Amyra Richards
C-GEAR Inscrit le : 27/12/2021 Messages : 691
Région : Kalos
| La confirmation de mon interlocuteur consolide la fin de cet entretien et valide la venue de nos retrouvailles, le lendemain. Mes instructions ensuite données, je peux reprendre une conversation normale avec lui, en abordant un sujet qui impactera notre prochaine rencontre. Une touche de confort après un réveil de si bonne heure. J'accueille la réponse de Stegan avec un sourire en coin. Le contraire m'aurait sincèrement étonné.
Sur cette précision anodine, j'ouvre la marche, traversant le couloir en une ligne droite presque parfaite jusqu'à atteindre l'ascenceur. Derrière mes deux invités, mon scalproie se charge de fermer la porte et de s'assurer que le système de verrouillage est enclenché, sans défaillance évidente. Il a somme toute apprécié le salut de l'humain et le lui a rendu, d'une légère inclinaison de tête.
J'attends qu'il nous rejoigne avant de presser le bouton menant jusqu'au rez-de-chaussée, puis celui de l'étage en-dessous. Le trajet est rapide et laisse à peine temps au silence de s'installer.
- Effectivement, c'est ici. J'esquisse un sourire aimable tout en désignant le bureau de ma secrétaire d'un mouvement de main. Merci d'être venu, monsieur Striker.
Plutôt que de se rabaisser immédiatement, ma main se dirige vers la sienne pour la serrer chaleureusement. Je me sens flattée par ses manières, bien qu'elles ne sont pas nécessaires. Je n'ose cependant pas contrarier cet homme en lui faisant la remarque.
- Au plaisir.
Les portes se referment lentement, m'éclipsant à sa vue et à celle de son insécateur. Je suis attendue ailleurs et je dois maintenant me concentrer sur les tâches, une chose qui se révèle pourtant plus difficile que prévue, mon esprit étant désormais envahie par des idées et des plans.
J'étouffe un bâillement au creux de ma main. Il est six heure tappante et je viens de garer ma voiture dans le stationnement souterrain. Ma nuit a été courte et la fatigue qu'elle a engendré s'ajoute désormais à celle du quotidien et s'empile sous mes yeux de sa teinte légèrement violacée. Comme toujours, je refuse de cacher mes cernes avec quelque maquillage que ce soit. Il n'y a pas de honte là-dedans, et bien souvent, cela ne fait que soutenir mon soucis du travail bien fait et rapidement exécuté. J'attrape ma malette de cuir, qui contient tout le nécessaire à notre seconde rencontre, puis sort du véhicule.
En quelques minutes, après avoir traversé les lieux déserts et alourdis par l'un de ces silences qui me donne froid dans le dos, je regagne le rez-de-chaussée. Je m'occupe de l'éclairage, de désactiver l'un de nos systèmes d'alarme - celui-là même qui aurait empêché mon visiteur de franchir le seuil de l'entrée - puis m'installe au bureau d'Aimee sans plus de façons.
Somme toute, ma secrétaire est l'une des personnes les plus organisées que je connaisse et sans ses précieuses aptitudes, mes journées reflèteraient un chaos absolu plutôt qu'un ordre soigné et minuté. Je consulte les messages qu'elle m'a laissé la veille, avant son départ du bureau, et je trouve comme convenu dans l'un des tiroirs un sac de grains de café en provenance d'Alola.
Du kafé produit par la grand-mère d'Eliott - sa mamé, comme il l'appelle -, un jeune dresseur rencontré plusieurs semaines auparavant avec sa bande survoltée lors de ma pause habituelle au Lounge Café. Une rencontre aussi surprenante qu'enrichissante et dont je garde de bons souvenirs.
Je consulte mon portable et me lève de ma chaise ; à tout moment, la haute silhouette de Stegan apparaîtra au niveau des portes vitrées et la sonnerie distinctive, annonçant sa venue, résonnera dans le hall complètement vide. Je m'assure que le col de mon chemisier blanc est impeccablement placé avant de lisser mon pantalon gris au niveau de mes cuisses.
