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« Leya… » Le ton employé par Kieran est désespéré, à la limite de la supplique. Il essaie de convaincre celle qui partageait précédemment sa vie de renoncer, mais cette dernière est déterminée à se rendre sur place. « Je ne te demande pas de m’écouter en ma qualité d’ami de longue date ou d’ex-mari, mais comme le père de tes enfants. » Si Cataleya s’apprête à rétorquer avec virulence en première intention, la fin de la phrase de Kieran la stoppe dans son élan. L’unysien a toujours su trouver les bons arguments face aux obstinations de son ancienne compagne : les jumeaux sont leur raison d’être ; depuis leur naissance, tout avait été réfléchi autour d’eux. « Le gars qu’on envoie là-bas saura se débrouiller seul. » Pour Cataleya, ce n’est pas là une question de sécurité, mais une réelle démarche cathartique. A ses yeux, s’il y a bien une personne sur cette Terre qui peut comprendre ce qu’elle ressent, au vu de son histoire, c’est Kieran. Là, il ne pense pas à elle en priorité, il pense à leurs fils, et elle ne lui en veut pas. Elle sait que si les rôles étaient inversés, elle tiendrait le même discours que lui. « Je sais que ce serait trop tôt pour les jumeaux s’il m’arrivait quelque chose. Mais je veux ces réponses pour eux aussi, et je ne resterai pas quinze années de plus sans rien faire, tu le sais très bien. »

Cela ne prendrait que quelques jours, mais la nouvelle championne de la Ligue Pokémon a besoin de prendre part à cette « recherche ». Au détriment d’éventuels risques, au détriment du poste pour lequel elle s’est battue depuis plusieurs années et qu’elle a enfin obtenu. Kieran soupire longuement ; il ne parviendra pas à la faire changer d’avis et il tient trop à elle pour la retenir davantage. Il s’agit de son histoire sur laquelle elle veut reprendre le contrôle. Le projet Newman avait été coulé vingt-cinq ans plus tôt, suite à la tournure dramatique qu’avait pris cette campagne de traitement expérimental. Enfin, le projet n’avait pas simplement coulé, il s’était évaporé. Il n’y a jamais eu d’enquête officielle, tout ce qui s’était déroulé était resté secret durant toutes ces années, au même titre que l’investigation menée par une de ces agences gouvernementales ne figurant nulle part. Le monde ne peut pas savoir, c’est pourquoi Leya veille à dissimuler ses « habiletés » du grand public, et donc pourquoi si peu de personnes sont dans la confidence à l’heure actuelle.

« J’ai un contact. Quand j’en sais plus, je te donne le lieu et l’heure. » L’agent considère ses options, faire appel à son ex-femme, à une personne extérieure à l’institution à laquelle il appartient, pour agir. Il n’aime simplement pas que ce soit elle, aussi personnelle que soit cette affaire pour eux deux.

*****

Durant les semaines qui suivent, Cataleya s’évertue à mettre de côté ses pensées et ses souvenirs de ces années d’interrogation, de ses envies de justice. Il lui faut rester concentrée sur ses apparitions publiques, les interviews pour les divers journaux, radios, et plateaux télévisés, tout en continuant de diriger son entreprise. Sa crainte, à ce moment, c’est d’être tirée au sort pour son premier match en tant que championne de la Ligue. Elle sait pertinemment qu’elle n’a pas la disponibilité pour emmener son équipe à donner le meilleur d’eux-mêmes. Elle n’attend qu’une chose : l’appel de Kieran avec les coordonnées de ce laboratoire. Il est d’ailleurs étrange d’échanger sur tous les autres sujets, les jumeaux en particulier, quand il y a cette épée de Dimoclès qui flotte au-dessus de sa tête.

Installée dans ses appartements à la Ligue, elle décrit machinalement des cercles avec sa main pour agiter la cuillère dans son café. Le visage fermé, elle essaie de canaliser cette colère en elle. Comment est-il possible que le projet Newman renaisse ? Comment peut-on envisager une nouvelle fois d’expérimenter sur des enfants ? D’autant plus quand on sait que le nombre d’entre eux qui sont morts – du traitement ou de la vie avec ses effets – ou qui en souffrent encore aujourd’hui. Elle fait partie de ces enfants. Si elle peut remuer cette cuillère sans la toucher, c’est à ce soi-disant nouveau traitement révolutionnaire contre la migraine qu’elle le doit. Elle s’en passerait bien, même si elle fait partie des rares chanceux s’en étant bien tiré, car si elle ne s’inquiète plus pour elle, cette crainte pour Ruben et Mateo lui tenaille le ventre depuis qu’elle a découvert sa grossesse. C’est pour ces deux petits gars – qui la dépassent maintenant – qu’elle veut des réponses et qu’elle ira les obtenir.

Lorsque le téléphone portable vibre sur la table, le regard de la championne vient immédiatement se poser sur l’écran. C’est une photo de Ruben qui s’affiche, ce qui conduit Cataleya à froncer les sourcils. Ce n’est pas dans les habitudes de son ado de l’appeler, pas celui-là. Elle décroche sans attendre. « Ben ? » « Oui m’man, c’est papa qui m’a demandé de t’appeler. » Leya comprend aussitôt ce qu’il se passe, ce qui se joue. « Il est parti y’a cinq minutes, il m’a dit de t’appeler pour te dire qu’il arrivait. » Malgré les enjeux, la première réaction de la brune est celle d’une maman. « Tu es tout seul à l’appart ? » De ses deux garçons, Ruben a toujours été le premier pour les bêtises, et à embarquer son frère par la même occasion. « Papa m’a laissé inviter Aliyah. » Cataleya tique en entendant cela. Un adolescent de quinze ans, seul à la maison avec sa petite copine ; elle ne peut pas ne rien dire. « Pas de bêtises, niño. » Il n’y a ni inquiétude ni méfiance dans ses mots, ce n’est rien de plus qu’un conseil. « M’man ! » Un sourire amusé se dessine brièvement sur le visage de Leya en entendant la voix indignée de son fils. « Je sais, je ne te dirai rien de plus, je te fais confiance. » « MAMAN ! » De l’autre côté de la ligne, Ruben a envie de disparaître. Il a surtout envie que sa mère change de sujet. « D’accord, je te laisse. Te quiero. » La championne ne s’offusque pas d’entendre son fils raccrocher sans lui dire qu’il l’aime ou ne serait-ce qu’un au revoir. C’est Ruben.

*****

Puisque ce n’est qu’une histoire d’heures avant que Kieran ne rallie le quartier général de la Ligue, Cataleya décide d’en profiter pour préparer le terrain en amont. Elle se dirige sans attendre vers le bureau d’Angus, à qui elle envoie un message pour lui indiquer qu’elle doit lui parler de toute urgence. La championne pèse les mots qu’elle adresse à son agent. Il s’est montré très arrangeant avec elle jusque-là et elle sait pertinemment qu’elle pousse loin avec la faveur qu’elle compte lui demander, ce sera quitte ou double. Ce sera ce moment qui sera déterminant dans leur relation. Si le galaréen accepte de l’aider sans poser de question, alors elle saura qu’elle peut lui faire réellement confiance. « Madame Ceferino, dites-moi tout, quelle est l’urgence ? » Leya n’a pas le temps de le reprendre sur le fait qu’il continue de l’appeler Madame malgré ses invitations à l’appeler par son prénom. « J’ai besoin de quelques jours de disponibilité, dès maintenant. Je sais qu’il doit y avoir quelques obligations dans mon emploi du temps, mais j’ai besoin que vous les déplaciez. Je ne peux pas vous dire pourquoi, je peux seulement vous dire que c’est vital. » Sur le visage habituellement flegmatique de l’agent, une discrète mine concernée s’installe. « Je vais voir ce que je peux faire. Tout va bien ? » Une pointe de culpabilité nait dans la poitrine de la championne face au souci qu’elle provoque chez son agent. « Pas vraiment, mais ça peut s’arranger. Je vous remercie Angus, sincèrement. Et, s’il-vous-plaît, un maximum de discrétion. » L’agent réajuste sa cravate avant de pianoter sur son ordinateur portable, d’ores et déjà à la tâche. Il relève cependant son regard vers la championne, une pensée lui traversant alors l’esprit. « Et pour Mateo ? » « Son père est actuellement en route pour le récupérer, merci de vous en préoccuper. » A la suite d’un hochement de tête convenu, Cataleya quitte le bureau d’Angus.

De retour dans ses appartements, la championne vient frapper à la porte de la chambre de son fils. Sans réponse de la part de ce dernier, elle se permet d’ouvrir la porte pour y passer la tête. Mateo, installé sur son lit, casque sur les oreilles, bouquine. Il lève les yeux, son regard happé par le mouvement dans son environnement fixe, et libère une de ses oreilles du casque, attendant de savoir la raison de l’incursion de sa mère. « Teo, tu peux préparer quelques affaires s’il-te-plait ? Je dois partir pour le travail, ton père vient te récupérer. » « Huh ? » Il ne comprend pas ce qu’il se passe, seulement qu’il se passe quelque chose. « Je sais que c’est du dernier moment, je suis désolée, mais c’est vraiment important. » « C’est grave ? » L’adolescent est inquiet, si son père fait le déplacement uniquement pour lui, c’est que ça n’a rien d’anodin. « Grave non. Mais je dois y aller. » Sans tenir à expliciter sur le motif de ce voyage soudain, Cataleya fait le choix d’un sourire rassurant et d’un hochement de tête pour assurer à Mateo qu’il peut la croire quand elle lui dit que ce n’est pas grave. Si cela n’est pas suffisant pour pleinement le rasséréner, cela suffit pour qu’il se lève de son lit. La championne laisse donc son fils faire, allant elle-même faire ses préparatifs.

*****

Le lendemain, aux alentours de Doublonville

Cataleya a pu s’autoriser à quelques longues minutes de sommeil salvatrices durant le vol, même si ses préoccupations sont bien vite revenues. Elle doit rejoindre un certain Stegan Striker, à priori fiable, pour retourner dans ce laboratoire désormais abandonné. La localisation de l’endroit lui était inconnue, pourtant les souvenirs de l’intérieur de la bâtisse et de ce qui a pu s’y passer demeurent intacts. Y trouvera-t-elle ce qu’elle vient y chercher ? La championne essaie de s’en convaincre. Il est trop tard pour faire machine arrière, et ce n’est de toute manière pas de son genre de rebrousser chemin. Elle expire sèchement pour chasser ces pensées parasites, pour se recentrer. En bonne compétitrice, elle sait se préparer aux événements induisant du stress, sa carrière professionnelle a pris appui sur sa capacité à préparer d’autres à cela.

Progressant en lisière de forêt, Leya arrive enfin au point de rendez-vous, non loin du laboratoire. Elle n’a pas souvenir de cette forêt, mais elle n’a pas non plus souvenir d’avoir fait le déplacement jusque Johto. Mentalement, la paldéenne passe en revue ce qu’elle a sur elle, les pokéballs de Rodrigo, Griselda et Dídac, son téléphone dans l’une des poches de son pantalon cargo bleu nuit, un paquet de cigarette et un briquet dans la poche de l’autre côté. Dans son sac à dos, le strict minimum, une lampe, mais surtout une pochette pour ranger les documents à récupérer, ainsi qu’une clé USB. Après encore quelques minutes de marche, une silhouette quelque peu imposante se dessine. Un homme se tient effectivement là et la paldéenne n’hésite pas à s’avancer vers lui. Cela ne peut être que lui, mais il vaut mieux s’en assurer. « Monsieur Striker ? »

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Me voici donc pour t'affronter faire acte de présence dans ce premier match de Ligue 1. Bon, c'est clairement pas là que je vais pouvoir voir le potentiel de ma team, mais tkt, on est là pour le RP ! :3

Bref, je t'ai déjà pas mal fait patienter, alors voici l'équipe ! xD

Team Ligue 1:

EDIT: Juste, t'as pas dit, tu fais du 1v1 ou du 2v2 ? o.o

Hachécateur S:

Métalosse:

• Tygnon utilise Bluff sur Hachécateur S ;
  
• Sépiatroce utilise Tricherie sur Hachécateur S.

Stats:

• Flamenroule entre sur le terrain ;
  
• Flamenroule utilise Aqua-Brèche sur Hachécateur S ;
  
• Sépiatroce utilise Tricherie sur Hachécateur S.

Stats:

Hachécateur S:

Métalosse: