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» Dead of the Rift (ft. Gédéon & Elisabeth)

Yagyu Kokiji

Yagyu Kokiji
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C-GEAR
Inscrit le : 10/01/2020
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Région : Johto
Lun 10 Mai - 21:05

Dead of the Rift 1

Lorsque les industriels sont arrivés à Alola, ils y ont vu un potentiel. Il y avait des ressources, principalement du poisson, ainsi que des plantations à faire sur les îles au climat idéal pour faire pousser des baies en série. Des travaux ont commencé et il a fallu acheminer le matériel, le savoir-faire et les travailleurs jusque là-bas. La population locale était assez réfractaire à cette arrivée des continentaux sur leur territoire, ne désirant pas voir la même exploitation chez eux que dans les Îles Oranges, surpeuplées puis abandonnées. Et du coup, les industriels ont eu les plus grandes peines du monde à s’installer, au point de devoir délaisser leurs ambitions et travailler main dans la main avec les insulaires. Il y eut cependant un secteur dans lequel leur aide ne fût pas nécessaire et qui prospéra envers et contre tous : le tourisme.

Et plus le temps passait, plus ce dernier s’implantait, prenait de la place dans le paysage allant parfois jusqu’à le défigurer pour finalement devenir indissociable d’Alola, région connue pour ses plages, son soleil éternel et ses balades en bateau. On le sait jusqu’à Johto que cette région est la plus agréablement chaude du monde car il ne pense pas une année sans que les agences de tourisme ne nous balancent pas leurs pubs à la figure par tous les biais possibles. En plus avec la publicité ciblée, une seule recherche sur l’Ultranet faisait de toi la cible de toutes les propositions pour des jours et de jours ! Insupportable !

C’est alors qu’une idée m’a traversé : jusqu’où s’étendait le réseau touristique d’Alola et quels sombres secrets pouvait-il cacher ? Souvent mes aventures partent de là, d’une curiosité malsaine, de l’envie de retourner une pierre pour y trouver le nom d’un mort, ou de plusieurs. Et finalement je finis sur l’Ultranet puis à la bibliothèque à éplucher les articles de journaux, les documentaires audios et vidéos du sujet jusqu’à l’épuiser… ou jusqu’à découvrir le Limonde sous roche. Un affreux petit secret. Une affaire qu’on a voulu enterrer. Un mystère que personne n’a élucidé.
Je l’ai trouvé.
Son nom : Météno Amusement Park !

— Salut à tous les amis ! Et bonne après-midi à vous ! Comme vous pouvez le voir, ce nouveau VLOG ne commence pas de bon matin comme à mon habitude car l’affaire sur laquelle je vais me pencher nécessite précisément de me rendre sur les lieux du crime de nuit. Ce soir je vais explorer le Météno Amusement Park d’Alola ! Construit dans la forêt de l’Île Noadkoko et à une heure de la pension Kokonut’s il y a vingt ans, le projet a rencontré des tas de problèmes durant son développement : soucis financiers, soucis techniques lors du chantier, multiples accidents et même une tentative de fraude à l’assurance avec un incendie d’une partie des locaux pour tenter de récupérer un financement. Mais ça n’a pas pris et les responsables ont juste récupéré un aller simple vers la taule dans leur région d’origine à Unys.

J’avais bien entendu branché mes lunettes-caméras et je faisais un petit tour d’horizon pour admirer les beautés de l’Île Noadkoko ! Ses grands palmiers, son mont central recouvert de végétation puis, lentement, on découvrait alors un premier bâtiment à peine visible entre les arbres. C’était ma destination bien sûr et tout en marchant vers celui-ci, je reprenais mon introduction.

— Après leur arrestation, personne n’a voulu continuer le projet qui était conséquent : parc d'attractions, salle de spectacle, complexe hôtelier, quai et même un aérodrome ! Mais c’était devenu un gouffre financier et surtout, un charnier. Parce que l’incendie criminel que j’ai évoqué plus tôt, il a fait des victimes. Un groupe de quatre personnes pour être précis : trois ouvriers et la fille de l’un d’entre eux qui passait ses vacances sur l’île avec son père pendant le chantier. L’incendie les a surpris dans les combles de l’hôtel et… tout était terminé pour eux.

Une tragédie. En tout point. Mais s’il ne s’agissait que de cela, je ne serais pas venu faire un VLOG ici. Après tout mon domaine d’activité, c’est le paranormal ! Les affaires surnaturelles et surtout les failles. Et Alola est un nid un faille dont je commence à connaître les fréquences d’apparition presque aussi bien qu’à Johto à force ! Continuant ma grimpette jusqu’au premier bâtiment qui, d’après les plans que j’avais trouvé sur l’Ultranet, devait être l’infirmerie du complexe, je repris mon souffle avant de continuer.

— Un lieu comme celui-ci attire les fans d’Urbex, les amateurs de sensations fortes en quête de surnaturel et les chasseurs de fantômes. On raconte pas mal d’histoires à ce sujet : les fantômes des ouvriers qui écoutent chanter la petite fille morte au clair de lune par exemple. Ou encore les esprits vengeurs hurlant la nuit sur les malheureux qui viennent les importuner. Le point commun à ces histoires est qu’elles se déroulent la nuit donc. Mais plus important que les histoires se sont les faits : il y a quelques jours à peine un groupe d’explorateurs amateurs a été témoin d’une forte explosion de lumière dans la salle de spectacle du complexe qu’ils ont pu filmer depuis l’extérieur de celle-ci. Vous avez peut-être vu la vidéo tourner sur l’Ultranet elle est vite devenue virale. Et pour moi une lumière de ce genre… et bien si vous suivez mes VLOG vous devez le savoir maintenant : ça sent l’embrouille. Et je suis là pour vérifier qu’il n’y a pas de danger ! Et aussi pour visiter parce qu’en vrai, ça donne de bons frissons cette histoire de parc abandonné non ?

Me frottant les mains comme un petit comploteur, je restais dans mon rôle d’éthologue sans peur qui s’aventurait là où le danger pointait son nez ! Cependant j’avais en tête des problématiques bien réelles et des peurs fondées : la vidéo qui tournait de cette explosion de lumière ressemblait pas mal à l’ouverture d’une faille. Mais celle-ci avait été si courte que rien n’aurait pu en sortir en si peu de temps. Malgré tout, mieux valait m’assurer moi-même qu’aucun danger n’avait traversé… ou qu’aucunes autres failles n’allaient s’ouvrir.
Après un dernier effort, j’enjambais les restes d’un rideau de fer pour entrer sur le terrain du complexe. Mon pied écrasa une pancarte “Danger, chantier en cours” et mes yeux se perdirent sur les courbes de l’infirmerie, pensée façon art moderne et maintenant dévorée par les végétaux. Il y avait encore assez de luminosité pour y voir mais le soleil glissait de plus en plus vite à l’ouest et je n’allais guère tarder à allumer ma lampe torche… quand un bruit me fit sursauter, venant du bâtiment abandonné surmonté de la croix universelle des médecins ! Un Pokémon sauvage ? Aucuns n’étaient dangereux, à ma connaissance.


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Elisabeth Winsburg

Elisabeth Winsburg
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C-GEAR
Inscrit le : 26/03/2021
Messages : 39

Mar 11 Mai - 22:29
L’avantage avec les légendes urbaines c’est qu’elles ne deviennent jamais obsolètes. Elles traversent les âges sans jamais être oubliées et deviennent malgré elles des vestiges d’un passé heureux ou tragique. Ça fait toujours plaisir une petite histoire à écouter, surtout lorsqu’on part sur la thématique de l’horreur. C’est une de ces fameuses histoires qui avait attirée Elisabeth sur le site dévasté d’un vieux parc d’attraction. Enjouée à l’idée de pouvoir tomber nez à nez avec des fantômes comme raconte les spéculations par rapports aux apparitions de spectres des hommes décédés et à celui d’une petite fille tous morts dans l’incendie à l’intérieur de l'hôtel du complexe. On parle également de la présence de quelques esprits agressifs à toute approche humaine. Evidemment, la dresseuse débutante n’avait que faire des avertissements promulgués par la populace locale, d’autant plus que même si danger il y avait, ce n’était pas ça qui allait lui faire peur. Elle étudiait le phénomène de l’outre monde depuis un certain temps et espérait encore être capable d’établir un réel contact avec l’esprit d’un humain passé de l’autre côté… Tout ça par pure curiosité, car malgré le fait que la mort fasse partie intégrante de notre cycle de vie, nous en ignorions toujours tous les secrets. Cet intérêt pour la mort se partage également envers les pokémon de type spectres dont elle ne comprend toujours pas l’origine.

Ainsi, la jeune femme avait fini par arriver sur le Météno Amusement Park après bien des péripéties et grimpettes périlleuses (ou presque). Il faisait encore jour et le soleil semblait vouloir éviter d’éclairer la zone alors qu’il restait caché derrière les énormes bâtiments renfermant tout le complexe dans un cercle avec en son centre les divers attractions abracadabrantesques du parc ! Tout autour du cercle en question ne se trouvait que de la végétation, de grands arbres dépourvus de vie et surtout de feuilles malgré la saison printanière. Elisabeth se fit la réflexion en affichant un petit sourire niais en remarquant que la végétation avait retrouvé ses couleurs vivifiantes un peu plus loin. A croire que la mort avait vraiment envahit l’endroit et s’était épanouie jusqu’aux arbres aux alentours. Brrrr… Envahie par une brève sensation de sueur froide, elle secoua la tête pour reprendre ses esprits et commença à explorer l’endroit.

En oubliant la poussière et le fait que c’était vétuste, l’intérieur des bâtiments semblait en assez bon état, preuve que personne ne s’était amusé à détériorer les lieux ou d’en faire une pseudo base secrète comme le fait bon nombre de jeunots désireux de se donner un genre. La jeune femme s’avança vers une attraction assez classique mais au design sympathique. Un Noadkoko géant utilisait ses têtes comme une nacelle qui devaient servir à doucement élever les gens en l’air pour avoir une vue imprenable sur le paysage. Elle essaya de s’imaginer la chose dans sa tête, et sans trop réfléchir, tenta d’activer l’attraction en grimpant à l’intérieur de la nacelle. Bien sûr, l’attraction ne bougea pas d’un pouce. Après tout, tout avait été abandonné depuis une bonne vingtaine d’années, il était évident que les appareils manquaient de jus. C’est donc une Elisabeth déçue qui glissa la paume de sa main contre sa joue en grimaçant, prenant appuis sur le bord de la fenêtre faisant office d'œil à la tête du Noadkoko et observant sans rien dire droit devant elle en soupirant.

Incapable de se décider à se relever, la dresseuse resta posé ainsi un certain temps, n’ayant comme compagnon que le gémissement du vent. Un bruit de léger gémissement rejoignit son oreille gauche alors qu’elle venait de fermer les yeux, fatiguée d’avoir autant marché pour arriver jusqu’au complexe. Puis analysant calmement le bruit, il s’avère qu’il n’était pas du tout causé par le vent pour la simple et bonne raison qu’il ne s’était pas levé depuis belle lurette par ici. Elisabeth fit alors une soudaine volte face en tournant la tête pour observer derrière elle et … Rien. Rien mis à part les quelques grincements d’une nacelle rouillée.

… Hein quoi ? Des grincements ?

Lorsqu’Elisabeth se releva pour poser un pied au sol, elle devint directement bleue à la vue de ce qui l’attendait. Elle n’allait pas poser le pied au sol à ça non, elle allait faire une chute de plusieurs mètres de haut si elle n'enlevait pas son pied là tout de suite. Pour une quelconque raison sa nacelle s’était retrouvé au sommet de l’attraction Noadkoko et, malgré la réelle beauté du paysage, la jeune femme n’avait pas vraiment le temps ni l’envie de s’y intéresser là. Elle fit un brusque pas en arrière pour s'asseoir sur son siège sans rien dire et ravalant sa salive. Prenant son courage à deux mains, elle releva la tête pour observer le sol et aux alentours pour voir si quelqu’un ou quelque chose ne venait pas de lui jouer un mauvais tour, mais aucune présence ne voulait se montrer. Pas un humain, pas un pokémon, pas un fantôme, et pas la team Rocket non plus.

La dresseuse se frotta les yeux en comprenant que sa nacelle restait bloquée aussi haut et n’avait vraisemblablement pas envie de bouger. Plutôt que d'appeler à l’aide comme l’aurait fait une personne censée, elle préféra sortir une de ses pokéballs et la jeta d’un faible lancer en direction du sol. Elle visa le sol en mousse d’un coin de jeux pour enfants afin d’amortir la chute de son pokémon qui se révéla bien vite être son cher Otaquin ! Tournant la tête de gauche à droite afin de retrouver sa maîtresse, il fut bien surpris de la voir aussi haut dans les airs lorsque celle-ci hurla son nom.

-Otaquin ! Il faut que tu trouves de l’aide ! Quelqu’un pour me descendre ou quelque chose je ne sais pas ! Je te fais confiance !

Le petit pokémon marin fit un salut digne des plus grands soldats avant de s’en aller dans une direction aléatoire du parc, rejoignant ainsi un bâtiment à l’odeur relativement désagréable et assez noircis par… probablement un incendie, comme celui qui ôta la vie à un certain nombre de personnes. Mais bon ça, Otaquin n’en savait rien. C’est en avançant dans les couloirs qu’il commence à entendre des bruits de pas s’approchant dans sa direction. C’est donc tout content en accélérant son rythme de course qu’il s’approcha des bruits en question et il finit par tomber nez à nez avec Yagy… Ah non.

La forme qu'aperçut Otaquin était humaine mais… Quelque chose n’allait pas. Sa peau avait l’air d’avoir été rongée et dévorée par les flammes. Son visage n’affichait aucune expression de par le manque d’yeux et d'attributs humain comme un homme sans visage. A la vue de cette chose, Otaquin manqua de faire une crise cardiaque et fit le demi-tour contrôlé le plus rapide de tous les temps en courant aussi vite qu’il le pouvait au hasard des couloirs. Une minute de course… Deux minutes … Cinq minutes… Jusqu’à ce que le petit pokémon arrive à bout de souffle et soit obligé de s’arrêter pour reprendre son souffle. En observant derrière lui, la bonne nouvelle était qu’il n’avait pas l’air d’avoir été suivi par la créature. La mauvaise, c’est qu’il n’avait pas la moindre idée d'où il était.

Car effectivement, tous les couloirs du bâtiment se ressemblaient en plus d’êtres incroyablement vastes. C’est donc un Otaquin terrifié qui poursuivit tant bien que mal son avancée dans le complexe en étant extrêmement alerte à toute présence autour de lui.

Ce qu’il ignorait, c’est que la silhouette étrange qu’il avait croisé tout à l’heure avait volontairement laissé le pokémon partir pour jeter son dévolu sur une autre présence quelque part dans la zone...
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Gédéon Vermeil

Gédéon Vermeil
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C-GEAR
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Région : Johto
Mer 12 Mai - 22:32
Dieux que les choses allaient vite ces derniers temps ; voilà plusieurs semaines (si ce n’était plus ? Argh ! Ces histoires de failles te faisaient perdre toute notion logique du temps!) que tu devais orchestrer avec des éléments aussi divers qu’intrigants, mais surtout particulièrement dangereux. Tu continuais tes recherches sur Atanalopolis d’un côté, mais les ressources étaient minimes. Heureusement, et avec l’aide d’Anastasia, il t’avait été possible de farfouiller dans l’intégralité des dossiers qui n’avaient pas été brûlés de votre ancienne organisation. Le problème ? Le problème c’est qu’au milieu de choses qui ne concernaient ni la maladie du sang, ni la mort brutale de ton ancien fiancé ou de tes camarades, tu finis par mettre le doigt sur des affaires irrésolues qui continuaient de prendre racine partout dans le monde. Et tout ça au milieu d’une activité sociale et éthique d’éthologue que tu ne pouvais pas exactement mettre en pause, et ce malgré tous les problèmes ou toutes les disparitions du monde.

Tu observas la trace serpentine à tes pieds. De quel pokémon s’agissait-il ? Tu secouas la tête. Il n’y avait pas de draco ou d’abo dans la région, alors que diable faisait cette trace ici, perdue au milieu des cocotiers et du soleil d’Alola ?

Pourquoi je sens que tout va être compliqué aujourd’hui ? murmuras-tu au milieu des feuilles.

Non. En vérité, ce n’était pas tant que ça allait être compliqué, mais tu avais cet espèce de frémissement dans la nuque qui annonçait souvent les problèmes ou les détails inattendus. Tu aimais bien les surprises, mais tu avais appris à t’en méfier, avec le temps. Tu te redressas, entrevoyant à quelques dizaines de mètres le parc d’attraction abandonné et ses murs rongés par le temps. Ton arbalète te parut plus lourde que d’habitude, ou peut-être était-ce parce que tu n’avais pas encore pris l’habitude de l’arme en métal plutôt qu’en bois. Un craquement de nuque plus tard, et tu étais repartie.

Les raisons de ta venue n’avaient rien de touristiques, pour le coup. Tu baissas les yeux sur ta pokémontre améliorée où tu fis défiler quelques morceaux de cartes de la zone, histoire de pouvoir te repérer sans te perdre. Tu y vis les possibilités de rencontres animales, habituelles ou non. Les histoires de fantômes étaient légions, comme souvent dans les lieux avec des histoires aussi chargées.

Mais ce n’était pas ce qui t’inquiétait. Machinalement et malgré la chaleur, tu tâtas les poches de ton manteau pour vérifier que fioles de poisons et seringues, petites bombes et outils de fortune étaient bien là. La raison de ta présence n’avait rien de touristique ; tu avais découvert les preuves matérielles de trafic d’organes dans la région, et des hommes appartenant à un groupe mal identifié se traînaient dans les environs.

Et les cris que les locaux entendent la nuit ne sont probablement pas les fantômes des brûlés, commentas-tu non sans une pointe de cynisme.

Tes yeux dorés cherchèrent une entrée avant de la trouver, assez facilement. Il y avait autre chose que cette histoire de malfrats aux normes très peu morales ; un éclatement de lumière qui te rappela plusieurs descriptions de Yagyu, survenu peu de temps auparavant. Cela avait été une chance que tu puisses y assister, même de très loin. Et quelque chose te faisait te dire qu’il ne valait mieux pas vérifier si quoique ce soit n’était pas apparu ou… n’avait pas disparu, ou laissé de trace.

Tu arrivas sans mal sur le terrain aux allures d’inhabités. Connaissant quelques passages d’après les quelques plans récoltés, ou les vidéos faites sur l’ultranet, tu n’eus aucun mal à te repérer au milieu des bâtiments engendrés par la désolation, le temps et un certain zest de chaos. Tu t’approchas pour gratter d’un ongle la pierre sale, parfois noircit et effondrée des bâtisses. Ca et là, des traces de pas ; peu, à vrai dire, mais tout de même présentes. Des chaussures d’hommes, et même celles d’une femme. Au moins quatre personnes différentes avaient laissés des traces ici. Tu continuais de t’avancer au milieu de ce que tu pensais être un parc aquatique pour enfant quand un lointain grincement parvint à tes oreilles. Tu ralentis le pas, à l’écoute, détâchant l’arbalète de son attache afin d’avoir une meilleure prise et une meilleure marge de manœuvre. Quelques secondes plus tard, une course ; tu ne cherchas même à comprendre quoique ce soit que tu t’isolas à l’ombre d’un grand palmier, pour voir courir comme une furie un petit otaquin. Tu fronças les yeux, curieuse ; fuyait-il quelque chose ? Tu n’avais pas eu le temps de voir s’il était effrayé ou non. Dans le doute, et puisque cela te paraissait quand même un peu bizarre, tu suivis ses traces.

Un grognement étrange provenait de ta droite, alors que tu pénétrais dans un bâtiment.

Qu’est-ce que...

Quelque chose avançait, et ça n’avait rien d’un otaquin. Bipède, grand, tu aperçus la silhouette puis l’odeur de cramoisi s’empara de tes narines.

Hou là, c’est nouveau ça...

Tu armas ton arbalète avant de réfléchir un instant. Et si l’otaquin fuyait quelque chose, ela voulait-il dire qu’il y en aurait d’autres ? Et si en tuer un provoquerait quoique ce soit de pénible ?

Quand je me doutais que ça allait être compliqué...

Trop dangereux d’attaquer quelque chose qui ne ressemblait qu’à un mort sans visage sans en connaître plus sur la situation de la ville. Tu tournas les talons, essayant de te rappeler d’où partait l’otaquin. Peut-être était-il avec un dresseur, et dans ce cas il valait mieux que tu vérifies si la menace n’était que non-humaine ou, autre.

Tu courrus, le plus vite comme le plus discrètement possible, même si tu imaginas bien que tes bottines n’étaient pas non plus les plus adaptés à ce genre d’événements. Tu passas près d’un manège semblable à une grande roue, levant à peine les yeux vers les nacelles qui ne te semblaient pas être à la même place que plus tôt. Mais bon, ce n’était pas trop ta priorité, sauf si quelque chose attirait ton attention…
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Yagyu Kokiji

Yagyu Kokiji
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C-GEAR
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Région : Johto
Mer 12 Mai - 23:37

Dead of the Rift 2

Comme un instinct de conservation, j’avais gardé quelques secondes encore ma lampe torche éteinte, ne me fiant qu’à la lumière rasante du soleil d’Alola pour repérer une menace éventuelle. Les derniers rayons du jour me jouaient peut-être des tours mais j’étais presque certain d’avoir vu l’ombre d’un Pokémon derrière une fenêtre aux verres brisés. De tous les bâtiments, l’infirmerie avait été l’un des premiers à être terminé. Du bon sens puisqu’elle avait servi de nombreuses fois après cela, tandis que le chantier du Météno Amusement Park piétinait de plus en plus et engrangeait accident sur accident, blessés sur blessés. Aujourd’hui encore il aurait pu servir !

Mais ce n’était pas le cas, à ma connaissance.
J’avançais vers l’entrée principale de l’infirmerie pour jeter un coup d'œil par l’entrée abîmée par le temps et le manque d’entretien. La double porte en bois n’était pourtant pas tombée en ruine et, entrouverte, elle ne m’opposa aucune résistance pour entrer à l’intérieur. D’un rapide tour d’horizon sur la dernière minute du jour, je découvrais un accueil délabré mais encore debout, avec son secrétariat, ses bancs et même ses distributeurs (vides) ! Vu les déchets qui jonchaient le sol depuis plus d’une dizaine d’années au bas mot, les lieux avaient clairement été pillés et j’étais certain de n’y trouver aucun matériel médical. Mais un Pokémon sauvage ça, oui !

La nuit achevait de s’installer et moi, je ne voyais plus rien. Après une grande aspiration, le rayon de ma lampe torche éclaira enfin mon destin et les couloirs de gauche à droite se révélèrent à moi. Cela faisait un très bon plan panoramique pour le VLOG et surtout, une première partie de l’exploration en somme. Car, bien qu’il ne s’agisse pas de la salle de spectacle où une faille s’était potentiellement ouverte, je n’oubliais pas qu’il y avait toujours pire à attendre d’une situation comme celle-ci. Ce fût donc en catimini que j’arpentais doucement les couloirs, les bureaux, les salles d’examens pour finalement me rendre compte qu’il y avait beaucoup plus de matériel que je ne l’imaginais ! Et que certains d'entre eux avaient été abandonnés juste après avoir été utilisés, à en juger par les traces maronnasses sur de nombreux ustensils dans ce qui ressemblait à une salle d’opération. C’était glauque, inattendu, effrayant dans un sens : dans quelles circonstances exactes les chantiers s’étaient-ils arrêtés ici ?

J’allais quitter cette salle d’opération, puis le bâtiment lui-même pour continuer ma route, vu que je n’avais rien trouvé d’autre que l’angoisse de l’Histoire, quand un grincement lointain résonna jusqu’à moi. Il venait de l’extérieur et en allant jusqu’à une fenêtre, je tendis l’oreille en direction du parc d’attraction. J’avais d’ici une vue légèrement surélevée sur le parc et certaines de ses attractions, dont la grande roue dont une nacelle venait de bouger. Celle qui était la plus à la verticale du sol en somme. Ou alors je venais de rêver ? A cette distance je distinguais mal les contours de ce que j’observais : l’âge (et les longues nuits aux archives) me rattrapaient ! Ainsi posté à la fenêtre, j’avais également une bien belle vue sur le chemin qui partait du parc pour arriver jusqu’ici et c’est ainsi que je vis arriver une silhouette, que je ne pensais pas revoir ici !

— Otaquin ? Murmurais-je de surprise.

Alors, “un” Otaquin ne voulait pas dire qu’il s’agissait du petit Otaquin de mademoiselle Winsburg non. Mais j’y avais pensé malgré moi. Par contre “cet” Otaquin courrait comme un dératé, visiblement très effrayé par quelque chose. Les ennuis commençaient-ils ? Si jamais il s’agissait d’un Otaquin sauvage, peut-être pourrais-je le capturer pour le calmer un coup ! Une idée simple et directe, typique d’un dresseur diraient certains. En plus, le Pokémon aquatique semblait foncer droit vers l’infirmerie : je n’avais qu’à aller me poster vers le hall d'accueil des visiteurs pour le cueillir à la volée !
N’empêche, je ne connaissais pas bien cette espèce Pokémon mais, tous les Otaquins couraient de cette manière précise ? Avec ce drôle de petit déhanché qui continuait de me faire penser à l’Otaquin d’Elisabeth ? C’était une coïncidence rigolote mais rien de plus : la généreuse donatrice et membre à vie de l’association de protection de l’environnement d’Alola ne pouvait pas être ici. Me déplaçant, j’allais me mettre en position quand, en me tournant, je percutais un mur en lieu et place du couloir. Un mur solide mais dont le contact m’avait fait penser à un textile. Reculant d’un pas j’éclairais alors directement cet obstacle qui n’était pas censé se trouver là pour éclairer… un monstre !

Après un premier cri de panique, le monstre fondit sur moi en un éclair ! Il avait de grands bras, de grandes mains noires, un masque d’un blanc aussi pur qu’effrayant et qui reflettait parfaitement la lumière de ma lampe torche et des longues jambes et… mais attendez ce n’était pas un monstre ça, c’était un HOMME ?! Et il venait de me frapper au ventre ! Il s’était quelque peu raté, n’atteignant que mon estomac au lieu de mes côtes. Cela me permit de reculer pour me dégager mais un autre individu masqué venait de surgir dans mon dos ! S’en était trop pour moi !

— VISITEUR AU-SECOURS !

La Pokéball de mon compagnon psychique s’ouvrit et en un battement d’ailes, le temps suspendit son vol autour de nous… enfin, surtout pour eux ! Un Champ Psychique, une attaque bien pratique pour fuir un affrontement quand on était ainsi placé dans une mauvaise posture ! C’était juste ce qu’il me fallait pour courir jusqu’à l’entrée de l’infirmerie et… manquer de trébucher sur l’Otaquin de tout à l’heure ! Je fis un bond au dernier moment pour sauter par-dessus lui, suivi de près par mon Astronelle qui regarda le petit Pokémon avec un air amusé.

— N’entre pas là-dedans il y a des humains dangereux ici !

J’étais aussi exposé devant le bâtiment que prêt à courir plus loin encore. Mais le Pokémon aquatique qui me donnait vraiment l’impression de le connaître fuyait le parc lui-même : y avait-il d’autres humains masqués là-bas aussi ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire encore ?! J’étais venu pour trouver une faille moi, pas des tarés masqués qui avaient tenté de me mettre KO !


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Elisabeth Winsburg

Elisabeth Winsburg
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Messages : 39

Sam 15 Mai - 2:25
Elisabeth était en train de réfléchir à un moyen de redescendre. Son inquiétude n’avait d’égal que sa légère migraine qui venait de se réveiller. Pourtant, être affectée par la peur des hauteurs et du vide n’était pas spécialement l’un de ses points faibles, à moins que ce mal de tête n’avait été provoqué par autre chose. Se frottant régulièrement la tête comme pour tenter d’en amoindrir les effets, la jeune femme arrêta de basculer la tête en dehors de la nacelle pour rester calmement assise et décontractée, et ceci malgré les grincements réguliers de l’attraction. Elle dépensa ses quelques sages minutes de repos en réfléchissant à ce qu’étaient ses options pour descendre d’ici. Dans le pire scénario, elle allait s’écraser avec la nacelle et probablement se retrouver à l’hosto pendant des jours voir plus pour récupérer avec je ne sais combien d’os cassés. Humpf, pas super d’avoir traversé les montagnes juste pour se retrouver à passer ses prochaines semaines dans un lit à ne rien faire. Il faut savoir qu’Elisabeth n’est pas quelqu’un de passif. Ses décisions sont souvent basées sur le principe de l’action réaction, et même si il ne peut rien arriver à quelqu’un qui ne fait jamais rien, un peu de témérité n’a jamais fait de mal à personne. Ok ce n’est pas tout à fait vrai mais l’important est de vivre sa vie à 100%, et pour ça, il faut parfois savoir prendre des risques, et Elisabeth était une de ses personnes à prendre plus de risques que nécessaires. Certains appellent ça de l’inconscience, moi j’appelle ça avoir des balls.

Et oui sinon dans le meilleur des scénarios la nacelle allait tranquillement descendre au sol pour permettre à la dresseuse en apesanteur de retrouver le plancher des Ecremeuh ! Malheureusement, elle avait beau patienter en n’ayant comme seul compagnon les sons environnants de l’attraction, la nacelle ne semblait pas vouloir se décider à se déplacer à nouveau. Et alors que la jeune femme ferma les yeux pour essayer de vider son esprit et principalement ses inquiétudes, ce sont les rires d’une enfant qui lui fit se relever brusquement en cherchant la provenance de la personne en question. En fait, la voix semblait très proche, comme s'il s’agissait de quelque chose ayant été murmuré à ses oreilles. Mais alors qu’elle se poussait à chercher tout autour d’elle en observant la moindre trace de rouille sur les bâtiments , ce n’est que lorsqu’elle attira son attention vers le bas en se décidant enfin à rediriger son regard vers le sol qu’elle aperçut une silhouette différente que ce à quoi elle avait pensée.

Il s’agissait d’une adulte et non pas d’une enfant. L’expression sur son visage n’affichait en aucun cas de l’amusement mais plus de la surprise avec une once d’inquiétude. En croisant son regard, Elisabeth ne put s'empêcher de rester figée quelques instants sans prononcer le moindre mot. Elle fixait l'inconnue d’un regard circonspect, un frisson parcourant tout son corps alors qu’un énième grincement vint tirer la dresseuse débutante de sa torpeur. Analysant la silhouette appartenant à une jeune femme mûr relativement belle et élégante avec un certain nombres de bandages à quelques endroits de son corps, elle finit par lever une main en l’air tout en la secouant pour faire coucou à sa nouvelle interlocutrice.

-Ah hé ! Bonjour ! Ou bonsoir plutôt ! Je m’appelle Elisabeth. Je suis venu ici pour constater moi même les histoires macabres concernant l’endroit mais quelque chose m’a coincée tout en haut de cette attraction ! Maintenant, je n’arrive plus à descendre !