Cette fois-ci, mes jambes sont cachées. Elles ne sont, de toute manière, pas celles qui seront mises à l'honneur aujourd'hui. J'ouvre ma mallette, me saisie du porte-document qui contient mes nombreux croquis, et me dirige d'un pas presque trottinant vers le point principal d'entrée du bâtiment.
Il n'y a pas à dire, je suis un brin anxieuse. Mais cette anxiété, couplée à une certaine excitation de présenter le fruit de longues heures de labeur et d'innombrables pages chiffonnées ou déchirées, m'alimente d'une énergie que je ne retrouve pas ailleurs.
- Bon matin, monsieur Striker.
Sont les paroles qui l'accueillent lorsqu'il se présente enfin et que je prononce d'une voix parfaitement claire et éveillée. | | | | Stegan Striker
C-GEAR Inscrit le : 18/09/2013 Messages : 2504
Région : Galar
| D'aucuns pourraient croire que l'opportunité de masquer un oeil derrière un bandeau permettrait de minimiser la flagrante fatigue qui pouvait se lire dans et sous les yeux de Stegan. Mais un seul oeil suffisait amplement à laisser transparaître l'absence de sommeil qu'il avait subie, et son reflet dans le miroir l'empêchait de l'ignorer. Pour lui dont le sommeil était toujours difficile, constamment débité par sa paranoïa, ses sens affûtés et son syndrome de stress port-traumatique, l'excitation des événements à venir avait vite produit sa part de nervosité. Refusant de s'en remettre à la magie médicale des produits anxiolytiques et autre opiacées, car désireux de rester pleinement maître de ses pensées le lendemain, il en venait à se demander si un somnifère ne l'aurait pas laissé plus alerte qu'une nuit blanche. Il gardait toutefois confiance en sa capacité à puiser son énergie dans la moindre de ses ressources, parmi lesquelles un premier café filtré par ses soins.
N'ayant toujours pas réussi à fermer l'oeil à quatre heures du matin, il n'avait pas cherché à lutter davantage et s'était levé pour engloutir deux pleines tasses de café. Par tasse, comprendre le mug en inox d'un quart de litre fourni avec la cantine réglementaire de l'armée galarienne, d'ordinaire plutôt conçue pour servir un thé assorti d'un nuage de lait.
La caféine faisant son office, un bref passage sous une douche glacée acheva de le réveiller. Au moment de choisir ses vêtements, il se prit à considérer l'idée de se présenter à Metalex avec son uniforme de sortie. Un costume brun orné d'épaulettes et de manchettes galonnées, aux épaules chargées des différents blasons de division et des brevets dont son porteur disposait, flanqué d'une fourragère passant sous l'aisselle et au poitrail orné d'un placard à médailles, dans son cas, plutôt chargé. Cette tenue symbolisait à elle seule les états de service et le statut de son porteur, ce qui n'était pas pour lui déplaire au vu du contexte. Mais il se ravisa rapidement. Outre le souvenir de la discrétion nécessaire que lui avait signifié madame Richards, il se trouvait ridicule de penser avoir besoin d'un tel artifice pour se sentir en confiance. Il ne s'agissait pas d'un bras de fer. La cheffe d'entreprise lui avait déjà fait montre de ses qualités, et il était certain que chercher à l'impressionner avec des galons et des ferrets dorés n'allait provoquer que l'effet inverse.
Il opta donc pour un pantalon de treillis, noir cette fois-ci, et garda son blouson de cuir de la veille. Il troqua cependant son t-shirt noir pour une chemise UBAS beige sable, dans laquelle il se sentait particulièrement à l'aise. Le torse en tissu antistranspirant lui collait aux muscles et lui donnait un effet seconde peau des plus plaisants, tandis que les épaules et les manches en polyamide, équipées de poches et de velcro, conservaient un aspect tactique et une praticité dont il était friand. Sous un blouson, il donnait l'illusion de ne porter qu'un simple polo. Il termina en jetant sur ses épaules un sac d'assaut "douze heures" en cordura noir, dans lequel il fourra la valise renforcée contenant le bloc d'obsidienne synthétique destiné à faire évoluer Ka'bar. Il ne savait pas s'il en aurait besoin aussi vite, mais on n'était jamais trop prévoyant.
Enfourchant sa moto, il fusa jusqu'aux locaux de Metalex. Il était en avance, comme à son habitude. Laissant volontairement son blouson ouvert, il sentait le vent frais du petit matin lui fouetter les côtes et les flancs, afin de s'assurer de mettre tous ses sens en éveil. Il poussa même au-delà de la limitation de vitesse, les rues étant désertes, et l'adrénaline lui donnant un léger boost supplémentaire. Lorsqu'il parvint sur le parking de l'entreprise, il est six heures dix.
Dans n'importe quelle autre situation, il n'aurait pas réfléchi davantage et serait entré. Être à l'heure, c'est déjà être en retard, disait le colonel Bareblade. Mais il se sentait déjà honoré d'avoir accès aux locaux de Metalex si tôt avant l'ouverture. Il ne voulait pas pousser le bouchon. Il prit donc le temps d'allumer un cigarillo, assis de travers sur la selle de sa moto, et le savoura plusieurs minutes, laissant le temps s'égréner un peu plus. A six heures vingt passées, il considéra que sa ponctualité et sa politesse s'étaient suffisamment confrontées. Il écrasa son cigare sous sa botte, le poussa du bout du pied dans une grille d'égoût, et se dirigea vers l'entrée. Franchissant la porte, il constata l'absence de personnel. A l'exception d'une silhouette dont l'élégance, qui n'était pourtant plus à prouver, parvient à nouveau à rappeler à Stegan qu'il vient d'un univers tout autre.
Une salutation de la part de la présidente, qui semble déjà sur le pied de guerre. Il s'agit désormais de lui offrir du répondant.
- Madame Richards.
Un hochement de tête appuyé remplace avantageusement un "bonjour" fade, puis le capitaine s'approche, levant sa main dans la foulée en anticipant la poignée de mains d'usage. Ce faisant, la manche de son blouson racle contre les boutons des pokeballs accrochées à sa ceinture, lui rappelant qu'il n'a pas appelé son insécateur à son côté, comme il aurait voulu le faire. Cet acte manqué lui fait réaliser qu'il a baissé sa garde. Est-ce bon signe ? Difficile à dire. Mais cela ne lui ressemble pas.
- Merci de vous être déplacée aussi tôt. J'ai attendu cette entrevue avec plus d'impatience que je ne le pensais.
"Et j'aurais détesté devoir tourner en rond en l'attendant", se retint-il d'ajouter, conscient de l'impertinence d'une telle remarque.
| | | | Amyra Richards
C-GEAR Inscrit le : 27/12/2021 Messages : 691
Région : Kalos
| J'attends patiemment que mon invité s'avance, mes doigts pianotant discrètement sur le porte-document. Lorsqu'il émerge à son tour de son mutisme, j'esquisse un léger mouvement un tête ; une réception polie et cordiale à sa salutation, et un écho à son propre hochement. Parfois les mots s'avèrent superflus. Les gestes qui les remplacent s'imprègnent des intentions et des sentiments mutuels, comme le respect et la déférence.
En le voyant s'approcher, je franchis une distance plus ou moins équivalente pour le rejoindre. Mon bras se lève d'instinct, comme s'il anticipe déjà ce qui suivra - et ma main retrouve rapidement la poigne ferme qu'offre celle de Stegan. Je profite de cette proximité décente pour l'observer, pour détailler la tenue qu'il porte - que je qualifierais d'un chic décontracté façon militaire -, mais également pour mieux discerner les expressions qui façonnent son visage remodelé par sa dangereuse profession.
- C'est moi qui vous remercie. Que je réplique en lâchant prise et en reculant de deux pas, prête à poursuivre la conversation et à entrer dans le vif du sujet malgré l'heure matinale. Je ne peux toutefois m'empêcher d'esquisser un geste à l'intention de la mallette qu'il tient. Normalement, le contenu devrait être inspecté par la sécurité, mais je vous fais confiance. Je demanderais tout de même à savoir ce qu'elle contient.
