Worick descendit du dos de Ptéra, avant de le faire rentrer dans sa Pokéball. La route avait été longue depuis Céladopole. Volucité, ce n'était pas vraiment la porte d'à coté. Malgré tout, ce voyage était loin d'être vain. La tour du savoir et de la recherche. Ce nom qu'il avait si souvent entendu sans jamais pouvoir la voir de ses propres yeux. C'était le quartier général de tous les scientifiques, le bâtiment le plus important en termes de base de données, de connaissances, et de spécimens rares. En approchant de la tour, Worick sortit sa blouse blanche de sa mallette, et la déplia soigneusement avant de l'enfiler. Des vigiles lui réclamèrent sa carte de scientifique à l'entrée, carte que Worick leur montra sans un mot. Une fois à l'intérieur, il salua rapidement de la tête les personnes qu'il croisait sur son passage jusqu'à tomber nez à nez avec une jeune femme.

"Bonjour jeune homme, je m’appelle Miranda. Enchanté de faire votre connaissance, en quoi puis-je vous aider ?"

"Worick Brown. Scientifique de Kantô. C'est ma première venue ici et je souhaiterai accéder à quelques informations contenues dans les archives de la tour. Il y a une salle, un étage particulier concernant tous les documents anciens ?

"Bien sur monsieur Brown, le deuxième étage est spécialisé en tout ce qui touche à l'histoire de notre monde. Peut être voudriez vous y jeter un œil ? Toutefois, en tant que scientifique de Kantô, je vous propose de passer rapidement par le premier étage qui pourrait également vous intéresser. Je vous fais visiter ?"

"Alors soit, rendons nous au premier étage dans un premier temps. Je vous suis."

Alors qu'ils prenaient l’ascenseur, une voix féminine leur indiqua le premier étage. Dès l'ouverture des portes, la jeune femme se dirigea droit devant elle pour commencer la visite.

Il arriva dans une grande pièce, où plusieurs blouses blanches marchaient dans tous les sens pour naviguer entre différentes machines aux allures bien trop complexe pour que Worick y comprenne quoi que ce soit. Bon nombres d'objets attiraient son attention à cet étage. Des machines semblaient mélanger différentes potions ou sérums, tandis que d'autres, des couveuses, tenaient des œufs, tous différents, au chaud. Au fond de la pièce, une grosse machine attira la curiosité du rouquin.

"Cette machine ? Elle permet de régénérer un fossile, à condition qu'il soit dans un assez bon état évidemment. Un laser réchauffe les molécules sous la pierre, afin raviver les cellules… ça demande beaucoup de patience, mais grâce à ça, de nombreux Pokémons jusqu'alors disparu ont pu revenir à la vie"

Worick ouvrait de grand yeux étonné tandis que Miranda continuait ses explications, alors c'est ici que Sloth, sont Ptéra, avait été sortie de son sommeil. Elle lui laissa encore quelque minute devant la machine en question afin qu'il puisse pleinement satisfaire sa curiosité, avant de continuer

"Nous continuons vers le deuxième étage, monsieur Brown ?"

Achat:

Worick avait suivit la jeune femme alors qu’elle finissait de lui faire visiter le 1er étage. Ils se dirigèrent tous deux vers l’ascenseur. Miranda appuya machinalement sur le bouton indiquant le chiffre deux, alors que les portes se refermaient sur eux. Le deuxième étage de la TSR était spécialisé dans toutes les recherches archéologiques et historiques, une aubaine pour le jeune scientifique. Quand la voix dans l’ascenseur t’indique que vous êtes arrivés, les portes s’ouvrent, et vous arrivez dans une grande pièce bien moins lumineuse que celle de l’étage précédent. Le rouquin écarquille un instant les yeux, complètement stupéfait par la quantité de livres présente ici.

« Voulez vous bien me suivre, Monsieur Brown ? »

Sans un mot, il finit par acquiescer, toujours aussi impressionné. Plutôt qu’un laboratoire, c’est une énorme bibliothèque. Ce ne sont pas des paillasses permettant des manipulations ou des machines aux technologies ultra-développées qu’il est possible de voir dans cette pièce. Non. Des canapés sont posés à différents emplacements, avec des chercheurs assis, voir allongés dessus, en train de lire. En voyant le visage du visiteur, Miranda s'éclaircissait la voix un instant, prête à fournir toutes les explications dont il avait besoin.

