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Que voulez-vous faire ?

Tori les fit ensuite quitter l’avenue pour s’aventurer dans les petites ruelles de Rosalia. Une part de lui mourrait d’envie de vanter le rôle qu’il avait joué dans le recrutement d’Asuka chez les Sœurs Kimono. Parvenir à motiver son ami à poursuivre son rêve, à révolutionner la politique de cette vieille institution, était un accomplissement que Tori chérissait, une preuve qu’il pouvait laisser une trace dans la vie de ceux qu’il portait dans son cœur, aussi rares fussent-ils. Cependant, il renonça rapidement à l’idée à mesure qu’ils laissaient la salle de danse derrière eux. Ce n’était pas son histoire à raconter, mais celle d’Asuka. Sans compter que Tori reconnut qu’il ne connaissait pas suffisamment Joffrey pour évoquer des sujets… malheureusement encore controversés.

L’atmosphère charmante dégagée par les ruelles bordées de maison pittoresques d’époque ne tarda pas à faire son effet sur Joffrey. « Ce style de maison me rappelle Malié… On reconnaît bien là l’inspiration architecturale.
— N’est-ce pas ? Si Tori était particulièrement enthousiaste à la réaction positive qui accueillait son choix de chemin, cela ne regardait que lui. C’est entre autres pour ça que je m’étais installé à Malié. Je pensais ne pas être trop dépaysé comme ça.
— « Pensais » ? »

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(206 mots)

Évolution de Baudrive en Grodrive
Évolution de Kaïminus (lvl.33) en Crocrodil, puis en Aligatueur
Évolution de Tiplouf en Prinplouf

Modération:

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Que souhaitez-vous faire ?

Tori porta une main à son menton, touchant du bout des doigts les poils clairsemés de son bouc. « Disons qu’une imitation n’égale pas vraiment la vraie chose. » Si les grands traits architecturaux de Malié rivalisaient ceux de Rosalia, la réplique peinait à retranscrire les nuances qui faisaient de Rosalia ce qu’elle était, avec ses familles établies depuis plusieurs générations, son école supérieure d’art dramatique, unique source de sang neuf au milieu de sa population âgée et traditionaliste, sa coexistence pacifique avec les types Spectre qui hantaient la Mer Verte ou la Tour Cendrée, sa Tour Carillon qui projetait son ombre sur les avenues en hiver, quand le soleil rasait l’horizon. L’air maritime de Malié, qui noyait les sens avec ses notes salées et iodées – un détail insignifiant pour la majorité – contrastait tant avec l’odeur boisée de Rosalia que Tori avait su dès son arrivée qu’il ne s’y sentirait jamais vraiment comme chez lui. « Pas que ça me pose tant de problèmes que ça ! » s’empressa-t-il tout de même d’ajouter, au silence qui accueillit ses propos. Loin de lui l’idée de plomber l’ambiance !

Et si sa remarque dépréciative pouvait être comprise sous l’angle de sa transidentité, eh bien, il ne l’examinerait pas. Il l’assumait dans sa totalité, même s’il n’avait pas pour habitude de la crier sur tous les toits (ce qu’il avait sous ses vêtements ne regardait que lui ou ses potentiels partenaires). Le sentiment malvenu d’inadéquation avait toutefois, de temps en temps, la sordide coutume de s’inséminer jusque dans les culs-de-sac de son esprit pour appuyer sur les chevrons les plus tendres, pour tester la solidité de sa charpente de son soi.

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(282 mots)

Modération:

Après un temps de réflexion, Joffrey soupira, la bouche fermée, les vibrations de ses cordes vocales imprégnant temporairement l’air de la ruelle d’un son grave et étonnamment mélodieux. Chantait-il dans son temps libre ? « Je trouve qu’il y a une certaine beauté dans les imitations. Il ne s’exprimait évidemment pas sur les appréhensions personnelles de Tori – le rouquin refusait de se donner l’occasion d’être désillusionné –, mais ses propos le réconfortaient tout autant. Elles sont la preuve que l’original a laissé une impression forte. » Joffrey n’élabora pas plus.

Ce n’était probablement pas plus mal, car leur cheminement dans les petites ruelles de Rosalia touchait à sa fin ; ils débouchèrent sur l’avenue qui donnait sur le bâtiment séparant la Tour Carillon du public. Tori désigna le monument d’un mouvement de bras. « Voici la Tour Carillon, la fierté de Rosalia et le visage de Johto à l’international ! Elle a été construite il y a plusieurs siècles pour vénérer le légendaire Ho-Oh. Il est même dit qu’il s’arrête à son sommet de temps en temps, ou qu’on peut l’appeler en faisant sonner les carillons de la tour. Il y en a aux quatre points cardinaux de chaque étage. » Joffrey leva la tête pour observer ledit sommet, protégeant d’une main ses yeux du ciel gris et aveuglant.

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(219 mots)

Modération:

Vous trouvez....:

Un Gouroutan niv.19 apparait !

« Elle se visite ? Joffrey baissa le bras et reporta son attention sur Tori.
— Non, son accès est interdit au public non-autorisé. On peut toutefois se rendre jusqu’au pied de la tour. »

D’un mouvement de tête, Tori encouragea Joffrey à le suivre. Ils s’approchèrent davantage du bâtiment de séparation, une jolie construction traditionnelle dotée de portes ornées de gravures peintes à l’effigie de Ho-Oh. Tori tint l’une d’elle ouverte pour Joffrey. Malgré l’assurance avec laquelle le rouquin se comportait, les lieux ne lui étaient pas si familiers que cela, ne les ayant visités peut-être qu’une fois depuis son adolescence. Il parvint toutefois à se retrouver sans trop de difficultés ; ce bâtiment n’était finalement guère plus qu’un porche. Ils le traversèrent et débouchèrent de l’autre côté, dans une allée pavée, large et bordée d’arbres aux ramures denses et vertes. Au bout du chemin, la Tour Carillon se dressait, imposante et magnifique et glorieuse malgré le ciel couvert ; un monument à la hauteur de l’estime portée à l’oiseau légendaire par les habitants de la région. « Voilà, voilà. Officiellement, on ne peut pas y entrer parce que le lieu est sacré et des moines y habitent, mais… Tout le monde ici sait que l’accès est surtout restreint par crainte de voir la tour partir en cendre comme sa jumelle.
— Avec tous les incendies qui se déclenchent en été à cause de personnes peu attentives, on ne peut pas trop leur en vouloir, je pense. »

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(249 mots)

Évolution de Minisange en Bleuseille

Modération:

Tori laissa s’échapper un rire au commentaire. « Tu n’as pas tout à fait tort ! » Joffrey répondit d’un peace sign, bien que son visage restât tout aussi sérieux. De toute évidence, Joffrey avait un humour pince-sans-rire ; retenir ce détail permettrait certainement d’éviter tout malentendu dans le futur. Enfin, s’ils venaient à se revoir.

Ils s’avancèrent davantage vers la Tour Carillon, suffisamment pour examiner de plus près les murs et les gravures minutieuses et artistiques qui les ornaient. Tori ne s’était jamais autant approché du monument ; il espérait qu’un vigile ne viendrait pas les jeter dehors pour comportement louche. Un coup d’œil précautionneux autour d’eux ne révéla aucun danger, personne ne semblait leur prêter une quelconque attention. Joffrey, lui, semblait particulièrement intéressé par la représentation approximative d’un Ho-Oh. Il reporta ses yeux sur le rouquin. « Ho-Oh, est-il véritablement vénéré à Johto ? »

Tori acquiesça, puis compléta : « Oui, il l’est, mais plus comme un esprit bienfaisant qu’autre-chose. Certains festivals sont à son honneur tout au long de l’année. Ils sont destinés à le remercier pour la protection qu’il offre à la région et à ses habitants. Des spectacles sont organisés, et beaucoup de plats traditionnels sont cuisinés. L’un d’eux est le honofuku soba, un plat à base de nouilles et de Pokémon, d’espèces qui serviraient supposément de proies à Ho-Oh. Tori ricana légèrement à la mention du plat, à la confusion de l’employé Æther. Asuka et moi, quand on était gosse, on devait avoir quatorze ans ou quelque chose comme ça, on a essayé de cuisiner ce plat, entièrement. En pêchant les Pokémon à cuisiner nous-même. C’était un échec. »

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(276 mots)

Évolution de Croquine en Candine
Évolution de Prinplouf en Pingoléon

Modération:

Dix ans plus tôt


« ARGH ! Quand est-ce qu’ils vont mordre, ces Magicarpe ! Ou Poissirène ! On a besoin des deux… Ça fait trois plombes qu’on attend ! » L’enfant se laissa tomber en arrière sur la berge, la terre humide s’agglutinant à sa tignasse de feu et sa canne à pêche fermement plantée dans le sol. Le leurre flottait paisiblement à la surface du lac, parfaitement indifférent à l’impatience du rouquin.