L’amatrice de sensation force n’avait rien à cacher et s’était donc présentée en plus de révéler ses intentions. Après il aurait été facile de deviner la raison de la présence de quelqu’un d’extérieur à la région ici. D’après la populace locale, cette histoire par rapport au complexe était vraiment populaire auprès des amateurs d’épouvante et beaucoup de gens d’autres îles venaient visiter les lieux d'eux-mêmes pour se faire peur dans un contexte horrifique et tragique. Enfin, Elisabeth ne voyait en l’inconnue qu’une nouvelle personne attirée par une légende urbaine et en conséquence ne lui posa pas la moindre question sur son identité. Et puis, son interlocutrice pouvait lui répondre comme bon lui semblait. Tout ce qui importait pour le moment était de descendre de là !

-Si vous trouvez un moyen de réactiver l’attraction ou de faire descendre la nacelle par un quelconque moyen, j’apprécierais fortement !

Ceci étant dit, Otaquin n’était toujours pas revenu après de longues minutes d'absence à chercher de l’aide. Il était peu probable qu’il est rencontré la demoiselle ici présente sinon il serait resté à ses côtés. Elle espérait de tout cœur qu’il allait bien mais ne se fit pas trop d’inquiétude à son sujet, sachant qu’elle lui accordait une confiance aveugle, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui et qu’il pouvait se montrer apte à se défendre contre tout type de menace.

-----------

Otaquin était à bout de souffle. Il venait de dépasser ses limites en courant à toute allure dans les couloirs du bâtiment vétuste en fuyant une créature aussi surprenante qu’effrayante ! Il s’arrêta enfin en atteignant un cul de sac débouchant sur une sortie mais également vers une entrée d’un autre bâtiment consistant en une infirmerie a triste allure. Les carreaux de la porte cassés, c’est un pokémon aquatique prudent qui laissa dépasser sa tête d’un carreau pour observer de l’autre côté et … Il manqua de faire une crise cardiaque quand apparut au-dessus de lui un humain et son pokémon. S’étant plaqué dos à un mur encore surpris par cette arrivée soudaine, il se calma peu de temps après avoir reconnu l’humain en question. Il s’agissait de Yagyu ! L’ami éthologue de sa maîtresse ! Accompagné d’un pokémon au style intéressant. Reprenant tranquillement son souffle, il s’en alla rejoindre le dresseur avant de bondir en entendant le grincement soudain de la porte de l’infirmerie, le faisant bondir pour alors s’accrocher à la jambe de l’homme fringant.

La porte venait de s’ouvrir entièrement, comme si quelque chose les invitait à continuer d’avancer. Otaquin ressentit quelques sueurs froides devant ce phénomène et, après avoir relâché Yagyu, leva la tête pour regarder ce dernier dans les yeux en pointant la porte d’une petite patoune.

-”Bon on va voir ce qu’il y a dedans ou bien ? On fait demi-tour ?”

Le pokémon était quand même curieux malgré une inquiétude certaine. Il était d’accord pour continuer, oubliant la principale raison de sa séparation avec Elisabeth. Cela ne faisait que quelques jours alors Otaquin ne se rendit pas vraiment compte que l’éthologue ne semblait pas tout à fait le reconnaitre. Pour lui la situation était de circonstances pour partir pour de nouvelles aventures. Des aventures très très dangereuses. Et sans attendre la réponse de Yagyu, il finit par avancer lentement vers la porte de l’infirmerie en fixant d’un œil alerte tout autour de lui pour ne plus être surpris par une de ces silhouettes horribles et dégoûtantes, ignorant aussi les précédant avertissements du monsieur.
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Gédéon Vermeil

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Lun 17 Mai - 15:29
La première fois que ton regard passa à l’horizon des nacelles en suspension, tu ne prêtas pas attention à l’excroissance qui pouvait être un nuage comme un artifice de l’attraction, une construction de nacelle à laquelle tu ne prêtas pas spécialement attention. Après tout, tu n’étais pas certaine de ce qu’il y avait dans ce parc abandonné et tu suspectais que l’étrange zombie croisé tout à l’heure ne soit pas la seule menace. Mais un doute te fit ralentir le son de tes bottes sur les parvis, et tu relevas la tête à nouveau ; ah, c’était bien quelqu’un, que tu avais aperçu tout à l’heure ! Sans savoir si tu ferais mieux de la viser avec ton arme ou de simplement l’abandonner, une voix juvénile s’éleva de l’attraction. Tu haussas une sourcil, arrêtée dans ta course en voyant la petite main lointaine s’agiter. Ah, toi qui voulais être discrète, c’était un peu raté pour le coup.

Tu entendis la présentation, et ne put t’empêcher de soupirer dans un rire sardonique. Une folle et une inconsciente, peut-être, sa naïveté te rappela celle d’un de tes amis proches d’ailleurs, mais si l’idée qu’elle fasse partie des traficants d’organes que tu pistais te traversa l’esprit, la candeur qui transpirait de la jeune femme te fit remettre tes perspectives dans un autre sens.

Réactiver l’attraction, hein...

Tu remis ton arbalète sur ton épaule en observant les environs ; derrière toi, aucune ombre, aucune forme qui pourrait présager d’une course poursuite à réitérer. Autour de vous des entrées d’attractions pas terminées, dont la construction avaient été mise en arrêt suite aux divers problèmes rencontrés, et notamment à cause de l’incendie. Face à toi s’ouvrait un paysage pas encore visité, à grand coup de labyrinthe feuillu et de ce qui semblait être l’entrée d’un souterrain. Bref, plein d’endroits où se cacher, quelques statues à l’effigie de pokémons des environs, et un silence désagréable entrecoupés de bruits divers, mais heureusement pas de grognements ou de raclements comme tu l’aurais pensé. Tu considéras sérieusement la possibilité d’abandonner la fille là quand un long vrombissement, semblable à ceux qui suivaient l’explosion d’une attaque psychique à quelques centaines de mètres (peut-être?). Du coup, peut-être que mettre un grand coup quelque part pour faire tomber la nacelle (ou juste faire tourner la roue) ne vous mettrait pas tant que ça dans le pétrin.

Tu te tournas pour faire face à la roue géante, cherchant ce qui pourrait déclencher ou décoincer le processus. Tu repéras le tableau de commandes, et ce dernier était déjà activé mais un petit crissement te fit comprendre qu’il devait y avoir un faux contact quelque part. En approchant la main de la console, tu réalisas que cette dernière émettait une chaleur inhabituelle. Une panne ? Peut-être, mais dans tous les cas ce n’était pas bon signe. Tu essayas de pousser vers l’avant l’une des manettes qui semblait indiquer l’arrêt ou l’activation du manège, mais c’était bloqué.

Bon, ce n’est pas comme si ça allait resservir un jour, alors...

Tu armas ton arbalète pour viser l’interface récalcitrante, et tira dessus. Tu n’avais aucune garantie que cela provoque quoique ce soit mais au pire, ça ne ferait qu’une jeune femme resterait coincée en hauteur jusqu’à ce que quelqu’un d’un peu plus sympathique que toi ne lui vienne en aide. La console s’électrocuta toute seule, provoquant moult grincements devant toi mais contre toute attente, le manège se remit en route.

Hey, je ne sais pas si la nacelle va s’arrêter, prépare-toi à sauter quand tu seras plus proche du sol ! lanças-tu à l’attention de la jeune fille, prête à la réceptionner si besoin.
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Yagyu Kokiji

Yagyu Kokiji
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Lun 17 Mai - 19:41

Dead of the Rift 3

Mais où voulait-il aller cet Otaquin nom d’un Caninos ? Voilà qu’il remontait les escaliers de l’infirmerie pour entrer à l’intérieur ! Il avait émit une série de bruits qui devaient être des mots et du coup, c’est vers Visiteur que je me tournais immédiatement pour avoir une traduction instantanée mais malheureusement le temps jouait contre nous et nous avions d’autres problèmes qui allaient arriver dans trois, deux, un…

— Non non non ne va pas par là je te dis !

Mais alors que le petit Pokémon aquatique se retournait vers moi à mon appel, une ombre menaçante apparut dans l’encadrement de la porte d’entrée de l’infirmerie ! Encore un homme masqué, plus grand et massif que ses camarades remarquais-je en fronçant les sourcils. Nous étions certes à découvert ici mais cela permettait également de voir le danger d’assez loin et, Otaquin mise à part, Visiteur et moi étions à l’abri là où nous étions. Mais justement, pas le petit Pokémon qui aurait pu se faire attraper en cet instant. Heureusement (ou pas), l’homme à la porte n’en avait pas après les Pokémons et je devinais son regard braqué sur moi : il devait penser que cet Otaquin m’appartenait. Et sans crier gare il le frappa du pied, de toutes ses forces, comme on shoot dans un ballon de football ! Le pauvre petit Pokémon aquatique s’envola du porche pour atterrir dans les bras (ou plutôt dans la tête) de mon Astronelle qui eut le plus grand mal du monde à le retenir dans sa chute, allant jusqu’à tomber à terre avec lui sur la terre battue qui entourait l’infirmerie.
Puis, le grand balèze tendit vers moi ce qui ressemblait à un bâton électrique qui faisait des étincelles en son bout.

— Toi, tu viens avec nous sans faire d’histoires.
— Allez c’est d’accord !


Je fis quelques pas dans sa direction, pour laisser un peu de temps à Visiteur pour se relever, l’Otaquin dans ses bras, avant de brusquement me baisser pour attraper une petite pierre à terre.

— En fait non.

J’eu un très bon réflexe sur l’instant : tirer sans viser ! Si j’avais pris le temps de le regarder, mon agresseur masqué aurait eu le temps de me bondir dessus… ce qu’il était déjà en train de faire au même instant ! Le timing fût donc providentiel et mon cailloux ricocha contre son masque, le faisant bouger et lui bloquant la vue assez longtemps pour qu’il me rate, lui et son arme électrique qui me faisait bien flipper sur l’instant ! Je pris immédiatement la fuite tandis que Visiteur reprenait de l’altitude ! Et lorsque l’homme masqué remit son masque en place pour me voir fuir, ce fût au tour du Pokémon psychique de le regarder fixement… et de tendre les bras, Otaquin à bout de bras, pour qu’il tire de l’eau sur le vilain humain ! C’est en tout cas ce qu’il lui demanda en agitant ses antennes !

Après quoi je fis entièrement confiance à mon compagnon pour se protéger et protéger le Pokémon aquatique sauvage (car je n’étais plus en état de penser qu’il appartenait à qui que ce soit en cet instant) et prit le chemin du parc lui-même ! Je filais en courant et je vis les derniers rayons de lumière s’éteindre au fur et à mesure de ma course. Bientôt il n’en resta plus aucun, alors que j’entrais dans l’enceinte du parc. Cependant derrière moi j’entendis une explosion d’énergie psy : Visiteur arriva à ma hauteur en panique ! Quelque chose venait de lui rendre ses coups ! Autrement dit les hommes masqués avaient des Pokémons avec eux ! Encore des criminels liés à la Team Rocket ?! Ils étaient partout ma parole ! Mais il valait mieux se regrouper et se préparer à leur attaque dans un lieu que je pouvais choisir à présent !

— Les amis je ne sais pas vous, mais moi je commence à en avoir ma claque de tomber sur des criminels n’importe où ! Et si ça se trouve il y en a aussi AAAAH !

Mon cri de terreur s’accompagna d’un coup de frein de mes pieds sur le sol qui me fit glisser puis tomber sur mes fesses dans ma course ! La grande roue venait de se réactiver brusquement à quelques mètres de là, s’illuminant d’un seul coup et réactivant une musique pré-enregistrée qui consistait en un sound test glauque de “Haem, 1-2-3-Test-Test, musique pour grande roue 1-2-3-Test-Test, on est bon ? Ok on rep-1-2-3.” et en plus le disque était mal foutu au-secours ! Visiteur vola jusqu’à moi et reposa Otaquin au sol : il avait vraiment subi une grosse attaque tout à l’heure et était plus que fatigué. Je pris sur moi de le renvoyer dans sa Pokéball tandis que je me relevais, les mains légèrement saignantes dans ma chute et le cœur battant. Je regardais tout autour de moi pour trouver un abri, alors même que la grande roue tournait et tournait sans vouloir s’arrêter : ce parc n’était peut-être pas hanté mais il était définitivement dangereux !


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Elisabeth Winsburg

Elisabeth Winsburg
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Sam 22 Mai - 0:01
Étrangement, lorsque la dresseuse insouciante s’asseya à nouveau tranquillement sur son siège à l’intérieur de la nacelle, un soudain frisson lui parcourra le corps, ressentant un sentiment de peur mais surtout une impression d’avoir manqué quelque chose. C’est en observant l’étrange demoiselle se retourner pour se diriger en direction du panneau de contrôle de l’attraction qu’Elisabeth, d’abord envahi d’une incompréhension certaine, fixait la fine arbalète trônant dans le dos de la jeune femme, laquelle se déplaçait de manière nonchalante. D’ailleurs, sa précédente réponse à la demande de la dresseuse en détresse fut brève et presque inaudible, faisant soulever un vent de malaise accompagnant les ombres nocturnes et sifflements du vent tout autour de la zone. Ah tiens, du vent ! Il s’était levé il y a quelque temps déjà mais disons que la situation n’aidait pas à se concentrer sur ce genre de détails.

Enfin, l’inconnu ne semblait pas non plus démontrer un intérêt malsain à son égard alors elle espérait pouvoir se détendre sur ce point. Surtout qu’après quelques minutes à observer le terrain , un tir d’arbalète visiblement bien placé enclencha aléatoirement le mécanisme d’activation de l’attraction et permit enfin à la nacelle de descendre. Descendre doucement mais descendre néanmoins. Elisabeth poussa un soupir de soulagement en se voyant approcher petit à petit du sol. Cependant, après de constants bruits de grincements, l’attraction commença à bloquer, freinant le mouvement de la nacelle attaquée alors par de constantes interruptions la secouant elle et la dresseuse dans tous les sens. L’allumage de l’attraction du également accompagné d’un ravissant test sonore bruyant et extrêmement désagréable à l’écoute.

Se tenant tant bien que mal à la rambarde de métal faisant office de seule sécurité dans la ancelle, la jeune femme était entrain de réfléchir à un moyen de descendre sans se faire trop de mal, surtout qu’à force de se dire que le support électrique de l’attraction allait lâché, il fallait mieux se dépêcher de sauter avant de s’écraser au sol à une hauteur pareil. Au sol, l'effrayante arbalétrière attendait à quelques centimètres sur le côté au pied du Noadkoko géant. L’expression dans son regard ne rassurait pas du tout la dresseuse prise au piège malgré le fait qu’elle semblait tenir parole suite à sa proposition de la rattraper si besoin était. Or, la hauteur était toujours beaucoup trop grande pour espérer sauter. Et même si l’inconnu la rattrapait, les deux risqueraient de se blesser dans le processus. Aussi, observant le pilier central de l’attraction reliant les deux nacelles de transports, Elisabeth eut un éclair de génie ! C’est malheureusement dans son terrible désarroi alors qu’elle manquait de fondre en larmes qu’Elisabeth commença à déchirer un morceau de sa robe jusqu’au niveau de la taille. Fixant ensuite le pilier situé à une distance d’un bond de la nacelle, elle se voyait hésitante, hésitante à tenter sa chance et peut être se louper malencontreusement dans sa manœuvre et se retrouver à l'hôpital pendant plusieurs mois pour cause d’os cassés, voir pire ! Après tout, c’est vrai qu’Elisabeth n’était pas très fan des hauteurs ou de la montagne, alors évaluer les dégâts causés par une chute d’une certaine hauteur n’était pas vraiment son point fort. C’est possiblement pour cette raison qu’elle avait envisagée d’abord de descendre en se servant d’un morceau de tissus en utilisant le pilier central pour se laisser glisser au sol tout en se retenant à l’aide du morceau de sa robe pour freiner sa descente au enfer pour que ça ne soit qu’une descente sécurisée.

Et c’est bel et bien ce qu’elle décida de faire ! Et heureusement ! Quelques instants après avoir pris son courage à deux mains et sauter en avant , la nacelle bascula sur elle-même alors que ses suspensions lâchèrent, retournant l’appareil sur lui-même. Mais ça, Elisabeth ne le savait pas. Sur le coup de l’adrénaline, elle parvint d’un geste précis à enfiler le morceau de tissu derrière le pilier pour s’y accrocher et s’écraser à moitié la figure dessus. Elle glissa ensuite tranquillement en HURLANT à la mort, même après avoir atteint le plancher des Ecremeuh. C’est les deux pieds au sol qu’une Elisabeth terrifiée continuait de crier jusqu’à ce que son regard rejoigne celui de son interlocutrice.

-... Haha …! Au final on dirait que c’est passé ! Merci de m’avoir aidé à descendre !

S'exclama-t-elle en esquissant un sourire. Oubliant ce qu’elle venait de vivre sans prêter la moindre attention à l’attraction au-dessus d'elle, elle tendit la main vers son interlocutrice avant de se présenter.

-Je m’appelle Elisabeth. L’attraction s’est activée quand je suis monté dedans sans que je ne touche à quoique ce soit … J’imagine que c’est un coup des fantômes qui hantent l’endroit. C’est pour ça que je suis venu. Je voulais voir ça de mes propres yeux mais je n’ai aperçu aucune entité pour le moment …

Son attention se refixa sur l’arbalète siégeant toujours sur l’épaule de la demoiselle inconnue.

-Et vous, vous vous êtes perdu pendant que vous chassiez le Cochignon ?!

Elle pouffa un petit rire étouffé devant sa petite blague envahie d’insouciance.

-----

De son côté, Otaquin s’était sentit presque mourir après réception d’un puissant coup de pied l’ayant envoyé valser à travers la stratosphère jusqu’à se faire réceptionner par l’Astronelle de Yagyu qui, de par sa faible constitution s’écrasa au sol avec lui en parvenant néanmoins à amortir l’impact du pokémon eau. Sa tête tournait dans tous les sens, pleins de Poichigeon s’envolaient tout autour de lui et venaient lui picorer le nez. Heureusement, l’aide d’un pokémon psychique vint chasser ses assaillants tout en lui faisant retrouver ses esprits. Atteint d’un terrible mal de tête et d’une forte douleur dans la figure, Otaquin fut empli d’une rage sans précédent. En serrant les deux après avoir comprit les intentions de son camarade pokémon, il commença à fixer hargneusement le responsable de son état, et lorsqu’il ressentit le signal de l’Astronelle, il généra un puissant jet d’eau de sa bouche qui percuta de plein fouet le malandrin qui le propulsa contre un mur de l’infirmerie. Otaquin continua à générer de l’eau car animé d’une haine certaine et quelques secondes plus tard le bâton électrique de l’agresseur alors immergé sous l’eau effectua un sacré coup de jus à l’humain désagréable qui tomba net dans les pommes.

Otaquin croisa les bras et pouffa du nez pour montrer son mécontentement certain à l’égard de la personne. Le pokémon psy ne le releva pas et restait alerte, à juste titre étant donné l'arrivée sournoise d’un pokémon provenant du fond d’un couloir un peu plus loin dans l’infirmerie. Il s’agissait d’un pokémon plutôt grand et large flottant au-dessus du sol malgré une forte corpulence. Son corps ne semblait pas fait de peau mais de métal. Probablement un pokémon acier. Alors que l’Astronelle se mit à envoyer des ondes psychiques en direction du pokémon qui approchait, Otaquin attaqua également à l’aide d’un jet d’eau un peu moins conséquent que le précédent. Les deux attaques ne firent absolument rien au pokémon, et lorsqu’un sorte de voile psychique se généra en face de lui, c’est l’Astronelle qui eut l’excellente idée de prendre ses jambes à son coup en faisant volte face accompagné d’un Otaquin tout aussi enthousiaste à l’idée de s’en aller d’ici. Sur le coup tourner le dos au pokémon n’était pas la meilleure chose à faire, car une rafale psy accompagné d’un jet d’eau s’écrasa dans le dos du pokémon insecte, manquant de le faire lâcher prise sur le coup alors qu’il grimaçait de douleur. Fort heureusement il pu tenir le coup et s’envola en suivant les traces de son maître qui rejoigna peu de temps après à l’extérieur du bâtiment avant de s’empresser de le mettre au parfum concernant le pokémon agressif à leur poursuite. L'éthologue décida ensuite de le mettre à l’abri dans sa pokéball, il était relativement content en pensant que ce n’était pas de refus !

Otaquin quant à lui ne savait trop quoi faire. Il pensait suivre Yagyu pour le moment sachant que la situation était dangereuse et commença à s’inquiéter pour sa maîtresse dont il avait bêtement oublié la localisation. Du coup en attendant, il bondit afin d’atteindre l’épaule gauche de l’éthologue, surveillant les alentours à l’approche d’un humain ou pokémon quelconque.
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Gédéon Vermeil

Gédéon Vermeil
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Dim 23 Mai - 12:33
Si le bruit grinçant d’une attraction qui manquait quelque peu d’huile de coude était déjà trop bruyant à ton goût, les hurlements de la jeune femme couplés à cet espèce de test son mal réglé et probablement audible dans tout le complexe te fit immédiatement regretter d’aider une gamine qui n’avait rien à faire ici de toute façon. Tu te pinças l’arrête du nez, secouant la tête face à ta propre… en vérité, tu n’avais même pas les mots. Tu devinas les ombres bouger dans les coins du parc, sous la chape presque glauque des recoins invisibles à tes yeux d’humains. Tu guettas Elisabeth qui trouva une manière astucieuse de descendre plus vite, et tu te positionnas tout de même prête à la réceptionner si elle devait tomber ou quelque chose du genre. Mais au final, la jeune femme revint sur ses pieds, la robe déchirée certes mais peu blessée. Tu l’observas, curieuse, vérifiant qu’elle n’avait rien comme une égratignure bizarre ou une blessure qui te révelerais quelque chose sur elle, mais tu ne repéras rien de tel. Tu ne répondis pas de suite, soucieuse de ton environnement, avant de soupirer et de lui sourire.

Gédéon pour ma part. Par contre, Elisabeth, je te conseilles de parler moins fort et de me suivre si tu veux survivre.

Un grognement qui se multiplia rapidement vers votre gauche attira ton coup d’oeil. Tu ne voyais pas encore mais tu sentais bien qu’une créature vous épiait, jusqu’à ce que plusieurs autres ne la rejoigne. Tu devinas les yeux globuleux dans la nuit, te rappelant les contaminés que tu avais déjà connus avec une différence notable ; ils se traînaient beaucoup plus, comme morts. Des réanimés ? Ton esprit fit la liaison très vite avec la faille, et tu soupiras.

Suis-moi, je t’expliquerais quand on sera à l’abris. Tu es venue toute seule ? dis-tu alors en prenant la direction opposée aux grognements qui se formaient de plus en plus.

Sauf qu’au beau milieu de ta marche tu fus obligée de t’arrêter, rattrapant Elisabeth si elle courrait près de toi pour qu’elle ne s’expose pas plus. Devant vous, entre deux pilliers en forme de noidkoko que tu avais passé la première fois pour aller jusqu’à la grande roue. Mais avec toute sorte de bruits, tu ne t’étonnas guère de voir se planter face à vous deux créatures monstrueuses, lentes, au teint verdâtre et boueux alors que certains de leurs membres semblaient couler jusqu’au sol. Sauf que ce qui te surpris le plus fut la silhouette d’un rouquin bien reconnaissable, juste derrière eux.

Yagyu ?!

Cette fois pas le choix, tu ouvris la voix en tirant deux traits d’arbalètes. Le premier toucha l’une des créatures en pleine tête, et elle s’effondra sans montrer de signe de mouvement par la suite, mais la deuxième se prit ton projetctile au niveau du torse, l’immobilisa quelques secondes sans la blesser. Comme si elle ne sentait rien.
Sauf que voilà ; Yagyu semblait fuir quelque chose, vous aviez le début d’une horde de non-morts derrière vous, il ne restait plus que l’entrée du théâtre principal de la zone dans laquelle vous pouviez fuir. Roulant quelque peu des épaules, tu te mis à courir en direction de l’entrée en espérant que les deux humains aient le même réflexe ; sinon tant pis.
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Yagyu Kokiji

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Dim 23 Mai - 16:10

Dead of the Rift 4

— Mais vas-y fais comme chez toi !

Assénais-je à l’Otaquin qui, non content d’avoir failli nous mettre dans de beaux draps grimpait maintenant sur mon dos jusqu’à se poster sur mon épaule. Décidément les Otaquins étaient de joyeux plaisantins que rien ne semblait choquer, pas même dans notre situation. Devant moi la grande roue continuait de vibrer, de grincer et finalement son mécanisme grippé par le temps et l’inaction manqua d’exploser ! C’était en tout cas l’impression que ça me faisait de loin. Derrière moi personne ne semblait m’avoir suivi mais dans ce cas, qu’est-ce qui avait attaqué mon Astronelle ? Je n’avais pas vraiment envie de répondre à cette question dans l’immédiat et hésitais quelques secondes sur la route à prendre. Pour continuer vers une potentielle faille, il fallait que je trouve la salle de spectacle du complexe. Mais si celui-ci était infesté de criminels, il valait peut-être mieux que je rebrousse chemin jusqu’à la pension de monsieur Kaktus pour appeler la police et tenter une battue surprise ! Mais allait-on m’en laisser l’occasion ? Des gens comme eux étaient préparés, organisés et surtout tenaces quand il s’agissait de se sauver la mise pour ne pas finir en prison.

— T’as pas une idée d’où trouver de l’aide toi non ?

Bizarrement si ! Comme s’il recevait un électrochoc, l'Otaquin que je pensais jusqu’ici simplement sauvage me tapota le crâne de sa nageoire pour me désigner la roue lumineuse. Il y avait donc là-bas quelqu’un qui pouvait m’aider, ou qui avait besoin d’aide ? Du bruit dans mon dos me fît me décider : n’ayant pas le choix en ce moment, je décidais de suivre la direction proposée par mon compagnon aquatique, la main tout de même posée sur une Pokéball au cas où.

La roue continuait de grincer et certaines de ces nacelles gigotaient dans tous les sens. Le test son qui retentissait dans tout le parc se mit à accélérer, puis ralentir, puis accélérer de nouveau, nous offrant toute une nouvelle gamme d’horreur au milieu de ce tableau qui puait le spectre, ou le piège. Après quelques petites foulées, des grognements à ma droite me firent sursauter : là ! Il y avait quelque chose dans les ombres qui rampait dans ma direction. Mais un second grognement, depuis le toit en forme de Stari d’une boutique de souvenirs, manqua de me faire à nouveau tomber sur mes fesses. Qu’est-ce que c’était que cette horreur ?! On aurait dit un Rapasdepic Kantoïte fondu ! Ses plumes prises dans du goudron, sa peau en lambeau, ses yeux livides et sans vie qui pourtant me suivaient du regard…
J’avais déjà vu ça auparavant.

— Oh non, des Pokézombis maintenant ?! J’en peux plus !

Je détallais alors comme un Laporeille vers la roue qui au moins avait le mérite de fournir de la lumière pour le moment ! J’arrivais dans la zone proche de l’attraction, la dépassait adroitement quand un mouvement au-delà de celle-ci me fit pencher la tête sur le côté, et sauter de joie l’Otaquin sur mon épaule.

— Gédéon ? Elisabeth ? Otaquin ? OTAQUIN STOP !

Otaquin (qui était donc l’Otaquin d’Elisabeth Winsburg qui, je ne sais par quelle malédiction se trouvait là) bondit de mon épaule pour courir rejoindre sa maîtresse. Sauf que le Pokémon n’avait pas vu que quelque chose se tenait sur la route après deux gros piliers en forme de Noadkoko. C’était même deux choses : deux Pokémons aux airs de Grotadmorvs ou de Miamiasmes se tenaient devant le Pokémon aquatique qui dû freiner des quatre fers pour ne pas les percuter ! Au même instant Vermeil (qui elle aussi était là mais ça me choquait moins) tira avec sa fameuse arbalète dont je connaissais la précision légendaire ! Elle mit à terre un premier monstre d’un coup à la tête ce qui permit à Otaquin de continuer sa course. Le second trait toucha le second zombi sans le tuer, le stoppant juste assez longtemps pour que le Pokémon eau finisse sa course pour bondir sur Winsburg.

Sans attendre plus et dans un silence professionnel, Gédéon prit la tangente pour foncer vers… la salle de spectacle ! Génial c’était ça que je cherchais au départ ! Mais entre moi et ce bâtiment il y avait un Pokézombi, et surtout d’autres monstres derrière moi. Inutile de dire que j’étais terrorisé mais une part de moi chercha le calme, la paix intérieure, assez en tout cas pour prendre sur moi et bondir en direction de la roue elle-même ! Vu la lenteur des zombis en général, celui que je dépassais n’allait pas me rattraper si je passais pas des endroits difficiles d’accès, ce que je fis en me faufilant à travers les piliers et les décorations pour passer à côté de Winsburg qui, pour une raison que je ne comprenais pas encore, avait toujours une partie de sa robe déchirée. Dingue ça quand même de finir dans cet état à chaque aventure non ?

— Foncez Elisabeth !

Lui lançais-je avant de prendre la suite de Gédéon vers la salle de spectacle ! Il fallait atteindre celle-ci le plus vite possible et fermer les portes pour se mettre à l’abri au moins quelques minutes, juste assez pour reprendre mon souffle et, je sais pas, dire bonsoir à ces dames non ?


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Elisabeth Winsburg

Elisabeth Winsburg
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Lun 24 Mai - 19:29
Au final la dénommée Gédéon n’avait pas l’air si effrayante que ça, l’affiche d’un sourire suffit pour qu’Elisabeth laisse sa méfiance s’estomper petit à petit. Tachant d'ôter un maximum de poussière présente sur sa robe déchirée après la fin des présentations, la dresseuse rescapée se retourna pour observer curieusement l’attraction toujours en mouvement malgré l’évident problème mécanique concernant la nacelle qui n’avait peut être pas uniquement été causé par une erreur d'ingénierie. En effet, en plus des constants grincements envahissant les éléments robotiques de la grande roue, une épaisse buée sombre s’affichait à l’intérieur de la nacelle à présent renversée et semblait se dissiper en se laissant emporter par le vent. La jeune femme se frotta les yeux après avoir crut apercevoir les traits d’un visage à travers la brume, ce n’était que l’espace d’un instant, mais suffisamment longtemps pour qu’elle soit certaine d’avoir vu quelque chose.

Tout s'enchaîna ensuite très vite sans laisser l'opportunité à Elisabeth de s’y intéresser plus en profondeur. Entre l’apparition de deux pokémons poisons à l’air surnaturel de part leur apparence particulière et la course effrénée pour ne pas être rattrapé par lesdits pokémons, cela ne laissait pas le temps à la jeune femme de se concentrer ni de lui laisser le temps de répondre à Gédéon qui venait de lui attraper la main pour lui faire accélérer la cadence. Ne portant pas vraiment de vêtements apte à rendre les mouvements aisés, elle faisait de son mieux pour suivre l’arbalétrière en tachant de ne pas trébucher sur les divers débris et ordures pavant le chemin.