Demie-mesure de prudence. Malgré le sourire qui orne mes lèvres et ma voix qui maintenient un ton convivial, mon regard, lui, étincelle de cet éclat intransigeant qui fait de moi une adversaire redoutable lors de séances de négotiations - ou lorsque je dois faire preuve d'une fermeté justifiée.
J'invite mon interlocuteur à me suivre jusqu'au bureau de ma secrétaire et lui indique un endroit précis, un coin décoré d'une plante en pot aux feuilles lisses et triangulaires. Connaissant mon système de caméras, je sais que cet angle est une faille, un point mort et invisible - et je sais depuis longtemps qu'Aimee l'exploite à l'occasion lorsqu'elle souhaite envoyer un texto occasionnel, durant ses heures de travail. Je ne suis pas née de la dernière pluie. Mais puisqu'elle gère à merveille mon emploi du temps et effectue impeccablement ses tâches quotidiennes, je continue à jouer la carte de l'ignorance.
J'en profite pour contourner le meuble et récupérer le sac de grains de kafé alolien. Même fermé hermétiquement, les effluves de son parfum corsé sont perceptibles.
- Je ne connais pas personnellement vos goûts en matière de café, monsieur Striker, mais j'espère qu'il vous plaira. C'est un produit importé de l'archipel d'Alola, si vous connaissez la région. Producteur local, familial. Vraiment charmant.
Je glisse ce moment de publicité gratuite au sein de notre discussion, qui mérite bien son moment de légèreté. L'ambiance sera tout autre lorsque nous serons attablés, à réviser les modèles et à vérifier les mesures.
- Vous n'avez pas emmené Ka'Bar avec vous aujourd'hui ?
La réalisation vient de me frapper de point fouet, tandis que je tourne mes prunelles dorées en direction de Stegan. Jusqu'à présent, je ne m'en étais pas rendue compte, habituée de notre dernière rencontre à ce qu'il soit silencieux et effacé comme une ombre.
| | | | Stegan Striker
C-GEAR Inscrit le : 18/09/2013 Messages : 2504
Région : Galar
| Faire confiance à un militaire, selon ses convictions et son contexte géopolitique, était soit une évidence, soit une erreur flagrante. Dans ce cas précis, Stegan appréciait cette confiance, à laquelle il ne voulait pas manquer de faire honneur. A la requête de madame Richards, il prit sa mallette qu'il déposa sur son avant-bras, et l'ouvrit tel un coffre au trésor présenté à un souverain. A l'intérieur, coincé dans une alcôve de mousse prédécoupée, un bloc rectangulaire de la taille d'un smartphone, aussi lisse et brilant que du verre, et aussi noir que du charbon. La forme industrielle du lingot d'obsidienne trahissait sa nature synthétique, hélas inévitable au vu de sa structure moléculaire toute particulière. L'obsidienne classique n'était pas rare à proprement parler, mais celle qui permettait l'évolution d'insécateur dans sa forme ancestrale avait depuis longtemps disparu des carrières de Sinnoh d'où elle était extraite.
- Le fameux minerai d'évolution. Je ne sais pas à quelle vitesse nous irons aujourd'hui, mais je préfère l'avoir à disposition plutôt que d'en manquer au moment opportun.
Il se retint d'ajouter que l'efficacité évidente de madame Richards était la principale raison de sa prudence à ce sujet. Il ne voulait pas passer la journée à la couvrir d'éloges, sa fierté refusant malgré tout de le laisser verser dans le lèche-bottes. Quand bien même il n'aurait fait qu'énoncer une vérité.
Une fois son contenu inspecté, la mallette se referme, et les deux clips en ABS claquent sur leur empreinte, la scellant hermétiquement. Alors que la présidente l'invite à le suivre, Stegan découvre un espace discret au niveau bureau d'accueil, s'apparentant le plus à un coin détente parmi la sobriété rigoureuse de ces locaux. La plante y jouant sans doute un rôle prédominant.
A la question d'apparence anodine de madame Richards, Stegan y voit un dilemme. Masquer son ignorance en matière d'épicerie fine afin d'éviter de passer pour un rustre, ou jouer la carte de l'honnêteté. En un instant, il réalise la stupidité de ses propres pensées, et se flagelle mentalement de se laisser aller à ce genre de problématique. Quel genre d'homme est-il s'il se met à vouloir jongler avec les apparences ? Entre ça et son idée de porter son uniforme d'apparat, il a l'impression d'être en détresse pour asseoir sa crédibilité face à son interlocutrice. Et ce constat le débecte.
- J'avoue avoir été biberonné au café règlementaire, qui tient plus à du goudron liquide qu'on est forcés d'apprendre à apprécier. Je ne sais pas si mon appréciation pourra faire honneur à ce que vous me proposez, mais je ne pourrai qu'en tirer une bonne expérience.
Un sourire en coin et un hochement de tête discret viennent ponctuer ses avoeux. Un mélange d'excuse pour son ignorance, et de marque d'humour pour montrer qu'il n'en fait pas si grand cas lui-même. Si madame Richards le juge sur son ignorance de la caféologie, c'est que son milieu lui est monté à la tête. Ce qui n'a pas l'air d'être le cas. En revanche, l'odeur qui s'échappe du sachet et qui parvient jusqu'à ses narines est significative quant à la qualité du produit qui s'apprête à lui être proposée.
- J'ai connu un alolien, un légionnaire. Il disait qu'il préférait se faire des infusions de lingettes désinfectantes plutôt que de boire le "jus de gloupti" qu'on lui servait en opérations extérieures. Je crois que ça en dit long.
Les anecdotes de régiment ne sont pas son fort d'habitude, mais celle-ci l'amuse et colle au contexte. C'est également le seul moyen à sa disposition pour apprécier à sa juste valeur la qualité de la production que lui vante son interlocutrice. Il espère toutefois que la discussion ne tournera pas éternellement autour du même sujet, car il espère bien consacrer la concentration qui lui reste à l'ordre du jour. Et bien vite, il est exaucé d'une certaine manière, lorsque la présidente l'interroge au sujet de Ka'bar. La même hésitation le prend. Mentir en affirmant que tout est calculé, ou dire la vérité ? La fatigue doit altérer son fonctionnement cérébral, car il se hait de se poser la question en premier lieu. Un café -voire deux- de plus ne lui fera décidément pas de mal. Tout en articulant sa réponse, il tapote la vieille pokéball, réparée des dizaines de fois, qui contient son meilleur élément. Les deux autres, une pokéball presque neuve qui accueille son hexadron solitaire, et une ball grise unique et renforcée conçue pour contenir son genesect, ne sont là que par habitude.
- Je le sors lors de situations qui me sont inconnues, c'est comme un réflexe. Il n'aime pas jouer les figurants, donc il doit être ravi que vous m'ayez mis aussi vite dans de bonnes dispositions.
La remarque lui fait réaliser que le scalproie de madame Richards est absent, lui aussi. Ou alors est-il tapi dans un couloir, prêt à bondir au moindre bruit suspect. Peu importe, Stegan sait, par définition, que la présence du scalproie en tant que garde du corps est superflue. Celui-ci pense sans doute différemment. Sa dresseuse, difficile à dire. Mais se trouver dans la même pièce qu'un Stegan dont on s'est attiré la sympathie constitue plutôt un excellent moyen d'assurer sa propre sécurité. L'avantage des gens dangereux, c'est qu'ils ne le sont que pour leurs ennemis. Toutefois, une curiosité le pique. Qu'en est-il réellement ? Jauger l'état d'esprit de madame Richards quant à ce sujet l'intéresse. Connaître son niveau de sincérité, également. Est-il le seul à vouloir ne pas mentir ? Il est habitué à repérer des ennemis dissimulés. Si elle lui ment, il le saura. Non pas qu'il lui en tienne rigueur le cas échéant, une cheffe d'entreprise a sans doute mieux à faire que de trier les situations selon leur niveau de dangerosité. Dans le doute, sécurité ; il en est lui-même un fervent adepte. Mais il sera fixé.
- Je vous renvoie la question, à moins que votre scalproie soit assigné à votre bureau ?
Ce qui est également une possibilité non négligeable.
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