochette, lui adressant un sourire.

« Voici les coordonnées, ne vous en faites pas pour le délai, le fait de garder votre Pokémon constitue une sécurité en soi. Ce n'est pas toujours une bonne idée, mais je préfère travailler en confiance. »

Je ne savais pas ce qu'une femme comme elle qui avait l'air assez stricte pourrait penser de ce genre de phrase, mais je ne pouvais pas changer à ce point pour m'adapter à chaque client, ma nature revenait facilement.

« Ah, je pense que j'ai ce qu'il vous faut en effet. »

Elle tombait bien, puisque j'avais reçu des nouveaux éléments la veille et que je n'avais pas eu le temps de refaire l’achalandage avec la maladie de Herbert. J'avais donc tout placé dans les placards de la boutique, sans les sortir de leur emballage. La boutique nous servait surtout pour répondre à des particularités et permettre à nos clients de faire du deux en un, mais cela ne nous rapportait jamais beaucoup. Pour une fois, cela allait permettre de faire rentrer un bon billet.

« Je reviens dans quelques instants. »

Je sortis du bureau pour biffurquer directement vers un des placards, m'agenouillant devant les portes du bas pour tirer sur les différentes boites et sortir celle dont j'avais besoin. Pour le coupe-griffe, j'avais en effet différentes tailles, mais l'un d'entre eux m'avait particulièrement déçu. Je pris donc celui qui avait été le plus efficace avant de revenir vers elle, les bras chargés, avant de poser les deux futurs achats sur un coin du bureau.

« Cette marque de friandise est en générale bien adaptée, je viens de l'acheter pour les Pokémon Acier, mais je l'utilise pour les Pokémon Feu et elle est vraiment parfaite pour tous les double-types alors je pense que cela fonctionnera également très bien. Pour le coupe-griffe, il est peut-être plus petit que ce que vous imaginiez, mais celui-ci est le plus robuste que j'ai pu trouver, cela fait plusieurs années que j'ai le mien. »

Bien sûr, je ne l'utilisais que sur certains Pokémon, pour certains clients, mais cela faisait quand même du passage depuis le temps, alors je pouvais garantir son efficacité.

« N'hésitez pas si vous avez besoin d'autre chose. Souhaitez-vous une facture ? »

Je pris le temps de noter sur un post-it les retraits, pour ne pas oublier de reprendre rapidement une boîte, puis ouvrit à nouveau un tiroir pour sortir mon bloc de facturation et le classeur qui me servait à noter les prix de vente de la boutique.

« Je pourrai également vous en envoyer une par voie électronique si vous préférez. »

Ceci dit, je ne devais pas perdre mon objectif d'en savoir plus sur celui qu'elle allait déposer ici, même si j'avais récupéré le contrat, je souhaitais un peu échanger avec elle si elle en avait le temps.

« Et... Sans vouloir être abrupt, pouvez-vous m'en dire plus sur le Pokémon que vous souhaitez me confier ? »

Après tout, il fallait bien poser la question si je souhaitais obtenir une réponse...

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Un grand merci pour tes achats Amyra !
N'hésite pas à déposer à nouveau un Pokémon, je te ferai une réduction.

- Excellent. Je vous remercie.

J'approuve d'un hochement de tête, satisfaite de découvrir la flexibilité de ses options de paiements.
Réduire les limitations de ce genre permet à sa clientèle de ne jamais se retrouver dans une impasse, surtout lorsque vient le moment de débourser la somme dûe.
Car ce n'est pas tout le monde qui pense à effectuer un retrait à la banque de la ville la plus proche avant de s'aventurer au creux de la campagne safranoise.
Je récupère la précieuse feuille qu'Elias me tend avant de la plier soigneusement en quatre et de la glisser dans la poche étroite de mon pantalon.
Ce n'est pas l'idéal, mais cela m'évitera de la perdre.

- Vous faites bien. L'honnêteté n'est malheureusement pas une qualité accordée à tout le monde et il est tout aussi important de protéger votre business. La confiance se bâtie dans les deux sens.

Je respecte son approche malgré son côté drastique.
De nos jours, une garantie est nécessaire, pour ne pas dire obligatoire - surtout dans les commerces ou les centres en développement, qui ne génèrent pas autant de revenus qu'un établissement qui aurait depuis longtemps pignon sur rue.
Je ne connais pas en détails la situation de l'éleveur à qui je m'adresse, mais je doute que son potentiel ait atteint son paroxysme.
D'ici une année ou deux, je pense que les affaires fleuriront au-delà de ses espérances - s'il continue à prôner la qualité de ses services plutôt que la quantité.
Puis, avec un peu de publicité du côté de Kalos et de ses environs...

Je le laisse quitter le bureau pour rapatrier les divers éléments de ma commande.
J'accueille cette brève solitude avec une expression sereine et je ne me lasse pas d'étudier les articles et les certificats.
Accepterait-il un jour d'ouvrir une seconde filiale, dans ma région natale ?
Je décroise les jambes et l'une de mes mains se glisse sous mon menton, qu'elle caresse pensivement.
Je n'ai aucunement l'ambition de m'associer dans ce domaine, mais je ne suis pas à cours de ressources pour aider quelqu'un à croître et à s'élever.

- Je pense qu'elle conviendra parfaitement. Si non, vous entendrez parler de moi, monsieur Gladstone.

Je m'esclaffe, une moue malicieuse se dessinant sur mon visage.
Mon interlocuteur est revenu les bras chargés, en s'empressant de vanter les mérites de cette nouvelle friandise qui pourrait bien faire le bonheur de mes pokémons.
Je suis d'ailleurs curieuse de lire la liste des ingrédients, car il m'apparaît plutôt exceptionnel que ceux l'ayant confectionné aient pu joindre deux goûts diamétralement opposés et les rendre complémentaires.

Je me lève de mon siège et saisis le coupe-griffes.
Il est plus petit que ce à quoi je m'attendais - et Elias a vu juste sur ce point.
Je ne me laisse cependant pas abattre par un élan de déception, préférant opter pour l'approche positive.
Qu'il l'utilise depuis des années est bon signe. Cela montre la consistance et l'effectivité du produit.

- J'en prendrais deux paires dans ce cas. Je retourne le coupe-griffes dans un sens, puis dans l'autre, ouvrant et fermant ses cisailles courtes et recourbées, mimant une coupe de griffes imaginaire. Sa solidité sera à prouver, mais il me semble convenir.

Je le dépose sur la boîte renfermant les friandises, puis acquiesce face à la mention de la facture.
J'en ai besoin pour le compte de mes dépenses mensuelles.

- Par voie électronique. Sauvons quelques arbres, voulez-vous ?

Mes lèvres se relèvent en un sourire qui se veut complice.
La planète est déjà mal en point, alors autant faire un petit geste pour espérer améliorer sa condition.
Je toise ensuite Elias, les mains jointes contre le bas de mon ventre.

- Je souhaite vous confier un petit rototaupe que j'ai trouvé récemment dans mes jardins. De ce que j'ai pu constater, il n'a pas la fibre sociale, alors il vaudrait peut-être mieux éviter les contacts avec vos autres pensionnaires. Je marque une courte pause avant de reprendre : Il a de merveilleuses aptitudes pour creuser la terre, qu'il ne semble pas tout à fait maîtriser, alors je vous suggère de ne pas le laisser vagabonder dans votre cour sans supervision.

Maintenant que les bases sont posées, j'en viens à ce que je m'attends de son séjour en pension.

- Si possible, j'aimerais qu'il devienne moins méfiant vis-à-vis la présence d'êtres humains. Il est encore jeune et sauvage, et j'apprécierais de pouvoir employer ses talents innés autrement qu'en dévastatation de fleurs et de plantes. Malheureusement, je ne suis plus la dresseuse que j'étais à l'époque et mon emploi du temps m'empêche de tenter de l'apprivoiser par mes propres moyens.

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Merci, merci, merci !
Comme convenu, je laisse mon Metang niv.20 (reste 2 combats) jusqu'à ce qu'il atteigne le niveau 50. Je t'envoie les 1200 pokédollars de ce pas.

J'avais affaire à une cliente qui savait ce qu'elle voulait, ce qui apportait beaucoup d'avantages, puisqu'il n'y allait pas avoir de discussion sur des à peu près et je n'allais pas perdre de temps à devoir lui présenter toute une gamme de produits, faire une visite exhaustive de l'endroit sans même avoir l'assurance de signer le moindre contrat. Là, tout était assez clair, même si cela pouvait aussi paraître vite très directif et autoritaire, mais je n'avais pas l'impression que la jeune femme était du genre à abuser de sa position. C'était une cliente qui allait droit au but, tout simplement, sans que cela fut vraiment un problème pour moi, en tout cas, pour le moment.

Le plus étrange pour moi dans un sens, c'était que nous avions établi tout ce qui me paraissait être les petits à côté, comme les histoires de paiements et de signature de contrat, avant même d'avoir parlé du sens de sa visite. Pour elle, c'était sûrement le plus simple, je pouvais entendre qu'elle avait un esprit assez cartésien et que ce que je considérais plus comme secondaire était pour elle une forme de priorité. Bon, dans le même temps, il fallait peut-être aussi revoir ma hiérarchisation des priorités puisque les paiements me faisaient quand même vivre...

« Nous sommes d'accord. »

J'étais content de savoir que l'on partageait un point de vue sur la valeur de la confiance et je devais dire que malgré nos apparentes différences, je ne ressentais pas la venue de Mme Richards comme celle d'une étrangère. Peut-être était-ce sa manière d'être, la sérénité dont elle faisait preuve et ses bonnes manières qui me mettaient à l'aise ? Je ne savais pas véritablement l'analyser.

Une chose était sûre pour le moment : il était agréable de faire affaire avec elle. Elle m'avait déjà demandé plus de nourriture que n'importe quel client que j'avais reçu ici et prenait le temps d'acheter quelques accessoires. Mes prix n'étaient pas ceux des grands magasins, même si la marge n'était pas exceptionnelle, mais je savais tout de même que cela pouvait toujours jouer sur notre chiffre d'affaires, donc il fallait tout de même s'occuper de ce business là. Je comptais toujours être très honnête par rapport à tout cela par contre. Très clairement, si un outil ne m'avait pas convenu, si j'avais trouvé la qualité de telle ou telle friandise plutôt faible ou si j'avais été au courant d'une polémique concernant l'un ou l'autre, j'en aurais immédiatement fait part à la jeune femme, voire je n'aurais rien essayé de vendre. C'était important pour moi de garder le gage de qualité que nous avions réussi à construire avec Herbert depuis toutes ces années.

« Je note tout cela, je vous enverrai donc la facture plus tard. »

J'étais content d'avoir su m'adapter au nouvelles technologies et d'être capable sans sourciller de confirmer un envoi par e-mail alors que j'étais complètement technophobe depuis toujours. Mon ami Nathaniel était toujours avec moi pour m'aider à ce sujet-là, fort heureusement, car sans lui cette pension serait fatalement restée à l'âge de pierre.
Et enfin, nous arrivions au moment le plus intéressant pour moi, puisqu'il s'agissait d'avoir les réponses à mes questions. Je me préparais à écouter pleinement la jeune femme pour m'assurer de ne rater aucun détail, lui faisant confiance pour avoir inscrit les informations nécessaires sur la fiche de son Pokémon.
C'était un défi bien singulier, mais c'était assez fréquent finalement de devoir gérer des problèmes assez inédits, donc j'allais sûrement trouver une manière de l'accomplir. Je notais bien que je ne pouvais pas me permettre de le laisser agir à sa guise dans la pension, notamment puisque s'il pouvait creuser des trous et qu'il n'allait pas avoir envie de rester près des autres, il allait probablement vouloir la quitter en s'enfuyant par la terre et cela n'aurait alors absolument rien de professionnel que de devoir annoncer à sa dresseuse qu'il avait mystérieusement disparu, tout en lui montrant un trou béant dans le jardin.

« Cela semble dans mes cordes. J'ai déjà eu à faire à des Pokémon encore très sauvages ou malheureusement traumatisés par un mauvais dressage, alors je devrais lui trouver des solutions. »

Je fis une pause, sachant qu'il fallait toujours que je fasse attention à mon choix de mots, ma manière de m'engager et éviter de tomber dans l'émotion. Cela m'arrivait de moins en moins, mais certains thèmes pouvaient vite s'avérer douloureux.

« Par ailleurs, dans ce genre de cas, je préfère joindre assez régulièrement la personne m'ayant confié le Pokémon pour faire des points d'étape. La visite n'étant pas toujours évidente, je préférerais vous prévenir des avancées, encore une fois, cela pourra se faire par mail ou un autre moyen de communication. »

Après tout, elle l'avait souligné : elle n'avait pas spécialement le temps et si je ne doutais pas spécialement de sa volonté à accompagner correctement le Rototaupe, cela ne la rendait pas forcément accessible à tout moment et ça, je pouvais l'entendre.

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Fin d'entraînement : Metang niv. 50 (0/5) (jusqu'au niveau 50).

Je hoche la tête, consentant à recevoir la facture de mes achats à une heure ou date ultérieure.
J'ai l'habitude de payer les services et les produits sur place, mais j'apprécie de pouvoir régler le tout en étant dans le confort de mon bureau, assise devant mon ordinateur avec un verre de vin à la main, sur fond de musique classique.
Qui a dit que de faire ses états de comptes et payer ses dus devait être une tâche ennuyeuse ?

Lorsque nous en venons à parler de la principale raison de ma venue, je remarque que son attention se rive entièrement sur moi.
Être attentif est important dans n'importe quel métier, et je conçois que dans son rôle d'éleveur, il se doit de l'être davantage ; s'il se trompe ou oublie une information cruciale, il pourrait se heurter à des problèmes majeurs et dommageables non seulement pour sa pension, mais également pour le pokémon impliqué.

- C'est parfait.

Je n'en attends pas moins de sa part, s'il est le moindrement débrouillard.
Dans tous les cas, je suis satisfaite de ses réponses, de sa manière d'élaborer.
Il étale quelques bribes de ses expériences passées, de quoi rassurer n'importe quel client inquiet ou soucieux du bien-être de son pokémon.
Dans ma situation, puisque je ne suis pas particulièrement attachée à la petite taupe jardinière, mais je ne m'en désintéresse pas pour autant.

Aucun problème. Normalement, je ne laisse que les coordonnées de mes secrétaires, mais puisqu'il s'agit d'un cas personnel...

Je me lève légèrement de mon siège, pour attraper l'une des cartes d'affaire que je traîne toujours sur moi - et dans ce cas-ci, coincée dans la poche de mon pantalon.
Malgré l'espace restreint, elles ont conservé un aspect présentable.
Je lisse les coins de celle que je compte donner à Elias, avant de la lui tendre.

- Tenez. Vous avez mon numéro de téléphone et mon adresse courriel. Si jamais je ne réponds pas à vos appels, n'hésitez pas à me laisser un message vocal ou à m'écrire et je vous répondrais dans les plus brefs délais. N'ayez pas peur de me déranger, je serais reconnaissante de recevoir des nouvelles de vos avancées.

Je range la carte dont je n'ai pas besoin, puis me rassois, les mains croisées contre mon ventre.

- Si jamais vous réalisez en cours de session que vous ne pouvez plus le garder, par exemple s'il vous cause des ennuis ou qu'il embête vos autres pensionnaires au point où cela devient impossible à gérer, prévenez-moi au plus vite. J'enverrais quelqu'un le chercher.

Évidemment, dans cette optique, le jeune homme recevrait tout de même ses honoraires, ainsi qu'une compensation.
Je soupire doucement.
J'espère que tout se déroulera sans anicroches.
Mon regard demeure un instant sur mon interlocuteur, avant de s'en détourner, le temps que je récupère la pokéball miniaturisée accrochée à ma ceinture.
Sous ce format, elle est facile à transporter et moins encombrante.
En pressant une première fois sur le bouton actionnant son mécanisme, elle retrouve sa taille normale.
Il ne reste qu'à le déclencher une seconde fois pour que son occupant puisse s'en échapper.

