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» CONCOURS DE COORDINATION n°67 - Catégorie 1

Suika Kobayashi

Suika Kobayashi
Elite

C-GEAR
Inscrit le : 01/03/2024
Messages : 133

Mar 2 Avr - 21:52

CONCOURS DE COORDINATION N°67

Le concours du jour se déroule dans la ville d' IRISIA ! C'est l'occasion de se balader sur la plage bien que l'air marin soit encore un peu frais. Si vous voulez vous réchauffer, vous pouvez toujours tenter de combattre Chuck, le champion de type Combat de la ville.
On peut également retrouver une pharmacie assez emblématique, lieu de passage obligatoire avant de repartir. Si jamais vous souhaitez vous faire beau pour participer au concours ou le regarder, vous pouvez passer chez Shell'&'Catty pour être au top de votre beauté. Et pourquoi pas vous faire tirer le portrait par le photographe de la ville, ca vous fera un beau souvenir !
C'est ici, dans la ville aux limites de Johto et au pied des falaises, que vous pourrez vous exercer sur le thème suivant : LA CROISSANCE !

LES RÈGLES
  • Catégorie accessible uniquement aux coordinateurs et dresseurs possédant 0 à 1 ruban. Eux seuls peuvent poster ici !

  • Vous avez le droit à 2 pokémons (ou moins si vous le souhaitez), pas plus. Vous pouvez utiliser un maximum de 3 attaques (attaques différentes ou trois fois la même, le compte est identique) par prestation.

  • Le thème de ce concours est LA CROISSANCE.

    La difficulté et la subtilité résident dans la manière d’être original tout en nous faisant comprendre de quoi il est question, à travers votre prestation. Il faut que la compréhension du thème se retrouve à la lecture et qu'un spectateur dans la salle, inRP, puisse TOUT SAISIR de ce que vous voulez faire passer.
Vous pourrez apporter des précisions, si vous le désirez, entre balises spoilers, en fin de prestation. Pour autant, ce ne sont là que des compléments d’informations, mais rien de déterminant dans la compréhension du texte, qui doit parler de lui-même aux membres du jury.

Vous avez jusqu’au dimanche 05 Mai aux environs de 20h (heure française) pour poster votre prestation.

N'oubliez pas d'indiquer à la fin de la presta (en même temps que le détail de la prestation en résumé) :
Code:
Est-ce que je veux un récapitulatif des votes sur ma prestation à la fin du concours ? oui / non / seulement si victoire/défaite

Bon concours et bonne chance à toutes et tous !


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En ligne

Leonis Amicitia

Leonis Amicitia
Modo RP & Coordinateur

C-GEAR
Inscrit le : 15/01/2024
Messages : 832

Région : Kantô
Mer 3 Avr - 11:06

Mise en place du contexte et des éléments de scène:


Sur la scène éclairée, un tout premier tableau vivant prenait forme, donnant à voir un univers féérique, sylvestre et habilement illuminé par la lumière des projecteurs. De quoi ravir le public qui était devenu plus silencieux que jamais, dont les observations seraient les premiers indicateurs de réussite ou d'échec de cette prestation. Il était vrai que le jury était un élément de l'évaluation à prendre en compte, un élément professionnel et intransigeant ; mais il était encore plus vrai que le public était celui qui devait d'abord être conquis, pour prouver que notre approche de la discipline n'était pas qu'un accident de parcours, mais bien une vocation maitrisée, vivante, et qui serait à même de susciter des envies de s'y essayer par la suite.

Un léger grésillement se manifesta alors que les enceintes des hauts parleurs se mettaient en route, prête pour la retransmission sonore, tant pour la foule présente dans la salle, que pour ceux et celles visionnant l'évènement à l'extérieur, via écrans interposés. Il y aurait du son, tant musical que vocal.


Le décor qui s'affichait alors en première partie de tableau s'était para de couleurs vives et chatoyantes. Les projecteurs suivaient à leur tour en tamisant légèrement la source lumineuse ambiante, laissant porter des ombres sur les différentes parties de l'arrière plan : des arbres en crépon marron et vert, agrémentés de quelques éléments en carton, s'élevant vers les airs ; des branches en soie touffues s'entrelaçant dans une sorte de danse statique élégante et gracieuse ; des fleurs en pâte à sel, peintes de couleurs pastel et luminescentes parsemant le sol en velours crème. Chaque détail imaginé par ma mère se voulait comme une métaphore de la vie foisonnante prodiguée par la nature, dans toute sa diversité et sa splendeur.
Des papillons mutlicolores en papier fin suspendus à des fils presque invisibles à l’œil nu voletaient autour des fleurs, leurs ailes délicates en plastique fou translucide scintillant sous la lumière tamisée des projecteurs. Des oiseaux avaient également été matérialisés en carton coloré, et qui bénéficiaient de la bande sonore chantante, que j'avais pré-enregistrée au préalable, et nature qui s'était invitée sur la scène depuis quelques secondes maintenant.

Et au fond de cette scène, une sorte de support de bois ressemblant à un cadre gardait jalousement une peinture représentant des ruisseaux cristallins serpentant entre les arbres. Cette peinture faite par ma mère donnait cette impression de fraicheur et de mouvement à l'ensemble des décors présents. Par moments, on entendait quelques murmures aviens accompagnant la bande son, comme pour une créer une ambiance légère et envoûtante, afin de transporter l'audience dans cet univers onirique. Ces éléments d'arts plastiques étaient là surtout pour donner de l'énergie à la scène, comme pour dénoter d'une nature à la force mystérieuse, douce mais puissante. J'avais en tête un spectacle sobre, qui se voulait comme une célébration de la beauté et de la grandeur de l'univers qui nous entourait, servant de toile de fond à notre performance humble et amateure.

Et sur la scène, en son centre, Minidraco et Ortide. Les deux personnages principaux de ce numéro, incarnant un duo mère-fils qui ne tarderait pas à prendre forme. Mais avant ça, leur mouvement : nous avions mis l'accent sur la grâce et l'agilité. Il fallait que leur silhouette eut donné cette impression de se fondre à même les décors, pour ne faire plus qu'un avec cette nature harmonieuse et bienveillante. Eux, en seraient les gardiens, tels des ambassadeurs de cet écosystème, ajoutant alors une dimension supplémentaire à leur rôle. Ce premier tableau visait à donner au spectateur l'occasion de voir et de ressentir la prestation, plutôt que de la suivre et la subir de but en blanc. Je lui donnais l'occasion d'être transporté dans notre univers, où la poésie, l'émerveillement et la magie simple de la nature étaient les maitres de cérémonie.



Draco et Geshtinanna évoluaient alors plus au centre de ce tableau enchanteur. Leur présence minuscule semblait insignifiante face à la grandeur du décor que nous avions imaginé ma mère et moi. Le Pokémon Dragon se tortillait avec par moment avec contrôle et lenteur sur le sol, et parfois avec agitation et saccades ; pendant que le Pokémon Plante et Poison adoptait un dandinement à la fois gracile et léger. L'Ortide était la représentante calme et composée d'une figure maternelle, alors que le Minidraco, lui, incarnait l'insouciance d'une jeunesse à plusieurs vitesses, tantôt lent, tantôt plus agité.
Puis une voix douce et chaleureusement commença à résonner dans les hauts parleurs : celle de ma mère, Stella. Elle et moi officierions de depuis les coulisses, et nous serions les guides vocaux au détour du récit de notre performance. Elle se glisserait sous les traits de Geshtinanna tout au long du numéro. Le Pokémon aux pétales souples réagit au bourdonnement sonore, et s'agita quelque peu avant que la voix de Stella ne se fit entendre. Il s'agissait là de donner une impression de début d'articulation d'un langage humain, retransmis par le micro qui apparaissait tout juste à la vue du public, sous l'un de ses pétales.

- Draco, mon enfant, que cherches-tu aussi pressement dans ce paysage sylvestre ? annonça-t-elle d'une voix enjouée, tandis que les premières notes de musique s'élevaient, légères comme une bouffée d'air de printemps.
- Mère - rétorqua le Minidraco se muant lui aussi sur place comme pour mimer un comportement humanoïde, habité par ma propre voix, via le micro situé sur le côté de son aile-oreille - je suis à la recherche du livre de l'évolution. Tu sais, celui qui explique l'origine de la mutation des pokémons. Je n'arrive pas à la trouver !

Le dragoneau commençait alors à se tortiller de plus en plus vivement, et commençait quelques allers-retours. Comme s'il cherchait désespérément un objet, un indice, quelque part dans ce décor fait main.

- Tu ne trouveras rien en tergiversant ainsi. intima l'Ortide. Il faut donner du temps au temps. Soit patient, et la vérité te sera révélée. Se précipiter, c'est le meilleur moyen d'échouer, mon enfant.

Minidraco fit comme s'il avait été réceptif à ses paroles, mais dans le mauvais sens du terme. Il redoublait d'agitation, et opéra cette fois-ci des déplacements beaucoup plus rapides, beaucoup plus incisifs, comme habité par une force qui ne demandait qu'à déborder de lui. Il était en proie à l'impatience de cette jeunesse qui voulait tout avoir tout de suite. Une sorte de satire de la société actuelle, avec le dragon comme élément à décharge de ces jeunes âmes inaptes à prendre le temps de savourer chaque instant de la vie, ni à se donner dans le développement de soi sans artifice ou machinerie annexe. Mon comparse avait l'ordre d'enchainer ces va-et-vient erratiques et désordonnés, comme pour trahir cette inexpérience juvénile.

- Ah ! Mère ! C'est comme si les arbres murmuraient des secrets qui m'appellent, des promesses de grandeur et d'aventure ! répondit le Minidraco d'une voix vibrante d'excitation. Je sens dans l'air cette énergie qui me pousse à explorer ces bois, à découvrir ce qui m'attend au-delà de l'horizon. Je sens que ce livre n'est plus très loin !
- Je te le répète mon enfant ... prends le temps d'analyser, de t'habituer à cette énergie qu'est la tienne. conseilla Geshtinanna.
- Mais ... mais il y a tant à apprendre, tant à voir, tant à découvrir... Je me sens prêt à débuter cette nouvelle aventure, à défier les limites de mon existence et à m'élever vers de nouveaux sommets de puissance et de sagesse. Je veux évoluer !
- Sois patient, mon précieux petit dragon. Profite de l'instant présent, découvre le monde à ton rythme et reste à l'écoute de ta nature profonde ! avisa Gesthinanna avec sagesse grâce à la voix de Stella.

Draco dansait de plus belle avec une vivacité contagieuse. Ses mouvements étaient de plus en plus rapides, impatients, reflétant son désir ardent de grandir, de devenir plus fort, plus sage, plus puissant. Il transcrivait cette envie d'évoluer rapidement, sans difficulté et sans épreuve de la vie. Gesthinanna, elle en revanche, se déplaçait avec une grâce calme et mesurée, telle une mère qui s'évertuait à rester impassible, force de propositions et de conseils avisés, ambassadrice de ce rôle d'adulte compliqué et complexe.


Au fur et à mesure que la performance avançait, les décors évoluaient, passant d'une scène à une autre avec une fluidité relative. Un soleil en carton apparaissait en hauteur de la scène, pour dénoter une période jour. Une lune faisait de même en d'autres moments pour représenter le passage de la nuit, avec des projecteurs qui ne faisaient plus que diffuser un mince filet de lumière pour éclairer la scène.
Tout ceci était possible grâce au système de poulies que la régie avait mise à notre disposition, et qui s'était portée volontaire pour agir directement sur l'agencement des décors. Le porte-peinture pivotant alternait entre un paysage sylvestre vibrant le jour, puis une nature endormie et sombre la nuit. Le champ de velours et de fleurs colorées donnaient parfois à voir une forêt verdoyante le jour, puis une sorte de grotte végétale la nuit. Et au centre, toujours nos deux protagonistes qui continuaient leur danse, au fil de l'histoire sur la croissance et l'évolution.

Et alors que la performance atteignait son apogée, le moment clé de cette mise en scène se profila à l'horizon. Le Minidraco venait de trouver un livre à même le sol, posé depuis les tout débuts de la prestation, feignant de ne pas l'avoir trouvé jusque là. L'Ortide, d'ordinaire calme et posée, se recroquevilla sur elle-même, se concentrant alors dans un bruit sourd de feuillage, accumulant une énergie qui commençait à la faire luire sur scène. Puis elle opéra une sorte de danse presque primitive, plus tonique dans le dandinement, levant ses pétales vers les cieux matérialisés par des nuages de coton blanc qui venait de s'inviter dans le décor. Peu après, la lumière qui habitait Geshtinanna se transmit à Draco, qui l'enveloppa aussitôt dans une aura luminescente.

- Que se passe-t-il ? Mère ... je me sens ... faible. miaula le Minidraco au gré de ma voix.
- Chhhh ... mon enfant, ne résiste pas. chuchota ma mère, via les traits de Gesthinanna.
- Que m'arrive-t-il ? J'étais pourtant *baille* en pleine découverte d'un liv- ... ajouta le dragonet, baillant et somnolant.

Notre histoire prenait un tournant décisif : le Minidraco, ébloui par la lumière, se laissa emporter par une sensation de pensateur soudaine, le faisant se replier sur lui-même, comme un reptile en proie à une fatigue profonde, comme lors d'une période de mue. Le dragonet avait emmagasiner tellement d'énergie provenant de sa compagne Ortide, qu'il fallait comprendre qu'il était enfin temps. Le temps de la métamorphose tant recherchée, tant convoitée. Alors que Draco continuait de se lover sur lui-même, le Pokémon Plante et Poison continua de s'activer autour de sa progéniture théâtrale, libérant alors au passage un parfum doux et agréable, pour accompagner cette phase cruciale et dramatique. Était-elle une messagère du destin, accordant au Minidraco un repos du juste ? Ou était-elle la providence d'une recherche vitale et singulière ? Qu'avait-elle à gagner en activant une soudaine mue chez son partenaire ? En tous les cas, ses mouvements devinrent plus fluides encore, plus assurés aussi paradoxalement. Elle évoluait sous les yeux ouverts et attentifs du public, qui ne voulait pas en perdre une miette.


Au sommet de cet acte menant vers le grand final, une performance inattendue s'opéra devant mes yeux ébahis et ceux de ma mère qui paraissait comme estomaquée. Les traits délicats et juvéniles de Minidraco commencèrent à se redessiner lentement, pour laisser place à une stature plus imposante, plus majestueuse encore. Alors qu'il se redressait, on pouvait voir ses écailles, autrefois fines et fragiles, prendre une teinte plus foncée, plus mystique. Reflétant la force et la détermination qui bouillonnaient en lui. Ses petites ailes auriculaires, autrefois modestes et frêles, s'épanouirent en un éventail plus impressionnant, plus fourni encore, symbole d'une évolution libre et complètement ouverte. Comme un envol métaphorique de son ancienne nature de Minidraco vers un ciel draconique nouveau.

Son cri, autrefois léger et espiègle, se transforma en un râle puissant et triomphant qui résonna dans toute la salle de spectacle. Il paraissait alors comme un conquérant, un nouveau roi du règne des dragons, ayant surmonté d'innombrables épreuves pour atteindre enfin son plein potentiel. Ce n'était plus le Minidraco que vous avions connu, mais un tout nouveau Pokémon, radieux et magnifique dans sa forme évoluée. Son regard, jadis empreint de curiosité presque candide, brillait désormais d'une flamme vive, représentante d'une détermination nouvelle et d'une force détenue plus mesurée. Il était en une fraction de secondes devenu l'exemple vivant de la croissance, de la transformation et de la progression vers des objectifs plus grands que sa propre existence initiale.

Dans cet instant insolite, alors que les dernières notes de musique s'évanouissaient dans l'air chargé d'émotions, un silence presque solennel habilla la salle. Les regards émerveillés pour certains, dubitatifs pour d'autres, étaient fixés sur la scène, où le nouveau Draco se teint fièrement, sa présence imposante resplendissant à la lumière des projecteurs braqués sur lui. Geshtinanna se rapprocha alors de cette nouvelle silhouette, qu'elle découvrait en même temps que nous tous, mais cependant très bien de qui il s'agissait, arborant un petit rictus s'apparentant à un sourire sincère, et faisant vibrer ses pétales dans la brise légère qui parcourait la scène de par son nuage odorant toujours présent. Elle se mut une nouvelle fois, prête à prendre la parole face à l'auditoire.

- Je suis fière de toi, mon fils. murmura Stella dans le micro d'une voix empreinte de respect et d'admiration, donnant à Geshtinanna une aura maternelle toute trouvée. Tu as accompli une transformation remarquable. Puisses-tu porter ton nouveau titre avec fierté et humilité, et que tes ailes te portent vers de nouvelles découvertes, de nouvelles victoires et de nouveaux horizons.

Le désormais Draco s'inclina légèrement, opérant une petite courbette en signe d'acceptation de ce discours, son regard brillant d'une gratitude sincère envers sa compagne d'aventures.

- Merci, mère. répondis-je pour lui d'une voix grave et assurée. Ton soutien inestimable est ce qui m'avait manqué. Ma quête de savoirs, de connaissances et d'évolution n'aurait pas pu aboutir sans ta présence. L'amour que tu m'as confié continuera de me guider sur le chemin de la réussite et du bonheur. Je te rendrai fière, maman.

Fin de prestation, salutations et éléments de conclusion du RP:

Informations techniques & Coulisses:
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Caroline Mistouflet

Caroline Mistouflet
Coordinateur Johto

C-GEAR
Inscrit le : 04/03/2024
Messages : 615

Région : Johto
Mer 1 Mai - 13:39
Avant la préstation:

Début de la prestation :

Lorsque le rideau s’ouvre, Caroline, sous le pseudonyme de Charline Galls entre sur la scène et s’approche des spectateurs. Elle porte une robe noire et des chaussures à semelles compensées qui lui font gagner une bonne dizaine de centimètres. Le décor est plongé dans l’obscurité, seule la lumière d’un projecteur éclaire la jeune femme. La lumière blanche du projecteur lui donne un teint de porcelaine qui contraste avec sa tenue et la couleur de sa perruque. Elle est là, seule sur la scène avec un pied de micro devant elle attendant le début de sa prestation.

Caroline : Mesdames et Messieurs, bienvenue à la soixante-septième édition du concours de coordination Pokémon. Peu de gens se souvienne de la première édition et les rares vétérans qui en parlent encore sont tous d’accord sur un point : ce n'est plus comme avant. Mais peut-on en être sûr?

Caroline se retourne et tend le bras vers le centre de la scène. Sur ce geste, un spot du plafond s’allume et éclaire un vieil ordinateur avec un écran à tube cathodique à la carcasse jaunie. Caroline s’en approche et désigne l’objet aux spectateurs.

Caroline : Beaucoup de chose ont changé, et la peur du changement croit en chacun de nous. Particulièrement chez les plus anciens.

La jeune femme croise le regard d’une personne âgée dans le public assise au premier rang et lui fait un clin d’œil en la montrant du doigt.

Caroline : Ne le prenez pas mal, j’adore les vieux.

Elle pianote sur quelque touche de l’antiquité informatique et le décor au fond de la scène s’allume enfin présentant l’intérieur d’une grotte éclairée par un feu de camps.

Caroline : L’évolution, ça vous dit quelque chose ? Je ne parle pas de l’évolution des Pokémon ou de celle des hommes bien qu’il y a beaucoup à dire. Je parle de l’évolution de la technologie. Cet ordinateur que vous voyez là n’est pas apparu spontanément du cerveau d’un jeune diplômé d’une grande université, il est le fruit de plusieurs milliers d’année d’évolution. Son plus vieil ancêtre connue, le premier outil jamais utilisé par l’homme n’est autre qu’un bâton, oui un simple bout de bois ramassé par terre.

L’ombre d’un humain préhistorique apparait sur la paroi de la grotte en décor de fond.

Caroline : Ce bout de bois, cet outil, a amélioré la vie des premiers hommes. Il lui a servie de canne pour aider les plus fragiles à marcher, servie à décrocher les fruits les plus hauts ou à se gratter le dos.

L’ombre sur le décor, projetée par Fantominus, mime un humain sortant de sa caverne et reproduisant tous les gestes décris par Caroline.

Caroline : Mais très vite, cet outil s’est avérait être une arme redoutable pour celui qui le possède, il peut chasser et pêcher des Pokémon qu’il n’aurait pas put attraper autrement, puis il a fini par s’en servir pour se débarrasser d’autres hommes. L’outil de l’homme à tuer l’homme.

Les ombres projetées représentent maintenant des dizaines d’hommes qui se battent à coup de bâton dans une prairie.

Caroline : La course à la croissance a continué, les bouts de bois se sont vu coiffés de silex taillés puis de lames tranchantes faites de métal. Jusqu’à l’aboutissement de cette course à l’armement : l’invention de l’épée.

L’ombre projetée est celle d’un guerrier debout sur un tas de corps brandissant victorieusement une épée.

Caroline : L’épée et le premier outil de l’homme à avoir pour seule vocation la guerre. L’évolution de l’outil continue sa croissance au fil du temps. Les humains ont inventé la roue pour transporter la nourriture, moudre le grain et pomper de l’eau, puis ils finissent par la fixer sous un canon afin de pouvoir détruire leurs ennemis qui essaient aussi de croitre dans ce monde cruel.

L’ombre projetée par Fantominus montre un château en haut d’une colline qui s’écroule sous le feu de canons ennemis.

Caroline : Les Pokéball aussi font leur apparition. Les Pokémon sont d’abord capturés par prévention, afin qu’ils n’attaquent pas les villes et les villages, mais ils ont fini réduits en esclavages forcés à travailler comme bête de somme ou à se battre dans les arènes en guise de divertissement.

L’ombre portée anime une usine munie de grandes cheminées qui pousse sur les ruines du château.
De petites maisons poussent tel des champignons autours de l’usine.

Caroline : Puis viens l’aire industriel, l’aire de la croissance économique. L’air pollué surtout.

Caroline se rapproche de l’ordinateur au centre de la scène et s’accoude sur l’écran. Elle le désigne comme prochain sujet de préoccupation.

Caroline : Et lui, l’ordinateur. Il nous aide à communiquer avec tout le monde. Il fait nos calculs, il stock nos données, il participe aux soins apportés dans les hôpitaux. Nous avons tous aujourd’hui dans notre poche un smartphone plus puissant que ceux qui ont envoyé les premiers humains dans l’espace. Cet outil, avec qui les enfants passent plus de temps qu’avec leurs parents, quand va-t-il se retourner contre nous comme tous les autres l’ont fait. Certains pensent qu’il est déjà trop tard et que les intelligences artificielles œuvrent déjà pour nous annihiler. Nous ne serions dans ce cas plus dans notre phase de croissance, mais à l’aube de notre décroissance. A moins que nous n'ayons toujours était soumis à nos outils depuis le premier coup de bâton.

Fantominus cesse de jouer aux ombres chinoises et rejoint Caroline au milieu de la scène. Ils saluent tous deux le public pendant que les lumières s’éteignent et que le rideau se referme.

Caroline : Merci.

Fin de la prestation

Coulisses:


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Aelius Nears

Aelius Nears
Coordinateur Paldea

C-GEAR
Inscrit le : 31/12/2023
Messages : 59

Région : Paldea
Sam 4 Mai - 14:16
Avant même que les rideaux s’ouvrent, de petits gazouillis d’oiseaux se font entendre dans la salle. Lorsque la scène se dévoile, une lumière diffuse illumine les planches recouvertes de fleurs violettes encore closes. Projetée sur le mur, une scène pittoresque et bucolique apparaît, avec d’immenses champs de fleurs vallonés bercés d’une douce lumière matinale et agités par une légère brise qui est reproduite dans la salle de spectacle à l’aide de ventilateurs astucieusement dissimulés dans les coulisses. À droite de la scène, la façade d’une ferme en carton peint. Par-dessus le chant des oiseaux, on peut distinguer la voix de quelqu’un qui fredonne ainsi que le bruit de casseroles et ustensiles de cuisine qu’on agite. Une voix de femme narre la prestation :

« À la campagne, la famille d’un cultivateur d’épices vivait paisiblement, vivant des cultures dont ils prenaient soin tout au long de l’année. »

La porte de la façade en carton s’ouvre, révélant Aelius vêtu d’une salopette en jean, une chemise à carreaux, des bottes marron foncé, et un chapeau sur la tête. À ses côtés se trouve un petit Héricendre qui gambade rapidement vers les fleurs violettes qui recouvrent le sol de la scène. Le coordinateur s’avance et rejoint son Pokémon en s’accroupissant près de lui. L’homme touche délicatement les pétales des doigts, tandis que le petit hérisson les inspecte de sa trompe.

« Il faut qu’elles grandissent encore un peu. Viens, allons voir les rangées suivantes. »

Ael parle d’une voix claire et forte, se relève, et quitte la scène sur la gauche, suivi de son Pokémon. Une poignée de secondes plus tard, deux silhouettes apparaissent dans la vidéo des champs projetée sur le mur du fond, celle de l’homme s’accroupissant à intervalle régulier pour inspecter les fleurs comme ils viennent de le faire sur scène. Peu à peu, la lumière se tamise, la nuit tombant sur la ferme alors que les silhouettes s’éloignent de plus en plus dans les champs de fleurs projetés sur le mur. Bientôt, la scène est plongée dans le noir total.

« Cette année-là annonçait de bonnes récoltes, les fleurs continuant sereinement leur croissance. D’ici quelques mois, leurs stigmates seraient prêts pour la récolte. »

Quand la lumière revient, il s’agit d’une lumière blanche qui vient d’un spot au plafond. Le faisceau lumineux n’éclaire que le centre de la scène où se trouve un lit d’enfant à l’armature en bois. Une literie bleu clair avec des Dodoala brodés recouvre le matelas. Et sur celle-ci, le Héricendre de tout à l’heure se tient dos au public, les yeux rivés vers le mur du fond où une autre scène est projetée cette fois-ci, celle d’une fenêtre, reconnaissable à ses croisillons, et assez grande pour que par-delà celle-ci on puisse voir les lumières de la ville dans la nuit.

« Tous les soirs, l’enfant rêvait de plus, rêvait d’ailleurs… »

Après quelques secondes, les pas d’Aelius se font entendre, et l’homme est visible lorsqu’il arrive au pied du lit, enfin dans le faisceau lumineux. Il s’approche du Héricendre et le petit Pokémon se met en mouvement pour se blottir sous la couverture, le coordinateur l’ajustant autour de lui pour le border, avant de déposer un baiser sur son front. « Bonne nuit petit cœur. » Il reste quelques secondes assis au chevet du Pokémon avant de se relever et de disparaître dans la pénombre. On entend un clic distinct et le spot lumineux s’éteint, plongeant toute la scène dans le noir à l’exception de la fenêtre projetée sur le mur, où les lumières de la ville semblent encore plus intenses qu’auparavant.

« …et la ville au loin, en pleine expansion, l’appelait de ses lumières scintillantes qui ne faiblissaient jamais. »

Une douce mélodie se fait alors entendre, envoûtante, provenant de quelque part dans le noir et résonnant dans la salle. Elle s’amuït quelques secondes plus tard, puis la projection s’arrête et la scène est de nouveau plongée dans les ténèbres.

Le gazouillis des oiseaux annonce une nouvelle journée, le temps que les décors changent. Lorsque la douce lumière dorée du matin revient, la façade en carton peint est de retour sur la droite de la scène, tout comme la projection des champs de fleurs sur le mur du fond. Cette fois-ci cependant, pas de bruits de casserole ou d’ustensiles, ni de fredonnements. La porte en carton s’ouvre et il n’en sort que le Héricendre, qui la referme le plus doucement possible derrière lui. Le Pokémon porte un petit baluchon et reste quelques instants devant la porte fermée à la fixer, avant de se retourner vers le public, puis vers l’autre côté de la scène, et de se mettre résolument en marche.

« Papa, si tu lis cette lettre, c’est que je suis parti pour la ville. J’aurais aimé te dire au revoir, mais je sais que tu aurais essayé de m’en empêcher. »

Maintenant arrivé au milieu de la scène, le Héricendre continue à marcher mais sur place cette fois-ci, et à chaque prétendu pas qu’il fait, le décor en carton est peu à peu tiré vers les coulisses à droite de la scène par un système de poulie. Quant au décor projeté, il change, lui aussi en mouvement, comme une caméra qui fait suivre le paysage à mesure que le Pokémon avance.

« Je ne suis plus un enfant. J’ai besoin de faire mes propres expériences et de continuer à grandir en menant la vie dont j’ai envie. »

Bientôt, les champs de fleurs ne sont plus visibles et laissent place à des champs de blé, puis une forêt. Près des planches de la scène, la vidéo projette un chemin de terre qui se transforme bientôt en chemin de pierre à mesure que le Héricendre laisse la campagne derrière lui.

« Ne t’inquiète pas pour moi Papa, je reviendrai à temps pour la récolte. Je t’aime.  »

Les arbres de la forêt laissent enfin place aux premiers bâtiments de la ville sur la vidéo, et au sol, le chemin de pierre est devenu une véritable route bitumée. Marchant toujours sur place, le Héricendre tourne désormais la tête à droite et à gauche, comme s’il admirait la ville autour de lui. Le gazouillis des oiseaux a depuis longtemps laissé place aux bruits citadins : on peut entendre le vrombissement des moteurs, un bruit métallique qui claque au loin, le cri d’un klaxon, les éclats de voix des habitants dont les silhouettes indifférenciées s’agitent sur la vidéo désormais projetée.

Quelques secondes plus tard, le Pokémon s’immobilise et la vidéo change : sont projetés sur le mur du fond trois tableaux distincts. Le premier tout à gauche, est la devanture d’un fleuriste. Le Héricendre s’approche.

« Un Pokémon feu ? Travailler dans un magasin de fleurs ? »

Un cri moqueur résonne avant que le tableau disparaisse, ne laissant qu’un rectangle noir projeté sur le mur. Le tableau suivant, au milieu, est la façade d’un restaurant chic. Le Pokémon s’approche alors de celui-ci et ouvre son baluchon pour le présenter.

« Désolé, vous n’avez aucune expérience. Mais je vous prendrai le sac d’épices pour quelques pokédollars. »

Le tableau du centre se noircit à son tour, et le Héricendre laisse son baluchon devant le rectangle à présent noir. La tête basse, il se dirige vers le dernier tableau, à droite. Il s’agit d’un grillage en fer. Peu à peu, l’image projetée s’élargit pour s’étendre sur toute la largeur du mur, faisant disparaître les autres tableaux noircis. Par-delà le grillage, on peut désormais apercevoir la silhouette d’une usine stéréotypique, avec un toit en ailerons et une grande cheminée d’où s’échappe de la fumée noire.

De la droite de la scène apparaît un Flotillon qui lévite jusqu’au Héricendre avant de tourbillonner autour de lui, arrivant à capter son attention.

« Tu peux travailler pour moi si tu veux ! »

À ces mots, le Héricendre se redresse et sautille de joie sur place, avant de suivre le Flotillon vers les coulisses. Les deux Pokémon reviennent une fois que la vidéo projetée a changé pour faire apparaître l’intérieur de l’usine, avec plusieurs longues lignes d’assemblage. Sur la droite de la scène, le même système de poulie que tout à l’heure permet d’amener un petit poil à charbon. Le Héricendre se met en poste devant, ouvre la grille, puis commence à souffler des flammèches sur les charbons. Dans la salle, la soufflerie se met en marche pour diffuser de l’air chaud et la cacophonie de l’usine résonne, avec des bruits métalliques sourds. Sur la vidéo, les chenilles du travail à la chaîne s’activent, et tout un tas de machines indescriptibles se mettent en marche. Le Flotillon se met à s’agiter autour du Héricendre en tourbillonnant à nouveau autour de lui, et le Pokémon feu redouble d’efforts pour souffler sur les braises.

« À l’usine, comme à la ville, tout ce qui importait était le rendement. Il fallait toujours mieux, toujours plus, une croissance effrénée qui ne connaissait aucune fin, et n’avait aucun but. »

Sur scène, le Héricendre reste devant son poil à charbon encore quelques secondes avant que les lumières se tamisent puis que la scène soit plongée dans le noir. La vidéo projette alors l’image d’un calendrier. Toutes les quelques secondes, un nouveau jour du mois de mai est barré d’une croix rouge, puis lorsque le dernier est barré, la feuille s’envole sur la vidéo, laissant place à juin. Cette fois-ci, il suffit d’une poignée de secondes pour qu’une grosse croix rouge barre la page entière avant que celle-ci s’envole à son tour. Puis le manège recommence pour juillet, août, et septembre. Lorsqu’octobre apparaît, la lumière revient sur scène, le même spot lumineux blanc qu’un peu plus tôt dans la prestation.

Cette fois-ci, le système de poulie traîne un lit en fer qui grince sur le sol et prend quelques instants à être mis en place au milieu de la scène, éclairé par un spot blanc. Le matelas n’est recouvert que d’un linge grisâtre, et la tête de lit fait face au mur du fond, ses barreaux obstruant la vue de l’image projetée. Le calendrier a disparu et à sa place se trouve une fenêtre avec vue sur les champs, au loin, ainsi que la silhouette de ce qui pourrait être une petite ferme. Le Héricendre grimpe sur le lit, dos au public, et regarde par la fenêtre à travers les barreaux du lit.

« Héricendre avait grandi et sa soif d’expérience s’était soldée par la désillusion de ses rêves d’enfant. Il ne se reconnaissait pas dans cette vie citadine où tout n’était qu’argent et profit. Il était temps de rentrer chez lui, là où seule la croissance des fleurs importait. Après tout, l’heure de la récolte était venue. »

Le hérisson de feu saute du lit et se met en marche en faisant à nouveau du sur place. Les poulies tirent le lit vers la gauche de la scène, et dès qu’il n’est plus visible, la lumière change et devient dorée, symbolisant la lueur naturelle du soleil. La vidéo cesse de projeter la fenêtre de sa chambre et fait apparaître les bâtiments de la ville, les bruits habituels résonnant à nouveau dans la salle. Cette fois-ci, c’est donc le chemin inverse que parcourt le Pokémon : la vidéo passe de la ville et sa route bitumée à la forêt et sa route de pierre, avant d’arriver aux champs et leur chemin de terre. Peu à peu, les bruits de la ville s’estompent et sont remplacés par le gazouillis des oiseaux, tandis que la soufflerie passe du chaud au froid pour représenter la brise fraîche qui agite les champs.

Dans les coulisses, des ficelles sont tirées au sol pour faire apparaître les rangées de fleurs violettes qui sont cette fois-ci ouvertes. Sur le mur du fond, la vidéo projetée continue à défiler et dévoile désormais les champs de fleurs du tout début de la performance. Enfin, les poulies ramènent la façade de la ferme en carton peint. Une fois le décor initial restauré, à l’exception des fleurs désormais écloses, les mouvements s’arrêtent. Le Héricendre reste sur place un moment au milieu de la scène, inspectant d’instinct les fleurs autour de lui. Puis il se redresse et fait quelques pas précipités vers la porte de la ferme.

Le bruit de quelqu’un qui toque sur une porte en bois s’élève.

« Papa ! Les fleurs ont enfin éclos ! C’est l’heure de les récolter ! »

La scène se plonge soudainement dans le noir. Le bruit d’une porte qui s’ouvre en grinçant se fait entendre.

Rideau.


Coulisses:


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