Attention si vous lisez:

Assise sur un banc dans un parc, je regarde autour de moi un peu perdue dans le vague. Un rire attire mon regard sur un petit garçon en train de jouer avec un Hélionceau. J’ai un très léger sourire. Moi aussi, j’ai joué comme ça avec Calcifear quand j’étais plus petite. Beaucoup de fois. Quand j’osais sortir. J’avais du mal, petite, j’avais peur de sortir. Il faut dire que se faire taper par ses camarades à cause de sa couleur de peau, ça n’aide pas.

Il m’a fallut un peu de temps pour en parler à mes parents, mais quand je l’ai fait, je me rappelle qu’ils ont été choqués voire un peu horrifiés de ce que je leur racontais. En même temps, on dirait pas comme ça, mais des enfants ça peut être violent. Et surtout, bien souvent, le comportement des enfants et le reflet de l’éducation reçue par leurs parents.

D’un autre côté, j’en ai vraiment bavé. Les autres gamins me disaient que j’étais sale ou ils me frappaient. Et gare à moi si j’osais riposter car un adulte me tombait souvent dessus, en plus, j’étais agressée sur le chemin de retour pour chez moi. Et quand j’ai raconté tout ça à mes parents, à ma mère en premier, ils s’en sont voulu, de ne pas l’avoir vu avant. Je le sais. Et c’est probablement cet instinct de protection qui les a poussé à adopter des pokémons pour nous aider à nous défendre, en cas de besoin.

Modération:

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Que voulez-vous faire ?

Je me rappelle très bien du jour où on a adopté les pokémons avec mes parents. C’était dans un refuge d’Hoenn, forcément. Proche de Mérouville. Moi, j’étais un peu excitée. On avait pas d’animaux ou pokémon à l’époque, donc, c’était un peu comme un jour de fête.

Nill avait vite choisit un Pichu un peu électrisant, si je peux me permettre. Disons qu’il était plein de vie. Et moi, j’ai pris plus mon temps pour choisir. Avant de croiser le regard de Calcifear. Il était vieux, il était fatigué, et c’était l’un des derniers arrivés. Un de ces pokémons de cirque qui ont été « éduqué » de façon violente. Coup de fouet, privation de nourriture, enfin voilà, hein. En grandissant, je me suis plus interrogée sur son histoire. J’ai même le nom du cirque où il était, ça existe plus, le cirque à fait faillite quand on les a dénoncé pour maltraitance et que des employés se sont retournés contre les gérants pour des salaires en retard. Enfin, tout ça pour dire que si Calcifear avait peur du feu, c’est parce qu’il avait été battu pour passer dans un cerceau en feu. Ouais, pour une simple cabriole. Vraiment ridicule.

Mais du coup, il ne connaissais pas grand-chose de la vie, puisqu’il a grandit dans un cirque.Je me rappelle d’une fois où il a avalé de la mort aux rats. J’imagine qu’il connaissait pas et que l’odeur a dut lui plaire, pour attirer un rat, il faut au moins ça, je suppose. Ma mère a vu un rat dans le garage, ce jour-là, et elle a voulu l’en chasser. A l’époque, Calcifear me suivait partout, je me suis rendu dans le garage mais je l’ai enfermé dedans, sans m’en rendre compte. C’est Nill qui a remarqué l’absence de mon Némélios. Et heureusement qu’il l’a fait, je sais pas dans quel état on l’aurait retrouvé, sinon. On s’est vite aperçu qu’il avait avalé de la mort aux rats.

On l’a vite amené à la clinique où il est resté presque quarante-huit heures. J’épargne les détails, mais grosso modo, il était resté sous étroite surveillance. Il a eût droit à une cure de vitamine pendant un mois. Et des séquelles parce qu’après l’épisode-là, il a eût l’estomac fragile pour la fin de ses jours. Le moindre changement dans son alimentation ou le moindre surplus d’extra et il était malade.

Heureusement que c’est une histoire qui finit bien, ça aurait été beaucoup moins drôle, sinon.

Fuite:

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'[MOD] Fuite n°1' :

Pendant un instant, je suis tirée de mes pensées par les cris des enfants. Le Hélionceau est vraiment comme un petit feu. Il est vraiment content et ça se voit. Ça me tire un petit sourire. Moi aussi je jouais comme ça avec Calcifear. Surtout dans le jardin ou au parc sous la surveillance d’un de mes parents.

Pourtant, j’aimais pas sortir au parc, petite. Après l’école, c’était mon seul moment de répit. Vraiment, je détestais sortir. Sauf pour mes cours de danse. J’étais dans mon univers, simplement concentrée sur mes leçons et rien ne pouvait m’atteindre. Mais en dehors de ça, j’étais pas vraiment très sociable. Et ça n’a pas vraiment pensé quand j’y pense. Non parce que bon, fracasser un crâne sur une table, c’est pas très bien vu, socialement parlant. Mais bon, j’ai jamais trop accordé d’importance aux détails, hein.

Je me rappelle bien que l’attitude de mes camarades vis-à-vis de moi avait complètement changée quand j’ai commencé à ramener Calcifear à l’école. Ça rigolait moins, maintenant qu’ils pouvaient potentiellement se faire croquer par un lion géant non cracheur de feu. Mais bon. Un lion géant quand même. Ça fait généralement pas trop mal trembler des genoux.

Bon, c’est vrai, au début, ils avaient par peur de Calcifear parce qu’il était vieux et qu’il adorait les enfants. Mais bon, quand un camarade l’a tapé pour je ne sais qu’elle raison et qu’il a mangé une baffe de Némélios en retour, ça l’a prit un peu plus au sérieux. Alors oui, c’est vrai, les parents de l’élève en question ont râlés et j’ai faillit pas avoir le droit d’emmener mon pokémon à l’école, mais mes parents ont justifié ça avec une augmentation des agressions dans mon quartier, et que c’était pour me protéger sur le chemin de l’école. Bon en vrai, c’était complètement faux, il se passait jamais rien dans mon quartier, mais on magouille comme on peut.

Modération:

Encore une fois, je suis tiré par mes pensées par les cris des enfants qui jouent. On dirait qu’ils semblent avoir changer de jeux, cette fois-ci. Je me relève du banc pour aller à un distributeur de boissons pas loin. Je me prends un jus de fruit quand j’entends le petit Hélionceau pleurer. Ah, les gamins jouent à la cachette, on dirait. Comme le pokémon ne les voit plus, il se met à paniquer. C’est comique de l’extérieur, mais le pauvre pokémon doit vraiment être effrayé.

Toi aussi, le jour où t’a pleuré, t’as juste eût peur, mon pauvre Calcifear ?

J’avais un concours de danse ce jour-là. J’y suis allée avec le club de danse, ma mère m’accompagnait à l’époque, elle sortait rarement de la maison, donc je m’en souviens bien. La professeur avait loué un bus pour transporter les élèves, les accompagnants et le matériels. Mais pas le droit aux pokémons, malheureusement, donc Calcifear a dut rester à la maison.

J’étais énormément stressée, ce jour-là, j’ai du oublié quelque chose dans mon rituel d’au revoir. Je ne sais pas. Mais en tout cas, il a sentit que c’était pas un jour comme d’habitude. La journée se passe, le concours se fait (j’ai fini troisième, au passage), on rentre à la maison.

J’étais pressée de me changer, de me débarrasser du stress de cette journée. Je rentre, je salue vite fait Calcifear, qui m’avait attendu toute la journée le pauvre, et je vais vider mon sac de danse afin de ranger son contenu. Ma mère toque à la porte de la chambre au bout de quelques minutes pour me dire que Calcifear pleure. Oui, vraiment. J’ai donc été le voir dans l’entrée, je me suis accroupie à son niveau et il m’a renversé au sol. Mais il avait vraiment pleuré à chaudes larmes, parce qu’il pensait, je sais pas. Que j’étais fâchée contre lui, ou va savoir. Ou que je l’aimais plus, ou que je l’abandonnais. En tout cas, je me suis fait pardonner. Je me suis assise et je l’ai longuement caressé, jusqu’à ce qu’il se calme. Et pour le reste de la journée, il me suivit comme un poussin, comme au début de son adoption. Je trouvais ça vraiment mignon, personnellement.

Une fois que je finis ma canette que je l’ai jeté, je vais m’assoir au bord de la fontaine, laissant mon Otaquin jouer dans l’eau. Elle est adorable à s’amuser entre les vagues et cracher de l’eau. J’ai pas prit sa balle, elle est restée à l’hotel. Tant pis, j’imagine. Une autre fois.

Capture:

Plus les heures passent, et plus le calme monte dans le parc. Je continue de regarder ma petite Otaquin s’amuser. Mais je commence à avoir faim, alors je décide de rentrer à l’hôtel, histoire de manger un bout.

Une fois bien nourrie, je vais me poser dans la chambre de l’hôtel. Je me sens très nostalgique depuis ce matin, c’est terrible. Je m’arme d’un paquet de chips et je me pose dans la télé, Pearl contre moi. Zappant un peu au hasard dans la télé, je finis par tomber sur une retransmission d’un concours de coordination.

Comme tous le reste de la journée, je reprends mes états d’âme nostalgique. Je me replonge dans les souvenirs et avec eux, je revois mon tout premier concours avec Calcifear. J’étais jeune et je commençais seulement à apprendre la danse avec mon pokémon, mais j’ai décidé d’essayer un concours quand même. Qu’elle erreur j’avais fait là.

J’ai eût la folle idée de le laisser en totale liberté, au lieu de le laisser dans sa pokéball. Il s’est enfuit en courant, paniquant devant le bruit et toute les odeurs différentes. J’ai du aller le chercher dans un coin du hall où on était. Et j’ai eût de la chance qu’il ne s’enfuit pas dehors, vraiment. Il aurait put disparaître ou être perdu à tout jamais.

Forcément, une fois rattrapé, il n’a pas déstressé pour autant. Ma prestation à d’ailleurs été désastreuse, à cause du stress. Calcifear était vraiment tous le temps dans mes pieds. Il m’a fait tomber plus d’une fois. On a quand même réussit à finir la prestation mais on va pas se mentir, on a perdu à plate couture. Rien d’étonnant pour un duo stressé comme pas permis.

Autant j’avais été déçue de la défaite. Après coup, j’ai trouvé ça très formateur, et ça reste un bon souvenir aussi.

Modération: