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» La prédiction des étoiles

Illia Aethelhelm

Illia Aethelhelm
Ethologue Unys

C-GEAR
Inscrit le : 01/07/2019
Messages : 1157

Région : Unys
Mar 12 Déc - 15:54
Quand Aram se propose de me donner des conseils sur les dracaufeus, afin de mieux gérer l’évolution de Rubis, je n’ai que peu d’hésitation à lui poser des questions. En allant même jusqu’à évoquer ce qui m’inquiète le plus. Ou presque. Car je suis persuadé que, si je cherche bien, je trouverai pire. Je trouve toujours pire, sauf que ce n’est pas le but ici. Si d’autres questions me viennent, je pourrai lui en reparler plus tard. Pour le moment, je me contente de ce qui est très visible, juste sous notre nez : l’état des ailes de mon starter. En précisant quand même à Limonde qu’il ne doit pas hésiter à me dire s’il voit quoi que ce soit d’inhabituel dans le comportement ou les mouvements de Rubis. Au vu de la manière dont s’est passée son évolution, il faut que j’assure en tant que dresseur et j’ai jamais été bon pour ça. Alors, forcément, ça me stresse un peu. J’ai peur de mal faire dans un moment aussi important pour mon dracaufeu et des conséquences que ça pourrait avoir sur lui. Une partie de moi a plus ou moins abandonné le dressage, mais s’il le faut j’irai la chercher par la peau des fesses pour qu’elle s’active, elle aussi, pour le bien de Rubis.
Si je m’inquiète en posant mes questions, le sourire qui s’affiche sur le visage de mon ami lorsqu’il regarde nos pokémons commence déjà à me rassurer. Il est pas du genre à sourire en disant des choses horribles, contrairement à Tarja qui croit que ça s’appelle de l’humour. Les paroles qu’il prononce ensuite vont dans ce sens. La question du poids et de la nouvelle morphologie joue beaucoup, comme je le pensais, même si je ne pensais pas que ça lui prendrait autant de temps non plus d’au moins réussir à tenir debout correctement. Quant à ma question concernant ses ailes, Aram me rassure aussi en me disant que, selon lui, il ne soufre pas. Je n’avais pas pensé à voir les choses comme lui, en analysant les réflexes de déplacement de Rubis. Il faudra que je sois plus attentif à ça dans le futur si ça peut révéler des problèmes. On sait jamais, que les évènements de la Grotte Electrolithe aient d’autres conséquences… Je crois, qu’à penser à ça, je me suis crispé, car Limonde en me touchant le bras. Ca m’aide un peu, parce que c’est lui.

- D’accord je vois. Merci, ça me rassure déjà pas mal.

Ayant réussi à retrouver le sourire suite à mes inquiétudes, je me dirige vers les éléments pour monter la tente. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour me rendre compte que je ne sais toujours pas le faire et le clamer à voix haute en me marrant. Arem y répond en disant qu’il faudra qu’on campe plus ensemble, ce que j’approuve. Comment pourrais-je désapprouver alors que je l’ai appelé pour ça le soir après être sorti de l’hôpital ?




Après que nous ayons monté la tente, j’ai sorti d’autres de mes pokémons de leurs pokéballs afin qu’ils puissent profiter du grand air. Kunzite, Saphyr, Happy et Sunshine sont restés proches de nous et surtout du feu de camp allumé par Aram. Rubis aussi, mais c’est surtout car il est encore trop pataud. Après que je me sois moqué de lui car il mettait ses ailes comme un bruyverne, ce qui lui donnait un air ridicule, il est mis à ramper, position dans laquelle il s’en sort et parvient à être rapide, pour s’élancer et tenter de me foutre par terre. Ça nous a amusé, mais il s’est vite fatigué. Un autre effet secondaire de son évolution récente. Là, il est couché près du tronc sur lequel Aram et moi sommes assis, surveillant nos alentours du coin de l'œil. Ma draby reste près de lui, fascinée qu’elle est par ses ailes depuis qu’il les a. Ma mentali canalise mon togepi qui, dès qu’il est en pleine nature, passe son temps à courir partout tandis que mon chacripan a pris place sur mes genoux. Ma archéodong a aussi fini par être moins timide et s’est posée vers sa copine pokémon psy.
Malgré tout ça, je trouve que le temps se déroule calmement, ce qui est agréable. Le soleil commence à décliner dans le ciel, ce qui lui donne un début de teinte rosée. Avec les quelques nuages qui le traversent, je trouve ça super joli et ai envie d’aller chercher mon appareil photo pour prendre quelques clichés souvenirs d’une meilleure qualité que ceux que je pourrais faire avec mon téléphone. Il est dans mon sac, posé pour le moment juste à côté de la tente. J’aimerais bien prendre des photos d’Aram aussi, mais je ne saurais pas comment lui demander sans que ce soit bizarre.

D’ailleurs, en parlant de Limonde, je le trouve bien silencieux. Ca nous arrive de l’être quand on passe du temps ensemble, surtout aussi chill qu’en camping, mais je sais pas… Il y a quelque chose de différent. Comme si l’ambiance était légèrement tendue, sans que ce soit dans le sens négatif du terme. En jetant un bref coup d’oeil dans sa direction, juste à côté de moi sur le tronc, je crois voir qu’il est rougissant. Je me demande à quoi il pense. J’aimerais bien que ça ait un rapport avec l’instant présent, mais je ne me fais pas d’illusions. Peut-être que je devrais aller chercher mon appareil photo, ce serait une bonne excuse pour mettre Sunshine sur les genoux d’Aram et voir comment il réagit. Pas que je pense qu’il serait si gêné d’avoir le chacripan sur lui, mais je me demande si ça le ferait sortir de ses rêveries.
Finalement, mon ami prend la parole. Je vois pas trop où il veut en venir, à être descriptif comme ça, surtout qu’il a l’air d’avoir du mal à s’exprimer. L’ambiance et sa manière de faire me donne l’impression qu’il aurait quelque chose à me confier. C’est déjà arrivé, le confessions difficiles, mais encore une fois l’ambiance n’était pas la même. C’est pourquoi, quand il me sort sa dernière phrase, que son rouge remonte et qu’il arrête d’un coup de me regarder, je sais ni quoi penser, ni comment réagir. A part en mourant d’envie de le prendre en photo car ça le rend très chou, mais s’il a un truc grave à m’annoncer ce serait déplacé. Puis faudrait que je demande. Donc non. Alors je réagis au naturel ? Pour le mettre à l’aise ?

- C’est vrai que ça fait un peu, comment on dit… Cocon ?, je crois que le mot c’est cocooning et que ça implique des plaids, mais en fait je vais pas me lancer là-dedans ou je vais finir par dire qu’Aram est doux comme une de ces couvertures, ce qui serait un enfer à justifier. A la place, je regarde le feu qui crépite, savourant le fait d’être là. C’est pas pour rien que c’est toi que j’ai appelé après la dernière explo !

Ma déclaration s’accompagne d’un rire. Même si j’ai depuis longtemps dit à Aram que même si je les lui partage beaucoup maintenant, quand je suis avec lui c’est facile de m’extraire de mes problèmes, l’affirmer a désormais quelque chose de particulier. C’est la première fois depuis que je sais que je l’aime. Le rire doit être là pour masquer l’embarras.

- D’ailleurs je crois pas que je te l’ai dit, mais dans la grotte j’avais mis ton bracelet ! C’est peut-être un peu la honte mais…, ouais, ça va être embarrassant. Heureusement c’est Aram, et ça le mettra peut-être à l’aise s’il a des aveux à me faire que j’en fasse un petit aussi. Je ramène mes genoux vers moi pour me pencher et y poser les coudes. Mon chacripan en saute. Quand y avait les éclairs partout et que j’avais que Rubis et Juliette au-dessus de moi pour survivre, je m’y suis raccroché tellement fort à ce bracelet ! Et à ce que t’as écrit dessus !, petit rire vaguement nerveux. Et au final je vais bien, mes pokémons aussi, donc peut-être qu’il marche vraiment, et maintenant j’ose plus le mettre de peur de gâcher la protection sur un truc débile.

J’ai beau être un peu gêné et parler d’un moment loin d’être agréable, je ne peux m’empêcher d’avoir le sourire aux lèvres. Je suis vivant, et j’ai réalisé des choses importantes à ce moment-là. Peut-être qu’en conséquence mes joues ont un peu rosies d’ailleurs. Tant pis, je mettrai ça sur le compte du feu proche.

- Enfin, que ton bracelet ait marché ou pas, ça fait plaisir de pouvoir encore être là avec toi dans le cocon de camping !