« Oui, cet étage est quelque peu différent du précédent mh ? Mais il n’est pas moins important pour autant. Les chercheurs désignés pour s’occuper des archives sont très consciencieux dans leur travail. Cette bibliothèque recèle d’un nombre incalculable d’ouvrages tous plus rares les un que les autres. Leur but est de les acquérir, de les lires, et de les comprendre, voir les décrypter si besoin. Oh ils ne sont pas seuls, ils reçoivent un peu d’aide de leurs Pokémons. »

A ces mots, Miranda te montre du doigt le fond de la pièce. Derrière un petit bureau, se tient une statue de Xatu. Après réflexion, c’est un véritable Xatu, mais complètement immobile, avec deux petits Natus à ses cotés qui bouge dans tous les sens. Plusieurs Zarbi sont aussi présents dans la pièce, ils lévitent de bibliothèques en bibliothèques, sans avoir l’air de chercher quelque chose en particulier.

« Ces Pokémons appartiennent vraiment aux scientifiques ? »

« Oui. Ils sont ici depuis plusieurs années et se sont parfaitement adaptés à cet endroit. Ici, Hommes et Pokémons travaillent ensemble pour comprendre et découvrir l’histoire de notre monde. Ils ont déjà réussi à décrypter bon nombres d’écrits ancien à l’aide des Zarbis vous savez. »

Tout en hochant la tête, pour répondre à la jeune femme, Worick s’approche de la bibliothèque la plus proche, à leur droite. Là, il observe un instant les ouvrages, passant sa main sur la tranche de certains d’entre eux. Ils avaient vraiment l’air d’avoir vécu, certains bien plus d’année que le jeune chercheur n’en vivrait jamais.

Achat:

« Merci beaucoup Miranda, je vais rester à cet étage un petit moment. J’ai quelques recherches à faire et au vu du nombre de livres présents, je devrais largement trouver mon bonheur »

Après des salutations plus polies que nécessaire, le jeune rouquin se retourne finalement vers l’amas de livre contenu dans cette immense bibliothèque. Aujourd’hui, il a besoin d’informations précises. Ces informations, elles concernent notamment la préhistoire. En effet, après plusieurs mois de publication, si le W.A.Dex rencontre un succès bien au delà des espérances du rouquin, celui-ci voit plus grand, toujours plus grand. Si les descriptions sont une belle réussite, il aimerait ajouter un petit quelque chose, qui pourrait diversifier le contenu de leur association, à Arya et lui. La première idée qui lui était venu, c’était une série d’article. Historique surtout, sur les différentes ères ayant régies la préhistoire. Comment tel Pokémon était-il venu au monde, comment telle espèce c’était-elle éteinte, et surtout, quand précisément ? Toutes ces questions, il souhaitait y répondre, d’abord pour lui, mais aussi pour permettre aux gens qui suivent leur Pokédex depuis le début d’acquérir ces nouvelles connaissances, qui, au goût de Worick, sont presque essentiel.

L’autre idée, seulement au statut de projet pour le moment, c’était la sortie d’un magazine affilié à l’entreprise du W.A.Dex. Une revue, capable de déployer les savoirs qu’ils souhaiteraient partager ? Arya et lui, sous un tout autre format. Papier tout d’abord, à la manière d’un vrai magazine, mais aussi sous un format numérique, s’affichant directement sur les Pokédex prévus pour, ou sur les ordinateurs. Il avait déjà plusieurs idées de contenus à ce sujet, dont il faudrait d’ailleurs qu’il parle à Arya : Révision de l’activité du dex, prévisions des expéditions, articles scientifiques, interviews, guides stratégiques, une pléthore d’options s’offrait à eux.

Secouant rapidement la tête pour chasser toutes ces idées qui venaient trop nombreuses d’un coup pour rester concentré, il chercha du regard une personne qui pourrait l’aider à trouver ce qu’il recherche. Très vite, le rouquin fonça en direction du premier chercheur en vue.

« Le rayon concernant la préhistoire et les Pokémons fossiles s’il vous plait. »

« Par là. »

Sans bouger plus que son doigt, le chercheur indiqua une rangée de livre, à sa droite, vers laquelle Worick se rua. Il en attrapa une paire, avant de se poser dans un canapé prévu pour les scientifiques souhaitant lire sur place. La véritable documentation allait pouvoir commencer.

Achats:

Une fois qu’il fut correctement installé, le rouquin s’empressa de dévorer tous les livres qu’il avait sous la main. Il lui fallait optimiser son temps au maximum, afin de récupérer le plus d’information possible. Il y avait des écrits dans tous les sens, et toujours plus intéressant les uns que les autres. Pour sortir son traité d’histoire, il allait devoir rester ici de longues heures. Pour sa prochaine venue, il faudrait d’ailleurs qu’il se renseigne histoire de savoir s’il n’y avait pas moyen de se loger assez facilement dans les environs.
Sans plus tarder, et cessant de penser à toutes autres choses que la science afin de ne pas perdre de vue son objectif, le jeune homme se plongea dans les vieux livres qu’il avait prit. Dès lors qu’il apercevait une information intéressante, il ne pouvait s’empêcher de prendre des notes sur son calepin. Et très vite, celui-ci se retrouva rempli d’annotations en tous genre, à l’endroit à l’envers ou en diagonale d’ailleurs…

« Le Paléogène est sans aucun doute la période ayant vu naitre le plus grand nombre d’espèce étant encore présente sur terre de nos jours. »

Il ne pouvait s’empêcher de commencer à écrire certaines phrases au brouillon, tandis qu’il avait déjà toutes les idées concernant le contenu de cet article. Les idées lui venaient par dizaines et il avait déjà un plan clairement défini en tête : Mythologie – Préhistoire, puis Histoire de l’homme et des civilisations, avec une mention spéciale pour toutes les années avant la purge d’Arceus, période historique bien trop méconnu et souvent mal retranscrite. Or, c’était précisément l’une de celles que préférait le rouquin : Le moment où l’homme fut puni par Arceus pour avoir été trop prétentieux. Si certains ne se servait de cette histoire que comme d’une fable pour effrayer les enfants désobéissants, peu de gens connaissait vraiment l’histoire de cette période. Et pour cause : il était assez difficile de retrouver des informations fiables concernant ces trois millénaires de progrès technologiques et de guerres tant le nombre de légende à leur propos était nombreux. Mais ce n’était clairement pas un obstacle pour le rouquin : Passionné comme il était, il savait pertinemment qu’il réussirait à retrouver toutes les informations dont il avait besoin pour réaliser son article, le premier article où le nom de Brown apparaitrait, son rêve d’enfant.

Car déjà tout jeune, il pensait à écrire son propre traité. Il ne savait pas encore si celui-ci traiterait d’histoire, de géographie ou d’autre chose, le seul but étant de devenir un chercheur célèbre. C’est pour cette raison entre autre qu’il avait étudié avec tant d’assiduité auprès de ses précepteurs et divers professeurs particulier, étant sortit du système scolaire au milieu du lycée pour une raison qu’il ignorait encore à l’époque. Maintenant, il avait bien comprit que c’était parce que sa famille était étroitement reliée à la pègre, et que Thomas Brown, son père, ne souhait en rien éveiller des soupons concernant son fils.

Achats:

Le rouquin était profondément satisfait par les recherches qu’il menait. La tour du savoir et de la recherche n’usurpait décidément pas sa réputation, loin de là. Il faudrait des années au rouquin pour lire la totalité de ces ouvrages. Parce que oui, c’était là clairement son objectif. De toute évidence, aucun traité scientifique ne pouvait lui échapper. Sauf peut être ceux sur le clonage, Worick devait bien avouer que ce domaine ne l’intéressait pas vraiment. Il ne voyait en effet pas l’utilité de créer des clones de Pride ou de Wrath, si ce n’est de s’ajouter des ennuis supplémentaires. En effet, chaque Pokémon possédant sa propre conscience, le rouquin avait bien du mal à s’imaginer la crise existentielle des Pokémons qui pouvaient vivre ce genre de chose. Comme si lui, Worick Brown, croisait un être parfaitement similaire dès demain, et qu’il se trouvait avoir le même caractère et la même fonction au sein de la mafia de Céladopole.

Cette simple idée le fit frémir. Un bon scénario de film d’horreur d’après lui, bien que Yakuru lui n’en serait sans doute que plus ravi. Il préféra cependant se replonger sur les quatrièmes de couverture autour de lui pour découvrir la prochaine victime de sa soif de lecture. De toute évidence, l’écrit à sa gauche sur les anciennes civilisations Unysiennes allait sans doute être l’heureux élu, car leur histoire était assez incroyable aux yeux de Worick. Ne serait-ce que parce que cette région était au départ le territoire des géants, ces êtres mystérieux à la force surhumaine et à l’espérance de vie plus longue que bien des hommes. L’un de ses plus célèbres représentants, le roi A.Z, devait d’ailleurs encore être vivant de nos jours, Worick en était intimement persuadé. Cependant, celui-ci semblait avoir apprit à disparaitre avec les années, puisque malgré sa taille légendaire, il demeurait introuvable.