- Je pense que c'est tout ce qu'il vous manquait ?

Un petit sourire orne mes lèvres.
Je ne sais pas s'il a des questions à me poser avant que je ne récupère le matériel acheté et que je ne me dirige vers la sortie.

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Merci encore
Je reviendrais te voir dans un futur proche !

J'acceptais la carte de Mme Richards avec un sourire de gratitude, prenant soin de la ranger soigneusement dans un tiroir de son bureau. Je comprenais l'importance d'une communication fluide avec les propriétaires des Pokémon en pension, surtout lorsque des défis particuliers étaient à relever. Je savais qu'ils pouvaient se montrer inquiets pour leurs protégés, l'inverse serait même étrange, alors je me devais de leur donner le plus d'informations possible sur les avancées ou même les difficultés de leurs compagnons lorsqu'ils étaient à la pension.

« Merci, Mme Richards. Je vous contacterai régulièrement pour vous tenir informée de la progression de votre Rototaupe. Vous pouvez compter sur moi pour être réactif en cas de problème, même si je suis convaincu que tout se passera bien. »

J'avais tout de même confiance en ma capacité à gérer les Pokémon difficiles, mais je restais conscient qu'il pouvait y avoir des imprévus. Je souhaitais réellement fournir un service de qualité et à s'assurer que la cliente soit satisfaite de son expérience en pension.
Lorsque Mme Richards sortit la Pokéball miniaturisée, je hochais la tête en guise d'approbation et je la regardais avec curiosité. J'étais toujours fasciné par ces objets, même après tout ce temps.

« Oui, c'est parfait. Le Rototaupe sera entre de bonnes mains ici. Si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autre à l'avenir, n'hésitez pas à me contacter. Je suis là pour vous aider. »

Même si je ne le disais pas pour ne pas ennuyer ma cliente avec mes états d'âme, c'était toujours un véritable honneur pour moi de pouvoir aider un Pokémon à devenir plus fort et à surmonter ses défis. Chaque Pokémon que j'avais pu rencontrer avait son propre parcours et ses propres obstacles à franchir, à chaque fois, j'étais déterminé à faire de mon mieux pour aider ceux que l'on me confiait alors, j'étais prêt à aider ce Rototaupe à atteindre son plein potentiel. Avec l'expérience, j'étais amené à croire que chaque Pokémon avait une force intérieure qui ne demandait qu'à être révélée, et j'étais impatient de travailler avec lui pour lui permettre de s'épanouir.
Mon visage s'illumina d'un sourire sincère alors que je pensais à tout cela, j'avais de la chance de vivre de ma passion : il y avait quelque chose de magique à voir un Pokémon progresser, à découvrir ses talents cachés et à le voir gagner en confiance.
Je proposais à ma cliente un sac pour ses affaires, nous avions depuis peu de vrais sacs recyclables estampillés au nom de notre pension. C'était toujours un manière de faire de la publicité, même si cela restait assez discret.
Même si elle paraissait froide de prime abord, j'étais satisfait d'avoir rencontré une personne aussi professionnelle et confiante que Mme Richards, et j'étais déterminé à répondre à toutes ses attentes concernant son Pokémon en pension, persuadé qu'un bon avis de sa part pourrait faire la différence

« En effet, j'ai tout ce qu'il me fallait. Je vous remercie pour votre confiance, Mme Richards. Je prendrai grand soin de votre Rototaupe. Si vous avez des nouvelles ou des questions, n'hésitez pas à me contacter à tout moment. »

Il était important de ne pas la retenir pour rien, je voyais bien qu'elle pouvait avoir d'autres choses à faire, que son temps était précieux et qu'elle m'en avait déjà accordé beaucoup dans l'intérêt de son Pokémon.
Je me levais pour accompagner la jeune femme vers la sortie, c'était important d'apporter un bon service jusqu'au bout.