J’ai l’impression d’être ridicule, avec mon sourire d’imbécile heureux. Pourtant, c’est plus fort que moi. C’est dangereux, peut-être. Parce que j’ai envie, d’instinct, de prendre les occasions qui se présentent pour lui dire qu’il est important pour moi, mais si je continue de me laisser aller comme ça, je risque de glisser. Comme au parc, comme dans la grotte, ça va m'exploser à la gueule. Alors ça suffit Illia, maintenant tu arrêtes de regarder Aram, tu t’intéresse à Sunshine qu’est parti se coucher entre les pattes de Rubis et tu te tais !


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Aram Faathi

Aram Faathi
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Sam 23 Déc - 14:47
Je pense que j’ai réussi, au moins pour l’instant, à rassurer Illia sur l’état de Rubis. Je comprends bien son inquiétude en vue des conditions d’évolution du Reptincel et des marques physiques visibles sur ses ailes. Pourtant à mon sens, le Dracaufeu a l’air de se porter bien. Je peux éventuellement passer à côté d’un problème majeur, après tout, je ne suis pas exempt de faire des erreurs mais pour le coup, j’suis plutôt sûr de moi. Je vais tout de même continuer d’observer à demi-regard la créature pour m’assurer qu’il n’y a pas de signes inquiétants que j’aurais loupé. Et puis évidemment, je vais continuer aussi à observer Limonde pour m’assurer qu’il va toujours bien, mais aussi parce que j’aime toujours autant le regarder. Au moins là, j’ai une raison de plus – voire une excuse – de le faire.

Une fois la tente montée, on continue à s’installer tranquillement. Illia a fait appel à plusieurs de ses pokémons et je m’amuse à les voir évoluer entre eux. Je pourrais aussi faire appel aux miens, mais ce sera sans doute pour plus tard ; à l’heure du repas sans doute, s’ils veulent rester après manger. Pazuzu a fini ses conseils envers le Dracaufeu et il y a un côté amusant de le voir adopter la position de ma dragonne… Surtout que je cris qu’elle est plutôt fière d’elle, au final. Elle a toute fois fini par s’envoler pour se dégourdir les ailes. Je m’inquiètes pas trop, j’sais qu’elle va revenir dans pas trop long pour me rebouffer les cheveux. J’suis pas pressé que ça arrive.

Je m’amuse aussi de voir Rubis se foutre à quatre pattes pour ramper et jouer avec Limonde. J’imagine que dans cette position, il a un meilleur contrôle sur son centre de gravité. Il me semble pas que ça soit si rare que ça, mais je m’étonne quand même un peu puisque Bélial n’a jamais agi de cette façon. Ce gros béta n’aime pas quand son ventre peut toucher le sol, de toute façon. Le dragon ne manque pas néanmoins de montrer des signes de faiblesse et fini par s’installer au pied d’un arbre pour se reposer. Il va lui falloir sans doute un peu de temps et de renforcement musculaire pour que cette fatigue ne survienne plus aussi vite. Je ne m’inquiète pas trop, je suis sûr qu’il y parviendra. Je lui fais confiance et je fais aussi confiance à Limonde pour l’y aider.

En attendant, une certaine paix et en train de s’installer et sans réellement le réaliser, je me perds dans mes réflexions. Je me rappelle l’une des raisons qui m’a fait organiser cette journée et ça suffit à me faire monter le rouge aux joues. Je suis légèrement agacé par moi-même, ne sachant pas comment transmettre mes sentiments. J’aurais dû y réfléchir davantage plutôt que de me dire que je ferais au feeling. C’est trop important pour que je laisse le hasard interagir… Ce serait quand même vachement con si je venais à tout gâcher juste parce que je sais pas m’exprimer correctement ! Même si, pour le coup, l’élément important est aussi Illia puisqu’il faudrait qu’il soit réceptif à ce que je vais baver… Le cinéma m’a plutôt rassuré sur ce point, mais je ne parviens pas à me sortir de la tête que je me trompe peut-être. Ce serait beaucoup trop gênant si je faisais ma déclaration et qu’il n’y était pas réceptif. On va être ensemble toute la soirée et demain encore alors… Si c’est pour que ce soit cringe entre nous, ça serait dommage. Mais en même temps, si je me décide pas, je vais rester dans cette incertitude qui me bouffe de plus en plus. Ça fait tellement longtemps que j’attends, que j’oscille entre le gain et la perte d’espoir. En plus, à être silencieux comme ça, Illia va finir par se questionner sur mon comportement… Allez, courage, faut que je me lance.

Je sors du silence mais ce que je dis me semble d’une banalité affligeante. Il faut croire que je cherche encore à tâter le terrain pour découvrir si le moment est bien choisi ou non. Je suis sincère alors que je sens mon rythme cardiaque s’accélérer. Je rougis d’avouer que je me sens bien avec lui, mais réalise aussi que ça pourrait très bien aussi convenir à une conversation entre deux amis. Alors qu’en vrai… Argh. Au moins, ça me laisse une possibilité de me sortir de là si Limonde n’y est pas réceptif. Je tente de maitriser ma nervosité, lançant discrètement -enfin, je pense être discret, je ne le suis pas vraiment – un regard à mon ami pour connaitre sa réaction. Ce qu’il dit… a tendance à calmer un peu mes nerfs. Un cocon ? C’est vrai que ça y ressemble. Et personnellement, ça me fait me sentir vraiment bien. Et ce qu’il lâche ensuite… Ok. Je ne peux plus maitriser le rouge de mes joues, ça me fait vraiment plaisir et ça me pousse à croire que ce que j’ai vu précédemment, ça n’est pas mon imagination qui me joue des tours. Je me demande s’il s’en rend compte, bien que son petit rire me mette un peu le doute. Je sais que pour lui, nos moments ensemble sont un moyen de s’échapper de la réalité et vu ce qui est arrivé à son exploration, ça pourrait simplement dire qu’il voulait fuir cette réalité. Mais… mais j’ai l’intime conviction que ce n’est pas pour ça.

Je le regarde plus franchement, accroché à ses lèvres. Je résiste à l’envie de mon corps de me rapprocher plus près de lui, l’envie de saisir sa main étant plus que forte. J’ai aussi très envie de l’embrasser mais là, j’aurais l’impression de griller des étapes et j’sais que c’est pas une bonne approche. Heureusement, il reprend la parole et… Un brin de surprise se dessine sur mon visage. Il parle du cadeau d’anniversaire que je lui ai fabriqué, le charme protecteur. Il le portait pendant son exploration et je m’approche un peu de lui quand je le vois se recroqueviller un peu. C’est l’occasion, mais aussi parce que je suis légèrement inquiet de le voir agir comme ça. J’ai très envie à nouveau de saisir sa main. Il m’apprend que pendant l’attaque il s’est accroché à mon charme. Je… je m’attendais pas à ça. Je sais que je rougis mais j’m’en fiche ; dans un moment de panique pure, Illia s’est rattaché à mon cadeau. Et, apparemment, le « sortilège » a fonctionné. Il y croit et moi ben… j’y croyais plus ou moins, avec certaines réserves mais un peu quand même. Et je crois aussi que savoir que ça a fonctionné me rend d’autant plus heureux de lui avoir offert. J’y ai mis beaucoup de moi, dans cette gravure. Et ça a payé. Limonde sourit, malgré le souvenir de cette exploration qui doit encore pénible dans son esprit. Il… il est beaucoup trop mignon, comme ça.

Et il m’achève avec sa dernière phrase. J’ai bien remarqué le léger rougissement de ses joues, mon regard est complètement captivé par son visage. Je sens un déferlement de chaleur m’envahir à ses mots, mais aussi quand je capte son sourire. Il est tellement… beau. Limite ça m’éblouie. Je reste quelques secondes sans voix, ne réalisant pas que ma main s’est naturellement posée sur la sienne. Un… réflexe sans doute, puisque même quand je reprends un peu mes esprits pour répondre, je ne m’en rends pas compte.

« Je suis super content de t’avoir fabriqué ce charme alors. » Je l’étais déjà avant, mais là d’autant plus. « J’ai envie de croire qu’il a fonctionné et qu’il continuera de fonctionner. Même si évidemment, je ne souhaite pas que tu te retrouves à nouveau dans ce genre de situation. » J’ai un petit rire nerveux à mon tour. C’est évident que ce n’est pas ce que je souhaite, mais je sais qu’avec son travail, il y a des risques. Étrangement, savoir qu’il a ce bracelet me permet de tempérer un peu mon inquiétude. Je me calme un peu, toujours le regard tourné vers lui. Je veux dire un truc, je sens que c’est le moment de. Mais je ne parviens pas à attraper les mots au bon moment pour qu’ils sortent de ma bouche. Je me suis naturellement rapproché de lui encore, si bien que si je voulais, je pourrais aisément poser ma tête sur son épaule, comme au ciné. Ça ne l’avait pas dérangé d’ailleurs… « IIlia tu sais, y a quelque chose que j’aimerai te dire mais j’sais pas comment. J’suis pas trop doué pour ça et euh… » ça y est, les mots s’échappent à nouveau. Je passe ma main disponible dans mes cheveux, rougissant en comprenant enfin ce que j’ai fais avec l’autre. Mes joues s’embrasent, mon cœur s’affole. « Je… je suis vraiment content que tu t’en sois sorti, que ça soit grâce au charme ou pas. Parce que, tu sais moi je… » Ça bloque encore. Ça veut pas sortir. Je suis terrorisé à l’idée qu’il rejette mes sentiments. Ma voix est assez faiblarde alors que je détourne le regard vers le feu, comme si ça allait me donner plus de courage.

« Je t’aime. »

… C’est sorti. Mais pas dans la bonne langue. … Évidemment que c’est plus simple pour moi, de le dire en saharii. Le dire me fait quand même rougir énormément et en même temps, je m’en veux. Je ne sais pas si Illia a compris, lui. Et c’est assez con quand même. J’ose un regard vers lui, espérant que mes attentions sont quand même comprises… D’autant plus que j’espère que ça ne donne pas l’impression de sortir de nulle part. Mon cerveau ne fonctionne plus vraiment. Le regarder me donne encore une fois très envie de l’embrasser. S’il me laisse faire…

S’il te plait Illia, comprend ce que j’ai dit. Ce sera plus simple pour moi.



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Illia Aethelhelm

Illia Aethelhelm
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Région : Unys
Mar 26 Déc - 18:57
Il peut y avoir pas mal de choses qui font que j’ai du mal à être sincère. Le plus souvent, c’est parce que je n’ai pas envie de l’être. Je considère pas que ce soit un dû à autrui, surtout quand ils peuvent se contenter de se mêler de leur cul. Dans le cas d’Aram, c’est un autre souci. Disons que j’ai du mal à doser : quand la sincérité commence à couler, j’ai du mal à stopper le flot. C’est peut-être pour ça que je ne lui avais pas parlé du rôle qu’à joué son bracelet dans ma vision des évènements de la Grotte Electrolithe avant. Je le sens bien, à mesure que je lui raconte. Mon intention de base est de le mettre à l’aise pour ce qu’il a à me dire, peu importe ce que c’est, mais je me sens glisser doucement vers l’importance que mon ami a désormais pour moi. C’est encore plus risqué si je prends en compte le fait que c’est le moment que je suis en train de lui décrire qui m’a permis d’accepter mes sentiments.
Pourtant, je continue de raconter. De manière succincte, certes, je lui épargne beaucoup des réflexions qui m’ont traversé l’esprit là-bas, sous terre, mais toujours risquée. C’est pour cette raison que j’évite de trop le regarder pendant que je le fais, on ne sait jamais. En plus, comme ça, je ne peux pas avoir l’impression qu’il rougit. C’est gênant comme impression, ça donne de l’espoir. De mon côté, par contre, je sais que ce n’est pas qu’une impression. Alors j’élude avec une conclusion qui sonne un peu stupide, mais qui transmet tout de même des sentiments sincères. Maintenant, j’espère que je ne me suis pas trompé en ayant l’impression que Limonde avait quelque chose d’important à dire et que la conversation y retournera.

Aram s’est rapproché de moi pendant que je parlais. J’en ai vaguement conscience, jusqu’à ce qu’il pose sa main sur la mienne et que je le réalise vraiment. Le sursaut est interne. A l’extérieur, je ne bouge ni le bras, ni la main, me contentant de tourner la tête vers lui. Nos regards se croisent un instant avant que je ne détourne les yeux vers le feu, par réflexe embarrassé. Cette fois, je suis certain de ne pas imaginer son rougissement. Bordel, pourquoi il me regarde comme ça ? Et qu’il soit à deux doigts de me prendre la main, c’est quoi ? Si y avait que ça, je pourrais passer outre. Même si Rose n’est peut-être pas un bon référentiel, ça doit pas être si bizarre, entre amis, de se tenir la main. Mais faut qu’il arrête avec son air… Ché pas… Fasciné ? Ou pire. Je vais finir par tout gâcher.
Je sais pas ce qu’à Aram aujourd’hui, mais il a l’air parti pour enchaîner les coïncidences qui me font me faire des films. Ce serait bien que ça n’en soit pas, ceci dit, des coïncidences. Bref. Limonde se remet à parler. Faut que je calme mon palpitant qui tambourine contre ma poitrine et que les charmillons se posent. Je ne dégage pas ma main par contre. C’est lui qui s’est mis là après tout. Je sais juste pas si je dois la prendre en retour ou pas. Le plus con, c’est qu’avec quelqu’un d’autre je le ferais sûrement sans me poser de question.

- Ouais évite de souhaiter ça s’teuplais !, j’accompagne son rire, ça m’aide à me détendre. Je vais continuer de le mettre au taf, mais le mieux serait que ton bracelet serve plus jamais.

Tout ça est prononcé sur le ton de la semi-plaisanterie. Je n’arrive pas à y aller à fond à cause des charmillons et autres papilusions qui se sont réveillés dans mon ventre. Aram se rapproche encore de moi et j’ai des prismillons dans les yeux. Ses paroles hésitantes me résonnent dans mes oreilles dans un écho qui me fait croire à une scène de film. Une qui n’a d’autre prétention que de chercher à être authentique, en adéquation avec ses personnages, malgré son rendu maladroit. Pourtant je sais que c’est la réalité, je suis plus qu’apte à faire la différence désormais. Pourtant je doute. J’ai peur de trop espérer, d’imaginer des choses, d’être à côté de la plaque. Mon coeur veut s’échapper de ma poitrine, pour fuir de peur ou aller faire exploser tout ce qu’il contient contre celui d’Aram.
Il s’arrête. Je reste suspendu à ses lèvres tandis que je tourne la main pour que nos paumes se touchent. Cette fois, j’ose mêler mes doigts aux siens. C’est l’occasion parfaite pour se dégager, s’il le souhaite. Pitié que je ne me trompe pas. Je suis pas préparé pour ça. Je n’ai pas imaginé un seul instant, de manière sérieuse, que ce serait possible. Ni le dire. Ni me faire rembarrer. Je ne suis ni prêt pour le froid glacial, ni pour ramasser mes sentiments au sol. Je le serai jamais, mais au moins avec un peu de préparation, ça permet de mieux supporter la violence. Alors là, si je me fais des films… Non. J’avais peut-être le droit d’y croire tout à l’heure au cinéma.
Peu importe ce qu’Aram a à me dire, je l’encourage d’une interrogation ressemblant à une faible onomatopée. Je serais bien incapable de prononcer le moindre mot de toute façon. Armé de mon courage, je plonge mon regard dans le sien pour essayer d’y dissiper mes doutes ou me convaincre de faire machine arrière.

J’y vois ce que j’espère que lui voit dans le mien.
Jusqu’à ce qu’il se détourne. J’ai le réflexe de serrer plus fort sa main dans la mienne, comme pour le retenir vers moi, craignant tout.

Il prononce encore un mot, ou deux, tant qu’il ne me regarde plus. Je reconnais les sonorités de sa langue sans en comprendre le sens. Le rougissement sur ses joues s’est intensifié et, maintenant que ces mots sont prononcés, il me regarde à nouveau. C’est comme si mon coeur s’était arrêté de battre, je sais pas quoi faire.
Ce moment que nous partageons me hurle que j’ai compris ce que veulent dire ses mots, qu’ils ne peuvent pas avoir une autre signification, tout en me faisant encore plus craindre de me tromper. Je me concentre sur la sensation de nos doigts entremêlés, sur le rose qui macule ses joues, sur la manière dont il me regarde. Je ne peux que plonger dans le vide.

- Moi aussi.

C’est comme un murmure, ma voix se cachant derrière toutes les peurs qui s’accumulent autour de nous, mais nous sommes si proches que je suis sûr qu’il m’a entendu. Cette fois, c’est tout mon visage qui s’est empourpré. Mon plongeon me mène dans ses yeux desquels je n’arrive pas à me détourner. Je voudrais exploser, l’embrasser, le prendre dans mes bras, sentir son coeur qui bat peut-être aussi fort que le mien.
J’aimerais une confirmation, n’importe quoi qui me prouve que je ne me trompe pas. Que j’ai compris. Que cette scène est bien réelle et pas juste le fruit d’une interprétation erronée de ce que me montre Aram. Je devrais demander, quitte à avoir l’air bête. Il faut toujours demander. A la place, je pose délicatement ma main libre sur sa joue, lui laissant, je l’espère, toutes les occasions dont il a besoin pour me repousser s’il le souhaite. J’hésite encore. J’ai peur. Je pense à nos mains. Aux mots. J’approche mon visage du sien.

- Je peux..?

Bientôt la fin du plongeon.


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Aram Faathi

Aram Faathi
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Jeu 4 Jan - 16:49
D’un point de vue extérieur, l’évidence doit crever le plafond. Et pourtant, le doute est toujours présent dans mon esprit, malgré ce qu’Illia est en train de me raconter. En fait, c’est plus la façon dont il me rapporte les faits qui devrait me faire tiquer. Son léger rougissement, l’évasion de son regard face au mien… Ainsi que le fait qu’il n’ait pas retiré sa main quand j’ai posé la mienne dessus. En ce qui me concerne, j’ai seulement conscience de m’être rapprocher de lui. Je suis aux aguets, à la recherche du moindre mot, du moindre comportement qui me feraient dire qu’il faut que je fasse marche arrière. Mais je décèle rien. Pas de geste de rejet, pas de paroles me disant clairement d’arrêter… Alors forcément, je commence à y croire. Un peu au moins. D’un côté, ça doit m’aider à me lancer, même si la peur me tiraille toujours les entrailles. J’ai toujours cette sensation de m’y prendre comme un manche.

Il me fait rire avec sa plaisanterie. Évidemment que je ne souhaite pas qu’il soit à nouveau dans une situation périlleuse. Je vais devenir beaucoup trop méfiant vis-à-vis de son travail si ça se représente, même si en fait, c’est déjà le cas. Savoir qu’il compte remettre le bracelet pour se protéger à quelque chose de rassurant et puis… Je suis bêtement touché par son geste. Ça me réchauffe le cœur et m’encourage à continuer sur mon élan. Je pensais que je bafouillerais un peu plus mais j’arrive, étonnement, à garder un timbre de voix plutôt correcte. J’articule assez. Non, ce qui pêche un peu, à mes yeux, c’est mon vocabulaire, comment faire ma déclaration. Je dois encore être en flippe à l’idée qu’il me rejette. En un sens, je me dis que s’il le fait, il le fera avec douceur. Ça rendra la suite de la soirée chelou, mais j’pense pas que ce soit son style de me briser le cœur violemment parce qu’il n’éprouve pas la même chose que moi. En cas de refus, s’il pouvait me ménager un peu, ce sera déjà ça de pris…

Et pourtant, je me convaincs de plus en plus que je suis sur la bonne voie. Je sens désormais sa paume contre la mienne, ses doigts enlaçant doucement les miens. Il ne ferait pas ça, s’il voulait me dégager, n’est-ce pas ? Ce serait terriblement contradictoire. J’ignore depuis combien de temps j’ai posé ma main sur la sienne mais si ça le dérangerait, il ne scellerait pas l’étreinte. Mon regard finit par se relever et trouve son regard. Il semblerait qu’il m’encourage à continuer. A-t-il vraiment conscience de ce que je m’apprête à dire ? J’ai l’impression que ses yeux cherchent eux aussi à me dire quelque chose. Mon cœur manque un battement et je détourne mon regard comme si le feu pouvait délier ma langue. J’aurais sans doute dû lui dire les mots et continuant de le regarder, mais c’est plus difficile que je pensais. Pourtant, il serre un peu plus main dans la sienne et instinctivement, j’y réponds.

Le saharii prend le dessus comme à chaque fois que je suis sujet à des émotions fortes. J’aurais aimé pourtant les dire en commun, histoire d’être sûr et certain qu’Illia a bien compris mes intentions. Cela dit… En voyant le rouge sur mes joues, mes mains tremblantes ainsi que mon regard. J’ai peur qu’il ne comprenne pas, qu’il me demande ce que j’ai dis parce qu’il n’a pas compris. S’il le fait ce sera bien fait pour moi, ça m’apprendra à m’y prendre comme un manche… ! Déjà que cette déclaration aurait pu être plus travaillée. J’ai l’impression de la lâcher subitement, comme ça, comme un cheveu dans la soupe sans crier gare. Il fallait pourtant que je le dise et que j’affronte le regard d’Illia. Il n’a pas lâché ma main, c’est un bon signe.

Mes lèvres s’entrouvrent de surprise, mes yeux s’écarquillent et mon visage se teinte désormais entièrement d’écarlate et cela jusqu’aux oreilles. J’ai… J’ai pas rêvé sur ce qu’il a répondu, n’est-ce pas ? Je meurs d’envie de lui faire répéter. Je… A force j’avais presque réussi à me laisser convaincre que je me faisais des films. Pourtant, une partie de moi y croyait aussi, sinon je ne me serais pas lancé de cette façon… Seulement il faut croire que j’étais pas assez préparé à ce que mes sentiments soient réciproques. Qu’il ressente un truc pour moi un peu, mais… Je sais pas comment dire. Je pensais à juste une attirance sans doute, pas à un vrai sentiment d’amour. Mon cerveau grille. Je suis un abruti. Si j’y réfléchis deux secondes, ses gestes, ses réactions et tout et tout, ça me menait à cette conclusion. C’est pour ça que je me suis lancé, après tout… !

Sa main sur ma joue me fait revenir à la réalité et le voir s’approcher sème la pagaille dans mon rythme cardiaque. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me demande une autorisation pour m’embrasser. Instinctivement je hoche la tête positivement, mais je suis déjà en train de parcourir la distance qui nous sépare pour m’emparer de ses lèvres. J’attends ce moment depuis si longtemps que j’ai du mal à réaliser que c’est bel et bien réel. C’est encore mieux que dans mon imaginaire. La main qui est dans la sienne resserre son étreinte et celle libre se pose sur sa cuisse, histoire de garder mon équilibre. Mon esprit souhaite s’évader mais je veux vivre ce moment pleinement. Je suis malheureusement contraint de mettre un terme à notre échange quand le souffle vient à me manquer et je me retrouve à plonger mon regard dans le sien, nos visages restant terriblement proches…

« Rassure-moi. On s’est vraiment embrassé, hein ? »
J’ai un petit rire nerveux, tandis que je sens mon corps être parcouru d’un frisson. « C’est… C’est encore mieux que ce que j’imaginais. » Peut-être que je devrais pas l’avouer à voix haute, j’en sais rien. Je suis sur un petit nuage de bien-être et je viens quérir un nouveau baiser, comme pour confirmer que ce n’est pas un rêve. Je me pincerai bien mais ce serait sans doute un peu chelou quand même… Et puis je sens bien la chaleur du feu sur mes joues quand même donc c’est que ça doit être la réalité. « Je… suis trop content de m’être lancé. Désolé d’avoir fourché en saharii, merci d’avoir compris ce que je voulais dire. ‘Tain j’ai le cœur qui bat à cent à l’heure. » Je me sens un peu idiot, ça ne m’empêche pas de me mettre à rire. Je dis tout ce qui me passe par la tête, faut que je me calme un peu. Pour essayer de retrouver de la contenance, je laisse glisser mes doigts dans ses cheveux.

« Ah d’ailleurs, je peux le dire maintenant ! J’aime trop quand tu t’attaches les cheveux, t’es trop beau ! »

Le compliment est sorti, lui aussi, tout seul. Je rougis un peu en réalisant ce que je bave, je me calme cependant en réalisant que j’ai effectivement le droit de le dire à voix haute, désormais. J’affiche un large sourire, beaucoup trop heureux d’être là, de m’être lancé, d’être auprès de lui.

J’aurais jamais cru que ça serait possible un jour.



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Illia Aethelhelm

Illia Aethelhelm
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Jeu 11 Jan - 22:48
Je suis stupide. Ca n'a plus besoin d'être prouvé, ni à moi-même, ni à personne. Pourtant, à cet instant, quand je réponds à Aram, je n'arrive presque plus à croire que nous n'exprimons pas des sentiments similaires. Peut-être est-ce parce que l'impact au bout du plongeon n'arrive pas. Peut-être est-ce parce que mon cœur bat si fort qu'il me tambourine jusque dans les oreilles et perturbe ma vision de la réalité. Ce serait très douloureux, mais au moins ce ne serait pas à cause d'une mushana. Peut-être que je projette trop mes espoirs, aussi. Car la surprise que je lis désormais sur son visage pourrait me faire douter. Je pourrais croire que je n'ai pas compris le sens de ses mots en saharii et ai répondu à côté de la plaque, avec une déclaration choquante. Cependant, si c'était le cas, est-ce qu'il serait aussi rouge ? Et pourquoi serait-il surpris que je lui dise que je ressens la même chose ? Malgré mon manque d'intelligence, je crois pouvoir dire sans trop me tromper que ce n'aurait pas de sens.
De toute façon, ça ne sert à rien de réfléchir. Je ne suis pas apte à réfléchir avec tous ces espoirs qui floutent tout ce qu'il y a autour de nous pour ne plus voir qu'Aram et chercher la manière dont je peux lui communiquer à quel point je l'aime sans laisser exploser mes sentiments comme une bombe à retardement qui se serait déclenchée trop tôt. Car même si j'ai pu beaucoup culpabiliser au départ, ça a peut-être quelque chose de beau et très positif que je sois capable de ressentir ça à nouveau. A une période, j'y aurais pas cru. Alors, si en plus je vis dans un monde où ces sentiments peuvent être réciproques, je ne veux pas faire le moindre pas de travers. J'en ferai déjà assez sans le vouloir, autant essayer de ne pas en rajouter. Et puis, comme dit, je ne peux pas réfléchir. Je suis déjà en train de poser ma main sur sa joue, espérant un baiser qui pourrait confirmer les mots. Il ne me repousse pas, c'est bon signe. Je pourrais achever mon plongeon, atterrir sur ses lèvres, là, tout de suite. Mes doutes, et d'autres choses auxquelles je n'ai jamais réfléchi, me font demander l'autorisation, malgré tous les indices, toutes les preuves qu'il faudrait que je sois vraiment stupide et aveugle pour ne pas voir.

Je perçois son hochement de tête qui me donne l'autorisation de continuer, mais finalement ce n'est pas moi qui parcoure la plus grande distance pour mettre fin à celle qui existe encore entre nous deux. Ses lèvres se posent sur les miennes et ce n'est qu'à cet instant que la réalité me tombe vraiment dessus. La fin de mon plongeon. Dans les histoires, c'est l'inverse. C'est à ce moment-là que les personnages s'échappent du monde pour monter sur leur petit nuage. Moi, je suis tellement heureux de réaliser que ce nuage existe bel et bien ancré dans ce monde. Nos doigts s'accrochent les uns aux autres tandis que ma main sur sa joue glisse vers ses cheveux pour m'aider à maintenir la réalité de ce baiser. Notre baiser.
Ce n'est pas moi qui met fin à ce moment magique. Je laisse Aram nous séparer lorsqu'il le souhaite. Je laisse ma main glisser le long de ses cheveux jusqu'à son cou, la laissant ultimement se poser entre son cou et son épaule. Je veux garder ce contact, dans cet instant où mes idées se réorganisent autour de ces sentiments qui éclatent. Un sourire entre l'euphorie et la tendresse s'est gravé sur mon visage. J'observe celui d'Aram, surtout ses yeux, dans lesquels je n'ai désormais plus peur de me perdre. J'aime tellement leur couleur. Je ne m'en détourne que parce que sa question me fait pousser et que je mes yeux se ferment brièvement sous l'impulsion de ce rire.

- J'espère bien !, je sais que sa question était de celles qui n'en est pas vraiment une, mais je ne contrôle pas trop ma réponse. C'est ma joie qui s'exprime, depuis les tréfonds de mes cordes vocales qui ont envie de s'activer pour tout et rien afin d'exprimer le soulagement et le bonheur que je ressens. Un nouveau rire survient quand Aram poursuit et je ne peux m'empêcher de surenchérir : Encore plus magique....

Cette voix ma voix est plus calme, car utiliser ces mots me provoque tout de même une petite gêne. C'est naïf. Bête peut-être. C'est cependant une bonne image de mon ressenti. Quoique, le mot "miraculeux" aurait sûrement été plus adapté, au vu des circonstances. A cause de ce qu'il a pu m'arriver, et surtout parce que c'est Aram. Je me demanderai comment c'est possible plus tard. Pour le moment je réponds à son nouveau baiser, profitant de cet ancrage renouvelé dans la réalité.
Il parle encore, ça me paraît décousu, mais tout ce que je suis capable de faire est de sourire comme un idiot car je le trouve adorable. Ses paroles le sont, en même temps. S'il pouvait entendre le mien, de cœur, il saurait qu'il n'y a pas le sien qui tambourine à toute vitesse. J'ai envie de lui dire d'ailleurs, alors je m'apprête à lui répondre quand il me coupe avec un compliment assez inattendu et son putain de sourire que je pourrais admirer toute la journée. Pris au dépourvu, et un peu surpris aussi, je tourne les yeux en direction de sa main dans mes cheveux. Au départ je les avais attachés, plus maintenant à cause de la moto. J'ai un bref rougissement quand l'information qu'il y a des moments où il me trouve "trop beau" me monte au cerveau avant de répondre de manière spontanée :

- Je vais les rattacher alors !, puis je considère nos mains toujours entremêlée, celle qu'il a mis dans mes cheveux... J'appuie légèrement la tête sur cette dernière, une petite mine embarrassée, mais heureuse, s'affichant sur mon visage. Mais tout à l'heure, je veux pas s'éloigner maintenant.

Je plonge à nouveau mon regard dans le sien, joue un peu avec ses doigts de ma main qui est toujours liée à la sienne. Même si je parlais d'ancrage dans la réalité avec les baisers, c'est maintenant que j'ai vraiment l'impression de réaliser ce qu'il vient de se passer. Aram a des sentiments pour moi comme moi j'en ai pour lui. Cette vérité fait naître une sensation de bien-être en moi, qui traverse tout mon corps pour se loger au creux de mon cœur. C'est une chaleur douce qui m'enveloppe. J'ai envie de le prendre dans mes bras.

- Tu sais, j'étais pas sûr d'avoir compris en fait, rire stupide de ma part. Mais j'avais vraiment envie que ça veuille dire ça alors... Au pire, hein !, au pire j'aurai été en miette et peut-être que notre amitié aussi, inutile de le préciser. Je préfère m'amuser de mes doutes maintenant qu'ils n'ont plus aucune raison d'exister. Et mon cœur aussi il se prend pour un moteur d'avion, ahah !... Je... J'peux écouter ?, à peine ais-je parlé que je me rends compte d'à quel point j'ai tourné ça bizarrement. Alors après avoir un peu bafouillé, je me reprends : Ouhla c'était chelou, désolé ! En fait je veux juste te serrer dans mes bras.

Ce n'est pas la première fois que ça arriverait, mais les choses ont changé désormais. L'instant que nous venons de vivre fait que l'étreinte que je veux lui donner n'aura plus le même sens, ni la même intensité. Et je veux ressentir tout ça maintenant que j'en ai le droit.
Je me risque à séparer nos mains, puis tends les bras vers lui dans un geste qui, de l'extérieur, doit presque avoir l'air comique. Comme dans les dessins animés, quand un "gros câlin" est demandé par un des personnages. Je souris de toutes mes dents, comme un gamin heureux à l'idée de recevoir un cadeau merveilleux. Et, s'il ne refuse pas mon étreinte pour une raison ou une autre – que je respecterai, bien sûr ! - c'est exactement ce que je vais recevoir.


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Aram Faathi

Aram Faathi
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Sam 16 Mar - 11:49
C’est à contre-cœur que je mets fin à notre premier baiser, mais je ne pense pas qu’Illia apprécierait que j’en vienne à n’avoir plus de souffle. Je n’ai pas envie que mon asthme s’amène et gâche tout l’instant, simplement parce que j’ai été trop gourmand à vouloir que cet instant ne s’arrête jamais. De toute manière… J’aurais bien le droit de recommencer ! C’est pas comme si cet échange était unique. D’ailleurs si je m’écoutais, je serais sans doute capable de m’accaparer ses lèvres pendant des heures entières sans me lasser et en vue de l’expression de son visage, je ne pense pas qu’il serait foncièrement contre. J’arrive encore difficilement à le réaliser.

J’ai bien fait de ne pas perdre espoir. Après, en toute honnêteté, j’en étais bien incapable. J’ai même fait quelques tentatives pour essayer de me préserver un peu en cas de rejet mais ça n’a jamais fonctionné. Depuis des mois maintenant, Illia est dans ma tête et n’en sort pas, et il n’en sortira plus du tout. Mais dorénavant, mes pensées vers lui ne seront pas accompagnées de culpabilité et ça… ça… ! C’est vraiment un soulagement en plus d’être une source de bonheur infini. Je me sens terriblement bien, léger et heureux comme jamais. C’est presque à croire que c’est la première fois que je tombe amoureux… Je sais que c’est pas très sympa pour Derek, cependant sans vouloir comparer, je me rends bien compte que c’est complètement différent. Peut-être que plus tard je me questionnerai sur ce point mais pour l’heure, j’ai juste envie de profiter de ce rêve éveillé.

Je mets tellement de temps à réaliser que j’expose mes impressions à voix haute. Je pourrais en avoir honte tant ce que je déblatère est absent de toute intelligence. J’suis dans l’immédiat, pas dans la réflexion. Puis merde c’est Limonde, il me connait, il ne doit pas être si surpris de mon manque d’esprit. Même si en fait, il ne m’a jamais vu comme ça, dans cet état d’amoureux transit. Son rire a le don de chasser toutes ses remarques intérieures inutiles pour ne laisser qu’un sourire sur mes lèvres. Je peux librement apprécier son rire sans devoir me cacher de peur qu’il découvre mes sentiments. Parce que maintenant, il les connait. Et ils sont réciproques. Et comme moi, il trouve l’instant magique… Je ne peux qu’être aux anges. J’suis tellement focalisé sur lui que je réalise pas que ses paroles signifient que lui aussi, il a fantasmé notre premier baiser. En réalité, je suis plus captivé par son visage mais aussi par le ton doux et calme que prend sa voix. C’est plutôt rare de l’entendre s’exprimer ainsi, quelque chose me dit que ça ne sera pas la première fois ni la dernière que je l’entends de cette façon et… Je gagatise d’autant plus en mon for intérieur.

C’est peut-être ce timbre de voix qui fait que le compliment m’échappe. Seulement quand mes yeux se posent sur ses cheveux que j’adore, les paroles me viennent tout naturellement et cela malgré qu’il les ait présentement détachés. L’écarlate qui macule ses pommettes suite à mes paroles attire irrémédiablement mon regard, trouvant que cela rajoute de la superbe à son visage. Sans grande surprise, j’aime beaucoup trop le voir rougir et je pense que je ne me lasserais jamais de ce spectacle. J’aurais dû prévoir, cependant, qu’il me proposerait de les rattacher, l’enthousiasme de sa voix me faisant une nouvelle fois beaucoup trop plaisir. Je sens le rouge me monter aux joues à mon tour ; manifestation du plaisir coupable que je ressens à l’idée de le voir se coiffer pour moi. Dit comme ça, ça me parait un peu… Midinette. Mais savoir qu’il a l’attention de faire un truc juste pour me faire plaisir, ça me fait fondre. Même si c’est pas tout de suite car comme lui, je n’ai pas envie de m’éloigner maintenant non plus. J’offre un énième sourire alors que j’acquiesce doucement, plongeant à mon tour mon regard dans le sien. Je me sens bien. Je me sens terriblement bien, à croire que je pourrais rester ainsi des heures. Qui sait, c’est peut-être la suite prévue de cette soirée !

J’en profite néanmoins pour m’excuser de mon fourchage. Pour les choses importantes, je switch facilement dans ma langue natale. C’est assez logique, quand on y pense. Il m’avoue qu’il n’était pas totalement sûr d’avoir compris, ce qui m’arrache un petit rire en écho au sien. Il s’est lancé en se disant qu’au pire… je constate qu’on a eu la même réflexion. Fort heureusement, ça ne s’est pas passé comme dans un scénario catastrophique. On a eu la bonne fin, celle qui donne des ailes et qui nous emmène tous les deux sur un petit nuage. Je dois y être encore quand il enchaine, laissant l’incompréhension se lire rapidement sur mon visage.

« …Quoi ? » Écouter quoi ? Mon cœur ? Je vois pas quoi d’autres, à moins que ce soit une expression que je ne connaisse pas. Mais c’est bizarre tourner comme ça, non ? Illia s’aperçoit rapidement que sa phrase est étrange et se corrige, ce qui me fait pouffer légèrement. « Original comme façon de me demander un câlin. » Je taquine un peu. Ce n’est pas parce que je suis fou de lui et qu’il le sait désormais que je ne peux plus le faire ! Je n’ai pas l’intention de changer totalement mon comportement avec lui. Bien sûr, j’vais être plus demandeur de baisers et de câlins – évidemment ! -, cependant je tiens à ce que notre relation « amicale » reste inchangée. C’est nos échanges qui m’ont fait tomber dans ses bras. Je n’ai aucune envie que ça s’arrête.

Je le regarde lâcher mes mains pour tendre les bras afin de m’y accueillir. La scène a un petit effet comique je dois l’avouer, mais je rêve de me nicher depuis si longtemps contre lui de cette façon que je ne fais pas prier longtemps. Ça n’a rien à voir avec les câlins qu’on s’est fait déjà fait. Savoir que mes sentiments sont réciproques rajoute un truc en plus que je ne saurais expliquer. Mes mains se posent sagement dans son dos, celle la plus haute faisant attention à ne pas lui tirer les cheveux. Je pose naturellement mon visage contre son épaule, près de son cou. Je réfléchis deux secondes, me demandant s’il est possible qu’il soit aussi sensible que moi sur cette zone… Avant de me laisser aller à l’envie d’y déposer un baiser tout en restant attentif à sa réaction. En attendant, je laisse échapper un soupir d’aise alors que je sens tout mon corps se détendre pour s’abandonner entièrement dans ses bras. J’ignore combien de temps je vais y rester, de toute manière, je n’ai plus de notion du temps qui défile. Je profite, simplement.

« Je pourrais rester éternellement comme ça. » J’exagère à peine. Malgré tout je laisse échapper un petit rire. « Mais j’crois que je serais capable de m’endormir rapidement. » Ce serait con quand même, de finir cette soirée à peine commencer avec moi qui ronfle dans son étreinte… Même si ça m’amuse de l’imaginer. Et que de toute façon, je ne ronfle pas.

Je sursaute un brin quand je sens de l’humidité sur l’une de mes mains. Je me redresse légèrement pour observer au-dessus de l’épaule de Limonde ; c’est la truffe de Sam. J’ai l’impression que son regard signifie « désolé de vous déranger mais »… Je dois sans doute surinterpréter. Une chose est sûre, il est content puisque je vois sa queue battre la mesure, mais il fait aussi claquer doucement sa mâchoire ce qui me rappelle à la réalité.

« Je crois que Sam a faim. »


Pour autant, je ne m’extrais pas de suite des bras d’Illia. J’ai presque envie de dire à mon starter de se démerder, il sait où je range sa nourriture. Je sais qu’il est très capable de la récupérer sans mon aide, même si je lui ai interdit de le faire. Au début de son éducation et à cause de son passif, il avait tendance à se jeter sur la nourriture au point de s’en rendre malade. Aujourd’hui il va bien mieux de ce côté-là et je crois qu’il compte sur moi pour continuer à l’aider de ce point de vue. Pour qu’il vienne cependant réclamer, c’est que ça doit faire un moment qu’il attend et qu’il vraiment, vraiment très faim. A contre-cœur, je quitte les bras d’Illia – non sans déposer un nouveau baiser dans son cou, puis sur ses lèvres -, m’étirant au passage.

« J’ai vraiment failli m’endormir je crois. Et je crois que moi aussi, je commence à avoir faim. »

Ce n’est pas très surprenant de ma part. Mais ! Au moins, mon ventre ne s’est pas mis à grogner bruyamment comme il le fait lorsque j’ai la dalle. Il n’aura pas gâché ce moment magique. Mon attention est toutefois happé par Limonde, faisant naturellement naitre à nouveau un sourire doux sur mon visage.

« Je suis trop heureux. »

Comme si ça se voyait pas rien qu’à ma tronche.



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Illia Aethelhelm

Illia Aethelhelm
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Jeu 4 Avr - 12:37
Ce moment est l’un des plus beaux. Y en a plusieurs, je peux pas les graduer, je refuse de les graduer, mais celui-ci je sais déjà qu’il en fait partie. Avec tout ce qu’il y a eu avant et tout ce que j’espère qu’il y aura dans le futur. Enfin, je me projette pas trop, mais si on en est là, je peux bien me dire qu’il va encore se passer des choses chouettes, non ? Des moments de bonheur surtout. C’est pas comme si ça avait manqué, jusqu’ici, quand j’étais avec Aram, alors que nous n’étions qu’amis.
Bien sûr, comme c’est un beau moment, il faut que ma maladresse soit de la partie. Je dois lui avoir demandé un câlin de la manière la plus cheloue du monde. Avec mes formulations de pachyderme qui réfléchit pas avant de parler. Pas comme si j’étais vraiment en état de le faire, ceci-dit, ou de chercher de jolis filtres. Ca sort comme ça vient, droit coeur sans passer par la case cerveau. Je me mets à bafouiller, Aram est perplexe… Je sais même pas si j’ai honte ou trouve quelque peu drôle de voir ce répéter ce schéma que je crois être désormais classique entre nous. Même si, d’habitude, le contexte est bien différent. Il se moque quand même de moi, ça change pas et ça me fait plaisir.

- Ca vaaaa ! Tu sais que j’sais pas parler !, je fais mine de râler, mais ni mon ton ni mon expressions ne sont convaincants pour appuyer mes paroles. C’est pas sincère, de toute façon, je sais bien que c’était ridicule comme manière de demander un câlin.

Ca ne m’empêche pas d’ouvrir les bras pour déjà anticiper et l’y accueillir quand il viendra. Ce qui ne tarde pas. C’est une nouvelle vague de bonheur quand je le sens tout contre moi et peux clore mes bras autour de lui. Je passe délicatement mes mains dans son dos, retenant mon envie de le serrer peut-être trop fort. Il s’installe contre mon épaule et je bouge un peu pour mieux l’enlacer. Ma joue est contre ses cheveux, que je constate être doux. Sûrement qu’ils l’ont toujours été, mais que je n’avais pas les bons sentiments pour m’en rendre compte.
C’est si agréable d’être comme ça, et différent des fois précédentes. Ca a toujours été bien, rassurant, plein de chaleur même quand je n’étais pas prêt à la recevoir. Là, c’est spécial en plus de tout ça. Je trouve une joie encore plus immense dans le fait de l’entendre et le sentir respirer, de savoir qu’il est bien vivant et qu’il m’aime comme je l’aime.
Je réponds à son baiser dans le cou, petit point de chaleur que j’adore déjà, en en déposant un dans ses cheveux. Machinalement, une de mes main se met à lui caresser le haut du dos.

- Je te garde là autant que tu veux, jusqu’au décès probable de mon dos, vu la position, mais je sais que je peux tenir longtemps. De toute façon, il est hors de question de le lâcher tout de suite. J’ai un rire déjà attendri rien qu’en l’imaginant me dormir dans les bras. Ca me dérangerait pas, ce serait même un grand compliment s’il est assez à l’aise pour s’endormir dans mes bras. Tant que tu me fous pas une patate après, vu comme t’es quand tu dors !

Malgré cette blague, je crois que je serais prêt à me prendre quelques coups si ça veut dire qu’il peut rester blotti contre moi un peu plus longtemps. J’ai un truc avec ce type de proximité physique depuis que je suis gosse, je le sais, mais alors quand en plus c’est Aram ? Le petit nuage sur lequel je suis pourrait bien me maltraiter que je crois que je m’en foutrais.
Du temps passe où je me laisse porter par la chaleur de cette étreinte, jusqu’à ce que le corps d’Aram soit agité d’un sursaut. La raison a l’air d’être dans mon dos, donc je ne peux pas voir ce qu’il en est. C’est les paroles de Limonde qui finissent par m’informer.

- Ah mince, j’ai pas vu le temps passer.

C’est dommage que notre petite bulle éclate, mais il fallait bien que ça arrive à un moment. Et puis, si c’est pour un de nos pokémons, c’est une bonne raison. Aram reste encore un peu contre moi, et je ne le laisse pas partir non plus, prévoyant de ne desserrer mon étreinte que lorsque je sentirai qu’il s’écarte. Quand il le fait, je me retrouve malgré moi à l’agripper quand même, juste une seconde, au moment où nous partageons un nouveau baiser. J’expire un soupir de bonheur et le regarde s’étirer avec une tête de nidoran amoureux. Il me faut donc quelques secondes pour me lever à mon tour de la buche qui commence à faire mal aux fesses, d’ailleurs.

- Je vais commencer à préparer alors !, hors de question de le laisser avoir faim. Par bienveillance et parce que ce serait dommage qu’il soit ronchon à cause de ça aujourd’hui. Mais à peine ais-je prononcé ces paroles que Rubis pousse un grognement d’insatisfaction. Quoi ? Toi aussi t’as faim ? Tu voleras peut-être mieux si tu perds du gras, tu sais, un râle indigné suit car il a au moins compris que je me moquais. C’est Happy qui prend sa suite pour quémander de la nourriture. Bien sûr, je vais leur donner, mais… Bon, laissez-moi juste le temps de m’attacher les cheveux et je m’occupe de vous.

Mon regard croise celui d’Aram tandis que je regarde autour de nous pour essayer de savoir où sont passés mes pokémons. J’y reste accroché, happé par son sourire, encore plus après qu’il exprime tout haut ce que je pensais lire sur son visage. Je lui rend ma meilleure expression d’imbécile heureux - je pourrais pas faire autrement même si j’essayais - accompagné d’une sorte de gloussement de rire qui doit faire honneur à mon niveau d’intellect.

- La même !

Après m’avoir laissé être comme ça pendant encore quelques secondes, Rubis me rappelle à l’ordre, accompagné par Saphyr et même Sunshine. Le trio de chieurs là, alors qu’ils se tenaient tranquilles jusqu’ici. C’est pas beau d’avoir laissé Samaël faire le sale boulot ! D’un côté, ceci-dit, je les remercie d’avoir respecté ce moment entre Aram et moi. C’est qu’ils ont dû y comprendre au moins un peu quelque chose, d’ailleurs. Je me demande à quel point.
Enfin, pour le moment je me dirige vers mon sac pour choper un élastique et m’attacher les cheveux. Comme je n’ai pas de miroir pour faire ça correctement, je tente pas le diable et me contente d’une bête queue de galopa. En tâtant, je juge qu’elle n’est pas de traviole. Bien sûr, je meurs d’envie de demander à Limonde si c’est bien, mais même moi je me sentirais un peu ridicule de le faire. Alors je ravale mes questions débiles et me contente de préparer les gamelles de mes pokémons. Certains seront capables de chasser en complément, mais d’autres non. Peut-être qu’un jour Rubis sera capable de le faire, mais il faudrait déjà qu’il arrive à marcher correctement pour ça.
Quand je m’occupe de Happy, je remarque qu’il est allé se traîner je ne sais où et qu’il y a de la terre sur les bords de sa coquille. Comme quoi, même ma mentali n’arrive pas à le contrôler celui-ci… Je le prends donc sur mes genoux, en étant accroupi, pour essayer de le nettoyer. Il se laisse faire, lève les yeux vers moi, et d’un coup ils se mettent à briller, sa coquille gagne en éclat et c’est comme si les pics sur sa tête se tenaient plus droits. Surtout, les cernes naturelles autour de ses yeux disparaissent. Il se met également à chantonner.

- Euh…, je réfléchis deux secondes et demi avant de conclure que je n’ai aucune réponse à mes questions et appeler à l’aide. Limonde ! Y a une attaque qui fait qu’un pokémon d’un coup il est plus en forme qu’avant ? J’ai touché un peu Happy pour le nettoyer et viens voir !, je tends Happy à deux mains dans sa direction. Je suis à mi-chemin entre l’interrogation pure et l’inquiétude. Regarde !... Oh. Tu crois que ça a un rapport avec le truc de togepi qu’absorbe le bonheur ou je sais plus quoi ?

L’idée me fait rougir tout d’un coup. Si j’ai raison, ça a quelque chose de beaucoup trop mignon. Surtout, pas besoin de chercher la cause. Je peux pas m’empêcher de détourner le regard, comme si ça allait empêcher quoi que ce soit ou faire retrouver à mes joues leur couleur normale.


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Aram Faathi

Aram Faathi
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Ven 19 Avr - 16:50
D’un côté, je suis encore plus heureux que j’aurais pu imaginer. Je constate que l’alchimie qui existait entre nous est toujours là ; je le taquine, il râle et ça me fait rire. C’était déjà comme ça avant la déclaration, je suis rassuré de savoir que ça l’est toujours après. J’avoue que j’avais un peu peur que ça change entre nous, que l’un ou l’autre – ou les deux – n’osent plus lâcher une écremeucherie de peur de vexer ou que sais-je. Ça aurait été dommage. Jusqu’ici, on a toujours su que les brimades étaient dites uniquement sur le ton de la plaisanterie, avec aucune volonté de froisser. Avec nos sentiments partagés, ce serait bizarre que tout à coup, on souhaite blesser l’autre… Alors c’est bête mais je suis content pour ça. Et pour toutes les autres raisons, ce câlin en faisant naturellement parti.

Je me sens terriblement bien dans ses bras, au point que je pourrais m’y endormir. Les fois précédentes, quand on était qu’amis, j’appréciais déjà beaucoup ses câlins. Mais là, on est à un niveau supérieur. Finalement, ne pas réussir à tirer un trait sur mes sentiments pour lui était une bonne chose. Même si j’ai souffert jusqu’ici, la « récompense » de ma patience est génialissime. Je ne laisse pas de place à ma culpabilité, elle reviendra m’embêter bien assez tôt, je pense. Pour l’heure, je veux juste profiter de ses bras, de ses lèvres, de lui tout entier. Les caresses dans mon dos me donnent encore plus envie de fondre et je souhaite quitter ses bras pour rien au monde. Je dépose un baiser dans son cou qui est apprécié et je nourris déjà le désir de recommencer. Sa remarque sur ma façon de dormir me fait rire.

« Roooh ça va je bouge pas tellement ! »

Je sais que c’est un mensonge, le cocard que j’ai foutu à Derek une fois en atteste. Comme quoi même quand je dors avec quelqu’un que j’aime, je ne deviens pas tout à coup tendre dans mon sommeil… Mais je me contrôle pas, c’est pas ma faute si je bouge énormément ! Ça a toujours été comme ça, depuis ma plus tendre enfance. Mes frères me détestaient pour ça et c’est pas pour rien qu’ils ont rapidement demandé à ne plus dormir à côté de moi. Je me rappelle qu’à l’époque je m’étais vexé comme le gamin que j’étais. J’ai commencé à comprendre quand ils m’ont filmé une fois pour me montrer et… Ouais, le carnage. Avec Illia on a déjà dormi ensemble, pas assez proche néanmoins pour que je lui file un pain dans la tronche mais dorénavant… C’est un risque. J’espère que ça le dérangera pas cette nuit pour qu’on s’endorme blotti l’un contre l’autre… Hum. J’aimerai lui proposer mais j’suis pas sûr qu’il souhaite passer une nuit horrible à cause de moi et de mes mouvements incontrôlés.

L’intervention de Sam me coupe dans mes réflexions et nous force à mettre fin à notre doux petit monde. Le retour à la réalité, en quelques sortes. Je me rassure en me disant qu’après la bouffe, on pourra y replonger si on le désire. Je pense – et j’espère – que cette soirée sera très… Cocooning ? Je crois que c’est ça le terme. En attendant le retour des papouilles et câlins, il faut qu’on s’occupe de nos alliés et de nous, par la même occasion. Le baiser qu’on échange quand je quitte ses bras me fait frissonner jusqu’à ce que je réalise que j’ai moi-même faim. C’est assez rare que j’oublie ma propre faim, vu comme je suis un morfale sur patte (et j’assume)… C’est dire à quel point l’étreinte était plaisante !

Ça m’amuse qu’Illia se propose pour faire la bouffe maintenant. J’imagine qu’il ne veut pas que je devienne relou comme il m’arrive de l’être quand j’ai les crocs. Seulement il semblerait que ses pokémons sont eux aussi affamés. La remarque sur le gras de Rubis m’arrache un sourire tandis que je regarde à mon tour autour de nous. Samaël s’est dirigé vers mon sac et j’émets un rapide sifflement. Je sais que Pazuzu va rapidement rappliquée, peut-être que Bélial se joindra lui aussi à nous. Il ne vient pas forcément à chaque fois. Depuis l’accrochage, il y a encore des moments compliqués entre nous que je déplore, même si ça tend à s’améliorer petit à petit. Le temps nous aidera, je pense. Je croise les doigts pour. Je regarde Limonde quand il annonce qu’il va s’attacher les cheveux et un large sourire étire mes traits. Ce que je dis est sans doute mielleux mais je le pense du fond du cœur. Et ça vaut le coup vu la réaction d’Illia. Son petit gloussement est peut-être ridicule pour certain mais pour moi, il reflète l’honnêteté et le partage de sentiments. J’ai envie de l’entendre encore et encore.

Les pokémon de mon chéri – je peux l’appeler comme ça maintenant… ! – le rappellent à l’ordre et je le regarde s’attacher les cheveux en queue de galopa, souriant et profitant du spectacle. Je lui adresse un pouce levé pour dire que j’approuve – pourquoi je fais ça ? – avant de me diriger à mon tour vers mes affaires. J’y récupère la nourriture pour mes pokémon ainsi que les pokéball de Vassago, Gaziel, Azazel, Ersulie et Asmodée. Sans surprise mon gros toutou est tout content, il aboie pour signifier son excitation tout en remuant la queue. Vassago semble se souvenir de Saphyr et se dirige vers elle, près à lui donner un coup de boule comme salutation. Azazel elle est plus concentrée sur Rubis ; elle aime toujours autant materner les autres et j’crois qu’elle essaie d’évaluer l’état mentale et physique du Dracaufeu, tandis que mon Pyrobut l’imite – mais je pense que lui voudrait plus jouer avec Rubis qu’autre chose -. J’ai décidé de ne pas faire venir Xezbeth, avec Pazu j’aurais bien assez d’un pokémon collant. Et enfin, ma Lanssorien qui a pris trop l’habitude de manger seule. Elle aime la solitude et semble grognonne que je la fasse apparaitre maintenant, au milieu de toutes ses créatures – d’autant plus qu’il y en a qu’elle ne connait pas. Elle volète pour se placer derrière moi et esquiver tout ce beau monde ; je crois qu’elle se sert de moi comme barrière avec les autres. Ça me fait soupirer ; j’aimerai bien qu’elle soit plus sociable.

Je suis en train de préparer les gamelles de mes pokémon quand j’hausse un sourcil en entendant Limonde. Il s’occupe de Happy et il y a quelque chose de changer chez lui que je ne sais pas définir. La curiosité me fait m’approcher – Asmodée me suit, évidemment, c’est comme si j’avais un génie au-dessus de mon épaule – d’autant plus qu’Illia semble paniquer et ça m’inquiète un peu. Sa question me fait arquer un sourcil, je n’ai pas entendu parler d’une attaque capable d’un tel prodige… Y a bien des capacités qui dépendent du bonheur du pokémon, mais j’crois pas qu’il soit possible de jouer là-dessus… Quand je suis assez proche pour voir le Togepi, je suis un brin rassuré et en même temps attendri ; l’espace d’un instant, j’ai cru que Happy avait lancé une attaque Métronome et qu’on était dans la merde. For heureusement ce n’est pas le cas ; ça aurait pu être une catastrophe. Illia tend le Togepi vers moi qui respire le bien être, me laissant le loisir de l’observer. Il a l’air d’aller particulièrement bien, je crois que je l’ai jamais vu aussi rayonnant d’ailleurs… Et ça me rappelle un truc sur ce pokémon en particulier qui me fait sourire à pleines dents. Je saisis gentiment les bras de la créature pour jouer avec lui alors qu’Illia me coupe l’herbe sous le pied en devinant tout seul ce qui arrive à son allié.

« C’est exactement ça, il resplendit de bonheur. Un peu comme nous. » Mon regard se pose sur Illia qui rougit et détourne le regard, ce qui me fait rire doucement. C’est beaucoup trop mignon, que ce soit Happy ou lui d’ailleurs. Je ne me lasse pas de ce spectacle. « Ça prend tout son sens quand on dit que le bonheur est contagieux. » Il me semble qu’on dit ça. J’en suis pas sûr mais je crois bien que oui. Ça me fait légèrement rougir de le dire à voix haute mais je m’en fiche ; savoir de cette façon que Limonde est heureux a quelque chose d’encore plus plaisant. Il n’y avait pas de doute avant avec le sourire qu’il aborde depuis la déclaration de nos sentiments réciproques, mais tout de même. Puis en plus ça fait du bien au petit Togepi, c’est tout bénef’ !

Ma Lanssorien émet un son et je lui dis d’arrêter en saharii. J’sais pas si son instinct maternel qui prend le dessus mais j’lui fais bizarrement pas confiance, sur ce point. A coup sûr elle va vouloir le jeter avec ses canons comme elle le fait avec ses propres petits… ! J’ai beau savoir que les Fantyrm adorent ça, je doute que ce soit le cas avec Happy. De toute façon, il est trop gros pour entrer dans ses canons alors on se calme, hein ! Je continue de jouer un peu avec le Togepi, guettant toujours autant Illia, mon sourire d’ahuri sur le visage. L’aboiement de Gaziel me fait comprendre qu’il a lui aussi très faim et qu’il faut que je retourne préparer la nourriture. Je me sens léger. Et vraiment très bien. Je m’approche de Limonde pour déposer un baiser sur sa joue parce que j’en ai envie et que je peux le faire désormais avant de retourner vers mes affaires et disposer de la nourriture pour toute cette troupe. Pazuzu est revenu mais semble ne pas vouloir trop m’approcher ; elle juge Asmodée du regard. J’sais pas ce qu’il se passe entre elles mais si problème il y a, je préfère les laisser se débrouiller entre elles. Et tiens, Bélial nous fait cadeau de sa présence cette fois ! Il toise d’un regard indescriptible Rubis. Une épaisse fumée grisâtre s’échappe de ses naseaux et je me place rapidement devant lui, soupirant au passage.

« Non, c’est pas le moment de se battre. C’est l’heure de la bouffe alors commence pas, st’eu plait. »

J’aurais dû prévoir qu’en voyant un autre Dracaufeu, il souhaiterait évaluer sa force. Sauf que je ne suis pas certain que ce soit bon pour Rubis. La différence de niveau est trop importante, sans vouloir le rabaisser. Seulement comme il a déjà du mal à se déplacer, j’imagine que combattre c’est pas évident et contre Bél qui est surentrainé, l’issue ne fait pas de doute. J’ai zéro envie de devoir nous rendre à un centre pokémon maintenant ; il va pas me gâcher la soirée, hein ! On verra plus tard, pour le combat. Je le vois qui me toise désormais, frappant le sol de sa queue. Ouais ben tu peux essayer de m’intimider ça ne marchera pas. Je tiens son regard jusqu’à ce que Samaël grogne et aboie à son tour. Il joue son rôle de dominant et il semblerait que mon Dracaufeu daigne enfin se calmer. Humf. C’est pas trop tôt.

« T’es relou. »

Ça m’agace. Avant je n’avais pas besoin de mon starter pour qu’il se calme. Il suffisait que je lui demande et hop, c’était réglé. Maintenant quand il s’excite trop pour un truc, je galère à ce qu’il lâche l’affaire. Quel piètre champion de feu je fais, dans ce cas-là… Ça m’énerve. Et ça m’agace alors que j’étais tout content juste avant. J’espère que ce sera que temporaire et que je vais pouvoir retrouver rapidement mon sentiment de bien être auprès d’Illia.



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