Une petite voix se fit entendre à côté de lui : « Ça ne fait que trente minutes qu’on s’est installé, Tori. Ce n’est pas si long… » Asuka était assis recroquevillé à côté de son ami, la tête posée sur les genoux et ses bras entourant ceux-ci tout en tenant sa propre canne à pêche. La fraîcheur d’un printemps encore timide le poussait à conserver autant de chaleur que possible.

Tori se mit à se balancer latéralement sur le sol, tartinant son T-shirt de terre humide et d’herbe. Sa mère ne manquerait pas d’être exaspérée et son père… Eh bien, il n’était pas là pour le gronder. Tori fit la moue tout en continuant de se rouler d’ennui. « Mais, après, on doit aller à Oliville pour pêcher des Krabby ! Pour nos tempura ! On n’a pas de temps à perdre !
— Ça va, le festival n’est pas avant deux mois, on a le temps… »

Tori bondit sur ses pieds, choqué et démesurément outré de la désinvolture de son ami. « Mais pas du tout ! J’ai regardé le livre de recettes et j’ai demandé au vieux : il faut exactement un mois et deux semaines pour faire du katsuobushi à partir de Magicarpe frais ! Et il nous en faut absolument pour la soupe du honofuku soba. »

Asuka soupira, le regard toujours dirigé vers son propre flotteur, ignorant explicitement les gesticulations du rouquin. « Je ne comprends pas pourquoi tu t’obstines autant à faire tout à la main… On peut très bien acheter du dashi en poudre. Ou, genre, tout, en fait. Si on achète tous les éléments déjà prêts, ton honofuku, je te le fais en moins d’une heure. » Il ramena sa ligne avant de la relancer plus loin, alors que Tori peinait à trouver une répartie.

« C-c’est une question d’honneur ! Asuka lui jeta un regard désabusé et clairement exaspéré. Bon, d’accord, pas vraiment, mais ne prétend pas devenir danseur kimono si tu n’as pas en toi la motivation de cuisiner un plat traditionnel selon les méthodes ancestrales !
— Eh, oh, ne ramène pas ça là-dedans, ça n’a rien à voir.
— Bien sûr que si– Poisson ! » Le flotteur de Tori venait de disparaître sous l’eau ; un Pokémon avait été ferré. Le rouquin plongea sur sa canne pour la prendre en main, Asuka s’empressant de se lever pour lui apporter son aide.

Après une dizaine de minutes d’efforts, ils parvinrent à sortir un Magicarpe, le tant attendu, l’élu de leurs expérimentations culinaires. Il gigotait pathétiquement sur le sol, ouvrait alternativement sa bouche, puis ses opercules, encore et encore, s’asphyxiait, incapable de retourner dans le lac, cloué à la terre ferme par le pied impitoyable qui le maintenait. Tori observait ses débats avec une fascination morbide. Asuka, un peu moins. « Tori… Tu es sûr de vouloir faire ça ? Sa voix, un peu tremblante, prit un ton suppliant.
— Ouais, j’ne vais pas me dégonfler… » Tori n’était pas beaucoup plus vaillant que son ami, malgré l’assurance dont il cherchait à faire preuve. Il attendit que le Magicarpe se fatiguât davantage avant de le soulever difficilement par la queue, à deux mains. Le Pokémon semblait rentrer dans les normes, à vue d’œil, et donc peser une dizaine de kilogrammes. « Je vais aller lui fracasser la tête sur un rocher. »

S’en fut trop pour Asuka. Traitez-le de chochotte, mais il ne pouvait pas voir cela, ni vivre avec la notion que son ami avait commis un tel acte. Manger des Pokémon, c’était une chose, mais les tuer soi-même pour remplir cette fonction en était une autre. Alors que Tori se dirigeait tant bien que mal vers un des rochers les plus acérés de la berge, un rocher sur lequel ils n’osaient jamais s’asseoir, Asuka se jeta pour lui faire un croche-patte. Dans sa concentration, le rouquin ne le vit pas venir, trébucha et s’étala de tout son long, lâchant au passage le poisson qui tomba dans l’herbe humide et meuble. Avant que Tori ne pût se remettre de la surprise, Asuka attrapa à son tour le Magicarpe par la queue et le tira jusque dans l’eau, où il retrouva rapidement sa vitalité et prit la fuite sans plus de cérémonie.

S’étant relevé entretemps, le rouquin, bouche bée, dévisageait son ami qui ressortait trempé jusqu’aux mollets du lac. « Mais t’es complètement taré ! »
— Désolé ! Asuka se prosterna vivement, les oreilles rouges d’embarras. Je ne pouvais pas te laisser le tuer, il me faisait trop de peine ! »

Tori se laissa tomber sur fesses, confus et démoralisé. Et dire qu’ils avaient fait une si bonne prise ! « Je ne comprends pas, on mange des Magicarpe tout le temps et tu n’as jamais eu de problème. » Asuka secoua la tête.
— Ce n’est pas ça ! C’est juste… C’est différent. Il s’assit à côté du rouquin, recroquevillé sur lui-même comme précédemment, tout tremblant après le pic d’adrénaline et le froid qui l’enserrait de plus belle, avec ses jambes mouillées. Je… Je ne veux plus continuer cette recette de honofuku. »

Tori garda le silence un instant, examinant attentivement son ami, ses yeux rougissant et sa forme tremblante lui paraissant soudainement tout aussi pathétiques que le Magicarpe quelques instants plus tôt. Prit d’un élan d’affection, il posa son bras sur les épaules d’Asuka et entreprit de le consoler, à sa manière. « Écoute, ce n’est pas grave, tant pis. Il n’y a pas d’intérêt à faire ça sans toi, alors si tu ne veux plus continuer, j’arrête aussi. On cuisinera le soba en moins d’une heure avec des produits déjà prêt à l’emploi, comme tu l’as dit. » Il lui donna un coup de tête amical, ne pouvant résister d’ajouter : « Et puis comme ça, tu n’auras pas à voir les Magicarpe, les Poissirène et les Krabby qui se feront couic pour le honofuku ! » Asuka ria légèrement, le son un peu humide malgré ses efforts pour retenir ses larmes. Tori ne le fit pas remarquer, choisissant à la place de se relever. « Allez, le dernier qui rapporte l’équipement de pêche à M. Tatsuoka devra faire les devoirs de l’autre ! » Aussitôt, il s’empressa de ranger ses affaires aux protestations de son ami, qui se précipita pour faire de même, sa honte de son émotivité rapidement mise de côté en faveur d’une compétition amicale.

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(1 144 mots)

Évolution de Tylton en Altaria

Modération:

Joffrey esquissa un sourire à l’évocation du souvenir, puis commenta : « Mes parents sont des pêcheurs. Je les aidais à la pêcherie quand ma sœur aînée ne pouvait pas, et… C’est vrai que l’expérience pouvait être assez impressionnante. » Waouh, des miettes de la vie personnelle de Joffrey ? Tori n’en cru pas ses oreilles ; l’homme s’était montré si réservé jusqu’alors ! « Il y a aussi pas mal de festivals à Alola, même si la plupart ont perdu leur dimension sacrée en devenant des attractions pour les touristes. Tori acquiesça. La réalité n’était pas si différente à Johto. Vos plats sont mangés sur le lieu du festival ? »

Tori haussa les épaules, avant de signaler à Joffrey de le suivre pour continuer la visite de Rosalia. « Ça dépend. Ils repassèrent par le porche. Quand les plats peuvent facilement être emportés pour être mangé plus loin, oui, mais sinon, non. Ils retrouvèrent de nouveau dans l’avenue, laissant la Tour Carillon et sa magnificence derrière eux. D’ailleurs, ce n’est pas poli de manger en marchant, à Johto. Il faut toujours se poser quelque part. Juste au cas où l’idée te vienne à l’esprit. »

Joffrey, qui marchait à présent à ses côtés, secoua la tête. « Je n’aime pas faire ça. Et ce hono– ce plat traditionnel que tu avais essayé de cuisiner–
— Ça dépend ! Il y a des stands où il peut être mangé sur place, mais ils sont généralement bondés, de touristes surtout, alors pas mal de familles préfèrent le manger à la maison avant de se rendre au festival. »

Le souvenirs suivant, Tori ne partagea pas. Certaines informations, il n’était tout simplement pas prêt à les divulguer à une personne qu’il connaissait depuis moins de trois jours.

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(295 mots)

Évolution de Mélo en Mélofée

Modération: