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» [EVENT] The Artist

Miss E

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C-GEAR
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Jeu 16 Mar - 17:38
The Artist
Les coulisses


Cela faisait bien longtemps qu’il n’y avait pas eu autant d’activité au sein du dôme de coordination d’Unionpolis. Cela fait en réalité des mois que ça s’agite pour mettre en place ce projet nommé : The Artist. La première chaîne de télévision croit dur comme fer à ce nouveau programme alors, pas de doute, il y a du monde embarqué dans cette aventure, du beau monde même. Les castings sont terminés, chacun est informé de sa participation, les contrats sont signés. Sur place, tout est quasiment prêt pour l’échéance du premier prime ; il est donc temps d’accueillir ceux qui se feront le visage de cette première édition. Selon l’audience, le format est prévu pour être reconduit.




[CONCURRENTS]

Il est neuf heures dans le matin froid de Sinnoh et Jane Ogane, productrice de l’émission, attend l’arrivée des quatre candidats arrivés la veille – elle s’en était assuré – dans un hôtel proche du dôme. Enroulée dans son long manteau fourré, elle se tient parfaitement droite devant l’entrée. A ses côtés, la chargée des candidats, Heidi Stedelmann, contient difficilement son enthousiasme, ce qui se traduit par un débit verbal conséquent. La jeune femme s’avance toutes les trente secondes, pour voir si une voiture approche. Dans la précipitation, elle n’a pas pris son manteau avant de sortir et regrette désormais. Il ne lui est plus possible d’aller le chercher sans prendre le risque de rater l’arrivée de ses candidats. Elle se frotte les bras, cherchant à se réchauffer. Cela excuserait presque son agitation permanente.

Un premier véhicule apparait alors et, d’un geste calme mais ferme de la main, Jane fait comprendre à Heidi qu’il est temps de se poser. Si la productrice voue une confiance presque aveugle aux équipes avec qui elle a l’habitude de travailler, elle peut paraître rigide au premier abord – tout comme au deuxième – car elle met le professionnalisme au premier plan. Heidi, qui s’occupe d’encadrer les participants de diverses émissions depuis des années pour la chaîne, le sait parfaitement, aussi bien qu’elle se sait parfois un peu trop passionnée pour rester dans les clous. Avec l’intervention de la productrice, Heidi est avertie qu’il est temps de canaliser un peu plus son énergie.

La première voiture s’arrête non loin de l’entrée, le chauffeur descend pour ouvrir la portière au premier candidat arrivé et lui indiquer de rejoindre les deux femmes à l’entrée du bâtiment. Il ne faut pas attendre bien longtemps avant que trois autres taxis se garent à proximité, suivant la même procédure. Les candidats s’étaient peut-être croisés à l’hôtel la veille, ou le matin même, qui sait, en tout cas le même horaire leur avait été donné pour être devant l’hôtel afin d’être conduits au dôme. D’où leur arrivée simultanée.

« Bonjour, je me présente : Jane Ogane. Je suis la productrice de l’émission et tenais à vous accueillir à votre arrivée. Voici Heidi Stedelmann, que je vais laisser se présenter. »

« Salut, je suis Heidi et je serais votre interlocutrice pendant toute la durée de l’émission. C’est mon job que de m’assurer que tout se passe au mieux pour vous, répondre à vos questions – ou à défaut vous diriger vers les personnes pouvant y répondre –, vous donner votre planning pour les répétitions, les interviews, tout ça, pour vous rappeler les horaires si besoin. Je suis là pour m’occuper de vous et, normalement, je ne serai jamais bien loin. » Elle fait une légère pause, s’assurant qu’il n’y ait pas de visages perplexes face à elle, avant de reprendre. « Et je vais vous inviter à entrer, autant poursuivre là où on a du chauffage. On va faire un petit tour des lieux et des gens avec qui vous allez… créer ! Alors c’est parti ! »

« De mon côté, je vais vous laisser. Vous me verrez probablement peu, mais je tiens vous à souhaiter bonne chance et surtout bon jeu. J’espère sincèrement que vous apprécierez le divertissement. »

Tandis que la productrice se détourne du petit groupe de candidats, Heidi leur fait signe de la main pour qu’ils la suivent, à l’intérieur. Le hall d’entrée du dôme de coordination d’Unionpolis est immense, prestigieux. Il peut faire penser à certains halls de grands opéras d’Illumis ou de Volucité. La hauteur sous plafond est dantesque, la salle est ornée de lustres démesurés, de grands tapis et rideaux de velours rouge. L’accueil se situe au centre de la pièce, dans un comptoir circulaire, et Heidi s’en approche pour demander quelque chose à l’hôtesse qui lui tend alors plusieurs cartes.

« Bienvenue à l’intérieur du Dôme, si vous n’y avez jamais mis les pieds. Je ne vais pas vous embêter avec l’histoire du lieu et directement vous présenter ce qui se rapporte à l’émission. Enfin… sauf si ça vous intéresse. En attendant, voici vos badges, avec nom et photo, pour vous permettre d’accéder au dôme à toute heure du jour et de la nuit. J’ai donc… Santiago. N’hésitez pas à me dire si j’écorche vos prénoms, ça peut m’arriver. » Après avoir porté attention à la photographie portée sur la carte, Heidi tend la carte au concerné. « Voilà. Ensuite, j’ai Kate… Aa... Harry ? Ça se prononce comme ça ? Et enfin Côme. Maintenant que c’est fait, on va passer derrière l’accueil. »

La jeune femme conduit alors la petite troupe de candidats vers la salle de spectacle. Ils peuvent alors prendre connaissance de la pièce dans laquelle ils exposeront leurs prestations mais du point de vue du dernier rang du public. « C’est donc sur cette scène que vous allez performer. » Heidi commence à descendre les marches en direction de la scène. « Le jury sera installé au niveau de l’orchestre, comme vous pouvez le voir. » En effet, une sorte de bureau était installé là, sur un petit promontoire, avec trois sièges alignés. En avançant encore un peu, il est possible de distinguer quelques marches qui permettent l’accès à la scène. C’est exactement le chemin que prend Heidi, afin de montrer aux participants ce qu’ils verront une fois sur scène. « Ta-daaa ! » Face à eux, une multitude de sièges vides, sur des rangées et des rangées. Cela peut paraître impressionnant, tout simplement parce que ça l’est. De toute manière, il s’agit d’une des missions de la responsable des concurrents de les rassurer si besoin à ce sujet.

Un raclement de gorge ramène Heidi à la réalité du planning serré de la matinée, elle qui aurait préféré laisser un peu plus de temps pour s’imprégner du lieu. « Puisque nous sommes sur scène, je vais vous présenter une personne clé dans la construction de vos prestations. Il s’agit de Luis, le régisseur plateau. » L’homme, la cinquantaine fraîchement acquise – tout comme la grisaille de sa barbe et de sa chevelure –, sort des coulisses pour rejoindre ces jeunes gens. « Enchanté. » Il vient serrer la main de chaque participant avec, pour chacun d’entre eux, un hochement de tête entendu. « Il connait les coulisses mieux que personne et saura vous aiguiller pour ce qui est réalisable sur scène, mais je pense qu’il vous expliquera ça mieux que moi. » Heidi se retient d’en dire plus, bien qu’elle sente l’enthousiasme prendre le dessus peu à peu.

« Mon rôle ici, c’est de rendre vos mises en scène réelles, de voir quels moyens techniques peuvent – ou ne peuvent pas – être mis en place pour le meilleur rendu possible. N’hésitez pas à me solliciter si vous avez un doute sur telle ou telle possibilité, je suis là pour ça. » Les années d’expérience parlent d’elles-mêmes, c’est le speech qu’il donne à tous les coordinateurs débutants qui passent par ici. Luis sait ce qu’il fait et dit, et cela peut se ressentir. « Des lumières aux effets sonores, des décors aux accessoires, j’ai toute une équipe pour vous aider à façonner ça, on a des moyens à disposition. Alors, juste un conseil : n’hésitez pas à voir grand. » Dans les yeux du régisseur, il y a une étincelle de vivacité lorsqu’il prononce ces mots ; c’est justement ce qui fait qu’il aime toujours autant ce métier, depuis le temps.

La suite de la visite, ce sont les coulisses, la fameuse équipe technique, ce qui fait pas mal de monde, mine de rien. « Ça peut faire beaucoup de noms au début, on ne s’offusquera pas si vous oubliez, ne vous inquiétez pas. » Luis se veut rassurant envers ces personnes qui – pour certaines – découvrent totalement l’univers de la coordination. « Moi-même ça m’arrive de zapper des noms… » Le régisseur ne retient pas ce petit soupir léger vis-à-vis de sa collègue, accompagné d’un sourire discret. Elle et lui ont une manière totalement opposée de mettre à l’aise les candidats et il trouve cette balance particulièrement intéressante.

« Merci pour la présentation, Luis. » L’homme opine du chef. « Avec plaisir. » Heidi fait aussitôt volte-face, se tournant vers ses petits Poussifeu qu’elle considère en couvaison. « Prochain arrêt, l’atelier des costumières ! » Le groupe laisse donc Luis pour s’enfoncer plus loin dans les coulisses du dôme d’Unionpolis. « Vous allez voir, leur atelier, c’est quelque chose. » Heidi continue de se canaliser comme elle le peut, de conserver un peu plus longtemps un semblant de posture professionnelle, se retenant de s’adresser d’ores et déjà à ses candidats de manière plus familière. Au détour d’un couloir, à deux pas du fameux atelier, Chen Wang. « Ah bah tiens, on te cherchait. » La costumière se retourne, surprise et rapidement intimidée par l’attroupement. « Oh. Bonjour. » Elle repasse nerveusement une mèche de ses longs noirs derrière son oreille. « Je vous présente Chen, tout ce qui est tenue, ça passe par elle. C’est pas forcément elle qui va s’en occuper, mais c’est elle qui récupèrera votre cahier des charges. Chen, je te présente nos artistes en herbe. » La demoiselle se tient là, discrète, peut-être encore un peu perdue. « Chen ? » Heidi tente de lui faire prendre la suite, qu’elle explique plus en détail son rôle dans toute cette organisation. « Oui. Excusez-moi, c’est une première, alors… » Elle se ravise, se reprend. « Je suis costumière, je peux vous aider pour réaliser une ébauche de vos costumes, puis laisser des mains plus expertes que les miennes les confectionner. » Subrepticement, un sourire passe sur ses lèvres. « Voilà. » Sa petite voix n’insiste pas davantage. Et ça, Heidi l’a bien senti ; elle a regardé sa montre, aussi. « Bon, on est en retard sur le planning, alors hop hop hop, on va te laisser. Tant pis pour l'atelier, vous pourrez y aller par vous-mêmes. Il nous reste encore une étape : les loges. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, aux apprentis coordinateurs de suivre la marche rapide d’Heidi. Elle ne comprend pas comment le temps a pu s’écouler aussi vite, elle a l’impression d’avoir tout fait à la hâte et elle n’est pas vraiment satisfaite d’imposer ça à ses candidats. Ce n’est que partie remise, c’est tout du moins ce qu’elle se dit. Heureusement pour tout le monde, les loges des participants ne sont pas si éloignées de l’atelier de couture. En quelques pas et un escalier pour l’étage au-dessus, les voici dans leurs loges. « Alors, ici, c’est votre espace, une sorte de salle commune pour vous, papoter, et sur le côté, vous avez chacun une loge personnelle. Vous aurez accès à diverses salles pour vous entraîner. N’hésitez pas à me faire part de vos besoins, et je verrai ce que je peux faire. » Heidi vérifie une nouvelle fois sa montre, elle est dans les temps ; à voir si ça dure.

« Hello tout le monde ! Je m’excuse si j’ai un peu de retard, je prends encore mes marques. Darren Taylor, c’est moi qui vais présenter le show, enchanté de faire votre connaissance. » Tiré à quatre épingles, le trentenaire scrute rapidement chaque candidat. « J’ai hâte de vous voir à l’œuvre, guys. » Son accent unysien est facile à identifier, il n’essaie pas de le cacher. « Break a leg, et surtout, have fun. » Darren en joue même un peu. Après un signe de la main, il fait demi-tour et quitte la salle commune. « Ok, je ne m’attendais pas à ce que ce soit si court, mais soit. » Heidi jette un nouveau coup d’œil à sa montre. Ils étaient presque en retard, et ils sont maintenant en avance. Pour autant, ce n’est pas un problème pour la jeune femme. Elle n’aura aucun problème pour occuper son temps et celui de ses coordinateurs en herbe. « Pour la suite du planning, on déjeune tous ensemble – vraiment toute l’équipe – entre midi et demi et treize heures trente. Ensuite, le premier thème vous sera révélé. » L’heure du repas, ce n’est pas pour tout de suite et ça, Heidi le sait. « Du coup on a du temps, pourquoi ne pas en profiter pour faire plus ample connaissance ? Et si vous avez des questions, je reste dans le coin. N’hésitez surtout pas. » A eux de voir ce qu’ils veulent faire.




[JURÉS]

Neuf heures trente, Jane Ogane est de nouveau dehors, dans l’Unionpolis déjà un peu moins froid que quelques minutes plus tôt. Cette fois-ci, elle se trouve du côté de l’entrée du personnel et en compagnie d’un homme, plutôt bien connu dans le milieu : Anatole Legard. Il est l’un des meilleurs – si ce n’est le meilleur – pour chouchouter les célébrités qui participent à des émissions de divertissement. « La sélection du jury est pour le moins intéressante. » En effet, contrairement à ce qu’il s’était attendu, les célébrités venues juger cette compétition de coordination ne sont pas connues pour leur carrière dans le domaine. « L’objectif est de montrer que la coordination n’est pas un monde fermé, que c’est un art populaire et accessible. » Anatole sourit, Jane Ogane n’a pas une telle longévité dans ce métier pour rien.

L’homme n’a cependant pas le temps de répondre car les taxis acheminant les jurés arrivent. « Mademoiselle Kanazawa, monsieur De Vil, monsieur… » Anatole s’interrompt, il hésite un instant avant de reprendre. « Vous préférez que je vous appelle par votre nom de famille ou par votre pseudonyme ? » Une fois la réponse donnée, tout est bon pour poursuivre. « C’est noté. Je suis ravi de faire votre connaissance. Je vous présente la productrice de cette émission : madame Ogane. » En disant cela, Anatole se décale d’un pas, pour laisser place à la matrone. « Merci Anatole. Jurés de The Artist, je vous remercie d’avoir tenu à participer à ce divertissement télévisé. TS1 est fier de vous avoir comme visage de cette première saison. Je ne vous retiens pas davantage, possiblement à plus tard. » Joignant le geste à la parole, Jane se retourne et marche jusqu’à entrer dans le dôme. « Avant de vous faire entrer, je dois vous remettre vos badges qui vous permettrons d’entrer dans les zones non accessibles au public du dôme. » Le responsable jurés distribue les cartes d’accès aux trois personnes face à lui. « Et maintenant, nous allons pouvoir nous mettre au chaud ! »

Une fois à l’intérieur, Anatole se défait de sa veste et de son écharpe, qu’il place sur son avant-bras. « Il fait bien meilleur à l’intérieur, n’est-ce pas ? » Ici, l’activité bat son plein, des techniciens vont et viennent, installant certains décors, préparant également tout ce qui permettra de diffuser l’émission en direct à la télévision. Cette agitation ne se voit pas de l’extérieur, mais la fermitière est pleinement active. « Je vais vous conduire jusqu’à vos loges, nous serons plus au calme pour discuter. » Le petit groupe se faufile donc au sein des couloirs derrière la scène puis, grâce à un ascenseur, accèdent au deuxième étage. Une fois les portes ouvertes, il est possible de voir un couloir, dont le mur de gauche est entièrement vitré et donne vue sur une salle de détente : télévision, consoles, canapé, poufs et autres sièges design, babyfoot, tout était là pour se divertir. « Comme vous pouvez le voir, il y a de quoi s’amuser, mais pas seulement. »

En s’avançant dans le couloir, la première porte à droite montre plusieurs fauteuils faisant face à des miroirs. « C’est ici que vous serez coiffés et maquillés. » En avançant encore un peu, une deuxième porte, avec un nom affiché dessus. « Monsieur De Vil, votre loge personnelle. S’en suivent celles de monsieur Ash et celle de mademoiselle Kanazawa. » Les trois portes sont quasiment consécutives, il s’agit de pièces individuelles de taille régulière, avec un canapé, une table basse, un joli meuble avec un panier de victuailles typiques de Sinnoh, un petit réfrigérateur, quelques plantes et affichages pour la décoration. « Et donc voici votre espace commun. Si vous avez besoin de moi, n’hésitez pas, je me tiendrai à votre entière disposition. »

Anatole Legard est en parfaite maîtrise ; il a pris le temps de se renseigner sur chacun de ses jurés pour placer quelques magazines spécialisés en fonction des intérêts de chacun dans leur loge. Il a également veillé à ce que la décoration soit sobre sans pour autant faire vide. L’idée du salon de jeux est également la sienne, il a tourné son budget dans tous les sens pour parvenir à la constituer. Il sait tout simplement ce qu’il fait. Et pourtant, un élément le chiffonne. Après un rapide coup d’œil à sa montre, il constate que la personne censée les rejoindre ici n’est toujours pas là. Tant pis, il faut s’adapter. « Maintenant que vous avez découvert votre repaire pour le mois à venir, je vais vous conduire là où vous allez exercer votre pouvoir de juré : la salle de spectacle. » Les quatre personnes rebroussent donc chemin jusqu’à l’ascenseur. Retour au rez-de-chaussée.

L’itinéraire n’est pas simple à retenir, dans ce dédale qu’est le dôme d’Unionpolis., Il faut bien suivre les bons couloirs et surtout parvenir à les mémoriser pour arriver jusqu’à la scène. Anatole fait entrer ses jurés par les coulisses, afin qu’ils puissent se rendre compte du public qu’accueillera le dôme. « Les prestations se dérouleront sur ces planches. Et vous trois, vous serez installés dans l’orchestre, ici même. » L’homme descend les marches et invite les autres à le suivre. Il contourne la table derrière laquelle le jury sera assis pour leur montrer le fonctionnement des votes. « C’est là qu’on s’attaque à la partie technique, je vais vous expliquer comment ça marche. Chaque semaine, vous allez voir les prestations des quatre candidats, et vous aurez chacun dix points à répartir entre les quatre propositions. Par contre, motus et bouche cousue sur qui a donné combien de points. Je vous montre l’interface, au passage. » Anatole déverrouille une tablette, et quatre colonnes s’affichent, avec les noms et photographies de chaque candidat. « Il suffit d’appuyer sur les boutons plus et moins sous chaque colonne, jusqu’à avoir réparti les dix points. Votre vote ne pourra être validé que si l’ensemble des dix points a été distribué. » Il invite alors les jurés à lui poser des questions, si jamais ils en ont.

C’est à ce moment-là qu’un jeune homme blond débarque sur scène, visiblement essoufflé. « Ah, vous êtes là, je vous ai cherchés partout. Déso, je suis à la bourre, j’ai oublié mon badge chez moi, j’ai dû faire des pieds et des mains pour… » Il s’arrête, réalisant qu’il ne s’était pas présenté. « Et je suis Nessa Finnegan, je vais co-présenter l’émission. C’est cool de tous vous rencontrer. » Anatole a été surpris du choix fait par la production, que le double vainqueur de l’Elite soit à la présentation plutôt que dans le jury. Peut-être pour éviter cette fameuse vision élitiste dont semblait parler Jane Ogane plus tôt. Le jeune blond s’approche pour serrer les mains des jurés et tique. « Attends voir… tu serais pas… euh… » Il claque des doigts, essayant de réactiver sa mémoire. « Shleuchleu ! » Le responsable juré est désarçonné par l’attitude de Nessa. « Cool de te revoir ici ! Et rien à voir mais trop classe les cheveux bleus. » Non, il n’y a pas de continuité. « Allez, je file, je suis attendu ailleurs. » Et hop, le présentateur débutant disparait aussi vite qu’il est arrivé, laissant à Anatole le soin de poursuivre la visite. « Et bien, après cette présentation express, il ne nous reste plus qu’à dire bonjour aux costumières. »

Il s’agit donc d’une nouvelle visite des couloirs du dôme pour les jurés de l’émission. Et ce jusqu’à une porte, une autre porte parmi une succession d’autres. Anatole toque avant d’ouvrir et d’entrer dans la pièce. « Salut Chen, tu es seule ? » La jeune femme, visiblement occupée à ranger des cintres, les pose et se rapproche du petit groupe. La pièce est un véritable atelier de couture, des vêtements, des étoffes, des machines, des plans de travail, tout ce qu’il faut pour créer, ajouter, rectifier. « Oui, je suis seule ce matin. » C’est elle qui échangera avec les jurés la grande majorité du temps, alors la production a estimé que cela suffisait si seule elle était présente lors des visites. « Chen, je te présente mademoiselle Kanazawa, scientifique, ainsi que messieurs Ash et De Vil, respectivement streamer et chroniqueur. » La couturière s’incline poliment pour les saluer. « Enchantée de faire votre connaissance. Je suis Chen et c’est moi qui vous aiderai à créer les tenues que vous souhaitez porter pour les émissions, qui ferai les croquis, avant que ce soit créé ici par mes collègues. » En le disant, elle réalise qu’Anatole a déjà donné son prénom. Elle se sent bête et voudrait se faire plus petite qu’elle ne l’est. Tant pis, il lui a déjà fallu un énorme courage pour parler, même si elle a été moins décontenancée que plus tôt dans la matinée, quand Heidi et les candidats l’ont trouvée dans le couloir.

« Bon, et bien si vous n’avez pas de question pour Chen, je vous invite à regagner vos loges. C’est la fin de notre petit tour. » Anatole et sa suite sortent donc de l’atelier et prennent la direction de l’ascenseur les conduisant une nouvelle fois au deuxième étage. « Une dernière chose, les déjeuners se déroulent au réfectoire, entre douze heures trente et treize heure trente. Toute l’équipe se réunit, techniciens, candidats et vous aussi, si vous le souhaitez. » Il s’agit, selon le responsable, de la dernière information qu’il a à transmettre pour l’instant. Encore qu’il souhaite préciser son dernier point. « Cela étant, vous pouvez aussi bien choisir de déjeuner ici ou à l’extérieur. » Anatole regarde sa montre et internalise un soupir de contentement. Il a l’amour du travail bien fait et il constate qu’il est parfaitement dans les temps. « Si jamais il vous reste des zones d’ombre, je suis là pour les éclaircir, ne vous retenez pas. » On lui a fait comprendre que les jurés doivent être choyés, ce qui correspond bien à sa manière de travailler ; après tout, il ne s’agit pas de célébrités pour rien. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit d’autre, pareil, n’hésitez pas à me faire part de vos demandes. Je ne vous dirai pas que vos désirs sont des ordres, mais presque. » Anatole en plaisante, mais il s’agit exactement de son métier, et il est doué pour ça.

Le responsable jurés remarque alors une note a été laissée sur la table basse de la salle de jeux. Il s’approche, la ramasse et lit. Décidément, il trouve le présentateur croisé à la hâte dans la salle de spectacle bien peu conventionnel. « Monsieur Finnegan, que vous avez vu plus tôt, vous fait savoir que si vous jouez, n’hésitez pas à lui en faire part, il serait ravi d’essayer de vous mettre la misère. » Anatole repose le papier là où il l’a pris. « De mon côté, je vais vous laisser, mais si jamais vous avez besoin de moi, n’hésitez pas à m’appeler. Et possiblement à tout à l’heure, au réfectoire. » C’est tout. Il peut donc rejoindre l’ascenseur, avec le goût du travail bien fait, pour se rendre à la réunion avec les producteurs de l’émission.

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Arya Kanazawa

Arya Kanazawa
Scientifique Kantô

C-GEAR
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Messages : 8294

Région : Kanto
Mer 22 Mar - 16:31
Il était déjà bien tôt que tu étais déjà intenable. A vrai dire, tu avais bien du mal a te rendre compte que tu allais réellement participer à une émission de télévision, à un tournoi de coordination plus exactement. Enfin participer, plutôt observer vu que tu faisais partie du trio qui constituait le jury. Tu avais déposé ta candidature sans vraiment y croire vu que tu n’avais aucun lien de prés ou de loin avec la coordination, mais visiblement ta notoriété dû au dex commençait réellement à être importante vu que tu avais été retenue. C’était en grande partie pour cela que tu étais ici d’ailleurs, tu voulais faire un peu de pub pour le W.A.dex comme TS1 était une chaine retransmisse à l’international. C’était l’occasion de toucher un public qui peut être ne vous connaissait pas encore et ainsi, tu montrais également que vous vous ne vous intéressiez pas seulement au dressage. Une pierre deux coups en quelque sorte. Mais tu étais également très curieuse justement de voir comment pouvait se passer la préparation d’un concours de coordination, même si celui-ci était un peu différent vu que c’était avant tout un tournoi. Puis tu verrais peut-être des pokémons que tu n’avais pas l’habitude donc c’était tout bénéfique pour toi. Tu avais tellement hâte que ton impatience te fît sautiller sur place, alors que tu attendais ton taxi devant ton hôtel. Tu avais tenu a venir la veille histoire de ne pas arriver au dôme d’Unionpolis complètement éclaté pour la première journée. On allait surement vous faire une visite des lieux et vous donnez plusieurs directives concernant votre rôle, ou vous répétez une énième fois ce que vous aviez déjà entendu avant de signer le contrat. Tu te devais donc d’être en forme.

Heureusement, ton taxi était pile à l’heure et tu te dépêcha de grimper à l’intérieur. Bien que les températures au Kantô n’étaient pas les plus chaudes du monde, tu fus quand même surprise de voir qu’il faisait encore plus froid à Sinnoh. Tu poussas un petit soupir de soulagement quand tu sentis le chauffage sur ton visage et tu saluas poliment ton chauffeur avant que celui-ci ne prenne la route. De ce que tu avais vu sur internet, le dôme d’Unionpolis n’était pas méga loin mais c’était toujours mieux de se laisser transporter pour être sur de ne pas se perdre et d’être en retard. En regardant par la fenêtre, tu vis qu’il y avait deux personnes qui vous attendait, l’homme te disait vaguement quelque chose, tu avais l’impression de l’avoir déjà vu à la télé il y a quelques années quand tu étais encore chez tes parents. Tu jetas un rapide coup d’œil à ton téléphone pour chercher son nom… ah voilà ! Anatole Legard. Si tu pouvais, tu lui demanderais un autographe, ta mère serait surement aux anges. Ou jalouse de savoir que tu l’avais rencontré. De toute manière elle allait bientôt le savoir, vu qu’elle te verrait surement à la télé. Oups. Elle allait surement t’en vouloir que tu ne lui eusses pas envoyer un petit sms pour lui dire, mais tu pourrais toujours jouer sur la clause de confidentialité. Parce que tu connaissais ta famille, ta mère ça allait encore, mais si jamais elle l’annonçait à ta grand-mère, cette dernière en aurait profiter pour se vanter auprès de ses amies et la moitié du Kantô aurait été au courant avant l’heure. Ouais, tu pourrais surement jouer sur ca pour éviter que ta mère ne boude trop longtemps.

Tu ouvris la porte du taxi pour en sortir, remerciant avant tout ton chauffeur même s’il faisait simplement son travail. Un grand sourire sur les lèvres, tu saluas poliment le responsable et la femme plus âgé qui était à côté de lui. Il ne fallut pas longtemps pour savoir qui elle était, la productrice donc, très bien.
Tu eus l’occasion de voir les deux autres personnes qui complèteraient le jury avec toi et tu les connaissais vaguement, au moins de nom. Le premier ce n’était pas compliqué de le reconnaitre, sa victoire à la Ligue avait fait couler beaucoup d’encre vis-à-vis de ses tactiques de combat. Rurha De Vil. Il avait même tenu rapidement un pokédex avant d’abandonner son projet, préférant maintenant parcourir les routes en tant qu’éthologue. Ça avait l’air d’être un sacré personnage, mais tu allais attendre de passer un peu de temps avec lui avant de te faire ton avis définitif. Tu le savais mieux que personne, on pouvait dire n’importe quoi sur internet, alors autant lui donner une chance. Le second, tu le connaissais un petit peu mieux car c’était un abonné du dex. De toute manière, un nom aussi particulier, c’était difficilement oubliable et tu affichas un micro sourire quand Anatole hésita à le prononcer. Dommage, tu aurais bien voulu entendre ça, histoire de savoir comment on le prononçait une bonne fois pour toute. Mais bon tu as un plan, si possible tu verrais pour l’appeler Ash. Après tout s’il l’a mis dans son pseudo, c’est que ça doit lui aller. Au moins les présentations sont faites et tu ne peux que laisser parler ton enthousiasme.

- C’est un plaisir d’être ici, j’ai hâte de voir comment ça va se passer !

Tu récupères ton badge, l’observant un instant avant de te dire que ca servait à cela la photo que tu leur avait envoyé. Bon ce n’était pas la plus sérieuse que tu aurais pu donner, mais techniquement personne ne la verrait si tu ne perdais pas ton badge. Tu te mets donc en quête de l’accrocher à ton téléphone tout en avançant vers le dôme, suivant Anatole. Ce dernier vous fait remarquer qu’il fait déjà meilleur ici et tu ne peux qu’approuver en hochant de la tête. Vous n’étiez pas restés très longtemps dehors mais cela avait suffit à t’engourdir les doigts, si bien que tu galérais encore avec ton badge. Tu gardes donc encore un peu ton long manteau bleu foncé sur le dos et ton écharpe d’un bleu plus clair autour du cou. Si les gens autour de toi n’avaient pas encore compris que c’était ta couleur préférée, surtout avec ta coiffure en prime, ils ne le devineraient jamais.
Mais bon visiblement les personnes en dehors de votre petit groupe sont particulièrement occupées et tu te contentes d’hocher la tête poliment avec ton habituel sourire pour mettre en confiance afin de les saluer sans les déranger pour autant. Vous continuez donc à avancer pour aller vers les loges et bien que tu restes silencieuse, tu as quelques étoiles dans les yeux. L’ambiance des lieux était vraiment intéressante et ta curiosité te donnait envie de regarder partout. Mais savoir que tu allais avoir une loge, ça te faisait ton bonheur, tu avais l’impression d’être brusquement une star de cinéma et cela t’amusait énormément. Qui aurait cru il y a quelques années que la geek du Bourg-Palette aurait fini par passer à la télévision en tant que jury grâce à sa notoriété de scientifique ? Clairement pas toi en tout cas, tu avais fait un sacré chemin quand tu y réfléchissais.

Tu suis le groupe, essayant de tenir le chemin étant donné que la prochaine fois, tu devrais surement y aller toute seule. En général tu avais plutôt bonne mémoire mais autant être attentive, tu aurais l’occasion d’observer les lieux plus en détails vu le temps que tu allais passer ici. Vous montez dans un ascenseur pour aller au deuxième étage et la première pièce que tu vois te remplie de joie. Tu repères immédiatement les consoles de jeux et tu dois te retenir de ne pas quitter le groupe pour voir les jeux qu’ils ont a dispositions. Tu tiques d’avantage quand on te parle de maquillage et de coiffure. Tu espères quand même que tu auras ton mot à dire, tu ne tiens pas à paraitre trop différente par rapport à la réalité. Puis vous arrivez à vos loges en elle-même. Tu pousses la porte de celle qui porte ton nom et tu t’illumines de nouveau, clairement ils vous chouchoutaient.

- C’est vraiment incroyable !

Tu laisses échapper un commentaire à demi-mot malgré toi, mais après tout c’est un univers que tu ne connais pas bien. Etant donné que le champion de la Ligue avait déjà eu son émission, tu imaginais que ça l’impressionnait déjà bien moins et pour le steameur, il avait peut-être eu l’occasion de bosser dans des lieux similaires si jamais il avait déjà participé à des évènements avec d’autres vidéastes. Mais pour toi, cette première expérience t’enchantait totalement. Si c’était comme ça à chaque fois, tu voulais bien passer à la télévision plus souvent !

Anatole veut maintenant vous faire découvrir la salle de spectacle, les choses sérieuses commencent maintenant. Le chemin pour y accéder est encore moins simple alors tu espères vraiment ne pas faire de boulette le jour J. Tu allais passer un peu de temps à faire plusieurs fois la route afin d’être sûre de ne pas te perdre et ne pas déranger toutes les cinq minutes les gens qui travaillent ici en demandant ton chemin. Une fois arrivée, tu as le souffle coupé. Tu avais déjà eu l’occasion de voir la salle à la télévision justement, mais ca n’avait rien avoir avec la sensation qu’on pouvait éprouver quand on était dedans. Surtout que tu pouvais voir les rangés de sièges depuis les coulisses, c’était vraiment impressionnant. Honnêtement tu n’aimerais pas être à la place de ceux qui allaient participer au tournoi, tu serais trop intimidée par le monde si jamais tu devais faire quoi que ce soit sur ces planches. Tu avais certes déjà parler devant un public, mais c’était bien souvent pour des conférences scientifiques, le public n’y était donc pas aussi nombreux.
Tu hoches de la tête à chaque explication du responsable, affichant une mine plus sérieuse, montrant ainsi que tu ne prenais pas ton rôle à la légère. Vous avancez jusqu'à vos sièges et tu observes la tablette avec laquelle vous allez voter. Le système de vote n’était pas compliqué en soit et au moins il n’était pas possible de faire d’erreur, ce qui te soulagea un peu. Il demanda si vous avez des questions et tu secoues de gauche à droite ta caboche.

- Aucun souci pour moi !

Tu affiches de nouveau ton petit sourire de politesse puis tu es surprise par le nouveau venu. Nouveau venu que tu connais quelque peu, vu qu’il était déjà venu au Manoir. Ton sourire se fait plus large, plus amusé alors qu’Anatole semble perturbé par l’arrivé du blondinet. Visiblement, même si cela faisait un moment que tu ne l’avais pas vu, Nessa n’avait pas changé d’un iota. Tu essayais de garder un minimum de sérieux mais tu finis par exploser de rire quand il s’essaye à prononcer le prénom de Ash. Tu es sûre et certaine que ce n’est pas comme ça. Il saute du coq à l’âne en faisant un commentaire sur tes cheveux et tu inclines la tête pour le remercier, sans perdre ton sourire, alors qu’il te serre la main. De toute manière tu n’as pas vraiment le temps de lui répondre parce qu’il disparait quasi aussi vite qu’il est venu, alors tu te contentes de lâche un "A plus dans le bus !" avant d’éclater de nouveau de rire puis d’essayer de cacher cela en toussotant. Si tu avais donné l’impression d’être plus ou sérieuse jusqu’à présent, ce n’était peut-être plus le cas maintenant.

La visite n’est pas encore fini par maintenant vous devez aller voir les costumières. Enfin plutôt la costumière, vu qu’il n’y en a qu’une seule personne dans la pièce, Anatole la présence sous le prénom de Chen et tu hoches la tête de nouveau pour la saluer. La demoiselle semble très timide, tu le vois aux expressions de son visage et tu affiches un sourire plus doux pour la mettre en confiance. En tout cas cette dernière pièce marque la fin de la visite des lieux où visiblement vous allez être le plus souvent. Anatole profite du retour vers les loges pour vous donner des derniers détails, comme les horaires pour les repas et de ne pas hésiter pour la moindre question.
Alors que vous êtes au niveau de la salle de jeu, il en profite pour lire une note posée sur la table et tu pouffes de nouveau de rire. Bon l’avantage c’est qu’au moins, tu aurais quelqu’un avec qui jouer aux jeux vidéo. Et tu étais du genre à relever n’importe quel défi. Tu essayes de retrouver une nouvelle fois ton sérieux avant de répondre à l’homme qui avait pris la peine de vous faire la visite des lieux.

- Merci pour toutes les explications concernant le tournoi et la visite du Dôme Monsieur Legard !

Une fois que ce dernier repart, tu regardes les deux autres jurés et tu affiches un petit sourire malicieux. Ton véritable tempérament ressort et tu essayes de briser la glace tout de suite histoire que le mois qui va suivre se passe bien. C’était toujours mieux de bosser dans la bonne humeur et tu espérais qu’ils étaient également de ton avis.

- Hé bien… Ravie de faire équipe avec vous ! Je ne sais pas ce que vous comptez faire dans l’immédiat, mais personnellement j’ai bien l’intention de relever le défi de monsieur Finnegan et de le marave à Mario Kart avant l’heure du déjeuner ! Oh et si jamais, Arya me suffit, pas besoin de me sortir du Mademoiselle Kanazawa !

Après tout, tu avais encore un peu de temps avant de réfléchir à comment tu allais t’habiller pour ta première apparition. A vrai dire dans l’immédiat, tu n’avais pas très envie d’y réfléchir, ça te stressait un peu. Tu n’étais pas quelqu’un de particulièrement féminine alors tu allais surement devoir parler avec Chen pour voir si elle avait quelques idées qui pouvait te correspondre. Mais du coup, commencer réellement la journée par une partie ou deux de Mario Kart, ça te branchait bien ! Y’avait pas mieux pour se détendre avant de bosser non ?

2341 mots



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Rurha De Vil

Rurha De Vil
Modo CDT & Ethologue

C-GEAR
Inscrit le : 16/07/2015
Messages : 2849

Région : Kantô / Johto / Hoenn / Paldéa
Mer 22 Mar - 18:36
Faire une pause des explorations de la région Hoenn, enfin. Mais bon, c'est pas pour prendre des vacances hein, on est encore loin de ma période de congé annuelle. Ce trou du cul de Ruby n'a rien trouvé de mieux à me faire faire que de m'envoyer à Sinnoh pour faire une chose dans laquelle j'excelle: juger les autres. Pour le coup, on a pu préparer touuuut le matos dont je pourrais avoir besoin sur place. Donc mes costumes, mes perruques, mon maquillage et mes produits de beauté, une vraie drag queen quoi. Qu'est-ce que ça serais si j'étais coordinateur, bordel de merde, je serais sans doute pas fichu de faire quoi que ce soit sur scène sans demander une mise en scène digne des plus grands music-halls de Méanville. Oui, depuis que j'ai autant de moyens mis à ma disposition et vu que je me permets de faire pas mal de merde, j'ai tendance à tout voir dans la démesure. Ah ils veulent que je juge? Je vais être la pire race, j'espère que les candidats ont le coeur bien accroché, parce que y'a des grandes chances qu'ils repartent en pleurant comme des Lippoutis.




Le trajet jusqu'à Unionpolis s'est achevé sans encombre, et même si on est pressés par le temps on a quand même eu l'occasion d'effectuer plusieurs des pauses sur aires d'autoroutes que j'affectionne tant, vu que ça me rappelle les rares bouffées d'air frais lors de trajets interminables des vacances à déguster des sandwiches hors de prix et les biscuits au chocolat parfum cerise qui vous fondent entre les doigts. C'est Anatole Legard qui se charge de nous accueillir, et je dois me contenir pour ne rien laisser paraître, mais la toison abondante dépassant de sa chemise ne me laisse pas indifférent, sans compter son léger accent du sud qui fleur bon le soleil et le chant des Nijask là, oh cong. Oui, il ne faut pas grand chose pour me donner envie de sauter sur quelqu'un, mais je ne suis pas là pour ça, donc autant rester professionnel. Et au pire, je pourrais toujours tenter quelque chose après le tournage krkrkrkr.
Puis viens le tour de Nessa de faire son apparition, voilà donc à quoi ressemble l'ancien propriétaire de Cendrin et je dois avouer que je suis plutôt déçu, moi qui m'attendais à faire face à un solide gaillard aussi bien foutu qu'Ewan, faut croire que c'est pas sa carrière d'élevage qui aura augmenté sa musculature. Le blondin arrive en retard et tout paniqué et repars après de brèves présentations sans demander son reste. Je ne connais aucun des autres jurés mais faut dire que je m'en bats royalement les testiboules avec une planche à pain. D'ailleurs en parlant de planche à pain, je ne manque pas de regarder de haut en bas la dénommée Arya en me demandant bien ce qu'elle fais là et comment elle a pu être invitée à être juré dans un concours demandant au moins un minimum de prestance et d'éclat. Sans ses cheveux bleu vif, elle pourrais se fondre dans le décor tant elle ne dégage absolument rien de spécial et disparaître dans les ombres tel un ninja.

Toujours le bédo de verte au coin des lèvres, je ne manque pas de souffler un épais panache de fumée avant de rejoindre ma loge sans piper mot, préférant réserver mes remarques acerbes pour les candidats. Je sais déjà précisément quel type de costume j'ai prévu de porter, quand bien même je vais devoir faire des efforts pour me pas éclipser les participants avec un costume aussi tape à l'oeil que celui que j'ai porté à la Ligue. Bah oui, et en plus l'occasion n'est pas aussi importante pour moi. Les cheveux noués en catogan strict (mêmes si j'ai toujours une sainte horreur de m'attacher les cheveux), un costume rouge ardent et satiné, des gants d'un blanc immaculé, un corset orné de sequins et une paire de chaussures de brogue bicolores devraient suffire pour une occasion si triviale, et toujours avec mon Méga-Cockring sur la chaîne autour de mon cou, faut pas déconner. Quelque chose de simple quoi. Et si on a la possibilité que Melba sois également présente, je demanderais aussi quelques ajustages à sa convenance pour un maquillage extravagant et débordant de décadence, pourquoi pas un chignon en nid d'abeille tiens? Vu qu'elle n'aura pas à combattre autant qu'elle s'amuse au maximum et resplendisse comme jamais.

Cependant, quand on montre la salle de repos et que Finnegan nous fais savoir qu'il essaiera de mettre la misère à quiconque jouerais aux jeux vidéos présents dans la salle, mon sang ne fais qu'un tour, que ce soit sur Mario Kart ou Smash Bros je vais le défoncer. Que ce soit lui ou Miss Planche à Pain d'ailleurs. J'ai mon combo de pétasse avec Birdo sur le jeu de courses et je doute qu'il sache se débrouiller contre un Ness ou un Héros bien entraîné sur le jeu de combat. Mais dans le doute, je vais sans doute me la jouer casual et feindre l'innocence en allant piquer quelques gummies dans l'un des bocaux à bonbons qui trône sur l'étagère au fond de la salle tout en continuant de tirer sur mon pétard.


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Aaron Sakuragi

Aaron Sakuragi
Scientifique Hoenn

C-GEAR
Inscrit le : 18/09/2013
Messages : 2328

Région : Hoenn
Dim 26 Mar - 14:27
La coordination est une discipline à laquelle je me suis intéressé lorsque j'étais plus jeune. A l'adolescence surtout, quand j'avais décidé de troquer ma garde-robe masculine pour des tenues exclusivement féminines. A l'époque, je tentais de m'adapter à cette nouvelle manière d'être, surpris de constater qu'elle avait le potentiel de vraiment me plaire. Comme nous étions jeunes et cons, j'étais entouré d'autres ados avec des avis d'ados. Notamment celui, venant principalement des mecs, que la coordination c'était un truc nul pour les filles. Soucieux de me faire à mon nouveau rôle et dans l'espoir que cela pousse mes parents, un jour, à s'intéresser à nouveau à moi, j'avais considéré faire de la coordination. Seulement une fois dans les coulisses de ma première tentative de concours, accompagné par Bowbow qui n'était encore qu'un nounourson, j'avais pris la fuite. A l'époque, je ne me fichais pas encore des moqueries, elle m'atteignaient de plein fouet même si je faisais comme si de rien n'était. Je n'aurais pas supporté qu'on rit de moi ou me dévisage car je suis un travesti. J'avais donc laissé tomber la coordination, ce qui n'était pas plus mal car quelques semaines plus tard je créais Aarii' et sa chaîne Youtube. Si j'avais fait l'erreur de me présenter sur scène plus tôt, sûrement qu'un internaute aurait réussi à déterrer ça et aurait révélé la supercherie depuis longtemps.
Ceci-dit, peut-être que si ça avait été le cas j'aurais été bien mieux dans ma peau aujourd'hui. Aarii' aurait été détruite dans sa jeunesse et je ne serais pas aujourd'hui dans cette situation inconfortable au travail et dans ma vie en général. Mais enfin, ce qui est fait est fait, ce sont mes choix qui m'ont mené ici et je me dois de les assumer. Ce sont eux également qui m'ont guidé jusqu'à ce moment, dans le taxi qui me mène vers les locaux de l'émission organisée par TS1, aka le dôme de coordination. Quand le programme The Artist a été annoncé, certains de mes followers ont suggéré que je participe. Au départ comme une blague, puis de plus en plus se sont enthousiasmés à l'idée. Puis c'est arrivé jusqu'à l'école, où certains élèvent font partis de ces abonnés enthousiastes et de fil en aiguille, j'en suis venu à envoyer ma candidature pour participer. Une partie de moi espérait ne pas être retenu, une autre adorait l'idée. Le programme a l'air fun, l'occasion de rencontrer des personnes intéressantes et de bien m'amuser en compagnie de mes pokémons. Depuis ma tentative ratée à la Ligue l'an dernier – toujours en tant qu'Aarii' – il ne s'est pas passé grand chose de palpitant pour eux.

Toujours est-il que cela me met aujourd'hui dans une situation où je suis plutôt content, mais ne répond que par des phrases courtes au taxi qui tente de me faire la conversation. J'imagine qu'avoir un client en tenue que l'on pourrait qualifier de "magical girl thème écayon" ce n'est pas banal. Malheureusement pour lui, je ne suis pas d'humeur à lui répondre, préférant préserver ma voix pour ces longues journées où je vais devoir m'exprimer avec celle d'Aarii'. Alors à la place je me concentre sur ma tenue, que j'adore. Je l'avais commandée à l'occasion d'une convention à laquelle je m'étais contraint de participer et n'ai pas eu l'occasion de la porter à nouveau depuis. C'est une robe bleue à jupons multiples qui la rend bouffante. La teinte principale est bleue écayon, mais est rehaussée de différentes teintes de bleu plus intense et de décorations brodées roses. Le bustier est blanc, tenu au milieu de la poitrine par une fausse gemme rose comme l'oeil d'un écayon. La matière plus rigide de le reste permet de faire oublier mon absence totale de poitrine – forcément - . Avec ça des collants bleu foncé écayon avec des décorations de pokémons poissons non identifiés car trop petit roses, des gants remontant près du coude de la même couleur et un ruban en queue d'écayon qui tient mes cheveux en une queue de cheval. Ce que je préfère cependant c'est mes bottines à plateforme assez hautes dont la semelle est décorée pour faire comme si l'intérieur était de l'eau dans laquelle nage de tout petits écayons. Peut-être est-ce un peu trop exubérant pour mon arrivée, mais elle colle bien avec l'image d'Aarii' alors j'ai décidé de me faire plaisir.

Le taxi me dépose à ma destination. Une fois hors de la voiture, je prends le temps de remettre mes jupons correctement avant de rejoindre ce que je devine être mes deux interlocutrices du moment. La première est une dame super classe un peu intimidante, la seconde une femme a l'air bien plus avenante, j'espère qu'elle le sera vraiment ! Pendant que je les écoute se présenter toutes les deux, je prends aussi le temps de détailler les autres participants qui sont arrivés. Il n'y en a qu'un que je reconnais, car j'ai regardé ses matchs de Ligue à la télé et qu'il a un nom marrant, Côme Potte. Les autres me sont totalement inconnus, mais j'ai hâte de les connaître. Une fois qu'Heidi nous invite à entrer dans le bâtiment, je prends le temps de saluer tout le monde, Aarii' style, c'est à dire avec ma meilleure voix féminine et beaucoup d'enthousiasme. Maintenant que me voilà sur place, je suis trop content d'être ici !
Découvrir l'intérieur du dôme de coordinnation m'intrigue alors je regarde tout autour de moi tout en écoutant les nouvelles explications d'Heidi, notre accompagnatrice pour le petit tour des lieux. Elle nous distribue nos badges, j'écoute à nouveau les noms de mes compagnons participants. Sa prononciation du mien me fait rire, je la corrige gentiment :

- C'est A-a-rii en traînant sur le i à la fin. Merci pour le badge !, je passe le mien autour de mon cou avec fierté, le sentiment de VIP, tout ça tout ça. Pour le moment j'ai oublié mes soucis et j'en profite pour être juste moi-même avec une autre voix et d'autres pronoms. Il n'y a que deux pas pour que je commence à faire l'andouille, mais je vais quand même tenter de me contenir d'ici à ce que les explications soient terminées.

Heidi nous montre d'abord la salle de spectacle, qui m'impressionne. Je monte même sur la scène avec notre accompagnatrice pour me rendre compte de l'ampleur des choses. Nous rencontrons ensuite Luis à qui je serre énergiquement la main. J'écoute ses paroles avec attention, retenant son rôle en me disant déjà que c'est une des personnes avec qui je risque le plus de parler pour préparer mes prestations. Ensuite c'est les coulisses, cette fois je retiens pas grand chose je dois l'avouer. Il faudra que je revienne plus tard si j'en ai l'occasion.
Un large sourire se dessine sur mon visage lorsqu'Heidi nous annonce la visite de l'atelier des costumières. Je me demande si elles vont faire des remarques sur ma tenues... Mais surtout j'espère qu'elles me réservent des tenues de ouf pour mes prestations. Je dois avouer que c'est à moitié pour ça que je suis pressé de monter sur scène : avoir de jolis vêtements.
La costumière Chen a l'air toute douce et gentille. Au vu de son rôle, je sens qu'elle aussi il faudra que je lui parle beaucoup, mais au vu de l'attitude qu'elle nous montre, j'ai peur de l'intimider si je lui parle trop. Quand j'y serai, je penserai à faire attention pour ne pas trop la noyer de paroles, j'ai pas envie qu'elle ne m'aime pas alors que je vais bien avoir besoin de son aide. Pour la saluer, je lui fais un petit coucou de loin tout sourire, mais Heidi ne nous laisse pas le temps d’interagir plus longtemps vu qu'on est en retard il paraît. Pendant que nous nous rendons aux loges, je note le chemin pour revenir du côté des costumières. Il n'est pas bien compliqué, même si je suis sûr que ma mémoire ne m'aurait pas fait défaut.

Notre salle commune est super chouette, j'aime beaucoup l'idée d'avoir cet espèce de grande salle, que j'identifie déjà comme un salon, et chacun sa chambre sous la forme de loge. Je me dirige en direction de la porte qui a mon nom écrit dessus, rassuré de voir qu'il s'agit bien de mon pseudo ici aussi et non de mon réel prénom. Ca aurait été un désastre de devoir expliquer pourquoi je suis indiqué comme "Aaron" ici. Ne sachant pas si les explications d'Heidi sont déjà terminées, je reste ici pour le moment, n'osant pas ouvrir la porte vers ma loge juste pour voir comment c'est dedans. Avec tout ce monde avec qui parler et à voir, je n'ai pas envie de m'isoler dans mon coin. On verra quand ma voix fatiguera.
C'est alors qu'une nouveau monsieur arrive dans la pièce, se désignant comme le présentateur de l'émission. Il a l'air à l'aise et charismatique, je l'aime bien. Son passage en coup de vent est suffisant pour que je le retienne ainsi que son nom. Après cette intervention éclair, Heidi nous annonce que nous avons quartier libre, ce que j'accueille avec un hochement de tête enthousiaste. Même si j'ai une bonne mémoire, ça restait beaucoup d'informations à retenir et je suis bien content d'avoir un peu de repos mental, même si ce temps sera utilisé pour faire connaissance avec les autres candidats. Heureusement que je suis sociable et ne trouverai pas ça fatigant !

- Merci pour la visite Heidi, c'était cool !, puis en m'adressant aux autres candidats pour ne pas avoir l'être d'un associable : Je suis trop curieuse de ma loge, je reviens tout de suite.

Ce qui m'impressionne tout de suite c'est le grand miroir trop stylé dans lequel je peux me voir tout entier si je recule assez dans la pièce. Y a un interrupteur pour en allumer le tour, ce qui me donne vraiment l'impression d'être une star bien que ce ne soit pas grand chose. Après avoir testé le canapé en me jetant dessus puis en faisant le chenipotte pour voir s'il est confortable, je me remet debout, arrange à nouveau ma robe et mes cheveux – encore mieux qu'à la sortie du taxi grâce au miroir – puis je retourne dans la salle commune.

- C'est super stylé !, que je lance à qui veut bien m'entendre. C'est la première fois que j'ai une loge... Ou que je participe à une émission, vous avez déjà fait ça vous autres ?, la question est clairement adressée aux participants plutôt qu'à Heidi qui est toujours présente. J'aimerais bien retourner voir l'atelier des costumières tout à l'heure, quelqu'un voudra venir avec moi ?

Peut-être que je suis un peu trop enthousiaste et que les autres préféreraient se poser. Si c'est le cas, tant pis, j'irai tout seul, je peux comprendre.



Si jamais : la tenue d'Aarii' comme je suis mauvaise en description de vêtements. xD



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Haeshle Suibhne

Haeshle Suibhne
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Région : Galar
Ven 7 Avr - 11:49
Tu es une petite célébrité et ce drôle d’événement te le fait bien comprendre. Tu as pourtant tendance à l'oublier, surtout que ce n'est pas la première fois que tu es contacté de la sorte. Un mail, rien de plus. Tu en reçois pas mal et tu ne les ouvre pas toujours, mais celui-ci avait tiqué dans ton esprit. Tu te souvenais avoir vu plusieurs publicités passer sur les réseaux – tes fans t'avaient même rapporté que ces publicités apparaissaient sur certaines de tes vidéos. Et c'est précisément grâce à tout ce petit manège que tu as eu la curiosité de cliquer sur ce fameux mail. Et tu as eu du mal à croire qu'on voulait de toi en tant que juré, toi qui n'est pourtant pas un champion de la coordination. Avec seulement deux participations à ton actif, tu ne peux pas dire que tu connais tous les secrets de ce métier. Pourtant, on voulait de toi. Et ce n'était sûrement pas que pour tes beaux yeux – ou pas que. Tu n'es pas dupe, tu te doutes qu'il s'agit d'une stratégie pour faire grossir leurs audiences en attirant de petits gens pas ou peu intéressés par la coordination.
Ce n'est pas pour autant que tu as décliné l'offre. Au contraire, il s'agit là d'une opportunité en or que tu ne veux louper sous aucun prétexte. Tu te réjouis même de voir ta notoriété grandir au point de terminer à la télévision. Qui sait, ça pourrait te servir de tremplin pour l'avenir.

Comme à ton habitude, à la veille de ton départ pour Unionpolis, rien n'était prêt. Tu passes la nuit à préparer tes affaires, t'éclipsant de l'appartement au petit matin avec Polar, ton Aquali chromatique, laissant derrière toi le Dracolosse pantouflard qui sera bien mieux chez lui en compagnie de ton colocataire, plutôt que là où tu te rends. Tu rattrapes ta nuit perdue une fois tes fesses posées dans l'avion, roupillant lourdement jusqu'à ton arrivée où un Taxi t'attendait déjà. Tu es conduit dans un hôtel se trouvant non loin du dôme, où tu poursuis ta nuit quelques heures encore. A ton réveille, tu geek sur l'une des consoles que tu as apporté avec toi, avant de faire une petite balade avec ton pokémon pour enfin replonger dans les bras de Morphée. N'ayant pas pu emporter avec toi tes instruments favoris – par manque de place – tu ne pouvais pas faire grand chose de plus en attendant le grand jour.




Tu étais attendu pour neuf heure et demi à un endroit bien précis que tu ne saurais trouver par toi-même. Par chance, on t'avait envoyé un taxi pour te rendre au dit lieu. Un geste que tu apprécies, mais que tu déclineras pour les jours suivant, préférant la marche. Tu t'installes confortablement – toujours accompagné de ton fidèle compagnon écailleux – pour une balade relativement courte. Mais comme ça tu sauras comment te rendre ici par tes propres moyens. Tu remercies le chauffeur, laissant descendre Polar le premier, puis tu claques la porte derrière toi. La voiture s'en va tout aussitôt, t'abandonnant au milieu d'inconnus soit disant connus. Tu les regardes à tour de rôle, tu te concentre fort, mais rien y fait. Tu n'en connaît pas un seul. Polar reste collé timidement à tes jambes. Tu n'as même pas le temps de faire un pas qu'on te saute directement à la gorge, citant vos noms à chacun – tout du moins pour les autres. Sans grande surprise, arrivé à ta propre personne, la difficulté se présente. Tu affiches un large sourire se voulant bienveillant. « Ne vous fatiguez pas, vous pouvez m'appeler Ash ». Simple et efficace, c'est comme ça que la plus part du monde t'appelle, incapable de prononcer correctement ton prénom ou même ton nom.

Tu récupères ton badge avec ta petite photo et ton nom – le véritable – inscrit dessus. Juste en dessous, il y a écrit entre guillemet ton pseudonyme « V.asH.S. ». Tu souris. Tu as l'impression d'être quelqu'un d'important et ça a son petit effet. Tu passes la petite cordelette accrochée au badge autour de ton cou. Comme ça, tu es sûr de ne pas l'oublier quelque part et tu n'auras pas à le ressortir à tout bout de champ si jamais on te le demande à mesure que tu circuleras dans le bâtiment.
Tu suis les autres à l'intérieur, te délestant également de ta veste que tu balances sur ton épaule, la tenant tout de même d'une main. Tu écoutes sagement Anatole, regardant tout autour de toi à mesure que vous vous enfoncez dans les locaux. Arrivé à l'ascenseur, on vous conduit au deuxième étage où ton regard est immédiatement attiré par la salle de repos. Comme un gosse qui ne tient pas en place, tu colles ton nez à la vitre, plaquant tes deux moins de la même façon, laissant tomber ton manteau plus bas. « Coooooooooooool ! ». Tu avais déjà envie de t'y rendre, de chiller un max en attendant qu'on ait besoin de toi. Malheureusement, l'heure n'est pas à l'amusement. Tu te penches pour ramasser ton effet personnel que tu pensais à terre, mais qui se trouvait finalement sur la tête de ton Aquali qui ne bouge plus d'un poil, ne comprenant sans doute pas ce qui vient de lui arriver. Tu t'empresses de récupérer ton vêtement que tu cales sur ton bras. « Désolé mon grand » souffles-tu en lui caressant le crâne.

Anatole vous conduit donc jusqu'à vos loges – qui ne sont finalement pas si lointaine de la salle de jeu, juste après une pièce servant à vous rendre plus beau encore. Dès lors que tu vois ton nom sur l'une de ces trois porte, tu t'empresses de l'ouvrir, n'écoutant plus vraiment votre guide. Tu jettes ton manteau au travers de cette petite ouverture et referme aussitôt la porte, lui faisant dos. Tu souris, un peu gêné d'être un si mauvais élève. « Désolé, je devais m'alléger ». Un petit rire nerveux sort de ta gorge. Par chance, on ne te tient pas rigueur de ton manque d'attention. « Par contre pas de monsieur qui tienne, je ne mérite pas autant ! ». Tu montres par ta petite réflexion que tu as été un minimum attentif, surtout que ce « monsieur » prononcé à ton égard t'a fait iriser tous les poils de ton corps. Quel horreur.

Tu profites du fait que Anatole poursuive son discours – vous invitant à partir en direction de la salle de spectacle – pour t'éloigner légèrement de ta porte et te pencher sur celle voisine pour y découvrir le nom complet de la petite madame toute de bleue vêtue. Arya Kanazawa. Tu te disais bien que ce nom t'était familier, encore plus avec le prénom devant. Tu te tournes à la vitesse de l'éclair vers l'intéressée. « Eh ! » claques-tu pour attirer son attention, montrant du doigts la porte de sa loge. « C'est l'application pokedex ça. T'es la dame du dex ! Comment que ça s'appelle déjà... ». Y'a une lettre qui t'échappe. Mais tu veux retrouver sans user de ton téléphone. « W.A. Dex ! J'ai bon ? ». Tu attends qu'elle te confirme pour poursuivre. « J'ai longtemps cru que les initiales voulaient dire « wagon autonome ». Pis j'ai fini par me dire que ça n'avait aucun sens et que c'était plus logique que ce soit vos prénoms en fait... ». Tu ris nerveusement. Tu sens que tu patauges dans la semoule – comme toujours quand tu rencontres des gens. « Ton collègue n'a pas voulu participer au tournoi ? ». Par participer, tu entends évidemment qu'il soit juré, avec vous. C'est dommage, tu aurais bien aimé voir le duo à l'action, en live.

La conversation est coupée courte par Anatole qui semble pressé par le temps. Il vous conduit jusqu'à la grande salle où se déroulera le show. Et tu dois dire que tu n'avais jamais vu une salle aussi grande. Tu trouvais déjà celle du conservatoire immense et finalement, elle te paraît toute petite par rapport à celle-ci. Mais c'est cool. Très excitant même. Tu as hâte.
Tu suis votre leader jusqu'à votre espace à vous. Ton premier réflexe est de te jeter dans le fauteuil qui porte ton nom – enfin, ton pseudonyme du net, « V.asH.S » – pour voir s'il est confortable. Réponse ; tu pourrais taper ta meilleure sieste dedans. Polar semble du même avis, puisqu'il bondit sur tes jambes, se lovant contre toi.
Vautré dans ton fauteuil, tu écoutes les explications d'Anatole sur les tablettes et les règles à suivre pour les votes. Tu avais oublié que ta mission était de juger de petits gens, chose que tu n'aimes pas bien faire. Ton aventure ici ne pouvait pas avoir que des avantages. Tu lèves alors le pouce lorsque les explications sont terminées, pour montrer que tu as tout compris. « Au top ! » rajoutes-tu.

C'est alors qu'une tête blonde déboule sur les planches. Une tête blonde que tu as déjà croisé par le passé, au détour d'une piste de course assez particulière. Une expérience exceptionnelle que tu n'es pas prêt d'oublier. « Nesso ! » cris-tu en le voyant. Loupé, à une lettre prêt tu avais bon. Tu espères qu'il n'a pas entendu ton erreur. Et puis, quand il vient jusqu'à toi en écorchant ton prénom, tu te dis que finalement ce n'était pas si grave. Tu ris aux éclats, touché qu'il ait essayé. « Bien tenté ! ». Tu affiches un large sourire. « Plaisir partagé ! Par contre, il serait question de changer de lu- ». Tu t'arrêtes aussitôt que tu vois Arya s'incliner. Quel idiot. « Ah bah oui. Je me disais bien ». Ton sourire devient un peu plus crispé. Tu te racles la gorge, te redressant, forçant ton pokémon à quitter son perchoir – toi – pour te permettre de quitter ton siège.

Direction le costuming, l'entre des miracles. Tu entres sans trop t'enfoncer, restant tout prêt de la sortie. Tu ne veux pas risquer de troubler la tranquillité de celle qui gère les lieux – et qui a l'air tout aussi à l'aise que toi quand il s'agit de faire face à des inconnus. Tu t'occupes alors à regarder tout autour de toi avec beaucoup d'admiration et de curiosité. Tu n'es pas un pro dans le domaine, tu sais déjà que tu te laisseras guider aveuglement par celles et ceux qui s'y connaissent vraiment. Peut-être que tu demanderas conseille à ta sœur. Après tout, ce qui est à la mode fait son beurre.

La visite se conclue au deuxième étage, là où se trouve votre espace de vie pour les semaines à venir. Anatole vous précise que le repas se ferra avec toute l'équipe, candidats inclus. Sauf si vous n'en avez pas l'envie. Mais toi, tu en as envie. Tu es très curieux de découvrir les candidats. Et puis tu as envie de passer du bon temps avec des gens avide de partager leurs savoirs et leurs passions. C'était chouette. Très chouette même. Ça s'annonce être une belle aventure.

Avant même que Anatole ne vous quitte, tu le retiens par le bras. Tu avais fait signe que tu n'avais besoin de rien, sauf que tu avais oublié l'essentiel, ce qui te manques déjà beaucoup trop. « Dites... Est-ce qu'il y a un espace musique dans le coin ? Ou est-ce que vous avez un instrument qui traîne ? N'importe quoi, tant que c'est à corde ou percussion. N'espérez rien de moi avec ces choses à vent ». Voilà, ton cri du désespoir est prononcé. Tu n'attends pas de lui qu'il t'apporte quelque chose dans la minute. Mais tu dois avouer que tu serais bien malheureux de devoir passer trois semaines sans toucher à un seul instrument.
Tu te tournes vers Arya qui révèle son instinct de compétition, suite au message laissé par Nessa. « Ce sera sans moi pour cette fois. » souffles-tu presque timidement. Tu te retournes vers Anatole en t'inclinant légèrement. « Quoi que vous puissiez faire pour moi, merci ». Un brin de politesse avant de piquer une tête dans ta loge afin de récupérer ton manteau, puis de te rapprocher de l'ascenseur. Tu te tournes vers les autres après avoir appuyé sur le bouton. « Polar et moi devons nous dégourdir les pattes à l'air frais. On se retrouve au réfectoire. Amusez-vous bien ! ». Loin de toi l'envie de te reclure, mais tu sentais que vous alliez passer de nombreuses heures enfermés là dedans, une chose que tu n'as pas l'habitude d'imposer à Polar. Pour ses besoins – dans tous les sens du terme – tu devais te livrer à cette petite balade. Tu auras tout le temps de jouer plus tard.



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Kate Spring

Kate Spring
Modo RP & Eleveur

C-GEAR
Inscrit le : 26/06/2021
Messages : 1810

Région : Galar
Ven 7 Avr - 23:27

The Artist

Je me change avec lenteur. Mon esprit est parfaitement vif, mais mes muscles refusent de m'obéir pleinement, conséquence d’une nuit où le sommeil n’a pas régné longtemps, malgré l’heure plutôt tardive. Un chemisier bleu tombant dans le dos, comme une cape ou une robe, mais associé un short blanc, entouré d’une épaisse ceinture noire. Le tout était agrémenté de rubans, de chaînes et de motifs de roses bleues, ainsi que d’une besace, blanche également, pour y glisser mes pokéballs. A cette dernière près, il s’agissait de la tenue de mon premier concours. On pourrait y voir une symbolique, mais la raison est bien plus simple. Je ne possède pas d’autre tenue de scène et il n'est pas impossible que l’arrivée des candidats soit filmée. Quand j’y pense, je n’aurais jamais cru que les concours prendraient une si grande place dans ma vie. À l'origine, ce n’était qu’un moyen de resserrer les liens avec mes pokémons. Mais ces émotions m’ont envoûtée. Créer une histoire, une mise en scène, puis monter sous les projecteurs… Je ne voyais pas comment ne pas continuer, après y avoir goûté. Et me voici, à l’aube du premier jour de tournage d’une grande émission. C’est juste… vertigineux.

J’ai relativement échappé à la célébrité jusque là. Quelques personnes me reconnaissaient dans la rue, parfois m’abordaient, me demandaient une photo, depuis que je participais en catégorie intermédiaire. Je n’imagine pas ce qui pourra se passer ensuite. J’espère que je ne serais pas réduite à "Kate, from The Artist". Et en même temps, la pression est déjà bien suffisante. Après avoir soumis ma candidature, ma prestation sur le thème de la nature avait essuyé un échec. Mais je ne l’avais pas retirée, ne pensant pas être sélectionnée. Depuis, les événements m’ont donné tort. Ma participation à cette émission a été confirmée, et heureusement, j’ai pu redorer mon image par l’obtention d’un ruban sur le terrain enneigé. Est-ce que je peux me considérer comme une artiste accomplie ? I don’t know. Cette émission me le dira peut-être.

Une fois maquillée, je prends la direction du parvis de l'hôtel, où se situe le point de rendez-vous des candidats. Je ne fais pas attention à ce qui m’entoure, et c’est bien dommage : j’ai rarement l’occasion de visiter des lieux aussi beaux. La production a vraiment mis les moyens pour prendre soin des participants. Je resserre le ruban qui me noue les cheveux, feignant de m’y concentrer, et me glisse dans un des taxis dès que l’occasion se présente. J’espère que les candidats ne m’en tiendront pas rigueur, mais je ne suis pas en état de nouer des liens dans l’immédiat. Nous aurons bien d’autres opportunités de faire connaissance plus tard. Et puis, il fait froid. Garder les jambes découvertes n'était peut-être pas une bonne idée, s’il faut afficher une chair de poule pour cela. Anyway, mon chauffeur semble avoir remarqué ma gêne et, professionnel, me glisse quelques paroles apaisantes. Je suppose qu’il a l’habitude des participants stressés, sur d’autres émissions de la chaîne. J'exécute quelques mouvements et tapes pour me reprendre. Lorsque nous arrivons à destination, je ne parviens pas à déterminer si je porte un masque ou non, mais j’ai retrouvé mon énergie habituelle et mon sourire n’a pas l’air trop crispé. Ok. Ça devrait le faire. Les spectateurs seront sans doute plus tolérants que moi. Nous ne sommes pas des habitués des caméras. C’est normal qu’on ne soit pas parfaits, right ?

Désormais, je parviens à m’intéresser à mes concurrents. Je ne suis pas la seule à m’être apprêtée. Une des candidates, dont le visage m’est vaguement familier, portait une robe avec un motif de pokémon poisson coloré que je n’identifie pas. Il faut dire que ce ne sont pas des espèces qui me touchent particulièrement, d'autant moins quand elles ne sont pas présentes à Galar. At first glance, je ne vois pas de caméra, mais je ne les cherche pas particulièrement non plus. Peut-être ont-ils juste choisi une position qui n’attire pas trop l'œil pour éviter qu’on ne la regarde. J’essaye de me focaliser sur la présentation des deux femmes qui nous accueille. L’une d’elles, aux cheveux grisonnants, est la productrice de l’émission. J’en déduis qu’on ne la verra pas très souvent, à moins qu’elle ne décide d’intervenir après un faux pas que l’on aurait fait. C’est bien dommage, c’est l’une des rares personnes dont je me souviendrai du prénom, puisqu’elle porte le même que mon moumouton, Jane. La seconde, débordant d’énergie, semblait très investie dans notre organisation. Heidi, Heidi, Heidi… Il ne faut pas que j’oublie.

Alors que nous sommes invités à rentrer dans le dôme, ce moment semble spontanément devenu celui des présentations. Je suis le mouvement. Un peu plus détendue, je propose une poignée de main à chacun après leur avoir donné mon nom. Je saurais peut-être en retenir quelques-uns. Aarii’, que je connais de réputation sans spécialement suivre son contenu. Côme Potte, dont j’avais entendu parlé lors de son combat de ligue. Je retiens de mentionner ma position à propos des combats pokémons, il y aura plus propices à cette réflexion. Quant au dernier, il a une bonne tête, on verra bien.

Pour la coordination, j’ai pu performer dans quatre régions différentes, mais Sinnoh n’en faisait pas partie. Je découvrais donc ce dôme, grandiose. Quand on a autant d’argent, je suppose qu’il n’est pas question de faire dans la demi-mesure. Du moins s’il y a un intérêt économique derrière, et c’est visiblement le cas. Même sans s’intéresser à l’architecture, personne ne peut rester indifférent à la construction. Je manque presque l’appel pour que je vienne récupérer mon badge, mais une petite voix dans ma tête me rappelle à l’ordre.

- C’est ça, thank you.

J’ai l’impression qu’il manquait une phrase, mais je n’avais rien de bien qui me venait à l’esprit. C’est le début, it will follow. Je passe le badge autour de mon cou. Une part de moi est mal à l’aise, de me voir ainsi étiquetée pour que tous sachent qui je suis, l’autre rayonne de fierté d’accéder à ce genre de considération.

Nous découvrons ensuite la piste. Sans surprise : c’est grand. Mais sans les caméras, elle ne m’intimide pas tant. Enfin, pas plus que d’habitude. Mais je me rends compte que le dernier rang est vraiment loin. Il faudra redoubler d’efforts pour que le spectacle soit bien lisible, quelle que soit la place. Des mouvements amples et une bonne prise de l’espace disponible. Mais ce sera bien différent de ce que j’ai pu faire jusque là. J’ai du mal à me représenter ce qu’on attend de moi exactement. Enfin, je découvrirai ça bientôt. Le reste de la visite se fait plus classique. On visite des lieux, on rencontre le personnel. J’essaye de mémoriser au mieux. Je pense que je pourrais facilement trouver quelqu’un pour m’indiquer le chemin si je me perds, mais si je veux éviter l’élimination, je dois savoir à qui soumettre mes demandes. Le régisseur, Luis, espère manifestement de l’ambition et, si ce n’est pas dans mes habitudes, pour cette émission je vais essayer d’aller dans son sens, donc je pense qu’il me sera bien utile. J’aurais sans doute aussi besoin de la timide Chen, pour les prestations évidemment mais aussi pour les interviews. Il allait en avoir au moins une cette semaine, c’est certain, tant que tous les candidats sont dans la compétition. Has for Mr Taylor… Disons que je préfère l’avoir de mon côté.

Heidi nous libère au niveau de nos loges et nous interroge sur nos activités du matin. Je ne sais absolument pas quoi répondre. J’ai encore du mal à réaliser que je suis dans une émission de télévision. Je suppose que je vais faire connaissance avec les autres, s’ils sont du même avis. Je passe juste rapidement dans mon espace pour y déposer mes affaires. J’hésite à libérer mes pokémons, mais il est encore trop tôt pour que je prenne ce risque. C’est un environnement bien différent de ce dont ils sont habitués et il y a trop de matériel fragile. J’attendrai de pouvoir garder un œil sur eux. J’ai suffisamment à faire moi-même, trop de choses à découvrir, à commencer par mes camarades d’aventure. Je ressors, fermant la porte derrière moi.

Je rejoins Aarii’ qui a aussi l’air de vouloir converser, bien qu’avec plus d’entrain que moi. J’ignore s’il faudrait taire ma participation à des concours, pour ne pas éveiller la méfiance, mais je préfère jouer la carte de la franchise. Ce n’est pas comme si c’était un jeu de stratégie.

- Les loges et les émissions, c’est aussi une découverte. Après je t’avouerai que ce genre d’endroit ne m’est pas méconnu. Et l'atelier, why not, mais juste après l’annonce du thème, ce n'est pas forcément le meilleur moment.

Parce que si je suis inspirée, je préfère les noter pour ne pas oublier and… je risque de penser à voix haute. Si je vous connaissais, peut-être que je pourrais vous faire confiance pour être fair, mais ce n’est pas encore le cas.

- On peut y aller avant de manger, on a probablement encore le temps.

Je jette un regard à Heidi qui ne me détrompe pas. J’ai laissé mon téléphone dans la loge avec mon sac, sans avoir pensé à prendre une montre. Par contre, j’ai vu quelques horloges dans les coulisses en venant, pour se synchroniser sur les horaires d’antenne, je devrais me contenter de ça.

- D’ailleurs, très jolie robe. Tu aimes ce pokémon ?


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Santiago Lucci

Santiago Lucci
Coordinateur Alola

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Région : Alola
Sam 8 Avr - 1:19
Briefé et rebriefé, coiffé et habillé, un bandana jaune en guise de porte-bonheur au poignet droit, Santiago est fin prêt. Ce matin, il s’est réveillé avec une énergie folle. Celle qui l’habite quand il sait qu’il va faire face à l’inconnu, à une nouvelle expérience. Et on peut dire qu’en la matière, cette journée est toute particulière. Il a encore du mal à réaliser ce qui lui arrive, mais en tout honnêteté : cela ne l’effraie pas. Il va participer à The Artist ! Son profil a été retenu, et avec le coup de pouce de Safia, de Hasim et tout le beau monde qui gravite autour des Terzi, il envisage tout cela avec amusement et sérénité. Certes, il a une forme de pression sur les épaules, seulement… il n’en prend pas vraiment la mesure, jusque-là. La seule pensée morose qui lui a traversé l’esprit, c’est de se dire que Joaquim ne le verra pas… (même s’il sait que son anticonformiste de frère aurait tout détesté là-dedans, le voir se pavaner à la télé, jouer le pantin des Flares et faire le jeu d’une grande machine à fric).

C’est pas grave, son humeur est au beau fixe. Il va passer à la télé, mettre en avant sa créativité de coordinateur… lui qui l’avait reléguée dans un coin depuis quelques temps. C’en est presque paradoxal, d’ailleurs. Cela fait plusieurs mois qu’il n’est pas remonté sur des planches de coordination et pourtant, les gens en charge des sélections l’ont choisi, tout de même. Son audition a su séduire, ou sa personnalité ? Il n’en sait rien. Ce qui est sûr, c’est qu’il porte une tenue pensée pour lui (bien plus chère que ce qu’il dépense lui-même (déjà trop) en fringues), composée par Lady Hemlock et son assistant, Ji-Ho, et il se sent sur un petit nuage. C’est clairement ce qui peut retranscrire au mieux son état d’esprit. Il flotte dans un cocon d’enthousiasme.

Il a les yeux brillants sur tout ce qui l’entoure, a profité d’un bon petit déj en scrutant distraitement les gens dans la salle à manger et en se demandant si parmi ces visages certains seraient ses « concurrents ». Maintenant, il se laisse porter dans une voiture avec chauffeur jusqu’au point de rendez-vous. Il la sensation d’être une star avant l’heure (car son heure viendra, hein ?). Safia l’a introduit dans différents cercles prisés, ces dernières semaines (depuis l’annonce de sa sélection), et Santiago y a pris goût. Une fois le pied à terre, il jette des regards curieux aux autres candidats, dont le jeune homme blond à côté de lui.

La productrice (qui lui rappelle pour beaucoup la Suarto de Mele-Mele) et la responsable des candidats se présentent eux. Il les salue avec un large sourire, tout en réajustant sa veste sur ses épaules. « Bonjour ! » Son accent d’Alolien chante distinctement, et il suit le petit groupe à l’intérieur pour une visite des locaux et du personnel. La dénommée Heidi est pleine d’énergie et c’est typiquement le genre de personnalité avec qui il matche direct, en général. Il n’a jamais eu l’occasion de venir au dôme d’Unionpolis, et encore moins dans cette partie du lieu. Tout y est grand, clinquant : ça lui plaît bien. C’est ce qu’il avait en tête depuis plusieurs semaines, et il se sent toujours aussi chanceux, tandis qu’il accepte le badge à son nom qui lui est tendu. « Merci ! »

Le blond est donc Côme (ça lui dit quelque chose…), celle vêtue d’une robe colorée et d’un fascinant bandeau Ecayon est « A-a-rii » (avec un i traînant) et la troisième, blonde aux cheveux noués, est donc Kate. Proches en âge, le Lucci leur accorde un fin sourire, curieux d’en savoir plus les concernant, et de découvrir ce que l’émission leur réserve. Parce qu’apprendre qu’on va y participer, c’est une chose, mais le vivre, c’en est une autre ! En cheminant entre les pièces et les couloirs, ils en apprennent plus sur l’aspect logistique et les différentes personnes œuvrant pour l’émission, du régisseur plateau à la costumière. Plein d’informations. Santiago se répète les prénoms dans la tête, pour ne pas les oublier. Tout le travail de scénographie auprès de Luis sera essentiel, de même que les costumes, pour les pokémons ou lui-même, au besoin. « Hé ben, c’est pro tout ça… » murmure-t-il à qui veut l’entendre une fois qu’ils quittent l’atelier et la dénommée Chen. Une vraie fourmilière, là-dedans !

La salle commune est accueillante. Rien n’est laissé au hasard, et, comme les autres présents, il hoche la tête en étendant les précisions de Heidi. Quand, enfin, Darren Taylor les croise furtivement et y va d’une rapide présentation, Santiago scotche un peu. Juste un peu. Astrid et lui partagent un crush commun pour l’animateur vedette de TS1. (c’est l’un des arguments qui l’ont poussé à accepter la folle idée de son amie à tenter sa chance (mais chut)) Il lui adresse son plus beau sourire et le suit du regard avant de reporter son attention sur Heidi, qui a repris la parole. Tout est planifié, chronométré… cela le déstabilise un poil, lui qui apprécie vivre au fil de l’eau et des imprévus, mais pour une grande machinerie comme une émission TV, ça semble logique, après tout.

Aarii s’enthousiasme la première et Santiago renchérit à son tour. « Ouep, merci pour toutes les explications ! C’est immense ici, j’espère qu’on sera à la hauteur. » (Qu’il sera à la hauteur. Il fera tout pour, du moins). Il emboîte le pas de l’autre concurrente et découvre sa loge. C’est grand et grisant, presque, de ce dire que l’endroit est rien que pour lui. Il y pose son sac, son manteau et retourne dans la pièce commune. Là, il repère un fauteuil confortable et s’y installe, en écoutant les filles qui commencent à discuter. « Jamais fait, non ! Mais je fais de la musique, avec mon groupe on a fait des petites scènes, avec une loge, mais jamais des trucs aussi classes et individuels ! Et j’suis carrément partant pour retourner voir l’atelier ! » Histoire de s’y familiariser.

Il se tourne finalement vers le blond, pas loin, et le questionne à mi-voix : « T’es « le » Côme ? Celui qui a donné du fil à retordre au Stockton, avec des pokémons chromatiques ? » S’il n’est pas le plus assidu sur les retransmissions en direct des combats à la Ligue, il avait vu celui-ci. Il faut dire qu’il a fait l’objet de bien des rediffusions, depuis, tant le début de match avait marqué les esprits. « T’as aussi l’habitude de la coordination ? »




(1106 mots)

(tenue de Santiago):




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Côme Potte

Côme Potte
Ranger Sinnoh

C-GEAR
Inscrit le : 02/11/2013
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Région : Sinnoh - Kantô - Paldea
Dim 9 Avr - 13:40
Trois semaines de repos. Enfin, pas tout à fait de repos, mais disons, une pause, dans le véritable tourbillon qu’est la vie du jeune ranger en ce moment. Entre l’ouverture — enfin ! — de l’antenne du Ranger’Inn à Carmin sur Mer, et le tournage imminent d’une autre émission pour TS1 en partenariat avec une des plus grandes chaînes du Kantô, Côme n’aurait jamais cru avoir le temps de participer à ce divertissement, The Artist. Le principe est on ne peut plus intéressant, cependant le blondinet n’aurait jamais candidaté de lui-même à cause de toutes ses contraintes professionnelles du moment. Cela n’a pas empêché la production elle-même de le contacter pour participer au projet avant d’enchaîner sur le suivant, histoire, apparemment, de profiter du "buzz" que The Artist pourrait générer et donner donc envie à certains téléspectateurs de suivre Côme dans une autre émission d’un genre tout autre. Deux émissions en si peu de temps, lui qui essayait d’éviter au maximum l’aspect concours de popularité après la Ligue, c’est sans doute raté.

L’hôtel ne le dépayse pas trop et il est même ravi d’être de retour à Sinnoh. Il en a profité pour passer à Voilaroc, puis au Ranger’Inn pour saluer ses amis et collègues qu’il n’a pas vus depuis un moment, étant à Carmin. Avant que le taxi n’arrive pour l’emmener au Dôme d’Unionpolis, Côme part pour un court jogging avec sa Démolosse, histoire de bien commencer la journée et de rester en forme malgré l’interruption dans sa routine. Lorsqu’il se fait littéralement conduire vers le lieu de rendez-vous telle une célébrité qu’il n’est absolument pas, le blond se dit que Sigrid tuerait pour être à sa place et venir se pavaner sous les projecteurs. Il ne manquera pas de lui envoyer quelques messages pour la narguer.

Les matinées sont encore très fraîches à Unionpolis, aussi Côme est-il ravi d’avoir opté pour une doudoune sans manche marron par-dessus son gilet noir, sans oublier ses gants en skaï et sa casquette parce qu’il a toujours beaucoup trop de mal à faire quoi que ce soit avec ses cheveux. Avec un peu de chance, étant donné le budget de cette émission — après tout, ils peuvent se permettre de filmer au Dôme d’Unionpolis, rien que ça — ils auront coiffeurs, maquilleurs, et tout ce qu’il faut pour le rendre parfaitement présentable !

Devant lui, deux femmes responsables de l’émission, dont une qui sera plus ou moins leur responsable pendant toute la durée de l’émission. Autour de lui, trois autres candidats. Il remarque tout de suite qu’ils ont à peu près tous le même âge, même si la jeune femme avec sa robe style Ecayon — visiblement, tout le monde n’aura pas autant besoin des stylistes que lui, vu leur sens inné de la mode — semble assez jeune. L’autre jeune femme est plus stoïque que la première, et il croise le regard de l’autre homme parmi les candidats, la parité étant donc parfaitement respectée. Peu physionomiste, le blond fait de son mieux pour retenir les prénoms et les coller à la bonne tête, surtout avec tous les gens à qui ils vont être présentés sous peu.

« Merci beaucoup. » Le badge autour de son cou fait très officiel, c’est plutôt drôle. Avec un peu de chance, si jamais il a un doute sur un prénom, il lui suffira de regarder le badge des autres et hop, le tour sera joué. Aarii. Avec un i long. Okay, il peut le faire. Jusqu’à ce qu’il oublie d’ici dix minutes. Heureusement, il a le temps de se répéter les prénoms en boucle dans sa tête vu que la visite du Dôme prend du temps, car c’est bien évidemment immense, et si chic ! Parfois même un peu trop. Il n’ose même pas imaginé comment tout sera apprêté lorsque les émissions seront en direct. C’est une véritable tempête de nouveaux visages et nouveaux prénoms qui s’abat sur le ranger qui cligne plusieurs fois des yeux pour essayer de graver leurs têtes dans sa mémoire. Personnes importantes : Luis, pour tout ce qui est effet et logistique des prestations et Chen pour les costumes. Il espère sincèrement qu’elle aura du temps à lui consacrer car il lui risque de venir sans idée bien précise, juste en sachant ce qu’il voudrait faire de sa prestation… Il faudra qu’elle se débrouille avec ça pour lui créer un costume. Mais sa timidité lui inspire confiance. C’est sans doute biaisé, mais il a l’impression que les gens timides sont en fait très humbles et sont bien souvent parmi les meilleurs de leur domaine.

Arrive enfin le moment que tout le monde attendait avec impatience : les loges. C’est vrai, après tout, qui n’a jamais rêvé d’être dans les coulisses d’une émission, avec son propre petit coin tout bien arrangé et une équipe aux petits soins ? La loge commune des participants est plutôt spacieuse et accueillante. Lorsque le présentateur de l’émission débarque, on voit clairement l’éventail de personnalités qui permet à une telle émission de tenir debout. Entre le professionnalisme à toute épreuve de certains, le sérieux d’autres, la timidité de la costumière et l’exubérance et le charme naturels de Darren… Côme remarque d’ailleurs que l’ambiance va être très cosmopolite en coulisses avec tous ces différents accents. Finalement, parmi les candidats, il est sans doute le seul du coin. Peut-être pourra-t-il en jouer auprès du public à l’applaudimètre ?

Les loges individuelles sont parfaites. Petites, mais tout est parfaitement pensé. Côme se défait de sa doudoune sans manche pour le moment, puisque les locaux sont très bien chauffés. Il en profite également pour faire sortir sa Démolosse de sa pokéball : elle sera une présence réconfortante pour ce premier jour sur place, et même si elle est un peu plus grande que le commun de son espèce, elle reste moins encombrante que Proust par exemple. Autant dire que le Torterra est resté à l’hôtel pour le moment.

De retour avec les autres candidats, Côme se sent obligé de présenter sa Démolosse, histoire qu’ils ne prennent pas peur vu la réputation parfois négative de l’espèce. « Je vous présente Duras. Elle m’accompagne partout, c’est un peu mon garde du corps. Promis elle ne mord pas, et elle est super silencieuse, vous ne la remarquerez même pas. » Enfin, une fois qu’on s’habitue à ses couleurs peu communes. « Si jamais vous êtes pas rassurés, ou allergiques, je peux aussi la faire rentrer dans sa pokéball, sans problème. » Fidèle à elle-même, même si l’idée ne l’enchante guère, la Démolosse ne bronche pas.

Le ranger imite ses comparses et s’installe au fond d’un fauteuil bien confortable, Duras allongée à ses pieds. La conversation s’amorce sous l’impulsion d’Aarii, ce qui n’est pas une surprise car elle semble la plus extravertie du lot. « Oh, sympa ! Quel genre de musique ? » Même s’il n’est absolument pas connaisseur, le blond est très curieux de rencontrer quelqu’un qui est littéralement dans un groupe et s’est déjà produit sur scène ! C’est à ce moment-là qu’il se demande si les autres candidats sont des célébrités. Santiago mentionne des petites scènes, mais il est peut-être simplement poli. Quant à Kate, elle semble sous-entendre connaître un ou deux trucs sur la coordination. Côme se demande s’il ne l’aurait par hasard pas déjà vue à la retransmission d’un concours ou deux… Sachant qu’il n’a pas une bonne mémoire pour les visages, et qu’en plus lors des concours, les participants sont généralement maquillés ou en costume, ça n’aide pas. Quant à Aarii, elle semble être un véritable personnage. Et vu sa tenue, il ne serait pas surpris qu’elle soit une jeune actrice, ou bien une styliste même, arborant ses propres créations.

« Nope, jamais fait d’émission jusqu’à présent, mais je participe aussi à un autre projet de TS1 après celui-ci. » Il n’en dit pas plus, soucieux de ne pas déroger aux contrats déjà signés avec la chaîne. « Pourquoi pas pour l’atelier ! Je sens que je vais en avoir bien besoin… » Il regarde à nouveau sa tenue, clairement extrêmement basique — mais pratique ! — et celle des autres. Ils ne jouent absolument pas dans la même ligue. Se familiariser avec l’atelier, et surtout sympathiser avec Chen pour qu’elle vienne à son secours sera vraisemblablement primordial pour survivre au premier direct.

La question de Santiago le prend totalement au dépourvu. Et soudain il se rend compte que oui, il est techniquement connu puisqu’il est passé à la télévision. Néanmoins, qu’on le désigne par « le » Côme lui est très bizarre. Il part d’un petit rire gêné d’être reconnu de la sorte. Et maintenant que sa Démolosse est à ses pieds, ce n’est plus vraiment une surprise. « Tu m'as démasqué ! Mais c’était un premier défi seulement, donc les champions n’ont pas utilisé tout leur potentiel. » Cela lui fait penser au deuxième défi qui se profile donc, d’ici plusieurs mois si l’on en croit les délais prévus par la chaîne pour l’autre émission. Un nouveau défi qui risque d’être beaucoup plus costaud que le précédent. « Franchement, non, je débarque complètement ! Même si je connais bien certains coordinateurs, donc je suis assez régulièrement les concours quand j’ai le temps. » Il ne mentionne pas que le coordinateur en question a triomphé à deux reprises de l’Elite. Après tout, ça n’a aucune influence sur sa propre expérience.

« Direction l’atelier avant d’aller manger, donc ? » Il se lève de son fauteuil, Duras à ses trousses, comme toujours. Par contre, il n’a aucune idée de comment retrouver son chemin. Autant il se retrouve dans une grotte, autant dans un tel bâtiment immense, c’est une autre paire de manches. (1614 mots)


Côme rêve en teal.
 
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Aaron Sakuragi

Aaron Sakuragi
Scientifique Hoenn

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Sam 27 Mai - 13:31
Duras a l'air beaucoup trop mims. Certes je pense ça de tous les pokémons qui existent avant de les connaître, mais la présentation qu'en fait Côme joue en la faveur de cette démolosse précise. En plus ses couleurs me donnent l'impression qu'elle serait plus douce au toucher qu'une démolosse normale, ce qui est stupide j'en conviens, mais tout de même si à un moment dans cette aventure je peux avoir l'occasion de tester son duveteux, je ne dirai pas non. D'un pouce en l'air, je signifie à mon camarade participant qu'il n'y a pas de problème pour moi à ce que Duras reste hors de sa pokéball avant de m'enthousiasmer auprès de tous quant à l'aventure qui nous attend.
Ma curiosité se porte surtout sur le fait de savoir s'ils sont déjà vécu ce type d'expérience ce qui n'est le cas de personne sauf Kate, même si elle laisse entendre que ce n'était pas de la même envergure. Je suis curieux !

- Tu veux dire que t'as déjà fait de la coordination ?... Ah désolée si t'es connue dans le milieu, je t'avoue que je regarde pas trop-trop, c'est quand même un peu nul de rencontrer quelqu'un de potentiellement connu et rien savoir à ce qu'ils font. Tu me montreras ?, ma solution à ce soucis sera d'être amical. De toute façon, c'est vrai que maintenant que je l'ai sous le nez, ça peut m'intéresser.

Les autres participants réagissent positivement à ma proposition de retourner voir l'atelier à un moment ou un autre. Il faut croire que je ne suis pas le seul qui ait trouvé cet endroit intéressant. J'irais bien revoir la scène aussi, maintenant que j'y pense, mais on aura le temps avant la première prestation. J'espère. Faudrait quand même pas prévoir nos spectacles sans avoir une vraie idée de la taille et que tout le monde se casse la gueule de la scène !

Les autres garçons se mettent à discuter du palmarès de Côme à la Ligue, ce qui pourrait m'intéresser, mais Kate m'interroge sur ma robe. Hm, j'imagine que c'est le côté les filles d'un côté et les garçons de l'autre qui commence à jouer. Il faudra que ej fasse bien attention, le temps de cette événement, à bien me rappeler à chaque instant que je suis Aarii' et qu'Aarii' est une jeune femme. Après, la question de Kate ne m'embête pas, je suis bien content de pouvoir parler de ma tenue ! Ayant toujours le sens du spectacle – ou du théâtre d'exagération selon les point de vue – je lui adresse un grand sourire avant de tourner une fois sur moi-même pour qu'elle puisse mieux voir la robe que je porte.

- Merci ! J'ai pas d'écayon, mais je les trouve super mignons, puis je trouve qu'on les voit pas assez alors cette robe c'est l'occasion. Le mieux c'est les semelles, regarde, je lève la jambe pour qu'elle puisse regarder l'épaisseur au sein de laquelle sont dessinés avec du relief les petits représentants de l'espèce. J'aime trop ton haut, ça rend super bien avec les roses, je tends le bras pour les toucher, mais m'arrête à mi-chemin en me rappelant qu'on ne touche pas les gens sans leur autorisation. Ni leurs habits. Du coup, je me ravise et demande : Je peux voir la matière ?

Une fois nos petites conversations terminées, Côme nous rappelle à l'idée initiale qui est d'aller voir l'atelier avant le repas. Je hoche vigoureusement la tête et, puisque c'est moi qui avait émis l'idée à la base, décide de prendre la tête du groupe pour montrer le chemin. Si jamais je me plante... Bah, Heidi est toujours là !





Le temps de préparation avant la première prestation est passé à la vitesse de l'éclair. Entre la découverte des lieux, des autres participants, des thèmes et tout ce qui est nécessaire de faire avant de présenter une prestation... Je suis très fatigué. Le dernier jour, sentant que j'aurais plus de mal que les autres à maintenir la voix et les pronoms d'Aarii', j'ai eu tendance à passer plus de temps dans ma loge. Ca m'a permis de faire une sieste bien nécessaire, aussi. Le stress commençait à monter en moi et Eric et Raven me manquent. Ca joue. Même si on s'envoie des messages très souvent, ce n'est pas la même chose que de les avoir auprès de moi. La dernière fois qu'on a été séparés aussi longtemps... C'était jamais avec Eric en fait. On a toujours été ensemble. Raven par contre il y a eu toute la période à Alola et l'expérience ne m'a pas donné envie de recommencer.
Aujourd'hui c'est le jour J. Je suis accompagné dans les coulisses par les deux pokémons qui joueront dans ma prestation : chapotus et oratoria. La seconde est avec moi depuis un certain temps maintenant et je sais qu'elle est fort : elle a participé à mon challenge raté à la Ligue. La première par contre, c'est une autre histoire. Safran fait partie, comme Nuggets, des pokémons que j'ai eu avec moi pour les étudier dans le cadre de mon travail et que j'ai décidé de garder par attachement. Du coup, notre rencontre est encore récente même si elle est pleine de bonne volonté et a le goût du challenge. Le problème est qu'elle est très exigeante envers elle-même, j'ai peur qu'elle se fustige trop en cas de mauvais résultat alors que j'ai passé mon temps à lui répéter que nous sommes là pour nous amuser. Je sais aussi que la prestation à venir, devant un public dont elle devra ignorer les sentiments tout du long pour ne pas être perturbée, va l'épuiser. J'ai déjà demandé à ce qu'elle soit ramenée directement à ma loge après la prestation si elle en exprimait l'envie. Là elle aura du temps rien que pour elle, seule, pour reprendre ses esprits.
De mon côté... Forcément je suis stressé, mais toujours moins que si c'était Aaron qui se présentait devant un public. Après tout Aarii' se présente chaque jour à des milliers de personnes à travers ses vidéos même si c'est derrière un montage. A priori je ne serai pas trop mis en avant lors de la prestation puisque seuls mes pokémons seront sur scène. Tout ira bien. Et puis... Ca ne pourra jamais être pire que de perdre au premier combat à la Ligue devant le public de ma chaîne Youtube et également tous ceux qui regardent les matchs. Une partie d'entre eux a dû se montrer bien méprisants à l'encontre d'Aarii', la voir comme une écervelée.
Tant pis. C'est plus facile de perdre quand on est stupide car on peut se trouver toutes les excuses de mauvaise foi du monde.

Je me tourne vers les autres participants, nous sommes tous habillés en blanc pour l'occasion.

- Ca va les copains ? Pas trop stressés ? Au pire on se pleurera dessus pour soigner la cata, je suis à la bonne taille pour faire repose-tête et absorber les larmes il paraît !, je ris, espérant tout de même que personne ne finira dans cet état. J'déconne, on sera tous géniaux et ceux qui disent le contraire seront des haters !

J'ai pu voir tout le monde s'impliquer et travailler cette semaine. J'y crois !



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Haeshle Suibhne

Haeshle Suibhne
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Région : Galar
Lun 19 Juin - 23:35
Semaine 1 – En coulisse, avant le premier show.


Cette première semaine ne pouvait pas mieux commencer. Après avoir digéré toutes les informations qu'on vous a balancé dans la matinée du premier jour, tu t'es dit que la semaine allait être longue. Tu savais pertinemment comment tu allais t'habiller et il n'y avait rien de folichon dans l'exécution ; un costume trois pièce tout jaune, quoi d'autre pour la première ? Alors forcement, tu t'es dis qu'il ne te restais pas grand chose d'autre à faire, à part tuer le temps – et sur le coup tu ne voyais pas trop comment.
C'est ainsi que tu as commencé par un bon bol d'air frais, en déclinant le repas en communauté pour un repas en extérieur en tête à tête avec ton Aquali. La balade était autant pour toi, pour te vider l'esprit, que pour lui, pour ses besoins et combler sa routine que tu ne veux pas briser sous prétexte que tu es dans cette ville pour un bon moment maintenant.
Quand tu dis que ta semaine ne pouvait pas mieux commencer, tu es évidemment sarcastique. Car une fois sorti de ton petit restaurant rapide proposant de bons petits sandwichs, tu étais incapable de savoir par où tu devais repasser pour rejoindre le dôme où tu étais attendu sans nul doute. Tu te sens stupide, tu paniques même un peu, déambulant aléatoirement dans les rues de la ville sans jamais parvenir à retrouver ton chemin. Tu finis par te poser dans un petit parc, te permettant de te ressourcer sur un banc pendant que Polar continue de se dépenser. Tu ne comprends pas ce qui t'arrive. Tu n'as jamais été bon avec l'orientation, mais tout de même, on ne parle pas d'un tout petit bâtiment perdu au milieu de la masse, mais du truc tape à l'œil qui se voit à des kilomètres. Pourtant, tu as beau lever le bout du nez à la recherche de la chose, tu ne voyais rien. Tu commences même à croire que tu es parti à l'autre bout de la ville – peut-être même celle voisine, qui sait.

Tu interpelles une jeune dame qui semblait agacée que tu la déranges. Tu ne te démontes pas, lui demandant où se trouve le dôme de coordination. Elle te regarde de haut en bas avec beaucoup de jugement. Décidément pas une bonne personne celle là. « On est en 1990 ? Fais comme tout le monde et utilise ton GPS ». Voilà tout ce qu'elle te répond, très sèchement, tournant par la suite les talons sans te laisser le temps de lui répondre. Tu as juste pu entre-ouvrir la bouche. Il est vrai que tu n'avais pas pensé à ça, ce qui semble pourtant couler de source. Tu baisses la tête, légèrement honteux de ne pas y avoir penser, plongeant dans ton téléphone pour répondre à tes questions. Et réponse : tu es effectivement parti à l'autre bout de la terre. Plot twist ; tu as plusieurs appels manqués et messages de Anatole. Évidemment que tu as laissé ton téléphone en silencieux tout ce temps. Toutes nos félicitations monsieur Suibhne, vous êtes un gros idiot.

Bien trop honteux, tu as fait la sourde oreille pour le restant de la journée et tu n'es pas retourné là-bas. Tu n'en avais pas la force, laissant ce désagrément pour le lendemain. A la place, tu es rentré à ta chambre d'hôtel, oubliant bien vite tes mésaventures grâce aux jeux vidéos que tu avais embarqué avec toi.
Le lendemain matin, Anatole t'attendait au tournant. Tu ne faisais bien évidemment pas le malin. Tu n'as pas cherché à l'éviter, bien au contraire, allant tout de suite à sa recherche une fois arrivé sur place. Tu t'es expliqué de la façon la plus simple qui soit : tu es si stupide que tu n'as pas su retrouver ton chemin, point. Tu glisses après ça une petite blague, ce qui a le mérite de lui arracher un sourire. Fin de l'histoire.

Comment s'est alors déroulé le restant de ta journée ? Bien plus calmement – ou du moins, presque. Tu as passé beaucoup de temps sur les derniers jours aux ajustements sur ton costumes, comme aux répétitions avec les autres jurés. Et s'il y a bien une chose que tu pouvais affirmé à la fin de cette première semaine, c'est que ce Rurha, ça n'allait pas le faire. Pourtant il en faut beaucoup – mais vraiment beaucoup – pour que tu déteste quelqu'un. Bien que dans ce cas présent, tu es plutôt au cran supérieur avec le dégoût. Par chance, il y avait Arya pour illuminer tes journées. Avec elle, le courant est tout de suite passé. Ça ne pouvait pas en être autrement. Elle avait ce petit grain déjanté qui t'anime toi aussi. Et puis, vous partagez des passions communes relativement importante à vos vies respectives ; les pokémons et les jeux vidéos.

Décidé à ignoré l'autre gus et l'éviter comme la peste, tu es retourné voir la demoiselle pour discuter un peu plus en détail de son travail, exprimant ton admiration. Par la même occasion, tu la remercies. Car grâce à elle tu as pu en apprendre bien plus que tu ne savais déjà sur ces petits êtres qui peuplent votre monde. Mais surtout, tu devais admettre que ses recherches sur la communication avec ces derniers est tout ce qu'il y a de plus passionnant. Tu lui dis même te souvenir avoir passé une nuit blanche à lire tout ce qui pouvait être lu. Et pour cet exploit, on dit bravo !

Tu as donc passé ta semaine avec Arya, à discuter de tout et de rien. Tu te souviens qu'elle t'a questionné sur Polar et votre histoire que tu lui as résumé assez brièvement : petit, tes parents t'ont offert un œuf pour te responsabiliser. Si tu t'en occupait convenablement, tu avais le droit de garder le pokémon qui en sortirait, qui devait être un Psykokwak. On te l'avait juré. Ouai ouai, il est beau le Psykokwak. Ta surprise fut grande à l'éclosion, comme pour tes parents. Mais tu t'en fichais pas mal, tu t'étais attaché à ton œuf et tu aimais déjà d'un amour fou ce petit Evoli. Tu n'avais pas conscience au début qu'il n'était pas comme les autres, puisque tu n'en avait jamais vu – ce sont tes parents qui te l'ont dit. Et puis, le jour même de l'éclosion, à l'image de son maître, le petit Evoli s'est faufilé là où il ne fallait pas et pouf, un Aquali. Tu racontes toujours cette histoire avec un large sourire. Et tu ne te lasses jamais de la raconter.

Par la même occasion, Arya te présente son Motisma pokedex qui semble tout aussi malicieux qu'un certain pokémon en ta « possession » - bien que tu n'aimes pas ce mot. Tu en profites pour lui évoquer les quelques pokémons qui t'accompagnent au quotidien que tu aurais aimé lui présenter – sans doute une prochaine fois.
Vous parlez ensuite de bien d'autres choses, comme ta vocation à n'utiliser aucune pokeball et pourquoi, que l'amitié humain-pokémon, le respect et toutes ces choses sont importantes à tes yeux. Et puis, tu dérives sur ton projet en cours, celui de ce refuge qui verra prochainement le jour dans ta région. Tu l'invites même à venir y faire un tour quand ce sera ouvert, lui promettant de lui envoyer une invitation. Et qui sait, peut-être qu'un partenariat naîtra !

Bien entendu, vous ne vous êtes pas contenté de simplement discuter. Vous avez joué à divers jeux vidéos – parfois avec Nessa et l'autre. Mais dans ces cas là tu t'éclipsais très vite. Et puis, une idée saugrenue vous est venu durant une après-midi où son Motisma avait disparu : celle de faire un cache-cache. Sur le coup, c'était pour vous une idée de génie. Évidemment, ça ne l'était pas. Tout ce que vous avez réussi à faire, c'est perturber les autres qui essayaient de travailler, simplement pour vous divertir. Très vite, Anatole débarque pour vous remonter les bretelles, pile au moment où tu voulais faire peur à Arya qui te cherchait, t'étant réfugié en hauteur à une grande barre portant des projecteurs en temps normal, te laissant tombé la tête en bas dans l'espoir de la surprendre. Manque de peau, ce n'était pas Arya en face de toi à ce moment là. Tu désenchantes aussitôt, descendant de ton perchoir sans attendre.
Anatole vous faites quelques remontrances sur un timbre de voix incroyablement calme, vous priant de ne pas recommencer en vous rappelant les dangers que vous faites encourir à l'équipe comme à vous. Tu t'excuses dans la foulée, admettant que c'était égoïste de votre part d'agir de la sorte. C'était digne de toi – autrement dit ; complètement stupide.



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Arya Kanazawa

Arya Kanazawa
Scientifique Kantô

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Région : Kanto
Jeu 22 Juin - 17:22
Semaine 1 : Coulisses

Au départ, tu avais un peu peur qu’une semaine se soit un peu long à tuer en attendant la première soirée des prestations. Bien sûr tu avais des impératifs à respecter avec les autres jurys ce qui t’occupait déjà un peu. Les répétitions avaient leur importance, vu que l’évènement était en direct. Tu te doutais bien que tu n’avais surement pas la même pression que les participants, mais tu avais quand même une certaine nervosité à l’idée de faire n’importe quoi le jour J. Puis tu devais également réfléchir à ta tenue. Elle serait bleue, c’était une évidence même quand on te regardait ne serait-ce que quelques secondes. Tu en avais un peu discuté avec Chen, la costumière. Tu avais d’ailleurs tout fait pour essayer de détendre la demoiselle qui avait l’air méga timide à coup de grand sourire. Elle s’avéra d’une aide précieuse pour de décider et vous étiez toutes les deux d’accord sur le fait qu’en tant qu’unique juré féminine, tu te devais d’être resplendissante. Mais il fallut quelques jours quand même pour qu’elle te convainque qu’une robe serait super sur toi. Tu en portais qu’en de rares occasions car tu n’étais pas forcément la plus à l’aise la dedans comme tu avais la fâcheuse manie de bouger tout le temps. Mais tu devais avouer que le croquis de Chen t’avait donné envie : Une robe d’un bleu marine foncé descendant jusqu’aux genoux avec une cape de la même couleur mais plus transparente pour cacher légèrement tes bras. Ainsi tu devrais être à l’aise et en plus chaque mouvement donnerait l’impression que tu allais t’envoler. Tu ne pouvais pas dire non dans de telles conditions.

Tu essayas de passer un peu de temps avec les deux autres jurés. Enfin, le feeling passait surtout avec Ash, qui avait un peu la même mentalité que toi. Du genre à faire des bêtises sans même t’en rendre compte. Enfin ça n’avait rien de surprenant, Rurha De Vil s’avérait être le même gars un peu space que tu avais pu déjà voir en de rares occasions, surtout sur des shorts de ses exploits à la Ligue, si on pouvait appeler ça comme ça. Tu avais essayé de faire bonne figure mais le mec était tellement persuadé qu’il était meilleur que tout le monde que ça en venait difficile de le supporter. Alors qu’Ash avait naturellement remporté des points en reconnaissant ton nom et en faisant le lien avec le W.A.dex. Bien sûr, même si la plateforme avait son petit succès, tu n’attendais pas spécialement à ce que les gens t’en parlent alors ça te faisait toujours plaisir quand c’était le cas. Bon par contre tu n’avais pas compris comment il avait pu penser que ça signifiait "Wagon Autonome" mais au moins ça avait eu le mérite de briser la glace. Il avait même demandé pourquoi Worick n’était pas là et tu avais simplement répondu qu’il était trop occupé de son côté et qu’il pouvait difficilement se libérer pendant un mois complet, contrairement à toi. Et pour une fois, ce n’était même pas une mauvaise excuse alors tu avais été mentalement soulagée de ne pas être obligée de mentir.
En tout cas il n’avait pas tari d’éloges sur votre travail si bien que tu avais garder un sourire qui allait d’une oreille à l’autre pendant toute la conversation. Tu n’en revenais pas qu’il avait sacrifier des heures de sommeil pour lire tout ce que tu avais pu écrire au fil des années. Tu le remercias un nombre incalculable de fois et tu lui proposas de ne pas hésiter si jamais il avait des questions, après tout vous alliez avoir beaucoup de temps à tuer, autant en profiter.

De son côté il semblait avoir d’ailleurs pas mal de projet également vu qu’il comptait devenir éleveur. Tu avais eu l’occasion de ton côté de voir plusieurs pensions alors tu avais été très enthousiasme quand il avait commencé à t’en parler. Enfin, plus qu’une véritable pension c’était surtout un refuge qu’il souhaitait ouvrir et tu devais avouer que ça te rendait particulièrement curieuse, si bien qu’il te proposa de venir voir par toi-même une fois que le lieu serait sur le point d’ouvrir. Tu acceptes avec joie, en plus ça te donnerait une bonne occasion de retourner à Galar pour manger un curry donc tu n’allais clairement pas te faire prier pour venir !

Ash était en tout cas un sacré personnage, le premier jour il avait déjà réussi à se perdre dans Union-polis, loupant le repas au réfectoire. Tu avais eu du mal à ne pas en rire une fois qu’il était revenu et qu’il c’était expliqué avec la production. Sans une once de moqueries bien sûr, après tout tu aurais surement été capable aussi si tu n’avais pas Ene avec toi pour te servir de mémo ambulant et donc te rappeler l’adresse du dôme. Tu lui avais proposer d’échanger vos numéros, histoire qu’il puisse avoir une personne supplémentaire à joindre en cas de problème du même genre. Non que tu ne fisses pas confiance à Anatole, mais lui aussi devait avoir pas mal d’occupations et de boulot alors il était possible qu’il loupe un appel à l’aide.
En tout cas la semaine passa beaucoup plus vite que tu ne l’aurais cru grâce à lui. La plupart du temps vous papotiez de tout et de rien. Surtout de pokémon, il avait une vision assez similaire de la tienne sur le respect du bien être des pokémons et ça avait été un véritable bouffée d’oxygène de parler avec quelqu’un qui te comprenait un tant soit peu. Tu avais été totalement gaga de son Aquali chromatique la première fois que tu l’avais vu et tu avais été curieuse de savoir où est-ce qu’il l’avait eu et tu avais eu un petit sourire de voir que finalement il avait eu une sacrée surprise au véritable contenu de l’œuf. Cela te rappelait quand vous aviez découvert Pride sortir de sa coquille avec Worick, alors que le petit Farfuret nouvellement né était bien plus clair que ceux qu’on avait l’habitude de voir. De ton côté, tu lui présentas Motis’dex, qui était l’un des tes compagnons les plus petits si bien qu’il ne dérangeait personne dans le dôme. Du moins quand il n’essayait pas de visiter les lieux tout seul pour se trouver un coin tranquille pour grignoter de l’électricité. Faut dire que ce n’était pas ce qu’il manquait dans le coin.

Une fois, alors qu’il avait réussi à prendre la poudre d’escampette, cela te donne la bonne – tout était relatif – idée de faire un cache-cache dans le dôme. Tu avais peut-être sous-estimé la difficulté d’ailleurs.

- Aaaash’euh… t’es ouuuu ?

Tu avais filé presque discrètement dans le dôme, évitant les personnes qui étaient en train de bosser pour ne pas les déranger. Ça n’avait marcher qu’à moitié, vous vous étiez fait rouspéter gentiment par Anatole en vous rappelant que c’était un lieu de travail, potentiellement dangereux car il y avait des câbles partout, des décors qui pouvaient être particulièrement lourd ou même potentiellement des essais de pyrotechnies. Bref, on vous avait bien fait comprendre que ce n’était pas un terrain de jeu et qu’au besoin, on pouvait vous apportez des jeux de sociétés mais qu’il ne fallait surtout pas que vous vous cachiez dans le coin. Bref, vous aviez été de vrais gosses sur le moment et tu les remercias secrètement d’avoir été aussi compréhensif alors que l’activée aurait pu très mal tourner pour vous. Ca aurait été con à quelques jours de l’émission de se retrouver dans l’incapacité de remplir votre rôle de jury. Après tout c’était pour cela que vous étiez ici, il ne faudrait peut être pas que tu l’oublies… !

1292 mots



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Haeshle Suibhne

Haeshle Suibhne
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C-GEAR
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Messages : 2217

Région : Galar
Jeu 20 Juil - 19:58
Semaine 1 – En coulisse, après le show.


C'est avec beaucoup de sérénité que tu ressors de cette première émission. La première raison est cette remontée des bretelles de ton collègue juré par la direction. Tu étais aux premières loges, les yeux rivés sur eux telle la plus grande des commères. Il ne manquait plus que ton sachet de pop-corn entre les mains. Évidemment, à la fin de cet échange tu as très vite détourné le regard l'air de rien, prenant une gorgée d'eau dans cette bouteille qu'on avait laissé à ta disposition, te tournant aussitôt vers ta compère Arya. Tu fais mines de rien, voulant rester professionnel jusqu'au bout. Pourtant, tu as beaucoup de mal à cacher ton enthousiasme face à tout ça. Si bien qu'une fois de retour à l'antenne tu ne peux effacer ce sourire béant de ton visage. Ainsi, tu souris comme un idiot pendant l'annonce du thème pour la semaine prochaine, et ce jusqu'à la fin de l'émission. Une fois celle-ci déclarée, tu te dandines sur ton siège, le quittant sans plus attendre pour te pencher au-dessus d'Arya et lui susurrer un « Cheh » dans son oreille qui brûlait tes lèvres depuis si longtemps. Tu te doutais qu'elle comprendrait à qui il était adressé.

Le répit n'est pourtant pas encore maître mot. Car une fois le travail terminé commencent les festivités. Tu avais oublié cette part là du contrat, impliquant de rester présentable et en bonne forme encore un bon moment, le temps que les caméras ne disparaissent complètement, c'est à dire une bonne demi-heure plus tard.
Durant tout ce temps, tu navigues à droite et à gauche, ta bouteille d'eau à la main. Tu restes majoritairement avec Arya, non loin de cette petite table où de nombreux petits amuses-bouches vous sont servis. Et sans surprise, c'est évidemment lorsque tu es en train de te gaver que le cameraman et son présentateur – qui n'est autre que Nessa – se pointent sous ton nez pour te bombarder de questions – on peut dire qu'ils ont bien choisi leur moment. Tu manques même d'avaler de travers ta bouchée dans la surprise. Tu t'empresses alors d'engloutir le tout, affichant un large sourire ensuite, l'air de rien. Nessa te donne une tape dans le dos, te charriant sur ce qui vient de se passer. Tu ris plus par politesse qu'autre chose, n'étant jamais très à l'aise avec les interactions sociales. Et puis, tu redoutes qu'il te relance sur ce qui s'est passé avec Rurha, ayant pris parti durant l'émission. Fort heureusement, il n'en est rien. Au contraire, il évite complètement ce sujet, te questionnant plutôt sur certains éléments des prestations des candidats, glissant quelques blagues par moment te rappelant votre concours à vous, celui de glissade dans laquelle vous vous êtes fait beaucoup de coude à coude. Un beau souvenir dont tu te réjouis de partager avec lui. Et puis, au bout de quelques minutes d'échanges, Nessa apporte une transition pour s'orienter vers Arya, après quoi le cameraman s'éloigne de toi pour se rapprocher de cette dernière. Très brièvement, Nessa se penche vers toi pour te glisser un « Merci pour tout à l'heure. Pour Côme ». Une tape sur l'épaule, un hochement de tête mutuel et voilà l'affaire bouclée.

Tu profites de cet instant pour te faufiler dans les coulisses, dans l'espoir d'y trouver les candidats. La première personne que tu croises est Santiago que tu félicites une fois de plus pour son air de saxophone qui t'a touché au plus profond de ton âme. Tu lui dis être un passionné de musique, visant à en faire ton métier – sans entrer plus dans les détails. Tu entames une courte conversation sur le sujet, concluant par des encouragements par la suite avant de t'éclipser.
La seconde personne sur qui tu tombes est Kate – toujours pas celle que tu cherches, mais comme son compère, tu t'arrêtes un instant pour l'aborder. Tu la sens fébriles, sans doute encore affectée par les mots de l'autre idiot. Elle ne semble pas remarquer tout de suite ta présence. Tu déposes lentement ta main sur son épaule, lui souriant tendrement à l'instant même où elle tourne la tête vers toi. « C'est chouette de te retrouver dans un tel contexte. » commences-tu par dire. Car oui, tu te souviens d'elle, l'ayant vu quelques mois auparavant dans un tout autre contexte. Du peu que tu la connaisses, tu peux affirmer qu'elle est une âme bienveillante et charitable, ce qui t'ennuie d'autant plus suite aux commentaires acerbes de ton collègue. « Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais ne prête pas attention à ce que l'autre à dit. J'ai vraiment apprécié ce que tu as proposé – et je ne dis pas ça uniquement parce que tu as collaboré avec un canard ». Tu laisses échapper un petit rire, t'éloignant d'un pas de la jeune femme pour lui laisser un peu d'air. « C'était poétique, joliment romancé comme illustré. Tu as beaucoup de talent et j'ai hâte de voir ce que tu proposeras par la suite ». Tu es sincères dans tes mots. Tu es loin d'être un expert en ce qui concerne la coordination, mais cela ne t'empêche pas de parler avec ton cœur.

Tu salues Kate après quelques mots, lui laissant la paix pour ce soir. Tu continues de tourner dans les coulisses alors que la scène s'éteint progressivement, te laissant comprendre que vous n'êtes plus à l'antenne. Tu aperçois au loin Côme en compagnie de Nessa. Tu hésites un instant à les rejoindre. Tu te dis que, quitte à avoir parlé aux autres, autant le faire jusqu'au bout. Mais c'était sans compter sur celle que tu cherchais depuis le début, qui vient t'interrompre dans ta lancée en venant crier dans tes oreilles. Elle s'extasie d'enfin de trouver, te traitant de cachottier par la même occasion. Tu te tournes vers elle tout souriant, riant sans retenue. « Ravi d'enfin te rencontrer Aarii. » dis-tu simplement. Tu avais espéré cette rencontre il y a bien longtemps à présent. Les aléas de la vie ont rendu la chose impossible, vous laissant vous contenter de votre amitié du net et de vos activités qui y sont liés. Évidemment que tu aurais aimé la rencontrer dans un tout autre contexte. Enfin, ce qui compte c'est qu'elle est là et toi aussi.
Vous discutez un long moment d'un peu tout et de rien, que ce soit en rapport avec l'émission ou non. Elle finit même par dégainer son téléphone pour faire une story sur son instagram où tu as le plaisir d'apparaître. C'est d'ailleurs sur cette action que votre échange est écourté. Un gus de l'équipe technique vient vous déranger, vous faisant comprendre que vous gênez pour le rangement et qu'il serait temps de rentrer vous reposer. Vous vous quittez alors, vous promettant de passer un peu de temps durant la semaine de préparation à venir.

Semaine 2 – entre le premier et second show.


C'est avec beaucoup de joie que tu retournes au dôme le lendemain, accompagné de ton cher Aquali chromatique dont tu ne pouvais bénéficier de sa compagnie la veille. Tu avais convenu qu'il ne serait pas présent durant les primes, afin de ne pas attirer l'attention sur toi, ni sur lui. Ce qui lui permettait de se reposer en ton absence.
Ce premier jour de cette semaine de préparation, tu le consacres exclusivement à Chen, la costumière. Tu ne voulais pas passer plus de temps au dôme en ce premier jour, voulant essentiellement en profiter pour te reposer ou te balader avec ton pokémon, histoire de souffler un peu. Toutefois, tu voulais lancer la confection de ton costume pour le prochain prime. Et cette fois, tu avais envie d'un peu plus de sobriété, mais pas trop. Pas de couleur criante, tu partirais sur du noir. Sauf que tu ne veux pas non plus passer inaperçu ou avoir l'air de revenir d'un enterrement. Tu discutes ainsi avec Chen des possibilités, lui demandant son avis tout en découvrant les possibilités qui s'offrent à toi. Elle gribouilles quelques croquis, te proposant d'apposer des broderies sur la veste de costume pour y apporter une petite touche innovante. Convaincu, tu lui dis de partir sur ça.

Les jours qui suivent, tu les passes en compagnie d'Arya dans la grande majorité du temps, ne voulant pas te frotter à l'autre type que tu n'affectionnes pas trop – même pas du tout. A l'image de la semaine précédentes, vous jouez aux idiots, jouant à divers jeux vidéos ensemble. Et puis, un après-midi tu te décides à inviter l'une des candidates à se joindre à vous. Parce que pourquoi pas. Et ce fut plus que bien. Parce qu'en prime de ça, Nessa s'est aussi joint à vous durant cette session, passant par là à l'improviste, vous offrant ainsi la plus belle des sessions de jeu.

Sur les derniers jours de la semaine, après avoir passé beaucoup de bons temps avec Arya ou même Aarii, tu retournes auprès de Chen pour découvrir ton costume et y apporter quelques modifications si nécessaire. Satisfait du rendu proposé, tu l'essaies sur le champ pour les finissions. Et c'est précisément à cet instant, alors que la costumière est en train de piquer ton pantalon pour le raccourcir que Aarii déboule tel un boulet de canon. Elle te dit être très beau, mais que tu le serais encore plus dans une robe de princesse. Tu éclates de rire, te rappelant de ce délire que vous aviez eu – qui t'as d'ailleurs conduit à réellement le faire pour un concours de coordination. Tu ne la prends pas au sérieux, sortant quelques blagues sur le sujet. Mais quand tu la vois t'apporter une robe et la mettre devant toi en regardant ce que ça pouvait donner, tu comprends qu'elle est sérieuse. Tu bégayes un court instant, avant de lui dire que ce n'était pas sérieux, même si elle ne semblait pas vouloir lâcher le morceau.

Tu reviendras finalement le lendemain, convaincu. Tu demandes à Chen s'il n'est pas trop tard pour apporter une grosse modification à ta tenue. Tu la vois fébriles, sans doute dépitée d'avoir travaille pour rien. Tu la rassures en lui disant de ne rien toucher au haut de la tenue. Ce que tu veux modifier, c'est le bas, troquant ton pantalon pour une jupe. Elle laisse échapper un petit rire « Aarii a fini par l'emporter » souffle-t-elle joyeusement. Tu ris nerveusement. « On dirait bien ».



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Kate Spring

Kate Spring
Modo RP & Eleveur

C-GEAR
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Région : Galar
Dim 23 Juil - 23:08

Jour 1 - suite

Aarii' me fait comprendre qu'elle ne suivait pas vraiment le milieu de la coordination, s'excusant même de ne pas me connaître.

- Mais non, il n'y a pas de mal ! Ce n'est pas comme si je concourais à haut niveau non plus, il y a beaucoup de coordinateurs les catégories inférieures, c'est normal de ne pas s'en rappeler !

Je ne mentionne pas que je préfère, au contraire, ne pas être reconnue. La célébrité n'est plaisante que dans la réussite. Le reste du temps, elle amplifie les attentes d'autrui et les faux semblants. Je suis prête à parier qu'il y aura des gens pour commenter le direct sur les réseaux sociaux, prêts à décortiquer mes mauvais pas et sur des milliers de téléspectateurs, ils ne se compteront pas sur les doigts d'une main. Plus le temps passe et plus la coordination cesse d'être récréative, changeant de dimension. Savoir que mes concurrents, qui pourtant ont dû se renseigner un minimum pour préparer l'émission, sont passés à côté de mon profil m'allège d'un poids. Qu'il est bon de n'être qu'un individu parmi tant d'autres à l'aube d'une épreuve comme celle-ci.

- Si ça t'intéresse, bien sûr. Je n'en ai pas comme ça mais je dois pouvoir retrouver des replay sur internet. Je crois que ma prestation préférée est la dernière, sur le terrain enneigé à Flocombe. Je me suis bien amusée avec la mise en scène, même si la fin est un peu abrupte.

En revanche, je comprends vite que je suis la plus expérimentée en la matière. Qu'ont donc en tête les producteurs sélectionnant une coordinatrice amateure au casting ? Ce n'est peut-être qu'un facteur différenciant parmi d'autres. A première vue, nous n'avons pas beaucoup de points communs tous les quatres. Mais dans une compétition de coordination, je pars avec un avantage certain. A moins qu'on n'en veuille davantage de ma part, mais ce ne serait pas juste, dans un cas comme dans l'autre. Même si les conditions sont bien différentes d'un concours classique, je vais devoir me dépasser pour prouver que je mérite ma place.

Quand je ressors de ma loge, j'entends d'une oreille Santiago et Côme discuter combat de ligue et je ne peux m'empêcher de pousser un profond soupir que j'espère discret. Sans changement de sujet, je ne serais pas capable de garder mon calme. Je repose donc à nouveau mon attention sur Aarii' que je retrouve et questionne sur sa tenue. Elle serait inspirée des écayons. Maintenant qu'elle le dit, je retrouve dans ma mémoire quelques images de documentaires. Même les semelles arborent des motifs de poissons.

- En tout cas les couleurs sont très belles. Elle te va bien. Et c'est fou ce niveau des détails.

En retour, je reçois des compliments sur ma propre robe. Je ne sais pas à quel point ils sont sincères ou de politesse, mais au moins je n'aurais pas choisi mes vêtements pour rien.

- Merci, je l'aime bien aussi.

Puisqu'elle semble s'intéresser au tissu, j'attrape un pan de mon haut que je replie sur lui-même. Je me penche légèrement en le tendant vers elle.

- Aucun problème, vas-y.

Pré-prestation n°1

Voilà, c'est fini. Il n'est plus temps de changer quoi que ce soit. J'essaye d'être patiente : je serai la dernière à passer aujourd'hui. Je vais avoir l'occasion de regarder mes camarades et le temps d'angoisser. La fraise sur le charmilly, le stress me donne des démangeaisons mais j'aurais une armée de petite mains, maquilleurs ou assistants costumiers, pour me réprimander si je cède à la tentation de me gratter ne serait-ce que le bout de mon nez. En même temps, le travail effectué est déjà colossal. J'aurais deux ou trois retouches avant le début de ma prestation, mais je porte déjà mes écailles. J'espère que l'eau ne les abîmera pas trop. En attendant, je garde les bras à bonne distance de ma robe pour ne pas la tacher.

Mes pokémons sont déjà sortis. C'est que je n'ai pas d'endroit pour ranger les pokéballs et, même si je ne les connais que depuis une semaine, les répétitions ont été suffisamment exigeantes pour que je puisse leur faire confiance. Billy n'a pas été autorisé à venir en coulisses étant donné l'activité qu'il y a les soirs de direct. Les concurrents sont donc mes seules sources de réconfort. Qu'est-ce qu'il m'a pris de me lancer le défi de participer à ce programme ?

- Ça peut aller, et vous ?

Ma voix trahit que je mens. Il y a trop de personnes à convaincre ce soir. Mes concurrents, les juges, le public, moi-même. Je dois laisser le doute de côté. J'aime beaucoup mon histoire et la mise en scène me plaît beaucoup. J'ai dû recourir à un combat fictif mais normalement, aucun de mes pokémons ne devrait être blessé.

- C'est sûr, on a bien bossé en une semaine, il n'y a aucune raison que ça se passe mal.

« Mais si ça tourne mal, ce sera vraiment très très mal. » Je n'ose pas l'ajouter de vive voix. Ajouter du stress ne viendrait qu'augmenter les chances de se rater, ce que je ne souhaite à personne, même si c'est un concours. Au contraire, montrons au monde que la coordination peut être bien plus passionnante qu'un combat pokémon.

Post-prestation n°1

- Oh, salut.

Je me force à servir un sourire à Haeshle. Je suis un peu abattue de l'ouverture de la compétition, mais les larmes ne sont pas prêtes de couler. Le visage m'est familier : le juge est déjà passé à la pension il y a quelque temps. Je n'ai pas cherché le contact pour qu'on ne m'accuse pas de compromettre l'impartialité du jury, mais d'un autre côté, il est vrai que mes pokémons n'étaient pas les plus neutres sur ce point, ce qu'il ne manque pas de souligner.

- Merci, j'apprécie. Mais ça va aller, je ne suis pas faite en sucre. Je ne lâche rien, je vais tout donner pour la prochaine prestation. Les histoires d'amour… Je ne sais pas ce que je vais raconter mais c'est intéressant !

Je sers le poing en signe de combativité. Je porte toujours mon gant et le maquillage de mes écailles. Je ferais mieux de les enlever avant de provoquer une catastrophe, mais pour l'heure mon bras ressemblait à une patte de lézard bleu anthropomorphique d'un comics ou d'un dessin animé. En espérant avoir droit à un happy end moi aussi. Et pour cela, je n'avais qu'une seule solution : soigner les deux prestations à venir pour parvenir à séduire les trois juges.


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Santiago Lucci

Santiago Lucci
Coordinateur Alola

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Région : Alola
Mar 29 Aoû - 20:27
Jour J – Prestation 1



(pré-prestation)

Même s’il essaie de ne rien laisser paraître et qu’il s’en sort pas trop mal, le Lucci est assez stressé, tout de même. C’est l’ego qui joue, surtout. La volonté de ne pas se ridiculiser, de réussir à faire fonctionner sur la scène tout ce qu’il a pensé, préparé, répété avec ses pokémons et les équipes techniques. Au cours de ces derniers jours, on les a préparés à passer devant la caméra. C’est une bonne chose, seulement le Lucci a encore un peu de mal à se détacher de cette réalité. Ce n’est pas tant la perspective d’avoir du public dans la salle, dans le dôme, qui le panique, ce sont surtout tous les autres spectateurs. Ses amis, ses parents, les membres de sa faction et tous ces inconnus souvent prompts à juger et à se faire des idées à travers 10 secondes d’image. Alors il ne doit pas se rater. Il refuse de se rater. Car si quelque chose ne se passe pas comme prévu, c’est bien à lui qu’il en voudra et certainement pas ses pokémons.

En tant normal, quand il joue de son saxophone, il arrive à meubler les petits couacs, les aléas d’un concert, d’une corde qui se casse, d’un micro qui ne marche plus. Ils en ont déjà connu des galères de ce genre, les Oz’Billy, d’ailleurs. Sauf que là, ça sera différent. Tout est décuplé : la scène, les moyens, le nombre de regard braqué sur lui et ses pokémons. Surtout ses pokémons et à travers eux, sa créativité et son expertise de coordinateur. Est-il seulement expert, au final ? Certainement pas. Il n’empêche que c’est ça qui le bouffe depuis cette nuit. C’est arrivé d’un coup, jusque-là son sommeil avait réussi à être paisible, mais cette dernière nuit post-prestation… un calvaire.

Pour autant, dans la salle commune pour les concurrents, il fait mine de rien, ou presque. Tandis qu’il est assis dans l’un des fauteuils, un regard perspicace remarquera qu’il tapote ses doigts sur le haut de sa cuisse, machinalement. Un regard musicien et exercé lira peut-être dans les pauses et les enchaînements un air de musique joué dans le vide, presque inconsciemment. Comme s’il glissait ses doigts sur les clés de son saxophone…

Il sourit par réflexe à l’enthousiasme d’Aarii’. Toute en blanc elle aussi, elle met des mots sur ce qu’ils pensent probablement tous. Kate le confirme sans mal. « J’imagine que ça ira mieux après, mais ça va l’faire ! On a tous bien bossé pour, comme dit Kate ! Suffit de faire la même chose. » Ils ont passé une semaine entière à préparer leur prestation, alors personne pourra dire le contraire.

« Et si y’a besoin, dès qu’on en a fini avec cette prestation on se fera un câlin collectif et on boira pour oublier ! » Bon, en regardant les traits fins d’Aarii’, dont il a zieuté des vidéos l’autre jour par curiosité, il se dit qu’il ne sait même pas s’ils sont tous en âge de boire. Mais bon, c’est l’idée. Même du jus de pomme, ça ira. Pas dit cependant que ce soit tous de méga fêtards… pas grave, il célébrera pour quatre s’il le faut.

On toque à la porte de la salle commune, c’est Heidi qui passe la tête, avec un large sourire : « Alors, vous êtes prêts mes agneaux ?! » Santiago lui rend son sourire et finalement, tous se lèvent pour la suivre pour un ultime débrief avant l’émission. Les choses sérieuses commencent.


(post-prestation)

Quand il sort de scène, casquette militaire, tunique déboutonnée sur un t-shirt blanc, il serre fort contre lui son saxophone, qui pend sur son torse. Il est essoufflé, fébrile et en même temps pris d’une excitation joyeuse, la même qui l’a habité sur la scène. Il aurait aimé pouvoir hasarder un regard à travers l’épais rideau qui le sépare désormais de la scène pour voir quelques visages dans le public, ou même juste un coup d’œil sur les présentateurs (sur Darren) dans leurs tenues impeccables. Mais on l’invite déjà à s’éloigner, pour faire place à la dernière prestation.

Alors il fait quelques pas jusque dans les coulisses et s’arrête d’un coup, en levant les bras. Il faut que toute la pression, toute l’énergie et l’application derrière cette prestation et s’évacue. Pour ne pas déranger l’armée qui travaille dans l’ombre, on lui a demandé de rappeler ses pokémons, mais dès qu’il le pourra, il compte bien remercier haut et fort Mexi et Monza, qui ont géré comme des reines. Si quelqu’un l’a vu s’extasier tout seul dans le couloir qui mène aux espaces réservés aux candidats, il s’en moque. Il a besoin de ça.

Puis il descend vers la salle commune ou un haut parleur les rappellera probablement sous peu, une fois Kate passée, pour la fin de l’émission. Quand il s’écroule sur le canapé, il lance un « Tout va bien, je ne suis pas mort, ça s’est bien passé ! Mais fiou… ça prend une de ses énergies. » Le pire c’est qu’il n’a pas beaucoup été sur scène. Mais scruter les moindres mouvements de ses pokémons, s’assurer que la technique autant que le son, la lumière et ses alliées agissent comme il le faut, c’est épuisant.

Maintenant il a clairement besoin de décompresser, même deux minutes, avant d’être à nouveau devant les caméras.


(post-émission)

Dans ses oreilles, la musique et les applaudissements résonnent encore, tandis qu’un sourire serein ne quitte pas son visage. Les jurés ont fait part de leurs remarques (mouvementées, pour certains). Ils ont voté et… il est content. Cette première prestation a plu, pourquoi ne pas l’être ? Il devrait ne pas trop le laisser paraître parce que lorsqu’il y a des heureux, d’autres le sont toujours moins mais c’est plus fort que lui, il n’y parvient pas. Il ne se dandine avec une couronne sur la tête, d’autant que cette première prestation n’en est qu’une parmi tant d’autres, mais il sourit parce qu’il ne peut faire que ça.

D’ici quelques minutes, probablement, il saura se reprendre, mais là… D’autant qu’il a eu droit plus d’une fois au regard de Darren et quelques hochements de tête de sa part, dans sa direction ! Comme tous les autres concurrents, vous me direz. Oui, sauf que pour Santiago, c’était pour lui. Rien que pour lui. Ouuuh qu’Astrid doit être jalouse, devant sa télé ! S’il n’a pas encore récupéré son téléphone, posé sur la table de sa loge personnelle, il se doute qu’il doit avoir reçu plusieurs messages.

Au moins, il ne s’est pas ridiculisé. Il espère que Safia l’a vu sur scène et qu’il a été à la hauteur de ses attentes.

Après quelques minutes dans sa loge, à échanger sur son téléphone, la pression et le bourdonnement de l’émission sont retombées. Quand il repasse dans la salle commune, d’autres concurrents sont là et ses premiers mots sont : « Sacrée soirée, hein ? » Parce que ça résume, un peu. Aucun d’eux ne savaient réellement à quoi s’attendre et là, ça y’est, l’émission a véritablement commencé.

Encore plusieurs autres comme ça.


(1175 mots)





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Côme Potte

Côme Potte
Ranger Sinnoh

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Messages : 3882

Région : Sinnoh - Kantô - Paldea
Mer 1 Nov - 11:43
Semaine 1

Cette toute première semaine de préparation est passée plus vite que l’éclair, et voilà déjà le spectacle qui se prépare avec les caméras et les éclairages qui commencent à chauffer. Nous sommes tous visiblement assez nerveux dans les coulisses, certains le cachant mieux que d’autres. Mais chacun a un petit mot rassurant pour les autres. « De toute façon, le seul enjeu de cette émission, c’est de se faire plaisir ! » Après tout, il n’est pas question de récolter des rubans pour aller défier l’Elite des coordinateurs. Donc il ‘suffit’ de gérer notre stress et de présenter la jolie performance que nous répétons depuis une semaine.

Après les passages sur scène, je suis content d’avoir pu réaliser ce que je voulais. Bien sûr, il y a toujours des petits couacs ici ou là, et des choses qui auraient pu être améliorées, mais c’est une sacrée performance de passer des combats d’arène au feu des planches ! Et je ne suis pas peu fier du résultat et surtout de la grâce de mes différents Pokémon qui ont joué le jeu jusqu’au bout. Quand Santiago se déclare épuisé, je ne peux qu’acquiescer avec lui. « Effectivement, je trouve ça beaucoup plus exténuant qu’un combat d’arène. Peut-être même de Ligue. » Je fais mine de réfléchir, le tout étant évidemment légèrement exagéré puisque j’ai l’habitude de ces combats-là, ce qui n’est pas le cas ici et cela joue forcément. Finalement, le petit bémol de la soirée est du côté des remarques d’un des jurés après ma prestation. Je préfère ne pas les relever, et laisser glisser tout ça, même si au fond de moi, cela me fait me sentir…mal, quelque part. « C’était…une expérience, oui. » dis-je en réponse à Santiago. Cependant, je ne veux pas non plus être trop maussade et jouer les rabat-joie, car dans l’ensemble tout s’est bien passé. J’aurais aimé que nous puissions répondre davantage aux retours/critiques des jurés, car j’aurais bien aimé savoir comment représenter davantage mon élément sur scène, mais peu importe. « J’ai une faim de Lougaroc avec tout ça moi… On va manger un bout ? On devrait pouvoir trouver un petit quelque chose à l’extérieur, Unionpolis est une grande ville après tout. »

Semaine 2

Avec une unique prestation sous le bras, j’ai tout de même l’impression de savoir un peu mieux ce que je fais et comment m’y prendre. Cela me permet de mieux diriger mes Pokémon. Beauregard est vraiment un naturel sur scène, et cela vient peut-être de son espèce, ou peut-être cela fait-il simplement partie de lui. En tout cas, c’est une valeur sûre que j’exploite un maximum. Pendant les différents jours de préparation, je passe un temps fou avec Heidi, mais surtout Chen pour travailler sur mes différents costumes. Luis est aussi mis à profit pour que l’enchaînement des différents tableaux soit bien huilé. Je ne croise pas trop les autres candidats et jurés, ou simplement en coup de vent. Plusieurs fois, je dois amender ce que je voulais faire, pour éviter que la prestation soit beaucoup trop longue, ou trop obscure. Cependant, je ne peux pas m’empêcher de rechercher une certaine sophistication en ayant découvert le thème. J’espère que les spectateurs et jurés feront l’effort d’aller chercher dans le détail, car j’y ai caché beaucoup de petites choses discrètes ici et là, et j’espère qu’elles seront appréciées à leur juste valeur. En effet, il y a tout un travail ne serait-ce que sur la langue, et beaucoup de recherches effectuées sur les différentes formes poétiques selon les époques… Bref, je me suis beaucoup investi dans cette prestation, et je pense qu’elle s’en ressent. Tout cela est né de mon attachement au pluriel : Histoires d’amour, pas juste histoire. D’où l’idée des différents tableaux. Elle m’a semblé essentielle, sans quoi je serais hors sujet. Même si, au fond, je ne sais pas si les jurés seront attachés aussi précisément à l’intitulé en question.

La semaine a aussi été rythmée par une avalanche de réactions suite aux propos de Rurha après ma première prestation. Je me suis contenté d’une unique réaction sur les réseaux sociaux pour remercier les nombreux soutiens tout en maintenant qu’il n’y avait pas de mal, que je n’en voulais pas au juré en question et que les choses avaient été réglées. Les producteurs ne pouvaient pas laisser ça passer après tout. Et à force de croiser Rurha, il est assez évident que c’est son personnage… Je suis retombé sur son défi à la Ligue et, que dire ? Au moins, il est fidèle à lui-même. Et il dit ce qu’il pense, de manière brutalement honnête, ce qui est fort louable. Je préfère cela à quelqu’un qui minauderait sans en penser un mot.

Lorsque cette deuxième prestation est enfin terminée… Je ne tiens presque plus debout, et c’est à mon tour de m’effondrer sur l’un des canapés dans les coulisses cette semaine. « Je n’ai jamais changé autant de fois de vêtements, aussi rapidement, en si peu de temps. » Heureusement que j’ai pris le temps de pré-enregistré les différents morceaux auprès de la régie. S’il avait fallu que j’apprenne à jouer des instruments par-dessus le marché… Ç’aurait été le bouquet ! Les réactions ont été positives, du côté des jurés, et du côté des réseaux. Les petites subtilités que j’ai glissées ressortent dans certains messages, d’autres non, mais j’ai bon espoir que certains creuseront la chose et finiront par découvrir le reste. Un peu comme une chasse au trésor. Mais sans récompense à la fin. Notre récompense à nous, ce sont surtout l’occasion de côtoyer tout ce petit monde, aussi différent soit-il. « En tout cas, bravo à tous, plus qu’une semaine et on aura tenu bon ! » Et il faudra que je re-regarde les prestations des autres avec les rediffusions, car cela doit être bien plus éblouissant face caméra que comme nous regardons depuis les coulisses, à moitié rongé par le stress avant notre passage ou à moitié comateux d’épuisement après notre passage.

Semaine 3

La dernière ligne droite est une course contre la montre, sans surprise. J’ai tout de même pris le temps de regarder les rediffusions des prestations, les miennes mais aussi celles des autres, afin de voir ce qui marche et ce qu’il faut améliorer en termes de rendu à l’écran. Un thème entièrement visuel n’est pas simple à travailler du tout. Néanmoins, je fais rapidement le choix de partir sur un système d’ombres chinoises. C’est un parti pris qui me permet de ne pas avoir besoin de passer des heures entières auprès de Chen cette fois-ci ! Cependant, Luis voit beaucoup ma tête pendant plusieurs jours afin de tester ce qui marche ou non au niveau des filtres à appliquer sur les différentes projecteurs, et pouvoir mettre les marques ou sol pour que nous nous placions correctement afin d’avoir la taille désirée sur l’écran en toile tendu sur toute la scène. J’essaie de ne pas trop monopoliser la scène entière pour mes répétitions, d’autant qu’elles nécessitent de justement tendre cette toile et de tester les différents filtres. C’est donc souvent tard le soir que je m’y attèle, pour ne pas gêner les autres candidats en journée.

Tout n’est pas parfait, loin de là, et j’aurais aimé du temps supplémentaire, comme à chaque fois. Cependant, je suis très satisfait de ce à quoi j’aboutis. Surtout parce que j’ai l’impression que mes trois prestations dans cette émission ont toute été très différentes les unes des autres. Avec cette dernière, je repars sur quelque chose d’un peu plus métaphorique, comme la première, mais avec toute de même une véritable narration, comme la deuxième. Ce qui change, c’est vraiment la technique employée avec les ombres chinoises et le rendu essentiellement en deux dimensions. Lors de ma dernière répétition, le tout est filmé pour que je puisse procéder aux derniers ajustements sur les conseils de Luis pour l’aspect technique, et Chen pour l’aspect visuel. Même si elle n’a pas eu besoin de faire de costumes cette fois-ci, son œil affuté pour l’esthétique a été mis à contribution au niveau des couleurs et de leur agencement sur l’espace de la toile. Et mine de rien, il y a quand même un brin de costumes, puisqu’il faut faire en sorte que les silhouettes dessinées soient les plus nettes possibles. Il a donc surtout fallu jouer sur les matières, plus que les couleurs ou autre. Et un peu sur certaines formes, mais ce n’est pas ce qui ressort le plus de cette prestation.

« On a tenu bon jusqu’ici. Charge à nous de conclure en beauté ! » Je lance dans la loge avant que l’émission commence. Tout le monde ici a produit de belles choses, et cela a été un plaisir de voir les autres candidats travailler d’arrache-pied sur leur prestation, et de pouvoir apprécier le rendu final sur scène. Un véritable privilège. Lorsqu’approche mon tour, mon dernier tour sur cette scène d’Unionpolis, je suis envahi de joie et d’excitation beaucoup plus que de stress. Cette émission a vraiment été incroyable de bout en bout. Avec des hauts et des bas. Mais surtout des hauts.

Cette troisième prestation est spéciale, car je n’ai pas le stress d’être face au public ou aux jurés directement. Cependant, je n’ai aucun recul visuel sur le rendu. Si je manque ma marque, si mes Pokémon manquent la leur, si nous sommes asynchrones avec la succession de filtres… Tout tombe à l’eau. Et faire une prestation ainsi, presque à l’aveugle… C’est beaucoup plus épuisant que lorsque j’ai dû me changer en vitesse dans les coulisses plusieurs fois en un quart d’heure à peine. Mais lorsque la toile tombe, que la pomme d’or roule sur scène, et que la prestation touche à sa fin, je suis incroyablement soulagé et profondément allègre d’être parvenu jusqu’ici. Peut-être pas au point de resigner pour une saison deux, car être coordinateur, c’est sérieusement épuisant, et pas bon pour la santé niveau anxiété ! Mais tout de même. Une expérience à jamais gravée en moi.

C’est étrange d’entendre les commentaires des jurés pour la dernière fois. De voir les réactions du public pour la dernière fois. Avec les réseaux sociaux, les retombées continueront encore quelques jours, bien sûr. Mais il y aura une véritable coupure. Un avant, un pendant, et surtout un après The Artist. C’est dire l’effet que cette émission a eu et aura sur ma vie, et sans doute sur celle des autres participants. Cette dernière prestation a été ma préférée. Jouer sur le côté purement visuel était vraiment un défi intéressant. Après, je suis aussi peut-être biaisé parce que Proust a fait une apparition en fin de prestation, et ça, ça n’a pas de prix. C’est vraiment dommage que l’un des juges n’ait pas compris la prestation. Pourtant, les ombres chinoises sont un mécanisme assez simple et assez connu. Après, il a peut-être une déficience visuelle ou cognitive, impossible à dire, et ça peut-être assez difficile à vivre dans la vie de tous les jours donc loin de moi l’idée de juger trop hâtivement de mon côté car on ne sait jamais les handicaps invisibles que certains peuvent avoir. Ce n’est pas parce qu’on se fond dans la masse que l’on fonctionne exactement comme tout le monde, et chacun a ses limitations, certains plus que d’autres. C‘est peut-être pour ça qu’il est musicien ? Il paraît que lorsqu’un sens est déficient, les autres sont surdéveloppés. Peut-être que son ouïe a pris le pas sur sa vue ? J’aurais beaucoup aimé en savoir plus afin de pouvoir m’améliorer à l’avenir et peut-être créer des prestations plus inclusives, mais bon, j’imagine que c’est la dernière émission, donc les chances sont maigres de me voir remonter sur les planches un jour… Quoique.

Dans les coulisses, il est sans doute l’heure d’un dernier câlin collectif entre participants. « Ça a été une super expérience, et je suis très content de vous avoir rencontrés. » J’ignore si nous resterons en contact ou non. Seul l’avenir nous le dira. « Je scruterai les prochains concours pour vous voir à l’œuvre ! » Je lance à Kate et Santiago, que j’espère donc revoir sur les planches de vrais concours de coordination pour voir leurs magnifiques Pokémon à nouveau briller sous les projecteurs. Ce que je retiendrai de cette émission, ce sont donc surtout les liens qui nous unissent les uns aux autres. Certains se connaissaient et s’appréciaient visiblement déjà, ce qui a dû faciliter bien des choses, comme cela a été mon cas en retrouvant le visage familier de Nessa tout au long de cette émission. Pour les autres, et dans la grande majorité, ce sont des nouvelles têtes qui resteront longtemps dans les souvenirs. Des souvenirs positifs et agréables, espérons !

Et à la vie de reprendre son cours habituel désormais. Du moins, c’est ce que je pensais. J’étais loin de me douter que The Artist marquerait un véritable tournant dans ma vie. Il faut croire qu’une fois qu’on a goûté aux paillettes, celles-ci nous collent à la peau. (2178 mots)
HRP: Je conclus ici de mon côté, pour pouvoir reprendre un peu la main sur ma chronologie inrp parce que j'ai trop de choses en cours et un peu de mal à m'y retrouver sinon. Bravo et merci à tous pour ce super event ! heart


Côme rêve en teal.
 
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