Après quelques minutes de course donc, le chemin des deux jeunes femmes fut entravé par l’arrivée de deux nouveaux pokémons à l’apparence, comment dire, zombiesque ? Autre le fait qu’il s’agissait d'un Grotadmorv dégoulinant et d’un Miamiasme poubellique à souhait, quelque chose clochait concernant leur apparence et leurs actions. Ils n’affichaient aucunes expressions en marchant, et justement, le fait qu’ils marchaient à deux à l’heure droit vers le groupe bien qu’effrayant était particulièrement étrange et incompréhensible. Après tout, un zombie, ça n'existe pas ailleurs que dans les films n’est ce pas ? Elisabeth n’en croyait pas ses yeux et ne pouvait se résoudre à imaginer un événement comme celui-ci être réel.

-Mais c’est quoi ça ? La légende ne parle pas de pokémons mais juste d’apparitions fantomatiques !

Se rappelant ensuite les dernières paroles de Gédéon, la dresseuse se mit rapidement la main sur la bouche comme ayant comprit son erreur et reprit la parole en parlant plus doucement.

-Euh … Oui je suis venue seule mais mon Otaquin doit être quelque part dans le complexe, il faut que je le retrouve … Mais vraiment des zombies, ça n'existe pas n’est ce pas ?

La dernière fois qu’Elisabeth avait eu à faire à des zombies était lorsqu’elle regardait le délicieux film “L’invasion des Lewsor - Les mangeurs de cerveaux” par Zhuman. Un film très sympathique malgré des personnages inintéressants en dehors de Zhuman lui-même. Cependant, la jeune femme ne pu point se pencher d’avantage sur la question lorsque le nom d’un personnage familier parvint à ses oreilles.

-Yagyu ? Comment ça Yagyu ?!

En effet, la demoiselle silencieuse venait de citer le nom familier de l’éthologue qui se trouvait actuellement de l’autre côté des deux piliers Noadkoko. Mais plus important encore ! Otaquin qui se trouvait sur l’épaule de Yagyu venait de sauter pour courir en direction de sa maîtresse qui, soulagée de le savoir en sécurité , fonça également vers lui pour se dépêcher de le prendre dans ses bras. Sans faire attention à ce que Gédéon prévoyait de faire, Elisabeth décida d’ignorer complètement les pokémons zombies en gardant son regard sur le pokémon aquatique. Arrivant presque à hauteur de la menace, l’Otaquin s’arrêta un instant par peur de se confronter aux deux pokémons poisons mais l’intervention de l’arbalétrière grâce à deux carreaux bien placés permit aux deux camarades de se rejoindre. La dresseuse s’empressa de le serrer fort dans ses bras sans s’être rendu compte que l’un des tirs visant le pokémon le plus proche d’elle avait frôlé sa jambe droite. Mais alors qu’elle s’apprêtait à faire entrer Otaquin dans sa pokéball, c’est l’odeur de l’immonde Grotadmorb envahissant ses narines qui manqua de la faire vomir sur le coup alors que le liquide gluant du pokémon poison commençait à se répandre sur ses pieds. C’est grâce à Otaquin et à un jet de pistolet à eau bien placé qu’elle parvint à s’en défaire avant qu’il ne soit trop tard. Et alors qu’elle se remettait de ses émotions, son ami éthologue avait saisi l’occasion pour se faufiler entre les deux piliers pour rejoindre le groupe qui avait pour destination la salle des spectacles. Elisabeth ne perdit pas de temps avant de suivre ses deux compagnons à l’intérieur du bâtiment en question. Elle prit quelques secondes pour reprendre son souffle devant l’entrée et fixa un instant le Grotadmorv qui ne semblait pas avoir été dérouté par toute cette situation et continuait à se mouvoir vers eux. Fort heureusement, à cette vitesse, il n’allait pas arriver tout de suite. Elisabeth s’empressa donc de fermer la porte derrière elle et commença à observer les alentours après s’être adressée à toutes les personnes présentes.

-Pfiou … Merci du coup de main tout à l’heure ! J’ai vraiment cru qu’ils allaient s’en prendre à Otaquin… Et Yagyu ! Je ne pensais pas vous croisez ici et encore moins si tôt après notre séparation au Paradis Aether ! Malgré les circonstances, je suis contente de vous revoir !

Elle esquissa ensuite un sourire niais envers les deux personnes présentes avant d’observer les alentours. La salle était bien spacieuse et mariait des couleurs rougeâtres et bleutés sur les murs. L’estrade en bois qui devait laisser place aux spectacles était en lambeaux. Le bois était bien pourri et de nombreux trous se trouvaient par ci par là sur toute la surface. Le tapis séparant les diverses chaises pour spectateurs avait déteint et semblait presque avoir fondu sur le sol. Toute cette atmosphère désolante fit regretter la zone extérieur du parc à Elisabeth.
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Gédéon Vermeil

Gédéon Vermeil
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Jeu 27 Mai - 13:30
Pressée par votre situation et concentrée sur l’environnement de plus en plus hostile, tu ne répondis à Elisabeth que par un rire sardonique. Crédule, peut-être la naïve, la jeune fille ne devait pas avoir vu grand-chose du monde pour être aussi surprise par l’apparition de créatures entre la vie et la mort, ou quelque chose dans le genre. Mais d’un autre côté, tes premières réactions aux failles avaient été sceptiques ; ton rire ne se moquait pas de son inconscience, mais de ton habitude. Arrivée face à la situation où vous preniez malgré vous en tenaille un duo de pokémons, le temps te parut aussi lent que rapide ; tu captas l’information que Yagyu et la jeune fille se connaissaient au moins de nom, l’otaquin manqua de se faire attraper par une créature que tu ramenas au sol, et les trois humains que vous étiez avec un otaquin incrédule s’échappèrent droit vers le théâtre où pouvait vous attendre d’autres saloperies ; mais c’était toujours mieux de parvenir à se barricader quelque part que de rester en proie aux inépties mort-vivantes.

Une fois tout les vivants à l’intérieur, tu n’attendis pas que les créatures ne se rapprochent trop pour refermer les portes heureusement intactes du théâtre, attrapant une corde qui traînait non loin pour venir lier les poignets ensemble et les empêcher de se soulever.

On va essayer de bloquer l’accès avec des meubles, filez-moi un coup de main ! ordonnas-tu en pointant du doigt les formes boisées dans les alentours.

Il n’y avait pas grand-chose, à dire vrai, mais tu pus traîner ce qui ressemblait à un support à manteaux et les débris d’une armoire pour empêcher que les mouvements de la porte ne la fasse céder. Cela avait l’air de tenir, au moins pour l’instant. Tu reculas de quelques pas, écoutant Elisabeth avec un volume sonore encore un peu trop haut.

Doucement Elisabeth, si on fait moins de bruit ils nous oublieront peut-être, lui murmuras-tu.

Paradis Aether ? Tiens, amusant, tu t’y étais rendue, toi aussi. Tu t’approchas finalement de Yagyu pour lui taper l’épaule, vérifiant que l’éthologue n’était pas blessé.

Toi aussi, tu soupçonnes l’ouverture récente d’une faille ? souris-tu avec malice.
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Yagyu Kokiji

Yagyu Kokiji
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Jeu 27 Mai - 16:56

Dead of the Rift 5

Fantômes, zombis, criminels, monstres dimensionnels… J’avais l’impression que le pire de notre monde (et pas que du nôtre) s'était donné rendez-vous dans ce parc abandonné pour nous coincer. Ou essayer de nous stopper en tout cas ! Car nous venions d’échapper à cette prise en tenaille derrière la porte de la salle de spectacle, porte que nous venions également de barricader sous la directive de Vermeil, chasseuse de monstre (et de tout) de son état !

Je reprenais autant mon souffle après cette course effrénée que Winsburg que je n’en revenais toujours pas de voir ici. Cette femme manquait vraiment de chance. Ou bien était-ce l’inverse ? D’ailleurs son Otaquin, cet aventurier intrépide et un peu bête, était quant à lui réellement chanceux : il avait échappé à une faille au Paradis Aether et maintenant à des zombies ! D’ailleurs, alors que nous venions de finir de barricader la porte, j’entrepris de regarder par une fêlure du bois pour les regarder : je n’étais pas certain que ce soient des Pokémons en fait. Mais ils dégoulinaient vraiment par tous les trous, d’une manière qui n’était pas sans me rappeler un mélange entre un infecté du Roi-Démon et les zombis de la dimension dévastée que j’avais visité. Je tirais un peu sur la corde utilisée par Gédéon pour vérifier sa solidité avant de me tourner vers Elisabeth et elle : quel étrange trio nous formions !

— J’aurais clairement préféré vous revoir toutes les deux dans de meilleures dispositions…

Murmurais-je en suivant d’instinct la directive que Vermeil adressa à Elisabeth qui n’était clairement pas habituée à vivre des aventures de ce genre, ça se voyait. La discrétion était notre planche de salut maintenant et il fallait tout faire pour la maintenir intacte, aussi m’écartais-je de la porte d’entrée de la salle de spectacle pour rejoindre les deux femmes.

— Quand j’ai vu cet Otaquin, j’ai eu une pensée pour vous mademoiselle Winsburg mais je n’aurais jamais pensé qu’il puisse s’agir du votre. Je suis content de vous avoir encore réunis (ça va devenir une habitude).

Lorsque Gédéon s’approcha de moi, j’en profitai pour la détailler avec la même minutie qu’elle le fit : elle ne semblait pas blessée et moi, à part des écorchures aux mains et des bleus sur les fesses, j’allais bien. Le contact de sa main sur mon épaule la rendit plus réelle encore et c’est avec un sourire, dans la pénombre du hall d’entrée du théâtre, que je lui répondis.

— Oui. On a du lire le même article sur ce groupe de jeunes qui aurait vu une lumière intense venir de ce bâtiment non ?

J’avais un petit sourire tout particulier en regardant le bâtiment, content d’être au moins arrivé jusque là. Cependant j’étais surpris que Vermeil soit là pour une faille et pas pour autre chose.

— J’ai aussi croisé des mecs bizarres avec des masques blancs qui ont essayé de nous attraper, moi et Otaquin. Ils ont l’air d’avoir un Pokémon psy balèze avec eux. On les a croisé du côté de l’infirmerie donc on a de la marge (et des zombies) entre eux et nous.

Je clignais plusieurs fois des yeux et d’une main, vérifiait que mon boîtier d’enregistrement était toujours intact et relié à mes lunettes-caméras. Ce qui semblait heureusement être toujours le cas.

— Dites, vous êtes à l’aise avec l’idée d’apparaître dans un VLOG ou vous préférez que je vous floute si on survit à cette nuit ?

Demandais-je en tapotant le voyant lumineux de ma paire de lunettes. Après tout, elles avaient le droit de dire non ! Mais j’étais persuadé que ça ferait carrément plus de vue avec de jolies femmes à montrer à l’image, très clairement. Un bruit de bois travaillant me fît tourner la tête vers l’estrade trouée qui se trouvait non loin : haem, je n’étais pas certain que nous soyons seuls ici à présent...


Dead of the Rift (ft. Gédéon & Elisabeth) YPtRstI
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Elisabeth Winsburg

Elisabeth Winsburg
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Lun 31 Mai - 19:30
Elisabeth s'exécuta prestement devant la demande de Gédéon. Le petit groupe s’empressa de bloquer l’entrée du bâtiment à l’aide du mobilier aux alentours, ce qui n’était malheureusement pas grand-chose car tout était soit en morceaux, soit trop lourds. En observant les mouvements de ses deux camarades, la jeune femme remarqua une certaine synergie entre eux, comme s’ils prévoyaient leurs actions à l’avance. Visiblement, ils se connaissaient bel et bien, non pas qu’elle en doutait, mais la preuve d’une telle coordination était suffisante pour qu’elle décide de ne plus y réfléchir. Ensuite, après avoir optée pour un hochement de tête en guise de réponse à l’arbalétrière de génie et après tant d’effort physique, la dresseuse s’en alla s'asseoir sur un des bancs les plus proches en traînant les pieds pour s’y installer tranquillement et sortir une bouteille d’eau de son sac. Après quelques gorgées, elle laissa son Otaquin étancher sa soif en lui tenant la bouteille puis la posa doucement de l’autre côté du banc sans dire un mot. Elle n'envisagea pas l’idée d’en proposer à ses compagnons de malefortune pour une simple raison d’hygiène.

L’air était frais à l’intérieur du bâtiment. Le vent qui soufflait à travers les divers trous des murs rendait l’atmosphère presque glacial, surtout pour la grelottante Elisabeth assez frileuse de nature. Non pas que la situation allait être mieux à l’extérieur, mais comparé à il y a quelques minutes durant l’accident de l'attraction, il faisait bien plus froid que la normale, un froid peut-être pas uniquement dû au souffle du vent. D’ailleurs, Otaquin semblait sur le qui vive à tourner régulièrement la tête de gauche à droite en inspectant du regard les moindres recoins de l’endroit. Quelque chose le rendait nerveux malgré les caresses de sa dresseuse mais même lui n’était pas sûr de savoir quoi. Enfin, les paroles de Yagyu vinrent le tirer de son état après qu’il eut entendu son nom. C’est Elisabeth qui répondit directement en esquissant un sourire.

-Et moi je suis content que ce soit sur vous qu’il soit tombé ! Ce petit monstre à un don pour se sortir du pétrin de bien des façons ! Mais c’est de ma faute s’il errait ainsi seul dans les couloirs. J’avais besoin d’aide et il était ma seule porte de sortie. Du moins c’était le cas avant que mademoiselle Gédéon n’arrive !

Exclamation qu’elle enchaîna avec un large sourire doublé d’un hochement de tête de remerciement. Otaquin observait la scène en fronçant les sourcils en ayant visiblement oublié la sensation oppressante d’il y a quelques instants. Et lorsque l’éthologue s’en alla rejoindre l’arbalétrière, Elisabeth porta une oreille attentive à leur discussion en faisant mine de regarder ailleurs.

Autre que l’utilisation du terme “faille” dont la jeune femme était désormais familière après avoir passée un certain temps sur le sujet de bien des façons, la présence d’une menace humaine était de mise. Ce qui du coup rendait la situation beaucoup plus sérieuse que ce qu’elle pensait. Une présence fantomatique est une chose. Un spectre peut nous jouer des tours et nous causer des problèmes par le biais d’objets, mais jamais directement. Maintenant si un humain malintentionné prenait quelqu’un pour cible pour peu qu’il soit armé, les fantômes étaient le dernier de leurs soucis. De plus, bien qu’il soit affligeant de lier un pokémon à ce terme, il est possible de considérer un pokémon comme une arme si son dresseur l’a élevé ainsi. Etrangement, Elisabeth n’était pas vraiment rassurée là.

-… On devrait appeler la police non ?

Mais alors qu’elle était extrêmement tendue, c’est la phrase hors de propos de son ami Yagyu qui vint complètement la sortir de sa crainte. Un VLOG là maintenant ?! En plus il plaisantait de façon nonchalante sur les chances de survies du groupe. En fixant l’expression sur le visage de ses deux camarades, lesquels ne semblait pas vraiment affecté par, disons, le GROS PROBLEME de la situation, Elisabeth ne sachant pas vraiment quoi répondre se contenta d’hausser bêtement les épaules, un peu comme si elle niait toute responsabilité engendrée par sa réponse. Otaquin également n’en croyait pas ses yeux. Cependant, en tant que pokémon explorateur et courageux, il ne pouvait que montrer l’exemple en sautant des jambes de sa maîtresse pour se tenir debout en équilibre sur la queue sur la rampe en bois du banc en levant les bras comme pour montrer ses muscles.

Malheureusement, un frisson lui parcourra le corps après cette action et il manqua de s’écraser la tête la première sur le sol. Heureusement pour lui Elisabeth était là pour le rattraper dans sa chute. Cependant, en tenant son pokémon contre elle, c’est en remarquant qu’il tremblotait qu’elle comprit que quelque chose d’anormal était en train de se passer. Et se leva aussitôt du banc pour rejoindre Gédéon et Yagyu tout en continuant de fixer le fond de la pièce. Et c’est après un silence de plusieurs minutes que le banc sur lequel était assise la jeune femme commença à lentement se soulever au dessus du sol et à flotter dans le vide.
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Gédéon Vermeil

Gédéon Vermeil
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Région : Johto
Jeu 10 Juin - 9:38
Tu savais parfaitement que vous n’étiez pas complètement à l’abris, mais l’idée d’avoir bloqué la seule entrée de visible vers l’extérieur t’arracha un soupir satisfait. La main dans ta chevelure trempée de sueur à force d’avoir courut partout, tu en profitas pour lever les yeux vers ce qui fut l’un des épicentre de l’incendie à l’époque, selon tes informations. Par contre, tu te demandas s’il s’agissait également du centre d’ouverture de la faille et si c’était le cas… vous auriez intérêt à ne pas trop perdre de temps à rester en place, mais tu pouvais bien consacrer quelques instants à ton ami et visiblement une de ses connaissance.

Je ne vois pas ce que tu trouves de mal à la situation, nous sommes enfermés dans un théâtre peut-être hanté avec des pokémons pas tout à fait vivants ou morts qui ont tenté de nous agressé ! ricanas-tu avec douceur pour ne pas trop faire résonner ta voix.

Et heureusement pour vous, un léger vent levé quelques heures plus tôt sifflait dans les conduits du théâtre abandonné. Cela lui donnait un aspect réellement hanté, comme si des murmures et des hurlements s’élevaient de partout comme de nul part à la fois, mais cette perspective t’amusait plus qu’autre chose.

Comment vous connaissez-vous, tous les deux ? finis-tu par demander alors que tu t’avanças jusqu’à une première rangée de sièges au cuir dévêtis.

Yagyu énonça cette histoire d’hommes avec des masques après que tu lui ais confirmé d’un mouvement de tête que oui, tu étais là pour cette même histoire de lumière intense, mais tu levas un index pour dire que ce n’était pas que ça.

Des hommes aux masques blancs, pour être honnête c’est à cause d’eux que je suis ici. J’ai trouvé des preuves de trafics d’organes dans la région, et ce parc abandonné serait la cachette principale de ce groupuscule ultra violent. Vous avez de la chance de ne pas vous êtes fais attraper, tous les deux.

Mais avec une faille en plus, tu devais être honnête avec toi-même ; tu ne pensais pas que la situation soit si épineuse si vite. Et maintenant tu n’agissais plus en solitaire mais tu devais orchestrer avec un homme certes entraîné mais avec qui tu n’avais que finalement peu travaillé, et une jeune dresseuse incrédule dont tu te méfiais des compétences de discrétion. Enfin, cela te formerait un peu plus à réussir ce que tu entreprenais malgré les obstacles que la vie se mettait en droit de te mettre.

Je veux bien apparaître sur ton vlog si tu fais deviner à ton audience qu’il s’agit d’une fiction.

Ca le gênerait probablement aussi expliquas-tu ton point de vue brièvement.

C’est une théorie qui circule sur tes vlogs, de toute façon, et je ne veux pas prendre le risque d’envoyer de jeunes dresseurs rêveurs ou trop aventureux vers les endroits que l’on décrit, avec toute la réalité que l’on connaît toi et moi. Certaines vérités ne sont pas bonnes à raconter à tout le monde.

Tu sortis de ton sac une petite bouteille d’eau à laquelle tu bus une gorgée tout en écoutant la réponse d’Elisabeth. Elle avait une drôle d’allure, cette petite que tu devinais bien plus jeune que vous sans pouvoir lui mettre un âge sur le visage. Tu t’amusas de sa manière de parler de son otaquin avant de tendre la bouteille d’eau à tous ceux qui voudraient en boire.

L’idée d’appeler les forces de polices serait plus réaliste si nous n’avions pas autant de problème de réseaux, dis-tu en levant ton téléphone qui n’affichait qu’aucun réseau n’était disponible, et si nous n’étions pas à Alola. Ils se déplacent la plupart du temps par bateau ou hélicoptère, mais le temps qu’ils arrivent nous aurions plus de chance de les entendre se faire attraper par des zombies ou des malfrats. Et puis, je me vois mal expliquer la situation.

Tu ne cherchas pas à mentir à la jeune fille qui était de toute façon dans un beau pétrin avec vous. Au pire, tu l’utiliserais comme appât si la situation devenait trop dangereuse… comme lorsqu’un banc se mit à voler derrière elle ?

Qu’est-ce que...

Tu visas le banc fantôme avec l’arbalète, prête à frapper, mais plus surprise qu’autre chose.
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