Pourtant, d’après l’ouvrage que Worick avait par ailleurs commencé à feuilleter, de nombreuses recherches avaient été faites à son sujet, de la part des forces de l’ordre mais aussi de simples scientifiques ou encore de fanatique souhaitant ramener à la vie le clan des géants. Une belle utopie en passant, comme s’il était possible de ramener des hommes ou géants à la vie. Puis le jeune homme eu une pensée pour la machine qui réanimait les fossiles non loin de lui, et il eut un frisson d’horreur, secouant rapidement la tête pour se sortir cette idée de la tête. Il était impossible de ramener un homme à la vie, c’était certain. Sinon, il y a bien longtemps qu’il aurait essayé pour son père.

Achat:

EDIT IAGO : 11550 - 6650 = 4900$ (argent retiré le 15/02/2017)

Alors que je suis tiré de mon sommeil, c’est une quinte de toux crachant la poussière d’entre mes pages qui vient saluer le jeune homme qui m’a sorti de mon rayonnage. Ou suis-je déjà ? J’ai l’impression que cela fait des années que je me suis endormi. Si vieux, je suis si vieux à présent… il y a longtemps, on m’a façonné de toute pièce, et on a tatoué à l’encre noir des suites de lettres et de mots sur ma peau, sur mes pages. C’était une époque splendide : Je passais de mains en mains et les gens se bousculaient pour pouvoir me lire des heures durant, griffonner quelques annotations au bas de mes pages, avant de me déposer soigneusement sur des bureaux de bois massif. Là, je pouvais faire la connaissance d’une foule de camarades eux aussi façonné de la main de l’Homme, outils en tout genre, crayons, pièces de monnaies abandonnées à mes cotés parfois… Mais aujourd’hui, le fait d’être tiré de mon sommeil ne fait que me rappeler la douloureuse vérité : cette époque est révolue. Aujourd’hui, mes colocataires d’étagères sont eux aussi de vieux livres comme moi, à la couverture de cuir poussiéreuse et aux pages parfois jaunies par le temps. Lorsque ce n’est pas moi qui roupille des mois durant, c’est mon voisin, « Mythes et légendes des anciennes civilisations », qui ronfle si fort qu’il ne m’entend même pas essayer d’échanger un brin de conversation avec lui.

Avant que je puisse penser plus longtemps et jurer contre ma véritable vie, le choc froid de la table de verre sur laquelle je suis posé me ramène à la réalité. Quelqu’un va m’ouvrir. Quelqu’un va me lire. Je n’ose y croire. Cela fait si longtemps à présent… je ne suis même pas présentable, une fine couche de poussière orne ma reliure et je suis sûr que je sens même le vieux papier âgé. Très vite, je sonde les environs pour découvrir ce qu’il m’arrive. C’est un jeune homme d’une vingtaine d’année qui a décidé de me tirer de mes rêves. Ses cheveux tirent vers un rouge assez vif que je n’avais jamais vu jusqu’alors durant ma longue vie de grimoire. Il est assez difficile de savoir si ses intentions sont bonnes au premier regard. Cependant, la douceur avec laquelle il caresse la couverture de cuir qui me recouvre ne peut décemment pas me laisser indifférent. Et lorsqu’il passe une à une les pages qui me composent, usant d’une délicatesse à nulle autre pareille, je découvre enfin la vrai nature de celui qui m’a sorti de mon rayonnage : C’est un passionné. Ses mouvements, méticuleux, sont calculés pour ne surtout pas me froisser et si j’en crois ses dires, il semble même apprécier mon parfum de papier usé par le temps. Le doute n’est plus permis, j’ai trouvé le lecteur parfait, il est le seul qui prenne ainsi le temps d’analyser chacune des écritures tatouées sur mes pages parmi toute cette flopée de scientifique qui passent leur temps dans le coin. Vraiment, je suis un livre comblé comme cela ne s’était pas produit depuis des années, et mon seul souhait à présent est de laisser ce jeune garçon plein de surprise m’étudier de fond en comble des heures durant.

HRP:

18070 - 2500 : 15570 p$