« Bon, faisons simple. Que faites-vous dans la vie ? »

Herbert essayait de m'entraîner pour l'interview que j'aurais à donner à un journaliste de presse locale. Le début de la gloire ? Pas vraiment, du moins je n'arrivais pas à le voir comme ça, pour moi c'était plus une corvée qu'autre chose et à mon grand dam, Herbert avait refusé de répondre. Soit disant, à ma place. Pour moi, il avait tout autant la valeur de l'éleveur du coin que moi. Après tout, sans lui, la pension n'aurait sûrement pas eu ce succès et surtout, je n'aurais pas tant appris.

« Je... Je fais de mon mieux ? »

Ce n'était pas tant par impertinence – pas cette fois – que la réponse m'était venue. C'était ce qui sonnait le plus vrai à mes yeux. Mais qu'est-ce que l'on avait envie d'entendre de la part d'un jeune qui a vraisemblablement réussi ? Probablement des belles paroles. Ne pas dire que c'était facile, dire qu'il avait fallu trimer mais que, voilà, le succès était là, fruit d'un dur labeur !
Et tout cela, ce n'était pas moi. Je me retrouvais, droit comme un piquet sur ma chaise, n'osant pas me relâcher. Ce n'était pas du théâtre face à un faux journaliste joué par Herbert, non, j'avais simplement à cœur de garder mes responsabilités jusqu'au bout, ma posture était donc celle d'un adulte responsable, droit.

« On ne va pas y arriver si tu réponds comme ça... »

Je haussai les épaules, signe que ma patience avait tout de même une durée limitée et non renouvelable. Je n'avais pas envie de parler de moi. À aucun moment. Je n'avais pas plus envie de mentir, de déclamer un beau texte en souriant pour m'attirer des clients et devenir un exemple de prospérité de la communauté de communes de Safrania. Faire des choses utiles, aider, oui, être une image, certainement pas.

« Tu n'as qu'à me dire ce que tu veux que je leur raconte... Moi, je préfère encore que l'on reste nous-mêmes. Tu n'es pas d'accord ? »

Je m'étais opposé à cet entraînement. Évidemment, j'avais conscience que nous avions besoin de cette publicité, elle pourrait amener des clients et les clients nous faisaient vivre. Je ne voulais seulement pas être faux, être apprêté pour l'occasion, faire le beau, leur montrer des Pokémon en pleine santé. Ils auraient une interview, mais pas une de ces vidéos de présentations qui sont plus fausses les unes que les autres. Je préférais encore leur montrer la joie de Recyclor face à un détritus que leur faire croire que la pension était un havre de paix. Ici, c'était comme partout. Les Pokémon vivaient.

« On verra bien, je suppose. Coiffe-toi au moins pour la photo. »

La conscience professionnelle d'Herbert m'exaspérait, mais au moins s'était-il relevé de sa chaise dans un soupir désabusé. Je ne pus m'empêcher d'afficher un léger sourire. Je ne gagnais pas souvent contre lui, peut-être était-ce qu'il me faisait plus confiance, peut-être qu'il abandonnait plus facilement.
Je m'étirais un instant, mon regard s'accrochant à mon reflet. Je posais la main sur mon crâne, tentant d'aplanir un instant mes cheveux.
Après un instant d'hésitation, je décidais finalement de me lever pour rejoindre la salle de bain.

ACHATS
5 amulettes rondes : 5 * 600 = 3000
2 Chromat'oeuf : 2 * 4000 = 8000
1 encens Pétal Printannier : 1 * 15000 = 15000.

3000 + 8000 + 15000 = 26000 P$ à retirer.

44005 - 26000 = 18005 P$.
• Argent retiré •

J'avais évidemment obéi à ce que mon associé m'avait demandé. Le problème c'était que mes cheveux n'avaient vraiment rien de mieux une fois coiffé, c'était même pire ! J'avais l'impression de ne plus me ressembler. Il fallait dire que je ne cherchais pas souvent à me coiffer, puisque cela ne donnait jamais rien de bon, peut-être était-ce dû au fait que mes cheveux étaient trop épais pour se poser sur mon crâne comme je l'aimerais, peut-être était-ce qu'à force de ne rien en faire, cela ne les aidait pas à garder une position idéale.
J'étais donc resté devant le miroir pendant plusieurs minutes, essayant de dompter ma tignasse comme je le pouvais. J'étais finalement redescendu voir Herbert. Cela m'avait tout de même donné le temps de réfléchir. Bien sûr, je voulais tout de même faire cette interview, puisque c'était la meilleure chose à faire pour donner de la visibilité à la pension, mais pour autant, j'avais extrêmement peur que cela soit un fiasco total. Après tout, je n'étais vraiment pas le genre de personne à être très doué à l'oral, surtout pas pour parler de quelque chose qui me tenait à cœur. Autant, en parler à un individu séparément, je pouvais éventuellement le faire, comme cela m'était arrivé avec des inconnus ou même des clients. Le fait que cela soit à un journaliste qui ne devait pas être plus intéressé que ça par notre pension, et surtout pas par ce que nous y faisons.

« Le seul vrai conseil que je pourrais te donner histoire que tu ne sois pas en train de buguer devant la caméra, c'est d'avoir des notes.
- Mais je ne vais pas lire mes notes en direct, ce sera encore pire, non ?
- Tu n'es pas obligé de les lire tout le temps, simplement, l'idée de les avoir ce sera une aide si jamais tu as un trou. Après, tu fais comme tu veux. »

Même si j'aimais beaucoup Herbert, j'avais beaucoup plus de mal avec son idée que je pouvais faire ce que je veux, car je savais très bien que cela voulait dire que si je ne faisais pas ce qu'il voulait, il ne me soutiendrait que très moyennement dans mon échec. C'était un peu son côté paternel avec lequel j'avais le plus de mal. Je me résignais donc à attraper un calepin et un stylo, puis de finalement m'approcher d'Herbert pour écouter ses questions précieuses qui pourraient m'aider.

« Tu veux bien m'aider alors ? Sur les questions ? »

L'éleveur se retourna vers moi, alors qu'il faisait semblant d'être occupé pour montrer son agacement face à mon attitude. Pourtant, je faisais réellement des efforts, puisque j'avais accepté de faire cet entretien, mais ce n'était pas pour autant que je pouvais devenir tout de suite m'exprimer tout à fait clairement face à une personne étrangère qui allait retranscrire mes paroles.

« Bien, mais prends ça sérieusement, je sais que c'est difficile pour toi, et je suis navré de te le dire, mais cela fait partie du travail et il va falloir t'y faire, si jamais nous arrivons à mener bien cette affaire, nous aurons de plus en plus d'occasions comme ça. Et puis, t'exprimer en public va devenir une nécessité. »

Je savais tout cela, évidemment, mais c'était tout de même assez difficile, je ne pouvais pas changer tout à coup simplement parce que j'avais décidé de gagner un peu en courage. Enfin, l'important était aussi que les choses restent aussi simples que ce que j'avais voulu au départ. Je ne comptais pas vraiment faire grandir la pension, je souhaitais juste que plus de personnes comprennent ma vision et que les personnes avec des idées que je trouvais malsaines, comme mon père et sa secte, changent rapidement d'avis avant de faire plus de mal autour d'eux.

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ACHATS.
• 1 paquet de graines d'Yggdrasil pour 15000 P$.

Retirés. • Reste 3605 P$.

Je m'étais préparé comme je le pouvais, en espérant que cela se passerait bien. Bon, je n'y croyais pas trop, j'étais même pratiquement sûr que je n'allais pas y arriver, que cela serait bien difficile pour moi de me mettre en avant, de répondre aux questions que l'on me poserait. J'espérais que le journaliste ne serait pas trop rude avec moi, même si cela s'annonçait mal parti. Je ne savais pas si c'était pour m'entraîner ou me faire peur que Herbert m'avait parlé ainsi, mais dans tous les cas, cela ne me plaisait pas réellement. Et pourtant, n'étais-je pas dans le vrai à vouloir rester honnête ?
Je n'avais pas envie de faire semblant, surtout pas si je parlais de moi ou de mes passions, de mon travail, de ma vie. C'était tout de même ridicule de mentir sur ce genre de choses... Même si Herbert insinuait que ce n'était pas de mentir que de répondre en adoptant un nouveau rôle, pour moi c'était du pareil au même. N'avais-je pas réussi en restant moi-même ? Pourquoi devrais-je maintenant me montrer sous un autre jour, avec une nouvelle posture. Alors, je devais visiblement « faire bien », mais ce n'était pas une solution non plus. Je n'étais pas du genre à me mettre en avant de base, alors pourquoi je le ferais à ce moment-là ? J'avais envie de montrer mes talents, exposer ce pour quoi j'étais fait, ce que j'avais entrepris depuis toutes ces années.
Le reste ne me satisfaisait que peu. Je soufflai d'un coup, en face de ma réflexion dans le miroir, j'étais peut-être trop bien habillé, trop bien coiffé, peut-être même rasé de trop près, être aussi propret ne m'allait pas plus que ça. Après tout, je vivais une partie de mes journées dans l'herbe et la gadoue... Mais bon, c'était pour la photo et la petite vidéo, il fallait bien faire un effort.

« Il arrive dans combien de temps ?
- Normalement d'ici une bonne demi-heure. »

Je réfléchissais, regardant les quelques notes que j'avais prises. Je n'étais pas sûr de moi, je me disais qu'il y aurait toujours quelque chose à dire auquel je ne pensais pas. En fait, je n'avais pas passé l'interview que je pensais déjà regretter la plupart de mes paroles, j'en devenais ridicule à partir de ce moment-là.

« Ne t'inquiète pas, ça va aller. »

Il était vrai que Herbert m'avait probablement posé les questions que j'allais entendre de la bouche du journaliste dans peu de temps. J'avais néanmoins peur que ça puisse aller plus loin et de me retrouver un peu éculé.
Finalement, je m'étais occupé comme je pouvais en attendant la venue du journaliste. Comme je ne devais pas me salir, j'avais décidé de m'occuper des factures à éplucher et de la boutique à ranger pendant que Herbert était parti dans le jardin pour s'occuper des Pokémon. Heureusement, la journée était plutôt chaude et les Pokémon étaient assez fatigués pour ne pas trop bouger. Il lui suffisait donc de veiller à ce que chacun se débrouille sans avoir besoin de les observer de trop près. Quatre coups secs à la porte me firent sursauter. Devais-je prévenir Herbert ou aller répondre avant ? J'étais près de la porte du jardin, m'apprêtant à abaisser la clenche quand je le vis au loin. Il était occupé et nous avions décidé depuis le départ que je serais la personne qui répondrait à l'interview, alors... Je me retournais aussitôt pour ouvrir la porte à la personne qui m'attendait.

ACHATS.
x 1 Sphère Psy (15000)
x 3 amulettes rondes (800 x 3 = 1800)
= 16800

Elias K. Gladstone • 21805 - 16800 = 5005. TPOVR.

Bon, c'était lui, alors, je n'avais plus le choix maintenant. Je ne pouvais pas vraiment fermer la porte, même si j'aurais aimé le faire. Je lui fis un sourire gêné, puisque je ne savais pas vraiment si je pouvais parler sans avoir des problèmes par rapport à ce que pourrais dire. Et si je faisais des erreurs ? Ce serait terrible, puisque je devrais le lire dans la presse locale par la suite, lire ma piètre performance... Et surtout je pourrais faire une croix sur d'éventuels futurs clients. Et c'était le plus grand problème. Je fis entrer la personne, fermant la porte après de brèves salutations.

« Ah... Il y a ma collègue aussi, pour les photos. »

Ah oui, les photos, ça aussi cela promettait, je pourrais admirer ma tête gênée en pleine page. Je m'y voyais déjà : l'horreur. Je retins un frisson alors que le journaliste me regardait avec un air plus gêné que celui que j'imaginais trônant sur mon visage imprimé sur papier recyclé.

« Euh... Et elle est derrière la porte en fait. »

Je le regardais l'air interdit, avant de me dépêcher d'ouvrir la porte à sa collègue qui attendait avec un petit sourire juste derrière la porte.

« Oh... Je suis vraiment désolé, pardon en fait j'attendais qu'une personne et donc je ne pensais pas que... Vraiment désolé. »

Bon, c'était quand même mal parti.
J'étais rouge comme pas possible, du moins, je l'imaginais. Si bien qu'à rester là sans rien faire, j'avais réussi à faire débarquer Herbert par la pensée. Et pendant qu'il arrivait, serrant la main des deux journalistes, je ne pouvais m'empêcher de me fixer sur eux, imaginer ce moment précis où j'allais devoir me mettre en face d'eux, et leur parler de la pension. C'était difficile d'avance... Et le pire fut le moment où j'avais posé mes yeux sur la sacoche d'appareil photo de la jeune femme. Je restais sans bouger, inerte, jusqu'à entendre la voix de mon collègue.

« Alors, Elias, on y va ? »

Il me souriait tout en posant sa main sur mon épaule, me poussant légèrement vers le jardin, avant de me chuchoter à l'oreille :

« Qu'est-ce que tu fais ? On a préparé ce moment ce n'est pas pour faire marche arrière maintenant...
- Je sais désolé, mais j'ai peur de dire n'importe quoi...
- Tu n'as qu'à répondre aux questions. Allez, viens, là ils vont vraiment faire un mauvais papier si tu continues comme ça. »

Argh, il n'en fallait pas plus pour me décourager encore plus. Je soupirais avant d'avancer timidement vers la sortie. Il avait raison et je le savais, cela ne devait pas être si compliqué.

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x1 PLUME PORTE-BONHEUR (15000)
x3 AMULETTE RONDE (3x600)
= 16800P$
Edit Iago : 20455 – 16800 = 3655$ (retiré le 08/10)
Merci !

J'étais là. Stupide. Sur mon tabouret. J'étais vraiment mal à l'aise, sans exactement pouvoir expliquer pourquoi. C'était comme si tout ce que j'avais préparé était parti tout à coup et que je n'avais plus rien pour me défendre. Nu comme un ver devant des journalistes prêts à bondir sur moi pour la moindre information.
En même temps, ils n'allaient forcément pas être tendres avec lui comme j'avais déjà fermé la porte sur le nez de la photographe. Enfin, si elle était là pour les photos uniquement, il y avait des chances pour qu'elle prît juste mon moins bon profil ou qu'elle n'utilisât pas de filtre avantageux. C'était sûrement quelque chose dont je pourrais me remettre, même s'il me faudrait travailler sur moi-même et avant tout éviter toute presse pendant un moment. Enfin, au fond de moi, je savais pertinemment que Herbert serait là pour me montrer le papier qui sortirait, il fallait toujours qu'il fût très affable dans ces moments-là. Il savait que je ne le supporterai pas, alors il se montrerait encore plus agréable que d'habitude pour me glisser l'article sous le nez au moment où il me sentirait le plus à l'aise.
Enfin, au moins, je savais à quoi m'attendre dans la suite de cette histoire, mais ce n'était pas ce qui me rassurait le plus. Je n'avais pas envie de passer cet entretien, je l'avais dit depuis le départ.

Je devais penser au bien de la pension. Un papier positif ne pourrait que l'aider à décoller et me donnerait peut-être enfin les fonds suffisants pour préparer correctement mon passage à l'Elite. Plus j'y pensais et plus l'idée me mettait mal à l'aise. Devais-je parler de mes projets pour la suite ? Est-ce que cela n'allait pas passer pour un trop plein d'ambition ? Pour quelque chose que je n'avais pas à mettre en avant dans le sens de mon entreprise ?
Après tout, je répondrai simplement aux questions, je n'avais pas à parler de choses qui étaient trop loin dans le futur si l'on ne me demandait pas ce que je comptais faire par la suite.

Il était important pour moi de bien faire, alors je les regardais, enfin prêt à répondre aux questions qu'ils pourraient me poser. J'avais simplement envie que ça se terminât au plus vite, pour autant l'interview ne démarrait pas. Je restais assis sur mon tabouret, l'air toujours aussi stupide. J'avais envie de partir au plus vite. Devant moi, ils se préparaient, sortaient leurs affaires, leurs notes. La photographe avait son appareil dans les mains, installant son objectif, vérifiant sa focale... Et sûrement d'autres éléments qui m'échappaient probablement.
Le temps passait bien trop lentement.

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x1 SPHÈRE PSY (15000)
x3 AMULETTE RONDE (3x600)
= 16800P$

Merci !
Argent retiré #byEiko

J'avais la lèvre qui tremblait. Je m'en apercevais car au lieu de me concentrer sur les journalistes, je me concentrais sur mon malaise. Ce n'était pas spécialement une bonne idée puisque cela m'empêchait de répondre convenablement. Surtout que je n'avais pas entendu la première question.

« Hum. Bonjour ? »

Les journalistes échangèrent un regard circonspect et la caméra fut descendue de l'épaule.
Ils me demandèrent si j'étais vraiment prêt à commencer l'interview. Je ne pus que dire la vérité : non, clairement, je n'étais pas prêt j'avais besoin d'être rassuré, de me sentir un peu plus dans une zone de confort.
Et finalement, ils décidèrent de me poser plus ou moins les questions prévues, mais en off. Je me sentais alors un peu mieux, c'était plus simple – même si je restais impressionné – de parler à deux personnes plutôt qu'à une caméra. Je respirais un bon coup, j'avais réussi à leur parler, à m'expliquer. J'avais un peu évoqué l'historique de la pension et le sens de mon travail.
J'étais plus à l'aise une fois que mon discours avait commencé. Je savais quoi dire, je m'étais plus ou moins préparé tout de même, alors c'était tout de même assez facile. J'avais répondu à toutes les questions, parfois en hésitant un peu, mais rien qui fut vraiment bizarre. J'avais jusqu'à l'impression d'intéresser mon auditoire, ce qui me semblait presque étrange.
« On peut y aller, je vous remercie d'avoir pris le temps. »Les journalistes m'expliquèrent que cela avait un intérêt pour eux aussi, ils voulaient présenter un sujet de qualité et pour cela, il fallait bien que mes réponses aux questions fussent audibles. Pour autant, je me disais qu'ils l'avaient aussi sûrement fait pour moi, parce qu'ils étaient vraiment gentils dans leur manière de me parler. C'était la zone de confort dont j'avais besoin en fait, une fois que je connaissais un peu les personnes en face de moi, j'étais beaucoup plus en confiance et je n'avais plus de problème pour parler et me dévoiler.
Maintenant, je le savais, il allait falloir que je fus tout aussi attentif avec la caméra. Je soufflais un instant et l'interview commença, ou plutôt recommença.

« Bonjour, je m'appelle Elias Gladstone et je suis éleveur dans la région de Kantô, sur la route 12, plus précisément. »

Je n'avais pas spécialement à regarder la caméra, cela se faisait de répondre directement à l'interlocuteur qui posait les questions, m'avaient-ils dit, alors j'avais suivi leur conseil et en effet, cela se passait bien mieux. Le plus difficile, l'enclenchement, était fait. Il ne suffisait que de poursuivre l'effort.

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x1 ROCHE VOLCANIQUE (15000)
x3 AMULETTE RONDE (3x600)
= 16800P$

Merci !

Edit Jaune : Achat notifié !

L'interview allait bon train, je me sentais capable de répondre à toutes les questions sans me dire que je me trompais ou encore que mes réponses n'allaient pas les intéresser. Après tout, c'étaient eux qui m'avaient demandé une entrevue, pas l'inverse. Et ils avaient même été jusqu'à se déplacer ici pour me rencontrer. Ils étaient donc visiblement intéressés par mon travail, véritablement.
…
Bon, il y avait aussi de grandes chances pour qu'ils fussent là seulement pour répondre à une commande, rien de plus, et qu'ils avaient bien dû s'investir un minimum pour y répondre. Enfin, je me disais qu'ils m'avaient quand même choisi moi. Après, j'étais peut-être tout simplement celui qui avait accepté, ou le premier dans leur ordre d'entrevue, ou peut-être qu'ils n'étaient pas loin de Safrania.

Bref, il y avait plein de solutions pour tout cela, mais cela n'enlevait rien au fait que je devais me montrer le plus professionnel possible face à ces deux journalistes et alors tout se passerait bien. Le plus compliqué, c'était de gérer le fait qu'on allait ensuite me prendre en photo.

Finalement, on m'avait demandé où je me verrais dans dix ans. C'était une question sûrement pertinente à certains moments, mais pour moi, j'avais l'impression que c'était le comble de l'insignifiance. Je me fis ensuite la réflexion que ce genre de choses, je pourrais très bien en parler dans mon blog, alors bon, je ne pouvais pas non plus faire la fine bouche et laisser croire que cela ne me semblait pas si malin de leur part de me poser de genre de questions.

« Eh bien, figurez-vous que j'y ai beaucoup réfléchi ces derniers temps. »

J'essayais de m'exprimer correctement, même si je me disais que ce ne serait jamais parfait. Après tout, je n'avais pas fait beaucoup d'études, ni ne m'étais vraiment renseigné sur ce qui était à maîtriser de ce point de vue là. A priori, j'avais tout de même réussi à acquérir un minimum de vocabulaire – notamment pour tout ce qui concernait l'élevage – à travers le temps. C'était déjà cela.

« Je ne me vois pas rester très longtemps dans cette pension. Je l'adore et j'aime beaucoup travailler ici, je m'y sens bien, mais je n'ai pas envie de m'enfermer ici. »

Après tout, avec mon jeune âge, je pouvais encore bouger et aller découvrir de nouveaux endroits.

« Je n'ai pas envie de devenir un de ces éleveurs qui ne connaît que ce qu'il a vu, que ce qu'il a entraîné et ne cherche pas à s'améliorer. Je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre et à découvrir alors je préfère ne pas être fermé là-dessus. Cela me semble primordial pour un éleveur. »

Les deux journalistes acquiescèrent avec un sourire, cela me rendit un peu plus serein, j'avais au moins l'impression d'être dans le vrai.

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x1 ROCHE VOLCANIQUE (15000)
x1 LARME CHISTALISEE (15000)
x3 AMULETTE RONDE (3x600)
= 31800P$

Merci !
Edit Jaune : notifié o/

35345 - 31800 : 3545 p$

Avoir l'appui apparent des deux journalistes ne me rassurait pas complètement. J'avais envie d'être reconnu, pas simplement de savoir si l'on était ou non d'accord avec moi, mais bon, c'était déjà sûrement un bon pas vers la réussite.
Finalement, la journaliste avait posé une dernière question pour savoir si un de mes Pokémon avait ma préférence. Il fallait dire que pendant tout le long de l'entrevue, Keno et Dahlan s'étaient tenus à mes côtés. Je ne pouvais donc pas rester là sans parler d'eux, même si cela se verrait probablement déjà sur la photo qu'ils étaient très important pour moi. Enfin, j'imaginais déjà l'article avec ma photo (et ma tête de bon benêt), accompagné de mon Kirlia et de l'Heliatronc de la pension. Je n'étais pas vraiment sûr de l'impact que cette photo allait avoir, par ailleurs...

« Je ne peux pas oublier les deux compagnons qui sont présents à mes côtés aujourd'hui, mais je dois dire que j'affectionne chacun de mes Pokémon, sans vraiment faire de tri. Ils sont tous aussi importants les uns que les autres. Bien sûr, certains ont des caractères plus faciles, d'autres sont plus affectueux, mais pour moi, ils forment tous ensemble la pension, s'il en manquait un, cet endroit ne serait pas le même. »

Le regard de la journaliste tourna avec insistance vers les deux amis qui m'avaient accompagné. Je n'avais visiblement pas assez développé cette partie-là. Soit.

« Pour ce qui est de Keno, le Kirlia, c'est le Pokémon que j'ai reçu en partant à l'aventure sur les routes. Il est pour moi l'ami de toujours et un partenaire essentiel. Et Dahlan est l'Héliatronc que nous avons recueilli en arrivant ici, ou plutôt, qui a accepté de nous laisser entrer. Elle était restée dans la pension comme gouvernante et elle a bien voulu nous laisser une place. Elle reste la maîtresse de maison, avec son caractère, cela ne pourrait pas être autrement. »

Dahlan se mit en avant. Je n'étais pas sûr qu'elle eût tout compris de mon discours, mais elle avait l'air assez satisfaite de ce que j'avais pu dire à ce moment là. Et comme la journaliste semblait l'être aussi, cela tombait bien, j'allais peut-être enfin pouvoir arrêter de parler. Je m'octroyais alors une gorgée d'eau pour me reprendre un peu.

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x3 AMULETTE RONDE (3x600)
= 1800P$
Edit jaune : notifié !

3645 - 1800 : 1845$

Les journalistes semblaient boire mes paroles, ce qui me mettait particulièrement peu à l'aise. J'avais envie de développer sur les liens que j'avais avec mes alliés, les Pokémon de la pension, mais j'avais l'impression que si j'en disais trop, certaines choses finiraient par passer à côté.

« Vous imaginez cependant qu'ici, à la pension, nous avons énormément d'autres Pokémon qui nous accompagnent. Je ne pourrais pas vous parler de tous ceux qui nous accompagnent jour et nuit, puisqu'ils sont vraiment nombreux et que je pense que malheureusement, vous en faire la liste ne serait pas très intéressante pour vous. »

La journaliste hocha la tête, elle prenait des notes, même si je ne comprenais pas toujours pourquoi. Elle me demanda par la suite comment je voyais l'entraînement des Pokémon, si j'avais des idées pré-établies ou si je m'adaptais plutôt à chacun.

« Il est évidemment important de savoir s'adapter. Cependant avec l'expérience que j'ai fini par acquérir avec le temps, j'ai pu établir mon propre programme d'entraînement assez vaste pour pouvoir convenir à tout type de Pokémon. Je demande tout de même toujours au dresseur les différentes caractéristiques de leurs Pokémon, afin de savoir si mes entraînements pourront convenir. »

Je marque quelques secondes de pause en les voyant paniquer, prenant des notes rapidement. Cela me permet de formuler mes phrases tranquillement, de me préparer à ce que je vais pouvoir dire par la suite.

« Je me dois de prendre en considération toutes les demandes des clients, car c'est ma volonté de comprendre tout le monde pour pouvoir entraîner au mieux les Pokémon et leur permettre de se développer véritablement, de la manière dont ils ontbesoin. »

Après tout, c'était pour ça que j'étais devenu éleveur, parce que je voulais réellement aider les Pokémon à devenir plus forts, mais également de rester en santé de manière générale. C'était sûrement d'ailleurs le plus important pour moi : qu'ils se sentent bien à mon contact et puissent être heureux, à la fois dans la pension mais aussi en retournant auprès de leurs dresseurs.

« Bien sûr, il y a aussi des cas où les Pokémon que l'on me confie n'ont pas vraiment besoin de suivre mon programme d'entraînement spécifique, mais plus de prendre confiance en eux ou de dépasser leurs peurs. »

Cela arrivait réellement assez fréquemment. Ma réputation faisait que j'étais d'ailleurs connu pour résoudre ce genre de problématique, ce qui me faisait par ailleurs vraiment plaisir.

« Je suis très attaché au bien-être des Pokémon, quelque soit leur problématique de base. »

Je voulais insister sur ce point, car je voulais vraiment que ce fut visible dans leur article.

x5 AMULETTE RONDE (5x600)
= 3000P$
Edit : 16475 - 3000 = 13475

L'interview tournait à sa fin, je sentais que les journalistes n'avaient pas beaucoup d'autres choses à me demander. Visiblement, j'étais déjà assez prolixe pour eux, puisqu'ils me laissèrent terminer en quelques phrases, avant de me remercier. J'avais finalement passé un moment qui n'était pas si désagréable. Je soufflais un petit moment avant de me reprendre, le travail de la journée n'était pas terminé et j'allais en plus devoir supporter les remarques de Herbert. Il y avait de quoi se moquer, je savais que j'avais bredouillé plusieurs fois, sans compter les moments où j'avais dû dire des phrases incompréhensibles ou bien trop longues ou trop pleines de bons sentiments. Herbert me disait doux comme un Wattouat dans ces moments-là, mais j'avais du mal à prendre ça comme un compliment.

« Comment j'étais ?
- Pas trop mal, naturel je dirais.
- Ça s'est si mal passé que ça ? »

J'étais un peu ennuyé, je ne voulais pas paraître idiot non plus... Inexpérimenté, cela me semblait normal, mais si mon discours était trop simple ou que je n'avais pas donné les bonnes informations, je risquais fortement de discréditer la pension, ce qui me dérangeait tout de même.

« Mais non, arrête de prendre tout mal, c'était bien, justement. »

Je fronçais les sourcils en regardant Herbert, essayant de déceler du sarcasme dans son ton, pour comprendre finalement qu'il était plutôt sincère. Bon, je devais penser à la suite, maintenant que j'avais passé cette interview, Herbert allait me laisser tranquille avec ce genre de choses pour un moment, alors finalement tout ceci était plutôt une bonne nouvelle.

« Encore une expérience que tu pourras raconter dans ton blog. »

Je le regardais, circonspect.

« Comme si tu trouvais mon blog intéressant.
- C'est ton moment mauvaise tête ? Tu viens de passer une interview sans paniquer, je voulais juste t'encourager, je sais que tu aimes écrire sur ton blog.
- Tout ça parce que tu aimes aussi le lire pour me ressortir mes phrases les plus nulles. »

Herbert eut un petit sourire, qu'il ne parvenait visiblement pas à contenir.

« Bon ok, ok. J'avoue tout. Tu me fais tellement penser à moi, à ton âge, que c'en est assez drôle à observer d'un point de vue extérieur.
- Gnagnagna. Je vais dans le jardin. »

Herbert eut un rire avant de repartir à ses propres tâches. Il m’embarrassait autant qu'il m'aidait chaque jour à surmonter mes peurs. C'était sûrement ce genre de relation que j'avais toujours cherché avec ma famille et que j'avais finalement obtenu avec lui.

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ACHAT :
x1 BOUE SACRÉE
15000P$
EDIT : notifié

EDIT Ada : 28575 - 15000 = 13575p$
Retiré via P.A.

Dans le jardin, tout me semblait beau et paisible. Peut-être était-ce dû à l'effet de l'interview terminée qui me mettait dans une humeur particulière, mais c'était un sentiment qui m''habitait assez régulièrement. Le terrain que nous avions était une sorte de havre de paix pour moi et le fait que la maison fut de toute façon entourée par la forêt aidait également ce sentiment. Je respirais un bon coup, avant d'aller chercher des outils de jardinage. J'avais besoin d'une pause et il y avait toujours à faire dans le jardin donc c'était l'occasion de lier l'utile à l'agréable. Avec les pluies qui étaient annoncées dans les jours à venir, je me dis qu'il serait sûrement bienvenu de creuser des tranchées le long des haies, cela allait être un travail de titan mais c'était sûrement mieux de prendre le temps de le faire plutôt que devoir gérer tout le terrain immergé. La pente à côté avait beau être assez douce, nous n'avions pas vraiment envie de retenter l'expérience d'avoir un terrain boueux pendant des semaines, surtout avec les Pokémon qui traînaient dedans et en apportaient dans la maison et la boutique.

J'avais donc ma bêche et ma pelle, suivi de prêt par Alvin qui pensait sûrement que nous allions jouer à quelque chose. Heureusement, d'autres arrivèrent également pour détourner son attention et me permettre de me mettre au travail. Je pensais que mes compagnons avaient emmené Alvin quelque part pour me laisser tranquille, mais en levant la tête, je remarquais qu'ils s'étaient en fait préparés tous ensemble à m'aider dans ma tâche. Certains grattaient le sol, quand les plus faibles dégageaient la terre pour permettre la formation de la tranchée. Je les observais en souriant, ils allaient bien plus vite que moi et nous allions sûrement très rapidement nous croiser, mais j'étais heureux de voir qu'ils pensaient toujours à être là pour moi et m'aider. Je n'en attendais pas autant de leur part, mais force était de constater qu'ils étaient vraiment adorables. Même Akbar, qui était pourtant du genre à rester de côté avait commencé à sortir ses lianes pour prendre des morceaux de terre assez énormes et les soulever comme si de rien pour les mettre de côté. Copperfield tirait des jets d'eau sur les tas pour les consolider et Keno semblait plus ou moins guider les opérations pendant que Spike les surveillait d'en haut, suivi de Kite qui s'était accroché à ses pattes. Rien de plus normal dans tout cela.
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ACHATS :
x1 Chromat'oeuf (4000)
x1 ROCHE VOLCANIQUE (15000)
x3 amulettes rondes (3x600 = 1800)
= 20800.
EDIT Mao : 30065 - 20800 = 9265 p$ retirés depuis le PA

Merci !

D'une certaine façon, je comprenais pourquoi les Pokémon étaient parfois utilisés non pas seulement en combat mais pour des tâches qui requéraient une certaine force physique dont ne disposaient pas les humains. Nous avions bien sûr des machines pour nous aider, mais la puissance et l'efficacité d'un Pokémon les dépassaient souvent. Je n'étais évidemment pas pour l'exploitation des Pokémon, mais il fallait reconnaître que lorsqu'ils étaient consentants pour donner un coup de main, ils étaient bien utiles.
Et puis, surtout, il y avait énormément de Pokémon qui se donnaient d'eux-mêmes pour accomplir une tâcher, se mettaient au travail pour sortir de leur espace naturel. C'était peut-être pour eux une voie d'émancipation. Après tout, ils avaient le droit de préférer une vie à une autre, mais c'était compliqué de comprendre les Pokémon de toute façon. J'avais beau avoir plus d'une centaine de Pokémon dans ma pension, ce n'était pas pour autant que je pouvais estimer être un expert en comportement Pokémon.
Je me considérais seulement comme quelqu'un de plus attentif que la moyenne par rapport aux Pokémon. Je vérifiais toujours leur manière de faire, si cela cachait une humeur particulière, s'ils étaient heureux de bien faire ou si, au contraire, cela leur apportait de la souffrance qu'ils tentaient de masquer d'une manière ou d'une autre.

Dans un moment comme celui-là, je ne voyais rien de tout cela chez mes Pokémon. En fait, j'avais bien l'impression de ressentir plus de douleur à utiliser mes muscles que eux à utiliser les leurs. Il étaient aussi, il fallait le dire, plus développés de leur côté, surtout si l'on devait comparer la puissance d'Akbar à la mienne. Le plus impressionnant finalement c'était cela : ce contrôle que les plus forts de mes Pokémon pouvaient avoir alors que leurs efforts semblaient improbables pour un humain. J'avais vraiment de l'admiration pour mes amis et aussi beaucoup de reconnaissance.

Ce qui aurait pu me prendre plusieurs heures ne m'en avaient finalement pris qu'une seule. Cela avait été parfait de pouvoir compter sur eux. Ils avaient fait un meilleur travail que le mien, ayant réussi à creuser plus profond à faire des tranchées plus nettes. Akbar s'occupait de former les tas de terre tout au long des tranchées et Alvin, Copperfield et d'autres les tassaient pour que l'eau ne pusse pas passer, même en débordant.
Ainsi, j'étais à peu près sûr que l'eau n'allait pas trop déborder et au pire des cas, j'avais une pompe pour l'évacuation d'eau. Au moins, cette réaction de mes Pokémon me rassurait : si un problème arrivait, je pourrai compter sur eux.

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ACHATS :
x1 Chromat'oeuf (4000)
x1 PLUME PORTE BONHEUR (15000)
x3 amulettes rondes (3x600 = 1800)
= 20800.

Edit : Payé • Arthur

Merci !

Le plus compliqué était finalement de garder du temps pour chacun d'entre eux. Bien sûr, j'avais quelques Pokémon qui étaient toujours assez indépendants, mais d'autres avaient besoin de beaucoup de soin et cela était parfois difficile d'avoir du temps pour chacun d'entre eux. Je préférais en fait prendre du temps pour tous ensemble plutôt que de les voir séparément. Je ne voulais pas que certains pussent penser à un quelconque privilège et au contraire que d'autres pussent se sentir délaissés par ma conduite. Avec la grande ménagerie que j'avais, c'était bien difficile montrer leur importance à chacun, mais c'était quelque chose que je souhaitais tout de même, que chacun pusse sentir particulier au sein de l'équipe, que chacun pusse trouver sa place aussi.
Je me demandais si cela convenait à chacun, mais c'était sûrement impossible de tout savoir, même si j'arrivais parfois à lire en eux. Ils étaient souvent très présents pour me voir si jamais il y avait un problème alors j'aurais sûrement senti leurs difficultés.

J'avais une relation différente avec Keno car il était là depuis le début et je voyais que certains Pokémon le voyaient d'une autre manière. Ils semblaient toujours à l'écoute lorsqu'il s'exprimait et les plus rudes d'entre eux semblaient aussi prendre en compte ses avis. Il fallait dire que Keno avait une maîtrise de l'ensemble de la pension, c'était d'ailleurs assez impressionnant à voir.
Ce n'était pas étonnant que les autres fussent toujours attentifs, puisqu'il était tout de même le doyen de tout cela. Bon évidemment, Dahlan était un peu l'exception mais elle l'avait également accepté. Il fallait dire que Keno avait une persuasion naturelle et même Dahlan était tombée sous son charme, d'une certaine façon. La Héliatronc s'était bien plus rapprochée de lui que de moi, c'était aussi sûrement plus facile entre Pokémon, car j'avais mis du temps avant d'établir une connexion avec elle, alors qu'entre les deux, cela était arrivé bien plus rapidement.

Le mieux dans tout cela était que finalement, Keno prenait le relais sur pas mal de choses concernant le bien-être des Pokémon de la pension. Il y veillait autant que moi et son rapport avec les autres nous aidait finalement tous les deux. Il aidait beaucoup pour guider les autres compagnons et même Herbert appréciait son aide pour diverses choses. Enfin, cela mettait quand même en perspective la suite de la pension, puisque la pension grandissait et que je ne pouvais pas imposer à Keno de veiller sur tout. Pire, il déciderait probablement de lui-même de s'en occuper et pourrait s'épuiser à la tâche.

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ACHATS :
x1 ROCHE VOLCANIQUE (15000)
x3 amulettes rondes (3x600 = 1800)
= 16800.
Payé
Elias K. Gladstone • 47815 - 16800 = 31015

transferts effectués via le PA.

J'avais besoin d'une vie paisible, calme, avec des objectifs précis et des moments un peu plus engageants. Je ne voulais pas non plus arriver sur une vie planplan, dans laquelle je n'aurais rien à faire et surtout rien à penser. Ce n'était pas possible pour moi qui aimait toujours me placer des défis, mais dans le même temps je ne voulais pas non plus me mettre en situation de risque. C'était ça le problème et les difficultés auxquelles je devais faire face. On ne peut pas non plus savoir de quoi demain sera fait, mais je peux tout de même faire en sorte que tout se passe au mieux en limitant justement les risques. C'est évident : le métier d'éleveur apporte toujours son lot de difficultés. Il faut suivre des consignes claires pour ne pas se perdre, mais dans le même temps, certains événements sont totalement indépendants de ma volonté mais aussi d'un quelconque emploi du temps. C'est sûrement lié notamment au fait de devoir gérer des êtres vivants mais aussi sur le fait que je ne pouvais pas deviner si des clients allaient débarquer dans la journée ou si tout allait être calme et sans aucune visite. Evidemment, la journée type n'existait pas, alors le soutien de Keno auprès de moi comme aide-mémoire ou pour m'indiquer ce qui se passait et son ressenti sur la situation était toujours d'une grande aide.

Je ne pouvais pas me passer de lui et il le savait bien. Ma chance était quand même que de son côté, il ne pouvait visiblement pas se passer de moi non plus. Alors nous étions un parfait petit couple pour cela, c'était quand même formidable d'être si lié. J'avais envie que tout cela continue de cette manière, avec cette même sérénité. Je voulais donc faire en sorte que ma petite vie soit sans accroc et c'était parfois bien compliqué à gérer, puisque les petits problèmes faisaient partie de ma vie finalement et de ce que je devais apprendre à relativiser. Le travail le plus important était finalement sur le mental. C'était impressionnant de voir à quel point tout cela pouvait tout changer. Il me suffisait de me lever avec le sourire, de me forcer à avoir un tonus particulier pour réussir à me lancer et cela marchait à tous les coups. Et Keno y était pour beaucoup dans ce changement, dans cet état d'esprit que j'arrivais à mettre en place.


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ACHATS :
x3 Chromat'oeuf (3x4000 = 12000)
x1 PLUME PORTE BONHEUR (10000)
x3 amulettes rondes (3x600 = 1800)
= 23800.

Merci !

Elias K. Gladstone • 63925 - 23800 = 40125 P$

Transfert effectué via le PA.

Nous avons vécu des choses difficiles ensemble, je ne peux pas le nier. Cela nous a fait grandir et à d'autres moments cela aurait pu vraiment défaire notre amitié et faire que rien n'aurait été comme avant, mais cela n'empêche pas que je suis quand même content d'avoir vécu tout cela avec lui. En fait, c'était quand même un moyen de se découvrir tous les deux et d'avancer ensemble. Après tout, il avait lui aussi vraiment changé depuis que je l'avais rencontré. Au départ si timide et solitaire, il était devenu un Pokémon fiable, vraiment puissant et sûr de lui. Il fallait dire que déjà, depuis qu'il avait évolué en Kirlia, cela avait permis de changer tout ce qu'il avait vécu auparavant. C'était comme s'il avait pris confiance en lui, mais pour moi c'était surtout qu'il avait enfin réussi à canaliser correctement son énergie. Il avait appris à vivre avec et cela lui avait permis de découvrir l'étendue de ses pouvoirs. De mon côté, j'étais vraiment fier de lui, je l'avais vu évoluer pendant tout ce temps, au départ, c'était quelqu'un qui n'osait pas faire de bruit, qui ne voulait pas se mettre en avant et pourtant, de mon côté, je le trouvais vraiment changé, mais comme s'il avait pris de l'âge tout comme moi. Nous avions percé le mystère sur notre rencontre, sur tout ce que mon père avait pu faire pour nous mettre dans cette situation et comment cela aurait pu nous détruire tous les deux, mais finalement, nous avions pu faire au mieux pour dépasser tout ça. Keno était même plus fort que moi en un sens, puisque j'avais mis énormément de temps pour pour tout digérer. De mon côté, je lui avais transmis toutes mes mauvais émotions pendant vraiment un long moment. Cela l'avait tellement affecté qu'il avait fini par s'éclipser quelques temps, il ne pouvait pas non plus partir pendant trop longtemps. Sur le moment, je m'étais vraiment senti vraiment triste et j'avais compris que cela n'aidait pas pour son retour vers moi.
Une fois que je m'étais posé, que j'avais pris le temps de réfléchir à la situation, j'avais su que je pouvais faire autrement pour changer les choses. J'avais essayé alors de complètement changer mon mental. Je devais absolument le récupérer.


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ACHATS :
x6 Chromat'oeuf (6x4000 = 24000)
x1 LARME CRISTALLISÉE (10000)
x9 amulettes rondes (9x600 = 5400)
= 39400.

Merci !

Edit Kalinka : 61620 - 39400 = 22 220p$