Illia Aethelhelm
C-GEAR Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1344
Région : Unys
| Quand Aram se propose de me donner des conseils sur les dracaufeus, afin de mieux gérer l’évolution de Rubis, je n’ai que peu d’hésitation à lui poser des questions. En allant même jusqu’à évoquer ce qui m’inquiète le plus. Ou presque. Car je suis persuadé que, si je cherche bien, je trouverai pire. Je trouve toujours pire, sauf que ce n’est pas le but ici. Si d’autres questions me viennent, je pourrai lui en reparler plus tard. Pour le moment, je me contente de ce qui est très visible, juste sous notre nez : l’état des ailes de mon starter. En précisant quand même à Limonde qu’il ne doit pas hésiter à me dire s’il voit quoi que ce soit d’inhabituel dans le comportement ou les mouvements de Rubis. Au vu de la manière dont s’est passée son évolution, il faut que j’assure en tant que dresseur et j’ai jamais été bon pour ça. Alors, forcément, ça me stresse un peu. J’ai peur de mal faire dans un moment aussi important pour mon dracaufeu et des conséquences que ça pourrait avoir sur lui. Une partie de moi a plus ou moins abandonné le dressage, mais s’il le faut j’irai la chercher par la peau des fesses pour qu’elle s’active, elle aussi, pour le bien de Rubis. Si je m’inquiète en posant mes questions, le sourire qui s’affiche sur le visage de mon ami lorsqu’il regarde nos pokémons commence déjà à me rassurer. Il est pas du genre à sourire en disant des choses horribles, contrairement à Tarja qui croit que ça s’appelle de l’humour. Les paroles qu’il prononce ensuite vont dans ce sens. La question du poids et de la nouvelle morphologie joue beaucoup, comme je le pensais, même si je ne pensais pas que ça lui prendrait autant de temps non plus d’au moins réussir à tenir debout correctement. Quant à ma question concernant ses ailes, Aram me rassure aussi en me disant que, selon lui, il ne soufre pas. Je n’avais pas pensé à voir les choses comme lui, en analysant les réflexes de déplacement de Rubis. Il faudra que je sois plus attentif à ça dans le futur si ça peut révéler des problèmes. On sait jamais, que les évènements de la Grotte Electrolithe aient d’autres conséquences… Je crois, qu’à penser à ça, je me suis crispé, car Limonde en me touchant le bras. Ca m’aide un peu, parce que c’est lui.
- D’accord je vois. Merci, ça me rassure déjà pas mal.
Ayant réussi à retrouver le sourire suite à mes inquiétudes, je me dirige vers les éléments pour monter la tente. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour me rendre compte que je ne sais toujours pas le faire et le clamer à voix haute en me marrant. Arem y répond en disant qu’il faudra qu’on campe plus ensemble, ce que j’approuve. Comment pourrais-je désapprouver alors que je l’ai appelé pour ça le soir après être sorti de l’hôpital ?
Après que nous ayons monté la tente, j’ai sorti d’autres de mes pokémons de leurs pokéballs afin qu’ils puissent profiter du grand air. Kunzite, Saphyr, Happy et Sunshine sont restés proches de nous et surtout du feu de camp allumé par Aram. Rubis aussi, mais c’est surtout car il est encore trop pataud. Après que je me sois moqué de lui car il mettait ses ailes comme un bruyverne, ce qui lui donnait un air ridicule, il est mis à ramper, position dans laquelle il s’en sort et parvient à être rapide, pour s’élancer et tenter de me foutre par terre. Ça nous a amusé, mais il s’est vite fatigué. Un autre effet secondaire de son évolution récente. Là, il est couché près du tronc sur lequel Aram et moi sommes assis, surveillant nos alentours du coin de l'œil. Ma draby reste près de lui, fascinée qu’elle est par ses ailes depuis qu’il les a. Ma mentali canalise mon togepi qui, dès qu’il est en pleine nature, passe son temps à courir partout tandis que mon chacripan a pris place sur mes genoux. Ma archéodong a aussi fini par être moins timide et s’est posée vers sa copine pokémon psy. Malgré tout ça, je trouve que le temps se déroule calmement, ce qui est agréable. Le soleil commence à décliner dans le ciel, ce qui lui donne un début de teinte rosée. Avec les quelques nuages qui le traversent, je trouve ça super joli et ai envie d’aller chercher mon appareil photo pour prendre quelques clichés souvenirs d’une meilleure qualité que ceux que je pourrais faire avec mon téléphone. Il est dans mon sac, posé pour le moment juste à côté de la tente. J’aimerais bien prendre des photos d’Aram aussi, mais je ne saurais pas comment lui demander sans que ce soit bizarre.
D’ailleurs, en parlant de Limonde, je le trouve bien silencieux. Ca nous arrive de l’être quand on passe du temps ensemble, surtout aussi chill qu’en camping, mais je sais pas… Il y a quelque chose de différent. Comme si l’ambiance était légèrement tendue, sans que ce soit dans le sens négatif du terme. En jetant un bref coup d’oeil dans sa direction, juste à côté de moi sur le tronc, je crois voir qu’il est rougissant. Je me demande à quoi il pense. J’aimerais bien que ça ait un rapport avec l’instant présent, mais je ne me fais pas d’illusions. Peut-être que je devrais aller chercher mon appareil photo, ce serait une bonne excuse pour mettre Sunshine sur les genoux d’Aram et voir comment il réagit. Pas que je pense qu’il serait si gêné d’avoir le chacripan sur lui, mais je me demande si ça le ferait sortir de ses rêveries. Finalement, mon ami prend la parole. Je vois pas trop où il veut en venir, à être descriptif comme ça, surtout qu’il a l’air d’avoir du mal à s’exprimer. L’ambiance et sa manière de faire me donne l’impression qu’il aurait quelque chose à me confier. C’est déjà arrivé, le confessions difficiles, mais encore une fois l’ambiance n’était pas la même. C’est pourquoi, quand il me sort sa dernière phrase, que son rouge remonte et qu’il arrête d’un coup de me regarder, je sais ni quoi penser, ni comment réagir. A part en mourant d’envie de le prendre en photo car ça le rend très chou, mais s’il a un truc grave à m’annoncer ce serait déplacé. Puis faudrait que je demande. Donc non. Alors je réagis au naturel ? Pour le mettre à l’aise ?
- C’est vrai que ça fait un peu, comment on dit… Cocon ?, je crois que le mot c’est cocooning et que ça implique des plaids, mais en fait je vais pas me lancer là-dedans ou je vais finir par dire qu’Aram est doux comme une de ces couvertures, ce qui serait un enfer à justifier. A la place, je regarde le feu qui crépite, savourant le fait d’être là. C’est pas pour rien que c’est toi que j’ai appelé après la dernière explo !
Ma déclaration s’accompagne d’un rire. Même si j’ai depuis longtemps dit à Aram que même si je les lui partage beaucoup maintenant, quand je suis avec lui c’est facile de m’extraire de mes problèmes, l’affirmer a désormais quelque chose de particulier. C’est la première fois depuis que je sais que je l’aime. Le rire doit être là pour masquer l’embarras.
- D’ailleurs je crois pas que je te l’ai dit, mais dans la grotte j’avais mis ton bracelet ! C’est peut-être un peu la honte mais…, ouais, ça va être embarrassant. Heureusement c’est Aram, et ça le mettra peut-être à l’aise s’il a des aveux à me faire que j’en fasse un petit aussi. Je ramène mes genoux vers moi pour me pencher et y poser les coudes. Mon chacripan en saute. Quand y avait les éclairs partout et que j’avais que Rubis et Juliette au-dessus de moi pour survivre, je m’y suis raccroché tellement fort à ce bracelet ! Et à ce que t’as écrit dessus !, petit rire vaguement nerveux. Et au final je vais bien, mes pokémons aussi, donc peut-être qu’il marche vraiment, et maintenant j’ose plus le mettre de peur de gâcher la protection sur un truc débile.
J’ai beau être un peu gêné et parler d’un moment loin d’être agréable, je ne peux m’empêcher d’avoir le sourire aux lèvres. Je suis vivant, et j’ai réalisé des choses importantes à ce moment-là. Peut-être qu’en conséquence mes joues ont un peu rosies d’ailleurs. Tant pis, je mettrai ça sur le compte du feu proche.
- Enfin, que ton bracelet ait marché ou pas, ça fait plaisir de pouvoir encore être là avec toi dans le cocon de camping !
J’ai l’impression d’être ridicule, avec mon sourire d’imbécile heureux. Pourtant, c’est plus fort que moi. C’est dangereux, peut-être. Parce que j’ai envie, d’instinct, de prendre les occasions qui se présentent pour lui dire qu’il est important pour moi, mais si je continue de me laisser aller comme ça, je risque de glisser. Comme au parc, comme dans la grotte, ça va m'exploser à la gueule. Alors ça suffit Illia, maintenant tu arrêtes de regarder Aram, tu t’intéresse à Sunshine qu’est parti se coucher entre les pattes de Rubis et tu te tais ! |
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| | | Aram Faathi
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| Je pense que j’ai réussi, au moins pour l’instant, à rassurer Illia sur l’état de Rubis. Je comprends bien son inquiétude en vue des conditions d’évolution du Reptincel et des marques physiques visibles sur ses ailes. Pourtant à mon sens, le Dracaufeu a l’air de se porter bien. Je peux éventuellement passer à côté d’un problème majeur, après tout, je ne suis pas exempt de faire des erreurs mais pour le coup, j’suis plutôt sûr de moi. Je vais tout de même continuer d’observer à demi-regard la créature pour m’assurer qu’il n’y a pas de signes inquiétants que j’aurais loupé. Et puis évidemment, je vais continuer aussi à observer Limonde pour m’assurer qu’il va toujours bien, mais aussi parce que j’aime toujours autant le regarder. Au moins là, j’ai une raison de plus – voire une excuse – de le faire.
Une fois la tente montée, on continue à s’installer tranquillement. Illia a fait appel à plusieurs de ses pokémons et je m’amuse à les voir évoluer entre eux. Je pourrais aussi faire appel aux miens, mais ce sera sans doute pour plus tard ; à l’heure du repas sans doute, s’ils veulent rester après manger. Pazuzu a fini ses conseils envers le Dracaufeu et il y a un côté amusant de le voir adopter la position de ma dragonne… Surtout que je cris qu’elle est plutôt fière d’elle, au final. Elle a toute fois fini par s’envoler pour se dégourdir les ailes. Je m’inquiètes pas trop, j’sais qu’elle va revenir dans pas trop long pour me rebouffer les cheveux. J’suis pas pressé que ça arrive.
Je m’amuse aussi de voir Rubis se foutre à quatre pattes pour ramper et jouer avec Limonde. J’imagine que dans cette position, il a un meilleur contrôle sur son centre de gravité. Il me semble pas que ça soit si rare que ça, mais je m’étonne quand même un peu puisque Bélial n’a jamais agi de cette façon. Ce gros béta n’aime pas quand son ventre peut toucher le sol, de toute façon. Le dragon ne manque pas néanmoins de montrer des signes de faiblesse et fini par s’installer au pied d’un arbre pour se reposer. Il va lui falloir sans doute un peu de temps et de renforcement musculaire pour que cette fatigue ne survienne plus aussi vite. Je ne m’inquiète pas trop, je suis sûr qu’il y parviendra. Je lui fais confiance et je fais aussi confiance à Limonde pour l’y aider.
En attendant, une certaine paix et en train de s’installer et sans réellement le réaliser, je me perds dans mes réflexions. Je me rappelle l’une des raisons qui m’a fait organiser cette journée et ça suffit à me faire monter le rouge aux joues. Je suis légèrement agacé par moi-même, ne sachant pas comment transmettre mes sentiments. J’aurais dû y réfléchir davantage plutôt que de me dire que je ferais au feeling. C’est trop important pour que je laisse le hasard interagir… Ce serait quand même vachement con si je venais à tout gâcher juste parce que je sais pas m’exprimer correctement ! Même si, pour le coup, l’élément important est aussi Illia puisqu’il faudrait qu’il soit réceptif à ce que je vais baver… Le cinéma m’a plutôt rassuré sur ce point, mais je ne parviens pas à me sortir de la tête que je me trompe peut-être. Ce serait beaucoup trop gênant si je faisais ma déclaration et qu’il n’y était pas réceptif. On va être ensemble toute la soirée et demain encore alors… Si c’est pour que ce soit cringe entre nous, ça serait dommage. Mais en même temps, si je me décide pas, je vais rester dans cette incertitude qui me bouffe de plus en plus. Ça fait tellement longtemps que j’attends, que j’oscille entre le gain et la perte d’espoir. En plus, à être silencieux comme ça, Illia va finir par se questionner sur mon comportement… Allez, courage, faut que je me lance.
Je sors du silence mais ce que je dis me semble d’une banalité affligeante. Il faut croire que je cherche encore à tâter le terrain pour découvrir si le moment est bien choisi ou non. Je suis sincère alors que je sens mon rythme cardiaque s’accélérer. Je rougis d’avouer que je me sens bien avec lui, mais réalise aussi que ça pourrait très bien aussi convenir à une conversation entre deux amis. Alors qu’en vrai… Argh. Au moins, ça me laisse une possibilité de me sortir de là si Limonde n’y est pas réceptif. Je tente de maitriser ma nervosité, lançant discrètement -enfin, je pense être discret, je ne le suis pas vraiment – un regard à mon ami pour connaitre sa réaction. Ce qu’il dit… a tendance à calmer un peu mes nerfs. Un cocon ? C’est vrai que ça y ressemble. Et personnellement, ça me fait me sentir vraiment bien. Et ce qu’il lâche ensuite… Ok. Je ne peux plus maitriser le rouge de mes joues, ça me fait vraiment plaisir et ça me pousse à croire que ce que j’ai vu précédemment, ça n’est pas mon imagination qui me joue des tours. Je me demande s’il s’en rend compte, bien que son petit rire me mette un peu le doute. Je sais que pour lui, nos moments ensemble sont un moyen de s’échapper de la réalité et vu ce qui est arrivé à son exploration, ça pourrait simplement dire qu’il voulait fuir cette réalité. Mais… mais j’ai l’intime conviction que ce n’est pas pour ça.
Je le regarde plus franchement, accroché à ses lèvres. Je résiste à l’envie de mon corps de me rapprocher plus près de lui, l’envie de saisir sa main étant plus que forte. J’ai aussi très envie de l’embrasser mais là, j’aurais l’impression de griller des étapes et j’sais que c’est pas une bonne approche. Heureusement, il reprend la parole et… Un brin de surprise se dessine sur mon visage. Il parle du cadeau d’anniversaire que je lui ai fabriqué, le charme protecteur. Il le portait pendant son exploration et je m’approche un peu de lui quand je le vois se recroqueviller un peu. C’est l’occasion, mais aussi parce que je suis légèrement inquiet de le voir agir comme ça. J’ai très envie à nouveau de saisir sa main. Il m’apprend que pendant l’attaque il s’est accroché à mon charme. Je… je m’attendais pas à ça. Je sais que je rougis mais j’m’en fiche ; dans un moment de panique pure, Illia s’est rattaché à mon cadeau. Et, apparemment, le « sortilège » a fonctionné. Il y croit et moi ben… j’y croyais plus ou moins, avec certaines réserves mais un peu quand même. Et je crois aussi que savoir que ça a fonctionné me rend d’autant plus heureux de lui avoir offert. J’y ai mis beaucoup de moi, dans cette gravure. Et ça a payé. Limonde sourit, malgré le souvenir de cette exploration qui doit encore pénible dans son esprit. Il… il est beaucoup trop mignon, comme ça.
Et il m’achève avec sa dernière phrase. J’ai bien remarqué le léger rougissement de ses joues, mon regard est complètement captivé par son visage. Je sens un déferlement de chaleur m’envahir à ses mots, mais aussi quand je capte son sourire. Il est tellement… beau. Limite ça m’éblouie. Je reste quelques secondes sans voix, ne réalisant pas que ma main s’est naturellement posée sur la sienne. Un… réflexe sans doute, puisque même quand je reprends un peu mes esprits pour répondre, je ne m’en rends pas compte.
« Je suis super content de t’avoir fabriqué ce charme alors. » Je l’étais déjà avant, mais là d’autant plus. « J’ai envie de croire qu’il a fonctionné et qu’il continuera de fonctionner. Même si évidemment, je ne souhaite pas que tu te retrouves à nouveau dans ce genre de situation. » J’ai un petit rire nerveux à mon tour. C’est évident que ce n’est pas ce que je souhaite, mais je sais qu’avec son travail, il y a des risques. Étrangement, savoir qu’il a ce bracelet me permet de tempérer un peu mon inquiétude. Je me calme un peu, toujours le regard tourné vers lui. Je veux dire un truc, je sens que c’est le moment de. Mais je ne parviens pas à attraper les mots au bon moment pour qu’ils sortent de ma bouche. Je me suis naturellement rapproché de lui encore, si bien que si je voulais, je pourrais aisément poser ma tête sur son épaule, comme au ciné. Ça ne l’avait pas dérangé d’ailleurs… « IIlia tu sais, y a quelque chose que j’aimerai te dire mais j’sais pas comment. J’suis pas trop doué pour ça et euh… » ça y est, les mots s’échappent à nouveau. Je passe ma main disponible dans mes cheveux, rougissant en comprenant enfin ce que j’ai fais avec l’autre. Mes joues s’embrasent, mon cœur s’affole. « Je… je suis vraiment content que tu t’en sois sorti, que ça soit grâce au charme ou pas. Parce que, tu sais moi je… » Ça bloque encore. Ça veut pas sortir. Je suis terrorisé à l’idée qu’il rejette mes sentiments. Ma voix est assez faiblarde alors que je détourne le regard vers le feu, comme si ça allait me donner plus de courage.
« Je t’aime. »
… C’est sorti. Mais pas dans la bonne langue. … Évidemment que c’est plus simple pour moi, de le dire en saharii. Le dire me fait quand même rougir énormément et en même temps, je m’en veux. Je ne sais pas si Illia a compris, lui. Et c’est assez con quand même. J’ose un regard vers lui, espérant que mes attentions sont quand même comprises… D’autant plus que j’espère que ça ne donne pas l’impression de sortir de nulle part. Mon cerveau ne fonctionne plus vraiment. Le regarder me donne encore une fois très envie de l’embrasser. S’il me laisse faire…
S’il te plait Illia, comprend ce que j’ai dit. Ce sera plus simple pour moi. | | | | Illia Aethelhelm
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Région : Unys
| Il peut y avoir pas mal de choses qui font que j’ai du mal à être sincère. Le plus souvent, c’est parce que je n’ai pas envie de l’être. Je considère pas que ce soit un dû à autrui, surtout quand ils peuvent se contenter de se mêler de leur cul. Dans le cas d’Aram, c’est un autre souci. Disons que j’ai du mal à doser : quand la sincérité commence à couler, j’ai du mal à stopper le flot. C’est peut-être pour ça que je ne lui avais pas parlé du rôle qu’à joué son bracelet dans ma vision des évènements de la Grotte Electrolithe avant. Je le sens bien, à mesure que je lui raconte. Mon intention de base est de le mettre à l’aise pour ce qu’il a à me dire, peu importe ce que c’est, mais je me sens glisser doucement vers l’importance que mon ami a désormais pour moi. C’est encore plus risqué si je prends en compte le fait que c’est le moment que je suis en train de lui décrire qui m’a permis d’accepter mes sentiments. Pourtant, je continue de raconter. De manière succincte, certes, je lui épargne beaucoup des réflexions qui m’ont traversé l’esprit là-bas, sous terre, mais toujours risquée. C’est pour cette raison que j’évite de trop le regarder pendant que je le fais, on ne sait jamais. En plus, comme ça, je ne peux pas avoir l’impression qu’il rougit. C’est gênant comme impression, ça donne de l’espoir. De mon côté, par contre, je sais que ce n’est pas qu’une impression. Alors j’élude avec une conclusion qui sonne un peu stupide, mais qui transmet tout de même des sentiments sincères. Maintenant, j’espère que je ne me suis pas trompé en ayant l’impression que Limonde avait quelque chose d’important à dire et que la conversation y retournera.
Aram s’est rapproché de moi pendant que je parlais. J’en ai vaguement conscience, jusqu’à ce qu’il pose sa main sur la mienne et que je le réalise vraiment. Le sursaut est interne. A l’extérieur, je ne bouge ni le bras, ni la main, me contentant de tourner la tête vers lui. Nos regards se croisent un instant avant que je ne détourne les yeux vers le feu, par réflexe embarrassé. Cette fois, je suis certain de ne pas imaginer son rougissement. Bordel, pourquoi il me regarde comme ça ? Et qu’il soit à deux doigts de me prendre la main, c’est quoi ? Si y avait que ça, je pourrais passer outre. Même si Rose n’est peut-être pas un bon référentiel, ça doit pas être si bizarre, entre amis, de se tenir la main. Mais faut qu’il arrête avec son air… Ché pas… Fasciné ? Ou pire. Je vais finir par tout gâcher. Je sais pas ce qu’à Aram aujourd’hui, mais il a l’air parti pour enchaîner les coïncidences qui me font me faire des films. Ce serait bien que ça n’en soit pas, ceci dit, des coïncidences. Bref. Limonde se remet à parler. Faut que je calme mon palpitant qui tambourine contre ma poitrine et que les charmillons se posent. Je ne dégage pas ma main par contre. C’est lui qui s’est mis là après tout. Je sais juste pas si je dois la prendre en retour ou pas. Le plus con, c’est qu’avec quelqu’un d’autre je le ferais sûrement sans me poser de question.
- Ouais évite de souhaiter ça s’teuplais !, j’accompagne son rire, ça m’aide à me détendre. Je vais continuer de le mettre au taf, mais le mieux serait que ton bracelet serve plus jamais.
Tout ça est prononcé sur le ton de la semi-plaisanterie. Je n’arrive pas à y aller à fond à cause des charmillons et autres papilusions qui se sont réveillés dans mon ventre. Aram se rapproche encore de moi et j’ai des prismillons dans les yeux. Ses paroles hésitantes me résonnent dans mes oreilles dans un écho qui me fait croire à une scène de film. Une qui n’a d’autre prétention que de chercher à être authentique, en adéquation avec ses personnages, malgré son rendu maladroit. Pourtant je sais que c’est la réalité, je suis plus qu’apte à faire la différence désormais. Pourtant je doute. J’ai peur de trop espérer, d’imaginer des choses, d’être à côté de la plaque. Mon coeur veut s’échapper de ma poitrine, pour fuir de peur ou aller faire exploser tout ce qu’il contient contre celui d’Aram. Il s’arrête. Je reste suspendu à ses lèvres tandis que je tourne la main pour que nos paumes se touchent. Cette fois, j’ose mêler mes doigts aux siens. C’est l’occasion parfaite pour se dégager, s’il le souhaite. Pitié que je ne me trompe pas. Je suis pas préparé pour ça. Je n’ai pas imaginé un seul instant, de manière sérieuse, que ce serait possible. Ni le dire. Ni me faire rembarrer. Je ne suis ni prêt pour le froid glacial, ni pour ramasser mes sentiments au sol. Je le serai jamais, mais au moins avec un peu de préparation, ça permet de mieux supporter la violence. Alors là, si je me fais des films… Non. J’avais peut-être le droit d’y croire tout à l’heure au cinéma. Peu importe ce qu’Aram a à me dire, je l’encourage d’une interrogation ressemblant à une faible onomatopée. Je serais bien incapable de prononcer le moindre mot de toute façon. Armé de mon courage, je plonge mon regard dans le sien pour essayer d’y dissiper mes doutes ou me convaincre de faire machine arrière.
J’y vois ce que j’espère que lui voit dans le mien. Jusqu’à ce qu’il se détourne. J’ai le réflexe de serrer plus fort sa main dans la mienne, comme pour le retenir vers moi, craignant tout.
Il prononce encore un mot, ou deux, tant qu’il ne me regarde plus. Je reconnais les sonorités de sa langue sans en comprendre le sens. Le rougissement sur ses joues s’est intensifié et, maintenant que ces mots sont prononcés, il me regarde à nouveau. C’est comme si mon coeur s’était arrêté de battre, je sais pas quoi faire. Ce moment que nous partageons me hurle que j’ai compris ce que veulent dire ses mots, qu’ils ne peuvent pas avoir une autre signification, tout en me faisant encore plus craindre de me tromper. Je me concentre sur la sensation de nos doigts entremêlés, sur le rose qui macule ses joues, sur la manière dont il me regarde. Je ne peux que plonger dans le vide.
- Moi aussi.
C’est comme un murmure, ma voix se cachant derrière toutes les peurs qui s’accumulent autour de nous, mais nous sommes si proches que je suis sûr qu’il m’a entendu. Cette fois, c’est tout mon visage qui s’est empourpré. Mon plongeon me mène dans ses yeux desquels je n’arrive pas à me détourner. Je voudrais exploser, l’embrasser, le prendre dans mes bras, sentir son coeur qui bat peut-être aussi fort que le mien. J’aimerais une confirmation, n’importe quoi qui me prouve que je ne me trompe pas. Que j’ai compris. Que cette scène est bien réelle et pas juste le fruit d’une interprétation erronée de ce que me montre Aram. Je devrais demander, quitte à avoir l’air bête. Il faut toujours demander. A la place, je pose délicatement ma main libre sur sa joue, lui laissant, je l’espère, toutes les occasions dont il a besoin pour me repousser s’il le souhaite. J’hésite encore. J’ai peur. Je pense à nos mains. Aux mots. J’approche mon visage du sien.
- Je peux..?
Bientôt la fin du plongeon. |
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| | | Aram Faathi
C-GEAR Inscrit le : 13/10/2019 Messages : 2310
| D’un point de vue extérieur, l’évidence doit crever le plafond. Et pourtant, le doute est toujours présent dans mon esprit, malgré ce qu’Illia est en train de me raconter. En fait, c’est plus la façon dont il me rapporte les faits qui devrait me faire tiquer. Son léger rougissement, l’évasion de son regard face au mien… Ainsi que le fait qu’il n’ait pas retiré sa main quand j’ai posé la mienne dessus. En ce qui me concerne, j’ai seulement conscience de m’être rapprocher de lui. Je suis aux aguets, à la recherche du moindre mot, du moindre comportement qui me feraient dire qu’il faut que je fasse marche arrière. Mais je décèle rien. Pas de geste de rejet, pas de paroles me disant clairement d’arrêter… Alors forcément, je commence à y croire. Un peu au moins. D’un côté, ça doit m’aider à me lancer, même si la peur me tiraille toujours les entrailles. J’ai toujours cette sensation de m’y prendre comme un manche.
Il me fait rire avec sa plaisanterie. Évidemment que je ne souhaite pas qu’il soit à nouveau dans une situation périlleuse. Je vais devenir beaucoup trop méfiant vis-à-vis de son travail si ça se représente, même si en fait, c’est déjà le cas. Savoir qu’il compte remettre le bracelet pour se protéger à quelque chose de rassurant et puis… Je suis bêtement touché par son geste. Ça me réchauffe le cœur et m’encourage à continuer sur mon élan. Je pensais que je bafouillerais un peu plus mais j’arrive, étonnement, à garder un timbre de voix plutôt correcte. J’articule assez. Non, ce qui pêche un peu, à mes yeux, c’est mon vocabulaire, comment faire ma déclaration. Je dois encore être en flippe à l’idée qu’il me rejette. En un sens, je me dis que s’il le fait, il le fera avec douceur. Ça rendra la suite de la soirée chelou, mais j’pense pas que ce soit son style de me briser le cœur violemment parce qu’il n’éprouve pas la même chose que moi. En cas de refus, s’il pouvait me ménager un peu, ce sera déjà ça de pris…
Et pourtant, je me convaincs de plus en plus que je suis sur la bonne voie. Je sens désormais sa paume contre la mienne, ses doigts enlaçant doucement les miens. Il ne ferait pas ça, s’il voulait me dégager, n’est-ce pas ? Ce serait terriblement contradictoire. J’ignore depuis combien de temps j’ai posé ma main sur la sienne mais si ça le dérangerait, il ne scellerait pas l’étreinte. Mon regard finit par se relever et trouve son regard. Il semblerait qu’il m’encourage à continuer. A-t-il vraiment conscience de ce que je m’apprête à dire ? J’ai l’impression que ses yeux cherchent eux aussi à me dire quelque chose. Mon cœur manque un battement et je détourne mon regard comme si le feu pouvait délier ma langue. J’aurais sans doute dû lui dire les mots et continuant de le regarder, mais c’est plus difficile que je pensais. Pourtant, il serre un peu plus main dans la sienne et instinctivement, j’y réponds.
Le saharii prend le dessus comme à chaque fois que je suis sujet à des émotions fortes. J’aurais aimé pourtant les dire en commun, histoire d’être sûr et certain qu’Illia a bien compris mes intentions. Cela dit… En voyant le rouge sur mes joues, mes mains tremblantes ainsi que mon regard. J’ai peur qu’il ne comprenne pas, qu’il me demande ce que j’ai dis parce qu’il n’a pas compris. S’il le fait ce sera bien fait pour moi, ça m’apprendra à m’y prendre comme un manche… ! Déjà que cette déclaration aurait pu être plus travaillée. J’ai l’impression de la lâcher subitement, comme ça, comme un cheveu dans la soupe sans crier gare. Il fallait pourtant que je le dise et que j’affronte le regard d’Illia. Il n’a pas lâché ma main, c’est un bon signe.
Mes lèvres s’entrouvrent de surprise, mes yeux s’écarquillent et mon visage se teinte désormais entièrement d’écarlate et cela jusqu’aux oreilles. J’ai… J’ai pas rêvé sur ce qu’il a répondu, n’est-ce pas ? Je meurs d’envie de lui faire répéter. Je… A force j’avais presque réussi à me laisser convaincre que je me faisais des films. Pourtant, une partie de moi y croyait aussi, sinon je ne me serais pas lancé de cette façon… Seulement il faut croire que j’étais pas assez préparé à ce que mes sentiments soient réciproques. Qu’il ressente un truc pour moi un peu, mais… Je sais pas comment dire. Je pensais à juste une attirance sans doute, pas à un vrai sentiment d’amour. Mon cerveau grille. Je suis un abruti. Si j’y réfléchis deux secondes, ses gestes, ses réactions et tout et tout, ça me menait à cette conclusion. C’est pour ça que je me suis lancé, après tout… !
Sa main sur ma joue me fait revenir à la réalité et le voir s’approcher sème la pagaille dans mon rythme cardiaque. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me demande une autorisation pour m’embrasser. Instinctivement je hoche la tête positivement, mais je suis déjà en train de parcourir la distance qui nous sépare pour m’emparer de ses lèvres. J’attends ce moment depuis si longtemps que j’ai du mal à réaliser que c’est bel et bien réel. C’est encore mieux que dans mon imaginaire. La main qui est dans la sienne resserre son étreinte et celle libre se pose sur sa cuisse, histoire de garder mon équilibre. Mon esprit souhaite s’évader mais je veux vivre ce moment pleinement. Je suis malheureusement contraint de mettre un terme à notre échange quand le souffle vient à me manquer et je me retrouve à plonger mon regard dans le sien, nos visages restant terriblement proches…
« Rassure-moi. On s’est vraiment embrassé, hein ? » J’ai un petit rire nerveux, tandis que je sens mon corps être parcouru d’un frisson. « C’est… C’est encore mieux que ce que j’imaginais. » Peut-être que je devrais pas l’avouer à voix haute, j’en sais rien. Je suis sur un petit nuage de bien-être et je viens quérir un nouveau baiser, comme pour confirmer que ce n’est pas un rêve. Je me pincerai bien mais ce serait sans doute un peu chelou quand même… Et puis je sens bien la chaleur du feu sur mes joues quand même donc c’est que ça doit être la réalité. « Je… suis trop content de m’être lancé. Désolé d’avoir fourché en saharii, merci d’avoir compris ce que je voulais dire. ‘Tain j’ai le cœur qui bat à cent à l’heure. » Je me sens un peu idiot, ça ne m’empêche pas de me mettre à rire. Je dis tout ce qui me passe par la tête, faut que je me calme un peu. Pour essayer de retrouver de la contenance, je laisse glisser mes doigts dans ses cheveux.
« Ah d’ailleurs, je peux le dire maintenant ! J’aime trop quand tu t’attaches les cheveux, t’es trop beau ! »
Le compliment est sorti, lui aussi, tout seul. Je rougis un peu en réalisant ce que je bave, je me calme cependant en réalisant que j’ai effectivement le droit de le dire à voix haute, désormais. J’affiche un large sourire, beaucoup trop heureux d’être là, de m’être lancé, d’être auprès de lui.
J’aurais jamais cru que ça serait possible un jour.
| | | | Illia Aethelhelm
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| Je suis stupide. Ca n'a plus besoin d'être prouvé, ni à moi-même, ni à personne. Pourtant, à cet instant, quand je réponds à Aram, je n'arrive presque plus à croire que nous n'exprimons pas des sentiments similaires. Peut-être est-ce parce que l'impact au bout du plongeon n'arrive pas. Peut-être est-ce parce que mon cœur bat si fort qu'il me tambourine jusque dans les oreilles et perturbe ma vision de la réalité. Ce serait très douloureux, mais au moins ce ne serait pas à cause d'une mushana. Peut-être que je projette trop mes espoirs, aussi. Car la surprise que je lis désormais sur son visage pourrait me faire douter. Je pourrais croire que je n'ai pas compris le sens de ses mots en saharii et ai répondu à côté de la plaque, avec une déclaration choquante. Cependant, si c'était le cas, est-ce qu'il serait aussi rouge ? Et pourquoi serait-il surpris que je lui dise que je ressens la même chose ? Malgré mon manque d'intelligence, je crois pouvoir dire sans trop me tromper que ce n'aurait pas de sens. De toute façon, ça ne sert à rien de réfléchir. Je ne suis pas apte à réfléchir avec tous ces espoirs qui floutent tout ce qu'il y a autour de nous pour ne plus voir qu'Aram et chercher la manière dont je peux lui communiquer à quel point je l'aime sans laisser exploser mes sentiments comme une bombe à retardement qui se serait déclenchée trop tôt. Car même si j'ai pu beaucoup culpabiliser au départ, ça a peut-être quelque chose de beau et très positif que je sois capable de ressentir ça à nouveau. A une période, j'y aurais pas cru. Alors, si en plus je vis dans un monde où ces sentiments peuvent être réciproques, je ne veux pas faire le moindre pas de travers. J'en ferai déjà assez sans le vouloir, autant essayer de ne pas en rajouter. Et puis, comme dit, je ne peux pas réfléchir. Je suis déjà en train de poser ma main sur sa joue, espérant un baiser qui pourrait confirmer les mots. Il ne me repousse pas, c'est bon signe. Je pourrais achever mon plongeon, atterrir sur ses lèvres, là, tout de suite. Mes doutes, et d'autres choses auxquelles je n'ai jamais réfléchi, me font demander l'autorisation, malgré tous les indices, toutes les preuves qu'il faudrait que je sois vraiment stupide et aveugle pour ne pas voir.
Je perçois son hochement de tête qui me donne l'autorisation de continuer, mais finalement ce n'est pas moi qui parcoure la plus grande distance pour mettre fin à celle qui existe encore entre nous deux. Ses lèvres se posent sur les miennes et ce n'est qu'à cet instant que la réalité me tombe vraiment dessus. La fin de mon plongeon. Dans les histoires, c'est l'inverse. C'est à ce moment-là que les personnages s'échappent du monde pour monter sur leur petit nuage. Moi, je suis tellement heureux de réaliser que ce nuage existe bel et bien ancré dans ce monde. Nos doigts s'accrochent les uns aux autres tandis que ma main sur sa joue glisse vers ses cheveux pour m'aider à maintenir la réalité de ce baiser. Notre baiser. Ce n'est pas moi qui met fin à ce moment magique. Je laisse Aram nous séparer lorsqu'il le souhaite. Je laisse ma main glisser le long de ses cheveux jusqu'à son cou, la laissant ultimement se poser entre son cou et son épaule. Je veux garder ce contact, dans cet instant où mes idées se réorganisent autour de ces sentiments qui éclatent. Un sourire entre l'euphorie et la tendresse s'est gravé sur mon visage. J'observe celui d'Aram, surtout ses yeux, dans lesquels je n'ai désormais plus peur de me perdre. J'aime tellement leur couleur. Je ne m'en détourne que parce que sa question me fait pousser et que je mes yeux se ferment brièvement sous l'impulsion de ce rire.
- J'espère bien !, je sais que sa question était de celles qui n'en est pas vraiment une, mais je ne contrôle pas trop ma réponse. C'est ma joie qui s'exprime, depuis les tréfonds de mes cordes vocales qui ont envie de s'activer pour tout et rien afin d'exprimer le soulagement et le bonheur que je ressens. Un nouveau rire survient quand Aram poursuit et je ne peux m'empêcher de surenchérir : Encore plus magique....
Cette voix ma voix est plus calme, car utiliser ces mots me provoque tout de même une petite gêne. C'est naïf. Bête peut-être. C'est cependant une bonne image de mon ressenti. Quoique, le mot "miraculeux" aurait sûrement été plus adapté, au vu des circonstances. A cause de ce qu'il a pu m'arriver, et surtout parce que c'est Aram. Je me demanderai comment c'est possible plus tard. Pour le moment je réponds à son nouveau baiser, profitant de cet ancrage renouvelé dans la réalité. Il parle encore, ça me paraît décousu, mais tout ce que je suis capable de faire est de sourire comme un idiot car je le trouve adorable. Ses paroles le sont, en même temps. S'il pouvait entendre le mien, de cœur, il saurait qu'il n'y a pas le sien qui tambourine à toute vitesse. J'ai envie de lui dire d'ailleurs, alors je m'apprête à lui répondre quand il me coupe avec un compliment assez inattendu et son putain de sourire que je pourrais admirer toute la journée. Pris au dépourvu, et un peu surpris aussi, je tourne les yeux en direction de sa main dans mes cheveux. Au départ je les avais attachés, plus maintenant à cause de la moto. J'ai un bref rougissement quand l'information qu'il y a des moments où il me trouve "trop beau" me monte au cerveau avant de répondre de manière spontanée :
- Je vais les rattacher alors !, puis je considère nos mains toujours entremêlée, celle qu'il a mis dans mes cheveux... J'appuie légèrement la tête sur cette dernière, une petite mine embarrassée, mais heureuse, s'affichant sur mon visage. Mais tout à l'heure, je veux pas s'éloigner maintenant.
Je plonge à nouveau mon regard dans le sien, joue un peu avec ses doigts de ma main qui est toujours liée à la sienne. Même si je parlais d'ancrage dans la réalité avec les baisers, c'est maintenant que j'ai vraiment l'impression de réaliser ce qu'il vient de se passer. Aram a des sentiments pour moi comme moi j'en ai pour lui. Cette vérité fait naître une sensation de bien-être en moi, qui traverse tout mon corps pour se loger au creux de mon cœur. C'est une chaleur douce qui m'enveloppe. J'ai envie de le prendre dans mes bras.
- Tu sais, j'étais pas sûr d'avoir compris en fait, rire stupide de ma part. Mais j'avais vraiment envie que ça veuille dire ça alors... Au pire, hein !, au pire j'aurai été en miette et peut-être que notre amitié aussi, inutile de le préciser. Je préfère m'amuser de mes doutes maintenant qu'ils n'ont plus aucune raison d'exister. Et mon cœur aussi il se prend pour un moteur d'avion, ahah !... Je... J'peux écouter ?, à peine ais-je parlé que je me rends compte d'à quel point j'ai tourné ça bizarrement. Alors après avoir un peu bafouillé, je me reprends : Ouhla c'était chelou, désolé ! En fait je veux juste te serrer dans mes bras.
Ce n'est pas la première fois que ça arriverait, mais les choses ont changé désormais. L'instant que nous venons de vivre fait que l'étreinte que je veux lui donner n'aura plus le même sens, ni la même intensité. Et je veux ressentir tout ça maintenant que j'en ai le droit. Je me risque à séparer nos mains, puis tends les bras vers lui dans un geste qui, de l'extérieur, doit presque avoir l'air comique. Comme dans les dessins animés, quand un "gros câlin" est demandé par un des personnages. Je souris de toutes mes dents, comme un gamin heureux à l'idée de recevoir un cadeau merveilleux. Et, s'il ne refuse pas mon étreinte pour une raison ou une autre – que je respecterai, bien sûr ! - c'est exactement ce que je vais recevoir. |
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| | | Aram Faathi
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| C’est à contre-cœur que je mets fin à notre premier baiser, mais je ne pense pas qu’Illia apprécierait que j’en vienne à n’avoir plus de souffle. Je n’ai pas envie que mon asthme s’amène et gâche tout l’instant, simplement parce que j’ai été trop gourmand à vouloir que cet instant ne s’arrête jamais. De toute manière… J’aurais bien le droit de recommencer ! C’est pas comme si cet échange était unique. D’ailleurs si je m’écoutais, je serais sans doute capable de m’accaparer ses lèvres pendant des heures entières sans me lasser et en vue de l’expression de son visage, je ne pense pas qu’il serait foncièrement contre. J’arrive encore difficilement à le réaliser.
J’ai bien fait de ne pas perdre espoir. Après, en toute honnêteté, j’en étais bien incapable. J’ai même fait quelques tentatives pour essayer de me préserver un peu en cas de rejet mais ça n’a jamais fonctionné. Depuis des mois maintenant, Illia est dans ma tête et n’en sort pas, et il n’en sortira plus du tout. Mais dorénavant, mes pensées vers lui ne seront pas accompagnées de culpabilité et ça… ça… ! C’est vraiment un soulagement en plus d’être une source de bonheur infini. Je me sens terriblement bien, léger et heureux comme jamais. C’est presque à croire que c’est la première fois que je tombe amoureux… Je sais que c’est pas très sympa pour Derek, cependant sans vouloir comparer, je me rends bien compte que c’est complètement différent. Peut-être que plus tard je me questionnerai sur ce point mais pour l’heure, j’ai juste envie de profiter de ce rêve éveillé.
Je mets tellement de temps à réaliser que j’expose mes impressions à voix haute. Je pourrais en avoir honte tant ce que je déblatère est absent de toute intelligence. J’suis dans l’immédiat, pas dans la réflexion. Puis merde c’est Limonde, il me connait, il ne doit pas être si surpris de mon manque d’esprit. Même si en fait, il ne m’a jamais vu comme ça, dans cet état d’amoureux transit. Son rire a le don de chasser toutes ses remarques intérieures inutiles pour ne laisser qu’un sourire sur mes lèvres. Je peux librement apprécier son rire sans devoir me cacher de peur qu’il découvre mes sentiments. Parce que maintenant, il les connait. Et ils sont réciproques. Et comme moi, il trouve l’instant magique… Je ne peux qu’être aux anges. J’suis tellement focalisé sur lui que je réalise pas que ses paroles signifient que lui aussi, il a fantasmé notre premier baiser. En réalité, je suis plus captivé par son visage mais aussi par le ton doux et calme que prend sa voix. C’est plutôt rare de l’entendre s’exprimer ainsi, quelque chose me dit que ça ne sera pas la première fois ni la dernière que je l’entends de cette façon et… Je gagatise d’autant plus en mon for intérieur.
C’est peut-être ce timbre de voix qui fait que le compliment m’échappe. Seulement quand mes yeux se posent sur ses cheveux que j’adore, les paroles me viennent tout naturellement et cela malgré qu’il les ait présentement détachés. L’écarlate qui macule ses pommettes suite à mes paroles attire irrémédiablement mon regard, trouvant que cela rajoute de la superbe à son visage. Sans grande surprise, j’aime beaucoup trop le voir rougir et je pense que je ne me lasserais jamais de ce spectacle. J’aurais dû prévoir, cependant, qu’il me proposerait de les rattacher, l’enthousiasme de sa voix me faisant une nouvelle fois beaucoup trop plaisir. Je sens le rouge me monter aux joues à mon tour ; manifestation du plaisir coupable que je ressens à l’idée de le voir se coiffer pour moi. Dit comme ça, ça me parait un peu… Midinette. Mais savoir qu’il a l’attention de faire un truc juste pour me faire plaisir, ça me fait fondre. Même si c’est pas tout de suite car comme lui, je n’ai pas envie de m’éloigner maintenant non plus. J’offre un énième sourire alors que j’acquiesce doucement, plongeant à mon tour mon regard dans le sien. Je me sens bien. Je me sens terriblement bien, à croire que je pourrais rester ainsi des heures. Qui sait, c’est peut-être la suite prévue de cette soirée !
J’en profite néanmoins pour m’excuser de mon fourchage. Pour les choses importantes, je switch facilement dans ma langue natale. C’est assez logique, quand on y pense. Il m’avoue qu’il n’était pas totalement sûr d’avoir compris, ce qui m’arrache un petit rire en écho au sien. Il s’est lancé en se disant qu’au pire… je constate qu’on a eu la même réflexion. Fort heureusement, ça ne s’est pas passé comme dans un scénario catastrophique. On a eu la bonne fin, celle qui donne des ailes et qui nous emmène tous les deux sur un petit nuage. Je dois y être encore quand il enchaine, laissant l’incompréhension se lire rapidement sur mon visage.
« …Quoi ? » Écouter quoi ? Mon cœur ? Je vois pas quoi d’autres, à moins que ce soit une expression que je ne connaisse pas. Mais c’est bizarre tourner comme ça, non ? Illia s’aperçoit rapidement que sa phrase est étrange et se corrige, ce qui me fait pouffer légèrement. « Original comme façon de me demander un câlin. » Je taquine un peu. Ce n’est pas parce que je suis fou de lui et qu’il le sait désormais que je ne peux plus le faire ! Je n’ai pas l’intention de changer totalement mon comportement avec lui. Bien sûr, j’vais être plus demandeur de baisers et de câlins – évidemment ! -, cependant je tiens à ce que notre relation « amicale » reste inchangée. C’est nos échanges qui m’ont fait tomber dans ses bras. Je n’ai aucune envie que ça s’arrête.
Je le regarde lâcher mes mains pour tendre les bras afin de m’y accueillir. La scène a un petit effet comique je dois l’avouer, mais je rêve de me nicher depuis si longtemps contre lui de cette façon que je ne fais pas prier longtemps. Ça n’a rien à voir avec les câlins qu’on s’est fait déjà fait. Savoir que mes sentiments sont réciproques rajoute un truc en plus que je ne saurais expliquer. Mes mains se posent sagement dans son dos, celle la plus haute faisant attention à ne pas lui tirer les cheveux. Je pose naturellement mon visage contre son épaule, près de son cou. Je réfléchis deux secondes, me demandant s’il est possible qu’il soit aussi sensible que moi sur cette zone… Avant de me laisser aller à l’envie d’y déposer un baiser tout en restant attentif à sa réaction. En attendant, je laisse échapper un soupir d’aise alors que je sens tout mon corps se détendre pour s’abandonner entièrement dans ses bras. J’ignore combien de temps je vais y rester, de toute manière, je n’ai plus de notion du temps qui défile. Je profite, simplement.
« Je pourrais rester éternellement comme ça. » J’exagère à peine. Malgré tout je laisse échapper un petit rire. « Mais j’crois que je serais capable de m’endormir rapidement. » Ce serait con quand même, de finir cette soirée à peine commencer avec moi qui ronfle dans son étreinte… Même si ça m’amuse de l’imaginer. Et que de toute façon, je ne ronfle pas.
Je sursaute un brin quand je sens de l’humidité sur l’une de mes mains. Je me redresse légèrement pour observer au-dessus de l’épaule de Limonde ; c’est la truffe de Sam. J’ai l’impression que son regard signifie « désolé de vous déranger mais »… Je dois sans doute surinterpréter. Une chose est sûre, il est content puisque je vois sa queue battre la mesure, mais il fait aussi claquer doucement sa mâchoire ce qui me rappelle à la réalité.
« Je crois que Sam a faim. »
Pour autant, je ne m’extrais pas de suite des bras d’Illia. J’ai presque envie de dire à mon starter de se démerder, il sait où je range sa nourriture. Je sais qu’il est très capable de la récupérer sans mon aide, même si je lui ai interdit de le faire. Au début de son éducation et à cause de son passif, il avait tendance à se jeter sur la nourriture au point de s’en rendre malade. Aujourd’hui il va bien mieux de ce côté-là et je crois qu’il compte sur moi pour continuer à l’aider de ce point de vue. Pour qu’il vienne cependant réclamer, c’est que ça doit faire un moment qu’il attend et qu’il vraiment, vraiment très faim. A contre-cœur, je quitte les bras d’Illia – non sans déposer un nouveau baiser dans son cou, puis sur ses lèvres -, m’étirant au passage.
« J’ai vraiment failli m’endormir je crois. Et je crois que moi aussi, je commence à avoir faim. »
Ce n’est pas très surprenant de ma part. Mais ! Au moins, mon ventre ne s’est pas mis à grogner bruyamment comme il le fait lorsque j’ai la dalle. Il n’aura pas gâché ce moment magique. Mon attention est toutefois happé par Limonde, faisant naturellement naitre à nouveau un sourire doux sur mon visage.
« Je suis trop heureux. »
Comme si ça se voyait pas rien qu’à ma tronche.
| | | | Illia Aethelhelm
C-GEAR Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1344
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| Ce moment est l’un des plus beaux. Y en a plusieurs, je peux pas les graduer, je refuse de les graduer, mais celui-ci je sais déjà qu’il en fait partie. Avec tout ce qu’il y a eu avant et tout ce que j’espère qu’il y aura dans le futur. Enfin, je me projette pas trop, mais si on en est là, je peux bien me dire qu’il va encore se passer des choses chouettes, non ? Des moments de bonheur surtout. C’est pas comme si ça avait manqué, jusqu’ici, quand j’étais avec Aram, alors que nous n’étions qu’amis. Bien sûr, comme c’est un beau moment, il faut que ma maladresse soit de la partie. Je dois lui avoir demandé un câlin de la manière la plus cheloue du monde. Avec mes formulations de pachyderme qui réfléchit pas avant de parler. Pas comme si j’étais vraiment en état de le faire, ceci-dit, ou de chercher de jolis filtres. Ca sort comme ça vient, droit coeur sans passer par la case cerveau. Je me mets à bafouiller, Aram est perplexe… Je sais même pas si j’ai honte ou trouve quelque peu drôle de voir ce répéter ce schéma que je crois être désormais classique entre nous. Même si, d’habitude, le contexte est bien différent. Il se moque quand même de moi, ça change pas et ça me fait plaisir.
- Ca vaaaa ! Tu sais que j’sais pas parler !, je fais mine de râler, mais ni mon ton ni mon expressions ne sont convaincants pour appuyer mes paroles. C’est pas sincère, de toute façon, je sais bien que c’était ridicule comme manière de demander un câlin.
Ca ne m’empêche pas d’ouvrir les bras pour déjà anticiper et l’y accueillir quand il viendra. Ce qui ne tarde pas. C’est une nouvelle vague de bonheur quand je le sens tout contre moi et peux clore mes bras autour de lui. Je passe délicatement mes mains dans son dos, retenant mon envie de le serrer peut-être trop fort. Il s’installe contre mon épaule et je bouge un peu pour mieux l’enlacer. Ma joue est contre ses cheveux, que je constate être doux. Sûrement qu’ils l’ont toujours été, mais que je n’avais pas les bons sentiments pour m’en rendre compte. C’est si agréable d’être comme ça, et différent des fois précédentes. Ca a toujours été bien, rassurant, plein de chaleur même quand je n’étais pas prêt à la recevoir. Là, c’est spécial en plus de tout ça. Je trouve une joie encore plus immense dans le fait de l’entendre et le sentir respirer, de savoir qu’il est bien vivant et qu’il m’aime comme je l’aime. Je réponds à son baiser dans le cou, petit point de chaleur que j’adore déjà, en en déposant un dans ses cheveux. Machinalement, une de mes main se met à lui caresser le haut du dos.
- Je te garde là autant que tu veux, jusqu’au décès probable de mon dos, vu la position, mais je sais que je peux tenir longtemps. De toute façon, il est hors de question de le lâcher tout de suite. J’ai un rire déjà attendri rien qu’en l’imaginant me dormir dans les bras. Ca me dérangerait pas, ce serait même un grand compliment s’il est assez à l’aise pour s’endormir dans mes bras. Tant que tu me fous pas une patate après, vu comme t’es quand tu dors !
Malgré cette blague, je crois que je serais prêt à me prendre quelques coups si ça veut dire qu’il peut rester blotti contre moi un peu plus longtemps. J’ai un truc avec ce type de proximité physique depuis que je suis gosse, je le sais, mais alors quand en plus c’est Aram ? Le petit nuage sur lequel je suis pourrait bien me maltraiter que je crois que je m’en foutrais. Du temps passe où je me laisse porter par la chaleur de cette étreinte, jusqu’à ce que le corps d’Aram soit agité d’un sursaut. La raison a l’air d’être dans mon dos, donc je ne peux pas voir ce qu’il en est. C’est les paroles de Limonde qui finissent par m’informer.
- Ah mince, j’ai pas vu le temps passer.
C’est dommage que notre petite bulle éclate, mais il fallait bien que ça arrive à un moment. Et puis, si c’est pour un de nos pokémons, c’est une bonne raison. Aram reste encore un peu contre moi, et je ne le laisse pas partir non plus, prévoyant de ne desserrer mon étreinte que lorsque je sentirai qu’il s’écarte. Quand il le fait, je me retrouve malgré moi à l’agripper quand même, juste une seconde, au moment où nous partageons un nouveau baiser. J’expire un soupir de bonheur et le regarde s’étirer avec une tête de nidoran amoureux. Il me faut donc quelques secondes pour me lever à mon tour de la buche qui commence à faire mal aux fesses, d’ailleurs.
- Je vais commencer à préparer alors !, hors de question de le laisser avoir faim. Par bienveillance et parce que ce serait dommage qu’il soit ronchon à cause de ça aujourd’hui. Mais à peine ais-je prononcé ces paroles que Rubis pousse un grognement d’insatisfaction. Quoi ? Toi aussi t’as faim ? Tu voleras peut-être mieux si tu perds du gras, tu sais, un râle indigné suit car il a au moins compris que je me moquais. C’est Happy qui prend sa suite pour quémander de la nourriture. Bien sûr, je vais leur donner, mais… Bon, laissez-moi juste le temps de m’attacher les cheveux et je m’occupe de vous.
Mon regard croise celui d’Aram tandis que je regarde autour de nous pour essayer de savoir où sont passés mes pokémons. J’y reste accroché, happé par son sourire, encore plus après qu’il exprime tout haut ce que je pensais lire sur son visage. Je lui rend ma meilleure expression d’imbécile heureux - je pourrais pas faire autrement même si j’essayais - accompagné d’une sorte de gloussement de rire qui doit faire honneur à mon niveau d’intellect.
- La même !
Après m’avoir laissé être comme ça pendant encore quelques secondes, Rubis me rappelle à l’ordre, accompagné par Saphyr et même Sunshine. Le trio de chieurs là, alors qu’ils se tenaient tranquilles jusqu’ici. C’est pas beau d’avoir laissé Samaël faire le sale boulot ! D’un côté, ceci-dit, je les remercie d’avoir respecté ce moment entre Aram et moi. C’est qu’ils ont dû y comprendre au moins un peu quelque chose, d’ailleurs. Je me demande à quel point. Enfin, pour le moment je me dirige vers mon sac pour choper un élastique et m’attacher les cheveux. Comme je n’ai pas de miroir pour faire ça correctement, je tente pas le diable et me contente d’une bête queue de galopa. En tâtant, je juge qu’elle n’est pas de traviole. Bien sûr, je meurs d’envie de demander à Limonde si c’est bien, mais même moi je me sentirais un peu ridicule de le faire. Alors je ravale mes questions débiles et me contente de préparer les gamelles de mes pokémons. Certains seront capables de chasser en complément, mais d’autres non. Peut-être qu’un jour Rubis sera capable de le faire, mais il faudrait déjà qu’il arrive à marcher correctement pour ça. Quand je m’occupe de Happy, je remarque qu’il est allé se traîner je ne sais où et qu’il y a de la terre sur les bords de sa coquille. Comme quoi, même ma mentali n’arrive pas à le contrôler celui-ci… Je le prends donc sur mes genoux, en étant accroupi, pour essayer de le nettoyer. Il se laisse faire, lève les yeux vers moi, et d’un coup ils se mettent à briller, sa coquille gagne en éclat et c’est comme si les pics sur sa tête se tenaient plus droits. Surtout, les cernes naturelles autour de ses yeux disparaissent. Il se met également à chantonner.
- Euh…, je réfléchis deux secondes et demi avant de conclure que je n’ai aucune réponse à mes questions et appeler à l’aide. Limonde ! Y a une attaque qui fait qu’un pokémon d’un coup il est plus en forme qu’avant ? J’ai touché un peu Happy pour le nettoyer et viens voir !, je tends Happy à deux mains dans sa direction. Je suis à mi-chemin entre l’interrogation pure et l’inquiétude. Regarde !... Oh. Tu crois que ça a un rapport avec le truc de togepi qu’absorbe le bonheur ou je sais plus quoi ?
L’idée me fait rougir tout d’un coup. Si j’ai raison, ça a quelque chose de beaucoup trop mignon. Surtout, pas besoin de chercher la cause. Je peux pas m’empêcher de détourner le regard, comme si ça allait empêcher quoi que ce soit ou faire retrouver à mes joues leur couleur normale. |
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| | | Aram Faathi
C-GEAR Inscrit le : 13/10/2019 Messages : 2310
| D’un côté, je suis encore plus heureux que j’aurais pu imaginer. Je constate que l’alchimie qui existait entre nous est toujours là ; je le taquine, il râle et ça me fait rire. C’était déjà comme ça avant la déclaration, je suis rassuré de savoir que ça l’est toujours après. J’avoue que j’avais un peu peur que ça change entre nous, que l’un ou l’autre – ou les deux – n’osent plus lâcher une écremeucherie de peur de vexer ou que sais-je. Ça aurait été dommage. Jusqu’ici, on a toujours su que les brimades étaient dites uniquement sur le ton de la plaisanterie, avec aucune volonté de froisser. Avec nos sentiments partagés, ce serait bizarre que tout à coup, on souhaite blesser l’autre… Alors c’est bête mais je suis content pour ça. Et pour toutes les autres raisons, ce câlin en faisant naturellement parti.
Je me sens terriblement bien dans ses bras, au point que je pourrais m’y endormir. Les fois précédentes, quand on était qu’amis, j’appréciais déjà beaucoup ses câlins. Mais là, on est à un niveau supérieur. Finalement, ne pas réussir à tirer un trait sur mes sentiments pour lui était une bonne chose. Même si j’ai souffert jusqu’ici, la « récompense » de ma patience est génialissime. Je ne laisse pas de place à ma culpabilité, elle reviendra m’embêter bien assez tôt, je pense. Pour l’heure, je veux juste profiter de ses bras, de ses lèvres, de lui tout entier. Les caresses dans mon dos me donnent encore plus envie de fondre et je souhaite quitter ses bras pour rien au monde. Je dépose un baiser dans son cou qui est apprécié et je nourris déjà le désir de recommencer. Sa remarque sur ma façon de dormir me fait rire.
« Roooh ça va je bouge pas tellement ! »
Je sais que c’est un mensonge, le cocard que j’ai foutu à Derek une fois en atteste. Comme quoi même quand je dors avec quelqu’un que j’aime, je ne deviens pas tout à coup tendre dans mon sommeil… Mais je me contrôle pas, c’est pas ma faute si je bouge énormément ! Ça a toujours été comme ça, depuis ma plus tendre enfance. Mes frères me détestaient pour ça et c’est pas pour rien qu’ils ont rapidement demandé à ne plus dormir à côté de moi. Je me rappelle qu’à l’époque je m’étais vexé comme le gamin que j’étais. J’ai commencé à comprendre quand ils m’ont filmé une fois pour me montrer et… Ouais, le carnage. Avec Illia on a déjà dormi ensemble, pas assez proche néanmoins pour que je lui file un pain dans la tronche mais dorénavant… C’est un risque. J’espère que ça le dérangera pas cette nuit pour qu’on s’endorme blotti l’un contre l’autre… Hum. J’aimerai lui proposer mais j’suis pas sûr qu’il souhaite passer une nuit horrible à cause de moi et de mes mouvements incontrôlés.
L’intervention de Sam me coupe dans mes réflexions et nous force à mettre fin à notre doux petit monde. Le retour à la réalité, en quelques sortes. Je me rassure en me disant qu’après la bouffe, on pourra y replonger si on le désire. Je pense – et j’espère – que cette soirée sera très… Cocooning ? Je crois que c’est ça le terme. En attendant le retour des papouilles et câlins, il faut qu’on s’occupe de nos alliés et de nous, par la même occasion. Le baiser qu’on échange quand je quitte ses bras me fait frissonner jusqu’à ce que je réalise que j’ai moi-même faim. C’est assez rare que j’oublie ma propre faim, vu comme je suis un morfale sur patte (et j’assume)… C’est dire à quel point l’étreinte était plaisante !
Ça m’amuse qu’Illia se propose pour faire la bouffe maintenant. J’imagine qu’il ne veut pas que je devienne relou comme il m’arrive de l’être quand j’ai les crocs. Seulement il semblerait que ses pokémons sont eux aussi affamés. La remarque sur le gras de Rubis m’arrache un sourire tandis que je regarde à mon tour autour de nous. Samaël s’est dirigé vers mon sac et j’émets un rapide sifflement. Je sais que Pazuzu va rapidement rappliquée, peut-être que Bélial se joindra lui aussi à nous. Il ne vient pas forcément à chaque fois. Depuis l’accrochage, il y a encore des moments compliqués entre nous que je déplore, même si ça tend à s’améliorer petit à petit. Le temps nous aidera, je pense. Je croise les doigts pour. Je regarde Limonde quand il annonce qu’il va s’attacher les cheveux et un large sourire étire mes traits. Ce que je dis est sans doute mielleux mais je le pense du fond du cœur. Et ça vaut le coup vu la réaction d’Illia. Son petit gloussement est peut-être ridicule pour certain mais pour moi, il reflète l’honnêteté et le partage de sentiments. J’ai envie de l’entendre encore et encore.
Les pokémon de mon chéri – je peux l’appeler comme ça maintenant… ! – le rappellent à l’ordre et je le regarde s’attacher les cheveux en queue de galopa, souriant et profitant du spectacle. Je lui adresse un pouce levé pour dire que j’approuve – pourquoi je fais ça ? – avant de me diriger à mon tour vers mes affaires. J’y récupère la nourriture pour mes pokémon ainsi que les pokéball de Vassago, Gaziel, Azazel, Ersulie et Asmodée. Sans surprise mon gros toutou est tout content, il aboie pour signifier son excitation tout en remuant la queue. Vassago semble se souvenir de Saphyr et se dirige vers elle, près à lui donner un coup de boule comme salutation. Azazel elle est plus concentrée sur Rubis ; elle aime toujours autant materner les autres et j’crois qu’elle essaie d’évaluer l’état mentale et physique du Dracaufeu, tandis que mon Pyrobut l’imite – mais je pense que lui voudrait plus jouer avec Rubis qu’autre chose -. J’ai décidé de ne pas faire venir Xezbeth, avec Pazu j’aurais bien assez d’un pokémon collant. Et enfin, ma Lanssorien qui a pris trop l’habitude de manger seule. Elle aime la solitude et semble grognonne que je la fasse apparaitre maintenant, au milieu de toutes ses créatures – d’autant plus qu’il y en a qu’elle ne connait pas. Elle volète pour se placer derrière moi et esquiver tout ce beau monde ; je crois qu’elle se sert de moi comme barrière avec les autres. Ça me fait soupirer ; j’aimerai bien qu’elle soit plus sociable.
Je suis en train de préparer les gamelles de mes pokémon quand j’hausse un sourcil en entendant Limonde. Il s’occupe de Happy et il y a quelque chose de changer chez lui que je ne sais pas définir. La curiosité me fait m’approcher – Asmodée me suit, évidemment, c’est comme si j’avais un génie au-dessus de mon épaule – d’autant plus qu’Illia semble paniquer et ça m’inquiète un peu. Sa question me fait arquer un sourcil, je n’ai pas entendu parler d’une attaque capable d’un tel prodige… Y a bien des capacités qui dépendent du bonheur du pokémon, mais j’crois pas qu’il soit possible de jouer là-dessus… Quand je suis assez proche pour voir le Togepi, je suis un brin rassuré et en même temps attendri ; l’espace d’un instant, j’ai cru que Happy avait lancé une attaque Métronome et qu’on était dans la merde. For heureusement ce n’est pas le cas ; ça aurait pu être une catastrophe. Illia tend le Togepi vers moi qui respire le bien être, me laissant le loisir de l’observer. Il a l’air d’aller particulièrement bien, je crois que je l’ai jamais vu aussi rayonnant d’ailleurs… Et ça me rappelle un truc sur ce pokémon en particulier qui me fait sourire à pleines dents. Je saisis gentiment les bras de la créature pour jouer avec lui alors qu’Illia me coupe l’herbe sous le pied en devinant tout seul ce qui arrive à son allié.
« C’est exactement ça, il resplendit de bonheur. Un peu comme nous. » Mon regard se pose sur Illia qui rougit et détourne le regard, ce qui me fait rire doucement. C’est beaucoup trop mignon, que ce soit Happy ou lui d’ailleurs. Je ne me lasse pas de ce spectacle. « Ça prend tout son sens quand on dit que le bonheur est contagieux. » Il me semble qu’on dit ça. J’en suis pas sûr mais je crois bien que oui. Ça me fait légèrement rougir de le dire à voix haute mais je m’en fiche ; savoir de cette façon que Limonde est heureux a quelque chose d’encore plus plaisant. Il n’y avait pas de doute avant avec le sourire qu’il aborde depuis la déclaration de nos sentiments réciproques, mais tout de même. Puis en plus ça fait du bien au petit Togepi, c’est tout bénef’ !
Ma Lanssorien émet un son et je lui dis d’arrêter en saharii. J’sais pas si son instinct maternel qui prend le dessus mais j’lui fais bizarrement pas confiance, sur ce point. A coup sûr elle va vouloir le jeter avec ses canons comme elle le fait avec ses propres petits… ! J’ai beau savoir que les Fantyrm adorent ça, je doute que ce soit le cas avec Happy. De toute façon, il est trop gros pour entrer dans ses canons alors on se calme, hein ! Je continue de jouer un peu avec le Togepi, guettant toujours autant Illia, mon sourire d’ahuri sur le visage. L’aboiement de Gaziel me fait comprendre qu’il a lui aussi très faim et qu’il faut que je retourne préparer la nourriture. Je me sens léger. Et vraiment très bien. Je m’approche de Limonde pour déposer un baiser sur sa joue parce que j’en ai envie et que je peux le faire désormais avant de retourner vers mes affaires et disposer de la nourriture pour toute cette troupe. Pazuzu est revenu mais semble ne pas vouloir trop m’approcher ; elle juge Asmodée du regard. J’sais pas ce qu’il se passe entre elles mais si problème il y a, je préfère les laisser se débrouiller entre elles. Et tiens, Bélial nous fait cadeau de sa présence cette fois ! Il toise d’un regard indescriptible Rubis. Une épaisse fumée grisâtre s’échappe de ses naseaux et je me place rapidement devant lui, soupirant au passage.
« Non, c’est pas le moment de se battre. C’est l’heure de la bouffe alors commence pas, st’eu plait. »
J’aurais dû prévoir qu’en voyant un autre Dracaufeu, il souhaiterait évaluer sa force. Sauf que je ne suis pas certain que ce soit bon pour Rubis. La différence de niveau est trop importante, sans vouloir le rabaisser. Seulement comme il a déjà du mal à se déplacer, j’imagine que combattre c’est pas évident et contre Bél qui est surentrainé, l’issue ne fait pas de doute. J’ai zéro envie de devoir nous rendre à un centre pokémon maintenant ; il va pas me gâcher la soirée, hein ! On verra plus tard, pour le combat. Je le vois qui me toise désormais, frappant le sol de sa queue. Ouais ben tu peux essayer de m’intimider ça ne marchera pas. Je tiens son regard jusqu’à ce que Samaël grogne et aboie à son tour. Il joue son rôle de dominant et il semblerait que mon Dracaufeu daigne enfin se calmer. Humf. C’est pas trop tôt.
« T’es relou. »
Ça m’agace. Avant je n’avais pas besoin de mon starter pour qu’il se calme. Il suffisait que je lui demande et hop, c’était réglé. Maintenant quand il s’excite trop pour un truc, je galère à ce qu’il lâche l’affaire. Quel piètre champion de feu je fais, dans ce cas-là… Ça m’énerve. Et ça m’agace alors que j’étais tout content juste avant. J’espère que ce sera que temporaire et que je vais pouvoir retrouver rapidement mon sentiment de bien être auprès d’Illia.
| | | | Illia Aethelhelm
C-GEAR Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1344
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| C'est comme si Aram lisait dans mes pensées la question que je n'osais pas lui poser lorsqu'il m'adresse son pouce en l'air. Et ça me fait beaucoup trop plaisir pour ce que c'est. Heureusement que je suis sur le point d'aller m'occuper de mes pokémons, sinon il me verrait avoir l'air vraiment idiot. Ce serait pas la première fois que ça arrive, mais là je crois qu'on surpasserait un certain pallier. Mes compagnons sont d'ailleurs en train de m'attendre, mais je décide de d'abord m'occuper de Happy qui a réussi à se salir pendant que je ne le surveillais pas. Derrière-moi, j'entends Aram qui active ses pokéballs pour faire sortir ses autres pokémons. Ca va faire du monde, s'il décide de tous les laisser en liberté en même temps ! C'est logique, vu qu'il va être l'heure de manger pour eux, et ce n'est pas la première fois que ça arrive, mais je me demande comment vont réagir certains de mes compagnons. Même si Kunzite a déjà vécu une situation similaire, pas sûr qu'elle soit tranquille. Sunshine, aussi. Lui n'a pas encore rencontré beaucoup de pokémons d'Aram... Bah, je verrai bien comment ça va se passer. De toute façon, je n'arrive pas imaginer un scénario où les choses se dérouleraient mal. Pas aujourd'hui. C'est interdit !
Je m'occupe de mon togepi quand soudain ce dernier a une réaction inattendue : il se met à resplendir sans raison. Je suis surpris, me prend à l'examiner sans comprendre, et ne peux m'empêcher d'interpeller Aram sur le sujet. Certes, c'est un maître des types feu et dragon, mais il a des connaissances que je n'ai pas sur plein d'autres pokémons. Il saura peut-être ce qui se trame avec Happy. D'ailleurs, je me rends compte que j'ai utilisé le surnom "Limonde" par réflexe. Je ne comptais pas arrêter, c'est encré maintenant, mais j'espère que c'est pas dérangeant. Ce serait trop dommage. Enfin, s'il me dit rien j'imagine que ça va... Je vais essayer de faire gaffe à si lui l'utilise aussi. Bref, j'expose la situation de Happy et le tend vers lui. Ce faisant, je constate qu'il a sa lansorien qui le suit. Assez stylé ce pokéon, mais j'ai du mal à interpréter son expression faciale. J'espère que la proximité de mon togepi va pas la gêner. Ce dernier lui fait coucou d'ailleurs... Bref. Le pire dans tout ça, c'est que je ne laisse même pas à Aram le temps de répondre que, soudain, mes deux neurones se touchent. D'un coup, je pense comprendre que, si Happy a l'air resplendissant, c'est sûrement à cause de sa capacité à absorber mes émotions. Le même truc qui me faisait craindre pour sa santé quand j'allais mal. Ca me fait bêtement rougir. Je suis gêné, surtout après avoir agité mon pokémon comme ça devant le nez d'Aram...
- Bwarf..., bien sûr, évidemment, c'est très clair. Pourquoi c'est cette vieille onomatopée le seul truc qui arrive à sortir de ma bouche après que Limonde confirme mon idée et me dise des trucs beaucoup trop mignons ?! Je suis toujours aussi désespérant... Et encore plus gêné après ça. Pardon, c'est juste que ça fait bizarre de le, euh... Le voir comme ça. Pas voir Happy heureux, hein ! Mais genre voir ce que tu dis là sur Happy, un jour, je saurai m'exprimer. Je baisse la tête pour me cacher vaguement derrière mon togepi, les sourcils froncés par ma propre bêtise. Pitié comprends ce que je dis je sais pas comment faire mieux.
La lanssorien me distrait de mon cafouillage, ce qui me pousse à relever la tête pour voir ce qu'il se passe. Mon regard croise le rougissement sur les joues d'Aram, dommage que ce ne soit pas le moment d'y déposer un baiser : je crois qu'il dit un truc un peu autoritaire à sa pokémon. C'est dans sa langue, je peux juste comprendre le ton. Je me demande si je pourrai apprendre un jour... J'espère que j'en serai capable si ça arrive. Je continue de tenir Happy un moment car il joue avec Limonde et fait de temps en temps quelques coucous à la lanssorien – je crois qu'il espère jouer avec elle, mais je suis pas sûr de comment ça se passerait. Puis les pokémons nous interrompent à nouveau et Aram me vole mon idée de baiser. Pas si vite ! Il s'éloigne, mais je m'approche rapidement de lui pour lui rendre la pareille. A cause du mouvement, mon geste est plus brusque et je le sens sans que ça me dérange. J'espère que lui non plus. Je tourne aussi directement les talons pour retourner à mes propres compagnons, fier comme un déflaisan.
Je suis sur le point de finir de distribuer la nourriture à tout le monde. Il ne manque que Rubis, qui joue le fort en se laissant servir en dernier alors qu'il attend juste que l'attention de tout le monde soit détournée pour saisir maladroitement sa gamelle. Ses nouvelles mains, aussi, il a du mal parfois. Avant il n'avait que des griffes, maintenant il a des débuts de doigts en plus. Encore des articulations à maîtriser ! Je m'apprête à lui donner sa coupelle quand Bélial débarque. Même si je suis focalisé sur mon propre dracaufeu, je le remarque tout de suite car c'est pas le spécimen le plus discret. Ce pokémon est tellement imposant... Je savais déjà qu'il était grand, c'est pas comme si c'était la première fois que je le voyais, mais l'avoir à nouveau sous les yeux me fait encore réaliser à quel point Rubis est petit... Et je sais pas trop comment ça me fait me sentir. Pour mon starter par contre, c'est clair, surtout que Bélial le regarde mal – il veut quoi avec sa fumée ? Je vois Rubis étendre ses ailes, comme s'il voulait bien les montrer. Ah non hein ! Il va pas commencer lui aussi avec ce truc de se la péter avec des cicatrices ! Je pensais qu'il y avait que les humains qu'étaient assez cons pour faire ça.
- Commence pas !, surtout que s'il se passe quelque chose entre les deux dracaufeus, c'est sûr que le mien va se faire défoncer. Il arrive pas à marcher, ni à voler, et même plus tard, comme je suis un piètre dresseur, je pense pas qu'un jour il puisse espérer se battre équitablement avec Bélial. En plus, Rubis est plus vieux que lui, donc on peut même pas compter sur la vieillesse de l'autre pour l'attaquer quand ce sera un vieux croulant... Bref, y a pas moyen. Y aura sûrement jamais moyen, donc il faut pas que ça démarre. Occupe-toi de ta bouffe plutôt, t'as besoin de prendre des forces.
Et voilà qu'il se met à bouder la nourriture en croisant les bras, comme s'il n'en avait pas besoin. L'avantage au fait qu'il ait vécu en ville depuis la sortie de l'oeuf, c'est que comme il a calqué pas mal de truc sur les comportements humains, dans sa posture, c'est facile de savoir ce qui lui passe par la tête. Là, il a décidé qu'il était trop fier pour avoir besoin de "prendre des forces". Y a des baffes qui se perdent... J'entends Aram dire à son dracaufeu qu'il est relou et répond même si ça ne m'est pas adressé :
- Ils sont deux !, je tend la gamelle de Rubis pour que la bouffe soit juste sous son gros pif. Arrête d'être con et mange ! Ou je te le fais bouffer par les narines, tu peux pas les serrer pour que ça passe pas !, mon starter soutient mon regard trop longtemps pour que ça me plaise. Il commence à sérieusement m'agacer, avec sa fierté mal placée. Tu veux qu'on se tape ?
Cette expression, Rubis l'a beaucoup entendu. On jouait souvent à la bagarre quand il était salamèche une fois qu'il avait appris à ne pas utiliser ses flammes contre un être humain. Ca arrivait aussi en temps que reptincel, mais moins fréquemment car on était sensés avoir grandi... Des foutaises ! Et là, aujourd'hui... D'accord, c'est un dracaufeu, mais vu qu'il arrive pas à se tenir droit je suis sûr que j'ai encore mes chances ! Sauf que quand Rubis comprend cette expression, aujourd'hui, il se met à pousser des grognements dans un rythme que j'associe à des moqueries. Plus ça va, plus je vois qu'il se fout allègrement de ma gueule. Je proteste vaguement, ne sachant pas si je dois être outré ou honteux, et il me met une de ses griffes sous le nez. Même lui est petit, la griffe fait la taille de ma joue. Ouais, bon... J'ai compris. Je lui tape sa gamelle contre le torse et cette fois il la prend. Je suis vexé, mais au moins lui est de nouveau de bonne humeur et semble avoir oublié temporairement l'attitude provocante de Bélial. C'est une victoire comme une autre. Je m'éloigne de lui avec un geste de lassitude pour retourner vers Aram.
- Je crois qu'il est devenu au moins aussi con que moi en évoluant, c'est terrible !, je ne peux pas m'empêcher de faire de l'humour, même si j'ai toujours l'air soulé par l'attitude de Rubis. Y a un truc qui fait que j'ai pas réussi à juste me plaindre ou râler. Sûrement parce que c'est avec Limonde que je suis. Ca va de ton côté ?
Du coin de l'oeil, je vois que Saphyr est allée s'installer à côté de Vassago pour manger. Y a de l'admiration dans le regard de ma draby, et plus d'affection qu'elle peut en avoir pour n'importe lequel de mes pokémons. Peut-être qu'elle aurait besoin d'être accompagnée par un autre dragon pour bien grandir... Mais j'ai pas le luxe d'adopter encore un nouveau pokémon maintenant. Encore moins de ce type, ça demande beaucoup de temps de ce que j'ai compris. C'est sûr qu'un jour j'aurai un tranchodon, mais quand... Enfin, cette question sera pas résolue aujourd'hui et peut-être qu'elle et l'ekaiser pourront se voir plus souvent maintenant. J'espère, tout en essayant de pas avoir trop d'espoir. Je veux dire, Aram est très occupé puis il a sa famille, normal, donc bon. On verra.
- Manque plus que notre bouffe... J'ai dit que je m'en occupais, mais tu veux qu'on le fasse ensemble ?
Moi, rien qu'en posant la question, j'ai réussi à me calmer. Que la réponse de Limonde soit positive ou non, ça me va. Je serais ravi qu'on s'y attelle ensemble, mais je serais aussi heureux de lui préparer à manger. Ca fait trop plaisir, de faire à manger pour les gens que j'aime. Encore plus maintenant pour lui, même si avec le recul ça fait un moment, même avant de réaliser mes sentiments, que je mettais plus d'efforts pour lui de ce côté là. L'idée suffit même à me faire sourire, ce qui doit avoir l'air de sortir de nulle part. Dans tous les cas, j'espère un peu changer les idées d'Aram, qui avait pas l'air jouasse après que son dracaufeu ait débarqué avec son attitude de dominant. |
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| | | Aram Faathi
C-GEAR Inscrit le : 13/10/2019 Messages : 2310
| « Je pense avoir compris oui. »
Ça me fait bêtement sourire. Je ne me moque pas, loin de moi cette envie. Disons plutôt que je le taquine légèrement. L’onomatopée qu’il a lâché en premier lieu m’a surpris au premier abord, mais je comprends bien que ça n’était pas contrôlé. Ce n’est pas la première fois et ça ne sera certainement pas la dernière que j’entends des sons étranges provenir d’Illia. Ça ne me dérange pas, au contraire, je trouve ça mignon en fait. Peut-être un peu parce que je suis un foutu amoureux transit, mais sans doute aussi parce que ces manifestations sont sincères. Et même si les explications sont fouillis – je ne suis pas le seul à galérer parfois avec le commun – je saisis bien le sens. Enfin, je crois. Je ne ferais pas l’affront de le faire se réexpliquer… Même si mon côté taquin le pourrait. Mais je n’ai pas non plus envie de le mettre dans l’embarras ou mal à l’aise.
De toute façon, Asmodée a détourné mon attention avec sa volonté de jouer avec Happy. Je la connais par contre, ça serait pas un jeu calme et doux, faut bien que je la calme. Je m’amuse un peu avec le Togepi ensuite, constatant par moi-même ce bonheur rayonnant. Je suis obligé de sourire à pleines dents en le voyant, me faisant par la même occasion légèrement rougir. C’est parce qu’on s’est avoué nos sentiments qu’il est dans cet état. J’ai beau le savoir, j’ai beau me dire que c’est logique en vue des capacités de Happy, il n’empêche que c’est un peu étrange de le constater. Tu m’étonnes que Limonde bafouille après ça ! Ma Lanssorien émet un nouveau son quand la boule de bonheur lui adresse des coucous, comme si elle comprenait qu’il était ok pour jouer avec elle. Toujours pas non. Il est certes très fort ce n’est pas pour autant que je vais la laisser le lancer comme une vulgaire fléchette.
Bon. J’ai assez fait le débile, il est temps de nourrir la troupe, Gaziel s’impatiente. Je vole un baiser à Illia et m’apprête à rejoindre mes compagnons lorsque Limonde me rattrape rapidement pour m’embrasser à son tour. J’ai été surpris par son geste. C’était un brin brusque mais… ça m’a pas dérangé. Comme je m’y attendais pas, j’ai pas réellement eu de réaction. Je reste debout, immobile, alors que mon chéri retourne à ses activités, fier de son action. Enfin je crois. Moi je suis statique quelques secondes, avant de cligner des yeux et de sourire bêtement. J’aime bien les baisers à la sauvage comme ça. C’est bête mais ça me fait sentir tout pimpant. Rah putain c’est niais de fou mais bon… J’assume !
Je redescends de mon nuage contre mon gré quand Bélial débarque et qu’il cherche la merde avec Rubis. Sans grande surprise, ce dernier répond à la provocation en ouvrant ses ailes. Les cicatrices de ses ailes ont une certaine… Beauté, si je peux dire. Seulement quand je pense à la douleur, j’ai du mal à voir du positif. Au moins, c’est pas moche visuellement parlant, on va dire. En tous les cas, ça n’impression pas du tout Bél qui se redresse, bombant le torse pour se faire plus imposant. Manquerait plus que cet idiot se mette à cracher du feu pour prouver que c’est un combattant et habituellement, ce comportement de kéké m’amuse mais là, j’suis pas d’humeur pour ça. Pas contre Rubis surtout. J’entends Illia galérer lui aussi pour calmer son starter et le faire manger. Moi j’ai besoin de Sam, apparemment. Ce qui m’agace d’autant plus. J’en veux pas à mon Démolosse, mais d’un autre côté, j’aurais préféré qu’il me laisse gérer cette tête de mule seul. Là j’ai l’impression que sans le vouloir, il a zappé mon autorité. Ça me frustre.
Mon agacement est visible. Bélial ne regarde plus Rubis, il est focus sur moi et la gamelle que je suis en train de lui amener. Ouais voilà à la base, c’était juste la bouffe, la raison de ce regroupement. Je lui donne son dû et il s’envole un peu plus loin. Il a toujours eu tendance à s’éloigner du groupe pour manger et avoir la paix. Il a été beaucoup trop souvent emmerdé par Gaziel, surtout lorsque ce dernier n’était qu’un petit Caninos. D’ailleurs, mon Arcanin ne manque pas l’occasion de japper, frustré de ne pas avoir encore sa gamelle, jaloux que Bél l’ait déjà. Ok ils me fatiguent tous là. Heureusement que les autres attendent sagement leur tour sinon je péterais un plomb. Et cette idée me saoule d’ailleurs. Y a quelques minutes j’étais euphorique. J’aimerai bien retrouver cet état ! Mais je me sens bougonner alors… Humf. Il me faudra un peu de temps pour revenir à la normale. Sans grande surprise Gaz’ se jette sur sa bouffe comme si ça faisait des jours que je ne l’avais pas nourri puis je peux m’occuper des autres qui sont bien plus calme. Sam est le dernier alors qu’il a été le premier à me prévenir de sa faim. Je m’en veux un peu pour ça, quand même. Mon regard est perdu sur Saphyr et Vassago qui mangent côte à côte lorsque Limonde vient vers moi, râlant sur Rubis.
« Les Dracaufeu peuvent être très bornés quand ils s’y mettent. » Zut. Je suis en train de dire indirectement qu’Illia est borné, du coup. Je suis encore sous le coup de l’agacement, mais l’évacuer vers Limonde, c’est encore plus nul. Je m’en veux subitement, espérant de tout cœur qu’il ne se vexera pas et qu’il ne le prendra pas mal. J’aurais préféré le dire sur le ton de la plaisanterie, mais Bélial m’a tellement saoulé que j’ai du mal. Ça me gave qu’il ait réussi à balayer comme ça ma bonne humeur. Je me laisse bêtement envahir par des sentiments négatifs alors que j’ai juste envie de profiter de ce moment en roucoulant dans les bras de mon chéri. Pfff. Il me demande d’ailleurs si ça va… Je regarde autour de moi, tous mes pokémons sont en train de manger. Mon Dracaufeu est trop loin pour me voir alors… Je vais d’instinct me caler dans les bras d’Illia. « Mmf. Il m’a pris la tête. J’sais pas pourquoi je le prends aussi mal ça me saoule, j’veux juste papillonner avec toi moi. » Ça fait très gamin, comme réaction. Comme paroles. J’imagine que si j’étais à la Ligue, c’est le genre de comportement qui passerait pas. Mais là, j’suis avec Limonde alors… J’ai bien le droit de dire ce que je pense vraiment.
J’ai besoin de me ressourcer dans ses bras. Et j’crois que c’est bien efficace car je me sens me calmer, petit à petit. Je cale ma tête contre son épaule, j’suis bien à nouveau. Mon cerveau comprend en partie pourquoi je suis si soupe au lait ; j’ai faim. Genre je commence vraiment à avoir la dalle et comme d’hab’, je deviens insupportable quand j’ai faim. J’aimerai pourtant ne pas faire subir ce caractère de Groret à mon chéri… Faudra que je m’excuse après, mais pour le moment je n’ai pas envie de parler. Juste de profiter. Je loupe pas pourtant l’occasion de répondre quand il me demande s’il veut qu’on cuisine ensemble.
« Si t’as pas peur que notre repas ne ressemble à rien.. ! » Autant être honnête avec moi-même. Ça fait avoir un léger rire, avant de finalement m’extraire doucement de ses bras. « Désolé je… Je me suis laissé un peu emporté par l’agacement. Puis avec la faim en prime… ‘fin t’y es pour rien. J’ai pas envie d’être relou en plus, pas aujourd’hui… » C’est sans doute ce qui m’énerve le plus. J’aimerai retrouver mon euphorie de tout à l’heure où j’étais juste un imbécile heureux. Je ressens le besoin d’un baiser pour recouvrer mes esprits et je ne m’en prive pas. Je peux, désormais. Et c’est tellement bien que j’amorce enfin un sourire plus naturel et sincère.
« Je te laisse me commander pour le repas du coup ! J’attends tes directives ! »
Y a bien que lui qui peut aussi facilement me faire passer du mode grognon au mode bien être.
| | | | Illia Aethelhelm
C-GEAR Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1344
Région : Unys
| Avec le recul, même si je ne m’en rendrais compte que plus tard, je suis assez content de la manière dont j’ai réussi à gérer Rubis. C’est la première fois, depuis son évolution, qu’il me met face à une situation de rivalité avec un autre pokémon. Sa fierté joue, et je suis d’ailleurs content qu’il la retrouve, mais peut-être que sa forme évoluée aussi. Il y a moyen qu’une partie de son seum d’être un petit dracaufeu s’exprime aussi. J’espère que ça ira mieux avec le temps, qu’on ira mieux tous les deux et qu’un jour je pourrai lui dire de foncer tête baissée pour se taper ses combats de dominance avec d’autres pokémons. Bon, il gagnera jamais contre Bélial, c’est sûr et certain, mais peut-être qu’un jour au moins il sera assez entraîné et en forme pour y survivre sans grosse blessure. Même si c’est pour finir vaincu, ça lui fera peut-être du bien de pouvoir tenter le coup. Bref, maintenant que Rubis a accepté sa gamelle, je retourne vers Aram et aborde la situation avec humour. Sa réponse à ma connerie va dans le même sens que moi, niveau idée, mais j’ai l’impression qu’il est de plus mauvaise humeur que moi. J’ai pas trop regardé ce qu’il se passait avec Bélial, concentré sur mon starter que j’étais, est-ce qu’il a été très relou avec son dresseur ? Peut-être que j’aurais dû y faire attention… Ca ne m’empêche pas de répliquer :
- C’est bien ce que je dis !, je veux dire, à la compétition des êtres bornés, je dois avoir une bonne place dans le classement, non ? Je suis même à peu près sûr que je gagne, si je veux, dans une compétition avec mon dracaufeu.
Après ça, je demande à Aram comment il va. J’ai jamais été bien doué pour tourner autour du pot et puisqu’on voit sur sa tronche que la réponse ne sera pas “oui”... Je sais pas ce qu’il observe avant de s’approcher, me demande si il s’inquiète d’un truc sauvage que je n’aurais pas vu, et suis un peu surpris quand il vient se caler contre moi. Pas que ce soit déplaisant, je ne m’attendais juste pas à ça comme réponse. Après avoir serré, avec délicatesse, mes bras autour de lui, j’écoute la réponse qui vient enfin à ma question. Je suis presque soulagé de savoir que ce n’est qu’à cause de Bélial et ait un petit rire attendri à son désir de “papillonner”. Y a quelque chose de mignon dans ce mot, et puis forcément, ça me fait très plaisir d’entendre ça. Par contre, je suis pas le mieux placé pour donner des conseils, concernant les réactions correctes à avoir quand quelque chose ou quelqu’un prend la tête. Je suis même plutôt un contre-exemple en la matière, même si j’arrive à mieux me gérer maintenant. Alors, plutôt que de dire des trucs au hasard que je penserais qu’à moitié, je me contente de garder Limonde contre moi pendant quelques minutes. Puisqu’il ne soupire, ni ne râle plus, j’imagine que c’est efficace. Au moins un petit peu. Au bout d’un moment, je dépose un baiser sur sa tempe puis lui demande s’il veut m’aider dans la réalisation de notre repas. Pas qu’il y aura grand-chose à faire, mais si ça peut l’aider à se changer les idées… Sa réponse tend à me confirmer qu’il va mieux.
- Je te laisserai manger les bouts que t’auras rendus suspects !
Sur quelques rires, il s’extrait de mon étreinte et s’excuse de son comportement. J’avoue que j’ai du mal à comprendre… Pas que ce qu’il dise soit mystérieux, non, je comprends les mots et les explications, c’est plutôt que je ne comprends pas pourquoi il éprouve le besoin de s’excuser. Réfléchir me fait vaguement froncer les sourcils, ce qui ne dure pas puisqu’Aram s’approche pour que nous échangions un nouveau baiser. Impossible de continuer à réfléchir dans ces conditions, c’est le retour direct sur le nuage dont je n’étais de toute façon pas vraiment redescendu depuis tout à l’heure. Il va falloir un sacré pied de biche pour m’en déloger de celui-ci ! Peut-être même que cet outil n’existe pas encore et donc je ferai tout pour qu’il n’existe jamais. Limonde semble bien plus apaisé après ça et, même s’il demande à ce que nous commencions à faire à manger, mes interrogations reviennent. Enfin, plutôt, je suis arrivé à une conclusion et déclare :
- Je t’ai pas trouvé relou, si jamais, vraiment, il a pas besoin de s’excuser pour ça. Il a fait quoi ? Il a été un peu agacé et ça s’est réglé avec un câlin ? C’est… Presque inquiétant pour moi, mais je préfère ne pas y penser maintenant. Du coup pour le repas, tu peux allumer le réchaud déjà ?
Bien sûr, pendant que je déballer notre future bouffe, je ne peux pas m’empêcher à revenir sur ce qui m’inquiète. Comment ais-je pu croire une seule seconde que ça reviendrait pas me trotter en tête ? Si Aram se considère relou pour ça et pense qu’il m’a embêté… Qu’est-ce que ça va être quand ce sera moi qui le serai ? Même s’il doit être bien au courant depuis le temps qu’on se connaît et mes précédents coups d’éclats, j’ai un sale caractère. Je m’agace pour rien. Je m’énerve facilement. Je râle beaucoup. C’est moins fréquent quand je suis avec lui, forcément, mais c’est sûr que ça va arriver. Et quand ce sera le cas, je serai à quel niveau de relou dans son référentiel ?
Si mes inquiétudes pré-repas avaient pu faire pendre un de mes pieds hors du nuage, préparer le repas ensemble et manger tranquillement m’y a remis sans peine. J’ai réussi à me convaincre que j’avais bien le temps de m’inquiéter et que, jusqu’ici, je n’avais jamais réussi par mon sale caractère à briser une de nos bulles de camping . Sauf la fois où j’étais dans le mal, que j’avais chialé à fond, qu’il avait découvert mon problème d’addiction et que je l’avais sûrement inquiété avec mon début d’anorexie… Ouais, bon. Le point positif c’est que ça va être difficile de faire pire ! Et puis je ne veux plus y penser non plus, pas ce soir, ni demain, il y a des choses qui resteront toujours mais le mal de ce camping est derrière moi maintenant.
Je pique dans la dernière guimauve du paquet que j’ai emmené pour la réchauffer au-dessus du feu. Appuyé contre l’épaule d’Aram, j’observe les flammes qu’un se des pokémons a allumé car je n’ai pas osé demander à Rubis de le faire, trop peur qu’il se mette à tousser ou se rende ridicule avec sa toute petite puissance de feu actuelle. Pas devant les pokémons sur-entraînés d’un maître du feu. Lui ne se moquerait pas, c’est sûr, mais déjà qu’aux yeux d’autres spécimens il doit souffrir de la comparaison avec Bélial… J’observe par-dessus mon épaule pour le voir roupiller, en boule dans l’herbe. Sunshine est collé contre lui, accroc à cette source de chaleur familière et bien plus confortable pour lui que le coin du feu. Ca me fait penser que je n’ai pas encore fait l’erreur d’appeler mon chacripan “Limonde” devant Aram aujourd’hui. Peut-être que je devrais lui raconter le pourquoi du comment, à un moment ou un autre, mais j’ai peur que ça le mette mal à l’aise. Je veux dire, c’est un peu chelou, même moi je le reconnais. Je l’ai appelé Sunshine car il me fait penser à un soleil et qu’il a un motif de pokémon du désert donc les deux combiné ça me faisait penser à Aram et du coup, par-dessus, je me suis aussi mis à l’appeler “Limonde”, toujours pour la même raison. Ce serait pas la première fois que je suis bizarre ou ridicule devant lui, mais on va peut-être éviter cette anecdote là le premier soir. Mon regard se lève vers le ciel et les étoiles. On les voit bien de là où on est, même si quelques branches gênent.
- Pendant ton repérage pour le camping, t’as vu si y avait une clairière pas loin ? Ou un meilleur spot d’observation ?, je fais un geste en direction de la voie lactée pour lui désigner ce qui m’intéresse. Ce serait cool de revoir une étoile filante pile ce soir !
C’est niais, je sais, mais bon. Et même si nous n’en voyons pas, je trouve un grand intérêt à l’idée de pouvoir m’allonger et les regarder avec lui sans avoir à respecter une distance de “nous ne sommes qu’amis” entre nous. Encore plus quand je me souviens que c’est alors que nous contemplions les étoiles que mes sentiments pour lui se sont éveillés. Ils ont réussi à se frayer un chemin vers la surface, juste comme ça, parce qu’avec lui et à ce moment-là, je me suis senti tellement bien.
- Je crois qu’il y a pas de pokémon sauvage très dangereux dans le coin. Puis de toute façon avec toi je pense qu’on risque rien !, en le disant je me blotti un peu plus contre lui, serein. C’est vrai que sa présence dans un lieu et une situation auxquels je pourrais encore donner le qualificatif “hostile” me rassure. Ca fait midinette, mais j’assume.
Ma guimauve continue de cuire au bout de mon pic à brochette. Je pense qu’elle est prête, vu comme elle commence à dégouliner. Le but n’est pas non plus qu’elle tombe dans les flammes, ce serait trop triste. Le truc que je réalise seulement maintenant, c’est que c’était la dernière du paquet, donc… Je lance un regard mi-amusé mi-suspicieux à Limonde. Est-ce qu’il va oser essayer de me la piquer quand je vais l’approcher de ma bouche ? Y a plus de problème à ce que nos lèvres se touchent maintenant, situation parfaite pour oser ce type d’attaques… |
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| | | Aram Faathi
C-GEAR Inscrit le : 13/10/2019 Messages : 2310
| J’aime pas quand je me laisse envahir négativement par mes pensées - en même temps, qui aime ça ?-. Mais là, je le prends d’autant plus mal que j’ai mis de hautes attentes sur cette journée, je le réalise enfin. En prévoyant cette journée, j’avais tout fait pour ne pas réfléchir à ce qu’il se passerait si mes sentiments étaient bel et bien réciproques, histoire de ne pas me laisser emporter par l’euphorie. La claque que je me serais prise si Illia m’avait envoyé sur les roses aurait été d’autant plus violente !... Seulement comme je m’en étais douté, il éprouve la même chose que moi alors bêtement, dans mon idéologie romantique, tout devait se passer à la perfection. J’ai pas de raison de broyer du noir alors que je peux enfin avouer et être avec l’homme que j’aime, non ? Eh bien si, apparemment. Bélial me les a brisés et je réponds malgré moi avec un certain agacement à mon chéri. Il doit s’en rendre compte, malgré sa réponse positive. J’aimerai retrouver mon mood d’avant, celui de l’amoureux transit. Certes c’est un peu midinette mais on s’en fout, en vrai. On est rien que lui et moi – et nos pokémons, forcément -, je n’ai pas peur de me montrer de cette façon, c’est pas Limonde qui va me juger. Alors pourquoi je me prends la tête comme ça… ?
Je connais la réponse, en soi. J’aurais juste aimé que ce problème ne ressurgisse pas ce soir. Si notre relation avec Bélial s’est améliorée ses derniers mois, elle n’en est plus à ce qu’on avait avant sa crise de dominance. Et c’est là où le bât blesse – c’est bien ça qu’on dit non ? -. Il faut du temps pour qu’on retrouve cette synergie parfaite qu’on avait avant. Elle s’est ébranlée avec tellement de force et tellement rapidement qu’on peine à recoller les morceaux. Ça me frustre. Ça me frustre tellement… ! Je réalise bien que Bél fait des efforts quand même, moi aussi, mais ça ne suffit pas. Je pensais que seul le temps nous permettrait de revenir comme avant, mais plus le temps passe, plus j’ai l’impression que je me berce de chimères et que ce qu’on a brisé le restera éternellement. Cette simple idée suffit à me foutre le moral à zéro. Je suis triste, en fait, qu’on en soit là tous les deux. Il est mon allié depuis une décennie maintenant et juste après Sam, il est celui avec qui j’ai le plus d’alchimie. Alors qu’on en soit là tous les deux… Pfff.
Et en plus, j’ai faim, ça n’arrange rien.
Je reste un moment calé dans les bras d’Illia, remontant un peu ainsi mes batteries et mon moral. C’est limite magique à quel point ça me fait retrouver mon calme et cesser de me torturer l’esprit. J’ai peur que Bélial voie et remarque mes faiblesses, mais cette crainte se dissipe avec les secondes qui passent. Je pourrais rester là pendant des heures. J’ai même presque envie de le proposer à Limonde, j’suis presque sûr qu’il serait partant. Il arrive même presque à me faire oublier que j’ai les crocs, c’est dire ! Mais je ne manque pas l’occasion tout de même quand il propose de préparer le repas pour nous deux. Sa réflexion me fait marrer, même si je suis moyennement chaud pour manger ce que j’aurais préparé… Parce que c’est rarement bon et fait comme il faut. Un jour peut-être saurais-je cuisiner, même basiquement. Je me dis qu’en voyant Illia faire je pourrais apprendre et retenir cette fois-ci. Parce que bon, Izy a bien déjà essayé, plusieurs fois même, de m’apprendre à préparer un repas comestible mais… Je me foire toujours à un moment.
Maintenant que je ne suis plus dans ses bras et que je me sens de meilleure humeur, je ne peux pas m’empêcher de m’excuser pour ma perte de sang-froid. J’en ressens le besoin mais à peine les mots sortent de ma bouche que je me demande pourquoi je le fais. J’veux dire, c’est Illia. Il comprend sans doute ce genre de choses, surtout venant de moi. C’est pas comme si on se connaissait pas où j’sais pas quoi. Les pensées néfastes ont quitté ma caboche pour le moment, laissant place à l’amour que je ressens pour lui ; c’est niais je sais mais c’est comme ça. Il m’affirme qu’il m’a pas trouvé relou et en fait, j’aurais dû le savoir. Mais j’vais éviter de culpabiliser parce que je m’en suis pas rendu compte avant, ça serait le Seviper qui se mord la queue. Je peux effectivement m’occuper du réchaud – ça ça va, je gère ! – et j’acquiesce, mais avant de m’y atteler, je viens déposer un baiser que je veux doux sur les lèvres de Limonde. Vu qu’apparemment je suis un gros nul quand je m’y mets avec les mots, j’essaye de faire passer mon ressenti par des actes. Et là ça veut juste dire « merci je t’aime ».
Et je réalise que je ne l’ai même pas encore dit dans la langue commune.
La quiétude et le bien être sont revenus au galop. On a bien mangé, préparer le repas à deux était vraiment une bonne idée, vraiment chouette, je n’ai pas mis le feu à la forêt et la nourriture était bonne. On en profite pour griller des marshmallows, Illia est calé contre moi, on profite aussi d’un joli feu bien rougeoyant qu’à allumer Samaël… Que demander de plus, sérieusement ? S’il existait une case « pur bonheur » je la cocherais sans hésiter. Pour offrir une position plus confortable à Limonde j’ai passé mon bras par-dessus ses épaules et ma main caresse doucement son épaule du bout des doigts. Mes pokémons sont soit retournés dans leurs pokéball, soit assoupi pas loin de nous. Bélial n’est pas retourner dans le ciel, il est toujours pas trop loin de nous. Ça m’a surpris, je dois l’avouer ; habituellement il s’envole après son repas pour se dégourdir les ailes. Là, il est dans la même position que Rubis, à moitié assoupi mais pas totalement. Quand j’ai lui jeté un œil tout à l’heure, j’ai vu son œil briller dans le noir, éclairé uniquement par la flamme de sa queue. Je ne sais pas s’il nous regarde nous ou le feu. Sans doute le feu, j’imagine.
J’ai envie de profiter de ce moment. On est au calme, on est au chaud, on est heureux. On a du sucre. Je sais que parfois, je souris bêtement quand je pense à ce moment. A ce qui s’est passé. A ce qui est aujourd’hui la réalité. J’aime Illia et il m’aime aussi. Cette simple phrase me donne envie d’hurler de joie, mais je me retiens, ça sortirait un peu de nulle part. A côté, mon cerveau essaye désespérément de trouver une solution à mon problème avec Bél, je tente néanmoins de le mettre en sourdine. J’ai pas envie que ça gâche tout. C’est ce moment - parfait timing – que choisit Limonde pour briser le silence. Je réfléchis quelques instants alors qu’il m’explique la raison de sa demande. C’est vrai que c’est particulièrement dégagé ce soir, le ciel doit être magnifique sans des branches pour l’occulter.
« Ce serait chouette ! » Pour l’étoile filante. « Même si mon vœu le plus cher est déjà réalisé. » J’ai un sourire niais et abruti, mais je suis fier de ma déclaration. Je ris légèrement, déposant un baiser sur la tempe de mon chéri. « Il me semble qu’il y a une clairière pas très loin. Mais y avait une petite maison au bord alors j’avais peur que ce soit à quelqu’un mais… On peut tenter d’y aller si y a personne. Au pire si c’est une propriété privée on s’enfuira. » Ça me fait bêtement rire, tout comme l’idée de braver un interdit. Ça me fait penser à notre première rencontre, quand on a squatté un bâtiment abandonné et qu’on s’est fritté avec des balourds… Hum. Ça me fait sourire mais en même temps me rappeler que je ne sais toujours pas si j’ai buté un mec ou non. Plutôt que d’y réfléchir je me concentre plutôt sur le compliment qui m’est fait. Je bombe le torse bêtement, plus pour faire le con que par réelle fierté. « Les pokémon sauvages n’ont qu’à bien se tenir ! » Je me sens tellement bien, bordel.
Illia ramène à lui son marshmallow, je cherche à m’en faire griller un et… Réalise que c’est le dernier du paquet qu’il a. Oh ! En vrai, j’ai bien mangé et je n’ai plus particulièrement faim mais… Savoir que c’est le dernier me donne envie. C’est con mais ça m’arrive souvent de ressentir ça. Je croise le regard de mon chéri et y découvre de la malice – je l’identifie comme ça en tout cas -, ce qui m’encourage à faire ma bêtise. Je bouge un peu pour mieux me positionner et vint naturellement à lui chiper la sucrerie, du moins la moitié. Comme ça pas de jaloux ! Et comme nos lèvres sont proches, j’en profite pour y déposer un baiser. On va dire que c’est ma façon de me faire pardonner pour ce vol éhonté ? Ça m’amuse beaucoup en tout cas.
« C’est encore meilleur comme ça. »
Forcément. Du sucre et les lèvres de mon petit ami, ça ne peut que me plaire. Je finis ce que j’ai en bouche avant de chercher un nouveau baiser, plus approfondi cette fois, plus… Langoureux. Ma main vient se poser sur son torse et je dois me faire violence pour en rester là. J’suis en train de réveiller un désir qui rentre en contradiction avec le programme énoncé quelques secondes plus tôt. Je ne me gêne pas pour profiter néanmoins du regard de mon chéri, après avoir mis un terme à notre échange.
« Je t’aime. »
En commun, cette fois. Et ça a été bien plus simple à dire que je l’avais pensé. J’ai un sourire doux sur les lèvres.
C’est difficile de me détourner d’Illia pour me lever. Je m’étire au passage, regarde le feu et convient de laisser Azazel surveiller le camp pendant notre absence. Si le feu fait des dingueries, elle dispose des armes pour l’éteindre. « Faudrait voler pour y aller je pense… Comme ça je sais pas par où faut aller. » Habituellement j’ai un très bon sens de l’orientation mais va savoir pourquoi ce soir je suis à la rue. Mon cerveau s’est réactivé et je pose le regard sur Bélial qui s’est redressé quand je me suis levé. Il me regarde droit dans les yeux et… oh !
« ‘Tain, j'suis trop con. » C’est pas nouveau, ça. Mais je crois que j’ai compris ce qui fait foirer mes tentatives de réconciliation avec mon dragon. « Je suis désolé, Bélial. Je… Je pensais pas te blesser. » Il souffle de la fumée noire et épaisse. Je suis sur le bon chemin. Je passe l’une de mes mains dans mes cheveux, un brin gêné. « J’vais tâché de ne plus le faire. » La fumée devient plus claire, il frappe légèrement le sol avec sa queue. C’était si évident, en face de moi et j’ai tellement rien vu. Quel naze.
« Est-ce que ça te dérange si tu voles avec Pazu ? J’aimerai… Voler avec Bél. En fait… » Je m'adresse à Illia, cette fois. J’ai une moue désolée. « Je crois qu’il souffre tout autant de moi du changement de relation entre nous. Mais j’accentue le truc en ne me comportant plus normalement devant lui. J’veux dire… tout à l’heure quand je suis venu dans tes bras, j’ai vérifié qu’il ne pouvait pas me voir… Faible. ‘Fin… Je me suis mis en tête qu’il ne valait pas que je lui montre mes faiblesses. Sauf que je l’ai toujours fait avec lui depuis le début donc forcément… ça marche pas. Je me sens idiot. » Mon dragon souffle de la fumée plus blanche cette fois, en la laissant aussi s'échapper par ses naseaux et grogne légèrement. On dirait que j’ai mis le doigt sur quelque chose. Mais quand je le regarde, il bombe le torse et ouvre ses ailes, la tête haute. … « On est trop lourd pour toi tout seul. » Il tape du poing contre sa poitrine. Ça, je connais. Ça veut dire qu’il relève le défi. Je ne sais pas trop quoi en penser. Logiquement, la clairière n’est pas très loin mais… Tout de même. Deux adultes en même temps ?
| | | | Illia Aethelhelm
C-GEAR Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1344
Région : Unys
| L’amour doit me rendre bien niais pour que je propose un endroit où voir les étoiles, d’autant plus une étoile filante. C’est un phénomène qui me rendait curieux, petit, car je n’en avais jamais vu - de toute façon on ne voyait jamais beaucoup d’étoiles à Volucité - mais ce n’est pas comme si je croyais aux vœux. J’en ai fait un, pour Phil, quand j’ai vu ma toute première avec Aram et il n’était alimenté que par une croyance passagère, venue du désespoir. Aujourd'hui, quand je ne suis pas trop niais, je les trouve seulement belles et je veux voir de belles choses avec Limonde. Son vœu déjà réalisé me fait piquer un fard et murmurer, bien trop bas pour que ce soit perceptible : « t’es con ». Une insulte pleine de tendresse, dans un moment où je ne sais pas comment réagir à une belle déclaration. D’autres fuseront dans le futur, j’en suis sûr et espère que mon ton saura les faire interpréter pour ce qu’elles sont : des marques d’affection.
- Même si c’est une propriété privée, si on nous capte pas… Et au pire, comme tu dis, on s’enfuit. Ce sera pas plus difficile que quand on s’est barrés avec un caddie !, il faut juste espérer, s’il y a quelqu’un, que ce soit pas un chasseur mal luné avec son fusil. Enfin, y a peu de chance, ça doit plutôt être une maison de berger.
En parler me fait me remémorer notre descente en caddie. Désormais, c’est avec encore plus de plaisir que je vais me souvenir de cette soirée improbable où nous avons réussi à former un début d’amitié. Quand je pense que j’ai failli ne pas y aller… Je me demande ce qu’en penserait Phil, lui qui m’a poussé à aller rencontrer Aram ce soir-là, et je veux croire qu’il est fier de lui. Maintenant je sais qu’il anticipait ma vie après lui, même si la situation présente n’est sûrement pas une étape à laquelle il pensait.
- Pfff !, je ne peux m’empêcher de pouffer de rire quand Limonde menace les pokémons sauvages. J’aurais presque envie qu’on se fasse attaquer pour que tu me sauves, tiens !
Ce n’est pas le genre de scène qui m’attire particulièrement, ni auxquelles je trouve un grand attrait romantique, mais je ne m'offusquerai pas d’une situation où il doit venir à ma rescousse. Même à un autre moment que ce soir, où est soulevée la question des pokémons sauvages.
Mon marshmallow est cuit et je m’apprête à le manger quand je deviens soudain méfiant de Limonde. Le connaissant, il y a des chances qu’il veuille me le piquer. Nos regards se croisent et, vite, j’essaye d’engloutir ma sucrerie, mais ce fourbe est trop rapide. Il m’en arrache la moitié avant d’enchaîner sur un baiser, comme si ça allait faire passer la pilule… Bon, en fait il a raison. Ca marche super bien. L’espace de cet instant où nos lèvres se touchent, je me fous du marshmallow, il pourrait même m’en avoir tout pris que je lui en voudrais pas. Et ça l’amuse, en plus !
- T’es déjà en train de profiter de mes faiblesses !, je fais mine de râler en engloutissant la moitié de marshmallow restante. Si je ne voulais vraiment pas qu’il l’exploite, je ne lui dirais pas que c’en est une.
Il m’embrasse à nouveau. Je me vois déjà lui répliquer qu’il me doit bien ça, après l’attaque fourbe qu’il vient de m’infliger, mais me rends compte bien vite que ce n’est plus l’ambiance. Et ça me va. Je le laisse faire et lui répond, mes mains trouvent leur place autour de sa taille… et Aram s’arrête. Ah. Bon. J’m’emballe tout seul. Forcément, avec l’objet de mes fantasmes sous la main. Mais je ne suis pas déçu, car j’aime aussi admirer son beau visage. Ca agite les charmillons dans mon ventre, les font remonter jusqu’au cerveau pour me donner l’air de celui qui profite d’un instant de bonheur.
- Moi aussi, je t’aime.
Sa déclaration me fait fondre. J’en profite pour prononcer, à mon tour, ces quelques mots si importants. Maintenant que je suis sûr et certain de leur réciprocité, c’est plus facile. Je pourrais le lui répéter des dizaines, voire des centaines de fois. Je lâche ses hanches pour poser à nouveau une main sur sa joue, lui donner un doux baiser, puis embrasser avec la même douceur sa joue. Je m’efforce de laisser ce sentiment, calme, tranquille, mais tout aussi fort, s’exprimer. J’aimerais exprimer à quel point il m’est précieux, tout en sachant que les mots iraient dans tous les sens, alors j’espère que ces baisers feront leur office. Pour le moment je me contenterai des étoiles de ses yeux, puis celles du ciel, et les autres, desquelles j’ai eu envie juste avant, viendront plus tard. J’espère. Ce serait bien. Même si j’attendrai le temps qu’il faudra !
Nous finissons par nous relever. Mon mouvement fait lever la tête à Rubis, qui somnolait seulement. Mes autres pokémons n’en ont rien à faire, occupés qu’ils sont à se reposer en plein air. Ca les change de la ville, de leurs pokéballs ou de mon appartement. En exploration, l’ambiance n’est pas aussi détendue non plus.
- Voler ça me va !
Je m’en vais tout de même vers mes pokémons, pour essayer de leur faire comprendre que je vais m’absenter. Rubis a compris le terme “voler” et commence à montrer ses signes de stress, ou de jalousie. Il sait pourtant qu’il ne peut pas me transporter pour le moment, et je ne vais pas me priver d’aller voir les étoiles avec Aram pour satisfaire sa petite fierté. Lui aussi doit comprendre que nous allons prendre du temps. Je suis occupé à le calmer et le rassurer quand j’entends Limonde s’exclamer. Apparemment, il se passe un truc avec Bélial. Vu leur interaction plus tôt et l’état dans lequel ça a laissé Aram, ça m’intrigue. Je me redresse et observe les deux sans comprendre ce qui est en train de se jouer. Heureusement pour moi, ça m’est expliqué, même si la question introductive me fait froncer les sourcils d’interrogation. Maintenant que Limonde a été plus clair, je pense pouvoir comprendre ce qu’a ressenti son dracaufeu, même si je n’en suis pas un et ne doit pas imaginer ce qu’il leur passe par la tête. En tout cas, je sais que je trouverais frustrant de voir une personne à qui je tiens changer d’attitude à mon égard, et surtout me cacher ses faiblesses si ce n’était pas le cas avant. Je ne peux pas savoir comment le prend Bélial, mais je sais que j’aurais l’impression de ne plus être quelqu’un de fiable aux yeux de l’autre. Dans tous les cas, peu importe le ressenti, je ne vois pas comment ça pourrait être pris comme un changement positif par celui qui le subit.
- Bah ouais c’est un peu con… Mais bon au moins tu t’en rends compte !, c’est pas moi qui vais lui reprocher d’être un peu bête. Il est super sympa en fait Bélial ! Rubis à tous les coups il m’aurait déjà mordu ou crâmé le bout des cheveux en représailles, j’essaye d’en rire, de le tourner sur le ton de l’humour, pour qu’Aram ne bloque pas sur le fait d’être bête.
L’attitude de son dracaufeu change ensuite et il se met à faire le beau. Aram comprend qu’il veut nous accueillir tous les deux sur son dos pour le vol. Ce serait vraiment cool, mais comme le dit son dresseur nous risquons d’être trop lourd et puis…
- De toute façon, je veux pas monter sur Bélial, je suis très sérieux. Ca sort peut-être de nul part ceci-dit, vu comme j’ai déjà adoré être sur son dos. Je lance un regard complice à mon starter. Le prochain dracaufeu sur lequel je monterai, ce sera Rubis et aucun autre !, je souris fièrement de ma décision. Du coup, c’est parti pour Pazu !
Ceci décidé, je m’approche de la bruyverne dont je serai le cavalier. On se connaît maintenant, c’est déjà elle qui m’a accueilli sur son dos quand j’étais plâtré. Je lui donne quelques caresses, gratouille son collier de poils touffu, tout doux. Du coin de l’oeil, je surveille les réactions de mon dracaufeu. Il me fixe, mais a l’air plus tranquille qu’avant, je crois qu’il a compris que je ne commettrai pas l’acte de haute trahison dont il avait peur.
- Après c’est sûr que ce serait sympa de voler à deux sur le même pokémon, je m’adresse à Aram cette fois. Je crois qu’on peut payer des balades en pokémons volants assez grands et entraînés pour supporter deux personnes. Si t’as peur pour Bélial et qu’avec Rubis on met mille ans à pouvoir voler ensemble, on pourra tenter ! |
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| | | Aram Faathi
C-GEAR Inscrit le : 13/10/2019 Messages : 2310
| L’évocation du caddie suffit à me faire sourire de plus belle. On était con, quand même. Bon, on l’est toujours mais j’sais pas, j’ai l’impression qu’on a pris en maturité depuis. Cette course qui s’est conclue par une lèvre fendue me parait loin alors qu’à y regarder de plus près, ça ne fait même pas un an… Faut dire qu’il nous ait arrivé pas mal de trucs entre temps quand même. J’ai pas spécialement envie d’y penser, surtout maintenant, mais j’ai l’impression d’être sorti de tout ça un brin changé… Et je sais pas trop si ça me convient ou pas. On va dire que tant que ça ne dérange pas Limonde, c’est ok !
Je balance une vanne envers les pokémons sauvages et le pouffage d’Illia m’encourage dans mes conneries. « Je serais ton chevalier servant ! » Cette expression m’a toujours interloqué. Pourquoi « servant » ? Servant à quoi ?... J’ai jamais pigé mais je l’utilise quand même. Je ne ferais pas l’affront de comparer mon chéri à un damoiseau en détresse parce que je trouve ça naze, mais s’il faut que je le protège pour x ou y raisons, je le ferais sans hésiter. Que ce soit avec mes compagnons ou même avec ma force physique, même si je sais d’expérience que Limonde est très capable de défoncer des gueules sans mon aide. J’essaye d’éviter de penser à l’explication d’un tel désir, me rendant compte que je lui ai jamais parlé de cette soirée… Et j’ai pas envie de le faire ce soir, j’vais juste niquer l’ambiance. Je sais que ça va me mettre un coup au moral comme à chaque fois que j’y pense ou que je l’évoque donc… On va plutôt continuer de roucouler. C’est mieux.
Je me sens pousser des ailes en lui volant son marshmallow -la moitié uniquement, je ne suis pas comme ça – avant de bloquer toute rébellion par un baiser. On dirait que ça marche bien, si j’en crois sa réflexion qui sur ses faiblesses qui me fait rire doucement. Je prends note que je peux facilement faire excuser mes fourberies en l’embrassant. Je pense pas que ça sera la dernière fois que je fais ça. Pour me faire davantage pardonner, j’enchaine sur un autre baiser que je veux plus passionné. Il est évident, quand je sens ses mains se poser sur ma taille qu’il y est particulièrement réceptif et que les idées qui naissent dans ma tête sont partagées… Seulement si on se lance là-dedans maintenant, jamais on ira voir le ciel étoilé. Puis on a le bien le temps pour ça… ça m’intéresse évidemment, depuis le temps que je fantasme sur lui, mais je découvre en même temps qu’il y a une pointe d’inquiétude au fond de moi. J’ai envie de bien faire les choses. J’ai peur de malfaire. Et puis… Le drame si jamais on est pas compatible.
Je préfère me perdre dans la contemplation de son visage et les mots en commun sortent naturellement de ma bouche. Je pensais qu’ils seraient plus difficiles à dire, mais en réalité, pas du tout. Peut-être parce que cela fait des mois maintenant que je ressens cet amour, il est facile pour moi de l’exprimer ; ou alors, tout simplement, je me sens assez à l’aise avec Illia pour les laisser m’échapper sans risque. Je sais dorénavant que je ne vais pas me faire remballer, je sais qu’il ne va pas me reprocher de l’avoir dit trop rapidement alors que notre relation amoureuse est naissante. J’imagine qu’on a assez flirté sans réellement s’en rendre compte pour ne pas s’embêter avec les questions du « bon moment ». Les mots me sont retournés et l’entendre dire à quelque chose de magique. Mon cœur a loupé un battement et je dois à présent arborer le même écarlate que sur les joues de mon chéri. Un sourire doux étire mes lèvres, je sais que je me rappellerais toujours de cet instant. Les baisers qui s’ensuivent inscrivent ce moment dans ma mémoire, communiquant nos sentiments aussi bien que les paroles. Je me sens comme sur un petit nuage.
Je finis par me relever, à contre cœur mais motivé par l’idée d’observer les étoiles en étant bien calé dans les bras de Limonde. On définit le mode de transport pour nous y rendre et… Je crois que d’avoir déconnecté un peu le cerveau pour fondre auprès d’Illia m’a permis de réaliser ce qui pose problème avec Bélial. Je me sens terriblement con, d’ailleurs, puisque la raison de nos tensions est tellement évidente. Je comprends pas comment j’ai fais pour ne pas le réaliser plus tôt. En vue de la réaction de mon dragon, il est clair que j’ai enfin mis le doigt sur le problème. Depuis qu’il a fait sa petite rébellion avec Samaël, je n’agis plus avec lui naturellement, comme si je me méfiais de lui. Et en toute franchise… C’était le cas. Je craignais qu’il recommence, qu’il tente de s’imposer par la force avec les autres. Je l’ai traité comme un Dracaufeu alors que c’est Bélial. Les généralités, c’est bien, mais ça peut faire de gros dégâts. D’ailleurs, avec davantage de recul, j’ai l’impression que Sam a aussi gagné en puissance, comme si… Comme si Bél était son rival qui lui rappelait de ne pas se ramollir. Toute cette histoire à la Ligue, le procès tout ça, ça nous a fait du mal à tous. Il va falloir qu’on se ressaisisse fissa !
Évidemment, j’explique la situation à Illia qui doit être un peu paumé dans mon échange avec mon dragon. Et évidemment, il m’affirme que j’ai été con. Je le prends pas mal, loin de là ; c’est ce que j’aime aussi avec lui, c’est qu’il dit les choses – avec son tact légendaire certes -, il ne cherche pas à déformer la réalité juste pour me faire plaisir. Le compliment envers Bélial me fait rire et je le regarde pour capter qu’il regarde Limonde en semblant acquiescer. Et comme s’il avait compris ce que mon petit ami venait de dire, il vient attraper avec sa gueule mes cheveux et tirer légèrement dessus.
« Ah non c’est bon Bél j’ai assez de ça avec Pazu vous allez vraiment finir par me rendre chauve avec vos conneries ! »
Il émet un son qui me fait penser un peu à un rire avant de lâcher et de faire le beau. Je me frotte le crâne pour masser ma peau – il tire quand même un peu plus fort que ma Bruyverne -, ayant un sourire désolé. Je m’en veux et j’ai peur que ça dure un petit moment, ça va prendre du temps avant que je me pardonne d’avoir été aussi débile. Je me concentre plutôt sur Bél qui fait le beau pour qu’on monte à deux sur son poids, je le taquine qu’il est pas capable et demande à mon chéri si ça le dérange pas de voler sur Pazuzu. Sa réponse franche me surprend au départ, ne m’attendant pas à un non si catégorique. L’explication ne tarde pas et j’affiche désormais un sourire adouci. Je le trouve trop mignon quand il est fier d’une décision qu’il a prise, d’autant plus cette décision qui démontre tout l’attachement qu’il a envers Rubis. J’en doutais pas évidemment, mais le voir me fait toujours autant plaisir. De son côté Pazu est contente d’avoir des caresses et je sais qu’elle aime bien Illia donc il y aura pas de souci. Elle ne manque pas de lui donner un gros coup de tête en cherchant à se frotter contre la sienne.
Je m’apprêtais à monter sur le dos de Bélial avant de réaliser qu’une couverture, ça serait pas mal pour squatter dans l’herbe. Alors je vais en chercher une vite-fait, remerciant mentalement Nina de m’avoir fait penser à en amener une. C’est plus une nappe de pique-nique qu’autre chose donc si on a froid ça servira pas à grand-chose, mais pour ça on est là l’un pour l’autre. J’en profite aussi pour fouiller dans mon sac et dénicher un paquet de bonbons – oui on a mangé mais c’est au cas où – et alors que je reviens vers mon dragon, je le vois grogner un truc envers Sam et… Je le vois se coucher contre la buche qui nous servait de siège.
« Tu viens pas avec nous ? »
Mon Démolosse aboit, se relève pour me lécher les doigts avant de se frotter à mes jambes et de retourner se coucher. Ça veut dire non. Je cligne des yeux, surpris. Il adresse ensuite un aboiement envers Illia et Bélial et puis… Voilà. Il nous laisse aller tranquillement à la clairière et en soi, ça ne devrait pas être si surprenant mais pour moi… Si. Ça fait des années que Samaël m’accompagne absolument partout. Pour me protéger, à cause de cette soirée où il n’a pas pu le faire alors qu’il aurait été d’un grand secours. Je crois qu’il fait confiance à Illia et à Bél pour qu’il ne m’arrive rien. Il a quand même l’air un peu tristoune – ça fait combien de temps qu’il ne s’est pas retrouvé seul, lui aussi ? – alors je vais aller le caresser doucement parce qu’il a bien le droit à des papouilles. « Ça va bien se passer t’inquiète, il ne m’arrivera rien. » Je dépose un baiser sur son front et me redirige vers mon dragon.
« Bon ! Sam reste ici pour surveiller nos affaires, on peut y aller ! »
Pazu se met en position pour laisser Illia grimper sur son dos, puis attend que je sois moi-même installé pour décoller. Comme d’habitude, Bélial décolle avec une grande impulsion qui nous fait partir à vitesse grand V. Même s’il ne fait pas froid, il fait quand même un peu frais et ce départ me donne un coup de fouet. Une fois haut dans les airs, je recherche la clairière mais il fait trop sombre pour que je puisse l’apercevoir. Heureusement j’ai mon téléphone pour nous donner la direction à suivre. Evidemment, mon Dracaufeu veut faire le pitre à faire des accélérations de fou et il cherche même à défier ma Bruyverne. Mais contrairement à ses habitudes, elle ne répond pas à ses provocations. Enfin, elle le fera uniquement si Illia lui dit qu’il est opé pour ça. Sinon, elle respecte les volontés de son cavalier, contrairement à Bélial qui impose son rythme.
Il semblerait qu’il n’y ait pas de lumière dans le cabanon que j’ai aperçu dans la journée, ça veut sans doute dire qu’il n’est pas habité et qu’on ne devrait pas se faire chasser. On va pouvoir profiter des étoiles sans problème ! Je lève les yeux aux ciels et sourit en constatant la myriade de points brillants au-dessus de nos têtes.
« Qu’est-ce t’en dis ? On va être bien là ! »
Je profite de la flamme de Bélial et de la légère lumière de la lune pour installer la couverture. Elle est assez grande pour qu’on puisse se coucher tous les deux entièrement dessus. Enfin, peut-être qu’Illia aura les pieds dans l’herbe, comme il est plus grand que moi. Le coin me plait pas mal en tout cas. Je cherche machinalement la présence de Samaël, me rappelant qu’il est resté au camp. Hum. Ça fait bizarre, quand même…
| | | | Illia Aethelhelm
C-GEAR Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1344
Région : Unys
| J'ai beau rire en voyant son dracaufeu lui tirer les cheveux et en entendant Aram se plaindre du risque de devenir chauve, je n'aimerais pas qu'il le devienne. Je n'ai pas encore trop eu l'occasion de les caresser ou les embrasser, mais je sais que j'aime ses cheveux. Peut-être parce qu'ils sont teints en blanc, et que je peux maintenant me demander si je n'ai pas un truc avec cette couleur, mais pas que. Ca lui allait bien aussi, quand il avait reprise une couleur plus naturelle au parc d'attraction. Enfin, je pense que j'en ai pas fini si je commence à m'interroger sur ce genre de choses., parce qu'il ne doit pas y avoir de raison bien logique. A la place, je me concentre sur l'attitude de Bélial et la proposition que je décline. J'ai beau savoir que je tiens à cette décision, comme quoi le prochain dracaufeu sur le dos duquel je monterai sera Rubis, j'espère qu'Aram et son pokémon ne vont pas mal y réagir. Limonde encore, j'ai pas trop de doute, mais son dragon de feu est fier et je ne sais pas ce que je peux risquer s'il décide de m'en vouloir. Du coup, je décide de ne pas laisser le temps de se vexer et m'en vers vers Pazuzu, qui sera donc celle qui m'accueillera pour le vol. Je la laisse me donner un coup de boule – j'ai l'habitude avec mon nucléos – et lui répond avec encore plus de caresses.
Aram s'occupe de prendre quelques affaires tandis que je me prépare à monter sur la bruyverne.. J'ai l'habitude maintenant, donc me placer sans lui faire mal n'est pas difficile. Elle a l'air contente de m'avoir sur le dos, j'imagine qu'elle aussi s'est faite à ma présence en tant que cavalier, bien que ça reste occasionnel. C'est alors que je vois Happy se précipiter vers nous et lever ses petites pattes en l'air car il voudrait venir, c'est comme s'il l'avait senti et s'était réveillé pour l'occasion. Il me gratifie de ses petits couinements d'adorable togepi et s'étire autant qu'il peur pour essayer d'atteindre la crinière de la bruyverne afin de s'y accrocher. Sauf que ça ne se passera pas comme ça, n'importe quoi ! Et puis il peut bien rester au camp avec les autres pokémons, je n'ai pas spécialement envie d'avoir à vérifier qu'il n'est pas en train de faire des bêtises.
- Ouste, Happy !, le togepi insiste et je m'apprête à le disputer plus quand j'entends Samaël aboyer.
Mon attention se reporte sur le démolosse et je suis plus que surpris de la question que lui pose Aram. Je ne suis pas certain de tout comprendre, mais apparemment il n'a pas envie de venir, ou du moins il a décidé qu'il ne serait pas avec nous. C'est trop bizarre. Et ça va faire trop bizarre. J'ai du mal à me souvenir de moments où j'ai vu Limonde sans son starter. Après avoir vu le pokémon et son maître interagir, surtout la délicatesse d'Aram, et entendu son annonce, je ne peux pas m'empêcher de demander :
- Sam se sent pas bien ? On peut rester ici sinon, hein !, même s'il y a eu la justification de surveiller les affaires, avec tous les pokémons présents, ce n'est pas comme si le démolosse était nécessaire pour ça.
La surprise m'a fait oublier Happy, que je retrouve sur le dos de Pazuzu, accroché à sa crinière, alors que je m'apprête à monter dessus aussi. Il me regarde, tout content de lui. Dans un soupir, je l'attrape à deux mains et le tire de là en essayant de ne pas faire mal à la bruyverne, faudrait pas qu'il lui tire les poils cette andouille !
- J'ai dit non ! C'est Limonde et moi, là-bas. Va voir dans la cloche de Juliette si j'y suis !, après avoir sermonné mon togepi, je le repose dans l'herbe, sur le flanc, et donne une impulsion pour le faire rouler plus loin. Le temps qu'il se relève, je suis déjà installé sur le dos de Pazuzu et nous sommes prêts à décoller. A tout à l'heure ! Surveillez Happy les gars, il a l'air d'humeur à faire des conneries.
Sur ce, nous voilà partis. C'est agréable de voler avec les cheveux attachés, le vent se fait pas ressentir pareil. Enfin, ça va qu'il fait plutôt bon : le vent rend l'air plus frais et mes oreilles sont complètement exposées avec cette coiffure. Il faudra que j'y pense, si on vole alors qu'il fait froid, car je risquerais d'avoir bien mal vu comme je suis douillet de cette partie du corps. C'est un de mes enfers personnels, puisque par-dessus le marché je déteste porter des bonnets. Le trajet se passe tranquillement jusqu'à ce que je vois Bélial s'agiter et tapes des pointes de vitesse. Si je n'étais pas si résolu à ce que mon prochain voyage en dracaufeu soit sur le dos de Rubis, je serais presque jaloux. La bruyverne lève la tête vers moi, comme si elle attendait une marche à suivre... Pour faire comme son comparse ? Je lui adresse un grand sourire plein de dents, content qu'elle puisse compenser mon petit début de jalousie. Sauf que je ne sais pas comment lui indiquer que je suis d'accord... Est-ce qu'une petite tape amicale sur le flanc fonctionne ? On dirait, car la voilà partie elle aussi dans pointes de vitesse qui me font émettre plusieurs cris d'enthousiasme. C'est différents de ma bécane ou d'un manège à sensation, c'est clair, mais c'est presque aussi plaisant.
Nous finissons par atteindre la clairière désignée par Aram. Je repère vite le cabanon sous la lumière de la lune et des étoiles et je suis d'office certain qu'il n'y a personne là-dedans. C'est sûr que c'est pour ranger du matériel agricole, ou de chasse, et qu'il n'y aura personne à cette heure-ci. Ou alors un clodo qui s'y serait réfugié, mais je vois pas pourquoi il viendrait nous chercher des noises. Au pire, on risque surtout de lui faire peur. Les deux pokémons atterrissent dans l'herbe et je pose vite le pied au sol afin de remercier la bruyverne pour le trajet. Cette fois, c'est moi qui lui donne un coup de tête affectueux, pour l'imiter. La question d'Aram me fait lever les yeux au ciel, même si j'ai déjà vu la quantité d'étoiles qu'il avait à offrir lorsque nous nous sommes élevés au-dessus des bois.
- Au top !, j'ai l'impression, si je me concentre, qu'on peut même apercevoir les nuances de couleur de la voie lactée là-haut. Je suis loin d'être un expert, concernant l'espace, mais ça au moins je connais. Parce que c'est vraiment très beau, visible, et que je peux le capter avec mon appareil photo si j'en ai envie. T'y connais quelque chose en constellations, toi ? A un moment j'ai essayé de comprendre parce qu'il paraît que ça aide à se repérer, donc ça pouvait être utile au taf, mais c'est pas concluant...
Le temps que je pose ma question, Limonde a installé une couverture pour qu'on puisse s'allonger. Il n'en faut pas plus pour que je m'y affale, en me laissant tomber peut-être un peu trop vite car le sol claque contre mon dos. Tant pis, ça fait mal que sur l'instant. Au moins, maintenant je suis étalé. Ceci fait je tends les bras vers Aram pour qu'il me rejoigne. Ca a quelque chose de confortable, de n'être éclairés que par la lumière des astres et de la flamme de son dracaufeu. En plus, comme elle est bleue, ça va super bien avec l'ambiance nocturne. On ne devrait pas attirer les prédateurs, comme ce serait le cas avec une lumière orangée classique. Enfin, ce n'est pas comme si on risquait quelque chose avec les pokémons d'Aram qui nous entourent, mais je trouve toujours bien de pouvoir se dire que les chances de se faire attaquer par surprise sont minimes. Surtout qu'on ne sait pas sur quoi on peut tomber. L'image de la créature dans une nuage d'orage qui a failli tous nous tuer dans la grotte Electrolithe me revient et j'ai le réflexe de serrer un peu plus Limonde contre moi. Je ne veux pas penser à ça maintenant, pas avant encore un certain temps, alors pour me distraire je sors mon téléphone de ma poche pour prendre des photos du ciel... Et remarque que j'ai trente notifications de message et une quinzaine d'appels manqués – mon téléphone est resté en silencieux après le cinéma – qui viennent tous de Rose.
- Non mais l'abus de la meuf..., je ne peux pas m'empêcher de me moquer doucement, en tenant le téléphone au-dessus de nous ce qui fait qu'Aram peut voir l'écran. Par acquis de conscience, j'ouvre la conversation de sms, même si je sais très bien qu'il y a très peu de chances que ce bombardement soit dû à une catastrophe survenue subitement. Et j'ai raison, car les messages que je fais défiler ne sont là que pour me demander des nouvelles de comment ça se passe avec Aram. Les derniers sont surtout composés de points d'interrogations, de smileys suppliants, et d'accusations car il est inadmissible de la laisser dans tant de suspens. C'est à cause de la photo du ciné, elle a dit que c'était sûr que tu me draguais... Et bon du coup j'imagine qu'elle avait raison, je peux pas m'empêcher de bafouiller sur ce passage, me souvenant des films que je me faisais plus tôt dans la journée. ... Mais elle est insupportable ! Je vais lui envoyer juste un emoji, celui qui pourra la rendre la plus confuse possible, histoire qu'elle marine encore, puis je regarde plus ses messages... Lequel est le mieux selon toi ?
Embêter ma meilleure amie a toujours quelque chose d'amusant et, j'ai beau la trouver insupportable, ça ne m'empêche pas d'avoir le sourire aux lèvres en le disant. Dans le fond elle m'amuse, principalement parce qu'elle avait raison. Si ça n'avait pas été le cas, je serais plutôt en train de pleurer, mais je ne veux pas y penser. A la place, avec mon air de petit con sur le visage, je fais défiler les différents emojis proposés par mon téléphone, à la recherche du meilleur et en attente de l'avis de Limonde. |
Avatar さと DC : Kalinka Hollowell, Aaron Sakuragi, Caihong Yao, Cannelle P. Rosealis
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